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  • Le brouillard de l'aube

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le brouillard de l'aube Christian Laborie De Borée Essentiels 11 novembre 2021 402 pages Historique Chronique 12 novembre 2021 « L'aube se lève à peine, C'est peut-être celle de l'espérance. » Geneviève de Gaulle-Anthonioz Roman dont la rédaction a été achevée en décembre 1997, déjà édité plusieurs fois, qui pourtant résonne particulièrement en ces temps de ténèbres et de discrimination ignominieuse. Quelle que soit la raison invoquée pour réduire une fraction de la population d'un État au statut de sous citoyens, de sous humains, (race, religion, santé, etc. etc.), les méthodes fascistes utilisées sont toujours les mêmes, appliquées dans un silence assourdissant d'une grande partie du peuple du pays concerné. Dès les premières pages, les premiers mots, j'ai été frappée par la triste actualité de ce roman historique débutant par la rafle du Vel' d'Hiv. Sitôt le calvaire traversé par les parents et la fratrie de l'héroïne décrit, la deuxième partie intitulée La Révélation commence par ces lignes : « Saint-Julien, Lozère, 1957. Après une courte période de profond désarroi, pendant laquelle le monde ressentit un véritable traumatisme, une terrifiante peur du futur, à la suite de la découverte de la barbarie nazie et de la prise de conscience du danger nucléaire, on se remit vite à espérer en un avenir meilleur. Partout on commença à rebâtir, à redresser les obélisques abattus, à faire disparaître les champs de ruines, à ériger de nouvelles chapelles. Peu à peu, les ruches humaines refirent le monde, un monde meilleur d'où il fallait expurger, pour l'avenir, toute idée de discrimination, toute doctrine totalitaire qui risquait encore d'enfermer l'homme dans un nouvel univers concentrationnaire. » L'humanité a-t-elle compris la leçon donnée par ces années d'horreur ? Malheureusement NON, et ce roman extraordinaire, édifiant, contenant en un seul ouvrage plusieurs thèmes essentiels traités généralement individuellement dans maints livres, est d'une densité, d'une richesse infinies, tout en nous présentant clairement les évènements. Utilisant le procédé du flashback avec art, l'auteur nous permet, dans une langue magnifique, élégante, quelques fois acérée, de découvrir, en même temps que notre héroïne Célia, le passé de sa famille, ses origines. Débute alors pour elle une longue quête de la vérité quant au destin de ses parents, de sa fratrie, mais aussi un parcours d'obstacles lui permettant finalement de se situer dans ce monde, de se définir en tant qu'individu. Ce roman de guerre et de paix intranquille, est aussi une très belle histoire d'amour à travers l'espace et le temps, amour filial, amour entre époux, amour pour son prochain jusqu'à mettre sa propre vie en danger. Nous mettons nos pas dans ceux de Célia, de Franz-Jacob, de tous les protagonistes de ce récit et, se faisant, sur près de cinquante ans en France, Allemagne, Pologne, Bolivie, Union soviétique... Des vérités sont enfin clairement énoncées, aucune victime n'est oubliée, les 20 millions de morts déportés par Staline par exemple souvent omis, seule la shoah étant longuement contée. L'auteur s'attache à rester impartial en tout, raconte les actes posés par les Justes pendant la guerre mais également après dans le cadre de la chasse aux nazis. J'avais très peur au départ de ce roman de ne pas être capable de supporter cette lecture tant ce que nous traversons aujourd'hui me terrifie, forte de toutes mes connaissances, de mes recherches et des témoignages récoltés directement auprès de survivants de cette époque crépusculaire tout aussi apeurés que moi par les derniers événements. Heureusement, dès la deuxième partie, le passage vers le personnage de Célia jeune fille adoptée ignorante de ses origines, permet de souffler. La bascule entre la guerre et les temps de paix est salvatrice et nous donne la possibilité de respirer. C'est un très beau roman où la lumière filtre en permanence à travers l'obscurité. Il sonne aujourd'hui comme un avertissement contre notre inaction, notre manque de vigilance, notre lâcheté, contre tous les régimes poussant à discriminer des êtres humains au mépris de leurs droits les plus élémentaires. Il lève également le voile sur le destin de milliers de déportés disparus dans le brouillard après la libération des camps, un brouillard qui aujourd'hui se lève enfin. N'oublions jamais, continuons notre travail de mémoire et soyons dignes de ceux qui ont oeuvré dans le passé pour le bien de l'humanité. Quatrième de couverture Célia a toujours su que le pasteur Henri Muller et sa femme Marie étaient ses parents adoptifs. Mais, à la faveur d'une dispute entre les deux époux, elle découvre un jour ses origines juives. Dès lors, sa vie prend un nouveau sens et sa quête d'identité la pousse à retrouver la trace de ses parents naturels. Aidée en cela par Vincent, un jeune pasteur stagiaire aux idées généreuses, elle dissipera petit à petit le brouillard qui recouvrait jusque-là son existence ... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Son autre mort

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Son autre mort Elsa Marpeau Gallimard Série Noire 2019 275 pages Thriller Chronique 4 avril 2019 Alex vit une vie ordinaire à Petit-Mars, un village tranquille de Loire-Atlantique entre son mari Antoine et leurs deux filles. Tout va bien, enfin cela dépend en fait du niveau d'anxiété qui soudain prend possession de notre héroïne sans raison valable.... Elle donne à voir un certain visage, véritable caméléon social, alors qu'elle souffre d'une phobie de toute relation humaine. D'ailleurs dans le passé.... Enfin... Grâce à Antoine, qui est son lien avec l'extérieur, elle donne le change. Ils habitent une magnifique propriété, le domaine des Bruyères, qui pourtant grève sérieusement les économies du couple. Donc ils ont ouvert des chambres d'hôtes et justement en ce 1er août 2018, ils attendent l'arrivée d'un certain Selim Lakhdar. Ce nom fait tiquer Alex, elle le connait mais d'où ? Puis soudain cela lui revient : un personnage d'un roman du célèbre écrivain Charles Berrier. Et qui justement survient en avance...? Pour la jeune femme, la présence de cet homme chez elle est troublante. En effet, elle connaît très bien les romans noirs de Berrier et aime son oeuvre, ayant elle-même caresser l'espoir d'écrire... Peu à peu le personnage plein de faconde, d'autosatisfaction, d'humour laisse place à son double obscur. Alex est en danger, tout explose le soir de son quarantième anniversaire.... Sortir de sa zone de confort, trouver des solutions dans l'urgence pour sauver sa vie, sa famille, établir un scénario de dernière minute, imaginer des nouveaux caractères, donner naissance, enfin, en vrai, à une œuvre de fiction, devenir maîtresse d'une situation qui lui a échappé, transformer l'essai en réussite éclatante qu'elle ne devra qu'à elle-même, son brillant esprit, sa bravoure, son don d'actrice, sa perspicacité à lire dans la psyché des autres, à les manipuler.... En résumé, elle devient à l'échelle réelle un auteur, pourvu que son public achète sa version des faits.... Rien n'est moins sûr ! Un livre étonnant, un thriller caustique, acide, follement intelligent, où les règles régissant la création artistique sont explorées, où des sujets de société inspirés des deux dernières années quant aux rapports femmes-hommes sont traités avec à propos et humour grinçant, ou encore règnent un ton et une plume uniques, un regard perçant et percutant.... Un livre court où la construction au millimètre prend toute sa valeur. Raison pour laquelle, afin de ménager le suspense, je ne recopierai pas la quatrième de couverture. C'est un sans faute pour Elsa Marpeau, encore une fois. Compliments ! Quatrième de couverture Charles Berrier, le célèbre écrivain, débarque incognito dans la chambre d'hôtes que tiennent Alex et Antoine Marsan dans la campagne nantaise, pour écrire son prochain roman. L'homme, charmeur et fascinant, prend vite beaucoup de place dans cette famille discrète. Une nuit, alors que les derniers convives venus fêter les 40 ans d'Alex sont partis, Charles tente de violer la jeune femme. Qui se défend et le tue. Paniquée, craignant que la police ne fouille dans sa vie et détruise sa famille, Alex décide de dissimuler le corps : puisque personne ne sait que Berrier était chez eux, elle n'a qu'à le faire exister ailleurs, lui construire une vie alternative et trouver, dans son entourage, un coupable possible pour une autre mort... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le pouvoir au féminin - Marie-Thérèse d'Autriche 1717-1780, l'impératrice reine

