top of page

Trouverez-vous votre bonheur ?

Résultats trouvés pour la recherche vide

  • Là où nous avons existé  | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Là où nous avons existé Lina Nordquist Buchet Chastel Le 6 mars 2025 493 pages traduites du suédois par Marina Heide historique Chronique 22 juin 2025 Eder, nonagénaire, se souvient pour nous de son enfance, de sa jeunesse... De Brynäs, ville de violence et de danger, où a échoué voici longtemps sa mère, Benedikte. Jeune femme ne réussissant plus à survivre, obligée de se vendre jusqu'à que cela, même, ne soit plus possible. Une existence de misère que décrit le vieillard avec précision car chaque malheur, chaque désespoir se sont gravés en lui à jamais. La naissance de son petit frère est source de joie, d'attendrissement, de scènes bouleversantes, émouvantes et crève cœur. L'innocence face à la brutalité, la cruauté du destin. Puis la fuite loin de cette ville de perdition, la découverte d'un arrière-grand-père, une force de la nature et de l'amour, qui va refermer ses bras sur ces trois oisillons. Les garçons, à la maturité forgée dans le malheur, peuvent enfin être des enfants si ce n'est que régulièrement leur mère rechute pour se relever avec l'aide de l'aïeul. Peu à peu, certains secrets se révèlent, les haines renaissent par la seule présence de Benedikte. La voisine, en particulier, les guette d'un œil noir. Elle les déteste mais pourquoi ? Que cache-t-elle ? Entre moments de grâce d'une pureté étincelante et instants d'une noirceur désespérante, Lina Nordquist nous plonge dans une vie qui semble être écrite comme une tragédie. Aura-t-elle l'inéluctabilité attendue ou réservera-t-elle des surprises ? Sommes-nous prédestinés aux malheurs ou avons-nous les clefs de notre existence entre nos mains ? Eder ne sait plus vraiment, il cherche parmi ses souvenirs comme autant de fragments d'un miroir qui ne cherche qu'à être reconstitué pour enfin réfléchir à nouveau la lumière. Magnifique roman impressionniste, hymne à l'innocence et à la sagesse de l'enfance, à la fragilité et la force de celui qui a souffert, où règnent l'amour et la simplicité généreuse de la Nature. La fin est tout à fait surprenante et réconfortante. Un livre qui fait du bien. Quatrième de couverture 1935, l’hiver suédois fait rage à Brynäs. Chez Benedikte, jeune mère de deux petits garçons, les placards sont aussi vides que les ventres et la propriétaire de leur chambre menace de les expulser. Démunie, Benedikte se résout à contrecœur à revenir vers un passé qu’elle a fui, et prend la route du nord, vers les forêts du Hälsingland. 2024, Eder se souvient de ces années dans les bois aux côtés de son grand-père et de son frère. Devant ses yeux défi le une jeunesse marquée autant par la grâce de la nature que par la violence et les secrets. Mêlant habilement saga familiale, suspense et nature writing, Lina Nordquist offre au lecteur le récit d’une vie entière, pétrie de drames et de bonheurs fugaces, un magnifique roman d’amour et de courage. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Soleil rouge du Tsar | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Soleil rouge du Tsar Violette Cabesos Mon Poche 11 mars 2021 600 pages Divers Chronique 22 janvier 2021 Fabuleux thriller historique que nous offre Madame Violette Cabessos dont j'apprécie tant le talent, la passion, l'engagement et le goût du risque même si parfaitement maîtrisé. Somptueuse fresque russe remontant jusqu'aux origines de cet empire, teintant le récit de magie et de surnaturel... Car une terre portant en elle tant de majesté, de beauté, mais aussi de terreur ne peut être que nimbée des brumes des légendes. Alors laissez-vous porter par cette double quête de vérité et de liberté à deux époques différentes, à près de cent ans d'écart. Milena et Vera fusionnent presque tant elles semblent poursuivies par les mêmes fantômes du passé et pas des moindres... Raspoutine en tête ... Une construction virtuose, une érudition bluffante et surtout un profond amour pour la culture et L'Histoire russe de l'auteure font de ce roman une oeuvre puissante et magnifique, un trésor à partager. Quatrième de couverture Milena, petite-fille de Russes blancs, a une passion : les trésors perdus de la Russie des tsars. Alors qu'elle s'apprête à partir pour Saint-Pétersbourg où une cache datant de 1917 vient d'être découverte, elle apprend que sa maison de Nice a été saccagée. Sur les murs, d'énigmatiques vers slaves, probablement des références codées à Vladimir le Grand, fondateur de la Sainte Russie. Un siècle auparavant, Vera, ballerine du théâtre Mariinsky, est déchirée entre les faveurs d'un grand-duc, son amour pour un poète anarchiste, et un brûlant secret d'Etat dont sa famille est dépositaire. Au-delà du temps et des frontières, une mystérieuse et terrifiante malédiction semble lier ces deux femmes. Faut-il y croire ? Comment ne pas y succomber ? Au fil d'un suspense historique éblouissant d'érudition, Violette Cabesos nous plonge dans les méandres de la Russie éternelle, sur les traces des Romanov, de Raspoutine et d'obscurs espions du FSB." Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les châteaux de sable ne résistent pas à la tempête | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les châteaux de sable ne résistent pas à la tempête Johanna Plé-Bourdin De Borée Terres d'écriture 12 octobre 2023 412 pages Roman Chronique 10 novembre 2023 « Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu'au jour où être fort reste la seule option. » Bob Marley Et en effet, Célia qui a fui voici quinze ans une situation de couple désastreuse et dangereuse, voit le passé lui revenir en pleine face tel un boomerang. Seulement cette fois-ci, elle n'est plus seule, ses deux fils sont concernés et en particulier son aîné, Andy. Comment construire une maison aux fondations solides sur des sables mouvants ?Se taire pour protéger, mentir par omission, ne sont pas des solutions ; la vie va se charger de le faire comprendre durement à cette mère célibataire réfugiée dans le village de Saint-Alban-Auriolles en Ardèche. Son poste d'enseignante, un couple d'amis et ses fils sont tout son univers. Elle a fait une croix sur le reste. Un voyage scolaire est organisé par le lycée d'Andy aux États-Unis à Canton. Le garçon de seize ans, plus taciturne et secret depuis quelques semaines, semble cependant très heureux de ce périple dans l'état de New-York. Quinze jours de séparation leur fera du bien à tous les trois.Sam, le plus jeune, doit lui aussi partir en virée avec son établissement. Célia pourra-t-elle enfin s'accorder un peu de temps ?Soudain le récit tourne au drame, devient thriller terrifiant au suspense haletant.Andy a disparu à quelques jours du retour en France.L'angoisse étreint la mère parfaitement consciente que ses mensonges, sa fuite et peut-être sa lâcheté, pourraient être à l'origine de la catastrophe actuelle. Sont-ce