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  • Le teinturier de la lune | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le teinturier de la lune Violette Cabesos Albin Michel 2015 585 pages Divers Chronique 6 novembre 2017 Presque six cents pages d'une aventure épique, surnaturelle, magique, ésotérique, pour les deux jeunes héros de ce roman de quête : l'alchimiste (ou Teinturier de la lune comme on les rebaptisait alors ) Theogène en cette fin du XVIe siècle, et la pigiste ambitieuse Victoire à Paris en 1936. Liés par un fil mystérieux au delà du temps et de l'espace, Theogène murmure aux oreilles de Victoire, prend possession de son esprit, la mettant dans une transe au cours de laquelle elle écrit et dessine sous sa dictée. Une simple visite de la jeune femme à la Bibliothèque Mazarine pour interviewer son directeur, un simple contact avec un manuscrit du XVIe siècle, et le destin est enfin en marche pour mener Victoire à Prague où avait officié Theogène à la cours de Rodolphe II. Au delà de cette enquête de la jeune femme pour comprendre les messages de Theogène, au delà de l'érudition joyeuse et enthousiasmante qui souffle sur ce récit, jonglant avec facilité sur les notions et croyances des alchimistes, sur les épisodes concernant la recherche de l'élixir de vie éternelle, de la pierre philosophale, de la transformation de la matière en or, de l'art comme barrage au mal, (d'où la collection monumentale d'oeuvres diverses et de grimoires et livres de Rodolphe en son château), au delà donc de tout ceci, ce livre est un hymne à Prague mystérieuse, envoûtante, à son peuple, à son histoire de légendes et de magie. C'est Libuse qu'on écoute, c'est le pont sur la Maldau que nous traversons pour passer dans un autre monde, où la musique de bohème, de Smetana, de Dvorak, où les poètes, philosophes et écrivains continuent à chanter, à se quereller, à rire, à créer au café le Montmartre. De 1585 à aujourd'hui c'est la trajectoire de ce pays, de ses âmes, luttant tel le Chevalier de Bruncvik avec son épée d'or pour sa liberté, pour le bien contre les envahisseurs multiples au service du mal. C'est un roman bouleversant teinté de magie, du sang des justes, emprunt d'espoir et de bravoure. Et il en faudra énormément à nos deux personnages principaux pour se retrouver, se comprendre, dans une Prague enfin libérée et radieuse. Les dernières pages exceptionnelles dans l'obscurité sont porteuses d'une lumière et d'un lyrisme éblouissants. Dans la veine des livres fabuleux de Henri Loevenbruck par exemple, mais avec une sensibilité plus féminine évidemment, à découvrir absolument. Quatrième de couverture Paris, 1935. Victoire, pigiste dans un grand journal, est victime d’étranges phénomènes : chaque nuit, pendant son sommeil, elle écrit des poèmes en français de la Renaissance, des vers occultes dont le sens lui échappe. Wissembourg, Saint-Empire romain germanique, 1584. Théogène, un jeune alchimiste, se hâte vers le laboratoire de son maître : il va enfin lui révéler le Secret des Secrets, la recette pour fabriquer l’Elixir de longue vie, le philtre qui rend l’homme tout-puissant et immortel. A trois siècles et demi de distance, Victoire et Théogène vont parcourir un périple semé de meurtres énigmatiques, croiser la route de l’empereur Rodolphe II de Habsbourg, de devins, d’espions et de personnages interlopes, qui tous poursuivent le même but : accéder à l’immortalité. Esotérisme, alchimie, occultisme, de la Renaissance au début du XXe siècle, du Dr Faust à Kafka, un formidable suspense qui entraîne le lecteur des mystères de la Prague gothique à la Révolution de velours. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Alex | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Alex Pierre Lemaitre Albin Michel 2 février 2011 392 pages Thriller & historique Chronique 12 mars 2017 Ce thriller, un des opus de la tétralogie des enquêtes du Commissaire Camille Verhoeven, va être l'occasion pour lui d'exorciser l'assassinat de son épouse Irène et de solder ses comptes avec sa mère récemment disparue, la célèbre Peintre Maud Verhoeven. C'est un rite de passage lui permettant peut-être de ne plus être en colère, en sur contrôle, à multiplier les rituels comme des tocs, à ne plus obstinément refuser l'autorité et la hiérarchie. Un être à part, de toute petite taille, donc avec une vision du monde très différente du commun des mortels, un artiste dans l'âme, qui mène ses enquêtes comme un artisan dans le souci du détail et de l'excellence. Au début de ce récit , il est appelé sur le cas d'un enlèvement de jeune femme vers la porte de Vanves. Il n'a pas envie ni la force de s'y mettre, tout le lasse, le fatigue, l'agace. Impossible de découvrir l'identité de la victime, mais en revanche grâce au van, il remonte la piste du coupable avec ses partenaires de l'équipe Verhoeven reconstituée en partie. En tirant sur les fils de la pelote, il sait bientôt où est enfermée la victime dans des conditions insoutenables. Mais en arrivant, elle n'est plus là, enfuie. Déjà la personnalité trouble et insaisissable de cette femme l'interroge. Elle est, elle aussi hors du commun, et le met mal à l'aise .....peut-être parce qu'ils se ressemblent. Qui recherche-t-il vraiment ? Lui-même ou Alex ? Remarquablement organisé en trois parties qui ont pour particularité d'amener toujours à d'autres énigmes, écrit en chapitres courts et nerveux, ce thriller nous emmène au confins de la folie, de la douleur, de la peur, de la tristesse, pour finalement amener à une libération. Il faut se laisser mener jusqu'au bout de l'inconnu et de la surprise. J'ai apprécié cette lecture d'un livre parfaitement maîtrisé, en chausse trappe, par son auteur Pierre Lemaître. Merci aux groupes de lecture de l'avoir conseillé. Quatrième de couverture Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante. Est-ce pour cela qu'on l'a enlevée, séquestrée et livrée à l'inimaginable ? Mais quand la police découvre enfin sa prison, Alex a disparu. Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien ni personne. Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l'on retrouve le talent de l'auteur de Robe de marié. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs Danielle Michel-Chich Editions des Femmes Antoinette Fouque 23 février 2023 240 pages Biographie Chronique 29 mars 2023 Cahier photos couleur dans les deux éditions brochée et poche. L’édition en format poche est augmentée d’un texte inédit de Danielle Michel-Chich : « Le féminisme joyeux des années 70 ! » Merveilleuse biographie actualisée d'un texte d'introduction par l'autrice en raison du décès de l'incomparable Thérèse Clerc, véritable source d'inspiration pour tous. Son énergie, son courage, son rire, sa créativité sans borne, son engagement citoyen, sa boulimie d'expériences, d'échanges, de vie sont notre héritage ; nous reste ses écrits, et ses réalisations exemplaires telles la Maison des Femmes de Montreuil et la Maison Babayaga de retraite, véritable lieux de joie et de liens sociaux novateurs. Une pensée claire de la société telle qu'elle devrait être la motive, "impossible" ne fait pas partie de son vocabulaire. Elle ne renie rien de son existence très rangée de mère, de catholique, de stéréotype d'une société paternaliste et sclérosante. Elle va recycler tous les