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  • Ulysse, son identité à travers les femmes | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Ulysse, son identité à travers les femmes Efi Papavassilopoulou Editions du Panthéon 12 janvier 2018 80 pages Essai Philosophie Chronique 15 juin 2021 Ulysse ! Ah quel héros ! Et Pénélope ? Quelle femme ! Vraiment ?Ulysse c'est le rusé par excellence, celui qui a toujours la bonne idée pour se sauver d'une situation dramatique, pour gagner une guerre, ( le cheval de Troie, c'est lui, donc respect !), C'est le voyageur qui après le conflit Troyen n'a qu'un désir, un fantasme, rejoindre sa femme, son fils, et leur île, Ithaque. Ulysse se définit aussi par cette quête interminable, ce voyage sur les mers jalonné d'étapes multiples, d'épreuves à surmonter, de monstres à tuer, de femmes et déesses à vaincre voire séduire, et cela dure, dure... Un parcours initiatique en soi qui permet à Ulysse de se dépasser, d'apprendre, sans pour autant, changer sa nature profonde de rusé insatisfait, insatiable, fantasmant sur l'idée de voyage perpétuel.D'ailleurs une fois enfin revenu chez lui, il est déçu, Ithaque réelle n'est pas à la hauteur de ce qu'il avait désiré.... Son souhait : repartir ! Et Pénélope ? Celle-ci est le double au féminin de Ulysse, aussi rusée que son époux pour repousser les multiples prétendants qui rêvent de remplacer le grand héros ? Est-elle vraiment amoureuse de lui ? Sont-ils vraiment épris ? On peut se poser la question quant on sait le nombre de rejetons que Ulysse va semer sur son passage, sa fidélité à perspective variable, et le fait que Pénélope sera incapable de reconnaître son époux à son retour tant espéré !!!!De quoi là encore bousculer nos certitudes, aller au delà des apparences à la recherche de la vérité.Ulysse a grandi, a changé, et ne s'est construit que parce qu'il a affronté, aimé, trompé....: Circé, les Sirènes, Charybde et Scylla, Calypso, Nausicaa... Il est la somme de son patrimoine génétique et de ses expériences, de l'inné et de l'acquis. Suivons Efi Papavassilopoulou afin de comprendre ce que chacune des figures mythiques précitées ont apporté à la transformation du héros Ulysse. Que leur doit-il ? Que cherchent les Dieux ? Qu'est-ce qui est le plus important ? Le voyage ou la destination ? Changeons- nous grâce aux expériences de vie ou restons-nous fondamentalement les mêmes ? Quatrième de couverture Les voyages d'Ulysse relatent une quête épique, mais aussi un périple initiatique et identitaire. Son regard sur le monde et sur les autres s'affûte grâce à Circé, Calypso, Nausicaa, les sirènes et prend conscience du néant et de la mort... Et au bout du chemin, une autre femme personnifie son but ultime, sa finalité et le foyer de sa sagesse : Pénélope, qui l'attend à Ithaque. L'analyse d'Efi Papavassilopoulou est ici absolue : Ulysse a su construire son caractère et sa condition d'homme grâce au concours des femmes dont il croise le chemin tout au long de son voyage, et de son existence. L'auteur nous propose dans cet essai de découvrir les détails de ce parcours savamment guidé par celles qu'en d'autres temps l'on nommait le « sexe faible ». Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Des crimes qui ne disent pas leur nom | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Des crimes qui ne disent pas leur nom Brigitte Joseph-Jeanneney TriArtis 17 janvier 2022 76 pages Divers Chronique 30 décembre 2022 « La littérature ne sert pas à restituer le réel mais à combler les vides, les lacunes. On exhume et en même temps on crée une réalité autre. On n'invente pas, on imagine, on donne corps à une vision, qu'on construit bout à bout, avec des morceaux de souvenirs et d'éternelles obsessions. » Le parfum des fleurs la nuit de Leïla Slimani 9 nouvelles s'attachant à décrire diverses situations plus ou moins folles où soudain un des protagonistes commet un acte criminel, crève cœur, égoïste, irrespectueux, en un mot insupportable pour celle ou celui qui en est la victime ciblée, consciemment ou non. 1/ Une expédition Simone, résidente dans un EHPAD, attend avec impatience l'arrivée de son petit-fils qui doit l'accompagner au bureau de vote pour remplir avec fierté son devoir civique. Mais le temps passe... 