des ombres de son passé douloureux qui refont surface en s'attaquant à ce qu'elle a de plus cher ? Est-ce Andy qui a décidé de fuguer ? Avait-il des raisons personnelles de partir liées au lycées, à ses camarades de classe ? Avait-il des secrets, lui aussi ?Un compte à rebours s'enclenche pour Célia qui n'aura d'autres choix que d'affronter la réalité au lieu de la fuir.De l'Ardèche en passant par l'Angleterre jusqu'aux États-Unis, la course contre la mort, contre la perte d'un fils adoré, s'annonce presque impossible à gagner. Le vent se lève, les bourrasques deviennent violentes, se muent en tempête.Une grande partie de ce roman très bien écrit est un thriller parfaitement maîtrisé et anxiogène à souhait pour devenir ensuite un récit sociétal et une chronique familiale plus conventionnels, à mon avis. Mais pourquoi pas ? Quatrième de couverture Célia élève seule Andy et Sam, ses deux garçons à l'adolescence en apparence tranquille, sans s'apercevoir du récent changement de comportement de son aîné. Lors d'un voyage scolaire aux États-Unis, celui-ci devient soudain introuvable. Fugue ? Enlèvement ? Célia en est persuadée, Marcus, le père de ses fils, qu'elle a quitté quinze ans auparavant, n'est pas pour rien dans cette disparition. Aidée de ses amis, elle va tout mettre en oeuvre pour retrouver Andy, allant jusqu'à renouer avec des proches dont elle s'était volontairement éloignée bien des années plus tôt. Combien de secrets ces jours d'angoisse obligeront-ils à révéler ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La disparue de Saint-Maur | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La disparue de Saint-Maur Jean-Christophe Portes City Editions 2017 517 pages Polar Historique Reportage Autobiographie Chronique 31 octobre 2018 Troisième enquête de Victor Dauterive dans la France révolutionnaire après « L'affaire des corps sans tête » et « L'affaire de l'homme à l'escarpin » . Nous sommes en ce début d'hiver 1791, rien ne vas plus, bien que les apparences pourraient laisser penser le contraire. Louis XVI a perdu toute crédibilité depuis l'épisode grotesque de sa fuite en famille et son arrestation à Varennes, ramené à la capitale sous la garde d'un certain Pétion. Le massacre de civils aux Champs de Mars en juillet dernier a précipité la retraite dans sa campagne de La Fayette. La Constitution est certes adoptée et un certain ordre bourgeois règne grâce aux hommes de la Maréchaussée rebaptisée depuis février 1791 Gendarmerie nationale. Aux frontières, des nobles forcés à l'exil rêvent du retour à l'ancien régime et fomentent des complots avec les royautés voisines, on s'arme, on attend le coup d'envoi. Le clergé a tout perdu, mis sous pouvoir de l'état, les monastères et autres biens de l'Eglise sont vendus aux plus offrants. La justice doit aujourd'hui condamner selon le code civil et non l'origine sociale du coupable, selon les principes de l'égalité entre les hommes. Évidemment, malgré sa déclaration des droits de la femme et de la citoyenne dédicacée à Marie-Antoinette, rien a changé aux yeux de l'amie de notre héros, Olympe de Gouges.L'ancien monde disparaît avec les privilèges de certains, sans pour autant apporter une vie plus facile pour les plus pauvres et les femmes. C'est cette troisième aventure qui va définitivement changer Victor, l'endurcir pour en faire un homme, ancien noble devenu gendarme pour échapper, mineur, aux exactions de son père : touché par une affaire dont il va vouloir se charger jusqu'au bout, réveillé dans sa conscience et son désir de justice par la fougueuse Olympe, remis face à ces responsabilités quant à son commis avec lequel il n'est pas tendre, garçonnet boiteux soudain disparu, perdant également ses illusions et une partie de son admiration pour La Fayette, son mentor, son presque père, qui brusquement se montre sous le jour d'un manipulateur égocentrique. Ainsi le mardi 29 novembre 1791, Dauterive se rend à Saint-Maur non loin de Paris, car une jeune femme de trente ans issue de l'aristocratie ruinée mais toujours méprisante, a disparu depuis une semaine. Avec le froid de gueux de ces derniers jours, on craint pour sa vie. Les réponses floues, le comportement inhabituel des parents et de la sœur aînée de Anne- Louise Ferrières, par ailleurs belle, instruite, libertaire et talentueuse, font tiquer sérieusement Victor. Suicide, accident, rapt, meurtre ? Rien n'est impossible. L'enquête faite par les autorités sur place est insuffisante. La volonté des parents de se débarrasser de Victor au plus vite les rend suspects. Il en touche deux mots à Olympe de Gouges qui en féministe des premières heures est vite interpellée par ce mystère. Elle tient à y mettre son grain de sel malgré le refus de Victor. Au même moment, le retour intempestif de La Fayette à Paris va à nouveau bouleverser toute la vie et les plans de Victor, avec tout le mépris et la hauteur dont est capable le grand homme. Aujourd'hui il veut devenir maire de la ville de Paris, afin de se rapprocher de la famille royale et la protéger, alors que celle-ci l'a en aversion. Un certain Pétion est aussi sur les rangs, il envoie donc notre gendarme enquêter sur ce dernier jusqu'en Angleterre. La Fayette lui adjoint alors son pire ennemi Antoine-Louis Charpier, maintenant député et membre du Comité de surveillance de l'Assemblée nationale, et bilingue. Tout ceci commence franchement à échauffer notre lieutenant, d'autant plus que Joseph son commis est introuvable à la veille de son départ pour l'outre Manche. Un froid polaire s'étend sur les cœurs, les hommes, avant le grand chaos des prochaines semaines. Jean-Christophe Portes signe là un opus des plus réussis, moins film d'action, plus dans la réflexion et l'analyse. Tout est plus ralenti, introspectif et donc touchant. Les questions de la condition féminine abordées ici sont poignantes, les heures d'attente nous mettent dans un climat anxiogène terrible, on continue de découvrir Paris et ses environs, le mode de vie des riches et indigents avec grand intérêt, teinté de tristesse sachant les évènements à venir. Ce troisième roman est celui qui m'a le plus touchée, je sens la fureur et la mort approcher connaissant l'Histoire, et j'en suis déjà bouleversée. Quatrième de couverture En cet hiver 1791, la France est au bord du chaos. Depuis sa fuite à Varennes, Louis XVI est totalement discrédité. Royalistes et nouveaux députés se menacent, armes à la main et la tension est extrême. C'est dans ce contexte explosif qu'Anne-Louise Ferrières disparaît. La belle et mystérieuse fille d'aristocrates désargentés, encore célibataire à trente ans, n’a pas été vue depuis une semaine. Et une semaine, avec ce froid polaire... Plus personne ne s'attend à la retrouver en vie. Enlèvement ? Suicide ? Fuite ? Étrangement, la question semble laisser sa famille de glace. Loin de dissuader le gendarme Victor Dauterive, cette indifférence hostile excite sa curiosité. Et il flaire chez les Ferrières des manigances qui débordent largement le cadre familial... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'heure des choix | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'heure des choix Marylène Pion Mon Poche Le 12 juin 2025 504 pages historique Chronique 14 août 2025 Retour sur la série Rumeurs d'un village. Une romance historique par l'autrice de nombreuses sagas à succès en deux tomes. Tome 2 Rien ne va plus pour Friedrich Schreiber. La menace sourde jusque là s'est muée en danger réel. Les alliés gagnant du terrain en Europe, les nostalgiques du nazisme passent à l'attaque, bien décidés à décimer leurs ennemis sur place dans le camp et à amener la guerre sur le territoire canadien. Un projet Harikari est fomenté au grand dam de notre ami placé entre le marteau et l'enclume. Le voici dans l'obligation de choisir, d'agir, lui qui garde un souvenir épouvanté de la montée du nazisme pendant sa jeunesse et la honte de son inaction d'alors, trop inexpérimenté, trop impuissant. Élise Berger regarde le jeune homme d'une autre façon ayant appris à le connaître, à l'instar de tous les habitants du village. Une idylle serait-elle possible alors que son fiancé, engagé comme surveillant au camp 44, garde un œil sur son ancienne promise et son employé ? Bientôt l'arrivée d'un nouveau directeur du camp rebat les cartes. Le danger se précise, l'opportunité offerte à certains prisonniers de travailler dans les fermes pourrait mener à la catastrophe tant crainte par Friedrich. Réussira-t-il enfin à se positionner courageusement afin de protéger ses nouveaux amis ? La fin du conflit étant proche, que décidera-t-il ? Rentrer en Allemagne auprès de sa tante Magda ou tenter sa chance dans ce nouveau monde ? Si le fils Philippe revient sain et sauf, ne devra-t-il pas laisser sa place et disparaitre ? Autant d'inconnues auxquelles seront confrontés tous les personnages de cette saga historique dont le destin est lié à celui du monde. Quand l'Histoire se mêle à l'intime... Quatrième de couverture Sauvagement battu par ses codétenus, Friedrich Schreiber est retrouvé gisant à moitié mort. Sensible au triste sort de son employé, Ignace insiste pour le recueillir sous son toit le temps de sa convalescence. Mais les villageois se montrent méfiants à l'égard de cet étranger qui loge maintenant au coeur du village. L'hospitalité d'Ignace agace aussi sa fille Élise, contrainte de cohabiter avec cet Allemand. Ces deux-là vont pourtant apprendre à se connaître... Mais la fin de la guerre semble imminente, et c'est l'heure des choix pour Friedrich : entre une patrie en ruines où l'attend sa chère tante et un pays d'accueil aux promesses attrayantes, le choix s'annonce déchirant... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Emportée | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Emportée Paule Du Bouchet Editions des Femmes Antoinette Fouque Bibliothèque des voix 6 mai 2021 Lu par Isabelle Carré Biographie Chronique 7 août 2021 5:11 d'enregistrement. Emportée, 2020 édition augmentée, des femmes-Antoinette Fouque ; 2011, première édition, Actes Sud. Faustine de Monès soprano, ( petite fille de Tina Jolas), Antoine Palloc pianiste, Clément Mao-Takacs chef d'orchestre. Captation en novembre 2020. Réalisation de Francesca Isidori : C'est d'abord une petite fille devenue femme artiste, de conviction, passeuse de lumière et de beauté, qui s'exprime dans la première partie, une adulte qui se remet à sa taille d'enfant, qui lève les yeux sur sa maman si belle, si extraordinaire, si insaisissable, si amoureuse, passionnée, envoûtée, partie si loin dans les sphères de la poésie, si dévouée à un homme, René Char, que plus rien n'est véritablement important, en dehors de lui omniprésent puis traître, puis marié à une autre, déloyal. La petite Paule souffre de l'absence de sa mère alors même qu'elle est là, devant elle. Elle jalouse cet amant qui fit disparaître en coulisse le père André du Bouchet. Elle souffre par cette mère maraboutée, inapte à l'écouter, la voir, incapable de se libérer de cette emprise, de retrouver sa liberté. Elle ne respire, voit, parle qu'à travers son homme. Une relation malsaine d'une certaine façon, qui n'enrichit pas à égalité les deux protagonistes, ne les fait pas évoluer, grandir en regardant dans la même direction, qui évidemment est vouée à l'échec : mensonge, fuite, mariage en secret de monsieur, cela n'est pas glorieux, n'est pas à la hauteur de l'Amour imaginé par Tina. Que peut ressentir la jeune Paule, emportée malgré elle dans une histoire d'adultes qui la dépasse ? Solitude, loyauté et amour pour une mère qu'elle ne comprend pas, qu'elle adore, après laquelle elle court en vain. La voix d'Isabelle Carré, aux harmoniques aiguës, pure et tremblante, convient à cette enfant puis cette jeune fille, en déséquilibre émotionnel, qui ne sait où se mettre, qui bascule entre haine pour René Char, le voleur de mère, et désespoir amoureux terrifiant, immense face à cette maman absente, ensorcelée. Puis suivent quelques lettres échangée entre Tina Jolas et son amie Carmen Meyer, permettant de découvrir la version de l'amoureuse et celle d'une autre femme, spectatrice de cette relation passionnée, irraisonnée, dévorante et enfin dramatique de Tina et René. Nous sommes au centre, dans l'intime de cette amante qui pendant trente ans reste la compagne de René Char. Une femme qui s'oublie, choisit l'ombre pour laisser dans la lumière le grand homme. On comprend mieux pourquoi Paule du Bouchet choisit d'écrire des romans et albums pour les enfants, elle-même n'étant certainement pas tout à fait guérie de ses jeunes années, mais ayant la force de résilience nécessaire afin de transformer le désespoir de l'époque en beauté. Le témoin est passé merveilleusement puisque Faustine de Monès, soprano, petite fille de Tina reprend le flambeau. Vous la découvrez ici dans une mélodie de Gabriel Fauré, " Au bord de l'eau" et l'air " Chi il bel sogno di Doretta" extrait de La Rondine de Giacomo Puccini. Si Tina fut emportée par les tumultes de la passion amoureuse, sa fille par ceux du chagrin, Faustine par sa voix vous emportera, transcendant, grâce à la musique et l'interprétation des poèmes et livrets, les sentiments les plus contrastés en harmonie et poésie. Sérénité retrouvée ! Quatrième de couverture Tina Jolas, esprit libre et rêveur, fut la compagne de René Char pendant plus de trente ans. Happée par un amour exigeant et absolu, elle fut pour sa fille une figure de grâce et de disparition. Avec une douceur infinie, Paule du Bouchet retrace ici un parcours de vie: des lieux, des instants, des événements formant cartographie de cette haute figure. La puissance de son écriture rend sensibles à la fois son désespoir d’enfant, la splendeur de cette mère « emportée » dans un ailleurs et l’amour indéfectible qui les lie. Avec délicatesse, Isabelle Carré redonne une voix à cette lignée de