préceptes, dogmes, se libérer enfin en 1969 du carcan qu'est son mariage après avoir eu quatre enfants, elle va suivre une formation professionnelle à plus de quarante ans, être représentante, tirer le diable par la queue tout en oeuvrant activement auprès des divers mouvements féministes, sociaux... Et tout cela, semble-t-il, avec un appétit féroce, une envie énorme de rattraper le temps perdu... Elle essaie tout, tente beaucoup de choses et pratiques nouvelles, et apporte ses pierres à l'édifice d'une société plus juste, plus égalitaire. Elle est sur tous les fronts ! Quelle Femme ! Pour moi, le regard porté par Danielle Michel-Chich sur son amie est particulièrement touchant et singulier, car cette biographie précise, joyeuse et mélancolique est aussi un message d'amour envers la disparue qui manque tant à ceux qui restent. Mais on efface les larmes, on éclate de rire et on reprend la lutte... Quatrième de couverture Thérèse Clerc s’est battu pour les droits des femmes pendant plus de trente-cinq ans. Elle a notamment créé la Maison des Femmes de Montreuil et la maison des Babayagas, maison de retraite atypique, autogérée par les femmes qui l’habitent, citoyenne et écologique, inaugurée à Montreuil en février 2013. Des réflexions portées par les rencontres qu’elle a faites dans le milieu catholique jusqu’aux bouleversements fondamentaux de Mai 68, c’est une personnalité aux multiples facettes, toujours en mouvement, qui se dessine. Grâce à son amitié avec Thérèse Clerc, Danielle Michel-Chich brosse le portrait intime d’une femme forte, très ingénieuse, et solidaire. Une véritable traversée des révolutions sociales, sexuelles et culturelles du XXe siècle, vécues de manière singulière. « Heureuses les femmes qui accomplissent leur unité, elles naissent à elles-mêmes et enfantent un monde rassemblé. Heureuses celles qui effacent les frontières, la Matrie est leur Terre, elles retrouvent leurs origines. Heureuses les femmes qui s’éloignent du rivage des Pères, elles jettent leurs filets en eaux paisibles, et font reculer la violence et la guerre. » T.C. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Nocturne au Louvre | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Nocturne au Louvre Brigitte Joseph-Jeanneney Cohen & Cohen 23 mars 2017 248 pages Divers Chronique 5 février 2023 En premier lieu, je me dois de souligner la beauté de l'objet : couverture comme laquée, tranche des pages également noire. C'est du plus bel effet ; les Éditions Cohen & Cohen sont connues pour le soin qu'elles apportent à leur mise en page. La relecture et la correction des textes ont été menées par Agathe Roga pour cet ouvrage. Donc plaisir d'une lecture sereine, des yeux et du toucher garanti. Brigitte Joseph-Jeanneney fut administratrice générale du Musée du Louvre. C'est dire que l'autrice connaît sur le bout des doigts cette institution, son organisation, ses règles, ses couloirs visibles ou invisibles, ses coulisses, son personnel. Un guide de luxe dans le monde des œuvres d'art pour un polar réjouissant aux fausses allures de comédie ; certaines questions passionnantes que nous pouvons nous poser quant à la scénographie, la mise-en-place des pièces dans l'espace, les mesures et les protocoles de leur sécurité sont ici abordées. Également, l'origine des collections regroupées dans ce lieu extraordinaire nous est contée ; tout simplement hallucinant. L'histoire de ces tableaux, sculptures, objets variés rejoint la grande Histoire. La préservation de ces trésors est donc chose sérieuse, une mission sacrée dont hérite notre héros malgré lui, Nicolas Lesur, tout juste nommé à la direction de la sécurité à la place d'un certain André Castagne, viré voici deux mois. La tâche est ardue, la terreur de ne pas être à la hauteur à son comble. La grande famille du musée n'est pas des plus chaleureuses et le jeune homme peu sûr de lui, un brin romantique et timoré, tremble à l'idée que son autorité ne soit pas reconnue. Il est à l'essai et le sait. Mais pas le temps de réfléchir que déjà un évènement étrange lui est rapporté : un dévisseur sévit depuis déjà deux semaines et vient à nouveau de frapper ; les systèmes d'accroche de certains tableaux inestimables ont été altérés mettant en danger les œuvres elles-mêmes. Le phénomène prend de l'ampleur sans que l'on comprenne le but recherché. « Pour lui et pas seulement pour le musée, l'enjeu était énorme. Cesse donc de faire le gros dos, de te laisser ballotter, mener par le bout du nez. Mais quelles mesures supplémentaires pouvait-il prendre ? Cet homme était un décrocheur en série, un récidiviste aussi méthodique et entêté qu'un serial killer, aussi insaisissable. « Nicolas repère certains gardiens, certains rondiers, s'interroge sur les circonstances réelles du départ de son prédécesseur, sur la présence d'une séduisante copiste qui entre et sort du musée comme si elle était chez elle. Sous le charme, notre ami n'en est pas moins un jeune homme malin, intelligent, loin d'être blasé et donc très imaginatif... Dans un décor fabuleux modernisé depuis peu par l'ajout de la pyramide de Leoh Ming Pei, débute une course poursuite contre un adversaire invisible dont les raisons d'agir restent inexpliquées : vengeance, jeu pervers, préparation à un futur vol, le mystère est plus inquiétant à chaque minute. Mais Nicolas Lesur n'a pas dit son dernier mot.... Je gage que vous ne verrez plus le Louvre du même œil à votre prochaine visite. Quatrième de couverture TINTIN CHEZ BELPHÉGOR ! Nicolas Lesur, personnage jeune et un peu naïf mais qui se révèlera un aventurier plein de détermination, vient d'être nommé directeur de la sécurité au musée du Louvre. Des événements étranges mettent en danger les œuvres d'art. L'atmosphère de ce huis-clos est oppressante, fantastique, surtout lorsque la nuit est tombée et que le musée est désert ! L'action se situe au musée du Louvre, qui vient d'acquérir sa Grande Pyramide. Nous sommes en 1995. Nicolas Lesur vient d'être nommé directeur de la sécurité. Des phénomènes étranges et criminels, menacent de bouleverser la vie du musée, victime de calamités en série. Néophyte, jouant son avenir, le jeune ingénieur se trouve d'emblée dans l'obligation de se transformer en aventurier. Rumeurs et soupçons enveniment l'atmosphère de huis-clos de la digne institution. Dans ce climat délétère Nicolas entreprend seul une enquête qui s'apparente à une course de vitesse : il lui faut absolument mettre fin à ces désordres avant que les media ne s'en emparent et égratignent l'image de l'établissement. Le lecteur possède alors les clés du musée, convié à l'arpenter de fond en comble. Les coulisses livrent leurs secrets : postes de sécurité, réserves, toitures... Les œuvres se donnent à voir sous un éclairage inhabituel, parfois sous une lumière crue. Il croise aussi des personnages pittoresques, habités par leur vocation, obnubilés par leurs responsabilités : une communicante ficelle, une secrétaire pipelette, un manutentionnaire maladroit, un gardien sujet au vertige, un journaliste pique-assiette... La nuit est en elle-même un personnage de ce roman. Durant ces longues heures nocturnes, le musée est placé sous le contrôle de caméras parfois déficientes, et les rondiers illuminent de leurs torches le moindre recoin suspect, faisant résonner leurs pas sous les voûtes de pierre. Par sa modestie, par sa détermination et son sang-froid, Nicolas est un Tintin égaré dans les brumes de l'univers de Belphégor et finira, après maintes surprises et de nombreux retournements de situation, par résoudre l'énigme proposée au lecteur. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • SNJÖR | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires SNJÖR Ragnar Jonasson La Martinière 12 mai 2016 360 pages traduites par Philippe Reilly Polar Chronique 19 avril 2017 Titre original Snjoblinda (Tempête de neige?). Premier livre de cet auteur pour moi, très réussi, un peu lent à se mettre en place, il faut préciser que la 4ème de couverture en dit trop. Donc évitez de la lire, c'est mieux pour apprécier le rythme volontairement ralenti, collé à celui de la ville de Siglufjördur, la plus au nord de l'Islande, port de pêche proche du cercle arctique. Avec le froid, la neige qui tombe en permanence et bientôt un blizzard les habitants doivent accomplir des efforts permanents pour vivre normalement. Le héros Ari Thor âgé de 25 ans tout juste sorti de l'école de police après des études avortées de théologie, reçoit sa première affectation dans cet endroit du bout du monde. Il vit à Reikjavik avec sa fiancée Kristin. Celle-ci prend très mal cette nouvelle et Ari part seul. Nous sommes au printemps 2008, la grande crise bancaire, un crash financier emporte tout sur son passage tel une tempête gigantesque qui va détruire bien des vies. Ce déménagement vers le nord n'est donc pas une catastrophe pour Ari car cette région semble préservée par ce qui se passe dans le sud de l'Islande. Le seul accès à la ville est un tunnel creusé dans la montagne, nulle autre issue. Ari se demande vraiment où il est tombé : cette nuit permanente, ce froid, ces intempéries provoquent chez lui de très grosses crises d'angoisse et de claustrophobie. Alors il se plonge dans le travail qui dans un premier temps est très routinier ; il est vite conscient que dans une si petite cité les ragots vont vite, qu'il est épié par tout le monde et est rebaptisé le Révérend. Ses relations à distance avec Kristin sont de plus en plus difficiles, et nous en sommes à peu près à une centaine de pages quand le corps d'un écrivain célèbre Hrolfur Kristjansson auteur du best seller Au nord des collines, Président de l'Association locale d'Art Dramatique est retrouvé au bas d'un escalier après la pause déjeuner de la troupe en pleine répétition de la nouvelle création qui doit bientôt se jouer au théâtre municipal. Accident ou meurtre ? La fausse quiétude de cette micro-société va voler en éclats, tous ont quelque chose à cacher, que ce soit le metteur en scène Ulfur, l'auteur de la pièce Palmi, le décorateur Leifur , les comédiens Karl, Anna, Ugla , ou l'ouvreuse du théâtre Nina. Ainsi l'histoire commence vraiment, Ari Thor sous le commandement de Tomas et avec son collègue Hlynur vont mener l'enquête. Bientôt l'épouse de Karl, Linda est retrouvée couchée dans la neige torse nu, ensanglantée dans leur jardin, en hypothermie. Et comble de malchance, ce qui va augmenter le sentiment d'oppression de Ari Thor, une avalanche va empêcher tout passage par le tunnel, le blizzard va se renforcer. Tous les habitants sont piégés dans un « Huis Clos » et certainement avec un tueur parmi eux. Pour augmenter l'ambiance anxiogène, le récit lui- même est entrecoupé de chapitres où la prise d'otage à main armée d'une femme dans sa maison est décrite dans les moindres détails sans que l'on sache quand et où cela se déroule. Très bon thriller, même excellent Cluedo, pas vraiment une publicité pour le nord de l'Islande et ces conditions de vie difficiles entre la météo et l'obscurité permanente. Sacré meilleur roman policier de 2015 par The independant, il est édité par La Martinière et compte 348 pages. Très belle police de caractère de bonne taille. D'où une lecture très fluide. Quatrième de couverture Siglufjördur, ville perdue au nord de l'Islande, où il neige sans discontinuer et où il ne se passe jamais rien. Ari Thór, qui vient de terminer l'école de police à Reykjavik, y est envoyé pour sa première affectation. Mais voilà qu'un vieil écrivain fait une chute mortelle dans un théâtre et que le corps d'une femme est retrouvé, à moitié nu, dans la neige. Pour résoudre l'enquête, Ari Thór devra démêler les mensonges et les secrets de cette petite communauté à l'apparence si tranquille... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Vigne des mystères | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Vigne des mystères Agathe Dartigolles de Borée Le 15 mai 2025 338 pages roman de terroir Chronique 25 mai 2025 Paru dans la collection Terre de Poche. Deuxième tome des aventures de Capucine et de sa famille au château Millêtre, comprenant déjà en premier opus "La Terre des secrets " chroniqué sur Évanances littéraires. Le troisième épisode" L'Arbre des souhaits " paraîtra en août prochain. Tout commence par un incendie et trois ombres mettant en œuvre leur sombre projet. Un embrasement qui va s'étendre jusqu'à nos amis, Capucine et Augustin, dont l'existence et la survie sont menacées alors que les premières vendanges menées par nos jeunes associés vont débuter. Un saut dans l'inconnu pour les deux cousins, l'une entamant une nouvelle carrière, l'autre reprenant le flambeau de ses parents. Les deux grands-mères jumelles, Léonie et Octavie, sont toujours au garde à vous à 93 ans, l'une incarnant la douceur et la bienveillance, l'autre ronchonnant délicieusement. Émilien le policier et son père Harold ne sont pas loin. Le beau David, ami d'enfance et voisin, a enfin fait amende honorable. Enfin, un certain Lacroix, agent immobilier, tourne autour du domaine comme un insecte nuisible autour d'un pot de miel. Les deux partenaires sont nerveux à l'orée des vendanges et de la création de leur premier vin. Avant cela, Capucine est intronisée dans la Confrérie des vins du Sud-Gironde. Bon signe pour la jeune femme quant à son acceptation par les professionnels de la région. Elle y rencontre une charmante propriétaire d'un magasin de vin, Sophia. Tout semble donc enfin sourire à notre amie après une année des plus difficiles et les évènements dramatiques que nous avons suivis dans le Tome 1. (Ne pas avoir lu le premier tome n'empêche en rien le plaisir de lire celui-ci). Nous aurions pu espérer qu'enfin la vie serait un long fleuve tranquille, c'est plutôt un torrent impétueux dans lequel tous risquent de se noyer. En effet, le saccage des vignes, un incendie et des agressions vont se multiplier informant la famille que certaines dettes du passé ne sont peut-être pas soldées. Mais lesquelles ? En parallèle, dans des chapitres en italique, l'autrice nous fait basculer de 2015 à 1909, alors que le château de l'Ange en haut de la colline, rebaptisé le château Noir, menace de sa présence diabolique les habitants du village. Une joie renouvelée à la lecture de cette suite bien menée, ménageant suspense et cocasserie tout au long de ce scénario au cordeau. Une enquête tortueuse en ce beau terroir, où Cupidon, dieu de l'amour, autant que Mars, dieu de la guerre, guettent les membres du clan Millêtre. Une réussite. Hâte de lire la fin. Quatrième de couverture Depuis peu à la tête du château Millêtre, Augustin se prépare à diriger ses premières vendanges, avec l'aide