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le pouvoir au féminin - Marie-Thérèse d'Autriche 1717-1780, l'impératrice reine Elisabeth Badinter Flammarion 2016 332 pages hors annexes et notes Biographie Chronique 2 décembre 2018 J'étais totalement persuadée que ce livre venait de sortir et je suis toute étonnée. Quoiqu'il en soit, il est tellement d'actualité pour nous toutes, femmes d'aujourd'hui, que s'en est troublant. Je ne connaissais cette figure illustre qu'à travers sa fille Marie-Antoinette ayant dû mener énormément de recherches et récolter beaucoup de documentations sur la dernière reine française dans le cadre de mon travail. Par deux fois, en 2006 puis en 2015, je repris ma copie, d'autant plus que de nouvelles correspondances avaient été mises en lumière. Un nouvel éclairage indispensable pour ne pas juger sans savoir de la vie d'un personnage historique qui, de par cette spécificité, tombe presque dans le domaine public, objet de toutes les interprétations fausses, pas forcément avec de mauvaises intentions d'ailleurs. Mais enfin, doit-on pour autant ne pas respecter leur vie privée et leur réputation sous prétexte que morts, ils ne peuvent plus répondre. Déjà pour Marie-Antoinette, cela me fut très pénible, c'est pourquoi j'aime particulièrement que dans ce récit, Elisabeth Badinter précise bien immédiatement les limites de son ouvrage, qui n'est pas une biographie telle qu'on l'entend. Du coup, je l'ai trouvé passionnant, aisé à lire, clair, juste, et tout à fait éclairant sur les évènements de ce temps, et ce qui advint ensuite sur le plan européen. Quelle femme !!!! Quelles force, énergie, intelligence et modernité ! Elle préfigure tout à fait la femme contemporaine mais à un paroxisme rarement atteint. J'ai adoré l'épisode où est expliqué comment, en fin stratège et parfaite comédienne, elle passe du rôle de la femme d'état "virile" à celui de pauvre victime ayant besoin de protection, afin d'obtenir les appuis et alliances indispensables à son règne, à son empire. Image du matriarcat parfaitement assumé, gestion des affaires de l'état, de politiques intérieures et extérieures avec une clairvoyance et une sûreté de jugement étonnantes, seize maternités menées à terme en même temps que toutes les batailles et guerres, un amour hors norme pour un mari adoré mais disons-le, pas vraiment à sa hauteur, des méthodes d'éducation avancées, un sens de la communication autour de la famille en son ensemble, filles et garçons à égalité, dans une représentation presque bourgeoise.... Je pourrais continuer longtemps.... Une fin de vie qui fait tout de même monter les larmes aux yeux, et une figure illustre qui devient simplement une femme de chair et de sang grâce à Elisabeth Badinter. D'ailleurs je préfère lui laisser la place. Quatrième de couverture " Les français connaissent mal celle qui fut la mère de Marie-Antoinette. Pourtant, Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780) est une des grandes figures tutélaires de son pays. Je l'ai découverte par sa correspondance privée, mère tendre et sévère. Mais cette mère-là n'est pas n'importe laquelle, c'est une femme au pouvoir absolu, hérité des Habsbourg, qui régna pendant quarante ans sur le plus grand empire d'Europe. Et, ce faisant, elle eut à gérer trois vies, parfois en opposition les unes avec les autres : épouse d'un mari adoré et volage, mère de seize enfants, souveraine d'un immense territoire. Cette gageure qu'aucun souverain masculin n'eût à connaître, j'ai voulu tenter de la comprendre : qui fut cette femme et comment elle put - ou non - concilier ses différents statuts. Prendre la mesure, en somme, de ses forces et faiblesses, de ses priorités et inévitables contradictions. Ce portrait, qui puise à des sources abondantes et souvent inédites, ne saurait être exhaustif : Marie-Thérèse garde bien des mystères. Cette femme incomparable en son temps, qui inaugure une nouvelle image de la souveraineté et de la maternité, ressemble, sous certains aspects aux femmes du XXI ème siècle. " E. B. À lire absolument... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Inexorable

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Inexorable Claire Favan Robert Laffont La Bête Noire 2018 367 pages Thriller Chronique 10 février 2019 À travers la fiction de ce thriller, on comprend le parcours du combattant de certains parents, certaines mères lorsque leur enfant est différent et ne rentre pas dans les petites cases étriquées et injustes de la "normalité" . La préface signée par Gabriel Favan, fils de l'autrice, courageux, droit et fier, analysant clairement les manquements de cette société dite d'égalité des droits est touchante et essentielle. La vie semble quelques fois être une sacrée mauvaise blague, les difficultés immenses et les douleurs insupportables se succédant inexorablement. Et lorsque l'entourage, les professionnels de santé, de l'éducation, les forces de l'ordre, les enfants cruels et déjà tellement normés, les parents des élèves de la classe où essaye de survivre votre enfant s'en mêlent, c'est un terrible engrenage qui se met en mouvement, vous emportant vers le gouffre. Ajoutons ici en plus l'ingrédient « thriller », et on devine la peine capitale qui se profile. Comment freiner la voiture lancée à toute vitesse, qui appeler à l'aide, comment revenir sur le bon chemin et sauver sa peau et celle de son enfant ? Un très beau couple : Milo que nous rencontrons âgé de 4 ans et sa mère Alexandra ; duo tantôt fusionnel, tantôt conflictuel et dysfonctionnel. Il y a un père bien sûr, Victor le grand absent, laissant sa femme dans la situation de tout prendre en charge telle une mère célibataire, ne rentrant chez lui que pour le repos du guerrier assurant le minimum syndical. Pour Milo, il est le héros, sa maman est la sécurité. Alexandra vit dans le déni, voit bien les bijoux, chaussures, vêtements de marque sur Victor alors même qu'il n'a pas d'argent à rapporter à sa famille, n'a aucun travail fixe. Pourquoi ne réagit-elle pas puisque la situation la fait tiquer ? Pourquoi ne ressent-elle pas le danger qui les guette, son fils et elle, si Victor est malhonnête ? Mystère.... trop de fatigue, de responsabilités, peur des conflits, que son fils la mette dans le rôle de la méchante..... Mais voilà, au petit matin, la police fait violemment irruption dans la maison ne prenant aucune mesure pour éviter que l'enfant ne soit témoin de l'arrestation très musclée de son père. Le gamin se transforme en petit soldat voulant sauver son papa pendant que Alexandra est tétanisée. La machine infernale s'enclenche prête à tout écraser. La description des évènements est flippante, l'articulation des différents chapitres de cette histoire de plus en plus tragique ajoute le côté inexorable au drame, l'analyse psychologique de chaque intervenant est d'une grande pertinence et justesse. On sent le vécu d'une maman qui a dû se battre pour la survie de son fils et son développement harmonieux dans une société inégalitaire et mal préparée à recevoir des enfants différents. On a aussi, concernant ce roman, une furieuse envie d'entrer dans le livre pour les réveiller brutalement afin qu'il se bougent au lieu de se laisser broyer. Jusqu'où l'amour de Alexandra pour Milo va-t-il aller ? La réalité des faits se devine assez vite en ce qui me concerne, je ne m'attendais pourtant pas à la décision finale d'Alexandra. Le suspense et la peur sont bien présents dans ce thriller, on frissonne en effet pour ce tandem mère-fils en grand danger. Aller toujours au delà des apparences, faire preuve d'empathie et de compréhension surtout devant un enfant au comportement inadapté au contexte : trop violent, trop silencieux ou surjouant la joie, excité. S'oublier pour se connecter aux autres, repousser les limites de sa propre peau. Proposer son aide simplement, sans juger.... Ce serait bien. Un roman au ton un peu différent car plus personnel pour Claire Favan, une nouvelle facette à découvrir ! Quatrième de couverture Vous ne rentrez pas dans le moule ? Ils sauront vous broyer. Inexorables, les conséquences des mauvais choix d'un père. Inexorable, le combat d'une mère pour protéger son fils. Inexorable, le soupçon qui vous désigne comme l'éternel coupable. Inexorable, la volonté de briser enfin l'engrenage... Ils graissent les rouages de la société avec les larmes de nos enfants. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Trois saisons d'orage

