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  • L'Outsider

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Outsider Stephen King Albin Michel 2019 570 pages traduites par Jean Esch Divers Chronique 1 mai 2019 « La pensée ne confère au monde une apparence d'ordre que pour ceux qui ont la faiblesse de croire à ces faux semblants. » Colin Wilson « The country of the blind » Treize jours de poursuite d'un criminel très particulier, forçant les enquêteurs, avocat, procureurs, les familles, à revoir leur interprétation du monde, à envisager des vérités différentes. Nous avons perdu le rapport à l'incompréhensible que d'autres continents, l'Amérique du Sud ou l'Afrique ont gardé. Un récit très bien mené, une incompréhension pendant longtemps de ce qui se passe réellement, l'auteur flirtant avec les frontières de la SF, ménageant le suspense, ajoutant peu à peu des personnages intrigants, se permettant une énorme fracture dans l'histoire, lui donnant ainsi un aspect encore plus dramatique. Les acteurs de cette tragédie sont très bien caractérisés, les rebondissements multiples venant accélérer le rythme d'une narration très détaillée, peut-être parfois trop, que j'ai lue avec intérêt et plaisir. Et puis, malheureusement, cette fin, tout compte fait assez banale, assez classique dans le genre, qui ne m'a pas enthousiasmée ni étonnée. Toujours les mêmes poncifs, une référence à Ça, un de ses premiers romans. Si les écrivains rendent hommage à leurs propres livres, on n'a pas fini de rester, stagner dans le vintage. J'aurais vraiment souhaité plus d'inventivité. J'ai eu l'impression d'être dans un vieil épisode de X Files. Mais bon, en dehors de cette conclusion un peu grandguignolesque, c'est une histoire bien menée, bien construite, où sont campés des personnages attractifs et crédibles. Quatrième de couverture « Parfois le bien prend le visage du mal. Le corps martyrisé d'un garçon de onze ans est retrouvé dans le parc de Flint City. Témoins et empreintes digitales désignent aussi le coupable : Terry Maitland, l'un des habitants les plus respectés de la ville, entraîneur de l'équipe locale de baseball, professeur d'anglais, marié et père de deux fillettes. Et les résultats des analyses d'ADN ne laissent aucune place au doute. Pourtant, malgré l'évidence, Terry Maitland affirme qu'il est innocent. Et si c'était vrai ? » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le chant d'Haïganouch

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le chant d'Haïganouch Ian Manook Albin Michel 28 septembre 2022 384 pages Historique biographique Chronique 18 décembre 2022 « Aux innocents d'Arménie et d'ailleurs. À ceux que j'aime encore, et aux autres quand même. À moi ! « « Être l'enfant d'une diaspora, c'est devenir un nomade culturel, même si le nomadisme n'est en fait qu'une technique de survie en milieu hostile... » Suite de « L'oiseau bleu d'Erzeroum » (lauréat des Trophées littéraires des Nouvelles d'Arménie magazine), ce très bel hommage testimonial de Patrick Manoukian, alias Ian Manook, à ses grands parents, remet en scène, pour notre plus grande joie, tous les personnages que nous avions laissés qui en URSS, qui en France à Meudon. Araxie et Anissa (qui se fait appeler Haïganouch) sont respectivement mariées à Haïgaz et Agop. Les deux couples vivent ensemble avec leurs enfants après avoir traversé de véritables cauchemars depuis 1915. Les voici, heureux et comblés, pourrait-on penser, en ces années d'après Seconde Guerre mondiale mais il n'en est rien pour Agop. La manière dont la France s'est comportée avec les Arméniens pendant l'occupation allemande ne passe pas. Il vit dans la rancœur et la nostalgie d'une Arménie fantasmée. Or, en cette année 1947, Staline lance une opération séduction auprès des ressortissants arméniens via le Parti Communiste et les organisations arméniennes en France. Des milliers de familles vont croire en cette propagande et en la possible résurrection de leur patrie. Agop, à près de cinquante ans, veut être de l'aventure. Il se propose de partir en éclaireur et de faire venir sa famille ensuite à Erevan si tout va bien. Évidemment, Haïgaz, Haïganouch 2 et Araxie sont très inquiets et sentent que c'est un piège. Comment croire aux belles paroles de ce fou de Staline ? Haïgaz sait que Haïganouch, la sœur véritable de Araxie, l'oiseau bleu aveugle, est vivante, poétesse et musicienne en URSS. Il révèle cette vérité à son vieil ami avant que le paquebot Rossia n'appareille de Marseille : en effet, Agop sera sur place pour retrouver la trace de la disparue qui se fait maintenant appeler Haïganouch Tertchounian. Au même moment, nous retrouvons cette dernière à Koultouk en Sibérie avec son mari et son fils Assadour sous le nom de Volochine. Mais bientôt, un de leurs ennemis, Anikine, les retrouve et reconnaît Sergueï Alexander Pliouchkine en l'époux de Haïganouch, recherché par le NKVD et le MGB. Le monde de la petite famille s'écroule. Haïganouch assiste à l'exécution de son compagnon et au rapt de son enfant sans pouvoir réagir, coincée dans les ténèbres de sa cécité. Le cauchemar recommence, la barbarie s'abat sur elle comme lors du génocide de 1915. Le destin semble s'acharner sur nos héros comme sur le peuple arménien massacré, torturé, exilé de par le monde. Ian Manook, investi du devoir de témoigner, de raconter à la place de ses chers disparus l'enfer traversé par les siens, réussit à nous plonger dans un cauchemar absolu tout en usant d'humour, d'ironie, élégance suprême afin de ne pas pleurer. À cette fin, l'auteur ajoute des personnages haut en couleurs, tel le jeune Zazou rencontré sur le paquebot. La grande force de ce texte d'une dimension universelle, est de ne jamais verser dans le victimaire, le pathos facile ou le trash gratuit. Il reste digne, teinté d'un sourire triste, souvent désespéré. Mais toujours, nos héros trouvent l'occasion de crier « Guenatz », et de trinquer à la Vie, à l'Amour, à l'Espoir. La tragédie sidérante du peuple arménien est restée trop longtemps niée par les Turcs, par les soviétiques, par tous. Il a été trahi, oublié, trompé, instrumentalisé, mais ses chants, sa musique et ses poèmes s'élèvent toujours plus haut, plus fort, en un grand crescendo pour que nul ne puisse ignorer son existence, son importance. Un livre d'une grande puissance, d'un grand courage, essentiel et incontournable. Je pressens une suite... Quatrième de couverture « On leur avait promis une terre qu'ils ne quitteraient plus. Et c'est à nouvel exil qu'ils sont contraints... » Ils en rêvaient : reconstruire leur pays et leur histoire. Comme des milliers d'Arméniens, Agop, répondant à l'appel de Staline, du Parti Communiste français et des principales organisations arméniennes de France, quitte sa famille et embarque en 1947 à bord du Rossia dans le port de Marseille. Mais au bout du voyage, c'est l'enfer soviétique qu'il découvre et non la terre promise. les bords du lac Baïkal, Haïganouch, une poétesse aveugle, séparée de sa sœur lors du génocide de 1915, aujourd'hui traquée par la police politique, affronte elle aussi les tourments de l'Histoire. Des camps de travail d'Erevan aux goulags d'Iakoutsk, leurs routes se croiseront plus d'une fois, au fil d'une odyssée où la peur rencontre l'espoir, le courage et l'entraide. Agop et Haïganouch parviendront-ils à vaincre, une fois de plus, les ennemis de la liberté, pour s'enfuir et retrouver ceux qu'ils aiment ? Après le succès de L'oiseau bleu d'Erzeroum ( lauréat des Trophées littéraires des Nouvelles d'Arménie magazine ), Ian Manook signe une nouvelle fresque familiale bouleversante et une saga historique tumultueuse, hymne à la résistance et à la mémoire d'un peuple. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Bon Sens

