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  • Ce parfum rouge | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Ce parfum rouge Theresa Révay Stock le 27 mars 2024 aux Éditions Stock, 377 pages. 377 pages Historique Chronique 20 avril 2024 "À Léon Givaudan (1875-1936), mon arrière-grand-oncle À Xavier Givaudan (1867-1966), mon arrière-grand-père Avec affection et reconnaissance" Je suis une fan inconditionnelle de Theresa Révay. J'attends toujours avec impatience ses nouvelles parutions. Cette fois-ci, elle nous offre un voyage intime, sensuel et dangereux sous la forme de ce magnifique roman historique, d'amour, d'aventure, dans le monde très fermé de la parfumerie, de Paris, à Lyon jusqu'à Moscou, de 1934 à 1936. J'imagine qu'il doit être très difficile et délicat d'écrire sur les siens, sur sa famille. Les liens du cœur, l'admiration, la peur de trahir, de se tromper, doivent tétaniser même une écrivaine aussi talentueuse et aguerrie que Theresa Révay. C'est justement parce qu'elle sait l'importance de ce geste et ses conséquences possibles pour ses proches, pour elle-même, qu'il lui fallait trouver un biais par lequel raconter les destins fabuleux de Léon et Xavier Givaudan, hommes célèbres mais aussi figures importantes de son arbre généalogique. Ce roman écrit en hommage donc à ses deux frères pour leur audace a vu le jour lorsque l'autrice a reçu un cadeau providentiel : L'ouvrage de Karl Schlögel "The Scent of Empires : Chanel N°5 and Red Moscow (Polity Press, 2021). Les liens privés et professionnels entre Léon Givaudan et le parfumeur Ernest Beaux, créateur du N°5, étaient bien connus de Theresa Révay. Elle comprit que c'était par cet angle qu'elle pourrait enfin rédiger ce roman. En effet, saviez-vous que ce cher Staline, en plus de contrôler tous les aspects de la vie des russes, s'était également invité dans les chambres et les salles de bains des femmes. Celles-ci devaient incarner la soviétique parfaite, saine, propre, belle. On retrouve cette obsession de s'introduire dans l'intimité des citoyens sous toutes les dictatures, un contrôle des corps et de l'image sous prétexte vrais ou spécieux de santé et d'hygiène. Ainsi les soviétiques ont-ils eu un besoin urgent de trouver des chimistes, nez et autres professionnels des cosmétiques et du parfum pour rattraper leur retard et s'aligner sur les grands noms parisiens régnant sur l'industrie de la beauté. Nous sommes en février 1934, à Suresnes. Une jeune femme, Nine Dupré, s'apprête à rejoindre la Cité des parfums imaginée par François Coty, "le Napoléon de la parfumerie" et visionnaire génial, où s'affairent une "armée de petites mains qui redessinent le monde des femmes". Chimiste, elle vient d'apprendre qu'elle était choisie pour représenter la maison Coty au concours des jeunes parfumeurs de la Foire internationale de Lyon. Elle a le trac et en même temps est très fière. Il faut dire que son parcours fut jalonné de malheurs et d'obstacles insurmontables depuis sa fuite, en compagnie de sa mère et son frère en 1917, de Moscou devant les bolcheviques. Ils ont tout perdu. Le père, parfumeur français né en Russie, a été arrêté et exécuté. Nine le pleure encore et veut reprendre son flambeau. En elle, vibre la quinta essentia. "L'étincelle divine au sein de la matière. Un point d'équilibre fragile au goût d'éternité. Pour certains, le pouvoir absolu sur les émotions des autres." "Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas", se murmure Nine en reprenant l'axiome des alchimistes L'installation à Paris fut très difficile entre un frère haineux et en colère et une mère perdant pied. Mais enfin, la voilà à l'aube d'une nouvelle vie. Elle ne sait pas que son destin l'attend à Lyon qui la ramènera vers la Russie soviétique, vers son enfance peuplée de zones d'ombres. La rencontre avec un homme énigmatique et inclassable, Pierre, et les projets de Staline quant au développement de l'industrie de la beauté et de la parfumerie, vont accélérer les évènements pour notre héroïne. Le retour dans la ville métamorphosée de son enfance apportera-t-il à notre amie des réponses à certains des mystères entourant son passé, pesant encore sur son avenir ? Alors que les souvenirs de la violence des rouges remontent, elle est prise de vertige. "La tête lui tourne. Tout ceci est absurde. La propagande à laquelle il est impossible d'échapper, les hauts-parleurs qui crachent des marches suivies d'une berceuse, la marchande de glaces ambulante cernée par des matelots et des orphelins, les festivités, la fourmilière... Une fable incohérente récitée non par un imbécile, mais par un forcené. Une Russie sommée par Joseph Staline d'être insouciante, peinturlurée et parfumée par Polina Molotova, qui danse sur ses cadavres au rythme de fox-trot et de tangos." Mais elle peut compter sur l'amitié tendre et paternelle de Léon Givaudan à la tête de la succursale parisienne de l'entreprise familiale, fleuron de l'industrie des parfums et des arômes synthétiques dans le monde entier. Préparez-vous : Les tempêtes de l'Histoire et de la passion vont vous emporter bien loin dans le temps, vous transporter jusque sur des Terres de souffrance et de beauté, de tromperie et de vérité absolue où la quintessence de la vie se révélera à notre héroïne. Le titre de cet ouvrage fait référence à "Krasnaïa Moskva" ou "Moscou la Rouge", parfum célébrissime et véritable symbole pour les peuples de l'URSS et des pays de l'Europe de l'Est comme l'est le N°5 de Chanel pour les Francais et les occidentaux. Il fut créé par le parfumeur français Auguste Michel resté en Union soviétique après 1917 disparu en 1937. Ici, l'autrice a renommé ce parfum "L'Aube rouge". Merci à Theresa Révay pour ce cadeau inestimable. Quatrième de couverture Lyon, 1934. Nine Dupré, 27 ans, appartient à une lignée de parfumeurs français établie à Moscou sous l’empire des tsars. La révolution bolchevique a mis fin brutalement à son enfance. Son père, qui lui a transmis sa passion, a disparu dans la tourmente. Nine a grandi en exil, à Paris. Désormais, c’est en sa mémoire qu’elle veut se faire un nom dans ce métier exigeant. Alors qu’elle travaille à Lyon pour une grande figure de la parfumerie française qui l’a prise sous son aile, Nine rencontre Pierre Rieux, un commissionnaire au passé sulfureux, proche du pouvoir soviétique. Bien que tout les sépare, ils deviennent amants. Lors de la visite d’une délégation de Soviétiques, Nine respire dans leur sillage un parfum dont seul son père détenait la composition. Comment est-ce possible ? Le maître parfumeur aurait-il survécu au pire ? Et à quel prix ? Une fenêtre s’entrouvre, car Staline vient de lancer un concours international de parfums en prévision des vingt ans de la révolution. Contre toute attente, elle prend le risque insensé de retourner dans sa ville natale, ce Moscou moderne, revu et corrigé par Joseph Staline, en quête de son père. Theresa Révay dévoile une page insolite de la haute parfumerie au XXe siècle. Sur fond de drames historiques et d’amour, elle dresse le portrait d’illustres créateurs mais aussi de personnalités méconnues de cet univers captivant, dont celui de son arrière-grand-oncle, Léon Givaudan. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La dernière fille | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La dernière fille Riley Sager Michel Lafon 2018 366 pages traduites par Michel Pagel Thriller Chronique 18 février 2018 Quel Thriller ! Tortueux, noir, violent, très intelligent, dans lequel on se perd jusqu'à la dernière page. On pense avoir compris, et on se prend une nouvelle révélation dans les neurones, les évènements sont soudain éclairés différemment et hop nous voilà à devoir reprendre notre copie. L'auteure distille le doute, la méfiance, la terreur comme une torture parfaitement dosée, nous sommes entre ses mains. Être une dernière fille, qu'est-ce que cela signifie ? Être la seule rescapée d'un massacre monstrueux ? Doit-on se sentir redevable et chanceuse de cette deuxième vie qui est offerte, est-ce au contraire une malédiction ? Comment s'en sort-on avec sa propre image, avec celle que les autres nous colle dessus, avec leur regard de rejet ou de pitié ? Reste-t-on avec une fureur au fond du ventre qui ne demande qu'à se réveiller, ou tournons-nous la page et reconstruisons-nous une existence normale, grâce à nos proches, l'argent gagné à la suite du procès après le drame contre les responsables indirects de l'horreur, en couple avec un gendre idéal et un boulot bien fun et girly ? Peut-être que pour la narratrice, Quincy Carpenter, il est plus facile de tourner la page de ce qui s'est passé voilà dix ans au PineCottage, car elle a quasiment tout oublié en raison de la violence du traumatisme. C'est en tous les cas la version officielle. La voilà donc dans son bel appartement de New-York Manhattan, fiancée à Jefferson Richards, avocat pénaliste