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- Le dernier jour du Tourbillon | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le dernier jour du Tourbillon Rodolphe Casso Aux Forges de Vulcain 16 juin 2023 208 pages Roman Chronique 15 janvier 2024 Depuis peu, je fréquente régulièrement le café du coin, L'Avenir à Vanves. En pleine invasion de punaises, obligée de faire des allers retours épuisants à la laverie à côté de cet établissement, je m'y suis posée pendant plus de trois semaines, ai été accueillie avec bienveillance, ai pu regarder, écouter, constater le naufrage de certaines de ses âmes perdues, mais aussi l'amitié, la camaraderie, la solidarité, le courage. J'ai redécouvert la ville et le quartier où j'habite pourtant depuis de nombreuses années. L'épisode "nuisibles" étant pour le moment clos, j'ai continué à m'installer en terrasse ou à l'intérieur de ce bar-brasserie authentique, dans son jus, aux tarifs incroyablement bas, avec comme capitaine un homme au grand cœur et au caractère bien trempé. Ainsi puis-je m'y réchauffer le cœur et les os et me reconnecter avec l'humain et la réalité de l'existence. J'ai retrouvé tout cela dans ce roman jubilatoire, réjouissant, tendrement drôle et diablement pertinent. Les personnages sont d'une authenticité touchante, l'humour décapant, le rythme effréné. Tout est d'une justesse effarante jusqu'au concert de jazz séduisant tout type de clients, du marginal à l'étudiant, de l'handicapé à la prostituée, de l'intello à l'ouvrier. Le café Le tourbillon brasse une multitude de vies, lieu de joies, d'espoirs, de peurs, de peines indicibles... Point de chute de tous les égarés bousculés, maltraités par cette société de plus en plus brutale, inhumaine. Toute l'intrigue tourne autour de Get, un vieil homme en bout de course, pilier du bar, et Gus, un artiste dans l'âme, en quête de lui-même, incapable de construire, incapable de se projeter et pourtant plein d'envies et non dénué de talent. Quatre autres intervenants, Hocine le patron, Fred l'écrivain, Bolide en fauteuil roulant et Bijou la prostituée valsent autour de ce duo improbable.... Ça tourne, ça tourne de plus en plus vite jusqu'à..... Je vais offrir ce Précieux ouvrage aux dialogues vifs, truculents et gouailleurs à mon ami Pierre, le cafetier. Merci aux Éditions Aux Forges de Vulcain pour ce très bel ouvrage. Félicitations pour la qualité de mise en page, de relecture et d'impression du livre. Quel plaisir ! Quatrième de couverture Après avoir sabordé sa vie sentimentale, Gus échoue dans un bar : le Tourbillon. Ce rade miteux à la déco ringarde, dernier de son genre dans un quartier en pleine gentrification, est le repaire de Get, pilier du comptoir régnant sur une petite bande d’inadaptés. Il a tôt fait de mettre? le grappin sur le nouvel arrivant. Tandis que Le Tourbillon tourne à plein régime, brassant heure après heure la faune du quartier, Gus se laisse enivrer d’alcool et de paroles jusqu’à se libérer de?toutes?ses frustrations ? Mais festoyer avec ceux qui refusent de suivre la marche du monde a un prix. Gus sortira-t-il indemne du Tourbillon? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- On se reverra | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires On se reverra Lisa Jewell Hauteville 2018 380 pages traduites par Adèle Rolland-Le Dem Thriller Chronique 29 juin 2022 Titre original « I Found You ». Après avoir lu le dernier opus de cette autrice le mois dernier, « Je serai ton ombre », bluffée par son style littéraire très singulier entre Feel Good, romanesque mais surtout et avant tout, Noir très Noir au féminin, je me suis rendue dans mes médiathèques pour emprunter les autres titres de Lisa Jewell. Et je ne le regrette pas. L'écrivaine semble obsédée par l'absence, le manque généré par la disparition d'un proche et les fugues psychologiques et autres amnésies. La perte, qu'elle soit mémorielle ou sentimentale, pousse les acteurs de ce scénario diablement bien maîtrisé et équilibré à se dépasser, à poser des actes complètement fous voire dangereux. L'audace sera-t-elle payante pour Alice, mère célibataire de trois enfants, maîtresse de trois chiens turbulents et si peu obéissants, artiste bohème, vivant dans sa maison so British, chaleureuse et joyeusement bordélique près de la plage....? Le dernier locataire et amant d'un soir du studio dans son jardin l'a plantée sans payer sa note, les mères bourgeoises du coin la regardent d'un œil torve, et en plus il pleut sans discontinuer depuis plusieurs jours... Pour couronner le tout, elle est en retard pour aller chercher sa progéniture à l'école car ses chiens refusent de la suivre. Cependant, Alice remarque une silhouette masculine sur la plage qui n'a pas bougé depuis la veille. N'écoutant que son instinct et son envie furieuse de se débarrasser de la parka du locataire indélicat, elle aborde l'inconnu. Le mystère s'épaissit quand quelques heures plus tard, l'homme au regard paumé est toujours au même endroit. Il fait froid, il pleut sans discontinuer, Alice s'inquiète malgré les avertissements de ses enfants, de sa meilleure amie. Il lui avoue ne pas savoir ce qu'il fait là, frappé d'amnésie, tétanisé de peur et d'angoisse. Alors notre héroïne fait l'impensable, elle l'accueille pour une nuit dans le studio déserté. Le destin est enclenché ... Parallèlement, à Londres une toute jeune femme d'origine Ukrainienne appelle la police : son tout nouveau mari a disparu sur le chemin du retour de son bureau ... Lisa Jewell a placé ses pions et croyez-moi, nous faire échec et mat est pour elle un jeu d'enfant. Une mécanique bien huilée, des retournements insoupçonnables, des descriptions des us et coutumes locales et anglaises si réconfortantes... tranchant comme un scalpel avec l'horreur de la situation, des personnages si proches de nous que s'en est troublant, déstabilisant... Une formule qui sur moi fonctionne parfaitement... Lisa Jewell est vraiment un nom qui compte dans le monde fermé du Noir au féminin. Excellent thriller policier qui de plus ne tombe jamais dans le trash ni dans la facilité. Très bon ! À découvrir absolument ! Quatrième de couverture « Les souvenirs, c’est comme les cadavres : tôt ou tard, ils refont surface. » Qui est cet homme assis sur la plage en pleine tempête, sur le lieu d’un crime commis vingt ans plus tôt ? Il n’a pas de nom, pas de manteau, et a perdu la mémoire. Alice prend l’inconnu sous son aile et décide de l’héberger, sans savoir qu’il va bouleverser sa vie à jamais. Au même moment, dans la banlieue de Londres, Lily attend en vain le retour de l’homme qu’elle vient d’épouser et dont la police tarde à signaler la disparition. Parviendra-t-elle à retrouver celui pour qui elle a tout abandonné ? Un roman haletant au suspense maîtrisé. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Brutale | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Brutale Jacques-Olivier Bosco dit JOB Robert Laffont La Bête Noire Janvier 397 pages Thriller Chronique 23 décembre 2017 Je parie que ce polar à part, ultra violent, au découpage nerveux et cinématographique sera sous peu un modèle d'un nouveau genre d'enquête policière à la française, tirant largement sur le thriller psychologique captivant et d'action à 200 à l'heure. JOB, auteur de 5 polars plusieurs fois primés, tient là un personnage passionnant et malgré, ou peut-être en raison de sa brutalité, très troublant et émouvant. L'héroïne entre Lara Croft et Kill Bill mais version encore plus déjantée, dérangeante, sans féminité telle que présentée d'habitude, utilisant le sexe ou le sport comme exutoire au flux de rage, de violence qui prend possession d'elle soudain. Elle pourrait être une psychopathe, elle est flic au nouveau 36 dit le Bastion à Paris 17. Sa lutte sans fin pour se contrôler en permanence depuis son plus jeune âge, afin de ne pas basculer dans le Mal absolu, est éprouvante pour elle comme pour le lecteur, tant les descriptions de ses sensations physiques, chimiques, nerveuses sont édifiantes. Elle reste aussi la petite fille de son père défunt, flic lui même, fille aussi malheureusement d'une mère destructrice à l'origine de son mal, et soeur de Camille, un gendarme, plus jeune mais qui l'a toujours défendue et protégée. Le boulet familial est lourd à traîner. On sait qu'elle ne peut plus continuer ainsi. Ainsi le lieutenant Lise Lartéguy, déjà justicière masquée la nuit hors heures de service, shootée à l'adrénaline mais pas seulement, va se retrouver au cœur d'une chasse implacable pour arrêter le massacre de jeunes filles vierges vidées de leur sang. Au départ, elle était sur une simple enquête sur des braquages, mais tout dérape soudainement. Les criminels issus de la guerre de Tchétchénie apportent le cauchemar jusqu'en France, accompagnés de leur Golem et de leur folie insoutenable. Pour répondre à l'horreur, une seule solution, que Lise va devoir adopter : laisser sa part monstrueuse s'exprimer pleinement quelles que soient les conséquences. Elle va transgresser les tabous, dépasser toutes les limites comme lorsqu'elle fonce sur sa moto, sa "bête". Les scènes de luttes et de batailles font penser au cinéma japonais ou de Tarentino, avec la patte française pour l'humour et la causticité pendant les dialogues. Les femmes des forces de l'ordre y sont enfin présentées à l'égale de leurs collègues mâles, avec des postes à responsabilité. J'ai particulièrement apprécié que l'arme secrète de Lise soit directement liée à sa féminité, à sa plus grande intimité. Un sacré symbole en soit. Une suite se profile j'espère... Très réussi et jouissif.... Certains épisodes sont extrêmement durs, il faut le savoir. À découvrir pour les dingues de cinémas et de thrillers où la violence est très présente mais pas gratuite, pour les amoureux des très bons textes à la signature reconnaissable. Quatrième de couverture Elle est jeune. Elle est belle. Elle est flic. Elle est brutale. Des jeunes vierges vidées de leur sang sont retrouvées abandonnées dans des lieux déserts, comme dans les films d'horreur. Les responsables ? Des cinglés opérant entre la Tchétchénie, la Belgique et la France. Les mêmes qui, un soir, mitraillent à l'arme lourde un peloton de gendarmerie au sud de Paris. Que veulent-ils ? Qui est cet "Ultime" qui les terrorise et à qui ils obéissent ? Face à cette barbarie, il faut un monstre. Lise Lartéguy en est un. Le jour, elle est flic au Bastion, aux Batignolles, le nouveau QG de la PJ parisienne. La nuit, un terrible secret la transforme en bête sauvage. Lise, qui peut être si douce et aimante, sait que seul le Mal peut combattre le Mal, quitte à en souffrir, et à faire souffrir sa famille. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- L'Étoile de la providence | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Étoile de la providence Alain Delage De Borée Terres d'écriture 2 juin 2022 336 pages Historique Chronique 2 juin 2022 « Un septuagénaire se voit remettre la Légion d'honneur mais il ignore pourquoi... » « Dans la vie, il n'y a pas de hasard... il n'y a que des rendez-vous qu'on ne sait pas lire. « Jérôme Touzalin, Le Pommier « Je ne suis qu'un homme sans dieu ni apôtre, je gagne ou bien j'apprends. « Florent Pagny, l'Instinct Je remercie l'auteur de m'avoir permis, grâce à cette lecture, de m'envoler bien loin des vicissitudes de la vie jusqu'à dépasser les nuages et atteindre l'horizon infini. Récit d'un destin extraordinaire où l'adjectif « impossible » est rayé, où l'instinct de survie, l'honneur, l'humanisme et la passion sont les maîtres mots. Jusqu'à la dernière page, Alain Delage nous réserve des retournements de situation, certains prévisibles mais d'autres insoupçonnables et bouleversants. L'énigme est de taille : pourquoi le héros de cette histoire reçoit-il la Légion d'honneur des mains du Président de la République, Georges Pompidou ? Grâce au personnage si attachant de Florian Duval, septuagénaire, que nous retrouvons à douze ans, nous voici à remonter le temps jusqu'en 1910 à Blida en Algérie française, en un jour bien particulier basculant soudain dans le drame.... À partir de cette date, l'adolescent livré à lui-même, ne pouvant compter que sur son courage et son aptitude à plier mais ne jamais accepter l'injustice, devra s'adapter à une nouvelle terre, un nouvel environnement, se faire quelques amis.... jusqu'au premier émoi sentimental et la nécessité de fuir afin de ne pas se trahir. Ainsi sommes-nous projetés en Algérie puis à Marseille et enfin dans le Gard à la porte de l'école militaire de SaintHippolyte-du-Fort où il a été obligé de se présenter. Déjà les ailes du destin battent et se rapprochent rapidement du jeune garçon.... C'est alors tout un pan de l'histoire de l'aéronautique qui nous est compté avec un luxe de détails, multipliant les scènes cocasses, amusantes, dramatiques, inoubliables. Nous frissonnons autant de peur que de plaisir à la découverte de ces pages rocambolesques, émouvantes et fidèles aux événements telles les démonstrations de vols sur les premiers avions. Une industrie en devenir, une passion pour notre jeune ami, une famille enfin à rejoindre.... Mais cela n'explique toujours pas pourquoi Florian et son épouse se rendent en ce matin de 1972 au Palais de l'Elysée pour une cérémonie de remise de Légion d'honneur. Gageons que Florian, dans sa grande humilité, devra, soutenu par sa femme, affronter bien des vérités et de grandes émotions. Ayez confiance en Alain Delage pour soutenir le suspense avec un plaisir "sadique" jusqu'au point final. Un très bel opus à nouveau qui s'ajoute à la collection Terres d'écriture des Éditions de Borée que je remercie infiniment pour leur confiance renouvelée. Merci à l'auteur pour son engagement : on ressent la joie et l'enthousiasme qu'il éprouve à transmettre à ses lecteurs une part de notre histoire commune et à rendre hommage à l'humanisme de certains d'entre nous, exemples à suivre. Quatrième de couverture 1972 : Florian, retraité de l'aéronautique, se rend avec sa compagne au palais de l'Élysée afin d'y être décoré de la Légion d'honneur. Il ne comprend pas pourquoi. L'évocation de sa jeunesse lors de la cérémonie lui permettra peut-être d'y voir plus clair... 