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Trois saisons d'orage Cécile Coulon Viviane Hamy 2017 263 pages Roman - Poésie Chronique 10 avril 2017 « Trois saisons d'orage » est une saga familiale sur trois générations, dans la deuxième moitié du XXème siècle, sur fond de carrière, les Trois Gueules, étant une forteresse infranchissable, où luttent pour extraire la pierre, des fourmis blanches qui peu à peu, plus l'orage approche et l'air devient électrique, seront grises puis noires. L'ambiance est lourde, on pressent le malheur, la catastrophe inévitable, le ciel ou les Dieux frapperont cruellement quoique fassent les personnages de cette histoire. Les Fontaines, surgies dans une anfractuosité de la roche, qui semble pouvoir se refermer à tout moment, cette petite ville va se développer au gré des ambitions immenses des frères Charriers propriétaires de la mine donc de tout, et de tous ceux qui viennent y vivre : comme André, médecin de la ville, qui tombe en amour pour une immense maison dans les hauteurs « La Cabane », malgré le malheur qui vient de s'y jouer sous ses yeux la mort d'un enfant. Il n'écoute pas les avertissements. Mais l'Homme se croit toujours plus fort, plus que la Nature, plus que le destin, plus que les éléments, plus que le ciel, plus que les héritages du passé. Il va lui aussi avoir envie de créer une lignée, son fils Benedict qui reprendra le flambeau de la médecine, marié à Agnès qui reste toujours liée à la grande ville, et leur fille Bérangère si heureuse de vivre dans un cadre si magnifique. Elle est aux yeux des fourmis et des habitants de Les Fontaines la seule à être bien une fille du pays. Plus loin on retrouve le plus gros fermier de la région Maxime et son fils Valère promis à Bérangère. Voilà tout est en place pour la tragédie, décor, rôles de chacun et le tonnerre au loin qui gronde. Quatrième de couverture Les Trois-Gueules, forteresse de falaise, happent régulièrement un enfant au bord de leurs pics, et si les villageois l'acceptent, c'est qu'elles sont l'antichambre du paradis. Au village, Benedict prend la relève de son père, médecin au service des habitants. Il fait la rencontre d'Agnès. C'est le coup de foudre. Des années après, Agnès vit un autre choc, plus violent, dévastateur. " Tout se savait. Absolument tout. Si vous donniez un coup de pied dans un caillou au bord d'un chemin désert, quelqu'un demandait lendemain matin : Alors, toujours en colère ? " Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Seigneur de Charny

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Seigneur de Charny Laurent Decaux XO Editions 2017 413 pages avec les notes de l'auteur incontournables Historique Chronique 5 août 2018 Premier roman ! J'ai peine à y croire. Je le dis tout de suite, j'ai vraiment aimé ce roman historique basé sur des faits réels mêlant adroitement fiction et Histoire, particulièrement bien écrit et construit. L'action se déroule en 1382 en Champagne, à Paris, en Wallonie. " En ce temps, le merveilleux s'incarnait partout. C'était un monde qu'on ne peut se figurer aujourd'hui. Les monstres marins peuplaient les flots. Les licornes et les salamandres étaient moins rares que certaines races de chevaux. Les images des saints réparaient les plaies, mieux que les meilleurs pansements." 1382 : La chevalerie française dépérit après sa participation fort coûteuse en hommes et argent aux Croisades. Les serfs ont faim. Mauvaises récoltes, la peste noire, la guerre de Trente ans : la France est exangue ; les deux oncles du jeune roi Charles VI dit le bien aimé, pressurent le peuple par des impôts insupportables. La révolte gronde dans les corporations, les campagnes, jusque dans les villes de Wallonie. À Paris, la grogne est écrasée par la force, mais le roi adolescent doit partir en province afin de protéger sa vie. Au même moment, deux papes se disputent le siège de l'Eglise, l'un en Avignon avec Clément, et l'autre au Vatican avec Urbain. Ce schisme divise l'Europe en deux camps, les intrigues et complots se multiplient pour prendre le pouvoir définitivement et donc remplir les caisses est indispensable voir vital. Le commerce autour de Saintes reliques devient florissant et sauve la mise à bien des Seigneurs et leurs gens. La superstition, le besoin de croire au merveilleux, aux miracles caractérisent cette époque. Des intérêt financiers énormes sont en jeu, lorsqu'une ville bâtit des églises et devient un lieu de pèlerinage, la richesse ou du moins la survie de tous en sont le résultat, ce qui n'est pas forcément du goût des villes voisines soudain dépeuplées et appauvries. Ainsi, Jacques de Charny après six ans d'absence en Croisade revient au pays plus expérimenté, riche de souvenirs bien que l'expédition fut un fiasco. En arrivant sur ses terres de Lirey, il a la surprise de découvrir une foule de voyageurs massée autour de l'église. Que se passe-t-il ? Après la joie des retrouvailles avec sa sœur de quinze ans Marie accompagnée de sa suivante Florentine, et de sa mère Jeanne de Charny, il apprend de la bouche de cette dernière que la ruine et le déshonneur menaçant la seigneurie et leur nom, elle a décidé d'exposer et d'organiser des pèlerinages autour d'un suaire, celui présumé du Christ, rapporté par feu son père. Son mari, pourtant était totalement opposé au recours à ces méthodes d'enrichissement, mais l'escapade de Jacques en terres lointaines a eu un coût énorme sur les finances familiales. Il n'est donc pas reçu comme le fils prodigue, on lui reproche ses six ans d'absence, il n'a pas voix au chapitre même s'il est contre cette nouvelle gestion du domaine et surtout la construction d'une nouvelle église en pierre pour remplacer celle en bois. Ce nouveau lieu de pèlerinage irrite Pierre d'Arcis, l'évêque de Troyes, ville ruinée et oubliée des croyants. Or il doit remettre sa part d'impôts au pape Clément en Avignon s'il ne veut pas tout perdre. Face à lui, le Prieur Anselme mène ses brebis et le chantier avec passion et justice. Mais bien évidemment, Clément comme Pierre d'Arcis vont frapper, l'un par l'excommunication de certains, l'autre par le crime pour mettre fin à la jolie petite entreprise des De Charny. Jacques quant à lui a la joie de retrouver ses deux amis d'enfance, Miles comte de Brienne et Arnaut, chevalier de Jaucourt. Evidemment en son absence, sa fiancée Hélène, sœur d'Arnaut, s'est mariée à un vieil homme. Mais le feu couve toujours dès le premier regard échangé. La liesse des premières semaines en fêtes et divertissements, malgré les disputes de plus en plus violentes entre Jeanne et son fils, se poursuit jusqu'à ce qu'un personnage mystérieux se présente au château accompagné d'un vieil homme. Tout est sur le point d'exploser, que ce soit dans différentes villes de France, qu'à Lirey. Le courage des trois intrépides amis va être mis à l'épreuve, les circonstances les mèneront sur de nouveaux champs de bataille afin de sauver le royaume, la Seigneurie, et assurer l'avenir du domaine et de ses habitants. Jacques va mener une croisade cette fois pour sauver ses biens, ses gens, son nom. " Une formidable histoire de cape et d'épée" il est vrai, dans cette époque troublée de schisme et de révolte contre les puissants, annonçant déjà la lointaine Révolution. La société change en cette fin du XIV ème siècle, un tout jeune roi doit apprendre à faire son métier même s'il ne rêve que de gloire et de bataille ; tout cela préfigure les bouleversements artistiques, philosophiques, politiques et de gouvernance de la Renaissance. Les personnages réels ou fictifs sont très bien campés, attachants. La meilleure façon pour moi d'apprendre l'histoire de France est de lire les romans de ce type, très rythmés, ménageant de beaux moments d'humour, de cocasserie, de romantisme ou de suspense. Également les scènes de duels, tournois ou batailles sont très bien rendues ainsi que la description des us et coutumes de l'époque. Un roman idéal pour tous les férus d'Histoire et de livres d'aventure. Une très belle réussite ! Quatrième de couverture Champagne, 1382. Quand, après six années de croisade, Jacques de Charny regagne enfin ses terres, il découvre, stupéfait, une foule immense massée devant l'église du château. De toute l'Europe, des pèlerins affluent pour prier devant la relique extraordinaire détenue par la famille : le saint suaire, sur lequel apparaît le corps martyrisé du Christ. Pour sauver le domaine de la faillite, Jeanne, la mère de Jacques, a décidé d'exposer publiquement cette relique cachée aux yeux du monde depuis des décennies. Alors qu'il espérait être accueilli à bras ouverts, Jacques se heurte à la défiance et l'hostilité de tous. Sa mère, la première, lui reproche d'avoir ruiné la seigneurie avec ses voyages en Orient. Pierre d'Arcis, l'implacable évêque de Troyes, veut interdire l'exposition du drap sacré. Et même sa promise, la ravissante Hélène, s'est mariée à un barbon... Seuls ses deux amis d'enfance, Miles, le bouillonnant comte de Brienne, et Arnaut, le fougueux chevalier de Jaucourt, semblent se réjouir de son retour. C'est alors qu'un jeune seigneur et sa suite arrivent en Champagne pour admirer la sainte relique. Pour Jacques, cette visite inattendue va s'avérer providentielle... Avec Le Seigneur de Charny, Laurent Decaux nous offre un grand roman d'aventure où la passion, l'audace et l'amitié triomphent de la mort et du déshonneur. Une formidable aventure de cape et d'épée... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Rose et Virginie