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Bon Sens Michel Bernard Editions De La Table Ronde 3 janvier 2020 208 pages Historique Chronique 30 avril 2023 Version illustrée des oeuvres de Jean Fouquet P rix Vialatte - Prix de l'Académie française Maurice Genevoix - Prix Terre de France - Grand Prix catholique de littérature - Prix Fulbert de Chartres. Lecture du début de cet ouvrage enregistrée en vidéo sur Eva Impressions littéraires et Eva Résonances littéraires : « L'honneur, le bon sens, l'intérêt supérieur de la patrie... » Charles De Gaulle, Message radiodiffusé du 22 juin 1940 « ...tous hommes n'ont pas bon sens rassis... » François Villon, Épitaphe Et heureusement que tous les témoins de l'infamie que fut le procès à charge de Jeanne d'Arc n'ont pas perdu tout sens de l'honneur, tout sens de la vérité et de la justice. Guillaume Manchon, notaire à Rouen, en cette fin d'août 1449, est de ces êtres qui ne supportent pas le travail mal fait, les anomalies, les fautes, les mensonges qui pourraient jalonner les minutes d'un procès- verbal sous sa responsabilité. Ce sont souvent les invisibles, comme cet homme œuvrant en toute discrétion dans l'ombre de la librairie archiépiscopale, qui font la différence, qui mettent sous la lumière les crimes des autres. Accusée d'hérésie, condamnée au bûcher par l'Eglise collaborant avec les Anglais, Jeanne d'Arc fut sacrifiée sur l'autel du pouvoir de certains et oubliée en raison de la lâcheté coupable de celui qui pourtant lui devait tout. Mais, ironie du sort, l'acte de condamnation n'entache pas que l'honneur de la jeune fille et de sa famille mais aussi celui de Charles VII, l'amnésique : si Jeanne est hérétique alors son sacre à Reims n'est qu'une vaste comédie et son règne une bouffonnerie. Fort de l'amour d'Agnès Sorel, Charles VII est devenu un autre homme plus sûr de lui car se sentant aimé.... Déjà en 1435, quatre ans après la mort de Jeanne, alors que les anglais sont presque tous morts ou repartis sur leur île, l'on s'inquiète de mettre en ordre les archives et le compte rendu des évènements ayant mené à l'assassinat de la Pucelle. Un certain Thomas de Courcelles est diligenté à Rouen pour relire et compléter avec Guillaume Manchon le fameux procès-verbal. Thomas de Courcelles qui a l'oreille du roi mais fut juge au procès. Or, certaines informations contenues dans ce document sont explosives... Commence alors un thriller politique de quatorze ans, passionnant, incroyable, jusqu'à la réhabilitation totale de la jeune femme sans laquelle la Guerre de Cent Ans ne se serait pas terminée ainsi. À lire absolument ! Vous allez frissonner... Quatrième de couverture Novembre 1449, dix-huit ans après la condamnation pour hérésie de Jeanne d’Arc, Charles VII chasse les Anglais de Rouen. La fin de la guerre de Cent Ans est proche : il faut achever la reconquête du territoire, panser les plaies des provinces dévastées et réconcilier les partis engagés dans la guerre civile. Promettant le pardon et l’oubli, le roi ordonne pourtant une enquête sur le procès de 1431. Malgré la résistance d’une partie de l’Église et de l’Université, quelques hommes opiniâtres, rusant avec la raison d’État, vont rechercher preuves et témoins pour rétablir la vérité, le droit et l’honneur de la jeune fille. Après Le Bon Cœur, Michel Bernard relate l’histoire d’une poignée d’hommes en quête de justice. Bouleversés par la parole qu’ils découvrent dans les actes du procès, ils conduiront Charles VII à rendre à Jeanne un peu de ce qu’elle lui a donné. Chez cet homme insaisissable qui fut un grand roi, ils feront jouer au bon moment le bon ressort. Il a le visage d’Agnès Sorel, la beauté morte fixée par Jean Fouquet. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Vagabond

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Vagabond Franck Bouysse La Manufacture de Livres 2016 127 pages Thriller Chronique 7 octobre 2018 Quelle écriture ! Texte court, ciselé, plus onirique à certains moments que ceux lus précédemment, comme un blues au bord du Mississippi. La nuit parisienne, les cachetons pour quelques soirs, une femme au fond de la salle qui capte le regard, un cœur fracassé incapable de se remettre à battre, une guitare dormant dans son étui avec une arme, un désespoir sidéré, une vision floue des choses à travers un verre de whisky... L'homme est sur une pente dangereuse déjà au départ, une affiche annonçant le concert de son amour perdu n'arrange rien. Il reste obscurité, elle est lumière. " L'homme est traqué. L'homme joue du blues chaque soir dans un obscur bar de la rue des Martyrs. Lorsqu'il dérive vers son hôtel, au milieu de la nuit, il lui arrive de dialoguer avec des clochards et autres esprits égaré. Il lui arrive de s'effondrer sur les pavés des ruelles antiques et de s'endormir, ivre ou épuisé. Il lui arrive aussi de ne jouer sur scène que pour une femme qu'il semble le seul à voir. Mais l'homme est traqué. Pas par un tueur. Ni par un flic. Quelque chose comme des ombres." Quatrième de couverture La journée, il erre dans les rues et s’arrête parfois pour écrire des chansons, voyant à peine ceux qui sillonnent la ville d’un pas pressé. Ses soirées, il les passe à jouer du blues dans les cafés, habité par sa musique. La nuit, il rejoint son hôtel miteux pour dormir, pour rêver à Alicia, celle avec qui il y a quinze ans il partageait la scène, celle qui est partie et lui a brisé le cœur. Et justement Alicia est en ville pour y chanter. L’apparition de ce fantôme va pousser l’homme à replonger dans son passé, dans son enfance et ses mystères. Errant sur les traces de ce vagabond, Franck Bouysse nous entraîne sur une trajectoire incertaine, guidés par une voix littéraire profonde et puissante, dans une mélopée poétique qui côtoie autant l’ombre que la lumière. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'Ile au secret