femmes, par la lecture d’Emportée suivie de la fougueuse correspondance de Tina Jolas et de sa plus fidèle et tendre amie, Carmen Meyer. Faustine de Monès, fille de Paule du Bouchet, petite-fille de Tina Jolas, prolonge par sa voix lyrique cette œuvre de filiation en hommage à sa grand-mère. « Ma mère possédait en propre une aptitude au secret, singulièrement raffinée, laquelle se rapprochait chez elle de l’acception la plus accomplie du mot, le sens du mystère. Dans le même temps, elle restait une grande et droite nature. Alchimie rare entre toutes, haut lieu de son intimité, c’était là sa part infiniment poétique. Celle qui l’a fait aimer des poètes. » P. d. B. Isabelle Carré : Isabelle Carré, née le 28 mai 1971 dans le 12e arrondissement de Paris, est une actrice et écrivaine française. Elle a obtenu le César de la meilleure actrice en 2003 pour son rôle dans Se souvenir des belles choses ainsi que le Molière de la comédienne à deux reprises (en 1999 pour Mademoiselle Else et en 2004 pour L'Hiver sous la table). En 2018, elle a publié un premier roman chez Grasset, Les Rêveurs, qu'elle a lu ensuite à la Bibliothèque des voix. Un deuxième roman, Du côté des Indiens, est paru en 2020. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Perséphone | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Perséphone Benjamin Carteret Charleston Le 26 mars 2024 608 pages. roman mythologique Chronique 19 septembre 2024 "Descendre jusqu'au chaos primordial et s'y sentir chez soi." Georges Braque "Et vous parlez d'individus, pauvres philosophes... Il n'y a qu'un seul grand individu, c'est le Tout." Denis Diderot Pure splendeur ! Un parcours créatif et rédactionnel de longue haleine, six ans de passion, d'interrogation, de remise du travail sur le métier, de découragement et de moments d'allégresse, et voilà ! Un bijou d'érudition accessible, un roman d'amour immense, amour maternel et de couple, une ode à la féminité même déifiée, une fresque somptueuse antique et contemporaine à la fois, un hommage à toutes celles et ceux qui se relèvent de l'impensable ou qui aident les "victimes" tout au long de leur parcours de résilience, également un avertissement à tous les "dictateurs" qui sous-estimeraient les forces de résistance d'un peuple qui refusent la soumission et le mot "impossible". Dans la lignée des plus grands textes classiques et célébrés depuis des siècles, ce récit d'une métamorphose magistrale de Koré en Perséphone est d'une beauté inouïe, incantatoire ; il y souffle la magie de l'écrivain habité, presque missionné par des instances plus hautes, par des voix d'hier résonnant encore et toujours aujourd'hui. Je suis stupéfiée, remplie de joie et de gratitude après la découverte du destin de cette déesse mythologique qui pourtant nous parle principalement d'humanisme, de retour à Terre, à Gaïa, à l'essence de nos êtres, au ralentissement de nos souffles et de nos vies artificielles et désincarnées pour nous recaler sur le pouls réel du Monde. La Mort et la Vie intimement liées, les cycles de commencement et de fin enfin respectés et acceptés, les femmes et les hommes gardiens ensemble de notre planète. Roman charnel, épique, surnaturel, spirituel, atemporel, incontournable et essentiel comme le sont les textes mythologiques de l'antiquité, qui s'adressent totalement et indubitablement à nous, humains du XXIème siècle. Un MERCI infini à Benjamin Carteret pour ce magnifique cadeau, et MERCI également aux Éditions Charleston pour leurs nombreux textes de grande qualité dédiés à des figures féminines, combattantes et héroïques, réelles ou fictives. Que je vous envie, futurs lectrices et lecteurs de ce "Perséphone" inoubliable ! Quatrième de couverture Dans la monarchie divine de Ciel et l’Ordre de Zeus, Koré, jeune déesse sans pouvoir, grandit à l’ombre de sa puissante famille. C’est loin de l’Olympe, auprès des mortels à qui sa mère Déméter enseigne l’agriculture, que son pouvoir se révèle enfin. Koré devient Printemps, Feu de Terre, et l’héritière d’une lignée de déesses gardiennes de l’ordre ancestral. Mais aux prémices de ces changements Koré se fait enlever et devient captive dans le royaume des morts. Tandis que l’amour éclôt dans les ténèbres, sur Terre, l’hiver de Déméter endeuillée succède pour la première fois au printemps. La famine qu’elle libère menace la race des hommes et, par là, celle des dieux. Partout, la mère cherche sa fille perdue mais Koré n’existe plus. Dans le coeur de Terre naît Perséphone. À travers un premier roman envoûtant, Benjamin Carteret donne une voix à Perséphone et Déméter pour nous offrir une nouvelle lecture féministe de ce mythe qui résonne avec notre monde contemporain. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Mercy Mary Patty | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Mercy Mary Patty Lola Lafon Actes Sud Août 2017 234 pages Historique Chronique 26 octobre 2017 « You know what your daddy said, Patty ? He said, well sixty days ago she was such a lovely child and now here she is with a gun in her hands » paroles de Patty Smith interpellant Tania Hearst. Cette dernière a elle-même déclaré qu'elle avait eu un lavage de cerveau pendant vingt ans dans sa famille et son milieu social, et que seulement 60 jours avec ses ravisseurs du SLA l'avaient en quelque sorte libérée. Mercy et les deux Mary sont des figures hautement symboliques de l'histoire des Usa ; en effet, ses trois femmes qui avaient été enlevées par des Amérindiens, refusèrent de revenir à la "civilisation" quand elles furent retrouvées. Des films et des livres ont été inspirés par ces récits incroyables, sérieux camouflet dans la face de certains, refus d'une pensée alors blanche. Quelques centaines d'années après, rien n'a véritablement changé. Nous sommes au début de ce récit en 1975, années Giscard et Nixon. Le procès de Patty Hearst auto rebaptisée Tania, va s'ouvrir. Gene Neveva figure emblématique d'une trentaine d'années, aux idées contestataires, est professeure invitée sur la côte landaise dans une petite ville où vit Violette, ou plutôt Violaine, puisque Neveva n'aime pas son nom. Cette dernière doit remettre dans quinze jours un rapport à l'avocat payé par le magnat de la presse et père de Patty/Tania. Celle-ci est devenue une égérie pour toute une jeunesse américaine paumée, en mal de libération, de peace and love, de lutte contre la faim, le racisme, pour plus de justice. En effet, le rapt de la petite fille riche bien obéissante au rôle imposé par la morale et sa famille, ce bon petit soldat, qui va étonnamment se transformer en guerrière incontrôlable, avec ce groupe de jeunes Robin des Bois, va aller même jusqu'à un braquage à mains armées. Ni le FBI ni l'Amérique bien pensante ne peuvent laisser le fragile équilibre de leur pouvoir vaciller sous l'attaque de ces gamins. La riposte sera sanglante, disproportionnée, six jeunes face à une armée. Ce livre fabuleux, flamboyant et si désespérant