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Rose et Virginie Marie De Palet De Borée Terres d'écriture 4 mai 2023 208 pages Terroir Historique Chronique 12 mai 2023 25 ème roman de l'écrivaine. Très beau roman de terroir dont l'authenticité réconforte, dont l'histoire simple nous réconcilie avec la Vie, la vraie, avec les valeurs essentielles, avec nos racines. En une époque de révolution sociale et politique, le petit village de Blachères, est bien loin des évènements qui secouent la capitale ; l'existence s'organise au rythme des saisons, il faut survivre, réussir à se nourrir tous les jours. On est dur à la peine, on ne ménage pas ses efforts ce qui n'empêche pas de souffrir, d'aimer avec passion. Les sentiments sont exacerbés, les nerfs à fleur de peau, d'autant plus lorsqu'on est une jeune fille qui donne au mot amitié une grande importance. Virginie vit un grand chagrin lorsque sa meilleure amie Rose lui tourne ostensiblement le dos le jour de son mariage avec Abel, un ancien militaire riche. Pour Rose, elles ne sont plus du même monde, elle est devenue une grande dame alors que Virginie, elle, ne change pas. À partir de cet instant, nous suivons ces deux destins qui de parallèles se mêlent à nouveau pour s'éloigner encore au gré des bouleversements multiples que vont devoir affronter les jeunes femmes. Marie De Palet analyse avec délicatesse et justesse les sentiments et motivations des uns et des autres, leurs choix de vie, leurs erreurs... On finit ce roman avec la certitude qu'il faut vivre pleinement chaque journée et ne pas laisser les silences s'installer, ni les secrets. Une histoire touchante, une reconstitution historique réussie, une très belle écriture, tout est là pour que vous vous laissiez séduire. Quatrième de couverture Le Réveil cantalien Lozère, après les guerres napoléoniennes. Rose et Virginie, deux jeunes paysannes vivant à Blachères, sont amies depuis toujours. Mais lorsque Rose épouse en grande pompe Abel, un général de la Grande Armée de Napoléon, échappant ainsi à sa condition, cette dernière lui tourne le dos et semble vouloir l'exclure de façon définitive de sa nouvelle vie. Virginie ne l'acceptera pas et va tenter de comprendre. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'Horloger de Jaroux

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Horloger de Jaroux Maurice Chalayer De Borée Terres d'écriture 7 avril 2022 288 pages Historique Terroir Chronique 12 avril 2022 J'aime infiniment tous ces récits de terroir que nous offre la maison d'édition De Borée. Non seulement, ces textes sont remarquablement écrits, avec cœur et passion, mais ils sont également d'une importance capitale quant au travail de mémoire et de préservation de notre culture française et régionale et l'hommage que nous devons témoigner à tous nos prédécesseurs qui, courageusement, nous ont ouvert la voie vers une société plus égalitaire et juste dans le respect de la tradition tout en privilégiant un progrès éclairé et réellement bénéfique à toute la société. Cela nous rappelle de ne rien lâcher lorsque les cieux s'assombrissent, que de nouveaux orages s'annoncent. Le destin des personnages de ce très beau récit est étroitement lié à celui du Haut Juras et de Besançon, en particulier de l'entreprise Lip, fabriquant horloger. Ce sera bientôt la fin des trente glorieuses, le début d'une crise économique gravissime, l'obligation pour les ouvriers de s'organiser contre un ultra libéralisme qui, tel un rouleau compresseur, écrase tout sur son passage, dans un mépris total de l'individu. Début d'une mondialisation dont on mesure aujourd'hui tous les dangers, perte de certains savoir-faire, uniformisation d'une société, non respect des particularismes de chaque région. J'ai découvert avec beaucoup d'enthousiasme et d'admiration l'existence de ces paysans du Haut Juras qui, à l'instar de P'tit Louis, étaient aussi horlogers, capables d'imaginer, de créer, de réparer autant des horloges comtoises que des montres à gousset ou à bracelet. Il est passionnant de suivre les évolutions de cet artisanat d'art devenu industrie, de mettre nos pas dans ceux du petit fils du vieil homme, le courageux et génial Jacquot, de ses premières années tout gamin à sa maturité. "L'histoire d'une vocation qu'aucun obstacle ne parviendra à contrarier." Enfin ces pages qui sonnent comme un roman initiatique nous rappellent que nous ne devons jamais trahir nos convictions, que nous devons écouter et suivre notre instinct, que la vie est bien courte pour ne pas être vécue passionnément et avec intégrité, humanité dans l'amour du beau, dans un souci d'excellence. Un roman qui redonne confiance et courage afin de défendre nos valeurs et l'héritage de nos aïeux. Quatrième de couverture Depuis sa plus tendre enfance, Yves Jacquot, passe tout son temps libre auprès de son grand père P'tit Louis, « paysan horloger » A ses côtés, il apprend tous les secrets de l'horlogerie artisanale Doué et passionné, il n'envisage pas d'autre métier que celui de dessiner, monter et démonter des montres, qu'elles soient de gousset ou à bracelet. Un avenir parfaitement inconcevable pour son père, car dans le Haut Jura des années 60 les Jacquot sont scieurs de père en fils Une chose sur sûre, pour Yves, la perspective de rentrer un jour chez Lip, le fabricant bisontin de montres pour lequel il rêve de travailler, est loin d'être acquise Et pourtant Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Portrait de groupe avec parapluie