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Ile au secret Ragnar Jonasson La Martinière 6 février 2020 352 pages traduites par Ombeline Marchon Polar Chronique 8 juin 2022 La Trilogie de la Dame de Reykjavik comprend : - La Dame de Reykjavik - L'île aux secrets - La dernière tempête Deuxième tome donc de cette étonnante trilogie qui a la particularité de remonter dans le temps donc de nous faire commencer par la fin en nous donnant des éléments biographiques sur l'héroïne dès le départ et réussissant pourtant à nous tenir en haleine. Lecture donc très rapide de cet opus avec une mention spéciale pour le choix d'une police de caractère particulièrement agréable. Ambiance singulière islandaise : l'île est petite, les modes et rythmes de vie dépaysants, un pays en clair obscur où les apparences sont trompeuses, où les volcans peuvent se réveiller soudain et tout figer sous la cendre. Tout est d'une beauté vénéneuse. Dans un décor rude, âpre, authentique, dangereux, la tragédie guette ses proies. Tout paraît inexorable, inextricable. Les êtres humains sont minuscules, écrasés, asservis par la hauteur des falaises, par le soleil omniprésent ou totalement absent. Un pays qui avait réussi à garder son particularisme pendant de longues années rattrapé dans cet épisode par la mondialisation, la spéculation à tout va, le passage au tout numérique avec les conséquences désastreuses que cela aura quelques années après. Pourtant tout commence si bien par un weekend en amoureux au Nord-Ouest de l'Islande dans un paysage somptueux de fjords : une cabane en forme de A, un jeune homme transi d'amour pour une jeune femme mutine et mystérieuse... Un avenir radieux s'ouvre enfin, tout est possible... Déjà Ragnar Jonasson sème des cailloux.... C'est sur l'île de Ellidaey au Sud-ouest de l'Islande que le drame se concluera par la mort d'une autre jeune femme, dix ans après le weekend des amoureux. Entre temps, Hulda, inspectrice à la police de Reykjavik aura tout perdu, par un deuil, elle doit trouver le moyen de continuer à vivre malgré le trou dans sa poitrine, combattant inlassablement pour gravir les échelons et obtenir la reconnaissance professionnelle dans un milieu d'une misogynie folle. Sous les ordres d'un arriviste l'ayant doublée à chaque promotion possible, en butte aux petitesses des uns et des autres, en permanence sur ses gardes, elle se sent prête à résoudre l'énigme de l'identité de son père, un américain venu en 1947 en Islande... Mais de retour au pays, c'est elle, de permanence un dimanche, qui est appelée sur les lieux d'une mort que l'on ne peut pour le moment pas qualifier : suicide, accident ou meurtre ? Les morts réclament justice et vérité... Seule Hulda est capable de les entendre. Quatrième de couverture Quatre amis séjournaient sur une île L'un d'eux tomba de la falaise Et il n'en resta plus que trois... Au large des côtes de l'Islande, l'île d'Ellidaey abrite la maison la plus isolée au monde. C'est sur cette terre sauvage que quatre amis ont choisi de fêter leurs retrouvailles. Mais, après la chute mortelle de l'un d'entre eux, la petite escapade tourne au drame. L'inspectrice Hulda, quinze ans avant les événements survenus dans La Dame de Reykjavík, n'a qu'une ambition : découvrir la vérité. Pas du genre à compter ses heures, Hulda ne prendrait- elle pas l'affaire trop à cœur ? Elle n'a jamais connu son père et a toujours entretenu avec sa mère une relation en dents de scie. Une vie de famille tellement chaotique que son job semble la seule chose capable de la rattacher à la réalité... Mais sur l'île d'Ellidaey plane une atmosphère étouffante. Les fantômes du passé ressurgissent. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Memory

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Memory Arnaud Delalande Cherche Midi 2021 320 pages Thriller Chronique 1 octobre 2021 « J'ai eu tort, je suis revenue Dans cette ville, au loin, perdue Où j'avais passé mon enfance... J'ai eu tort, j'ai voulu revoir Le coteau où glisse le soir Bleu et gris, ombre de silence... » Barbara, Mon enfance, Le Soleil noir, 1968 Ouverture sur Marcus a moto qui fuit une berline. Vite atteindre l'aéroport d'Annecy ! Trop tard, une mère et son enfant traversent soudain, pas de possibilité de freiner... L'accident, le trou noir. « L'Éternel est mon berger. Je ne manquerai de rien. Grâce à Lui, je me repose dans des prairies verdoyantes, et c'est Lui qui me conduit au bord des eaux calmes. » Enterrement au cimetière des Îles, toujours à Annecy. Jeanne notre héroïne enterre son père adoptif Guy peu de temps après le décès de Alice sa deuxième mère. Les fractures de l'âme se rouvrent, les flashs sont de plus en plus nombreux. Insomnie, prescience d'une catastrophe à venir. Le père ne savait plus rien, Alzheimer ayant frappé, Jeanne commence à se souvenir de sa petite enfance avant, avec ses parents de naissance. Dîner avec les proches dans la maison de famille, Franck Ruffier son ami, son supérieur hiérarchique, le commissaire est là ainsi que Davy Maurice son partenaire. Jeanne Ricœur est lieutenant, comme Guy, après avoir eu une adolescence difficile, révoltée. Musique : « Erbarme dich, mein Gott « de J. S. Bach extrait de la Passion selon Saint Matthieu. « Prends pitié de moi, Seigneur » est un leitmotiv qui ponctuera tout ce récit comme un mantra protecteur face aux épreuves qui attendent Jeanne. Dans un tiroir, son dossier d'adoption... Le puzzle va-t-il se reconstituer ? « Pourquoi suis-je donc revenue Et seule, au détour de ces rues J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche Pourquoi suis-je venue ici, où Mon passé me crucifie Elle ne dort jamais mon enfance ? » Réveil brutal dans le monde actuel, la délinquance, les crimes, les délits... Si seulement elle n'avait pas des bouffées d'angoisse ! Jeanne est en apnée, il lui faut une vraie première enquête pour acter sa promotion toute fraîche. Franck le lui a promis et effectivement il tient parole, direction, dans une ambiance très Stephen King, une clinique au milieu d'une forêt désenchantée, son nom : Harmonia. « Erbarme dich, mein Gott » Jeanne voit en superposition sur l'image qu'offre le centre psychiatrique Harmonia, celle du Foyer Sainte Cécile où elle fut conduite à quatre ans. Jeanne est paumée, lutte pour revenir à aujourd'hui, maintenant. Ce qui les attend, elle et l'équipe de policier est un microcosme étrange, particulier, une unité pilote où sont hospitalisés des malades n'ayant plus de mémoire immédiate, souffrant d'amnésie antérograde. Un pendu, huit témoins avec une mémoire de poisson rouge.... suicide ou crime parfait ? Décidément le destin se moque de Jeanne, celle dont les souvenirs de ses premières années fichent le camp. Huis clos en partie, ce thriller, construit autour du thème de la mémoire mais pas seulement, vous emportera au limite de la folie, celle qui se cache derrière des apparences maîtrisées qui soudainement se fissurent. Se sont ses moments de craquage que le lieutenant va devoir traquer, repérer... Qui était le mort Marcus, qui sont les autres patients, doit-elle se méfier du personnel soignant, de la Directrice ? Un voyage au bout d'une longue nuit psychologique et mémorielle qui peut-être mènera à la lumière ? Quatrième de couverture Un patient est retrouvé pendu dans une clinique spécialisée perdue dans la montagne. Un suicide qui a tout l'air d'un meurtre déguisé : huit personnes ont assisté à la scène. Un homme mort, huit témoins, un huis clos, voilà une enquête facile ! Mais les résidents souffrent d’une amnésie bien particulière : leur mémoire n'excède pas six minutes. En plein deuil de son père adoptif, Jeanne Ricœur, jeune inspectrice de police, hérite de cette affaire impossible. Elle découvre une étrange communauté de patients au quotidien hanté de post-it et de mémos. Elle essaie de reconstituer le puzzle du drame, mais ses propres démons refont surface et bientôt, on la menace… Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le jour où Apple a acheté la Grèce