2/ Compter ses pas Dans un futur pas si éloigné une femme compte ses pas dans sa cellule. Emprisonnée pour quelle raison ? Je vous laisse le découvrir. 3/ Rester au Vent Un jeune soldat revient de la guerre et sonne chez une mamie. Pas le temps de parler que déjà la vie à deux reprend son cours.. mais qui est-il ? 4/ Le Chandail Une femme vole le chandail d'une petite fille au square. Mais pourquoi ? 5/ Emprises Une gardienne d'immeuble énigmatique, l'aveuglement des habitants de la résidence, des lettres de dénonciation dans les boîtes, emprise des plus forts sur les plus faibles... 6/ Un homme nu Être nu chez soi est-ce de l'exhibitionnisme ? Est-ce du flirt ? Une méthode de drague ? Et s'inquiéter de ne plus voir l'objet de tous ses désirs depuis plusieurs jours et paniquer jusqu'à.... Folie ? Crime ? 7/ Le Doigt Un viol par un allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, un dépôt de plainte auprès de l'officier de la Wehrmacht, un doigt accusateur qui se lève sur le criminel, une exécution rapide, et puis un miracle... 8/ Une métamorphose Un trentenaire revient chez maman après un divorce et un licenciement destructeurs. Il arrive des USA. Mais l'appartement maternel a bien changé ainsi que sa propriétaire. Tout évolue, tout se métamorphose... 9/ Du plomb dans l'aile À force de vouloir sauver les autres malgré eux, d'imposer sa volonté, de penser mieux savoir ce qui convient à la personne concernée, on peut franchir certaines limites et pousser l'autre trop loin jusqu'à... Tour à tour cocasses, joyeux, grinçants, bouleversants, barrés, terrifiants, ces textes nous parlent de nous-mêmes, de ces instants où tout est trouble, on l'on passe dans une autre dimension, ou l'air semble trembler, où l'on perd le sens commun dans un monde devenu fou. Des fragments de vérité tels des morceaux de miroir brisé dans lesquels nous regarder attentivement. Quatrième de couverture Des petits crimes impunis qui ne laissent des traces que pour les victimes. Des balles invisibles atteignent les cerveaux et broient les cœurs. Emprises en cascade. Mise enceinte subreptice. Négation des droits civiques d'une fille de déportée. Surprenante dénonciation d'un viol. Interdiction d'inventer des algorithmes. Il y a aussi des criminels aux mobiles insoupçonnés. Voleuse à l'arraché d'un étrange chandail. Usurpateur d'identité par générosité. Exhibitionniste eupho-rique. Veuve transgressive laissant son fils désemparé. Il est tant de crimes impunis, ignorés de leurs auteurs, mais pas de leurs victimes. Des crimes qui ne disent pas leur nom. La presse en parle : L'Inventoire - La revue littéraire d'Aleph-Ecriture - 7 février 2022 [...]Le quatrième recueil de nouvelles de Brigitte Joseph-Jeanneney vient de paraître aux Editions Triartis dans la collection Echappées Brèves. Dans une langue élégante et subtile, l’auteure brosse neuf portraits de femmes prises au piège de situations qu’elles n’ont pas créées, résistant en silence à des abus ou manquements souvent commis par des hommes[...] Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L’Amour au temps des éléphants | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L’Amour au temps des éléphants Ariane Bois A Vue d'Œil 2021 472 pages, gros caractères Historique Chronique 24 avril 2022 Trois citations de Romain Gary pour introduction : « Je sens profondément que le sort de l'homme et sa dignité sont en jeu, chaque fois que nos splendeurs naturelles, océans, forêts, ou éléphants sont menacés de destruction. » R.G « Les chiens ce n'est plus suffisant. Les gens ne se sont jamais sentis plus perdus, plus solitaires qu'aujourd'hui. Il leur faut de la compagnie, une amitié plus puissante, plus sûre que toutes les autres que nous avions connus. Quelque chose qui puisse réellement tenir le coup. Ce qu'il nous faut, c'est les éléphants. » R.G « Ils ne pouvaient donc imaginer à quel point la défense d'une marge humaine assez grande et généreuse pour contenir même les géants pachydermes