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Portrait de groupe avec parapluie Violette Cabesos Albin Michel 2016 358 pages Divers Chronique 4 septembre 2018 Toujours la verve, l'humour, la causticité, l'intelligence, l'érudition au service d'un thriller drôle, passionnant, bien construit entre le Bateau-Lavoir de Montmartre et la Ruche de Montparnasse en passant par la Montagne Sainte Geneviève et la Butte-aux-Cailles. Plongée dans le monde des Arts, rencontre avec des peintres d'exception dits modernes, hautes figures du Fauvisme, du Cubisme, et de l'Expressionnisme, Derain, Picasso, Soutine, Modigliani entre autres, et tous ceux qui gravitaient autour d'eux, femmes, agents, galeristes, mécènes, critiques et vrais amis comme le merveilleux Guillaume Apollinaire, que je suis si heureuse d'avoir retrouvé après le livre « Gabriele » sur l'épouse de Picabia par ses descendantes les sœurs Berest. Un mystérieux tableau, reprenant la Cène de Leonardo da Vinci est au centre de toute cette enquête à laquelle va bien devoir participer notre héroïne septuagénaire Marthe Bothorel. En effet, ayant décidé de prendre des cours d'histoire de l'art à la Sorbonne et de dessin et peinture à la Grande Chaumière pour enfin combler un manque de sa jeunesse d'apprendre et de s'adonner à sa passion, elle décide de participer à un concours pour amateurs à Provins. En cherchant un cadre original à son tableau, elle descend dans les sous-sols et trouve le premier cadavre d'une longue liste : une jeune fille rousse. Elle est très choquée mais comprend vite que c'est de l'art vivant, une copie en 3D de La Danseuse de Derain. Joseph Cointreau est chargé de l'enquête, une jolie rencontre pour nos deux passionnés d'art, pour le policier la musique surtout de Berg, Schoenberg, Prokofiev, Webern.. Marthe tait sa découverte, elle ne veut pas être mêlée à cette tragédie, son nom n'est pas divulgué à la presse. Ainsi le meurtrier n'est pas susceptible de savoir qu'elle a compris son mode opératoire. Cependant elle en parle à ses copines de toujours, Jacote, une vraie parigote au verbe plus que fleuri et Nastia d'origine noble, russe. Elles ont été à l'école communale ensemble puis ont travaillé dans la même rue, Marthe dans sa droguerie et ses 2 camarades dans un café bistrot typique du quartier. Elles se sont donc aidées, supportées, engueulées, adorées pendant soixante ans. Toujours voisines, toujours copines. Jacote est une obsédée de la propreté et du ménage toute maigre et en jean slim dernier cri et Nastia entourée de ses souvenirs de la Russie perdue mais geek à ses heures. Pour compléter ce trio n'oublions surtout pas Arthur, le bouledogue anglais, bavant, pétant, rotant, mais fidèle et très attachant qui saura se transformer en gladiateur au bon moment. En face, nous pouvons suivre les méandres de l'esprit torturé du meurtrier, Étienne, de ce serial killer puisque les cadavres vont se multiplier, de la justification de ses actes, de son histoire et celle de Joséphine et Charles-Aimé ses grands parents, artistes, mais aussi de certains grands noms de la peinture moderne dans leur intimité. On en apprend de belles sur les uns et les autres, de leurs faiblesses, crimes, méfaits, du début du XX ème siècle aux années 50. Récit d'une haine furieuse qui grandit, grandit pendant des décennies pour devenir un monstre gigantesque incontrôlable. Un polar glaçant ou lumineux, tout en clair obscur, original et réjouissant, fascinant quant à la reconstitution de tout cet univers pictural de la première moitié du siècle passé, des personnages fabuleux qu'on aimerait réels, et en fin de compte une grande envie de retourner dans les musées ou de dessiner. Le mot ultime à Jacote au mieux de sa forme lorsqu'elles seront mises en garde à vue : « Coquefredouille mon Jo chéri, t'as lampé trop de schnick, t'as des feuilles bouchées ou des papillons sous l'abat-jour ? Tu piges que dalle à ce qu'on bonnit depuis des plombes : ton Kevin, il est inconnu au bataillon, ses vieux kif-kif, ta ruche, idem, et le 15e, c'est pas not'zone ! J'en ai sec... Comment tu peux croire que mézigue je pourrais bousiller un chiard ? » Quatrième de couverture Marthe Bothorel, soixante-dix ans, ancienne droguiste, s’est prise de passion sur le tard pour l’histoire de l’art et en particulier la peinture : de musées en cours de dessin, l’autodidacte découvre un univers qui la fascine. Un dimanche, lors d’un concours de peintres amateurs, elle tombe sur une stupéfiante scène de crime dans un souterrain de la ville de Provins… C’est la première d’une longue série ! L’enquête diligentée par l’extravagant commissaire Cointreau patine. Une seule certitude : le tueur est lié au monde de l’art. Derain, Picasso, Apollinaire, Modigliani… Ce roman riche en rebondissements nous entraîne du Bateau-Lavoir de Montmartre à la Ruche de Montparnasse, en passant par le Lapin Agile et la Rotonde, sur les traces de ces génies du XXe siècle dont il dévoile anecdotes et histoires vraies. Cette ahurissante sanguine plonge le lecteur dans le for intérieur d’un psychopathe, dangereux tueur en série, dont l’énigmatique mobile nous fait voyager de l’époque contemporaine au temps de l’École de Paris. À ses trousses, dans une haletante course contre la montre, un flic mélomane affublé de trois mamies passablement déjantées : Marthe et ses deux vieilles copines Nastia et Jacote. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Paris fantasme