de sa cousine, la pétillante Capucine. Alors que vient le temps de la récolte, ils découvrent un matin des vignes saccagées... et ce n'est que le début d'une longue série d'actes malveillants. Qui peut bien leur en vouloir à ce point ? Capucine pressent que Léonie et Octavie, ses tantes nonagénaires qui vivent au château, ne lui disent pas tout... La clé du mystère se trouve-t-elle dans le passé de sa propre famille ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Balade mortelle dans les Pyrénées | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Balade mortelle dans les Pyrénées Christian Louis TDO 4 mars 2020 300 pages Thriller Chronique 9 août 2022 « Ce roman est de pure fiction, même si l'on peut reconnaître des lieux. Les personnages et les situations sont imaginaires. Toute ressemblance avec des faits et des personnes serait pure coïncidence. » C'est bien de le préciser car à la lecture de ce polar psychosociologique d'un grand réalisme, situé dans un village des Pyrénées, on se dit que décidément envisager de vivre dans cette magnifique région après avoir quitter Paris, par exemple, dans un désir naïf de retrouver un peu de pureté et d'authenticité, n'est pas une si bonne idée. L'amour de l'auteur pour sa région affleure à chaque page mais ce n'est pas un attachement se nourrissant de fantasme mais bâti sur une connaissance approfondie et véritable du territoire, de son histoire et de ses habitants. L'enquête concernant la mort d'un professeur de philosophie dirigée par la Major Blandine Pujol de la Brigade de Sûreté Urbaine de Saint-Tarin, menée tambour battant avant que les Toulousains ne reprennent l'affaire, est prétexte à dresser un portrait à l'acide des membres de cette agglomération, d'exposer leurs traditions, modes de pensée, travers et vilains petits secrets. Un microcosme qui devient sous nos yeux, page après page, un bouillon de culture où s'épanouissent des caïds pervers narcissiques, des chefaillons autoritaires et sadiques, des défenseurs armés de la tradition, membres de sectes culinaires ou religieuses, de groupuscules racistes nostalgiques d'un certain maréchal, d'organisations écologiques pures et dures sombrant dans l'extrémisme.... Douce France, cher pays de mon enfance.... Vincent Darbon, né à Saint Tarin, journaliste sur une chaîne d'information nationale en continu, décide de revenir au pays, fatigué de la vie dans la capitale, du cynisme et de la superficialité de son milieu professionnel. Il réussit à convaincre son épouse, Aurélie, directrice d'une galerie d'art cotée de tenter l'expérience. Direction donc les Pyrénées et la petite agence locale du canard régional L'Echo du Piémont. Évidemment l'annonce du corps retrouvé dans son jardin du professeur de philosophie, citoyen sans histoire bien propre sur lui, émoustille les petites cellules du journaliste de terrain que redevient Vincent. Bientôt la rencontre entre nos deux principaux protagonistes a lieu préfigurant une série policière où notre tandem atypique fera merveille. Le Sud-Ouest n'est pas le monde des Bisounours, loin s'en faut. La violence y éclate particulièrement, nombre d'auteurs de la région la dénoncent et s'en inquiètent. Sans parler des effets dévastateurs de la pollution de l'air, des eaux, des terres, des nuisances sonores dûs aux avions de plus en plus nombreux comme constaté partout en France, de l'éclosion et la prolifération de sectes mixant joyeusement des concepts spirituels et philosophiques pour vendre leur baratin, de groupes religieux intégristes de toutes confessions, d'académies et clubs privés s'attachant apparemment à la gastronomie, à l'art de vivre, à la chasse etc... où règnent en réalité des tyrans réactionnaires édictant leurs propres règles, sans oublier la résurgence d'un néo nazisme à la française inquiétant...tous les voyants sont donc au rouge. N'oublions pas les trafiquants de drogue dont les revendeurs squattent la médiathèque et tout autre lieu de rassemblement anodin ! La région est une poudrière. Dans ce contexte, où Charles Despierres, la victime, a-t-il mis les pieds ? Qu'a-t-il pu découvrir ? A-t-il été témoin d'un crime ? Sa disparition est-elle liée à son métier ou à ses autres activités associatives ? Un style littéraire héritier de Audiard tout en étant singulier, personnel et imaginatif, de l'humour noir qui ne vire jamais au cynisme désespéré mais qui accentue le sentiment de révolte et d'urgence à changer les choses, des dialogues d'un réalisme réjouissant en lecture à haute voix, une enquête en binôme nous plongeant dans les coulisses d'une petite ville devenue théâtre d'une tragi-comédie contemporaine de plus en plus difficile à accepter. L'auteur voit, dissèque, analyse ce que nous ne voulons pas forcément constater, histoire de ne pas être totalement désespérés ; cependant le temps presse, le sifflet de la cocotte minute sociétal nous en avertit. Un très bon premier opus. Deuxième tome « La Vallée des sacrifiés » paru en 2021. La chronique pour ce nouvel épisode vous attend sur Eva Impressions littéraires. Quatrième de couverture Pourquoi et par qui le professeur de philosophie de Saint-Tarin a été assassiné ? L’enquête de la belle major Blandine Pujol explore les zones d’ombre d’une petite ville des Pyrénées. Elle est secondée par Vincent Darbon, un journaliste parisien qui retourne dans son sud-ouest natal. Personnages hauts en couleur, violence sourde, trafics et magouilles, us et coutumes déroutants… Derrière un calme de façade, les coulisses sont peu reluisantes. Dans ce polar amer et grinçant, Christian Louis nous livre une corrosive galerie de portraits et de pratiques déroutantes, ancrées dans le quotidien banal d’une modeste cité nichée au pied des Pyrénées." Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les Disparus de Pukatapu | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les Disparus de Pukatapu Patrice Guirao Robert Laffont La Bête Noire Février 2020 384 pages Thriller Chronique 22 novembre 2020 P 340 : « Elle [Lilith] est remontée contre Hotz, contre les habitants de Pukatapu, contre la colonie de l'atoll...., contre tous les salopards qui hantent la planète, détroussant l'avenir, étouffant le présent et rendant le passé irrespirable. Elle en veut à cette frange de l'humanité qui pollue toute l'humanité. Quelle folie habite les hommes ? Qu'y a-t-il dans le mot "vivre" qu'ils ne comprennent pas ? Elle a le cœur au bord des lèvres. » Excellent thriller dans une île paradisiaque du Pacifique à des milliers de kilomètres au Nord Est de Tahiti. Cadre suffisamment exceptionnel pour déjà vous intriguer.... « Le bûcher de Moorea » est le premier tome de cette série, « Le Tiaré noir » sera le suivant. La quatrième de couverture met l'eau à la bouche sans évidemment évoquer le sujet principal de ce récit car il est impossible de l'aborder sans en dévoiler trop. Cependant, je peux tout de même avouer que je suis sortie de ces pages révoltée et dégoûtée par les faits historiques, ayant inspiré l'auteur ; leurs répercussions restent gravissimes sur les populations de ces territoires encore aujourd'hui et le seront à l'avenir. J'ai copié sur ma page Eva Impressions littéraires la traduction d'un article de novembre 2018 paru chez Reporterre. Vous pourrez le lire après avoir terminé ce polar tahitien. Le duo Lilith et Maema, photographe