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le jour où Apple a acheté la Grèce Jean-Cédric Michel Albin Michel 2019 318 pages Thriller Chronique 20 octobre 2019 « Utopia » : signifie littéralement " aucun lieu" parce qu'il n'y a aucun endroit où puisse se situer une société juste, parfaitement organisée et gérée, égalitaire pour chacun de ses membres. C'est aussi un ouvrage visionnaire, étonnant, de Thomas More paru en 1516 !!! Incroyable, provocateur, qui a inspiré de nombreux philosophes. Qu'arriverait-il si une société, telle Apple, décidait de racheter une partie de la dette de la Grèce, avec ses réserves mirobolantes, devenant soudainement un interlocuteur de fait et de poids face aux politiques et gouvernements qui cherchent à protéger leur pré carré ? Ainsi l'équilibre des forces bascule, inquiétant le premier ministre de la Grèce... Tim Cook et l'initiateur de ce projet, Gully Samoza, ne donnent pas les clefs de leur action. Que recherchent-t-ils ? Une entreprise peut-elle se permettre de faire de la politique ? Quelle proposition concoctent-ils à l'adresse de Alexis Tsipras pour sauver son pays...? Utopiste, créatif et hors limite... Et pourquoi pas ? Deal ? En attendant, l'étau se resserre sur Gully conseillé sur le dark web par une certaine Utopia, bien mystérieuse, et qui se sent suivi et épié en permanence depuis la mise en place du projet pour Apple. Ambiance espionnage... Le titre interpelle immédiatement, faisant sourire en premier lieu et puis.... Au début de notre histoire, chiffres réels à l'appui : - « Apple a 250 milliards de dollars de fortune et des actionnaires. » - « La Grèce a 300 milliards de dette et des contribuables. » Un constat : - « La fiscalité actuelle est essentiellement basée sur la taxation du travail. C'est la taxation du revenu des personnes physiques ou morales....taxer le travail est un concept du XIXe siècle complètement dépassé... » L'auteur vous en fait la démonstration magistralement... Un roman économique et de politique internationale passionnant, original, abordant de front les sujets centraux actuels, nos préoccupations quant au type de changement de société qu'il faut absolument mettre en place, car nous savons tous que l'ultralibéralisme nous mène droit dans le mur. Nous sommes à la fin d'un cycle, l'organisation de la société doit être totalement reprise, les outils assurant la démocratie restructurés... C'est donc une plongée presque philosophique aux sources de la pensée occidentale que vous allez faire, le tout d'une façon divertissante et très intelligente. Je me suis beaucoup amusée tout en ayant mon attention aux aguets, prenant des notes au fur et à mesure. Économiste de formation, ce thriller politico-financier m'a transportée de la Silicon Valley à la Suisse, jusqu'en Grèce, avec un vrai bonheur . Note de l'auteur : « Ce livre est un roman. Le contexte et les chiffres sont réels. Cependant, cette fiction ne reflète pas les comportements des personnages cités, y compris des personnages publics mis en scène et elle n'engage que l'auteur. Les actions prêtées à la société Apple relèvent aussi de son imagination. Ce roman ne vise qu'à ouvrir un débat sur les mécanismes de la dette publique et de la fiscalité, sur l'influence et la responsabilité que peut avoir une entreprise lorsqu'elle devient surpuissante, et à susciter des interrogations quant aux frontières entre Etat, démocratie, société et capitalisme...» Quatrième de couverture « Tim, achetons la Grèce » « Et si l'entreprise la plus riche du monde, avec ses 256 milliards de dollars de réserves, se payait le pays le plus endetté d'Europe ? La Grèce résisterait-t-elle à l'idée folle d'un ingénieur, conseiller de l'ombre du PDG d'Apple, Tim Cook, et accessoirement admirateur de Che Guevara, d'en faire le nouveau laboratoire du capitalisme ? De la Silicon Valley aux bureaux des services secrets grecs en passant par le dark web, le thriller de Jean-Cédric Michel, avocat spécialiste des relations internationales, nous plonge au cœur d'une extraordinaire guerre d'influence entre le géant numérique et un État en faillite aux mains de gouvernements d'extrême-gauche. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Dieu ne tue personne en Haïti

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Dieu ne tue personne en Haïti Mischa Berlinsky Albin Michel 2016 494 pages traduites par Renaud Morin Roman Chronique 5 juin 2018 Voici une incroyable fable où l'auteur tel Esope ou Lafontaine, nous conterait une histoire de destinée humaine, d'inéluctabilité, sur un ton drolatique, acéré, cruel, tendre, un peu distancié par auto-protection. C'est un roman très intelligent et puissant, usant d'une fausse légèreté, pour dresser le portrait de toute une bonne société à Jérémie, " la cité des poètes", petite ville au bord de la mer des Caraïbes, à Grand'Anse à l'ouest de Port-au-Prince, la capitale Haïtienne. « Dégagé par péché » ou « Tout faire pour s'en sortir n'est pas un péché. » Proverbe créole. Tout est dit avant même de commencer. Le début est un interrogatoire pendant lequel un ancien shérif de floride, Terry White, qui avec sa femme Kay a été ruiné aux USA, se retrouve à travailler pour la police des Nations unies ; il va mettre tout son talent à faire craquer son vis à vis.... Il a besoin de connaître, quel que soit le crime, les raisons du passage à l'acte. Et il dit toujours ensuite, mission accomplie : « Je comprends. » Mais Terry cette fois-ci va-t-il vraiment pouvoir comprendre ? La personne en face de lui est très particulière, symbolisant à elle-seule Haïti et sa philosophie de vie. Est-ce que tous les évènements anecdotiques ou tragiques qui se sont déroulés avant cet interrogatoire, lui ont suffisamment élargi sa conception du monde, pour réussir à relativiser. Car si il y a une chose qu'il faut savoir faire en Haïti, c'est relativiser. La réalité est celle-ci : La mort, la pauvreté, les enfants au ventres gonflés et aux racines de cheveux roux à force de carences alimentaires, cette misère non cachée, devant les yeux de tous ces blancs venus pour sauver, s'enrichir, défendre des notions occidentales de justice, tous ces exilés dans l'enfer, qui le temps de la journée au nom des nations unies ou d'une ONG sont confrontés à une vérité insupportable, pour le soir se retrouver entre eux et avec des membres de la diaspora locale dans des restaurants où des demeures luxueux et indécents. De là à virer schizophrène.... Comment gérer ces deux faces de la même pièce. La finesse et l'intransigeance du regard de l'écrivain sous couvert d'humour vont nous chercher aux tréfonds de notre conscience, ces lignes " servies par une prose électrique et hallucinatoire, sont tout simplement époustouflantes" comme l'écrit le Chicago Tribune. On ne peut rester insensible aux destins de tous ces oubliés du Bon-dieu, on ne peut pas ne pas se révolter devant le comportement de certains charognards politicards qui s'enrichissent sur ces moribonds. Une solution miraculeuse serait une route de Jérémie à Port-au-Prince et toute la population serait sauvée, les plus fragiles auraient un avenir, les enfants ne mouraient plus et seraient soignés. Enfin on pourrait espérer. Mais cela ne fait pas l'affaire du sénateur actuel, Maxime Bayard, ni du maire, corruption chérie des pays du tiers monde oblige. Un jeune juge métis donc « blan » pour les Haïtiens, Johel Célestin, va pourtant avec l'aide de Terry et de sa femme Kay, briguer le poste de sénateur pour la construire cette fichue route, et pourquoi pas une autoroute. À ses côtés, Nadia, celle qu'il aime plus que tout, qui l'envoûte, son épouse sublime, taiseuse, énigmatique, ensorcelante à l'histoire dramatique et exceptionnelle, comme cette Haïti qui, tout de même, fut une des seules colonies à se libérer et à botter les fesses de Napoléon. Un pays et un peuple incroyables qui, encore, vont devoir se relever. Nous sommes à quelques semaines du 12 janvier 2010, où à 16h53 la terre trembla.... remettons tout en perspective... « Il existe un proverbe créole qui dit : « pas gen mort Bon-dieu nan Haïti." Qui signifie littéralement : " Dieu ne tue personne en Haïti" et, métaphoriquement, que personne n'y meurt de mort naturelle. Quand la souffrance semble dénuée de cause évidente, ils en inventent une, et la chose qui permet de passer de la cause à l'effet est le surnaturel. Quand on raisonne de cette manière, chaque mort est un meurtre, chaque infortune un crime ; et le monde s'éclaire alors d'une sorte d'affreuse logique meurtrière. C'est précisément le genre d'histoire que je vais vous raconter ici. » Le narrateur un peu à l'instar de l'auteur est écrivain et a suivi sa femme nommée par les Nations unies à Haïti. Petit monde donc cosmopolite avec un trinidadien comme chef d'administration, organisant des barbecues où se retrouvent des asiatiques, africains et occidentaux, une douzaine environ. La description de l'organisation des troupes des nations unies, de leur recrutement, de leurs rôles et prérogatives exacts, de leur financement est un grand moment de sidération pour toute personne un tant soit peu sensée, p 154/156. Ce temblement de terre aussi terrible soit-il, pourrait-il remettre un peu les compteurs à zéro ? Genre on efface et on recommence .... Notre guide va donc tout nous dire sur ce qui advint de tous ces personnages avant le jour fatal et ensuite.... Avec le cœur et l'estomac bien accrochés, vous devriez vous en sortir. Bon voyage ! Quatrième de couverture Jérémie, « la Cité des poètes », est une petite ville d'Haïti qui semble coupée du monde faute de routes praticables. C'est là, face à une mer de carte postale, qu'atterrit l'Américain Terry White, ancien shérif de Floride, après avoir accepté un poste aux Nations unies. Rapidement happé par la vie locale et ses intrigues politiques, il se lie d'amitié avec Johel Célestin, un jeune juge respecté de tous, qu'il convainc de se présenter aux élections afin de renverser le redoutable sénateur Maxime Bayard, un homme aussi charismatique que corrompu. Mais le charme mystérieux de Nadia, la femme du juge, va en décider autrement, alors que le terrible séisme de 2010 s'apprête à dévaster l'île... Portrait féroce du pouvoir et magnifique histoire d'amour, ce roman inspiré de l'expérience de l'auteur rend un vibrant hommage à l'énergie éclatante du peuple des Haïtiens et de leur culture. Avec le regard d'un journaliste et la verve d'un collectionneur d'histoires, mêlant la tragédie à un humour ravageur, Mischa Berlinski s'impose comme un incroyable conteur. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La fureur de Frédégonde