pouvait être la seule cause digne d'une civilisation. » R.G. Et ..... Blue skies, Irving Berlin Par Joséphine Baker, 1927 : « Les jours de blues sont derrière moi. Seuls les ciels sont bleus désormais. » Le point de départ de cet étonnant et très beau roman historique d'amour et d'amitié, véritable hommage aux éléphants, à leurs défenseurs, à tous les activistes qui luttent pour la préservation de notre planète, fut un évènement tragique survenu en 1916 à Ewin, USA, d'une éléphante, Mary. Puis l'autrice fit la découverte des Harlem Hellfighters, troupes regroupant de courageux Afro-américains, qui se battirent en 1918 dans l'Argonne et firent connaître le Jazz en France. Ariane Bois imagine alors que dans la foule présente lors de la pendaison de l'éléphante Mary se trouvent trois personnages destinés à se rencontrer et à entremêler leurs destins, des Etats Unis d'Amérique à la France jusqu'au Kenya. Voici une fresque historique fabuleuse où passent des figures célèbres tel Jim Europe le "Jazz lieutenant", les sœurs Cromwell, infirmières intrépides inoubliables, Floyd Gibbons journaliste passé à la postérité, Beryl Markham, première femme pilote à avoir traversé l'Atlantique en 21 heures. La reconstitution des atmosphères et quotidiens dans les états sudistes, à New York, puis Paris, de la vie des expatriés américains dans la ville lumière où résonnent les flows jazzy nocturnes remplacés bientôt par le fracas des obus dans les tranchées, puis du microcosme formé d'anglais dans la Happy Valley au Kenya est extraordinaire, fabuleusement vivante. Nos trois héros vibrent de passion, de peur, d'enthousiasme, de fureur, de soif de justice et de paix, du désir de changer le monde tout en préservant les valeurs humaines appliquées au sauvetage de la Nature en s'attachant, en particulier, aux pachydermes. Il faut savoir qu'aujourd'hui un éléphant est victime du braconnage tous les quarts d'heure !!!! Ces massacres nous concernent tous et doivent nous révolter et nous inquiéter car ils sont le symptôme d'un mal plus grand et dévastateur : la destruction de notre planète, son appauvrissement, par des êtres indignes qui se pensent faussement supérieurs au reste des espèces, qui scient stupidement la branche sur laquelle nous sommes tous assis. Sauver un humain, c'est sauver l'humanité, sauver un animal, c'est sauver la planète. La pendaison infâme de cette éléphante tueuse involontaire est symboliquement une image effarante de ce que les êtres humains peuvent faire de pire. Ce roman nous raconte ce que l'humanité peut apporter de plus positif et constructif en réponse à la barbarie. La question de la violence, de la discrimination, de la hiérarchisation des êtres, du pouvoir de destruction de certains criminels minoritaires qui entraînent une majorité vers le chaos, est au centre de ce récit d'une grande pertinence aujourd'hui, écrit magnifiquement dans un souci de vérité historique. C'est aussi un vrai et beau roman d'amours, intentionnellement au pluriel. À lire absolument pour retrouver l'espoir. Quatrième de couverture 1916, Sud des États-Unis. Sans se connaître, Arabella, Kid et Jeremy assistent à l’exécution par pendaison d’une éléphante de cirque, Mary, coupable d’avoir tué un homme. Cette effroyable vision bouleversera leur vie. De l’Amérique qui entre en guerre jusqu’au Kenya dissolu des colons anglais en passant par le Paris tourbillonnant des années 1920, ces trois êtres devenus inséparables vont se lancer sur la trace des éléphants au cours d’une prodigieuse expédition de sauvetage. Une saga splendide ! Il n’y a pas d’hommes libres sans animaux libres (Présentation des Éditions Belfond en 2021) Ils ne se connaissent pas et pourtant, en cette journée caniculaire de septembre 1916 dans une petite ville du Sud des États-Unis, ils assistent parmi la foule au même effroyable spectacle : l'exécution par pendaison d'une éléphante de cirque, Mary, coupable d'avoir tué un homme. Cette vision bouleversera la vie d'Arabella, de Kid et de Jeremy. De l'Amérique qui entre en guerre au Paris tourbillonnant des années 1920, des champs de bataille de l'Est de la France aux cabarets de jazz, des pistes de cirque jusqu'au Kenya dissolu des colons anglais, ces trois êtres devenus inséparables vont se lancer sur la trace des éléphants au cours d'une prodigieuse expédition de sauvetage. Dans cette éblouissante saga, une jeunesse ivre d'amour et de nature livre son plus beau combat pour la liberté des animaux et celle des hommes. