Éva a lu pour vous ..
Chroniques littéraires
Magnifica
Maria Rosaria Valentini
Denoël
2018
310 pages traduites par Lise Caillat
Historique
Chronique
16 mars 2019
Un très beau roman nostalgique et poétique, raffiné, élégant, tout en détails, en fragments lumineux représentant chaque femme de ce récit se transmettant un témoin de génération en génération de 1950 à aujourd'hui... Cette histoire est la première de l'auteure traduite en français, c'est une chance, souhaitons qu'il y en ait d'autres.
Sud de l'Italie dans les Abruzzes, un petit village où vivent Ada Maria, sa mère Eufrasia et son père Aniceto. Ces deux-là ne s'aiment plus, la femme rebaptisant son mari du nom de Crapaud. Tout la dégoûte chez lui, partager son lit est une souffrance. Pietrino, le petit frère, n'est pas conscient de ce qui se trame dans la maison. Seule sa mère existe... Et sa sœur qui bientôt deviendra le centre de son univers.
Eufrasia est soulagée de savoir que son mari a une maîtresse, Teresina, plus jeune, plus joyeuse, plus généreuse. Eufrasia se voue à ses enfants, le reste lui fait peur... Elle longe les murs, tient la maison, ne parle plus à son époux... Une vie bien peu remplie qui se finit trop tôt pour laisser la place à l'inattendu, à l'amour, à la solidarité de la part de celle qu'on voulait tant haïr....
Histoire d'une famille, de femmes, de naissances en deuils, de désespoir à tous les possibles. Une réconciliation des êtres, une rédemption des malheureux, un magnifique roman d'amours maternel, filial, fraternel, entre un homme, un étranger, et Ada Maria, donnant naissance à Magnifica, avec laquelle commence et finit ce livre mélancolique puis plein d'espoir. Je ne copierai pas la quatrième de couverture qui en dit trop...
Le titre est tout à fait adéquat....