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Paris fantasme Lydia Flem Seuil 4 mars 2021 544 pages Thriller Chronique 22 juillet 2021 Deux citations pour commencer : « Pour chacune de ces vies, on pourrait pénétrer un peu, assez pour se donner l'illusion que l'on n'est pas rivé à soi-même mais que l'on peut habiter brièvement, ne serait-ce que pour quelques minutes, le corps et les pensées d'autres personnes.» Virginia Woolf, Street Haunting : A London Adventure « À l'origine, l'écriture était le langage de l'absent, la maison d'habitation, le substitut du corps maternel, cette toute première demeure dont la nostalgie persiste probablement toujours, où l'on était en sécurité et où l'on se sentait si bien. » Freud, Malaise dans la civilisation. Quel livre fantastique ! Le sentiment d'être chez soi quelque part est ce qui importe en premier à l'autrice : Descendante et partie intégrante d'une famille dont les membres ont été déportés, disparus sans sépultures, dont seuls les noms restent inscrits sur le mur du souvenir en hommage aux victimes de la shoah, elle cherche à trouver enfin sa place, son home sweet home, sans plus rester bloquée au seuil de sa vie. Lors de ses recherches dans les archives, la voici interpellée par des listes de noms, sur près de 500 ans, des détails tous liés à un lieu unique : alors, même si écrire sur ses disparus lui semble impossible, presque indécent, suivre le bout de fil qui se présente et dévider toute la pelote du temps lui apparaît comme le moyen de trouver sa propre demeure, sa maison. Et pour cela, elle entreprend de raconter l'histoire d'une rue de Paris située entre la rue de Vaugirard et Saint Sulpice, la rue Férou. Ce qu'elle nous fait découvrir en choisissant de traiter numéro par numéro du destin des habitants d'hier, est jubilatoire, passionnant, tragique, extraordinaire. J'ai été plus que séduite par ce récit historique, émotionnel, original, mais aussi bluffée par la prouesse artistique, littéraire, par la mise à nue courageuse de l'écrivaine dans des chapitres s'intercalant à ceux consacrés à cette voie parisienne.... de la petite fille à la femme, de elle à nous ; car forcément je me suis retrouvée aussi dans ses atermoiements, ses questionnements, ses doutes, peurs, exaltations. Il est merveilleux de voir les ombres prendre chair ; en effet le texte d'une élégance intemporelle est suffisamment imagé pour permettre notre transportation immédiate dans le temps. Quelle merveille ! Parfois l'auteure se met à la place d'un des protagonistes, nous le rendant ainsi encore plus proche, plus perceptible, presque.... à le toucher. J'ai été particulièrement émue par le passage au 2 bis de la rue Férou consacré à Man Ray, ou celui au 6 rue Férou là où se dresse le fabuleux hôtel particulier de Melle de Luzy, comédienne du Français au XVIII ème siècle, passé entre les mains du petit-fils de Pasteur, des Hemingway, de Colette, de São et Pierre Schlumberger, et enfin de Jean-Jacques Goldman..... Lydia Flem nous conte aussi les destins de la Maison Chertier et Lesage, orfèvres, des Éditions Belin, de Mme de La Fayette au numéro 10, ou enfin d'un photographe merveilleux, Eugène Atget, qui laisse derrière lui une oeuvre phénoménale et exceptionnelle puisqu'il immortalisa le Paris des modestes, des petits métiers, des quartiers pauvres, avant le passage destructeur du Baron Haussmann. Grâce à son travail, cet homme généreux, tenace, en un geste artistique fou plein d'abnégation, laisse à la postérité une vision parisienne incomparable. Et puis, sans citer tous les personnages qui croiseront votre route tout au long de cette pérégrination dans le temps et l'espace, je souligne également que ce livre est une promenade goûteuse, savoureuse, jalonnée de recettes de cuisine délicieuses : - Potage au lait d'amande - Le pot au feu de Dumas - Recette surréaliste du rôti à l'impératrice - Le cake au citron de Lily Perec - Le féroce d'avocat - La gelée au parfait amour.... Et enfin le gâteau au pavot de la grand-mère Rose de l'autrice, car quelques fois seuls nous restent en héritage du cœur les recettes familiales qui tissent le lien entre les membres d'une même famille, génération après génération. Et ainsi pouvons nous franchir le seuil et entrer dans notre Maison. Gratitude envers Lydia Flem. Quatrième de couverture « Fascinée par une ruelle, née il y a cinq cents ans entre la place Saint-Sulpice et le jardin du Luxembourg, j'ai cherché à découvrir celles et ceux qui y ont vécu de siècle en siècle, de numéro en numéro, d'étage en étage, depuis 1518. La rue Férou est devenue le lieu d'une question existentielle : qu'est-ce qui donne le sentiment d'être chez soi quelque part ? D'habiter tout à la fois son corps, sa maison et le monde ? Je me suis glissée dans la peau d'un photographe du XIXe siècle et d'une comédienne de la Comédie-Française au XVIIIe, j'ai accompagné Man Ray dans son atelier, Mme de La Fayette dans sa maison d'enfance ou des religieuses dans leur couvent. Comme une psychanalyste prête à tout entendre, à tout écouter, sans choisir ni trier, j'ai ouvert ma porte aux voix du passé. Sous la rue Férou, j'ai découvert ma rue Férou, hantée par le cortège de celles et ceux qui n'ont pas d'autres traces pour dire leur passage sur cette terre que des listes de noms. Singulière ruelle qui s'absente à ses deux bouts. Ses pierres recèlent des trésors d'histoires, de légendes, de questions sans réponses et de réponses sans questions. Une rue, dix maisons, cent romans. Paris Fantasme. » L. F. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Balade mortelle dans les Pyrénées

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Balade mortelle dans les Pyrénées Christian Louis TDO 4 mars 2020 300 pages Thriller Chronique 9 août 2022 « Ce roman est de pure fiction, même si l'on peut reconnaître des lieux. Les personnages et les situations sont imaginaires. Toute ressemblance avec des faits et des personnes serait pure coïncidence. » C'est bien de le préciser car à la lecture de ce polar psychosociologique d'un grand réalisme, situé dans un village des Pyrénées, on se dit que décidément envisager de vivre dans cette magnifique région après avoir quitter Paris, par exemple, dans un désir naïf de retrouver un peu de pureté et d'authenticité, n'est pas une si bonne idée. L'amour de l'auteur pour sa région affleure à chaque page mais ce n'est pas un attachement se nourrissant de fantasme mais bâti sur une connaissance approfondie et véritable du territoire, de son histoire et de ses habitants. L'enquête concernant la mort d'un professeur de philosophie dirigée par la Major Blandine Pujol de la Brigade de Sûreté Urbaine de Saint-Tarin, menée tambour battant avant que les Toulousains ne reprennent l'affaire, est prétexte à dresser un portrait à l'acide des membres de cette agglomération, d'exposer leurs traditions, modes de pensée, travers et vilains petits secrets. Un microcosme qui devient sous nos yeux, page après page, un bouillon de culture où s'épanouissent des caïds pervers narcissiques, des chefaillons autoritaires et sadiques, des défenseurs armés de la tradition, membres de sectes culinaires ou religieuses, de groupuscules racistes nostalgiques d'un certain maréchal, d'organisations écologiques pures et dures sombrant dans l'extrémisme.... Douce France, cher pays de mon enfance.... Vincent Darbon, né à Saint Tarin, journaliste sur une chaîne d'information nationale en continu, décide de revenir au pays, fatigué de la vie dans la capitale, du cynisme et de la superficialité de son milieu professionnel. Il réussit à convaincre son épouse, Aurélie, directrice d'une galerie d'art cotée de tenter l'expérience. Direction donc les Pyrénées et la petite agence locale du canard régional L'Echo du Piémont. Évidemment l'annonce du corps retrouvé dans son jardin du professeur de philosophie, citoyen sans histoire bien propre sur lui, émoustille les petites cellules du journaliste de terrain que redevient Vincent. Bientôt la rencontre entre nos deux principaux protagonistes a lieu préfigurant une série policière où notre tandem atypique fera merveille. Le Sud-Ouest n'est pas le monde des Bisounours, loin s'en faut. La violence y éclate particulièrement, nombre d'auteurs de la région la dénoncent et s'en inquiètent. Sans parler des effets dévastateurs de la pollution de l'air, des eaux, des terres, des nuisances sonores dûs aux avions de plus en plus nombreux comme constaté partout en France, de l'éclosion et la prolifération de sectes mixant joyeusement des concepts spirituels et philosophiques pour vendre leur baratin, de groupes religieux intégristes de toutes confessions, d'académies et clubs privés s'attachant apparemment à la gastronomie, à l'art de vivre, à la chasse etc... où règnent en réalité des tyrans réactionnaires édictant leurs propres règles, sans oublier la résurgence d'un néo nazisme à la française inquiétant...tous les voyants sont donc au rouge. N'oublions pas les trafiquants de drogue dont les revendeurs squattent la médiathèque et tout autre lieu de rassemblement anodin ! La région est une poudrière. Dans ce contexte, où Charles Despierres, la victime, a-t-il mis les pieds ? Qu'a-t-il pu découvrir ? A-t-il été témoin d'un crime ? Sa disparition est-elle liée à son métier ou à ses autres activités associatives ? Un style littéraire héritier de Audiard tout en étant singulier, personnel et imaginatif, de l'humour noir qui ne vire jamais au cynisme désespéré mais qui accentue le sentiment de révolte et d'urgence à changer les choses, des dialogues d'un réalisme réjouissant en lecture à haute voix, une enquête en binôme nous plongeant dans les coulisses d'une petite ville devenue théâtre d'une tragi-comédie contemporaine de plus en plus difficile à accepter. L'auteur voit, dissèque, analyse ce que nous ne voulons pas forcément constater, histoire de ne pas être totalement désespérés ; cependant le temps presse, le sifflet de la cocotte minute sociétal nous en avertit. Un très bon premier opus. Deuxième tome « La Vallée des sacrifiés » paru en 2021. La chronique pour ce nouvel épisode vous attend sur Eva Impressions littéraires. Quatrième de couverture Pourquoi et par qui le professeur de philosophie de Saint-Tarin a été assassiné ? L’enquête de la belle major Blandine Pujol explore les zones d’ombre d’une petite ville des Pyrénées. Elle est secondée par Vincent Darbon, un journaliste parisien qui retourne dans son sud-ouest natal. Personnages hauts en couleur, violence sourde, trafics et magouilles, us et coutumes déroutants… Derrière un calme de façade, les coulisses sont peu reluisantes. Dans ce polar amer et grinçant, Christian Louis nous livre une corrosive galerie de portraits et de pratiques déroutantes, ancrées dans le quotidien banal d’une modeste cité nichée au pied des Pyrénées." Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les Voix de la forêt