1910, retour en arrière : Florian a 12 ans et vit en Algérie française auprès d'un père militaire et d'une mère aimante. Lorsque celle-ci décède subitement, le jeune garçon, abandonné par son père, est envoyé dans une école militaire du Gard, contre son gré. Là-bas, de rencontres providentielles en expériences formatrices, il prendra en main sa destinée et n' écoutera que son courage. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Bissextile | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Bissextile Eric Russon Robert Laffont 2018 354 pages Thriller Fantastique Chronique 19 juillet 2018 « L'ordre schlague comme un fouet. Une claque dans la gueule. Le coup d'envoi d'un cent mètres. Aussitôt se répand l'enfer..... Autrefois quand la Loi ne sévissait pas encore, les hommes travaillaient ici.... Aujourd'hui les établis ont disparu. Et ça ne sent plus que la peur... Dans un coin, une jeune femme s'est accroupie, un bébé collé sur sa poitrine..... Les lumières se rapprochent... Les lumières ne dansent plus... Derrière son volant, Sarah suit la scène qui se déroule à quelques mètres devant sa voiture, comme devant des dizaines d'autres. Son horloge de bord lui indique qu'elle devrait déjà être à l'Institut..... Sarah aimerait regarder ailleurs. Elle a la désagréable impression d'être du mauvais côté, de cautionner ce cirque. » « Mais où suis-je tombée ? » fus ma première réflexion. Dès le chapitre 1 intitulé J-104 jours, nous sommes projetés dans un monde terrifiant, on pense immédiatement à une dictature, mais laquelle, où, quand ? Évocation d'une mystérieuse et implacable Loi et surtout d'une hypothétique possibilité de désobéissance civile que Sarah l'héroïne ne choisit pas.Nous sommes piégés dans un thriller fantastique et à l'atmosphère lourde et plus qu'anxiogène, dans une société très proche de la nôtre, réminiscence de la Chine, de la Russie, de l'Allemagne nazie... Paniquant car les raisons évoquées pour justifier le vote de la Loi sont identiques à celles avancées aujourd'hui pour provoquer une totale obéissance des français et la partition entre les plus pauvres, fragiles, et les citoyens dits respectables. Un lavage des cerveaux, une manipulation de l'opinion publique, une paresse à s'interroger et se mobiliser pour résister massivement. Une lecture donc sur plusieurs niveaux de compréhension et de non-dit. Un texte remarquable à cet égard. Ensuite cet Institut où travaille Sarah, gynécologue, mère d'un petit Jérôme et mariée à Nicolas, architecte. Un organisme qui semble lui aussi obéir à un règlement stricte....tout est suspicion, tout est peur, à la moindre dénonciation, les forces de l'ordre débarquent dans la violence... Souvenirs, souvenirs... Vous l'entendez comme moi le bruit des bottes ? La jeune femme vit dans un état de déni, et surtout d'elle-même, mais la vie va la rattrapper, le film en noir et blanc va peu à peu s'éclairer, jusqu'à la couleur.... Mais un long parcours l'attend. Ce qui va mettre le feu à toute sa jolie petite existence normative, c'est l'arrivée de Elise, énigmatique, sans âge, sans signe distinctif, la domestique de sa mère. Lucie Beaumont, violoncelliste de génie, adulée des foules, qui fut une génitrice mais pas une maman. Sarah a caché à tous sa parenté, son passé, elle leur a tourné le dos, s'est construite seule. Sa mère meurt, pas d'échappatoire, elle va devoir la revoir, pire peut-être retourner dans la maison de son enfance au bord de l'océan. Une maison à la Hitchcock, où une ombre passe derrière les fenêtres... Vous frissonnez ? Vous pouvez ! Magistral tant sur le fond que dans la forme, on en sort avec une forte envie de rébellion ! Un livre à part, traitant de l'intime et de l'universel dans un décor terrorisant et écrasant. À lire absolument ! Quatrième de couverture Depuis plus de vingt ans, Sarah a rompu toute relation avec sa mère, une violoncelliste mondialement connue mais une femme totalement dénuée d’amour maternel. Pourtant, le jour où Élise, la domestique de cette dernière, vient lui apprendre qu’elle se meurt, Sarah doit se résoudre à la revoir et à retourner dans la maison de son enfance, dont elle hérite. Une villa à l’atmosphère inquiétante, entre mer et forêt, totalement coupée du monde, qu’Élise continue d’entretenir. Peu à peu, Sarah se met à chercher les réponses aux questions qu’elle s’est toujours posées. Pourquoi sa mère était-elle si froide avec elle ? Pourquoi avait-elle brutalement interrompu sa carrière, pourtant exceptionnelle ? Pourquoi s’était-elle réfugiée dans un lieu si isolé ? Et qui envoie à Sarah ces photos d’elle petite fille qui atterrissent mystérieusement dans sa boîte aux lettres ? Dans ce palpitant thriller familial, Éric Russon s’interroge sur les liens entre les êtres, la désobéissance, et la façon dont l’histoire collective influence les destins individuels. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Trencadis | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Trencadis Caroline Deyns Quidam Éditeur Août 2020 346 pages Biographie Chronique 1 mars 2021 Le premier mot qui me vient est italien pour prolonger les dernières pages de ce roman biographique : stupendo ! Créant la stupeur par sa beauté, sa créativité, son originalité, son humanité, son onirisme. Ce livre est une oeuvre d'art à part entière tant par l'extrême beauté de l'écriture, la profondeur des sentiments exprimés, que par le choix de fragmenter le récit en autant de morceaux d'un Trencadís, formant finalement un tout harmonieux, joyeux , coloré, vivant, vibrant mais aussi mystérieux, comme un tour de magie, abracadabra ; l'illusion du bonheur cache un secret.... Le Secret qui empoisonnera la vie de Niki de Saint Phalle, mais aussi celle de deux autres membres de sa fratrie et plus tard pèsera insidieusement et indirectement sur la destinée de son fils. Une enfance qui n'en est pas une, Niki telle une vigie tournant sur elle-même à 360° afin de voir venir l'orage, les coups, les mots qui tuent. Une gamine intranquille, taiseuse mais qui n'en pense pas moins. Déjà cette faculté d'encaisser mais surtout de juger les adultes et surtout les parents. Il lui faudra attendre ses 64 ans pour enfin révéler l'infamie, utiliser cette fois des mots à la place des sculptures, des couleurs pétantes dans " Mon secret" paru en 1994. Niki renaît inlassablement à elle-même ; ses pathologies, souvent des maladies auto-immunes, sont l'expression extérieure d'une douleur intime jamais cicatrisée. La peinture d'abord en planche de salut, découverte, tentée, lors d'un atelier d'art-thérapie, alors qu'elle est internée en clinique psychiatrique. Du laid, du mal inexorablement Niki oppose le rire, la couleur, la fantaisie comme pour dire "même pas mal". Mais elle a mal et panique à l'idée de faire souffrir les autres et surtout sa fille et son fils. Femme-enfant, enfant-femme, elle divorce de Harry, son premier mari écrivain, ne pouvant se résigner à n'être que la femme de.... Elle quitte l'homme et les enfants, sacrilège ultime qui jette l'opprobre sur elle alors que s'exprime en réalité sa terreur de devenir comme sa génitrice qui ne fut jamais une mère, une maman, mais bien une vipère accrochée à son poing. Elle doit reprendre sa liberté et protéger ses enfants d'elle, alors oui, elle part en les laissant derrière elle. Qui peut comprendre ? Elle ne se fera aucun cadeau, prendra des décisions viscérales, son oeuvre sera le fruit de son génie intuitif, de la nécessité de crier ce qui lui est arrivé et de prévenir les autres du danger... Son oeuvre et celle qu'elle créera également avec son grand amour Jean Tinguely, sont d'une contemporanéité bluffante. La mission qu'elle se donne à travers ses sculptures monumentales, ses parcs pour enfants construits avec ses deniers, sont autant de cris d'alarme pour alerter l'humanité, et de manifestes de liberté lancés à la face de son père incestueux et de sa mère maltraitante. Ce roman, à l'instar de chaque création de Niki de Saint Phalle, est un cadeau d'une grande générosité, magnifique de poésie dans le geste, " fragmenter la vie de l'artiste comme une fresque du parc Güell", et dans la forme et la mise en page. L'histoire nous est contée tantôt par Carolina Deyns, tantôt par Niki, dans un dialogue à travers le temps. On y redécouvre l'artiste bienveillante, surdouée, courageuse, soucieuse de tous et des plus faibles, en particulier, engagée dans des causes telle la lutte contre le SIDA qui décime ses amis en créant des préservatifs colorés, joyeux, ou la défense des droits des femmes. Une frappa dingue qui n'a rien d'une folle bien qu'elle soit illuminée de l'intérieur. Une guerrière à la capacité de résilience extra-ordinaire qui choisit la lumière, la beauté et la bonté pour vaincre les monstres. Quatrième de couverture «Je montrerai tout. Mon cœur, mes émotions. Vert - rouge - jaune - bleu - violet. Haine -amour - rire - peur - tendresse.» Niki hait l'arête, la ligne droite, la symétrie. A l'inverse, l'ondulation, la courbe, le rond ont le pouvoir de déliter la moindre de ses tensions. Délayer les amertumes, délier les pliures : un langage architectural qui parlerait la langue des berceuses. Aussi vit-elle sa visite au parc Güell comme une véritable épiphanie. Tout ici la transporte, des vagues pierrées à leur miroitement singulier. Trencadis est le mot qu'elle retient : une mosaïque d'éclats de céramique et de verre. De la vieille vaisselle cassée recyclée pour faire simple. Si je comprends bien, se dit-elle, le trencadis est un cheminement bref de la dislocation vers la reconstruction. Concasser l'unique pour épanouir le composite. Broyer le figé pour enfanter le mouvement. Briser le quotidien pour inventer le féérique. Elle rit : ce devrait être presque un art de vie, non ? «J'aime l'imaginaire comme un moine peut aimer Dieu.» Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Subito presto - nouvelles | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Subito presto - nouvelles Gérard Mordillat Albin Michel 2020 281 pages Roman Chronique 15 juillet 2020 Je ne vais pas cacher que j'ai été bousculée par ce livre, je n'ai pas tout aimé ...peut être trop de crudité et de scatologie quelques fois. Cependant, j'ai aussi été piquée au vif par certains textes particulièrement ceux ayant trait à la politique, au social, à l'ultralibéralisme.... L'auteur va très loin et pourtant compte tenu de l'indécence absurde des trois dernières années traversées, je crois qu'il a raison de nous provoquer, de nous secouer. Évidemment il pousse les curseurs très loin inspiré certainement par la vulgarité, le cynisme qui nous est donné de voir et de ne pas accepter, de la part de dirigeants, d'un système inexcusables et inacceptables. « Moi Présidente », une des nouvelles sur les sept rassemblées dans ce livre est, à mon avis, un sacré brûlot, mêlant burlesque, loufoque et pourtant, troublant de vérité, d'ironie et je crois et l'espère, de colère. L'auteur précise à la fin : « Le réel, c'est quand on se cogne. » Mot à mot, Subito presto se cogne au réel et cogne contre lui. Attention aux bleus, un recueil qui laisse des traces et dérange utilement. Quatrième de couverture Dans Subito presto, des monstres qui nous ressemblent s'appellent et se répondent. Que ce soit la tragédie d'un homme ridicule qui rejoint l'extrême droite, le délire d'une présidente prête à rétablir l’esclavage pour combattre le chômage, un chauffeur routier vendant son âme au diable pour devenir patron, le fantôme d'un bouffon ou l'homme au cerveau d'enfant qui traverse le monde sans le voir… tous disent ce que nous sommes, ici et maintenant. Autant de textes, autant d'histoires arrachées par poignées à l'actualité, autant de pierres lancées dans le miroir du quotidien pour le briser ; pour découvrir la réalité du monde où nous sommes - violent, grotesque et parfois terriblement drôle. Après Ces femmes-là, visionnaire et dérangeant, Gérard Mordillat, prix de l'Humour de résistance pour La Brigade du rire, reste fidèle à ses convictions dans ce recueil surprenant, provocateur et ludique. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Kibogo est monté au ciel | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Kibogo est monté au ciel Scholastique Mukasonga Gallimard Mars 2020 160 pages Historique Chronique 26 novembre 2020 Texte court sous forme de conte Africain d'une grande intelligence, drôle, percutant, sachant appuyer là où ça fait mal : dans le viseur, tous les colonisateurs et prosélytes du monde irrespectueux de l'Histoire et de la culture ici du Rwanda, mais aussi tous les nostalgiques de traditions dépassées voire mal comprises. Récit d'une résistance d'un peuple restant fidèle à lui-même, plus proche du saule que du chêne. Il plie mais ne casse jamais : il écoute les leçons des blancs catholiques ou africanistes selon les époques, intègrent puis transforment les idées imposées pour les refondre dans les croyances millénaires... Abracadabra, la magie africaine a encore agi... Et on rit face à ces "civilisateurs" ou scientifiques, tournés en ridicule.... Les mécanismes de la colonisation sont parfaitement décrits : manipulation des esprits afin de diviser pour mieux régner... Ainsi de