aussi, est également, au delà de la restitution des faits, un sacré brulot toujours d'actualité. De la libération de la femme, et plus généralement d'une éducation étriquée, ce passage de témoin des Mary et Mercy, à Patricia, Gene, Violaine et la narratrice est une idée O combien brillante et justement parlante. Des côtes landaises jusqu'au Smith College à Northampton, où la narratrice et Gene se rencontreront enfin, nous sommes emportés dans l'Histoire du réveil de la conscience politique féminine, et plus sûrement contemporaine. Grâce à une plume acerbe, précise, sans concession, drôle et caustique, tellement talentueuse, soyons clairs, Lola Lafon ne dresse pas des portraits en blanc et noir, les bons et les méchants ; je ne suis pas persuadée d'aimer beaucoup cette Patty, ni de l'avoir comprise. Elle reste trouble à mes yeux. Plus à retenir donc est ce choix qui nous est offert de prendre et laisser ce qui a fait notre éducation, de faire le tri entre le grain et l'ivraie, et lorsqu'on se sent prêt, de poser des actes même infimes pour l'amélioration de notre monde. Un livre incontournable ! Quatrième de couverture En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause, à la stupéfaction générale de l'etablishment qui s'empresse de conclure au lavage de cerveau. Professeure invitée pour un an dans une petite ville des Landes, l'Américaine Gene Nevena se voit chargée de rédiger un rapport pour l'avocat de Patricia Hearst, dont le procès doit bientôt s'ouvrir à San-Francisco. Un événement mémorable dont la résonance va également “kidnapper” l’existence de trois femmes de générations différentes : une Américaine et deux Françaises tour à tour attachées à saisir cet épisode. Par ce roman sur l’influence décisive de leur rencontre éphémère, par sa relecture de l’affaire Hearst, Lola Lafon s’empare d’une icône paradoxale de la story américaine, de son rayonnement dans l’espace public et du chavirement qu’elle a engendré dans le destin de ses héroïnes. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La fille du train | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La fille du train Paula Hawkins Sonatine 1er mai 2015 384 pages traduites par Corinne Daniellot Thriller Chronique 19 février 2017 2h11 du matin...... J'ai tenu jusqu'au bout de ce thriller vertigineux...... Parfait ! Je n'avais voulu lire aucune critique, voir aucune vidéo de présentation du film... Donc vierge de toute pensée, impartiale. Je ne sais pas d'ailleurs si j'aurais envie de voir le film tant je me suis imaginé tous les personnages à ma façon. Suspense, tension et angoisse au maximum grâce à cette construction brillante de chapitres courts et le passage de témoin entre les trois personnages féminins Rachel, Anna, Megan. Glissement également d'une époque à l'autre, qui donne le tournis. Paula Hawkins mène tout de front de main de maître, et il était horriblement délicieux de se laisser piéger. Et même quand on se doute de la fin , elle arrive à relancer les dés et à créer une nouvelle tension....La fille du train a largement mérité son succès...... Quatrième de couverture Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe une jolie maison. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu'elle aperçoit derrière la vitre : Jason et Jess. Un couple qu'elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l'être par le passé avec son mari, avant qu'il ne la trompe, avant qu'il ne la quitte. Mais un matin, elle découvre un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Quelques jours plus tard, c'est avec stupeur qu'elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu... Adaptation cinématographique (sortie : 26 Octobre 2016) , de Tate Taylor, avec : Emily Blunt, Haley Bennett, Justin Théroux, Luke Ewans, Rebecca Fergusson. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les murmures des morts | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les murmures des morts Simon Beckett Libra Diffusio 15 janvier 2013 461 pages traduites Isabelle Taudière Thriller Chronique 31 octobre 2017 Ce thriller fait suite à « Poussière d'os" » et on y retrouve David Hunter, anthropologue et médecin légiste londonien en bien triste état. Sa cicatrice au ventre est guérie, mais psychologiquement il subit un Syndrome Post Trauma sérieux. En dire plus et la fin de l'opus précédent serait trop dévoilée. Donc ayant reçu plusieurs propositions prestigieuses de travail mais ne ressentant plus la flamme pour son métier, il part pour le Tenesse étudier différent stades de décomposition de morts au Centre d'anthropologie médico-légal de Knoxville. Aussi appelée la Ferme des morts, pour tous les fans des premières aventures de Kay Scarpetta, l'héroïne de Patricia Cornwell, ce lieu est bien connu. Depuis plusieurs autres fermes se sont ouvertes aux USA et même en Inde. Il y retrouve son mentor et ami Tom Lieberman, malheureusement malade du coeur et bien vieilli. Lorsque la police découvre un corps dans une cabane, Tom lui demande de l'accompagner bien qu'il soit britannique. Cela n'est pas bien vu par les autorités présentes, ni forcément par le TBI, antenne du FBI au Tenesse. Cependant David va être plus qu'utile et nécessaire pour l'enquête et la compréhension du cauchemar qui ne fait que commencer. Un deuxième corps est bientôt retrouvé et les cadavres vont commencer à s'entasser. Très bon thriller classique, bon retournement final, bon rythme, bien écrit, personnages parfaitement campés. Je n'ai pas été happée par l'histoire plus que cela, mais il faut dire que ce type de récit est devenu un modèle du genre, en particulièrement horrible sur le plan de la description des scènes de crimes. Un beau carnage, je dirais parfait pour ce 31 octobre. Pour les cœurs ou estomacs sensibles, prendre des mesures de précaution. Je n'ai pas eu les grands frissons de mes premiers Patricia Cornwell à l'époque ouvrant la voie à tous les thrillers medico-légaux qui foisonnent aujourd'hui. Quatrième de couverture David Hunter, médecin légiste, part faire de la recherche aux États-Unis pour approfondir ses connaissances. Mais à peine arrivé, un cadavre mutilé est retrouvé dans une cabane au fond d'un bois, puis un deuxième. Épaulé par son ami Tom, il va aider la police à mener l'enquête. L'examen des dépouilles laisse penser à une mise en scène macabre que semble affectionner le tueur. David Hunter parviendra-t-il à mettre un terme à sa folie meurtrière ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Animal | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Animal Sandrine Collette Denoël 2019 283 pages Divers Chronique 21 juin 2019 « Humain, Animal, pour survivre ils iront au bout d'eux-mêmes. Un roman sauvage et puissant » Vous voyez les photos sur les réseaux sociaux où figurent des chasseurs et leurs proies, ces clichés qui donnent sérieusement envie de vomir et qui posent la question de la sauvagerie gratuite d'êtres humains dits civilisés. J'aime beaucoup certains films tels Predator 1 et surtout 2, oui je sais, c'est étonnant, et certaines scènes de traque en forêt du Kamtchatka ici m'y ont fait penser, car imaginez que, soudain, un animal devienne un " alien" chasseur d'hommes, stratégique, intelligent, et ce n'est pas du Chantal Goya... Assez jouissif d'imaginer que cela puisse être possible. Évidemment extrêmement bien écrit au ton très personnel, ce roman a pour cadre la nature imposant sa loi, comme dans les opus précédents de cette auteure. Toujours une analyse psychologique tout en finesse, une construction précise, chirurgicale. Et une fin qui nous retourne. Un destin tragique et inéluctable, une piste afin de comprendre les raisons de certains pour commettre des carnages aujourd'hui inutiles, un voyage qui débute et finit au Népal. Un dépaysement donc géographique mais aussi psychiatrique, car en ce qui me concerne je ne peux en aucun cas comprendre toute atteinte à la vie d'animaux par plaisir. Original et pertinent. Quatrième de couverture Dans l'obscurité de la forêt népalaise, Mara découvre deux très jeunes enfants ligotés à un arbre. Elle sait qu'elle ne devrait pas s'en mêler. Pourtant, elle les délivre, et fuit avec eux vers la grande ville où ils pourront se cacher. Vingt plus tard, dans une autre forêt, au milieu des volcans du Kamtchatka, débarque un groupe de chasseurs. Parmi eux, Lior, une française. Comment cette jeune femme peut-elle être aussi exaltée par la chasse, voilà un mystère que son mari, qui l'adore, n'a jamais résolu. Quand elle chasse, le regard de Lior tourne à l'étrange, son pas devient souple. Elle semble partie prenante de la nature, douée d'un flair affûté, dangereuse. Elle a quelque chose d'animal. Cette fois guidée par un vieil homme à la parole rare, Lior et les autres sont lancés sur les traces d'un ours. Un ours qui les a repérés, bien sûr. Et qui va entraîner Lior au-delà de ses limites, la forçant à affronter la vérité sur elle-même. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Livre des Cellules | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Livre des Cellules Nicolas Cavaillès Corti Le 13 mars 2025 120 pages historique Chronique 1 juin 2025 (adaptation en français moderne d'un anonyme du seizième siècle, suivie d'un compte-rendu de son procès translaté en latin) À Marguerite de Navarre Esprit généreux, grave et éprouvé, Qui de toutes les prisons triomphâtes Mais dans Rome ne posâtes le pied, Mais d'un œil dessillé transfigurâtes Les vices trop nus, les vertus trop fates, Voyez, entrez dans le monde étouffant Du vil détenu grattant et griffant Au bas d'un mur, comme il battrait sa coulpe : Est-ce l'empreinte d'une main d'enfant, La tête d'un lapin, l'envers d'un poulpe ? Prologue Or se tu vuoi porter far cosa buona, sie preso a torto, e poi istarvi assai, e non avere aiuto da persona ; anchor ti rubin quel pon che tu hai : pericol della vita ; ebbistrattato, senza speranza di salute mai. Si tu veux pouvoir faire quelque chose de bien, sois donc arrêté injustement et reste longtemps ainsi abandonné de tous, dépouillé du peu que tu possèdes, maltraité, menacé de mort, sans aucune espérance de salut. Benvenuto Cellini Attention, vous allez être chavirés. Rome, à la jonction entre le XVe et XVIe siècle. Un octogénaire meurt dans une cellule ténébreuse. Nul ne la vide. Un français devient l'occupant malheureux de cet endroit où gisent encore les preuves de la vie de cette âme incomparable, singulière, témoin privilégié du passage du temps, des règnes, des pouvoirs... Tout ce qui reste prouve l'éphémère de l'existence... Alors, le prisonnier se met à écrire sur ce mystérieux inconnu... Ceci est son récit : Il était une fois un cri... celui d'un petit Niccolò né dans un lieu improbable, le château Saint-Ange, palais et geôle à la fois, sous le contrôle du très Saint Père. Début d'une vie d'incarcéré devenue choix avec les années, par peur de l'inconnu sans doute ; le garçonnet puis l'adolescent, l'homme et le vieillard, navigue entre les ors et richesses des appartements du pape et la misère régnant dans la prison. Il connaît tous les passages, tous les visages, il a les clefs, il est l'ombre qui, quelques fois, met certains personnages de passage dans la lumière grâce à ses dessins, ses portraits. Il est Le Bienheureux qui vécut 88 ans dans l'obscurité et vit se succéder 13 hypostases : Nicolas V, Calixte III, Pie II : papes pendant son enfance, tolérant son existence et sa présence anormale en ce lieu de malheur et de souffrance autant que de luxure et d'excès. Niccolò ne reçoit aucune éducation, n'est protégé par personne. Paul II, Sixte IV, Innocent VIII. L'adolescent se transforme en être de la nuit, en papillon virevoltant du palais à la prison, de geôle en geôle, et toujours il dessine et traduit ce qu'il comprend du monde. Tout se révèle dans sa plus simple vérité en ce Palais Saint-Ange. Inutile de mentir, Le Bienheureux devine tout. Ainsi dresse-t-il les portraits de Platine et ses amis philosophes, de tous ceux considérés comme des hérétiques, "des mystiques, des pirates". Pour le jeune homme de 15 ans autant de sources extraordinaires d'inspiration. Alexandre VI, arrivé au pouvoir accompagné par la violence, provoquant chaos : les murs de la prison résonnent des hurlements des victimes de viols, de crimes, des mercenaires. Tout n'est que gémissements de tous ceux qui s'adonnent au stupre. Tout n'est que corruption, trafic d'indulgences, complots, danger, autant dans la sordide Rome que dans le palais damné où règne l'hypocrisie, la cruauté et la dictature papale : La prison se remplit, il faut plus de cachots, la promiscuité devient insupportable. Certaines célébrités sont ainsi enfermées : Catherine Sforza, plusieurs cardinaux. Au même moment, le peintre Pinturicchio et sa suite prennent possession du Bastion afin d'en orner les murs. Niccolò est là dans l'ombre, qui voit tout, apprend par les yeux, perfectionne sa technique... Quelques éclaircies fugitives avec Pie III, (Cesar Borgia est incarcéré en roi), puis Jules Il, esthète épris de sauteries et autres orgies. Ce " Signore e maestro del giuoco del mondo " établissant ses quartiers à Saint-Ange. Léon X aimant aussi faire ripaille, danser...mais le Barbare Adrien VI prend la relève et tout bascule à nouveau dans l'horreur. La déchéance de Rome est actée par son sac et le long siège du palais comme sentence de toutes ces décennies de débauche. Et la vie continue, se poursuit inlassablement, seule Béatrice apporte une pause, esquisse une ébauche d'espoir.... Encore un pape... Mourir enfin... Portrait d'un homme caché, témoin de tout, peintre de son temps...destin également du biographe de fortune nous offrant ces pages, dont nous suivrons bientôt le procès... Les invisibles sont ceux qui peuvent transmettre la vérité, non l'officielle, l'autre... Ils sont partout, insoupconnables. Danger pour les puissants, chance inespérée pour la