et journaliste, fonctionne très bien en apportant l'humour, la dérision et le soupçon de glamour féministe indispensables à cette histoire terrifiante. Elles sont, de par leurs âges et leurs métiers, modernes et en même temps porteuses de leur culture, de leur histoire familiale et nationale. Ayant proposé à leur patron de La Dépêche de Papeete un article sur le réchauffement climatique et ses répercussions sur les îles, les voici parties à Pukatapu, un îlot où vivent quelques familles et un prêtre. Peu à peu, sans réel contact avec Tahiti, l'île devient pour elles, insidieusement, une prison. L'horizon se referme, les journées sont interminables, le soleil est implacable... La plage et le lagon, ça va cinq minutes ! Elles rencontrent une population vivant dans l'attente de la navette apportant matériel et denrées alimentaires, s'arrangeant du Dieu représenté par le père Hotz, personnage autoritaire et d'un autre âge. Cependant les habitants continuent à pratiquer toujours leurs rites ancestraux. « Sorcière », guérisseuse, curé, et leurs protégés cohabitent plus ou moins bien, l'autorité étant partagée entre Kumi-Kumi, le chef du village, et le représentant catholique. C'est une entente "cordiale" de circonstance. Donc, lorsque Lilith découvre une main d'enfant sans pouce dans le sable alors qu'elle se reposait sur la plage, tout bascule dans le drame. Les morts vont se succéder, les passions se réveiller. Les enquêtrices vont très vite réaliser qu'il n'y a aucun enfant sur l'île excepté celui qu'attend la fille de Kumi-Kumi, Miri. Étrange et inquiétant, un climat anxiogène et paranoïaque s'installe.... Lilith et Maema attendent avec impatience l'arrivée du chercheur de L'IFREMER en mission à Tuamotu. Parallèlement nous assistons au naufrage de Franck ayant tout quitté, volé un voilier à l'île de Ré, pour finalement s'échouer non loin d'une terre mystérieuse... Tout est en place. Oubliez la carte postale, plongez dans un autre monde : magie, mauvais sort, malédiction, destin implacable, croyances millénaires, superstitions, relents de colonialisme, mais aussi Poésie, Sagesse, transmission, Amour. Un thriller à lire absolument. Vous en sortirez édifiés. Quatrième de couverture Découvrez Pukatapu, l'îlot parfait pour disparaître ! Pukatapu, c'est un paradis de sable blanc, de corail et de cocotiers perdu dans le Pacifique, à des milliers de kilomètres de Tahiti. Le long de ses eaux turquoise, une poignée de maisons colorées abritent quinze hommes, neuf femmes et, étrangement, pas un seul enfant. Lilith, photographe, et Maema, journaliste à La Dépêche de Papeete, y effectuent un reportage sur les conséquences du réchauffement climatique. Elles croient avoir trouvé l'éden, jusqu'au jour où, sur la plage, Lilith découvre une petite main coupée. Mais sur l'îlot, nulle trace d'un cadavre et personne ne manque à l'appel... Lilith et Maema, le duo d'enquêtrices le plus attachant du pacifique. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les apparences | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les apparences Gillian Flynn Sonatine 2 novembre 2023 608 pages traduites par Héloïse Esquié Thriller Chronique 10 février 2024 À l'occasion des dix ans de la parution du roman, cette édition collector a été enrichie de nombreux passages inédits. Ce roman fut édité en 2012 par les Éditions Crown sous le titre original "Gone Girl". J'ai vu le film tiré de ce thriller et je me souviens être restée figée, sidérée par la fin, par le cynisme désespérant et criant de vérité de l'analyse psychiatrique des deux principaux protagonistes, Amy et Nick. J'ai donc sauté sur l'occasion de découvrir la version d'origine de ce scénario diabolique et hautement dérangeant de par sa justesse psychologique. Nous avons tous en nous de Amy ou Nick, inutile de le nier. Grinçant, décrivant une relation maritale plus que malsaine, ce roman nous réserve cependant des moments d'humour noir jubilatoire, de vérité absolue sur des sujets que nous préférons normalement ne pas aborder. Formuler certaines idées serait très dangereux pour notre santé mentale mais Dieu que cela fait du bien qu'une autrice se permette d'écrire ce que nous pensons en secret à l'abri des regards outragés ou choqués de nos semblables. Le scénario est particulièrement ingénieux, l'histoire étant narrée par Nick et Amy. La deuxième partie est un bas les masques, une fin de non recevoir au jeu pervers des apparences. On sait dès lors qui est coupable mais Gillian Flynn réussit brillamment à nous maintenir en haleine jusqu'à la dernière ligne. La justice et la vérité vont-elles triompher ? Dans une société américaine au bord du gouffre, ce couple hier riche aujourd'hui ruiné obligé de partir s'installer dans le Missouri dans une ville en faillite après un début de mariage flamboyant à New York, symbolise bien la chute du capitalisme, de l'ultralibéralisme, du toc. Passage de l'autre côté du miroir, reprise du contrat de mariage afin de le modifier et d'ajouter des codicilles.... Est-ce possible ? Un thriller psychologique ténébreux et terrifiant ! Un grand classique de la littérature noire qui n'a pris aucune ride. Les scènes inédites ajoutées en fin d'ouvrage mettent en lumière le mécanisme de création artistique de l'écrivaine, heureuse de constater que tout était déjà là dès le début même si, ensuite, plusieurs versions de ce récit ont été nécessaires avant parution. Passionnant ! Quatrième de couverture Découvrez le roman culte de Gillian Flynn dans une édition collector enrichie de nombreux passages inédits. Amy, une jolie jeune femme au foyer, et son mari Nick, propriétaire d'un bar, forment un couple parfait. Mais le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, Nick découvre en rentrant du travail un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres brisés, et aucune trace de sa femme. Quelque chose de grave est arrivé. Aux yeux de la police, Nick ne tarde pas à devenir le suspect idéal. Considérée par une critique unanime comme l'une des voix les plus originales du thriller contemporain, Gillian Flynn dissèque ici d'une main de maître la vie conjugale et ses vicissitudes et nous offre une symphonie paranoïaque aux retournements multiples, dont l'intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller. Grand Prix des lectrices Elle en 2013, vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde, Les Apparences est rapidement devenu un roman culte, adapté au cinéma en 2017 par David Fincher sous le titre Gone Girl. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le livre de Memory | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le livre de Memory Petina Gappah JC.Lattès 24 août 2016 352 pages traduites par Pierre Guglielmina Historique Chronique 27 novembre 2017 Dans la collection Littérature étrangère. Pour le shona nulle traduction, fort dommageable à la compréhension entière et intime de ce récit africain. C'est comme être invité à un dîner à Paris où tous les convives parlent français mais décident d'utiliser leur langue vous laissant en carafe. Cela m'est arrivé, je suis partie . Cette fois-ci, je suis restée accrochée à l'histoire de cette jeune femme par respect pour l'auteur, pour le Zimbabwe. Aussi sur ma page Eva Impressions littéraires : « L'histoire que vous m'avez demandé de vous raconter ne commence pas avec la mort, d'une hideur déplorable, de llyod. Elle commence par une journée d'août, il y a bien longtemps, quand j'avais neuf ans, que le soleil brûlait mon visage couvert de cloques et que mon père et ma mère me vendaient à un homme étrange. » Memory est enfermée dans la prison de Chikurubi, condamnée à mort pour le meurtre de Llyod, un blanc, qui a trente cinq ans l'avait emmenée chez lui, dans sa magnifique maison. Parlant anglais et shoma, instruit et érudit, il avait offert à la petite fille et la jeune fille ensuite une vie confortable dans laquelle elle va s'épanouir, poursuivant un cursus scolaire et universitaire de premier niveau, et vivant normalement sans attaque et harcèlement quotidien, sans être montrée du doigt ; car Memory a une particularité, elle est albinos. Sur cette terre de superstition, de sorcellerie, de légendes, être noire avec une peau blanche est une malédiction. Sa famille l'a élevée dans les quartiers pauvres de la ville, elle voit les autres par la fenêtre, elle se couvre d'un chapeau, mais ne peut se défendre de la cruauté des gamins, ou de la bêtise et ignorance des adultes et de sa mère en premier. « Leur attitude était enracinée, implicitement, dans le langage. En tant que murungudunbu, je suis une femme noire imprégnée non pas de la blancheur de murungu, du privilège, mais de dunbu, du ridicule et du simulacre, d'une blancheur effrayante. » L'avocate de Memory, consciente que les prochaines élections présidentielles sont un évènement à exploiter pour obtenir une grâce du nouvel élu, demande à sa cliente d'écrire sa vie et d'expliquer ce qui s'est passé le jour de la mort de Llyod à une célèbre journaliste américaine venue pour un an au Zimbabwe, spécialiste des systèmes judiciaires et carcérals dans le monde entier. Dans ses cahiers, Memory lui conte la prison et la vie de ces femmes souvent sans éducation, arrivées aux dernières extrémités par désespoir ou colère, ou folie, des passages truculents et attendrissants grâce à l'humour de ces oubliées à la vision enfantine ou amère du monde, surtout celui des blancs. Memory se remémore aussi sa vie avant ses neufs ans, puis l'emménagement chez le blanc mystérieux, ses cauchemars où une chimère vient la noyer toute les nuits, la colère et les crises de sa mère, la présence inquiète et permanente de son père, les voisins, les légendes et racontars qui pullulent dans le quartier, l'école, le drame de la mort de sa soeur, et enfin cette vente à un blanc, et le père qui la lui laisse dans se retourner. En se libérant de sa mémoire et du poids des secrets et douleurs du passé, il lui paraît évident que tout n'a pas été expliqué, que son histoire familiale reste un mystère. Ce livre est une quête de soi-même, mais également en arrière plan la description des évènements qui secouent le pays en pleine révolution. Les deux récits se superposent, celui d'une terre noire dénouant les liens qui l'attachent aux blancs, celle d'une blanche de peau recherchant à récupérer toute son africanité. D'une écriture lumineuse, chantante, organique, ce roman nous plonge dans un monde de légendes, de dérision, d'amour et d'énergie vitale. Quatrième de couverture « L’histoire que vous m’avez demandé de vous raconter ne commence pas avec la mort, d’une hideur déplorable, de Lloyd. Elle commence par une journée d’août, il y a bien longtemps, quand j’avais neuf ans, que le soleil brûlait mon visage couvert de cloques et que mon père et ma mère me vendaient à un homme étrange. » Enfermée dans le couloir de la mort, pour un crime qu'elle n'a pas commis, Memory se souvient : son enfance joyeuse dans le township près d'Harare, où la nuit les sorcières mangent les enfants. Son attachement pour cet homme blanc, mystérieux et érudit, qui lui a donné une éducation et l'amour des livres... Désormais, Memory partage ses interminables journées avec Verity et Jimmy, l'arnaqueuse et la prostituée. Entre rire et émotion, le passé resurgit et éclaire son improbable destin. D'une écriture étincelante, mélodique, ce roman plonge le lecteur dans un monde de mystères, de dérisions et d'énergie vitale. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Dans la vallée | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Dans la vallée Hannah Kent Presses de la Cité 2018 480 pages traduites par Karine Reignier-Guerre Historique Chronique 19 septembre 2019 Terrible ! D'autant plus que tout est basé sur des faits réels. Un deuxième roman remarquable situé dans l'Irlande des années 1825/26, dans une région reculée où les fées, les fairies, les Bonnes Gens, les envoyés du mal, du diable, les superstitions, les maléfices régissent la vie d'une population illettrée, ignorante, courageuse, dure à la tâche, constamment en butte aux malheurs les plus indicibles, aux injustices du destin les plus inacceptables et surtout incompréhensibles. Pour y trouver un sens, de tous temps, les légendes ont donné un semblant d'explication à ce qui serait, sans elles, encore plus terrorisant. Ainsi quand Nora perd son mari Martin, tous pensent que c'est l'arrivée du petit fils du couple, si étrange, si anormal, qui a apporté la malédiction avec lui. Micheal a quatre ans, ne parle plus, ne marche plus, maigre et fragile. Pourtant Nora est sûre qu'il était un garconnet tout à fait comme les autres, courant et babillant autour d'eux, lorsqu'ils étaient allés visiter leur fille Johanna voilà deux ans. Peu à peu, Nora est certaine que cet enfant n'est pas son petit-fils.... Un médecin est venu sans apporter de remède au cauchemar. Le prêtre également n'a été d'aucune aide à la pauvre femme perdue et désespérée. Elle essaie pourtant de toutes ses forces de faire face à tant de malheurs, elle engage même une jeune fille, Mary, pour s'occuper de gamin. Alors, évidemment lorsque la guérisseuse, Nance Roche, celle qui a reçu le don, celle qui connait les Bonnes Gens, les fairies, lui propose son assistance, elle accepte... Commence pour nous, avec nos yeux du XXI ème siècle, un récit ahurissant et bouleversant... Elles vont de bonne foi commettre l'irréparable... C'est ce long chemin qui nous est narré avec talent et précision.... Un roman qui nous restitue le quotidien des Irlandais du XIXe siècle, en campagne, leurs us et coutumes, leur psychologie, leur ténèbres et leur générosité. Des victimes consentantes de leurs propres croyances dépassées, de leurs superstitions. La fracture d'une société entre zones urbaines et rurales, entre des terres où tout semble immuable et inchangé depuis des millénaires, et des villes où s'ouvre l'ère préfigurant le XXe siècle moderne et industriel. Un livre où tout est charnel, organique, animal, en réaction aux dangers multiples qui cernent les personnages. Un roman de femmes, également, les hommes y sont peu actifs, sauf pour juger, condamner.... Puissant, humaniste, à lire absolument... Quatrième de couverture Certains êtres sont différents. Ils sont nés comme ça, sur le bord du monde. Ils savent voir ce que d'autres ne voient pas. Pour eux, les rivières ne coulent pas de la même façon. " Le temps semble s'être arrêté dans ce village du sud de l'Irlande égaré dans la vallée et battu par la famine. Nóra Leahy a perdu son mari et sa fille et se retrouve seule avec son petit-fils de quatre ans, infirme. Pourtant, Nóra s'en souvient : quelques années plus tôt, Micheál marchait et commençait déjà à parler. Que lui est-il arrivé ? A-t-il été changé, remplacé pendant la nuit par les fées qui auraient posé un démon dans le berceau ? Est-ce à lui que la vallée doit la malédiction qui la frappe ? Mary, la jeune servante que Nóra vient d'engager, se laisse impressionner par les commérages du village et les rapporte à sa maîtresse. Ensemble, les deux femmes se mettent en quête de la seule personne en mesure de sauver Micheál : une originale, qui vit seule dans la lande et parle le langage des plantes. Car, même si tout le monde s'en méfie, on sait que la vieille Nance Roche a le don. Qu'elle communique avec le peuple invisible. Et qu'il n'y a qu'elle pour faire revenir ceux qui ont été enlevés... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Ecrire en deuxième division | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Ecrire en deuxième division Jeff Sourdin La Part Commune 2017 158 pages Chronique Chronique 17 juillet 2018 Finaliste pour le Prix Ligue de l'Imaginaire-Cultura de septembre 2018.Ecrit avec le concours de la Région Bretagne et de la ville de Rennes, en petit format pour un livre qui a tout d'un grand. Heurs et malheurs d'un écrivain de seconde catégorie, « Rubempré pour vous servir », chroniquant joyeusement sa vie et celle de ses collègues du CASS ou Confrérie des Auteurs Sans Succès, les faire valoir des autres peu nombreux, les stars au box office littéraire. Entre lettres de refus des maisons d'édition, salons du livre de « Rentrées-les-Oies » ou « Verrues-les-Genoux » au fin fond de la province, des séances de dédicaces sans lecteurs à l'organisation du Premier Prix imaginé, avec à propos, par le CASS, des interviews improbables aux bonnes âmes comme le boucher qui méprise votre métier qui n'en est pas un, de vos activités nourricières d'ateliers d'écriture ou d'écrivain publique à la propension municipale de vous penser corvéable à merci, de la fanatique fermière en pleine montée de sève au petit éditeur admirable aussi pauvre que vous, qui supporte tout de vous, et vous cache avec délicatesse le nombre des invendus, mais surtout de la passion toujours et encore d'écrire, d'inventer, de se remettre, cent fois, mille fois, à l'ouvrage comme tout bon artisan de l'ombre, qui peut-être finalement ne supporterait pas la réussite et les Sunlights, trouvant sa situation d'entre- deux confortable et satisfaisante. Sans parler évidemment de l'espoir de gagner un Prix Littéraire d'automne, saison particulièrement propice au début de la notoriété, parceque, il faut tout de même le dire, l'avouer, on est aussi pourvu d'un large melon et d'un ego de la même taille. On relit sa propre biographie avec délectation et autosatisfaction, histoire de ranimer une flamme qui pourrait s'éteindre. Pathétique mais avec panache, drolissime et inquiétant, attendrissant et tête à claques, clairvoyant qui ne cesse de s'aveugler, car : « L'écrivain est un employé de bureau comme les autres. C'est un employé qui s'est octroyé le droit de rêver. À sa table d'écriture, il file la comète et compte les étoiles. Vagabonde. Nez au vent. Oscille entre deux mots, entre deux mondes. Remonte le temps, retourne en enfance, inspecte la mémoire. Il aime vivre dans le passé, le présent, le futur même si tout finit toujours à l'imparfait. » Ce texte brillant et à propos, loin d'être lui imparfait, surtout en cette joyeuse période où la liberté de penser et d'apprendre est mise à mal, faites-en donc un succès de librairie. Faire rire et réfléchir doit toujours être récompensé. Un grand merci à La Part Commune. Quatrième de couverture Entre fantasme et résignation, rêves de gloire et inévitables déboires, l'écrivain de deuxième division se demande si le bonheur d'écrire ne se cache pas à l'abri du succès. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Nos vies insoupçonnées | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Nos vies insoupçonnées Anaïs Jeanneret Le Masque - Hachette Livre 2001 951 pages Roman Chronique 19 janvier 2022 L'innocence, la maternité, les relations entre enfants parents sont au centre de ce récit qui au début apparaît presque comme un recueil de nouvelles qui peu à peu s'articulent jusqu'à nous offrir une fresque aux multiples facettes et perspectives, en clair obscur, ou le plus petit détail peut orienter différemment notre regard. Tout commence par une petite fille cachée sous une armoire, dont on ne sait si elle est réelle ou ombre .. tout finira avec cette enfant à nouveau dans la lumière. Entre les deux des moments qui paraissent singuliers alors qu'ils forment un tout. Anaïs Jeanneret maîtrise l'art du pointillisme, tout en délicatesse, en minuscules touches de noir ou de couleurs jusqu'à ce que le tableau terminé semble palpiter, vivre. Un roman court et dense qui remet nos propres destins en question sans violence, avec énormément de respect et d'humanité. Quatrième de couverture Une petite fille perdue. Une femme qui a fait le mauvais choix. Un commissaire de police désabusé et romantique. Une institutrice en colère. Une gloire des médias au parcours inattendu. Une mère et son fils dont la rencontre a scellé des liens d'autant plus solides que leurs passés furent chancelants... Autant de vies en apparence banales dont l'écriture d'Anaïs Jeanneret dévoile les subtils décalages et entrelacs : cette part du hasard, de la rencontre, ou encore du désir, qui les fait soudain palpiter et les relie les unes aux autres sous l'effet d'une force insoupçonnée. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Parasite | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Parasite Sylvain Forge Mazarine Thriller 2019 406 pages Thriller Polar Chronique 3 juin 2020 « Pour l'essentiel, L'homme est ce qu'il cache [...] un misérable petits tas de secrets [...]. » André Malraux - Les Noyers de l'Altenburg Une scène d'entrée très accrocheuse où nous retrouvons la capitaine Marie Lesaux, héroïne de plusieurs livres de l'auteur, basée à Clermont-Ferrand, ville de province qui en matière de criminalité pourrait en remontrer à la capitale. Comme toujours, Sylvain Forge, après avoir récolter des faits étonnants ou significatifs dans l'actualité criminelle, scientifique, mondiale, concocte un scénario où la technologie et la cybersécurité sont essentielles à la résolution des enquêtes en cours. Les innovations en terme de nouveaux outils et programmes informatiques sont en avance sur la loi et les mentalités. Les manipuler avec soin dans le respect de la déontologie et de la morale n'est pas facile. La Commission nationale de l'informatique et des libertés veille. Des personnes se suicident sans raison, des chiens également. Des meurtres d'enquêteurs ou de fuineurs sont perpétrés, les disparitions se multiplient et dans l'obscurité un organisme étrange venu d'Afrique se développe et grandit se délectant des victimes offertes.... Tous les éléments contenus dans ce récit sont réels, le curseur est juste poussé plus loin par l'écrivain à l'imagination prolifique. Des chapitres particulièrement courts ainsi qu'une mise en page et une police agréables nous poussent à tourner les pages très rapidement. Plusieurs affaires en parallèle, donc, vont peut-être se rejoindre pour n'en former plus qu'une. Heureusement, Marie et un nouveau venu, Ethan Milo, vont collaborer