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les Voix de la forêt Brigitte Adès Portaparole 24 juin 2021 185 pages Roman Chronique 13 septembre 2021 Un roman qui résonne particulièrement en ces jours difficiles où vaccins et médicaments sont au centre de l'actualité, où l'Afrique vit une situation tout à fait différente de celle de l'Europe adoptant d'autres stratégies médicales face au virus à l'instar de l'Inde. Brigitte Adès aborde le thème qui devrait aujourd'hui nous interpeller tous : le dépôt de brevets illégaux quant aux propriétés curatives de certaines plantes, en résumé des brevets sur du vivant, sur la Nature, comme si celle-ci n'appartenait pas à l'humanité mais pouvait être chasse gardée pour des grands groupes pharmaceutiques âpres aux gains faciles. Pensez donc, le pillage des zones naturelles encore protégées par les autochtones, qui doivent rapidement être listées par l'UNESCO, devient un enjeu économique de première nécessité. La course contre la montre pour tous les défenseurs de notre planète s'engage donc contre ces rapaces dont la seule mission est l'enrichissement et le contrôle des clients potentiels. Des sous-bois enchanteurs aux grandes métropoles, Nairobi, Londres, j'ai lu ce roman écologique, engagé, politique et alarmant avec un grand intérêt et une profonde inquiétude quant à l'avenir de notre planète et de l'humanité. C'est un appel vibrant à l'action, maintenant, à ne plus être spectateur, mais acteur et lanceur d'alerte. Les personnages sont très attachants, le suspense et l'action au rendez-vous comme dans tout bon thriller policier, des moments de grâce et de poésie s'invitent aussi au détour d'une page apportant une respiration indispensable dans ce monde où le profit semble être l'obsession. Un beau texte, un sujet capital et incontournable traité avec délicatesse dans un souci d'informer en douceur et d'éveiller les consciences. Quatrième de couverture Vera se laissait envahir par son passé. Elle s'autorisait à revivre les pures joies de son enfance, l'exaltation de ses premières émotions devant ce réveil de la nature. La sensation d'appartenir à la chaîne du vivant, et cette évidence calmait ses inquiétudes liées à son passé. Depuis son plus jeune âge, elle s'extasiait devant ce rituel où les lions, les gazelles, les girafes, toutes ces créatures, défilaient les unes après les autres et s'approchaient de l'eau pour y prendre un peu de vie. Une trêve respectée depuis la nuit des temps entre les espèces. " La nature a des codes subtils auxquels seuls les êtres humains pensent pouvoir se soustraire", lui expliquait son père. Présentation en deuxième de couverture : " L'homme peut-il se rendre possesseur de la nature ? Peut-on breveter le vivant ? Telles sont les questions que se posent les personnages de ce roman. Issaka, le grand chaman qui veille sur une forêt primaire d'une richesse inégalée, Darnton, le botaniste très british, venu dans cette vallée reculée du Kenya répertorier les plantes rares, Vera, la jeune anglaise qui fait revivre des exploitations agricoles sur la réserve familiale. Marius, son frère de lait, qui s'attaque aux grands laboratoires en quête de plantes guérisseuses à breveter. Alertée par Marius, Vera demande à Darnton d'aider le chaman à protéger les espèces ancestrales des convoitises étrangères, mais une maladie contagieuse complique leur tâche, surtout lorsqu'ils découvrent que les deux plantes les plus efficaces pour l'éradiquer sont en voie d'extinction. Où trouver d'autres spécimens ? Cette quête les mènera de la forêt de Taïta, au fond du Brésil, puis à Londres. Tout au long de ce périple, les laboratoires ne comptent pas se faire doubler. D'autant que le passé des uns et des autres les rattrape. Qui est vraiment Darnton ? Même le chaman a un parcours surprenant... L'amitié forte née entre les deux hommes survivra-t-elle aux suspicions ? Dans Les Voix de la forêt, la passion des végétaux unit tous les personnages et les fait interagir. C'est cet engouement qu'ils vous font partager. Après cette lecture, vous ne considérerez jamais plus les plantes de la même manière." Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les Bouquinistes des quais de Paris