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La vallée aux merveilles | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La vallée aux merveilles Sylvie Deshors Editions du Rouergue Jeunesse Janvier 2020 175 pages Jeunesse Chronique 14 septembre 2020 Un roman court humaniste, social, politique forcément, traitant de la difficile question de l'accueil des migrants en France et particulièrement, près de Nice dans les montagnes à la frontière italienne. Nous parcourons ces terres devenues d'accueil et de chasse à l'homme dans les pas de Jeanne, envoyée pour quinze jours de vacances dans une vallée magnifique, celle de la Roya, afin de reprendre son souffle après une première rupture amoureuse et ses conséquences désastreuses. Cette escapade dans ce village escarpé chez Miette, sa tante, va avoir valeur de remise à l'heure des pendules : à l'heure d'une planète en mutation sur laquelle commence juste une migration de tous les peuples pour raison de guerres, de pauvreté, de sécheresse, de réchauffement climatique. Ce n'est que le début d'un phénomène qui va prendre de l'ampleur. Ce roman jeunesse offre aux adolescents et jeunes adultes un moment de réflexion sur le monde qu'ils vont devoir habiter, améliorer, protéger. Une plongée dans le système parallèle des aidants de toutes origines et tous milieux, conscients qu'il faut agir vite et mettre en pratique les valeurs républicaines souvent mal comprises voire oubliées ou bafouées : " Liberté Égalité Fraternité" ou plutôt dans un souci de parité et de justesse pour ce dernier mot : "Solidarité". Également la question de la bonne utilisation des réseaux sociaux et les répercussions du mouvement Meetoo sont évoqués avec délicatesse, tact, engagement réel ; l'écrivaine s'exprime clairement, simplement, sans violence. C'est un texte très bien écrit, très respectueux des fragilités, peurs et questionnements des plus jeunes à qui l'auteure s'adresse honnêtement, sans dérobade. Je serais mère, je ferais lire ce texte à mes enfants. Quatrième de couverture Après une rupture amoureuse douloureuse, Jeanne, 16 ans, est envoyée chez sa tante dans la vallée de la Roya. Elle y découvre, stupéfaite, que cette dernière est une militante active, venant en aide aux migrants qui tentent de passer la frontière italienne pour entrer en France. Sylvie Deshors a su romancer son propos avec talent pour donner un livre intelligemment documenté, sensible sur la question des migrations et juste dans les émotions. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Chardonneret | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Chardonneret Donna Tartt Pocket 2 janvier 2015 1296 pages traduites par Edith Soonckindt Thriller Chronique 29 janvier 2023 Prix Pulitzer 2014 « L'absurde ne délivre pas, il lie. » Albert Camus Absurde, cette époque où tout fout le camp, où l'on doit en permanence s'adapter à l'inacceptable, au grotesque, à l'insoutenable, à la destruction de la beauté, à l'oubli des leçons du passé.Absurde, cette époque où une oeuvre d'art n'est plus rien qu'une marchandise, un prix, un objet de spéculation, un otage que l'on refile d'un marchand de mort à un autre, éteignant de fait sa lumière. Absurdes, ces temps de ténèbres où soudain tout peut exploser, où le feu du Mal peut tout consumer, détruire, emporter. Absurdes, tant elles sont insondables, sans fin, la douleur et la sidération du fils perdant sa mère dans un attentat alors qu'il était si proche de l'instant parfait, de la rencontre d'une vie....Absurde, la requête de ce vieillard agonisant à ce garçon à savoir cacher et prendre avec lui ce bel oiseau, ce chardonneret peint par Carel Fabritius en 1654. Absurde la mort, absurde le deuil, absurde le monde dans lequel il refait surface anéanti, paumé, orphelin