officiellement, puis en sous-marin, grâce à un nouveau programme de traitement des données « Valmont ». Nous voilà projetés dans un futur déjà actuel. Un très bon opus qui existe en version audio chez Sixtrid. Quatrième de couverture La jeune capitaine Marie Lesaux, fraîchement débarquée au sein de la brigade de protection de la famille de Clermont-Ferrand, se voit confier, sous le sceau de la plus grande des confidentialités, l’étrange mission de tester les capacités de son nouveau coéquipier. Valmont, réputé infaillible et doté d’une puissance de travail sans égale, serait capable d’élucider des affaires non résolues, quelle que soit leur complexité. De fait, Valmont n’est pas un policier comme les autres, mais bien une somme d’algorithmes, un formidable programme expérimental ultra secret à la puissance de calcul phénoménal mis en place par l’État français pour lutter contre toutes les formes de criminalité : un savant mélange d’intelligence artificielle et de réalité virtuelle que Marie va devoir appréhender pour mieux comprendre le formidable champs des possibles permis par la police 2.0. Assistée d’Ethan Milo qui a travaillé sur le projet et qui vit cloué dans un fauteuil des suites d’un attentat, mais en but à l’hostilité de certains de ses collègues, la jeune capitaine va mettre Valmont sur le cas du « suicide » d’une fillette d’origine africaine retrouvée au pied d’une tour. La gamine est-elle vraiment tombée toute seule ? Quel crédit accorder à cette rumeur insistante dans les quartiers, entre terreur et légende urbaine, indiquant qu’une « hyène » vaudou, mi-homme, mi-animal, tournerait dans les citées pour « voler » des jeunes filles ? Le fait est que des disparitions ont bel et bien eut lieu et que la population se tait. Un symbole étrange, là où il n’y avait été question que de morts naturelles ou d’accidents, se trouve sur bien des scènes de ce qui va très vite devenir des crimes irrésolus. Il se trame quelque chose dans l’illusoire banalité des jours... Marie et Ethan Milo, aidés du programme Valmont, vont bientôt être confrontés à une épouvantable vérité venue du fond des âges. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'enfant du lac | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'enfant du lac Kate Morton Charleston Le 13 mars 2025 644 pages traduites par Anne-Sylvie Homassel historique Chronique 10 juillet 2025 1933-2003 Fabuleux roman historique et de suspense dont l'intrigue s'étale sur une période de 70 ans, les chapitres basculant entre plusieurs personnages de femmes à différents âges. Leur dénominateur commun ? La disparition d'un petit garçon, Theo, âgé de onze mois, lors de la fête du solstice d'été à Loeanneth dans la maison de la famille Edevane près d'un lac, en 1933. Lieu enchanteur et idyllique où vivent Eleanor, son époux Anthony, leurs trois filles, Deborah, Alice, Clemmie, et leur fils né après dix ans d'attente. La détestable mère d'Eleanor, Constance DeShiel, vit aussi avec eux ainsi qu'un vieil ami de la famille, anciennement médecin devenu écrivain. La sévère nurse et le beau jardinier, Benjamin Munro, complètent le tableau. Dans cette propriété de rêve, le drame s'abat sur la famille sidérée. C'est le début d'un long calvaire qui aura des répercussions sur la vie entière de ces protagonistes. Ont-ils tous dit la vérité à Clive, le jeune policier en charge de l'enquête ? N'y a-t-il pas quelques secrets cachés qui pourraient expliquer cette disparition soudaine ? Est-ce un enlèvement ? Mais alors pourquoi le ravisseur présumé ne demande-t-il pas de rançon ? L'affaire s'enlise et devient un des nombreux cold cases jamais élucidés. 2003, Sadie est flic à la brigade criminelle de Londres. Elle est dans une situation plus que délicate avec sa hiérarchie quant à l'affaire Bailey, concernant la disparition d'une jeune mère ayant, semble-t-il, laissé derrière elle une toute petite fille livrée à elle-même pendant une semaine dans leur appartement. La mère de la jeune femme est persuadée qu'il est arrivé un malheur, que sa fille est morte. Son ex gendre au contraire n'est pas étonné et dresse un portrait peu flatteur de son ancienne compagne. Qui croire ? L'affaire est classée. Pour Sadie, particulièrement sensible à tout ce qui touche à la maternité, ce cas devient une obsession. Elle se range du côté de la mère de la disparue et commet une faute grave... Mise à pied, devant se faire oublier, direction les Cornouailles et la maison de son grand-père, Bertie. Au détour d'un chemin, alors qu'elle fait son jogging en compagnie des chiens de son aïeul, elle découvre un jardin abandonné et bientôt une charmante et mystérieuse maison orpheline de ses habitants depuis des décennies : c'est Loeanneth. En apprenant l'histoire tragique qui s'est déroulée en ce lieu, l'instinct de ce fin limier au chômage forcé se réveille. Elle fouille, enquête aux archives municipales. Le nom de Edevane lui est familier. Très vite elle fait le lien avec la célèbre écrivaine de romans policiers, Alice Edevane, nonagénaire à l'esprit caustique et retors. Elle décide de la contacter directement par courrier. Peter, le secrétaire particulier de la grande dame, constate avec étonnement le bouleversement que crée les lettres de l'inspectrice sur Alice, d'habitude si maîtresse de ses sentiments. Les pièces de cet ouvrage digne des meilleurs auteurs de littérature noire anglophones sont en place sur le plan labyrinthique imaginé par Kate Morton. Avec un immense talent de conteuse capable de restituer somptueusement une ambiance so British, d'analyser les circonvolutions de la pensée humaine la plus complexe, de laisser tomber quelques miettes de vérité tout au long de notre parcours de lecteurs incapables de détourner les yeux de ce pavé de 644 pages, Ô combien ensorcelant, d'imaginer un scénario tortueux fécond en retournements de situation et pièges multiples, de dresser le portrait de personnages inoubliables et ultra réalistes, l'autrice nous piège entre ces pages supra addictives. Impossible de se libérer de cette maison du lac, enfermés dans cette intrigue policière et humaine fascinante. Roman parfait pour les vacances, de ceux que l'on ne peut lâcher jusqu'à la dernière révélation et que l'on regrette de devoir refermer. Que vous êtes chanceux, vous qui allez vous y plonger ! Quatrième de couverture Cornouailles, été 1933. La maison de campagne de la famille Edevane, Loeanneth, est impeccable et étincelante, prête pour la fête tant attendue de la Saint-Jean. Mais lorsque minuit sonne et que les feux d’artifice illuminent le ciel nocturne, un drame se produit. Le petit Theo, onze mois, disparaît soudainement. La police remue ciel et terre, mais l’enfant demeure introuvable. Inconsolable, la famille Edevane quitte Loeanneth pour toujours et la maison tant aimée est laissée à l’abandon. Soixante-dix ans plus tard, une jeune inspectrice londonienne fascinée par cette disparition décide de reprendre l’enquête. Mais à mesure qu’elle découvre les secrets que renferme le domaine, elle éveille l’hostilité d’Alice Edevane, la grande soeur de Theo devenue romancière à succès... Révélant les secrets un à un, à la manière de poupées russes, Kate Morton nous entraîne au coeur d’un mystère envoûtant. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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