postérité, pour l'édification de l'Histoire. Livre envoûtant et terrible ne tombant jamais dans le cynisme ou le caricatural. Un héros hors du commun pour un huis clos étouffant et révélateur de la nature réelle de chacun. Plus de tricherie, plus de masques. Niccolò est là qui attend de capter la quintessence du monde. Quatrième de couverture À l’aube de l’ère moderne, à Rome, le château Saint-Ange, propriété du Pape, abritait aussi des geôles : ce fut dans l’une d’elles que vécut un artiste méconnu, Niccolò da Castel Sant’Angelo, reclus là depuis la naissance. Ses œuvres : des cellules de prison hallucinées, souvent sinistres, parfois immodestes, habitées par les commencements et les fins de la vie humaine. Dans ce récit inédit, suite de rumeurs et d’anecdotes « translatée » d’une langue ambitieuse, l’auteur retrace le destin de l’artiste, inextricablement lié à celui du château. En même temps qu’il brosse le portrait d’une Renaissance tout en contrastes, à l’image de la curieuse architecture du Saint-Ange, il y poursuit une réflexion sur les origines de notre présente condition. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'étoile jaune de l'inspecteur Sadorski | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'étoile jaune de l'inspecteur Sadorski Romain Slocombe Robert Laffont La Bête Noire 2017 582 pages Thriller Historique Chronique 27 octobre 2018 Deuxième tome de la trilogie des collabos consacrée à l'inspecteur Sadorski.J'ai profondément détesté ce livre, évidemment comment l'aimer ? Le lire fut une souffrance plus grande encore que le premier tome de la Trilogie « L'affaire Léon Sadorski ». Ne vous méprenez pas surtout, malgré l'effort que cette lecture a nécessité, je suis réellement reconnaissante à Romain Slocombe de l'avoir écrit, je suis totalement respectueuse et admirative du travail colossal de documentation, vérification puis mise en forme de cette histoire d'une certaine France, qu'on aimerait tant oublier, qui pourtant aujourd'hui se fait réentendre pour notre plus grande honte. Sacrément gonflé que de mettre au centre en personnage principal ce fameux inspecteur Sadorski, le anti héros par excellence, détestable, incompréhensible, sociopathe antisémite, anti bolcheviques, et francs maçons ; Inspiré de la vie et des actes réels de Louis Sadosky, inspecteur principal de la 3e section de la direction générale des Renseignements généraux et des jeux, qui dirigea le "Rayon juif" au sein de ce service. " Paris, 29 mai 1942 : une bombe explose devant le palais de justice, dans un café fréquenté par les Brigades spéciales, faisant deux morts et plusieurs blessés. Quelques jours plus tard, le cadavre d'une inconnue est découvert en banlieue. Crime passionnel ou politique ? Chargé d'enquêter sur ces deux affaires, l'inspecteur Sadorski voit ses projets de vacances contrariés- d'autant plus qu'il doit bientôt participer à la grande rafle du Vel d'Hiv, exigée par les nazis et confiée à la police française. Un destin tragique menace désormais sa jeune voisine julie Odwak, la lycéenne juive qu'il convoite en secret et dont il a fait interner la mère." Simenon est beaucoup évoqué dans ce livre, mais j'ai une autre référence à donner très éloignée, O combien, mais qui pourtant est justifiée : "Les douze enfants de Paris" de Tim Willock traitant également de la barbarie, de génocide et du massacre des innocents en la période monstrueuse de la Saint Barthélémy. Un héros terrifiant, véritable machine de guerre qui soudainement se laisse envahir par la fureur, et qui, pourtant, va trouver sa voie et une forme de rédemption dans le sauvetage d'enfants perdus dans la capitale. Texte magnifique que je n'ai jamais oublié et m'a fait tant cauchemarder. Idem pour ce thriller historique où, sans aller jusqu'à la rédemption, Sadorski est sacrément ébranlé dans ses convictions : ses crimes vont-ils lui valoir la damnation, en catholique presque superstitieux, il est en quête de pardon grâce à de misérables récitations d' Ave Maria ou de Pater ; il commence à trembler sur ses bases bien fragiles. Ses opinions infondées, son antisémitisme, son racisme sont autant de reflets de ses incohérences, de sa bêtise, de ses erreurs. Sa rencontre avec julie Odwak va profondément le troubler au delà des premières pensées salaces qu'elle lui inspire. Il va être touché, elle ne sera plus une sale youpine parmi d'autres, mais un être à part entière. D'ailleurs dans ce récit à l'analyse psychiatrique très fine et nuancée d'un monstre, ce sont les femmes qui provoquent chez l'inspecteur la stupeur, la sidération, les tremblements.... Le colosse a des failles : sa femme Yvette, Julie et sa mère, puis des prisonnières juives ou communistes vont l'obliger à se questionner. La scène où l'opération de la rafle à venir est décrite lors d'une réunion de préparation par les autorités françaises aux policiers et agents français est d'une rare violence de par l'incrédulité de ces hommes à devoir aussi arrêter des enfants. La scène dans le Vel d'Hiv insoutenable est embellie par la présence là encore d'une fillette, un ange qui prendra la main de Sadorski pour le mener vers des victimes à sauver. Tout commence avec une étoile jaune infamante.... Valérie Caffier, de la Librairie Le Divan à Paris XVe dit : « Un énorme pavé dans le bourbier de la collaboration, Romain Slocombe nous bouscule et réveille notre vigilance. » En effet, soyons attentifs et réactifs car en juillet dernier une librairie ouvrait ses portes presque face à l'entrée du jardin du Luxembourg côté Panthéon, à la très jolie vitrine, ou dès l'entrée une Jeanne d'Arc et les écrits antisémites ou fascistes vous attendent, qui au rez-de-chaussée, qui au premier, avec les vomissures de Céline et cie en stock. Quatrième de couverture Après le succès de L'Affaire Léon Sadorski, une nouvelle enquête du sinistre et fascinant inspecteur des Renseignements généraux. Paris, 29 mai 1942 : une bombe explose devant le Palais de Justice, dans un café fréquenté par les Brigades spéciales, faisant deux morts et plusieurs blessés. Quelques jours plus tard, le cadavre d'une inconnue est découvert en banlieue. Crime passionnel ou politique ? Chargé d'enquêter sur ces deux affaires, l'inspecteur Léon Sadorski voit ses projets de vacances contrariés ̶ d'autant plus qu'il doit bientôt participer à la grande rafle du Vél'd'Hiv, exigée par les nazis et confiée à la police française. Un destin tragique menace désormais sa jeune voisine Julie Odwak, la lycéenne juive qu'il convoite en secret et dont il a fait interner la mère. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La sentence de l'Allemand | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La sentence de l'Allemand Marylène Pion Mon Poche Le 10 avril 2025 456 pages historique Chronique 14 août 2025 Retour sur la série Rumeurs d'un village. Une romance historique par l'autrice de nombreuses sagas à succès en deux tomes. Tome 1 Oyé oyé ! Livres parfaits à glisser dans vos valises ! L'autrice, grande spécialiste des romances historiques, s'attache à retracer ici, pour notre plus grand bonheur, un épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale lié à l'existence de camps de prisonniers allemands au Canada. Plus précisément le camp 44 dans le village de Saint-Blaise-sur-Richelieu. Mêlant personnages fictifs et réels, Marylène Pion s'attache à décrire la vie quotidienne de cette bourgade confrontée soudainement à l'arrivée de soldats ennemis issus de trois régiments de la Wehrmacht. Des sentiments violents ou réfléchis s'emparent des villageois, tous touchés dans leur âme patriotique, dans leur famille, dans leur communauté, par ce conflit mondial dont les déflagrations atteignent cette terre jusque là préservée. On découvre avec un grand intérêt l'organisation du camp lui-même, la classification des prisonniers sous trois couleurs, blanc-gris-noir, correspondant au niveau d'allégeance au nazisme, les programmes de réhabilitation psychologique par le travail, par des formations professionnelles, par des conférences et diffusion de films visant à détruire le lavage de cerveau de certains depuis leur enfance, embrigadés dans les jeunesses hitlériennes. Un portrait nuancé de cette population carcérale est de ce fait dressé ainsi que celui des Québécois chargés de surveiller, recevoir, engager dans leurs commerces ou fermes ces soldats, expatriés loin de l'Europe sans aucune possibilité d'apporter de l'aide aux soldats allemands encore sur le terrain outre Atlantique. Peu à peu, au fil des pages, la vision des seconds se nuance, s'humanise, se spécifie. Élise Berger et son père, en particulier, qui reçoivent dans leur établissement familial l'officier Friedrich Schreiber dont le sous-marin a été détruit. Exilé, il doit non seulement louvoyer entre les deux factions de blancs ( opposés à Hitler) et de noirs (nazis convaincus), s'affrontant violemment dans le camp, mais aussi réussir à être toléré voire accepté par ses nouveaux employeurs. Avec Ignace, le père au grand coeur, tout se passe naturellement, mais avec Élise, rien n'est gagné. En effet, la jeune femme inquiète pour son frère Philippe, prisonnier en Allemagne, jalouse de son nouveau statut de gérante du magasin suite à l'avc de son père, voit d'un mauvais œil la présence de cet intru, difficilement supportable. Marylène Pion parfait sa description de ce microcosme villageois par tout une galerie de personnages plus divertissants, cocasses ou édifiants les uns que les autres. Du fiancé d'Élise à la lanceuse de rumeurs, de la beauté délurée au curé rusé, et tant d'autres, tous ajoutent une nuance au récit qui nous est racontée avec beaucoup de talent descriptif et souci du détail. Un supplément de charme nous est offert par le français Québécois aux formules et sonorités savoureuses. Tous les ingrédients sont présents pour que vous ne lâchiez plus ce livre... Quatrième de couverture Élise gère seule l'épicerie familiale depuis que son frère, Philippe, a été capturé par les Allemands, et que son père, Ignace, est tombé malade. La jeune femme apprécie cette nouvelle responsabilité qui lui offre indépendance et liberté. Mais le village accueille bientôt un groupe de prisonniers allemands, et l'un d'eux est embauché par Ignace pour aider sa fille au magasin. La méfiance envers ces étrangers attise bien des rumeurs, et Friedrich, le nouvel employé, devra se battre pour être accepté des villageois, et surtout d'Élise... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Blanche et la bonne étoile | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Blanche et la bonne étoile Catherine Delors Héloïse d'Ormesson 4 mai 2023 336 pages Polar historique Chronique 9 février 2024 Excepté Roch, Blanche et Alexandrine, tous les personnages de ce récit sont réels : - Joseph-Pierre Picot de Limoëlan, Pierre Robinault de Saint-Réjant et François-Jean Carbon, furent les trois complotistes ayant tenté d'assassiner Bonaparte la veille de Noël 1800. - Ceux qui les ont aidés furent condamnés légèrement. Mais les conséquences sur les Jacobins, pourtant non liés à cet événement, furent catastrophiques car cet attentat intervint juste après la conspiration des poignards. - Fouché, ministre de la police sous Bonaparte, domine cette histoire. Homme trouble, ambitieux, ayant une capacité d'adaptation et d'opportunisme hors du commun, sans aucune morale ni limite, se joue de tous, des puissants comme de ceux sous son commandement. Ainsi pour Roch Miquel, inspecteur en chef, sous les ordres de cet individu machiavélique, enquêter sur l'attentat de la rue Nicaise n'est pas une sinécure. Celui-ci fit vingt deux morts et cinquante-six mutilés à vie. Roch, persuadé d'être manipulé par son supérieur hiérarchique, en butte au préfet de police, pris dans un chantage quant à son père anti-bonapartiste, doit jouer serré une partie dont il ne comprend pas toutes les règles. Et puis, il y a Blanche, l'épouse du banquier Coudert, sa maîtresse, la seule femme pour laquelle il ressent vraiment de l'amour. Mais tous les sépare. Plus Roch avance dans ses recherches, plus il s'approche d'une vérité insupportable. Dans un monde en reconstruction où les fausses apparences et l'aveuglement sont de mise après des années de Terreur laissant la population encore traumatisée et sidérée, il ne sera pas facile pour notre héros de faire le tri entre le grain et l'ivraie. Ne pas se trahir doit être son seul but... En sera-t-il capable ? Blanche ne sera-t-elle pas l'épine dans son talon ? Pourra-t-il sauver son père avant que celui-ci ne soit envoyé aux galères ? Un roman policier, politique, d'amour et une reconstitution historique somptueuse dans une capitale à feu et à sang dont les habitants les plus humbles sont les otages, sacrifiés sur l'autel du pouvoir. Quatrième de couverture 1800, Paris, sous le Consulat. Tout sépare les jeunes amants. Elle, Blanche, l'une des reines de la haute société. Lui, l'inspecteur en chef Roch Miquel, issu d'un milieu très modeste, à la carrière déjà brillante. Qu'importe, ils se moquent des conventions. Le soir de Noël, un attentat visant Bonaparte fait des dizaines de victimes. Roch se voit confier l'affaire. Si pour sa hiérarchie les coupables semblent tout désignés, il refuse de céder à la facilité. Tandis que, dans l'ombre, les conjurés sont en embuscade, il mène l'enquête, déjouant pièges et complots. Mais entre sa passion pour la sublime Blanche, les manigances de ses collègues et du redoutable ministre Fouché, il ne peut compter que sur lui-même. À partir de l'affaire de la rue Saint-Nicaise, Catherine Delors tisse une histoire d'amour aussi tourmentée que le Paris d'après la Révolution. Avec sa misère et ses ors, ses bordels et ses salons, ses dissidents et ses courtisans, Blanche et la bonne étoile nous emporte dans un feuilleton haletant. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

bottom of page