nouvelles hiérarchies entre les Rwandais sont créées, liées au degré de collaboration avec l'occupant. Évidemment la religion des blancs ou les thèses de certains universitaires dits pro-africains sont remises en question par quelques autochtones éduqués par les blancs, se jouant de la fatuité et de la bêtise de ces derniers.... Le ver est dans le fruit de la civilisation occidentale. Le silence des peuples "conquis" n'est pas toujours signe d'allégeance... Au contraire..... J'ai beaucoup aimé ce roman historique qui m'a révoltée évidemment, mais aussi profondément amusée. Beau texte brillant et jouissif ! Quatrième de couverture De Kibogo, le fils du roi, ou du Yézu des missionnaires, lequel des deux est monté au ciel ? Qui a fait revenir la pluie, sauvant ainsi son peuple de la sécheresse et de la famine ? Est-ce Maria de la chapelle ou la prêtresse de Kibogo qui a dansé sur la crête de la montagne au-dessus du gouffre ? Au Rwanda, colonisation et évangélisation avaient partie liée. En 1931, la destitution du roi Musinga qui refusait le baptême entraîna la conversion massive de la population. Souvent, ces baptêmes à la chaîne, pour beaucoup opportunistes, aboutirent à un syncrétisme qui constituait une forme de résistance. Est-ce qu'il fallait croire aux contes que prêchent les pères blancs à longue barbe ou à ceux que raconte votre mère, chaque soir, à la veillée, jusqu'à ce que le foyer ne soit plus que braises rougeoyantes ? Dans ces histoires miraculeuses, la satire se mêle d'humour et de merveilleux : un immense plaisir de lecture. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le vol de Lucrèce | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le vol de Lucrèce Luce Marmion Pavillon Noir Marque de Corsaire 2016 351 pages Polar Chronique 24 avril 2018 Si vous voulez un polar, gonflé à la testostérone du mâle Alpha au physique de Viking, aux yeux turquoises et aux tablettes de chocolat, qu'est le personnage principal Adrien Magadur, vous êtes à la bonne adresse. Non je plaisante.... à moitié.... cet ancien du 36 à la brigade des stups, aujourd'hui détective privé pour une agence ayant pignon sur rue, a une sacrée part d'ombres, beaucoup de fragilité, qui l'ont amené à consommer la came gardée dans les locaux de la police. Pas une grande idée ! Quant à se regarder dans la glace et arrêter de jouer à l'autruche, pas cap ou pas encore. Pour lui : sa belle gueule, son intelligence, son pragmatisme, sa loyauté aussi pour ceux qu'il aime... Alice Sommeville, sa collègue d'investigation et sa fillette Marie, son ancien équipier Sofien Yabrir, ainsi que la famille de ce dernier. C'est déjà beaucoup. Tout un groupe de personnages attendrissants, parfaitement bien décrits et campés psychologiquement. Ajoutons à cela, la gouaille parigote ou des quartiers... rafraîchissante même dans les situations les plus difficiles ou dramatiques. Un roman policier énergique, drôle, rapide, épicé comme un bon tagine, qui nous mène de Paris à Amsterdam, à Deauville, à Londres, à Menton.... Un thriller aussi, qui d'un simple vol de tableau nous fait plonger dans un univers sombre et malsain, où la vie humaine ne vaut pas grand chose. Une clef pourtant existe pour se libérer de ce piège et ouvrir les portes, celle-ci est tracée sur l'œuvre elle-même par Cranach. Donc une peinture célèbre, « La mort de Lucrèce » du XVIe siècle, représentant le suicide de la belle romaine après avoir été violée par un invité de son père, épisode maintes fois utilisé par les artistes et, en particulier, par Cranach dans notre histoire, a été subtilisée très adroitement à un particulier. Sa compagnie d'assurance mandate l'Agence Demorsy sur l'affaire. Son directeur désigne Maga et Alice pour la résoudre. Une première filature de la fille, Francesca, du propriétaire du Lucrèce les mène à une mystérieuse Dolorès. Celle-ci sous couvert d'amitié avec la jeune fille étudiante aux beaux arts comme elle, arrive à s'infiltrer dans la famille et même à entretenir des relations très très proches avec le papa. Maligne, rusée et pro, elle a disparu avec le tableau remplacé par une copie. Une toute petite erreur, pourtant capitale, a trahi la substitution. Le sceau du peintre, un dragon couronné avec dans la gueule une bague. Normalement en bas à gauche du cadre, il n'est pas conforme. Une telle copie n'a pu être réalisée que dans une ville, grâce à des technologies de pointe : Amsterdam.... Direction Gare du Nord et le Thalys... De plus, l'attitude du propriétaire de l'oeuvre, le flou artistique qui entoure le financement de l' achat chez Christie's pour la modique somme de un million, met la puce à l'oreille de Maga. Blanchiment d'argent ? Ça pue sérieusement. Il appelle à l'aide son ami de toujours au 36 ... J'ai beaucoup aimé cette course poursuite « virile », les moments noirs comme ceux plus humains ou "hots" . Un vrai polar dans la lignée des plus grands, actualisé évidemment, fort bien écrit, cocasse, joyeux, malgré l'obscurité qui gagne du terrain peu à peu. De belles scènes d'amitié, une valeur indispensable, de flirt, de troubles, de luttes, de rires. Une belle découverte pour ce premier thriller vraiment abouti et bien construit de l'auteure. Un deuxième est paru depuis. Quatrième de couverture Jamais Adrien Magadur n’aurait pu imaginer qu’une banale enquête sur le vol d’une œuvre d’art le plongerait au fond de la folie destructrice, le précipiterait dans le vide… Une peinture de grande valeur nommée Lucrèce vient d’être dérobée chez un particulier parisien. Le portrait de la jeune Romaine, prête à s’enfoncer un poignard dans le sein, attise la convoitise d’un collectionneur idolâtre, mais aussi celle, plus surprenante, d’un cartel de narcos. Avidité, cupidité, vénération fanatique pour l’art peuvent mener à des actes insensés, au crime. À travers un imbroglio émotionnel, les acteurs du récit, personnages complexes et tourmentés, sont emportés dans un drame où se mêlent passion, amitié et trahison. Chargé de retrouver le tableau de Cranach, Adrien Magadur, un privé à la déontologie douteuse, paiera de sa personne. Avec son âme-frère, un capitaine aux Stups du 36, il poursuit sa quête dans une atmosphère sombre et se laisse jusqu’au bout surprendre par de singuliers rebondissements. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La maison des voix | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La maison des voix Donato Carrisi Calmann-Lévy 4 novembre 2020 304 pages traduites par Anaïs Bouteille-Boukobza Thriller Chronique 16 février 2024 Premier opus de la série consacrée à Pietro Gerber, psychiatre pour enfants utilisant l'hypnose afin d'aider ses petits patients à affronter leur peur et à survivre à leurs traumatismes. Florence est le décor de ce thriller psychologique, l'ombre du père du héros plane sur lui, Pietro ayant repris le flambeau et le cabinet paternel. Tout va bien en apparence dans la vie du thérapeute, une femme aimante, un beau petit garçon et une reconnaissance professionnelle. Mais en réalité, Gerber est un être fissuré, ses zones d'ombre générées par des épisodes mystérieux de son enfance dont il ne réussit pas à se souvenir parfaitement. Cette fragilité, invisible aux yeux de son entourage sauf de son épouse, pourrait le mettre psychologiquement en danger s'il ne prend pas garde. Ainsi lorsqu'une consœur l'appelle d'Australie pour lui demander de recevoir à son cabinet une de ses patientes adulte arrivée depuis peu à Florence, reste-t-il sur sa réserve. La jeune femme, Hannah Hall, affirme sous hypnose rétrograde avoir tué son frère. Un crime commis petite fille qui la hante encore. Pietro Gerber, en acceptant un premier entretien, ne sait pas dans quel engrenage il se piège lui-même. Cette mystérieuse et inquiétante malade semble jouer à un jeu malsain, en possession d'informations sur lui , son passé, son père et sa famille. Elle retourne la situation, en position de force, prenant peu à peu le contrôle lors des séances d'hypnose. L'étau se resserre, Pietro se sent traqué, se perd, les siens sont menacés par cette femme insaisissable... Plus ils se voient, plus la relation devient addictive, plus il se noie. En chute libre vers le fond du gouffre, juste avant de sombrer définitivement, pourra-t-il trouver la force nécessaire pour donner le coup de pied lui permettant de remonter à la surface ? Que lui veut cette Hannah Hall ? Qui était son père réellement ? Et plus particulièrement, qui est vraiment Pietro Gerber ? Un début de série fracassant, d'une grande originalité, abordant des thèmes habituellement tabou comme celui des enfants criminels, coupables, loin de leur image de pureté et d'innocence normalement véhiculée. Ce premier épisode pose les bases, le décor, et nous présente les personnages récurrents que nous retrouverons bientôt. Une double énigme nous est proposée à chaque titre : celle concernant l'enquête en cours et celle liée à l'enfance du héros. Fabuleux ! Quatrième de couverture « UN TOUR DE FORCE PSYCHOLOGIQUE AUSSI INVENTIF QUE CAPTIVANT» Corriere della Serra Florence, de nos jours. Pietro Gerber est un psychiatre pour enfants, spécialiste de l’hypnose. Il arrive ainsi à extraire la vérité de jeunes patients tourmentés. Un jour, une consoeur australienne lui demande de poursuivre la thérapie de sa patiente qui vient d’arriver en Italie. Seul hic, c’est une adulte. Elle s’appelle Hanna Hall et elle est persuadée d’avoir tué son frère pendant son enfance. Intrigué, Gerber accepte mais c’est alors qu’une spirale infernale va s’enclencher : chaque séance d’hypnose révèle plus encore le terrible passé d’Hanna, mais aussi qu’elle en sait beaucoup trop sur la vie de Gerber. Et si Hanna Hall était venue le délivrer de ses propres démons ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Darwyne | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Darwyne Colin Niel À vue d’œil Le 5 janvier 2023 496 pages roman Chronique 20 mai 2025 Initialement paru aux Éditions Du Rouergue en 2022. Dédicace : " À tous les Darwyne Des villes et des forêts Aux quémandeurs d'amour Aux mendiants de l'attention Aux enfances saccagées De celles qui font les monstres Comme une Amazonie Après les bulldozers " J'ai d'abord lu "Wallace" chroniqué sur Évanances littéraires le 14 avril 2025 ; il était incontournable de revenir au début de l'histoire. Donc, tout commence avec Darwyne, l'enfant de la forêt, de l'Amazonie, tout tourne autour de cet être bloqué dans le bidonville de Bois Sec, en zone périurbaine, avec sa mère Yolanda, sorte de déesse adorée de son fils et des hommes, et avec les "beaux-pères" de passage. Mais le corps et le cœur de Darwyne, à l'instar de ses pieds semblant tourner sur eux-mêmes, sont dirigés vers la forêt, vers un arbre géant, vers le berceau de sa vie misérable faite de silence, de douleurs, d'incompréhension. Entre deux mondes, entre deux amours, entre deux choix. Être de sagesse millénaire comme piégé dans un espace trop étroit, percevant les appels de la Nature... Ambiance tropicale, vénéneuse, humide et chaude, atmosphère singulière entre modernité et atemporalité. Les images et les idées sont nettes, cadrées, puis soudain se troublent. Les règles et les lois définies, puis soudain effacées, inutiles, artificielles. Darwyne est celui par qui la vérité sans fard, sans filtre passe, il est celui qui par sa seule présence révèle la nature profonde des êtres qui l'entourent. Chacun fait un bas les masques, Yolanda, son nouveau compagnon Jhonson et Mathurine, l'assistante sociale en mal d'enfant. Darwyne est celui qui met mal à l'aise car différent, dont le regard et l'apparence gênent. Il est, les autres paraissent. Et puis, ce thriller est également une déclaration d'amour à tous ces enfants massacrés par les mots, les coups, l'indifférence ou la haine. Une déclaration d'amour à la Guyane, ses richesses, sa beauté. Terre d'abondance et de danger pour qui ne la respecte pas, Terre qui saigne comme Darwyne par la main criminelle de l'humain. Mais gare ! Certaines âmes silencieuses subissent longtemps et un jour... Roman totalement envoûtant et crève cœur, une mise-en-garde, un avertissement. Édition adaptée facile à lire : malvoyance ; fatigue visuelle ; troubles de l’apprentissage ; troubles cognitifs ; troubles DYS ; dyslexie ; dysgraphie ; TDA/H ; alphabétisation, FLE. Quatrième de couverture Darwyne Massily, un garçon de dix ans, légèrement handicapé, vit à Bois Sec, un bidonville gagné sur la jungle infinie. Et le centre de sa vie, c’est sa mère Yolanda, une femme qui ne ressemble à nulle autre, bien plus belle, bien plus forte, bien plus courageuse. Mais c’est compter sans les beaux-pères qui viennent régulièrement s’installer dans le petit carbet en lisière de forêt. Justement un nouvel homme entre dans la vie de sa mère : Jhonson, un vrai géant celui-là. Et au même moment surgit Mathurine, une employée de la protection de l’enfance. On lui a confié un signalement concernant le garçon. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La tresse | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La tresse Laetitia Colombani Grasset Mai 2017 222 pages Roman Chronique 18 janvier 2018 Ouh ! Heureusement que ce roman est court car je ne sais pas si mon cœur aurait pu résister plus longtemps ! Mon Dieu, si je crois en toi c'est lorsque je lis, admire, entends, touche, vois ce que l'humanité est capable de créer de plus beau, de plus inspiré, de plus inspirant pour les autres âmes en ce monde, où la cruauté est sans limite, et où certains luttent pour faire basculer le destin vers l'espérance. C'est un livre admirable, indispensable, je me sens chanceuse, et redevable envers son auteure et toutes les personnes anciennes et présentes qui ont rendu cette parution possible et donc ma lecture. Quel film ce serait ! Trois femmes, trois vies marquées par ce foutu destin, trois continents, une même âme, un même espoir. Et surtout une même soif de liberté d'être. En Inde, dans le village de Badlapur, Smita est mariée à Nagarajan et a une fille Lalita pas plus haute qu'un tabouret, mais avec une force et un sens de l'honneur exceptionnels. Car tous trois sont des dalits, des intouchables, des invisibles. Leur karma : pour la mère ramasser les excréments des Jatts, les visibles, les nantis, les chanceux, dans leurs maisons. En Inde, les toilettes ou commodités n'existent toujours pas dans certains endroits encore moins le tout à l'égout ! Pour lui, l'homme résigné, chasser les rats dans les champs, en rapporter pour le repas du soir. Et évidemment comme cela est la règle depuis des générations, leur fille reprendra l'activité de la mère. Sauf que celle-ci s'y refuse, Lalita doit apprendre à lire et à écrire coûte que coûte. Palerme, Sicile, Giulia travaille dans l'atelier créé voici deux générations par son grand-père. Elle aurait pu faire des études mais elle aime cette entreprise familiale, les employées qui y travaillent patiemment et avec dévouement à créer de vraies œuvres d'art, elle se destine donc à reprendre le flambeau plus tard. Mais voilà, le père a un grave accident de Vespa, tombe dans le coma. Sa fille découvre en cherchant des documents pour l'administration de l'hôpital, un tiroir fermé à clef.... La société est en passe d'être déclarée en faillite, plus qu'un mois avant de fermer les portes ! Montréal, sous la neige canadienne, le sort n'est pas plus doux avec Sarah Cohen, femme guerrière, avocate talentueuse, membre honoré et craint d'un des principaux cabinets de la ville, mère de trois enfants, qui soudain doit affronter elle aussi son karma, comme nombre de femmes askhénazes porteuses du fameux gènes BCRA2, qui va détruire sa vie, enfin celle qu'elle a menée jusqu'à maintenant. Comment Laetitia Colombani va réussir à mêler, à tresser ses trois destins en un seul est extraordinaire et en même temps très simple. BEAU ! Ne passez surtout pas à côté de ce Bijou, ce Trésor. Chamboulée ! Quatrième de couverture Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école. Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée. Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade. Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est réservé et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité. Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Les poupées | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les poupées Alexis Laipsker Pocket 9 mars 2023 432 pages Thriller Chronique 11 février 2023 Lorsque je joue, elles jouent avec moi. Elles acceptent de faire n'importe quoi. J'aime mes poupées. Il faut que tu me croies. Ça crève les yeux, elles m'aiment vraiment. J'aime mes poupées. Elles ne m'abandonneront jamais, heureusement. " Ace Frehley Les premiers mots : « Je mourrai donc ici ..... " Une fraction de seconde, il se croit au bout du chemin ; les coups pleuvent, la douleur, l'incompréhension, le sang et une réminiscence avant de basculer : "Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles..... » Quatre plus tard, une course poursuite entre les forces de l'ordre et le gang des Arméniens après neuf mois de filature. Ça y est, ils sont cuits. On les serre près d'une vieille chapelle abandonnée dans l'arrière-pays. L'horreur les y attend. Au même moment, le commissaire Victor Venturi dit "le Cow-boy" est cuisiné par la police des polices, IGPN, après une opération musclée et l'usage d'un flingue. Sa version est contredite par un témoin. C'est chaud. Ça l'est également pour une jeune femme venue consulter une voyante dans une maison isolée au fond des bois. Celle-ci sait tout d'elle et assure parler aux morts. Enfin, le procureur de la République se déplace en personne sur la scène de crime. Il lui faut une pointure sur cette affaire, elle est trop terrifiante et anormale. Les médias vont se jeter dessus. Le légendaire Cow-boy est son homme. Enfin ce dernier arrive sur zone pour découvrir un véritable charnier. Le lieu saint est devenu un enfer peuplé de six pauvres corps métamorphosés en poupées géantes, des jeunes hommes émasculés à l'arrache, féminisés par une fausse poitrine et aux regards fixes de verre les yeux ayant été arrachés. Crimes homophobes ? Pourquoi pas mais rien n'est moins sûr. Une vision absolue d'horreur dont le sens échappe à Victor. On lui donne carte blanche ; il sait n'être pas assez aguerri pour un dossier aussi particulier. Il exige alors d'être aidé par ce psy dont tout le monde parle... Évidemment il ne s'attend pas à voir débarquer une jolie jeune femme aux allures d'adolescente incapable de ne pas gerber sur la scène de crime... Mais malgré son inexpérience du terrain, Olivia Montalvert est une professionnelle, une psychologue que s'arrache les tribunaux. Victor devra se montrer à la hauteur car le tueur est déjà focalisé sur une autre proie. Il nous le dit, nous l'écrit... Nous savons des choses que le duo Victor et Olivia, surnommée Menthe-à-l'eau, ignorent. Mais cela nous donne-t-il une avance sur nos amis ? Pas certain ! Peu à peu, nous devenons les jouets du tueur, du romancier, de nos propres sentiments, de nos croyances, de notre inexpérience.... Un troisième opus magistral d'Alexis Laipsker mettant en scène, à nouveau, un tandem singulier face à ce qui semble être un monstre à l'âme démoniaque. Comment briser les fils qui nous retiennent à notre bourreau ? « Hurlements » dans vos librairies dès le 9 mars prochain. D'ici-là, reprenez des forces ! Quatrième de couverture « Ils diront que je suis fou. Que je tue pour jouer. Vous seuls connaîtrez mon secret. Mais êtes-vous prêts ? Jouez avec moi ! » Une voyante en crise. Un flic bourru comme on n'en fait plus. Une jeune psy à qui on ne la fait pas. Une série de meurtres à la mise en scène macabre. Une course contre la montre terrifiante. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le colibri | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le colibri Sandro Veronesi Grasset 13 janvier 2021 384 pages traduites par Dominique Vittoz Roman Chronique 26 novembre 2023 « Je ne peux pas continuer, je vais continuer. » Samuel Beckett Ô splendeur ! Cette phrase d'introduction résume parfaitement l'existence de Marco Carrera qui nous est contée magnifiquement par Sandro Veronesi. Que de courage va-t-il devoir trouver au fond de lui pour poursuivre son chemin malgré tous les malheurs qui s'abattent sur sa tête avec constance et régularité à se demander s'il n'a pas été marabouté ! Le Colibri, surnom donné par sa mère alors qu'il était un garçon plus petit que ses camarades, le Colibri également pour Luisa, le grand amour de sa vie, constatant que, pendant son existence entière, il fut immobile tel cet oiseau fabuleux capable de rester en vol stationnaire pendant de longues minutes. Merveilles de la nature, le volatile et notre héros malgré lui, trouvent la force de résister, de planer alors que les autres, les femmes le quittent, s'agitent. Certains passages, certains chapitres sont inoubliables, extraordinaires, phénoménaux, dans leur construction, leur justesse, leur profondeur, leur drôlerie. Je n'en citerai que deux mais le livre entier est un chef-d'œuvre :Celui du début intitulé « Oui ou non, 1999 », pendant lequel l'analyste de son épouse, le Dr Daniele Carradori, vient lui faire des révélations qui briseront ses illusions et son couple.Puis celui, page 212, « Shakul & Co (2012) », un prodige littéraire, une seule longue phrase bouleversante, incroyable, concernant la perte d'un enfant. Aucun mot n'existe dans certaines langues pour se qualifier en tant que parents« orphelins » de son fils, de sa fille. Comment survivre à une telle horreur, si on ne peut la nommer ?Où Marco va-t-il trouver les ressources à sa survie ? Peut-être le destin lui a-t-il fait un cadeau qui lui permettra de résister, de respirer ? Un être singulier lui sauvera la vie comme Sandro Veronesi le fait pour nous par ce roman d'une lumière réconfortante et éblouissante en ces temps de ténèbres et de cynisme.Gratitude infinie !Le livre est devenu film sous le même titre. Quatrième de couverture Marco Carrera est le « colibri ». Comme l’oiseau, il emploie toute son énergie à rester au même endroit, à tenir bon malgré les drames qui ponctuent son existence. Alors que s’ouvre le roman, toutes les certitudes de cet ophtalmologue renommé, père et heureux en ménage, vont être balayées par une étrange visite au sujet de son épouse, et les événements de l’été 1981 ne cesseront d’être ravivés à sa mémoire. Cadet d’une fratrie de trois, Marco vit une enfance heureuse à Florence. L’été, lui et sa famille s’établissent dans leur maison de Bolgheri, nichée au sein d’une pinède de la côte Toscane. Cette propriété, qui devait symboliser le bonheur familial, est pourtant le lieu où va se jouer le drame dont aucun membre de la famille Carrera ne se relèvera tout à fait. En cet été 1981, celui de ses vingt-deux ans, se cristallisent les craintes et les espoirs de Marco qui devra affronter la perte d’un être cher et connaîtra un amour si absolu qu’il ne le quittera plus. Grâce à une architecture romanesque remarquable qui procède de coïncidences en découvertes, Veronesi livre un roman ample et puissant qui happe le lecteur dans un monde plus vrai que nature où la vie, toujours, triomphe. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La collection disparue | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La collection disparue Pauline Baer de Perignon Folio 10 mars 2022 304 pages Biographie Chronique 19 septembre 2021 "Un premier livre captivant, où les secrets de famille se mêlent avec émotion à la découverte de la peinture et à l'histoire de l'Occupation." Je ne sais pas pourquoi je reste un peu sur ma faim après cette lecture. Peut-être que le sujet souvent choisi me met en fureur et que la « timidité », la « discrétion » et l'ignorance de cette femme quant à son histoire familiale m'est incompréhensible. Il est vrai que peu à peu elle prend du poil de la bête, s'affirme, arrête de s'excuser d'exister. C'est une jeune mère, bourgeoise, dans les beaux quartiers, sans réelle activité professionnelle à ce moment là, sœur de, femme de, épouse de.... Comme il y en a tant totalement déconnectée de la réalité. De par sa naissance, elle connaît nombre de représentants émérites de l'intelligentsia et du microcosme Germanopratin et international, bénéficie d'une vie somme toute facile, baigne dans ce milieu des galeries d'art et des salles de vente. Il faut lors d'un concert de Caetano Veloso en 2015 au Grand Rex, et des retrouvailles avec Andrew un cousin du côté de son père pour qu'elle soit enfin réveillée : la phrase de ce dernier : "Je pense que Jules a été volé..." est décisive. À partir de là, la course poursuite s'engage, la quête de la vérité sur la spoliation et la destinée de son arrière-grand-père Jules Strauss, grand collectionneur d'oeuvres d'art, juif, mort en 1943 à Paris, devient obsession. Elle ne se sent capable de rien, elle devra tout apprendre, tout supporter, tout oser. Le nom de son aïeul ouvre bien des portes.... deux œuvres sont retrouvées mais combien sont encore en Allemagne ou ailleurs. Les rencontres avec les administrateurs de musées, les conservateurs, les contacts avec les représentants des gouvernements concernés refusant de reconnaître les faits ou jouant sur les mots sont à la limite du supportable, et notre guide seule ou accompagnée reste polie, courtoise, comme on le lui a appris, alors qu'elle aimerait hurler. Réveil donc d'une femme, apprentissage de la vérité. J'espère que cela continuera et que nous connaîtrons la suite des événements. Un très beau portrait également de Jules Strauss et de sa femme exemplaire. Quatrième de couverture « Tout a commencé avec une liste de tableaux griffonnée par un cousin que je connaissais à peine. Sur ce bout de papier, des chefs-d’œuvre impressionnistes, Renoir, Monet, Degas, exposés aujourd’hui dans les plus grands musées du monde, qui ont tous appartenu un jour à mon arrière-grand-père, Jules Strauss. Je ne connaissais rien de sa histoire, ni de sa collection disparue. Ces quelques mots notés à la hâte allaient changer ma vie, me conduire du Louvre au musée de Dresde, des archives de la Gestapo au Ministère de la Culture. Pendant trois ans, avec pour tout bagage ma curiosité et un goût prononcé pour les énigmes, je me suis lancée sur la trace de mes ancêtres, à la recherche de Jules Strauss, et d’une histoire qui ne m’a pas été transmise. Que s’est-il passé en 1942 ? Que restait-il de sa collection lorsque l’appartement familial fut perquisitionné par les nazis ? Je ne suis pas historienne de l’art, j’ai simplement voulu mener une enquête, policière et sentimentale, sur les traces de ma famille, juive, spoliée. Un témoignage personnel où l’émotion grandit page après page : le lecteur accompagne Pauline Baer de Perignon dans ses découvertes, ses batailles, ses déceptions, et une forme de réconciliation. La démarche qui fonde ce récit, de l’Occupation à aujourd’hui, soulève des questions nombreuses et complexes : que faire des œuvres qui ont traversé le chaos de l’Histoire ? Comment agir, lorsqu’on est simple citoyen, face à des législations sourdes ? Que comprendre du silence des générations qui nous ont précédé ? Enfin, et surtout, que nous transmet une œuvre d’art à travers le temps, par sa grâce et sa fragilité ? Un premier livre captivant et nécessaire. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs