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les Bouquinistes des quais de Paris Thierry Chardonnet De Borée Beaux Livres 16 juin 2022 112 pages Document Historique Chronique 29 juin 2022 Histoire illustrée d'un "p'tit métier" de Paris en version illustrée bilingue. "Belles lettres, vieux manuscrits, estampes, revues et cartes de collection...le tout dans de célèbres boîtes installées sur les rives de la Seine." " 200 bouquinistes forment une immense librairie à ciel ouvert." Le parti pris de nous raconter depuis la genèse jusqu'à aujourd'hui ce que représente l'activité de bouquiniste sur le plan culturel, social, économique, patrimonial et historique est une merveilleuse idée beaucoup plus marquante et ludique qu'un texte seul. Ce très beau livre dont tout amoureux des bouquins devrait avoir un exemplaire ou plusieurs pour en offrir, est truffé d'informations passionnantes, d'anecdotes savoureuses, de portraits hauts en couleurs, d'illustrations dont la définition en terme de netteté de l'image est parfaite. Il est drôle, cocasse, précis, révélateur de vérités et de faits insoupçonnés, redonne son prestige à Paris et ravive l'attachement que nous lui portons. Car la capitale, sans ces boîtes le long des quais, n'est même pas envisageable. Vous apprendrez l'origine du terme bouquiniste, les débuts au XVII ème siècle de cette profession, non sans heurts avec les autorités et les libraires sédentaires, l'organisation matérielle du métier lorsque les boîtes n'étaient pas fixes mais enlevées tous les soirs et emportées sur des charrettes à bras ; vous verrez apparaître sous vos yeux, comme sortis d'une capsule spatio-temporelle, tous ses hommes et ses femmes à attendre le chaland par tous les temps à côté d'autres artisans et petits métiers installés sur les quais ; vous aurez l'impression grâce aux cartes colorisées à l'aquarelle d'entrer dans le décor, de presque pouvoir entendre les voix, les roues sur les pavés, le hennissement des chevaux, les rires des femmes, les galéjades des uns, les conseils avisés des autres, les tractations autour d'une trouvaille, les discussions sans fin entre le marchand et ses habitués ou acheteurs de passage, les boîtes s'ouvrir, les oiseaux et autres pigeons chanter ou roucouler.... C'est comme une chanson de l'ancien temps dont la mélodie nous parvient jusqu'à aujourd'hui malgré les derniers événements. Patrimoine parisien et de l'humanité, nos bouquinistes à Paris ou en province font partie de notre histoire commune, de notre passé, notre enfance et notre avenir. Thierry Chardonnet nous conte le destin de certains représentants célèbres, ayant exercé d'autres métiers avant ou après dans le monde du livre ou autre tels : Charles Dodeman (1873-1934) d'abord journaliste, puis chansonnier et dramaturge ayant eu une boutique de livres d'occasion rue de Douai avec son frère Édouard, qui s'installent tous deux finalement sur les quais comme bouquinistes. Louis Lanoizelée d'abord valet de chambre puis bouquiniste et écrivain de sa biographie référence "Souvenirs d'un bouquinistes"(1978). Le comédien Talma, gloire sous l'Empire, devenu modeste bouquiniste sous la Restauration. L'écrivain Léo Malet en 1965, ou Robert Giraud ami de Doisneau, ou les fameux frères Gibert ou enfin et non des moindres, Michel Lévy qui devint ensuite éditeur de la prestigieuse maison Calmann-Lévy !!! Je vous le dis, vous lirez et admirerez cet ouvrage le sourire aux lèvres. Vous le finirez avec la joyeuse et furieuse envie de vite vous rendre sur les quais pour flâner, fouiller, partager votre passion et votre enthousiasme avec ces gardiens de la culture et d'un certain art de vivre. Quatrième de couverture Leur tradition remonte au « bon roi » Henri IV et s'écrit avec celle des petits marchands de livres d'occasion et autres colporteurs. Il faut pourtant attendre 1789 pour que le mot « bouquiniste » apparaisse pour la première fois dans le dictionnaire de l'Académie française. Était ainsi nommé « celui qui vend ou achète des vieux livres, des bouquins ». Un petit monde à découvrir en flânant sur les rives de la Seine... A l'ère du numérique, les bouquinistes des quais de Paris résistent encore, à l'ombre de Notre-Dame qui renaît de ses cendres. L'ouvrage se compose de six chapitres et propose une centaine de documents rares, commentés avec précision. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Laurie

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Laurie Stephen King Albin Michel 2019 40 pages Divers Chronique 25 mai 2020 Mon avis : pour tous les fans de l'auteur, et pour les inconditionnels des chiens dont je fais partie. Jolie nouvelle.... On se demande vraiment où l'aspect thriller va intervenir ! Coquin ce Stephen King .... Quatrième de couverture Une nouvelle inédite et gratuite de Stephen King pour replonger dans l'univers de L'Outsider ! Lloyd vient de perdre sa femme. Pour l'aider à surmonter son deuil, sa sœur Beth lui rend visite et lui offre un adorable chiot baptisé Laurie dont il ne veut pas. Mais avec le temps, un lien se crée entre l'homme et l'animal... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le parfum des femmes

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le parfum des femmes Marie Compagnon City Editions 10 février 2021 278 pages Roman Chronique 22 février 2021 Je n'ai pas lu le premier tome des aventures de Camélia paru sous le titre de "Jamais trop tard pour être heureux " et je le regrette. Je comprends le succès de l'opus précédent après avoir lu avec beaucoup de plaisir ce roman charmant, dans le sens où j'ai été charmée, (et non dans le sens mignon ou joli). J'ai éclaté de rire plusieurs fois ce qui m'arrive rarement, surtout au moment de l'entrée en scène de l'inénarrable cousine Maëlle. Je rêverais d'avoir une cousine comme elle avec un tel sens de la répartie, qui vous laisse pliée en deux à suffoquer, à pleurer de joie... En ces temps chagrins, je déclare ce roman d'utilité publique. Intelligent, drôle, cocasse, criant de réalisme quant aux multiples tribulations auxquelles doivent faire face tous les parents d'enfants en bas âge et, ....les femmes en particulier, ce livre devrait remonter le moral de toutes celles et ceux en plein burn-out post natal et plus encore leur permettre de reprendre la distance nécessaire au contrôle, avec humour, de la situation. Savoir que l'on n'est pas seul, ça aide. Dans ce roman, l'auteur corse le scénario : ses héroïnes ont l'idée saugrenue de vouloir une carrière, et cerise sur le far breton, d'être reconnues de leurs pairs, ( non mais je vous jure ! ) ; la vie devient un sacré parcours de la combattante. Ce récit, en narrant comment Camélia et les femmes d'hier, ( Anna par exemple, la grand mère de son mari rencontrée au tome 1), et d'aujourd'hui, (Maëlle, journaliste et mère de deux enfants, malade à l'idée de croiser son directeur de rédaction), est d'une grande justesse d'analyse tant psychologique que sociale. Marie Compagnon, ajoute à cette histoire joyeuse, "cicatrisante", une immense part d'émotion et de poésie. Très bien écrit et imaginé, son scénario nous entraîne soudain dans les méandres d'un mystère familial. Au bout du chemin, au cours duquel Camélia mais aussi Maëlle cherchent à se réinventer, les attend une découverte extraordinaire. Anna, même partie à plus de cent ans, reste auprès des siens tel un ange tutélaire et continue à transmettre le témoin de l'espoir et du courage aux générations suivantes, à ses héritières. Le Parfum des Femmes de cette famille vous enveloppera longtemps de ces fragrances subtiles : vous voudrez rester dans son sillage après avoir refermer ce très beau et réconfortant roman. Quatrième de couverture Après avoir tout quitté pour reconstruire sa vie, Camélia est devenue une brillante créatrice de parfums. Elle a tout pour être heureuse avec son mari et ses enfants, profitant de la grande demeure bretonne héritée de grand-mère Anna. Mais la vie de Camélia, étouffée par la charge mentale, s'est engluée dans un quotidien fatigant, rythmé par les obligations. Profitant de l’absence de sa famille pendant des vacances, la jeune femme compte bien se ressourcer. C’est là qu’elle découvre, dans le grenier, des dizaines de lettres patinées par le temps. Ces courriers remontant aux années 1930 sont signés de grand-mère Anna et destinés à une mystérieuse correspondante. Au fil de la lecture, Camélia exhume des secrets de famille qui vont bouleverser sa vie. Des secrets douloureux, mais aussi des leçons de sagesse qui contiennent peut-être la clé du bonheur… Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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