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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Brutale

Jacques-Olivier Bosco dit JOB

Robert Laffont La Bête Noire

Janvier

397 pages

Thriller

Chronique

23 décembre 2017

Je parie que ce polar à part, ultra violent, au découpage nerveux et cinématographique sera sous peu un modèle d'un nouveau genre d'enquête policière à la française, tirant largement sur le thriller psychologique captivant et d'action à 200 à l'heure. JOB, auteur de 5 polars plusieurs fois primés, tient là un personnage passionnant et malgré, ou peut-être en raison de sa brutalité, très troublant et émouvant. L'héroïne entre Lara Croft et Kill Bill mais version encore plus déjantée, dérangeante, sans féminité telle que présentée d'habitude, utilisant le sexe ou le sport comme exutoire au flux de rage, de violence qui prend possession d'elle soudain.

Elle pourrait être une psychopathe, elle est flic au nouveau 36 dit le Bastion à Paris 17. Sa lutte sans fin pour se contrôler en permanence depuis son plus jeune âge, afin de ne pas basculer dans le Mal absolu, est éprouvante pour elle comme pour le lecteur, tant les descriptions de ses sensations physiques, chimiques, nerveuses sont édifiantes.


Elle reste aussi la petite fille de son père défunt, flic lui même, fille aussi malheureusement d'une mère destructrice à l'origine de son mal, et soeur de Camille, un gendarme, plus jeune mais qui l'a toujours défendue et protégée. Le boulet familial est lourd à traîner. On sait qu'elle ne peut plus continuer ainsi.


Ainsi le lieutenant Lise Lartéguy, déjà justicière masquée la nuit hors heures de service, shootée à l'adrénaline mais pas seulement, va se retrouver au cœur d'une chasse implacable pour arrêter le massacre de jeunes filles vierges vidées de leur sang. Au départ, elle était sur une simple enquête sur des braquages, mais tout dérape soudainement. Les criminels issus de la guerre de Tchétchénie apportent le cauchemar jusqu'en France, accompagnés de leur Golem et de leur folie insoutenable.

Pour répondre à l'horreur, une seule solution, que Lise va devoir adopter : laisser sa part monstrueuse s'exprimer pleinement quelles que soient les conséquences. Elle va transgresser les tabous, dépasser toutes les limites comme lorsqu'elle fonce sur sa moto, sa "bête".

Les scènes de luttes et de batailles font penser au cinéma japonais ou de Tarentino, avec la patte française pour l'humour et la causticité pendant les dialogues.

Les femmes des forces de l'ordre y sont enfin présentées à l'égale de leurs collègues mâles, avec des postes à responsabilité. J'ai particulièrement apprécié que l'arme secrète de Lise soit directement liée à sa féminité, à sa plus grande intimité. Un sacré symbole en soit. Une suite se profile j'espère...


Très réussi et jouissif.... Certains épisodes sont extrêmement durs, il faut le savoir. À découvrir pour les dingues de cinémas et de thrillers où la violence est très présente mais pas gratuite, pour les amoureux des très bons textes à la signature reconnaissable.

Quatrième de couverture

Elle est jeune. Elle est belle. Elle est flic. Elle est brutale.
Des jeunes vierges vidées de leur sang sont retrouvées abandonnées dans des lieux déserts, comme dans les films d'horreur. Les responsables ? Des cinglés opérant entre la Tchétchénie, la Belgique et la France. Les mêmes qui, un soir, mitraillent à l'arme lourde un peloton de gendarmerie au sud de Paris.
Que veulent-ils ? Qui est cet "Ultime" qui les terrorise et à qui ils obéissent ?
Face à cette barbarie, il faut un monstre. Lise Lartéguy en est un. Le jour, elle est flic au Bastion, aux Batignolles, le nouveau QG de la PJ parisienne. La nuit, un terrible secret la transforme en bête sauvage. Lise, qui peut être si douce et aimante, sait que seul le Mal peut combattre le Mal, quitte à en souffrir, et à faire souffrir sa famille.

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