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La fureur de Frédégonde Eric Fouassier Le Masque Poche 17 mars 2021 504 pages Polar Historique Chronique 18 mars 2020 Tome 2 de de la série consacrée aux rois mérovingiens « Les Francs royaumes » . Merci, Éric Fouassier, non mais vraiment merci : et je fais comment moi pour écrire une chronique qui soit à la hauteur de votre livre ? J'en appelle à quel Dieu ? Odin, Thor, Tyr ? J'adresse mes offrandes à quelle divinité païenne ? Je fais une danse de la Pluie, du Feu de la Terre ? Non, là, ça ne va plus du tout, je ne sais plus à quel Saint me vouer, vous vous moquez, vous vous gaussez... Tudieu ! Je tourne les mots depuis hier dans ma cervelle de femme normalement constituée, j'essaie péniblement de trouver la formule et pour qui ? Pour un frappadingue qui ose commettre un roman policier à l'ère des Francs " Entre Game of Thrones et Vikings." dixit Public, ( mince ils m'ont volé la formule alors j'ajoute la Série Rome, et Toc !). Vous êtes tombé sur la tête que vous avez fort bien remplie, j'en conviens, vous permettant de tranquillement nous entraîner dans un scénario complexe où les enquêtes menées, sorties de votre imagination débordante, s'imbriquent parfaitement à une réalité historique. Et vous voilà, tel un sorcier fou, chercher dans les textes de Grégoire de Tours, comme en un grimoire, une anecdote vraie relatée par le prélat. À partir de celle-ci, en ajoutant un grand classique de la disparition dans une salle fermée de l'intérieur, Monsieur, tel ses illustres prédécesseurs, emberlificote son lecteurs dans trois intrigues "policières" et des complots politiques en veux-tu, en voilà. Ajoutons pour épicer le tout de la passion, de la chair, du sang, de la sueur et autres fluides, de l'ambition dévorante, de la haine, des ténèbres... Vous êtes un grand malade mais... Mais je vous remercie, je me prosterne à vos pieds moi, pauvre parisienne enfermée dans son 32 m2, confinée mais non déconfite grâce à vous. Ne connaissant ni les affres d'une épidémie, ni une mise en quarantaine, n'ayant jamais eu à subir le joug d'une dictature militaire ni l'inconséquence d'un dirigeant narcissique, cette grande fresque en deux tomes de plus de mille pages m'a ouvert les yeux sur notre histoire de France dès ses origines. Un temps où les femmes étaient des reines, des prêtresses, des guerrières, des magiciennes, un temps où les voix des anciennes divinités murmuraient encore aux oreilles des héros, un temps où les hommes se croyaient tout puissants cependant sous la domination d'un matriarcat déguisé. Deux souveraines, la blonde Brunehilde contre la brune Frédégonde vont s'affronter sans jamais se rencontrer. Une bataille titanesque dont peu de personnages en réchapperont. Et en cette fin de monde, un homme à la croisée des civilisations, un gallo-romain, Arsenius Pontius, un lettré, un érudit, avec sa compagne non moins extraordinaire, la princesse thuringienne Wintrude, enlevée et asservie par les Francs puis affranchie, préfigure déjà le futur de ces royaumes francs et un nouveau type de héros. Vous m'avez emmenée très, très loin et en ces jours heureux, j'en avais vraiment besoin. L'obsessionnelle du détail historique, des notes en bas de pages, que je suis, a été servie et bien servie, enrichie de connaissances qui font son bonheur. Trêve du second degré, j'ai adoré ces deux tomes des aventures de Arsenius et Wintrude et cette saga des Royaumes Francs. Tous les personnages sont là, se dressant devant moi, je ne pourrai pas les oublier. Certains noms sont passés à la postérité, intouchables, presque désincarnés. Grâce à vous, Éric Fouassier, ils renaissent dans toute leur imparfaite humanité. Un sacré tour de force. Merci. Quatrième de couverture Automne 575. Depuis le décès de Clovis, les royaumes francs ont plongé dans l'instabilité, divisés entre trois héritiers qui s'affrontent pour monter sur le trône. Lorsque le souverain d'Austrasie est assassiné, sa veuve Brunehilde se retrouve prisonnière en territoire ennemi, séparée de ses enfants. Elle devra user de tous les stratagèmes pour survivre à la fureur de sa rivale Frédégonde, qui ne recule devant rien pour asseoir son pouvoir et éliminer ceux qui se dressent sur son chemin. C'est dans ce contexte tendu que le jeune gallo-romain Arsenius Pontius est appelé à Tours par son parrain, l'évêque Grégoire, pour élucider des évènements mystérieux avec l'aide de sa compagne Wintrude : la disparition [du prieur de la basilique Saint- Martin], survenue dans des conditions défiant toute logique, le miracle d'une relique se volatilisant sous les yeux de centaines de pèlerins, l'assassinat d'une moniale dont le cadavre est retrouvé au fond d'un puits, à deux pas du sanctuaire le plus sacré des Gaules. Mais bientôt, les tumultes politiques rattrapent Arsenius et Wintrude, et pourraient bien les séparer à jamais. Ressuscitant avec brio cet âge sombre qui fonda la France, où le meurtre, le sexe et la vengeance sont autant d'instruments de pouvoir, Éric Fouassier allie rigueur historique et inventivité romanesque pour emporter le lecteur dans une enquête trépidante. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Buveurs de vent