commis d'office, elle-même couronnée de succès pour son blog " Les douceurs de Quincy" . Tout va donc très bien, entourée de ses pâtisseries et cupcakes pastels, sa vie de rêve, son soda au raisin et accrochée à son Xanax. Car tout de même, il ne faut pas rêver ; lorsqu'on échappe à une tuerie à l'arme blanche où tous vos amis ont été assassinés lors d'une soirée, dans un chalet, organisée pour l'anniversaire de votre meilleure amie Janelle, que vous vous souvenez du début et de la fin, de la robe rouge de sang que vous portiez, de vous être écroulée dans les bras d'un policier, détruite et hystérique, et que celui-ci tire sur votre poursuivant, les Bisounours on oublie, ce serait plutôt un film d'horreur. Ensuite la vie est un exercice d'équilibriste au quotidien pour présenter votre meilleur profil. Quand en plus, vous faites partie du club très fermé des trois seules survivantes de trois célèbres massacres différents, que vous apprenez par votre sauveur Coop ou Franklin Cooper, toujours à vos côtes comme un vrai chevalier blanc, que Lisa Milner la rescapée de la tuerie de toute une sororité, qui avait écrit sur la résilience, s'est suicidée en se coupant les veines dans sa baignoire, il est difficile de rester impavide : tout va bien, où est mon Xanax et mon vin ? Enfin lorsque l'autre dernière fille d'un massacre, cette fois dans un hôtel le Nightlight Inn, Samantha Boyd, se présente au pied de votre immeuble, il est à prévoir que la façade de votre vie si parfaite va sérieusement se lézarder et que vous devez vous préparer au grand huit ou au train fantôme. Tout n'est qu'illusion, les miroirs vont se fracasser les uns après les autres pour qu'il n'en reste qu'un où se reflétera enfin la vérité. Cette écrivaine est une sadique doublée d'une Psychologue de haut vol. On ne sait si on doit croire Quincy, si tout le monde ment, et en premier Samantha bien flippante, si on va découvrir une réalité indicible, si nos illusions vont se fracasser sur les évènements issus de l'imagination perverse de Riley Sager. Thriller psychologique ou psychiatrique sanglant diablement bien mené et construit, basculant entre cette fameuse nuit de la tuerie de PineCottage et aujourd'hui. Tout commencera dans ce lieu maudit et y finira. Quincy sera-t-elle une digne dernière fille, une survivante ? Allons-nous y survivre nous-mêmes ? Quatrième de couverture La « Dernière Fille » : terme hollywoodien pour désigner la survivante d'un film d'horreur, forcément jeune et sexy. Quincy est l'une de ces filles... mais pas au cinéma. Il y a dix ans, alors que cinq de ses amis sont sauvagement assassinés, elle est sauvée in extremis par Coop, un policier en patrouille. Depuis, Quincy s'est construit une vie heureuse, mais cette nuit-là reste un trou noir dans sa mémoire. Pour la presse, elles sont trois à faire partie du club des « Dernières Filles » : Lisa qui a vu mourir neuf de ses camarades d'université et Samantha, qui a survécu à la tuerie du motel où elle travaillait pour payer ses études. Jamais elles ne s'étaient rencontrées. Mais à l'annonce du suicide de Lisa, Samantha se présente à la porte de Quincy. Un ouragan qui fait voler sa vie en éclats et s'effondrer bien des certitudes. Et si l'heure de la vérité avait enfin sonné ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Cuisinière du Kaiser | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Cuisinière du Kaiser Armel Job Robert Laffont Le 20 février 2025 304 pages historique Chronique 12 mars 2025 L'homme est tel une poterie brisée, une herbe séchée, une fleur fanée, une ombre qui passe, un nuage qui disparaît, un vent qui souffle, une poussière qui se répand et un rêve qui s'envole. Ounetane Tokef ( prière de Roch Hachana et Yom Kippour) Il est toujours plus délicat pour un auteur d'écrire sur sa famille, et encore plus de dévoiler en partie ses secrets, ses zones d'ombre, ses malheurs. Peur de blesser, de trahir sans le vouloir, de ne pas avoir compris vraiment les témoins, les archives, les écrits retrouvés, ou d'avoir mal interprété les regards, postures et gestes sur de vieilles photographies soudain dénichées. Quelle responsabilité ! C'est ainsi qu'Armel Job s'est vu investi d'une mission par un cousin de son père, le juge François Moulin. Une photocopie d'un vieux cliché de 1910 va enclencher un mécanisme qui ne pourra s'arrêter que lorsque tout sera écrit noir sur blanc dans l'ouvrage aujourd'hui entre mes mains et bientôt, je l'espère, entre les vôtres. Sont représentés Victor Schwob, arrière-grand-père de l'auteur, et son épouse, Magda, ainsi que leurs huit enfants, posant devant un fier établissement, Le Grand Hôtel des Ardennes. Pour Armel Job, cette photographie est une révélation, d'abord par la découverte des visages de ses aïeux, mais aussi parce qu'il n'a jamais vraiment connu le passé de ses ancêtres et de ce côté de la famille. Or un drame est survenu au tout début de la Première Guerre mondiale qui a tout fait exploser et tout emporté sur son passage tel un tsunami. Le juge se sait au bout du chemin et cet épisode tragique "devait blesser l'idéal d'équité auquel il avait voué son existence". Sachant que l'auteur était historien de formation et rédigeait des articles pour La Revue d'histoire contemporaine concernant la vie des Liégeois sous l'occupation allemande pendant ce conflit, il lui apparaissait donc comme la personne idéale pour poursuivre des recherches et retrouver les traces de Victor, Magda et leurs proches, mais surtout pour éclairer, d'un nouveau jour, la mort à quatorze ans de leur fils Guillaume. Un mystère entoure en effet ce garçon, sa disparition, mais aussi les évènements qui ont mené à l'incendie de l'auberge, à Vieux-Ménil, ruinant tout le travail du couple. Plus François raconte des pans incomplets de cette histoire familiale, plus Armel Job se passionne. Lorsqu'enfin, il lui remet un carnet rédigé de la main de Magda en Kurrent, écriture cursive de l'allemand au XIXe siècle, car celle-ci était par les hasards de l'Histoire née en Prusse, bien que française ensuite, l'écrivain sait qu'il est ferré, touché par cette femme dont la voix résonne à nouveau à travers le temps. Le juge exprime très bien le sentiment qu'ils vont bientôt partager tous deux : " Tu vois nous descendons des mêmes ancêtres, toi par les hommes, moi par les femmes. C'est pour ça que j'ai une affection particulière pour ma grand-mère maternelle Magda. Les arbres généalogiques sont construits sur la lignée masculine. Il faut le nom, on ne s'occupe pas du patronyme. Pourtant, est-ce qu'on ne doit pas autant à nos mères, aux mères de nos mères et ainsi de suite. J'ai aimé maman de tout mon cœur. Je sais que j'aurais aimé Magda. Je crains qu'on ne l'ait abandonnée. Je voudrais réparer ça avant... Je m'y prends trop tard. Ce qui me console, c'est que sa vie est maintenant entre tes mains." Grâce à ses talents de narrateur, à sa finesse d'analyse psychologique, à son empathie et à son expérience d'historien, Armel Job peut maintenant remettre entre vos mains, sous la forme de ce livre, le destin d'une femme d'exception, courageuse, opiniâtre, qui fut extraordinairement la cuisinière du Kaiser Guillaume. Mais comment cela a-t-il pu advenir ? Par quels chemins ces deux êtres, que tout oppose, ont-ils été mis en présence ? Et quelle conséquence cette rencontre a-t-elle eu ? Un texte qui traite également de la question tragique des actes perpétrés pendant les conflits et de leur reconnaissance en tant que crimes de guerre par la justice dès la paix revenue. Un roman très personnel où l'auteur, maître conteur, a mis toute son âme ; ces pages sont donc particulièrement touchantes en plus de composer un récit exceptionnel et singulier magnifiquement rédigé, et tristement d'actualité. Quatrième de couverture Magda et Victor forment un jeune couple auquel tout semble réussir ; leur établissement, le Grand Hôtel des Ardennes, prospère, et ils fondent bientôt une belle famille de huit enfants. Tout bascule lorsque la guerre éclate. Le 22 août 1914, Guillaume, le fils préféré de Magda, est brutalement assassiné par un officier allemand. Magda s'emmure dans son deuil, Victor dans son silence. La famille se disloque. Pour rendre justice à son enfant, et pour tenter de soulager sa douleur, Magda se lance dans une longue quête solitaire qui va la conduire au plus près des responsables de la guerre, jusqu'au chef suprême des armées, le Kaiser Guillaume II en personne. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • J'ai perdu Albert | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires J'ai perdu Albert Didier van Cauwelaert Audiolib 2018 5 h, lu par l'auteur SF Chronique 8 mars 2019 J'ai adoré ! Voilà ! Je pourrais m'arrêter là...Décidément cet homme est un surdoué, pas Albert, non ! Didier. Quel comédien ! Cette interprétation de son propre texte est géniale, parfaite dans l'émotion comme dans la comédie la plus loufoque. La voix est belle et caméléon. J'ai été soufflée par cette performance. Évidemment lorsqu'on sait que le scénario du film sorti en septembre 2018 fut écrit en même temps que le roman, on comprend mieux la justesse du ton, le jeu impeccable. Quel bel après-midi j'ai passé ! Deux narrateurs au début : la voyante Chloé qui n'entend et ne voit plus rien en raison de sa perte de connection avec l'âme de Albert, le garçon de café apiculteur Zac son successeur involontaire dans la profession de médium. Et puis soudain, moment goûteux, délicieux, émouvant...celui où le grand Albert prend enfin la parole... Pourquoi a-t-il changé de fréquence, de passeur ? Pourquoi choisir Zac le looser ? Que reproche-t-il à Chloé ? Comment celle-ci va bien pouvoir sauver les meubles face à une clientèle exigeante et richissime ? Comment Zac va-t-il supporter ses nouveaux " pouvoirs" ? Mais que veut Einstein ? Drôle, grave, dramatique, fantaisiste, réaliste, tendre, un roman formidablement caustique, intelligent, qui mine de rien nous interroge sur les vraies questions .... À vous de découvrir lesquelles ? L'occasion pour l'auteur de reprendre un de ses thèmes favoris, la communication avec les morts, les âmes anciennes. Les notes et l'interview de la fin vous ménagent des surprises... Il n'y a pas de hasard ! Quatrième de couverture « Je suis la voyante la plus en vue du pays et, depuis hier midi, je ne vois plus rien. » Pourquoi, après vingt ans de cohabitation, l'esprit qui hante Chloé l'a-t-il soudain quittée pour sauter dans la tête d'un garçon de café, Zac, apiculteur à la dérive qui ne croit en rien ? La situation est totalement invivable, pour elle comme pour lui, d'autant que cet esprit qui s'est mis à le bombarder d'informations capitales et pressantes n'est autre qu'Albert Einstein... Dans une comédie romantique haletante où la spiritualité s'attaque aux enjeux planétaires, Didier van Cauwelaert invente avec bonheur une nouvelle forme de triangle amoureux. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Colonne | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Colonne Adrien Bosc Stock 5 janvier 2022 175 pages Biographie Chronique 3 mai 2022 Prophétique et terrifiant de par son actualité : « Il y a quelque chose de mille fois pire que la férocité des brutes, c'est la férocité des lâches, j'ai le cœur brisé... » S. W. « Quand je songe à une guerre éventuelle, il se mêle, je l'avoue à l'effroi, à l'horreur que me cause une pareille perspective, une pensée presque réconfortante. C'est qu'une guerre européenne pourrait servir de signal à la grande revanche des peuples coloniaux pour punir notre insouciance, notre indifférence et notre cruauté. » S. W. « Il y a sous notre sol, une pérégrination sauvage de cadavres épouvantés à l'idée que les vivants les retrouvent.» Manuel Vilas Alegria « Colonne : corps de troupes disposé dans un ordre qui a peu de front et beaucoup de profondeur. »Le Littré. En introduction : « En août 1936, au début de la guerre d'Espagne, la philosophe Simone Weil, âgée de 27 ans, rallie les brigades internationales au sein de la Colonne Durutti sur le front d'Aragon. Elle passe 45 jours en Catalogne. De ce séjour, nous ne savons rien ou presque. Des notes éparses d'un journal d'Espagne portées sur un cahier de moleskine dont il subsiste 34 feuillets, des premières impressions de la guerre civile et des phrases de grammaire espagnole consignées sur des feuilles libres. Un passeport avec les tampons de la Généralité et du Comité central des milices, des lettres et quelques photographies. » Adrien Bosc s'attache à nous raconter 45 jours d'engagement de la jeune philosophe Simone Weil auprès des brigades internationales en Aragon, puis les mois qui ont suivi cette expérience initiatique. Fougueuse, jusqu'au-boutiste, entêtée, incontrôlable, se jetant dans la bataille avec une bravoure folle et irresponsable, nourrie de toutes ces lectures, portée par une forme d'innocence et par ses convictions indéboulonnables, la voilà au sein de la Colonne Durutti : « C'était un drôle d'équipage. Un espagnol du nom de La Calle, un kabyle anarchiste, un Italien de Savoie qui répond au nom d'Affinenghi, un russe blanc voleur qui offre le produit de ses cambriolages pour acheter des armes, Otto, un allemand, Mendoza, un cubain, l'ukrainien Staradoff, et puis aussi Paul Thalmann dit Pavel ou Laroche c'est selon. Deux couples, Roger et Juliette Baudard, et Hermann et Magdalena, enfin lui tout le monde l'appelait Hans et elle Madeleine. Marthe une française en ménage avec Pierre, celui qu'on avait baptisé Odéon. Georges et Jacques, deux parisiens. Et Berthomieu, un ancien de Verdun tombé dans la débine. Tous composent la Colonne. » C'était Carpentier et Ridel qui avaient convaincu Durruti de créer ce groupe. Bien entendu le retour ne sera pas glorieux, ses certitudes se seront écroulées, la barbarie s'étant manifestée cruellement des deux côtés. La liquidation d'un jeune garçon, Angel, marquera un tournant dans la pensée de Simone Weil, obligée de revenir en France après un accident stupide. Ses parents, admirables, sont venus à sa recherche jusque sur le front d'Aragon au mépris du péril, portés par leur seul amour. On comprend mieux de qui elle tient. Juive, les conditions de vie devenant insupportables pour sa communauté, le départ est prévu pour les Etats Unis d'Amérique. Mais restée en arrière alors que l'Europe est au bord du gouffre est impensable pour cette philosophe active qui applique ses préceptes jusqu'à atteindre la limite ultime. Une figure inoubliable revit par le talent de l'auteur que l'on sent admiratif de cet engagement et de cette totale honnêteté intellectuelle et morale. Devons-nous rester spectateurs ou agir quitte à perdre la vie ? Sommes-nous capables, à l'instar de ces héros, de nous réunir internationalement afin de combattre ceux qui veulent aujourd'hui, à nouveau, mettre en place un ordre mondial dévastateur pour l'ensemble de l'humanité. Au-delà du destin de cette jeune femme passée à la postérité, la question de notre propre courage face au Mal absolu se pose cruellement, nécessairement. Roman biographique des plus touchants et d'une grande pertinence. Quatrième de couverture En août 1936, au début de la Guerre d’Espagne, la philosophe Simone Weil, qui n’a pas trente ans, part rallier le front d’Aragon et les brigades internationales de la colonne Durutti. Lors d’une offensive sur les bords de l’Ebre, elle se blesse en plongeant le pied dans une bassine d’huile brûlante. Simone Weil passe quarante-cinq jours en Espagne. De ce séjour, nous ne savons rien ou presque. Un passeport, des notes éparses d’un « Journal d’Espagne » dont il subsiste trente-quatre feuillets, des lettres et des photographies en uniforme. Agir, penser, écrire, serait une seule et même chose. Du mystère d’une vie brève, d'un engagement impossible, Adrien Bosc a tiré un roman à la ligne claire. Au milieu du chaos d’une guerre civile, il nous conte une existence intense et tragique, dont le combat en Espagne fut le point de bascule. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le géographe des brindilles | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le géographe des brindilles Jacques Lacarrière Hozhoni 2018 285 pages Poésie Chronique 24 octobre 2019 Textes réunis par Sylvia Lipa-Carrière. C'est un grand plaisir de déguster doucement, voluptueusement les textes multiples de l'Ecrivain-poète, trop tôt disparu en 2005, amoureux de la vie, admirateur de la nature, des paysages, boulimique de tout de par sa curiosité insatiable, son aptitude exceptionnelle à mettre en relation des données ou des faits éloignés imprimés dans sa mémoires gigantesque, sa capacité à simplement respirer, regarder, écouter, goûter, aimer... pleinement. Prendre le temps de vivre et de ressentir dans toutes les fibres de son corps ce qui l'entoure, arbres, fleurs, plantes, vents, où qu'il soit, le long de ses pérégrinations de par le monde. « Un délicieux voyage au Pays des merveilles », une ode à la nature dont il se fait le chantre avec un talent inégalable. Michel Le Bris appelait Jacques Lacarrière « l'enchanteur », j'ajoute le contemplatif pensant. À vous donc de sauter le pas, de retrouver votre qualité d'enfant, de vous rapetisser pour passer la porte... Savourez chaque carré de la plaquette de chocolat surfin 70% que dépose entre vos mains l'auteur... À vous la saveur authentique et puissante des mots aux arômes de terre et de racine... Quatrième de couverture Dans ce nouveau et savoureux recueil, l'auteur de « l'Eté grec » et de « Chemin faisant » nous emporte par la qualité de son écriture, son humour, son appétence pour les mots, sa poésie délicate et sa culture singulière. Il nous entraîne dans « Une Forêt de signes » où l'on respire « Le parfum des légendes » et où l'on écoute avec ravissement « La Cantate des chemins ». « L'Ode à mes amis les arbres », « L'Offertoire des vents » ou « L'homme qui voulut rencontrer le printemps » sont autant d'agréables moments à passer en compagnie de celui qui fut aussi un arpenteur émerveillé des chemins et un attentif écrivain-voyageur nous emmenant avec délectation au pays des arganiers, dans sa Bourgogne ou sa Grèce tant aimée. Féru de botanique et de biologie, l'amoureux des jardins et des « jardineurs » savait errer dans les bois, discourir savamment sur « Le privilège de l'abeille », la mémoire des « Libellules » ou « La sagesse serpentine », esquisser le portrait d'une « Vache », passer (au microscope !) « Un été chez les Infusoires », déceler « La mélancolie du géranium », s'inquiéter de « La nostalgie de l'anguille » ou réclamer « Justice pour les crapauds ». La relation de Lacarrière avec la nature est, nous dit Gil Jouanard dans sa préface, celle « des nomades du Paléolithique qui habitaient le monde en le nommant... » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Martin John | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Martin John Anakana Schofield Actes Sud Février 2020 368 pages traduites par Anne Rabinovitch Thriller Psy Chronique 14 octobre 2020 P. 180 Inadéquat : l'agresseur inadéquat est le délinquant sexuel qui se rapproche le moins des normes sociales et comportementales. On le définit comme un inadapté social, isolé, qui paraît excentrique ou anormal. Il est peut-être mentalement dérangé et préfère les partenaires sexuels inoffensifs. Il faut avoir le goût de l'inconnu, de l'exceptionnel et du risque pour plonger dans ces pages perturbantes et perturbées. Bienvenus dans les arcanes du cerveau torturé, abîmé, obsessionnel de Martin John. Un être non structuré comme nous l'entendons habituellement, avec notre compréhension très pragmatique et normative des choses. On ne sait de quoi il souffre vraiment : nous sommes piégés en lui, nous buggons avec lui, nous nous épuisons avec lui à tourner en rond, à suivre ses parcours, ses circuits dans l'espoir de calmer nos nerfs ; nous érigeons des piles et des murs de choses variées pour nous protéger des attaques extérieures ou à l'intérieur même de notre maison, nous sommes obsédés sexuellement, incapables de nous contrôler alors même que nous contrôlons en permanence notre vessie prête à exploser, nous nous rappelons certaines choses que nous avons faites lors des interrogatoires de police ou des psychiatres, nous retournons vite, très vite à nos rituels, nos tocs, nous détestons les mots commençant par P dans les journaux que nous achetons tous les jours, nous mangeons du porc, nous allons voir la tante Naonnie tous les mercredis, nous téléphonons à Mam restée en Irlande alors que nous vivons à Londres maintenant..... Nous sommes fatigués, épuisés..... Nous... Un livre admirable, dérangeant, extraordinaire tant par la créativité et les risques formels que par le thème évoqué : la folie vue de l'intérieur. On suffoque à lire vite, sans interruption ces lignes cauchemardesques... (Je vous conseille la lecture à haute voix...) Et par ce procédé, l'auteure réussit le tour de force de nous faire comprendre, et non excuser, les actes d'un délinquant sexuel... Par petites touches, une répétition de mot, une phrase isolée, une mise en page soignée, nous comprenons l'origine du mal, ou plutôt les raisons de l'état de cet homme en souffrance et aussi dangereux pour les autres que pour lui-même. L'ombre de sa mère plane sur tout ce récit.... Nous, en position d'être spectateurs et acteurs, ne savons plus, sommes en apnée, en attente d'indices.... Ce livre est d'une audace dingue, sacrément gonflé... On pense quelques fois à Rain Man pour certains comportements obsessionnels de gestes, de tocs.... Mais ce n'est pas ce type de destin qui nous est conté. On mesure à quel point l'enfermement à l'intérieur de son propre esprit peut être un enfer.Cela nous permettra peut-être de regarder certains êtres égarés, perdus, oscillant dans nos rues, nos cliniques psychiatriques avec un peu plus d'humanité, d'empathie, de respect... Les « fous » font partie de notre société, sont générés aussi par elle. Volontairement l'auteur situe l'action dans les années 70, décrivant la prise en charge des malades mentaux insuffisante de cette époque. Des avancées ont été faites, certes, cependant nous régressons depuis quelques années quant aux traitements et conditions d'hospitalisation de ces malades, pour certains délinquants ou criminels... Alors il est vrai que ce thriller par son originalité quant à la forme, est réjouissant et quelques fois même drôle, mais j'ai le sentiment qu'il va bien plus loin que la simple narration de l'histoire d'un individu, Martin John... il débouche sur d'autres problématiques plus graves et d'actualité...Je ne peux en dire plus sans aller trop loin dans les révélations. Donc pour une fois, ne détournons pas le regard face à la folie des autres, le malheur n'est pas contagieux... il peut être évité... Quatrième de couverture Martin John est-il un authentique délinquant sexuel, un fou, un mystificateur ? Attaque-t-il vraiment des femmes dans la rue, dans le métro de Londres et dans les trains, ou se contente-t-il de rêver de le faire ? Nul ne le sait, et sans doute pas même sa mère qui le traite en permanence, et non sans rudesse, comme un irresponsable. Ce qui paraît néanmoins certain, c’est que toutes les organisations sociales – famille, employeurs, services de santé, police – semblent avoir échoué à protéger Martin John du monde et échoué à protéger le monde de lui. Mimétiques des aléas d’un cerveau dysfonctionnel, les pages du roman sont tantôt presque vides de mots, tantôt débordantes d’une parole torrentueuse. Des détails cruciaux dérivent, masqués et pourtant à portée de main pour qui veut reconstituer le puzzle. C’est ainsi qu’on apprend que Martin John souffre d’excentriques quoique inoffensives manies (un intérêt maladif pour l’Eurovision et les horaires de trains, une haine des mots commençant par la lettre p, une collectionnite aiguë portant sur les vieilles cassettes ou les journaux périmés), mais aussi qu’il est le pur produit d’une culture misogyne. Sertissant des choix narratifs et stylistiques radicaux dans l’empathie qu’elle éprouve pour ses personnages, Anakana Schofield livre ici un roman puissant servi par une écriture dont l’audace initie le lecteur “en temps réel” aux spectrales géographies de la perturbation mentale. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'aile des vierges | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'aile des vierges Laurence Peyrin Calmann-Lévy 2018 466 pages Historique Chronique 26 juin 2019 Le livre idéal à emporter en vacances, romanesque à souhait, grande histoire d'amour, « un extraordinaire portrait de femme libre » du Kent à New York et plus loin encore, situé au début après la seconde guerre mondiale, qui pourtant aborde des sujets qui sont totalement d'actualité même si la lutte pour la cause féministe a remporté de belles victoires depuis. Les interrogations existentielles de l'héroïne sont aussi les miennes, les vôtres mesdames, car il est toujours difficile de conjuguer nos désirs d'indépendance, nos ambitions professionnelles, à notre genre et tout ce qui y est lié, comme les douleurs mensuelles, notre capacité à enfanter, l'image et le rôle dans lesquels cette société patriarcale nous enferme. Pour beaucoup de militante, à qui nous devons tant, tomber amoureuse équivaut à perdre son indépendance, et certainement cela a été vrai lorsque le compagnon choisi n'était pas le bon. En prologue, à New York le 5 avril 2010, Talia se rend à une exposition d'une grande importance où même Michelle Obama sera présente. Mais si c'est un évènement pour la bonne société, c'est surtout un moment particulièrement émouvant, un hommage organisé pour ses grands parents.Le récit peut maintenant se dérouler en une longue fresque historique, sociétale, emplie de passion, de tendresse, d'humour incisif... Une analyse fine et une description passionnante de la pensée et la vie de ces femmes qui nous ont précédé, qui ont pour certaines ouvert le chemin. Alors voilà Maggie Fuller en 1946, dans le comté du Kent, enfermée par elle- même dans une forme de prison psychologique, bâtie par sa grand mère et sa mère féministes extrêmes en des temps où cela signifiait être criminelle, pétrie de l'idée que l'amour est dangereux, qu'il faut garder le contrôle de ses sentiments. Elle est veuve d'un homme à qui elle a sacrifié de nombreuses années ; étant handicapé, elle fut son infirmière et son souffre douleur. Elle aurait voulu être médecin, elle fut garde malade et ouvrière pour faire subvenir le couple. La mort de Will la sauve, mais sans formation ni argent il faut vite trouver un travail. Elle est donc aidée par son médecin, figure paternelle bienveillante, et grâce à sa lettre de recommandation, entre au service de la famille Lyon-Thorpe