Les Voix de la forêt
Brigitte Adès
Portaparole
Roman
Chronique
13 septembre 2021
Un roman qui résonne particulièrement en ces jours difficiles où vaccins et médicaments sont au centre de l'actualité, où l'Afrique vit une situation tout à fait différente de celle de l'Europe adoptant d'autres stratégies médicales face au virus à l'instar de l'Inde.
Brigitte Adès aborde le thème qui devrait aujourd'hui nous interpeller tous : le dépôt de brevets illégaux quant aux propriétés curatives de certaines plantes, en résumé des brevets sur du vivant, sur la Nature, comme si celle-ci n'appartenait pas à l'humanité mais pouvait être chasse gardée pour des grands groupes pharmaceutiques âpres aux gains faciles. Pensez donc, le pillage des zones naturelles encore protégées par les autochtones, qui doivent rapidement être listées par l'UNESCO, devient un enjeu économique de première nécessité. La course contre la montre pour tous les défenseurs de notre planète s'engage donc contre ces rapaces dont la seule mission est l'enrichissement et le contrôle des clients potentiels.
Des sous-bois enchanteurs aux grandes métropoles, Nairobi, Londres, j'ai lu ce roman écologique, engagé, politique et alarmant avec un grand intérêt et une profonde inquiétude quant à l'avenir de notre planète et de l'humanité. C'est un appel vibrant à l'action, maintenant, à ne plus être spectateur, mais acteur et lanceur d'alerte.
Les personnages sont très attachants, le suspense et l'action au rendez-vous comme dans tout bon thriller policier, des moments de grâce et de poésie s'invitent aussi au détour d'une page apportant une respiration indispensable dans ce monde où le profit semble être l'obsession.
Un beau texte, un sujet capital et incontournable traité avec délicatesse dans un souci d'informer en douceur et d'éveiller les consciences.
Quatrième de couverture
Vera se laissait envahir par son passé. Elle s'autorisait à revivre les pures joies de son enfance, l'exaltation de ses premières émotions devant ce réveil de la nature. La sensation d'appartenir à la chaîne du vivant, et cette évidence calmait ses inquiétudes liées à son passé.
Depuis son plus jeune âge, elle s'extasiait devant ce rituel où les lions, les gazelles, les girafes, toutes ces créatures, défilaient les unes après les autres et s'approchaient de l'eau pour y prendre un peu de vie. Une trêve respectée depuis la nuit des temps entre les espèces. " La nature a des codes subtils auxquels seuls les êtres humains pensent pouvoir se soustraire", lui expliquait son père.
Présentation en deuxième de couverture :
" L'homme peut-il se rendre possesseur de la nature ? Peut-on breveter le vivant ?
Telles sont les questions que se posent les personnages de ce roman. Issaka, le grand chaman qui veille sur une forêt primaire d'une richesse inégalée, Darnton, le botaniste très british, venu dans cette vallée reculée du Kenya répertorier les plantes rares, Vera, la jeune anglaise qui fait revivre des exploitations agricoles sur la réserve familiale. Marius, son frère de lait, qui s'attaque aux grands laboratoires en quête de plantes guérisseuses à breveter. Alertée par Marius, Vera demande à Darnton d'aider le chaman à protéger les espèces ancestrales des convoitises étrangères, mais une maladie contagieuse complique leur tâche, surtout lorsqu'ils découvrent que les deux plantes les plus efficaces pour l'éradiquer sont en voie d'extinction. Où trouver d'autres spécimens ? Cette quête les mènera de la forêt de Taïta, au fond du Brésil, puis à Londres. Tout au long de ce périple, les laboratoires ne comptent pas se faire doubler. D'autant que le passé des uns et des autres les rattrape. Qui est vraiment Darnton ? Même le chaman a un parcours surprenant... L'amitié forte née entre les deux hommes survivra-t-elle aux suspicions ?
Dans Les Voix de la forêt, la passion des végétaux unit tous les personnages et les fait interagir. C'est cet engouement qu'ils vous font partager. Après cette lecture, vous ne considérerez jamais plus les plantes de la même manière."