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Buveurs de vent Franck Bouysse Albin Michel Août 2020 392 pages, Prix Giono 2020 Thriller Chronique 5 décembre 2020 « Ils voulaient fuir la misère et les étoiles leur paraissaient trop loin. » Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche « La beauté est une humaine conception. Seule la grâce peut traduire le divin. La beauté peut s'expliquer, pas la grâce. La beauté parade sur la terre ferme, la grâce flotte dans l'air, invisible. La grâce est un sacrement, la beauté, le simple couronnement d'un règne passager. Mabel était la grâce incarnée, et ceux qui la contemplaient ne savaient que faire de ce mystère, comme devant une écriture ancienne faite de symboles ayant traversé les siècles et promis à d'autres millénaires. Mabel n'avait pas besoin d'artifices. L'œil voyageait sur sa peau, ralentissait souvent, oh oui, ralentissait, à presque se fixer sur un détail érigé en absolu, puis s'éloignait, gardant en mémoire l'empreinte abandonnée pour mieux la retrouver plus tard. » Ces mots couchés par Franck Bouysse pourraient parfaitement illustrer ce que je pense de son écriture, de ses romans. La grâce, en effet, de savoir raconter une histoire terrible, cauchemardesque, celle d'un crépuscule du monde, nous obligeant à suspendre notre regard, notre souffle, foudroyés par la splendeur soudaine de la Parole. Tel un passage de l'Apocalypse, d'un poème de Walt Whitman, d'une pièce de Shakespeare, on touche ici à l'essentiel, à l'universel, à l'intemporel. Roman social dans la veine de Germinal créant des codes d'un western à la française, ce thriller ne s'inscrit dans aucun pays réel, aucune époque bien définie, on suppose après la Seconde Guerre Mondiale.... un reflet troublé puis limpide de notre société... C'est l'histoire de quatre enfants, Matthieu, Marc, Luc et leur sœur Jean rebaptisée " Mabel" par le grand père maternel, Élie. Des enfants devenus grands, qui continuent à se balancer comme des gamins à des cordes, sous le viaduc dominant la rivière. Quatre adultes devenus oiseaux parmi les oiseaux, buveurs du vent qui remonte la vallée où courent les flots tumultueux. Des eaux où bientôt les habitants de ce lieu isolé découvriront un cadavre.... Le destin de ce monde n'est pas entre les mains de Joyce, le propriétaire-dictateur de la centrale électrique, du barrage et donc de la ville. Ni même entre les mains des sbires et homme de loi à sa solde. Non, l'avenir de tous dépend de la décision d'une mère de mettre à la rue sa fille.... Et telle Isabelle Adjani dans Un été meurtrier, ou Hélène initiatrice involontaire de la Guerre de Troie, Mabel devient celle par qui le chaos sera. Une oeuvre puissante, charnelle, organique à l'instar de cette nature indomptable ; un texte comme issu d'un ouvrage sacré, nous interrogeant sur notre capacité à la révolte, notre fidélité à nous-mêmes, notre aptitude à désobéir aux dictatures quelles qu'elles soient, nous rappelant le prix à payer, forcément, pour pouvoir continuer à respirer, à boire le vent.... Quatrième de couverture HebdoIls sont quatre, nés au Gour Noir, cette vallée coupée du monde, perdue au milieu des montagnes. Ils sont quatre, frères et sœur, soudés par un indéfectible lien. Marc d'abord, qui ne cesse de lire en cachette. Matthieu, qui entend penser les arbres. Puis Mabel, à la beauté sauvage. Et Luc, l'enfant tragique, qui sait parler aux grenouilles, aux cerfs et aux oiseaux, et caresse le rêve d'être un jour l'un des leurs. Tous travaillent, comme leur père, leur grand-père avant eux et la ville entière, pour le propriétaire de la centrale, des carrières et du barrage, Joyce le tyran, l'animal à sang froid... Dans une langue somptueuse et magnétique, Franck Bouysse, l'auteur de Né d'aucune femme, nous emporte au cœur de la légende du Gour Noir, et signe un roman aux allures de parabole sur la puissance de la nature et la promesse de l'insoumission. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Sauf

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sauf Hervé Commère Fleuve Noir 2018 269 pages Thriller Chronique 26 octobre 2018 Je suis heureuse d'avoir lu très vite ce thriller époustouflant, essouflant, original, un des meilleurs de parcourus ces dernières semaines. Tout cela parce qu'une inconnue dépose un album de vieilles photos dans une brocante de Montreuil, et que le propriétaire des lieux en le découvrant va tout d'un coup voir le sol s'ouvrir sous ses pieds. À partir de là, nous tombons vertigineusement avec le narrateur : impossible de lâcher ce thriller, on frissonne, nous restons pantois devant chaque développement ou nouvelle trouvaille, en tant que lectrice addict de ce type de lecture, c'est un vrai bonheur, je me réjouis de tant d'intelligence, d'imagination, de dépaysement, alors même que au centre de tout est un énorme secret d'enfance. De ce point de départ éculé, tellement utilisé, Hervé Commère réussit à renouveler le genre, à susciter chez nous une quête de vérité presque aussi effrénée que celle du héros. Sacré bon thriller, sacré scénario de film ! Je n'ai rien vu venir, c'est tout simplement imprévisible.... Une très belle découverte donc que ce roman ! Quatrième de couverture " L'année de ses six ans, à l'été 1976, Mat a perdu ses parents dans l'incendie de leur manoir en Bretagne. Rien n'a survécu aux flammes, pas le moindre objet. Mat est aujourd'hui propriétaire d'un dépôt-vente. Comme à chaque retour de congé, il passe en revue les dernières acquisitions. La veille ses employés ont récupéré un album photos à couverture de velours. Sur chaque page de cet album, des photos de lui enfant. Sauf que cet album ne devrait plus exister. Il ne peut pas exister. Et pourtant.... " But de la course poursuite qui s'enclenche alors jonchée de morts et de tueurs à ses trousses : en sortir sain et Sauf.... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Petite Voleuse de la soie