comme domestique... La situation n'est pas si dramatique même si sa conscience politique, son désir d'égalité sociale sont mis à rude épreuve dans ce manoir dont le fonctionnement et l'organisation sont identiques depuis des siècles. Elle se rassure en pensant ne pas rester là longtemps, juste assez pour économiser le prix d'un billet aller simple pour les États Unis où elle pense avoir de la famille. L'auteur nous peint alors avec beaucoup de talent, un tableau de tout ce joli monde dans ce lieu hors du temps, de la cave, en passant par les étages des maîtres jusqu'à l'étage du personnel et l'aile des vierges ou domestiques femmes. Évidemment, même si elle souhaiterait passer inaperçue, Maggie est plus que visible par son comportement transgressif, son regard ironique sur ce qui l'entoure, sa beauté, son intelligence... particulièrement aux yeux d'un homme, le propriétaire de Shepherd House, John Lyon-Thorpe, beau, richissime, marié et père. Danger donc pour notre amie, celui-ci est magnifique et réveille en elle des désirs repoussés jusqu'alors. Le destin est en marche ... Pas de mièvrerie pour ce grand roman d'amour, j'ai beaucoup aimé. Quatrième de couverture Angleterre, avril 1946, la jeune femme qui remonte l'allée de Shepherd House, majestueux manoir du Kent, a le cœur lourd. Car aujourd'hui, Maggie Fuller, jeune veuve au fort caractère, petite fille d'une des premières suffragettes, fille d'une sage- femme féministe, entre au service des très riches Lyon-Thorpe. Elle qui rêvait de partir en Amérique et de devenir médecin va s'installer dans une chambre de bonne. Intégrer la petite armée de domestiques semblant vivre encore au siècle précédent n'est pas chose aisée pour cette jeune femme cultivée et émancipée. Mais Maggie va bientôt découvrir qu'elle n'est pas la seule à se sentir prise au piège à Shepherd House et que, contre toute attente, son douloureux échec sera le début d'un long chemin passionnel vers la liberté. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Journal Intime. Suites 1898-1902 | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Journal Intime. Suites 1898-1902 Alma Mahler Editions des Femmes Antoinette Fouque Bibliothèque des voix Décembre 2019 4 h 06, lu par Julie Depardieu Biographie Chronique 26 janvier 2020 Très belle interprétation de deux lieder de Alma Mahler par Pauline Rinvet, soprano, et Solène Péréda, pianiste : « Bei dir ist es Traut » sur un texte de Rainer Maria Rilke et « Ich wandle unter Blumen » sur un texte de Heinrich Heine. « J’ai encore lu « Zarathoustra » ce soir. – Maman et Carl repartent aujourd’hui. Nous, nous restons jusqu’à vendredi. C’était délicieux, ce soir. Nous étions tous assis autour de la cheminée, nous avons éteint la lumière et nous nous sommes raconté nos vies. Dans la pénombre, j’ai joué du piano. – L’atmosphère était divine, la fontaine jasait sous les fenêtres, et tout le monde était dans le noir, étendu sur les fauteuils ou le sofa. – Je peux dire que j’ai vraiment joliment joué. Justement, tout est une question d’atmosphère chez moi – et c’était le cas. […] C’était une soirée incroyablement poétique. » A.M. Nous assistons grâce à cet enregistrement tout en finesse et intelligence du journal intime de Alma Schindler par Julie Depardieu, à l'éclosion d'une femme. De la jeune fille issue d'un milieu artistique aisé où elle côtoie tout le beau monde et l'élite viennoise, fille d'un peintre célèbre, Emil Jakob Schindler et d'une cantatrice, Anna Bergen, que restera-t-il après ces quatre années pendant lesquelles tout va basculer dans sa vie intime, amoureuse, familiale, musicale et artistique, mais aussi sur le plan politique et international, de l'âme exaltée de cette surdouée, de cette beauté faisant tourner toutes les têtes, de cet être en recherche de destin, de mission ? Coquette, mutine, auto-centrée comme l'on peut l'être à cet âge, elle fait ses premiers pas dans le monde adulte.... Elle a peur et en même temps est exaltée.... Elle vibre et en même temps cache sous un masque social ou pour jouer de ses pouvoirs sur les autres, ses sentiments, ses emballements. Elle est littéralement bouleversée pendant cette période ; la composition, la musique, son adoration pour certaines œuvres, sont ses repères dans tout ce bouillonnement intérieur dont elle ne sait que faire. C'est une enfant encore au début de ce journal ou "suites", comme elle le nomme, une ingénue cependant capable d'une maturité exceptionnelle... Elle a de ces fulgurances, presciences qui nous laissent abasourdis. Elle fut beaucoup décriée plus tard pour sa vie amoureuse, trois maris, des amants... On cache sous silence toutes les pertes et les chagrins, aussi, dus aux décès successifs de ses enfants.... elle mène son existence tambour battant, de plus en plus convaincue de l'injustice de la place secondaire octroyée aux femmes de son temps. Elle en est consciente oui, mais après ses amours avec Gustav Klimt et Alexander von Zemlinsky, compositeur et son professeur de musique, la rencontre avec Gustav Mahler, de dix neuf ans son aîné, va tout balayer. Son ambition de composer, de créer un opéra.... Il n'en sera plus question. D'un journal intime où d'abord l'enfance perdure longtemps, nous découvrons ensuite des pages d'un érotisme et d'une passion charnelle qui ne laissent aucun doute sur la métamorphose de Alma Schindler en Alma Mahler. Sa vie sera d'un romanesque incroyable inspirant à Françoise Giroud son livre " Alma Mahler ou l'art d'être aimée" et à Bruce Beresford son film " Alma, la fiancée du vent". Elle composa 16 lieder, des pièces pour piano, fut peintre, et l'épouse de Walter Gropius, architecte, puis de Franz Werfel, romancier. Aurait-elle éprouvé une telle passion pour Gustav Mahler, son père de substitution selon la théorie de Freud consulté par le musicien malheureux, si son père n'était pas mort un peu plus tôt ? Si sa mère ne s'était pas remariée en fondant une nouvelle famille dont elle fut de facto " rejetée" ? Ces deux événements, ces "abandons "successifs, ou vécus comme tels, ne l'ont-elle pas poussée trop vite dans les bras du compositeur ? Toujours est-il que ce journal est un témoignage exceptionnel sur le monde artistique de l'époque, nous éclaire sur la personnalité de certaines célébrités, Klimt, Zemlinsky, Max Burckhardt directeur de théâtre... On y croise Schoenberg venu prendre un cours avec Zemlinsky.... Palpitant... Le style est parfois précieux, ampoulé, artificiel puis tout d'un coup d'une franchise, d'une crudité, d'une cruauté caustique. Sacré caractère tout de même pour cette femme qui sera une incontournable de la scène artistique internationale jusqu'à son décès à 85 ans à New York. J'ai été rechercher des photographies de sa vie postées sur Eva Impressions littéraires.... Quant à la lecture de Julie Depardieu, elle est parfaite tant par la justesse du ton, la prononciation impeccable, que par la qualité de sa voix tout à la fois mutine, enfantine puis grave et sensuelle... Les non-dits, les sous-textes sont rendus perceptibles, compris, grâce à l'interprétation ciselée de la comédienne ultra-sensible. Le fait en plus qu'elle soit mélomane ajoute à l'évidence de sa présence sur ce projet réalisé par Francesca Isidori. Très très belle prestation de Pauline Rinvet, soprano, et Solène Péréda, pianiste. Quatrième de couverture Alma Mahler a 19 ans quand elle commence à écrire son journal qu’elle tient pendant près de quatre ans – 22 carnets qu’elle appelle « Suites », comme une composition musicale. De son histoire d’amour avec Klimt jusqu’à sa rencontre avec Gustav Mahler dont elle gardera le nom, elle nous entraîne dans ses élans et ses désillusions. La brillante compositrice et interprète évoque également sa passion pour la musique et pour l’art, et révèle une personnalité audacieuse, exaltée et d’une troublante maturité. Julie Depardieu : Julie Depardieu débute sa carrière d'actrice aux côtés de son père, Gérard Depardieu, dans le Colonel Chabert, en 1994. Elle reçoit dix ans plus tard le Prix du Meilleur espoir et celui du Meilleur second rôle féminin, pour son rôle dans La Petite Lili de Claude Miller. Une nouvelle collaboration avec le réalisateur lui vaut de nouveau le César du second rôle dans Un secret. Elle fait désormais partie de ces figures familières du cinéma français dont on ne peut plus se passer. Grande mélomane, elle anime depuis 2017, une chronique hebdomadaire sur France musique. J'ajoute qu'elle a mis en scène "Les contes d'Hoffman" de Offenbach en 2008 pour les Opéras en plein air. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'horizon d'une nuit | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'horizon d'une nuit Camilla Grebe Calmann-Lévy Noir 9 février 2022 464 pages Thriller Chronique 6 juin 2022 « CONNAÎT-ON VRAIMENT LES GENS QU’ON AIME ? » Roman indépendant où sont simplement cités les noms de certains personnages récurrents de la série Peter Hanne Malin, histoire de tout relier, d'offrir aux lecteurs une œuvre cohérente. Thriller psychologique très bien mené qui ne m'a pas stupéfaite au moment du dénouement mais qui a le très grand mérite de traiter de certains sujets sociétaux dramatiques avec bien plus de délicatesse, d'élégance et de nuances que d'autres autrices s'étant attachées aux mêmes thèmes plus frontalement. Pas de concession chez Camilla Grebe pour les manquements, les injustices, les dérives de la société suédoise... En résumé, balayons devant nos portes avant de stigmatiser d'autres pays ou mœurs étrangères car ne nous sommes pas, en Europe, exemplaires, loin s'en faut. En nous racontant la même histoire vue par différents personnages, l'écrivaine multiplie les pistes et les prismes, réussissant à nous faire douter de ce que nous avions deviné. Également, en prolongeant ce récit quelques années après les faits dramatiques, la disparition de Yasmin et ce qu'il advient de son père, Camilla Grebe nous fait réfléchir sur les conséquences de ce que notre aveuglément d'un jour peut provoquer sur le destin de toute une famille et des proches. À nouveau, elle aborde la question de la cécité qui nous touche lorsque nous refusons consciemment ou inconsciemment de repérer les symptômes, les signes distinctifs d'une tragédie en cours. Jouer à l'autruche pour se donner l'illusion que tout va bien n'a jamais été une solution. Les vrais coupables ne sont pas forcément ceux que l'on croit, certains vont en prison, sont conspués alors que d'autres ne paieront jamais pour leurs fautes. L'ignorance peut être criminelle.... Un très bon thriller ! Quatrième de couverture Dans sa grande maison aux abords de Stockholm, Maria aime sa famille recomposée avec son nouveau mari Samir, son petit Vincent, si fragile et attachant, et sa splendide belle-fille Yasmin, qui couvre ce dernier d’amour. Par une terrible nuit d’hiver, Yasmin disparaît près de la falaise, mais aucun corps n’est jamais retrouvé. Bientôt, tout accuse Samir. Après tout, n’avait-il pas une relation conflictuelle avec sa fille ? Maria ne peut y croire, mais petit à petit, le doute l’envahit… Les inspecteurs Gunnar Wijk et Ann-Britt Svensson sont chargés de l’enquête. Jamais faux-semblants et mensonges n’auront autant régné. L’Horizon d’une nuit est un nouveau tour de force psychologique, aussi captivant que bouleversant, car chaque membre de la famille dévoile tour à tour sa version du drame, nous menant tout droit vers un rebondissement final qui laisse sans voix. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Five Points | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Five Points Eric Yung De Borée 11 mars 2021 293 pages Polar Historique Chronique 13 avril 2021 « Le crime m'a séduite et je lui ai cédé, aimait répéter la Princesse à ses amis. D'où je viens et si je ne l'avais pas rencontré, je ne serais rien aujourd'hui. Le crime et moi ? C'est un mariage de raison. C'est un peu comme si j'avais dit oui à un amant à qui j'apportais son besoin de prospérité tandis qu'il me dotait d'une belle fortune. Le crime a ses vertus. » « Mme Saint-Clair avait conscience de ce qu'elle était. Bien sûr, elle ne possédait pas un empire reconnu par l'officiel Syndicat du crime [...] Non ! Elle était la Princesse de Harlem. Elle était la seule femme, française de surcroît, qui s'était imposée dans le mitan longtemps dominé par les gangs irlandais, juifs et afro-américains. » À partir de très peu d'informations, une adresse à New York, un viol avéré, perpétré par des membres du Ku Klux Klan un jour de lynchage, des noms de certains personnages célèbres, intellectuels à l'origine du mouvement de la Renaissance de Harlem, du boxer Battling Siki et de membres et chefs de la pègre, Éric Yung imagine une biographie fictive doublée d'une fresque historique incroyable. J'ai été emportée dans cette histoire dès les premières pages repensant au personnage de Fish Monney dans la série Gotham, cette magnifique et terrifiante cheffe de gang. L'atmosphère de ce polar historique est tout aussi délétère, en clair obscur : Stéphanie Saint-Clair, jeune fille à la psychologie complexe, dès son arrivée à Harlem sait qu'elle devra faire preuve de bravoure, de patience, de duplicité, de sauvagerie également, dans ce monde où être femme et noire sont autant de handicaps sur le chemin de la réussite et de la fortune. Mélange de force inouïe, de fragilité extrême, de brusques états dépressifs, de féminité raffinée, d'érudition inattendue, d'un sens moral à dimension variable, de talent incontestable de leader et de meneuse de meute, elle règne sur ce quartier de New York grâce au contrôle des loteries clandestines. Par chance, les autres gangs en ces temps de prohibition, de crise économique mondiale, se partagent d'autres territoires et marchés. Elle fait du business entourée de ses hommes, de son amie Maria et de sa secrétaire Chloé, admirée pour sa détermination et son courage hors norme par l'intelligentsia afro-américaine, mais aussi par tous ces habitants de Harlem dont elle est la Princesse et plus sûrement la Reine. En la suivant pas à pas, nous découvrons un monde inconnu, celui des gangs noirs new-yorkais passés dans l'ombre, la lumière étant braquée sur la mafia, la Cosa Nostra et autres Al Capone, Lucky Luciano... Époque édifiante s'étirant des années 1920 à l'après seconde guerre mondiale : la société entière change et le microcosme de la pègre doit s'y adapter. Grâce à Stéphanie, nous sommes les témoins privilégiés de cette métamorphose du gangstérisme artisanal à celui en cols blancs, tout aussi dangereux et violent, n'obéissant plus aux mêmes codes d'honneur.Grâce à des descriptions détaillées des lieux, de certains quartiers de New York, des toilettes, voitures, mais aussi à des portraits hauts en couleurs des différents protagonistes de ce monde à la marge, nous sommes propulsés dans un passé sanglant, terrifiant et étonnamment glamour et séduisant, à l'instar de l'héroïne. Nous sommes fascinés par cette force de caractère, cette puissance de volonté, bien que ce soit une meurtrière et une criminelle sans pitié. En même temps, elle prend fait et cause pour les membres de sa communauté perpétuellement en butte au racisme, à l'injustice de la ségrégation. Elle s'engage au côté de membres éminents dans la lutte pour l'égalité des droits, pour les plus faibles tels W. E. B. Du Bois, Lanston Hughes.... Courtisée par les uns, haïe et menacée par d'autres, trahie par les siens, les raisons intimes des choix qu'a fait la jeune Stéphanie ne nous sont révélées que dans un final particulièrement touchant. Une Femme hurlant sa fureur, sa peine, qui prend ainsi la parole pour toutes celles qui furent contraintes au silence et à l'obéissance. Une Femme moderne, indomptable, imprévisible, droite face au destin et levant haut la flamme de Sa liberté. Un roman d'une grande beauté, un texte magnifique dont la musique nous envoûte tel un morceau de Duke Ellington, un solo de Louis Armstrong ou un titre de Billie Holiday. La nostalgie de ces années de Renaissance de Harlem, de bouillonnement intellectuel et artistique nous prend, Magic ! Quatrième de couverture Stéphanie Saint-Clair a 26 ans lorsqu'elle débarque à New York et s'installe dans le quartier le plus misérable de la ville : Harlem. Quelques années plus tard, elle devient « la princesse », « la big boss » des loteries clandestines et fait fortune dans le crime. A travers les aventures de son héroïne, Éric Yung nous entraine dans les bas-fonds de New-York à une époque où, à peine sortie de la prohibition, les familles italiennes, après avoir détrôné les clans et les gangs Irlandais, juifs et Hollandais, ont érigé le pouvoir mafieux, à travers le syndicat du crime, en une authentique institution, organisation violente et implacable régissant les règles et lois du « milieu ». C'est dans cette société que « La princesse », détentrice d'un secret personnel qui nourrit tout le roman, deviendra la première dame d'un quartier à la fois embrasé par les émeutes et régénéré par un formidable mouvement d'artistes et d'intellectuels qui contribuera à ce qui a été appelé « La renaissance de Harlem ». Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • MÖR | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires MÖR Johana Gustawsson Bragelonne Thriller 2017 312 pages Thriller Chronique 23 avril 2017 « Ils te bousillent, ton papa et ta maman. Ils ne le font peut-être pas exprès, mais ils le font quand même. Ils te remplissent de leurs défauts. Et en rajoutent quelques-uns en plus, rien que pour toi. » Philip Larkin. « L'important ce n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous. » JeanPaul Sartre. Toute oeuvre d'art ou de création comme un tableau, une sculpture, une interprétation inspirée d'un acteur, musicien ou chanteur, ou enfin un livre, a le pouvoir de transporter chacun de nous dans une autre dimension, un autre univers, et étonnamment ce voyage hors du quotidien ou de notre vie nous permet de nous retrouver, de nous "renoyauter". Le miracle a eu lieu ces dernières heures pour moi par la lecture de MÖR de Johana Gustawsson . L'enthousiasme qui a grandi au fur et à mesure que cette horrifique histoire se déroulait m'a fait un bien fou. Et c'est le rôle de la littérature. Ce que j'aime dans ce thriller, qui pourtant est monstrueux et sanglant, comme dans le premier livre de cette auteure, c'est l'humanité toujours présente, c'est la lumière toujours là dans l'obscurité. La question fondamentale de la transmission du mal de génération en génération est centrale encore une fois, encore plus pour Alexis Castells, l'écrivaine, et Emily Roy, la profileuse, qui vont à nouveau former un tandem inégalable. On retrouve les personnages du premier opus avec joie, ainsi que l'alternance entre Londres et la Suède , entre aujourd'hui et le passé, et surprise... l'évocation du célèbre mystère de Jack l'Éventreur. 16 juillet 2015, le corps dépecé d'une femme est découvert sur les rives d'un lac suédois. Des kilos de chair (seins, fesses, cuisses et hanches) ont disparu. Le lendemain à Londres l'actrice Julianne Bell est enlevée à l'aube. Ses chaussures sont retrouvés dans un sac de congélation près de chez elle. Le modus operandi rappelle celui de Richard Hemfield, le tueur de Tower Hamlets dix ans plus tôt, meurtrier du compagnon de Alexis. Elle va devoir supporter la confrontation avec le serialkiller enfermé en quartier de haute sécurité pour connaître la vérité et clore définitivement ce chapitre de sa vie. Emily ne lui laisse pas le choix et l'entraîne avec elle au bout de cette histoire sans fond, qui comme une poupée russe géante s'ouvre à l'infini . Diabolique, addictif, virtuose. Mör signifie « tendre » ;.. À glacer les sangs. ( Évidemment pensée pour Michel Moatti et son fabuleux « Retour à White Chapel » ). Quatrième de couverture Mör : adj. fém. En suédois, signifie « tendre ». S'emploie pour parler de la viande. Falkenberg, 16 juillet 2015. Sur les rives d’un lac, on retrouve le cadavre affreusement dépecé d’une femme. Ses seins, ses fesses, ses cuisses et ses hanches ont été amputés de plusieurs kilos de chair. Londres, le lendemain matin. La profileuse Emily Roy est appelée sur les lieux d’une disparition inquiétante : l’actrice Julianne Bell a été enlevée à l’aube, et ses chaussures ont été retrouvées à proximité de chez elle, emballées dans un sac de congélation. Ces deux crimes portent la signature de Richard Hemfield, le « tueur de Tower Hamlets », enfermé à perpétuité à l’hôpital psychiatrique de haute sécurité de Broadmoor. Dix ans plus tôt, il a été reconnu coupable du meurtre de six femmes et de celui de l’ancien compagnon de l’écrivaine Alexis Castells. Comment alors expliquer que ses crimes recommencent ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Terricide Sagesse ancestrale pour un monde alterNATIF | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Terricide Sagesse ancestrale pour un monde alterNATIF Moira Millán des femmes Antoinette Fouque Le 22 mai 2025 200 pages traduites par Lucía Dorin essai Chronique 22 mai 2025 Prologue d’Arturo Escobar et postface de Pablo Franco. " Mon peuple habite la région sud du continent américain depuis environ quatorze mille ans. Ici, nous sommes né.e.x.s et nous avons établi une relation sacrée avec l'espace historique, qui a donné une cohérence et un sens à notre organisation sociopolitique et culturelle. [...] Les différentes invasions subies dans le territoire Walljmapu ont entraîné une dispersion géographique et un rétrécissement du territoire. La première invasion expansionniste fut celle des Incas [...] Ensuite song arrivés les Espagnols, et beaucoup de Mapuches hommes et femmes, plein.e.s de courage et de sagesse, les ont combattus sur le champ de bataille [...] L'invasion espagnole a été suivie d'une autonomie relative de près de trois cents ans, interrompue par les États chilien et argentin lors des campagnes connues respectivement sous le nom de Pacification de l'Araucanie (1861-1883) et de Conquête du Désert (1878-1885). " C'est l'histoire d'un peuple, c'est l'histoire d'une femme, c'est notre histoire. C'est le récit d'une dépossession, c'est le récit d'une tentative d'effacement, c'est le récit d'un asservissement, c'est le récit d'une colonisation, c'est le récit d'un génocide hier et aujourd'hui, c'est le récit de notre monde. C'est la vie de Moira Millán, c'est aussi notre vie, ne vous y trompez pas. Manifeste humaniste, politique, sociétal, il pourrait sembler ne concerner que les Mapuches mais ce serait une erreur revenant à jouer à l'autruche. Nous ne pouvons plus nous permettre ce luxe. Nous sommes tous concernés, en danger, nous devons tous réagir. J'étais très nerveuse, et je le suis encore, à l'idée de rédiger un avis sur cet ouvrage. Je suis encore hébétée par sa lecture. Écrire une chronique si courte sur un texte si dense, méritant d'être intégralement recopié, n'a aucun sens et mènerait forcément à des oublis, des non sens. Je suis une française d'outre-mer, élevée dans trois cultures, citoyenne du monde mais forcément "pervertie" par ma vie à l'occidentale artificielle bien que mon cœur soit ivoirien, donc attachée à l'essentiel. Je ressens profondément, intimement, l'importance et l'urgence de ce qu'explique, raconte et analyse l'autrice. Ce ne sont pas que des petits changements dans notre consommation ou notre mode de vie qu'il faut apporter, mais bien prendre des mesures au niveau mondial. Utopique ! Non vital, incontournable. Je crois dans les cycles de vie, je crois en la force de la Nature, de la Terre, je crois en l'énergie tellurique, des âmes passées, actuelles et futures. Moira Millán n'oublie aucun aspect de la vie quotidienne, rejoint, concernant la nourriture par exemple, les déclarations du Dr Catherine Kousmine, il y a plus de trente ans. Notre existence moderne est à long terme suicidaire, le recours au tout numérique mortifère car mal utilisé, mal pensé ; l'uniformisation, la mondialisation, telles que voulues par le Nouvel Ordre Mondial, certains organismes internationaux, certains grands groupes et entreprises, certains néo-colonialistes et impérialistes, certains fascistes, sont contre nature. Ne pas le ressentir au plus profond de soi est impossible. Moira Millán revient également sur ce qu'ont subi et subissent encore les Indigènes en Argentine, au Chili. Toutes les méthodes utilisées sont celles choisies depuis toujours par des génocidaires. Effroyables, monstrueux, inimaginables, indicibles et pourtant l'autrice trouve les mots, décrit et dénonce. Du monde entier, du fond des âges, encore et encore des voix s'élèvent et crient, appellent à l'aide, avertissent du danger pour l'humanité entière. Nous sommes tellement bombardées d'informations en permanence qu'il est absolument impossible de dire aujourd'hui, comme après la Seconde Guerre mondiale, " je ne savais pas " . Non ! C'est inacceptable. Alors agissons vraiment, hommes et femmes ensemble : si une seule bataille doit être menée et gagnée c'est celle que mène avec sagesse et bravoure Moira Millán et les siens. De cette réussite découlera la résolution de tous les maux de la Terre. Gratitude et respect. Quatrième de couverture Moira Millán dénonce le Terricide : l’extermination de toute forme de vie et de transmission. Moira Millán, militante indigène mapuche d’Argentine, a vu ses terres pillées et son peuple violenté par les gouvernements chilien et argentin. Dans ce manifeste, elle écrit sur le Terricide, concept qu’elle a inventé et qui va au-delà de l’écocide puisqu’il inclut non seulement la destruction de la terre, mais également celle de tous les êtres vivants ainsi que toute possibilité de transmission des cultures autochtones. Leader du Mouvement des Femmes et des Diversités Indigènes pour le Bien Vivre, elle propose une pensée décoloniale d’avenir menant à la solidarité et à l’autonomie pour les peuples opprimés. S’appuyant sur sa propre expérience ainsi que sur des témoignages recueillis au long de ses voyages, l’autrice décrit la lutte et les revendications des communautés telluriques, mais aussi leurs traditions, en lien étroit avec la spiritualité et l’attachement à la terre. Dans cet essai poignant, Moira Millán nous invite à une révolution de la pensée ainsi que de nos modèles sociaux, économiques et politiques, promouvant une nouvelle ontologie de l’humain fondée sur d’autres manières d’habiter la terre. "Nous sommes les montagnes millénaires, les forêts enracinées dans les profondeurs, le courageux puma, le fier condor, nous sommes la Terre elle-même. Et ils ne pourront jamais éliminer l’esprit né du souffle de la Terre. Depuis plusieurs décennies, nous avons commencé à mettre en dialogue ce savoir, cet art d’habiter que notre peuple possède de façon ancestrale, afin de constituer une nouvelle manière de vivre, une alternative civilisatrice qui naît du consensus du Bien Vivre comme un droit, en comprenant qu’il implique le respect, la réciprocité et l’amour bienveillant avec toutes les vies et les forces vitales existantes.” M. M. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les jours de Vita Gallitelli | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les jours de Vita Gallitelli Helene Stapinski Globe 2018 311 pages traduites par Pierre Szczeciner Historique Chronique 10 avril 2019 Un livre très touchant puisqu'il raconte les recherches réelles de Helene Stapinski sur son arrière arrière grand-mère, arrivée aux États-Unis a la fin du XIX ème siècle, avec deux de ses enfants dont l'un disparaîtra lors de la traversée.Le nom de cette aïeule est Vita Gallitelli, les italiennes gardant leur nom de jeune fille même après le mariage pour s'éviter des tracasseries administratives, inévitables hier comme aujourd'hui. Elle s'installe à Jersey City, son premier fils ayant déjà, en éclaireur, trouvé un logement et un travail. Cependant dans la famille Vena-Gallitelli, Vita est un personnage célèbre, dont Ma raconte l'histoire à sa fille helene tous les matins avant de partir pour l'école puis le dimanche midi avant la messe. La tante Katy, le grand père aussi, ont des détails à apporter à cette saga incroyable d'une femme arrivée seule à quarante ans avec ses enfants sans son mari Francesco Vena, ce qui est proprement étonnant. On dit que le couple maudit aurait assassiné quelqu'un sans plus de précision. Cette émigration fut-elle alors une fuite devant les forces de police ? Aucun élément concret ne renforce cette théorie. Helene, journaliste pigiste décide à 39 ans, lorsque ses deux enfants sont assez autonomes, de partir sur les traces de Vita sur place, en Italie du Sud, entre les Pouilles et la Calabre, dans une région oubliée, la Basilicate. Se faisant, elle nous entraîne également à sa suite dans une machine à remonter le temps jusqu'à la moitié du XIX ème siècle, où les padroni ou propriétaires terriens se comportaient comme des seigneurs féodaux, ou la vie des paysans était un cauchemar, proies de la faim, de la cruauté du patron, de la maladie. Vita nait dans ce contexte, elle n'est pas vraiment belle mais a un certain charme, un sacré caractère, une langue bien pendue, et énormément de courage et de ténacité. Il va lui en falloir pour affronter les malheurs et injustices de ce monde. L'unification de l'Italie est lente à se faire, on plonge donc dans une région pierreuse, sèche, inhospitalière où chaque village parle son propre dialecte différent de celui du paese voisin. Un climat de suspicion, de méfiance contre l'étranger quel qu'il soit est palpable (encore aujourd'hui malheureusement), il n'y a pas de sentiment réelle d'être italien mais plutôt natif de Basilicate et d'un village. L'horizon est très donc limité, aussi en raison de l'illettrisme. Comment se défendre contre les puissants alors ou faire valoir ses droits. Difficile pour tout homme alors pour une femme, impossible. Vita va donc être obligée de prendre certaines décisions pour sa survie et celle des siens, jusqu'au départ définitif. Pour Helene, il est vital de trouver l'origine du mal comme la pomme pour Eve et Adam. Le péché originel pour sa famille de délinquants ou criminels, remonte-t-il au meurtre perpétré par Vita et Francesco ? Helene a peur que le mauvais gène ne se réveille chez ses enfants, une peur irrationnelle mais qui aura l'avantage de la ramener à ses racines et aux fondamentaux de l'existence. L'histoire qu'elle découvrira sera plus tragique et en même temps plus belle et pleine d'espoir que ce qu'elle aurait pu imaginer. Ses trouvailles vont lui permettre de remettre en perspective toute sa conception de la vie comme Vita. J'ai adoré ce livre pour sa quête familiale, ce retour sur les terres italiennes qui me sont inconnues au sud de Rome, pour la découverte des us et coutumes de ce peuple fier, taiseux et courageux au XIX ème siècle, pour la description des lieux, des repas qui me faisaient saliver, pour la langue, pour la référence à l'histoire lointaine de cette région qui fut d'abord grecque sous l'Antiquité, ce pays de légendes, de contes, de magie, de sorcellerie. Un très bel hommage à tous ces aïeux qui ont réussi à survivre sur place ou en s'exilant, à l'Italie en clair-obscur, à ces femmes pour lesquelles la vie était Infernale. Très beau livre dont je préfère nettement la couverture d'origine plus attrayante. J'ai lu le début du roman sur ma page en vidéo. « Il cueillit ( quoiqu'il ne fût ni le seul, ni le plus beau) De tous les fruits la Pomme défendue. [...] Et il la mangea, pour sa grande douleur et perpétuel dommage." Serafino Della Salandra » Adamo Caduto, 1647 Quatrième de couverture Helene le sait depuis l'enfance, il y a une criminelle dans la famille.Sa mère lui a raconté inlassablement la légende, en touillant la sauce tomate, en coiffant ses cheveux noirs, en la préparant pour la messe. Vita, son arrière-arrière-grand-mère italienne, a tué un homme à la suite d'une partie de cartes. Seule avec ses deux fils, elle a fui le Sud de l'Italie pour s'installer à Jersey City, en 1892.Jusqu'à présent, Vita était une figure intimidante mais floue, comme la femme invisible des films de Scorsese ou Coppola. Mais, aujourd'hui, Helene a 39 ans. L'âge auquel Vita est arrivée en Amérique. L'âge auquel mouraient les femmes de sa région, à l'époque. Prise de panique à l'idée que ses propres enfants soient affligés du gène du crime qui, du grand-père voleur de homards au cousin consigliere de la Mafia, coule dans leur sang, Helene décide de conjurer le sort.Elle entreprend des recherches fiévreuses, de cimetières en archives, dans cette Basilicate jadis arpentée par les grands hommes, Pythagore, Spartacus ou Horace, mais ravagée, au XIXe siècle, par la misère, la famine, la malaria et le droit de cuissage du padrone. Au bout de dix ans, au bout de ses voyages, au bout de son enquête, la vraie Vita l'attend. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'Enfant de Lumières | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Enfant de Lumières Daniel Dupuy De Borée 11 novembre 2021 320 pages Historique Chronique 11 novembre 2021 « Au royaume du fruit confit, les destins liés d'une famille de notables et d'une famille de gens simples sur trois décennies. » De très belles découvertes ! Découverte du monde de la production des fruits confits de leur cueillette à leur mise en magasin, découverte d'un auteur, merveilleux narrateur à la très belle plume sachant nous rendre attachants les personnages de ce récit qui commence le 6 mai 1967 à Notre-Dame-de-Lumières dans le Luberon, Vaucluse. Adam est revenu dans la maison familiale après avoir accompagné sa mère Lucie à sa dernière demeure. Il est maintenant orphelin puisque son père Maurice est décédé voici quelques mois. Le couple n'est pas resté séparé très longtemps. Une enveloppe arrive le lendemain des obsèques. Une lettre de ses parents qui l'avaient adopté lorsqu'il était tout petit. L'occasion pour l'auteur de nous conter l'histoire de ce couple d'amoureux et des habitants de ce coin du Luberon, des plus riches aux plus humbles, depuis la fin de l'année 1937 - début 1938. J'ai lu cette fiction avec un grand plaisir, c'est un beau scénario, les protagonistes sont intéressants, originaux, authentiques, la reconstitution de ces années, alors que le monde bascule dans le fascisme, est précise, détaillée, l'ambiance est parfaitement recréée si je me fie aux souvenirs des moments passés avec mes grands parents. Certaines scènes sont d'une grande cocasserie, d'autres dramatiques et enfin certaines très éclairantes sur le monde restreint de la production de fruits confits, microcosme obéissant à certaines règles, à une hiérarchie et qui, au sortir de la guerre, va se scinder en deux : les artisans indépendants et ceux se regroupant en grande société à l'américaine. Évidemment, le suspense entourant les origines de Adam soutend tout le récit. J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman réaliste, superbement rédigé. Un beau cadeau des Éditions de Borée en ce 11 novembre commémoratif. Merci donc pour ces quelques heures réconfortantes. Quatrième de couverture Fin des années 30, Maurice est arrivé en France pour fuir le fascisme montant en Italie. Il rencontre Lucie dans un tout petit village du Luberon, Notre Dame de Lumières, et décide de construire sa vie avec elle. En parallèle, Fernand Notin est l'héritier d'une tradition familiale de maître-confiseur. Sa jeune épouse, Clémence, va rapidement s'imposer comme la clé de la future réussite de la fabrique. Jusqu'à ce que la Seconde Guerre mondiale bouleverse l'ordre établit. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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