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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Au premier chant du merle

Linda Olsson

L'Archipel

10 février 2016

300 pages traduites par Claire et Desserrey

Roman

Chronique

24 décembre 2020

Ce roman tout en délicatesse n'est ni épique, ni lyrique, ni symphonique. Ce roman est un trio, de la musique de chambre intimiste, à fleur de peau, tout en subtiles nuances comme une esquisse à l'encre de chine résultant d'un geste parfait : le dessin d'un merle couché sur de la neige qui peu à peu commence à palpiter, à revivre, à se colorer lentement par petites touches.


Un roman autour de plusieurs thèmes émotionnellement chargés, qui par la grâce de l'auteure devient un poème, ou plutôt un chant sur un texte inspiré de Rilke, oscillant entre Rachmaninov, Tchaïkovski ou Mendelssohn pour la ligne musicale. Chaque soliste joue sa partition en parfaite osmose avec les deux autres. Un regard, un souffle, une simple palpitation dans l'air et la création à trois d'une oeuvre unique, intemporelle, peut avoir lieu.

Cependant, un seul élément perturbateur peut briser cet équilibre parfait. Une dame en vert apparaissant dans l'inconscient d'une âme en peine, un nouveau venu jaloux de l'osmose du trio.


Un roman donc sur la solitude, celle que l'on recherche, celle que l'on subit même en couple ou dans un groupe ; un roman sur le premier pas à franchir pour briser cette solitude et le courage qu'il faut déployer pour plonger dans l'inconnu, pour retisser des liens avec les autres ; un roman sur l'amour et l'amitié... Un roman sur la désespérance ou l'espoir nés de cet amour ou de cette amitié.


Un roman également sur la création d'une oeuvre artistique, ses origines en celui qui ressentira la nécessité de la faire naître....


Un roman sur les mots face aux images, sur la littérature face aux dessins, aux illustrations... D'abord opposés puis complémentaires....


Et enfin un secret, celui de la femme mystérieuse, Elisabeth, retranchée du monde dans son appartement, dont la présence silencieuse résonnera dans l'imaginaire de son jeune voisin Elias, l'illustrateur, et bientôt dans le cœur de Otto, le libraire à la retraite, le dernier soliste du trio.


Oser le bonheur, oser se mettre au diapason des autres, oser dire..... Oser raconter.... Se libérer et chanter tel le merle aux premiers beaux jours... Mais attention le bonheur n'est pas éternel, il est fragment, moment....


Très beau roman impressionniste, sensible, profond, faisant écho à nos propres interrogations.... un roman également comme une mise en garde....

Quatrième de couverture

Déception sentimentale ? Lassitude de vivre ? Élisabeth Blom s’est retirée du monde. Sitôt installée dans sa résidence de Stockholm, elle a débranché la sonnette et fermé sa porte à double tour. Porte à laquelle Elias, son voisin, se décide un jour à frapper, pour lui remettre son courrier. Car lui aussi s’appelle Blom... Cet incident sortira-t-il Élisabeth de sa pénombre ? Ou faudra-t-il attendre un drame – et l’intervention inattendue d’Otto, libraire à la retraite – pour faire entrer la lumière dans son appartement ? Au seuil de l’été nordique, le chant du merle annonce les beaux jours. C’est le thème, vibrant, de la partition nouée par Linda Olsson pour ces trois solitudes. Éloge du premier pas, ce récit d’une rééducation sentimentale est aussi une invitation au voyage nommé lecture.

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