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Petite Voleuse de la soie José Frèches XO Editions 31 octobre 2019 348 pages Historique Chronique 31 octobre 2019 José Frèche signe ici, si j'ai bien compté, son 28 ème ouvrage, consacré à nouveau à sa bien-aimée Chine. La Soie, comme le Jade en un autre temps, était un trésor national, dont les secrets de fabrication étaient jalousement gardés. Malheur à celui qui divulgait des détails ou volait des exemplaires de la précieuse étoffe, sacrée aux yeux des chinois. … « symbole de beauté, de douceur, mais aussi de rayonnement et de domination. Jusqu'à ce qu'un coup de foudre ne vienne tout renverser. » En ce IIIème siècle de notre ère, trois courants spirituels se partagent la Chine : le Confucianisme, le Taoïsme, le Bouddhisme. Le premier est prépondérant et ne laisse pas beaucoup de place et d'importance aux femmes au service des hommes, au contraire du deuxième qui prêche une égalité entre les êtres dans tous les aspects de la vie publique et intime. Ce très beau roman d'amour, d'action, dépaysant, sensuel, poétiquement érotique, drôle, moral, est une formidable fresque historique nous narrant la chute de la dynastie Han, avec humour, beaucoup de détails réels dûs à l'érudition extraordinaire de l'auteur, en prenant comme angle particulier, en ce début de récit, le vol de pièces de soie dans les réserves de la Cité Interdite. Mais avant d'en arriver là, l'effet papillon va jouer son rôle, partant de la noyade de Pivoine, jeune femme prostituée dans une ville frontalière de la Barbarie, de l'ouest donc, dans le fleuve jaune, devant sa petite fille de quatre ans, Étoile du Nord. Ce nom particulier lui a été donné par son père qu'elle ne connait pas, qui pourtant à l'annonce du décès de Pivoine, va la suivre de loin et être une ombre tutélaire la protégeant, lui permettant de faire son chemin dans ce monde inhospitalier aux femmes. Nous la retrouverons bien plus tard comme brodeuse dans la Cité Interdite après avoir été ouvrière dans une manufacture de soierie pendant des années. Nous découvrons ainsi l'importance que revêtait cette industrie pour l'État, l'espionnage et les réseaux de vol dont elle pouvait être là victime. Seule la Chine peut alors produire cette étoffe sacrée, c'est ce que pense le fils du ciel, l'empereur Han Xiandi. Comment pourrait-il imaginer que de l'autre côté de la Grande Muraille, le souverain d'un petit royaume, le Khotan, rêve de se mettre sur les rangs ? Il mandate son fils, Yaguil, comme émissaire auprès de Han Xiandi afin de passer un accord pour réussir à produire lui aussi de la soie. Ce ne sera pas aussi facile que cela.... Un long chemin attend le jeune homme tant en kilomètres qu'en introspection et remise en question. De plus , un regard sur Étoile du Nord a scellé son destin.... Un ermite taoïste pourra certainement l'aider à progresser, à gravir les marches le menant à la hauteur de la belle et de sa mission. Étoile du Nord, sous l'influence du néfaste chiffre 4 lors de la disparition de sa mère, relance les dés sans le savoir et sort un 8. Ce chiffre sera-t-il un porte bonheur au même titre que le talisman qui lui a été remis par l'ermite déjà rencontré plus haut, figurant le yin et le yang, symboles du parfait équilibre en ce monde.... ? Quatrième de couverture Quelques œufs de ver à soie et graines de mûrier... Et voilà qu'un secret jalousement gardé en Chine pendant des millénaires finira par être divulgué au-dehors de la Grande Muraille, ce qui entraînerait la chute de la puissante dynastie des Han. Nous sommes au IIIème siècle de notre ère, et la " petite voleuse de soie" s'appelle Étoile du Nord. Menacée de mort, cette brodeuse aux doigts d'or fera le bonheur d'un roitelet du khotan et la richesse de cette oasis, l'un des plus anciens pays bouddhistes. Sa fuite est le début d'une étourdissante cavalcade sur la légendaire route de la Soie, épopée pleine de rebondissements, de fureur et de sensualité, où le lecteur croisera, tour à tour, un vieil ermite taoïste, un général sans peur ni scrupule, un empereur autiste et une redoutable Persane. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le collectionneur

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le collectionneur Fiona Cummins Slatkine & Cie 2018 505 pages traduites par Jean Esch Thriller Chronique 11 mai 2019 Titre original : "Rattle" Bouleversant et terrifiant à la fois, à l'instar du calvaire que traverse les victimes de la fibrodysplasie ossifiante progressive ou maladie de l'homme de pierre (apparition d'un deuxième squelette les enfermant dans une vraie prison d'os), et du personnage du croque- mitaine appelé aussi Tommy Rawhead ou Bloody Bones, hantant tout ce récit, émergeant de la moindre obscurité pour terroriser les enfants. Un prologue glaçant nous fait rencontrer un collectionneur fou, perpétuant une tradition familiale par les pères.... Il est fort excité par l'arrivée prochaine d'un spécimen très particulier dont la place est déjà toute trouvée dans une de ses vitrines.... Puis un compte commence, celui des jours qu'il faudra supporter à partir de ce vendredi de novembre à Londres à 15h21 où Erdman Frith, par le simple choix de prendre de la viande pour le dîner contre l'avis de sa femme Lilith, mais pour que son fils de six ans, malade, puisse se faire un peu de muscle, va enclencher malgré lui une série d'événements catastrophiques, réveiller le croque-mitaine qui menace son petit Jakey souffrant de Fibrodysplasie ossifiante progressive. À 15h23, le même jour, une petite fille de cinq ans Clara Foyle décide de quitter l'école seule pour rentrer chez elle en passant par le marchand de bonbons. À sa sortie du magasin, un gentil monsieur l'aborde.... Elle disparaît.... Comme a disparu voici quelques temps une autre gamine qui hante encore les cauchemars de l'inspectrice Etta Fitzroy, mandatée pour enquêter sur ce nouveau kidnapping. Tout est ainsi mis en place, manquent beaucoup de pièces du puzzle pour le reconstituer complètement. Le jeu à commencé voici trente ans, il est temps de terminer la partie. Un thème récurrent de ce thriller est la figure paternelle, son rôle auprès de ses enfants, les conséquences de ses manquements, ses lâchetés, ses maltraitances, son indifférence. Et évidemment en parallèle la capacité d'être mère simplement, de pouvoir procréer, et plus encore d'être une bonne mère une fois l'enfant né. Le Bloody Bones va détruire toute la fausse tranquillité de deux familles, les obligeant à se confronter au miroir, à faire leur examen de conscience. Et l'inspectrice, en mal d'enfant, va s'accrocher désespérément à ces petits disparus au péril de sa vie, de sa santé mentale, sans plus de plan de carrière à promouvoir ou de mariage à sauver. Un thriller acéré, très bien imaginé et construit, pervers et retors, pavé de pièges et de voies sans issues jusqu'à un final vertigineux dont on tourne les pages très rapidement, essoufflés. L'analyse psychologique de chaque acteurs de ce drame est au scalpel, aucune zone d'ombre n'est laissé dans les ténèbres. La vérité, toute la vérité... La description psychiatrique du tueur est une véritable chute dans un gouffre d'une extrême noirceur. Quelques flashbacks nous permettent de reconstituer son parcours jusqu'à être ce qu'il est aujourd'hui. J'ai été de plus particulièrement touchée par les scènes poignantes de poussées lorsque de nouveaux os se forment dans le petit corps de Jakey, sa souffrance, celle de ses parents incapables de le soulager, de l'aider. Ils vivent avec l'idée de la mort de leur enfant depuis sa naissance.... J'ai aussi été émue lorsque des éléments de l'univers enfantin, des doudous, le lapinou, les amis imaginaires, deviennent des remparts à la folie du kidnappeur. L'innocence face au Mal absolu. Les images sont très fortes et s'enregistrent dans notre rétine. Un très bon Thriller donc, à ne pas laisser passer. La quatrième de couverture en dit trop à mon avis, je préfère la taire pour que vous soyez emportés comme je le fus par l'histoire à l'aveugle, tel que l'auteure l'a imaginé lors de la rédaction de ce texte. Quatrième de couverture Le collectionneur mène une double vie. Monsieur Tout-le-monde dans l'une, il est, dans l'autre, le gardien d'un musée secret qu'ont constitué son père et son grand-père avant lui, une collection d'ossements humains. Les collectionneurs cherchent toujours la rareté, l'objet unique. Et il y a à Londres deux enfants atteints d'une maladie génétique orpheline qui fait se dédoubler les cartilages puis pousser les os jusqu'à l'étouffement, la maladie de l'homme de pierre. Avec un style-cutter aussi efficace que glaçant, Fiona Cummins plonge dans l'âme du psychopathe. Les Anglais ont adoré. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les chaussures italiennes

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les chaussures italiennes Henning Mankell Sixtrid 2011 9 h 40 lu par Marc-Henri Boisse - traduit du suédois par Anna Gibson Divers Chronique 5 novembre 2019 Réalisation de Betsabée Hohenthann et Arnaud Mathon. Aussi sur ma page Eva Impressions littéraires et Eva Résonnances littéraires : Évidemment on a tous à l'esprit le héros de la série policière, Kurt Wallander, interprété si justement par Kenneth Branagh à la télévision... C'est une partition telle une sonate intitulée la pathétique mais qui peu à peu devient la lumineuse en passant par des moments de scherzo.... Comme Wallander, Fredrik Welin est un homme vieillissant, seul, qui s'est volontairement exilé sur une île de la Baltique depuis plus de dix ans suite à un incident professionnel grave... Il était alors chirurgien en plein ascension, aujourd'hui il n'est qu'un ermite dont la seule occupation matinale est de se plonger dans un trou pratiqué dans la glace, histoire d'être sûr d'exister encore, et ses balades avec son chien. Et évidemment, les visites du facteur hypocondriaque arrivant sur son bateau. Il est au bout du rouleau.... Le solstice d'hiver se pointe en même temps qu'une inconnue sur la glace s'appuyant à son déambulateur..... Il met un certain temps à reconnaître en cette intruse son grand amour, Harriet. Tout le passé ressurgit alors et il n'est pas glorieux, ni à l'avantage de Fredrik. Mais Harriet n'a plus le temps de demander des comptes ou de l'invectiver, elle est mourante et souhaite qu'aujourd'hui il tienne une promesse faite il y a plus de trente ans. Bascule complète du monde millimétré de notre anti héros vers l'inconnu, l'imprévisible... Le plus dangereux pour lui est que son coeur recommence à battre, que peut-être ce voyage, qu'il va entreprendre avec Harriet jusqu'à un certain lac, le mènera bien plus loin, aux confins de sa propre Psyché. Est-il si seul, sa vie est-elle vraiment finie ? Et que vienne faire des chaussures italiennes dans cette histoire ? Un roman doux amer sur la vieillesse, la maladie, la fin de vie, l'enfance, les regrets et remords, le pardon, le courage de vivre, l'amitié, l'empathie, la passion des autres, la maternité et, l'adieu, la nostalgie, le chagrin, l'amour que l'on porte aux humains et aux animaux, la reconstruction, la résilience, l'acceptation....l'espoir ! De très beaux personnages qui laisseront une trace dans votre mémoire, en même temps qu'un sourire né de la cocasserie ou loufoquerie de certaines scènes. Un beau livre ; il faut prendre le temps de l'essayer comme une paire de chaussures italiennes faite sur mesure pour vous... Chacun y trouvera sa réponse. Ce n'est pas un policier mais cela reprend les thèmes existentiels occupant l'esprit de Wallander... Très belle interprétation de Marc-Henri Boisse, tout en élégance et retenue. Un habillage musical au piano magnifiant ce texte tout en nuance, annonçant les différents mouvements de cette sonate de la maturité d'un homme. ( Je ne sais qui est l'interprète ni quels sont les morceaux choisis). À écouter tranquillement le soir ou au petit matin, lorsque tout n'est encore que brume.... Quatrième de couverture A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’y immerge chaque matin. Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer. Le temps de deux solstices d’hiver et d’un superbe solstice d’été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l’amour et la rédemption. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le dompteur de Lions

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le dompteur de Lions Camilla Läckberg Actes Sud Actes Noirs 2016 388 pages traduites par Lena Grumbach Thriller Chronique 11 octobre 2017 Donc neuvième tome de la série, j'ai mis en photo les huit précédents. Un des plus terrifiants, violents, sombres épisodes de cette saga de policiers suédois, où même les instants de bonheur et de tendresse offerts par les moments en famille, comme un contrepoint à l'horreur, ne sont pas suffisants pour éclairer ce récit. L'hiver, la neige reignent sur la ville portuaire de Fjallbacka, désertée en cette saison. Dans la brume crépusculaire glacée rode le Mal absolu, rodent des fauves terribles à la recherche de nouvelles proies, pour assouvir ce besoin immense de pouvoir, pour détruire toute humanité en leur victimes. Une jeune fille Victoria est retrouvée errante au sortir d'une forêt, et se fait faucher par une voiture. Elle avait disparu depuis des semaines et ses parents et son frère étaient morts d'inquiétude. L'impensable alors éclate à la vue de tous, ainsi que l'incompréhension d'une telle barbarie. En effet ses yeux ont été brulés à l'acide, sa langue coupée, ses tympans crevés. Comment a-t-elle pu s'échapper ? Toute l'équipe de policiers sous le commandement de Patrik Hedstrom est sur place, terrassée. En parallèle, Erica Falck, écrivaine de récits policiers réels et passés, pour récolter les informations indispensables à la rédaction de son prochain livre, se rend au centre de santé où est enfermée depuis des années Laila. Celle-ci a tué en légitime défense de plusieurs coups de couteau son mari Vladek en 1975. Sa fille Louise enchaînée dans la cave ainsi que son frère Peter avaient été sauvés. Laila à soudainement accepté de répondre aux questions de Erica qui pourtant ne réussit pas vraiment à la faire parler. Pour elle toute cette histoire est impossible à croire, d'autant plus après s'être rendu dans la cave de la maison maudite à Fjallbacka et avoir vu les chaînes ayant retenu une petite fille de sept ans. Mère de Maja et de jumeaux, son cœur maternel ne peut envisager une version compréhensible à ce cauchemar. Pour son mari Patrik, aussi, cette affaire est insupportable. En faisant des recoupements, il apparaît que d'autres jeunes filles ont aussi disparu soudainement au cours des années et qu'un cas serait semblable sur le plan des tortures infligées à celui de Victoria. Des allers retours au Haras où s'entraînait la jeune fille sous la vigilance des propriétaires Jonas et Marta seront nécessaires, ainsi qu'au centre psychiatrique. Erica va apporter son appui et son aide à Patrik et son équipe dépassée par les évènements, grâce à ses dons de déduction et son exceptionnelle empathie. Ils sauront tous ensemble voir au delà des apparences, et franchir les limites vers l'enfer. Tout est centré sur la question des origines du mal ! Pourquoi certains s'y plongent alors que d'autres avec le même passif le combattent. Le basculement entre le passé et aujourd'hui est toujours aussi bien maîtrisé, et place Camilla Lackberg très haut dans la " hiérarchie" des maîtres du Noir nordique ou international. C'est un thriller macabre et crépusculaire ( adjectif utilisé au dos du livre, très juste). La conclusion nous laisse sonnés par une dernière révélation et un cri sans fin. Le prochain donc le dixième sort le 1er novembre intitulé « La sorcière ». Cela nous promet encore de belles heures. Quatrième de couverture C'est le mois de janvier et un froid glacial s'est emparé de Fjällbacka. Une fille à demi nue, surgie de la forêt enneigée, est percutée par une voiture. Lorsque Patrik Hedström et ses collègues sont prévenus, la jeune fille a déjà été identifiée. Il s'agit de Victoria, portée disparue depuis quatre mois. Son corps présente des blessures qu'aucun accident ne saurait expliquer : ses orbites sont vides, sa langue est coupée et ses tympans percés. Quelqu'un en a fait une poupée humaine. D'autres cas de disparitions dans les environs font redouter que le bourreau n'en soit pas à sa première victime. De son côté, Erica Falck commence à exhumer une vieille affaire pour son nouveau bouquin. Une femme purge sa peine depuis plus de trente ans pour avoir tué son mari, un ancien dompteur de lions, qui maltraitait leur fille avec sa complicité passive. Mais Erica est persuadée que cette mère de famille porte un secret encore plus sombre. Jonglant entre ses recherches, une maison en perpétuel désordre et des jumeaux qui mettent le concept de l'amour inconditionnel à rude épreuve, elle est loin de se douter que pour certains, l'instinct maternel n'a rien de naturel... Avec ce neuvième volet de la série Fjällbacka, Camilla Läckberg signe un polar crépusculaire et violent. La reine du noir nordique s'y montre plus indomptable que jamais. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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