de mère et d'une partie de lui-même.Absurdement violente, tragique et rocambolesque enfin la trajectoire de cet enfant de treize ans portant pendant des années le poids de la perte, de la culpabilité du rescapé, du vol d'une des œuvres d'art les plus précieuses et importantes de L'Histoire de l'art. Un tableau clef dont on ignore véritablement l'utilisation finale, certainement destiné à être fixé sur le mur extérieur d'une échoppe de la ville de Delft. Un trompe l'œil aux teintes étonnamment lumineuses, un volatile tout mignon, tout simple, trompeur en réalité oubliant de nous prévenir du chaos à venir... Nulle alerte de sa part avertissant le peintre de l'incendie qui l'emportera avec la majorité de ses œuvres, nulle alerte à l'adresse de notre Théodore obsédé par la vision d'une gamine rousse jusqu'à en oublier que le destin peut frapper partout, à n'importe quel moment. Pourtant par sa simple présence, ce chardonneret, témoin de bien des drames par le passé, oeuvre clef et charnière entre deux écoles de peinture, devrait déclencher un signal de danger, lui, le centre de toutes les attractions. De multiples personnages vont croiser dès lors le chemin d'un Théo en mode survie, en mode auto-destruction, en mode sauve-qui-peut... Un parcours du combattant et initiatique d'une brutalité et d'une cruauté folles de New York principalement en passant par Las Vegas pour se rendre enfin à Amsterdam. Un enfant face à des adultes dépassés, perdus, irresponsables, un jeune homme dans un monde où tout n'est qu'apparence, jeu de dupe, malhonnêteté. Mais heureusement de belles âmes croisent Théodore et l'aident à se trouver. Ce roman somptueux, dense, riche d'informations, donnant à New York une place privilégiée, est une étude sociétale au vitriol, une description détaillée de la chute annoncée d'une civilisation, une analyse "psychatrique" sans concession des protagonistes de cette fresque digne de "La Leçon d'anatomie du docteur Tulp" de Rembrandt : une dissection minutieuse des évènements, des intentions, des turpitudes, l'autopsie d'une époque, d'une humanité en décadence, d'un monde en perdition. Mais l'espoir est peut-être au bout du chemin si Théo réussit à percevoir le chant du chardonneret, s'il réussit à le rejoindre et à détacher sa chaîne. Roman noir des plus lumineux où le silence assourdissant d'une bombe laisse place au chant des oiseaux, à la beauté et à l'équilibre retrouvé du monde.J'ai été passionnée par cette plongée dans le milieu de l'art et de l'antiquariat, emportée et essoufflée par les scènes d'action, bouleversée aux larmes par certains moments poignants et inoubliables, scotchée par la maîtrise de l'autrice de bout en bout. Prodigieux scénario cinématographique, mélange de Woody Allen, de Quentin Tarantino et de Steven Soderbergh. Enfin une mention spéciale pour la traductrice de cette œuvre majeure de la littérature contemporaine, Edith Soonckindt, dont je mesure le talent et l'investissement tant certains passages ont dû être épineux à retranscrire, sans compter la longueur extrême du texte.Celui-ci me hantera, m'accompagnera, tant il touche de thèmes essentiels et différents, tant il s'insinue dans notre intimité. Quatrième de couverture Dix ans après le succès mondial du Petit copain, et vingt après celui du Maître des illusions, Donna Tartt fait son grand retour avec Le Chardonneret, une odyssée hantée dans l'Amérique d'aujourd'hui. Qui est Theo ? Que lui est-il arrivé à New York pour qu'il soit aujourd'hui, quatorze ans plus tard, cloîtré dans une chambre d'hôtel à Amsterdam comme une bête traquée ? Qu'est devenu le jeune garçon de treize ans qui visitait des musées avec sa mère et menait une vie de collégien ordinaire ? D'où vient cette toile de maître, Le Chardonneret, qu'il transporte partout avec lui ? À la fois roman d'initiation à la Dickens et thriller éminemment moderne, fouillant les angoisses, les peurs et les vices de l'Amérique contemporaine, Le Chardonneret laisse le lecteur essoufflé, ébloui et encore une fois conquis par le talent hors du commun de Donna Tartt. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La petite fille et le monde secret | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La petite fille et le monde secret Maren Uthaug Actes Sud 8 mars 2017 283 pages traduites par Jean-Baptiste Coursaud Roman Chronique 28 juin 2017 Livre aussi lumineux et original que son auteure née d'un père same et d'une mère norvégienne. Elle est créatrice de BD et est une illustratrice danoise reconnue. Nominé pour le prestigieux prix BogForum qui consacre une révélation, ce livre est son premier roman et une réussite remarquable. « La communauté same est un peuple autochtone au nord de la Norvège, appelés les lapons plus communément chez nous, sauf qu'en fait pour eux c'est un terme péjoratif. Nomades originellement, les sames ont été persécutés par l'administration et l'Église d'état, ont été assimilés de force dans un génocide culturel, un ostracisme qui prend fin après 1945. Sa nation Sapmi s'étend sur un territoire allant de la Norvège, à la Suède, la Finlande et la Russie. 75000 dont 40000 âmes en Norvège où depuis 1989 ils disposent d'un parlement autonome. Ils ont leur langue finno-ougrienne et à l'origine leur religion panthéiste basée sur le chamanisme est toujours pratiquée en même temps que le laestadianisme issu des préceptes luthériens importés au XVIIIÈME siècle et de ceux du prédicateur suédois Lars Levi Laestadius. Ce mouvement religieux a un écho considérable auprès des sames. Ce roman évoque aussi les Kvènes ayant fui la Finlande pour la Norvège du nord dès le XVIème siècle. Ils sont 10000 à 15000 et sont reconnus comme minorité nationale depuis 1998 seulement. Enfin un dernier détail le norvégien et le danois sont très proches ce qui facilite l'intercompréhension. » Tous ces renseignements sont les notes de départ du traducteur Jean-Baptiste Coursaud. L'histoire très sensible et émouvante qui nous est contée est celle de Risten ou plus tard Kirsten, qui va vivre ses sept premières années chez les sames auprès de sa mère same Rihtta, son père norvégien Knut et sa grand mère Ahkku. Celle-ci va lui transmettre les légendes et croyances ancestrales qui vont marquer à jamais l'âme de la petite fille. Ainsi lui est transmis tout ce qu'un bon same doit savoir ainsi que des prières en langue des Kvènes. Mais un jour son père décide de partir dans le sud du Danemark chez une amie soit disant en vacances avec sa fille. Sa mère la laisse partir, elle ne la reverra que vingt ans plus tard. Qu'est-ce qui a pu pousser cette femme à accepter cette séparation ? Quel secret Risten va-t elle découvrir en revenant en pays same ? Que lui a -t'on caché ? Je ne dirais que "Magnifique" ! Mon post est long donc je m'arrête là mais je vous conseille de découvrir ce récit et d'accompagner la petite fille dans ses aventures. Quatrième de couverture A l'âge de sept ans, Risten est forcée de quitter sa mère dans le Nord de la Norvège et d'aller vivre avec son père dans le Sud du Danemark où il a décidé de s'installer avec sa nouvelle femme. Habitée par les croyances et superstitions ancestrales de la culture Sami, elle se retrouve, du jour au lendemain, complètement déracinée. Et sans sa grand-mère, il n'y a plus personne pour la protéger contre les ruses maléfiques des sous-terriens... Un voyage surprenant dans l'imaginaire d'un enfant aliéné qui se heurte à la norme d'une société moderne dominée par le culte des bonnes intentions. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Combien de pas jusqu'à la lune | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Combien de pas jusqu'à la lune Carole Trébor Albin Michel Jeunesse 2019 443 pages Jeunesse Historique Chronique 12 janvier 2020 Pour tous selon moi. Une biographie romancée vraiment pour tous s'attachant à nous raconter les premiers pas de la petite Katherine née en 1918 en Virginie -Occidentale, sa passion pour les calculs, son don immense pour les mathématiques qu'elle portera au sommet de son art, son imagination, sa curiosité insatiable, sa soif de justice et d'égalité, sa ténacité, son courage, son humilité.... Tout ceci à une époque où être noire et femme n'est pas une sinécure, où il faut avoir le coeur bien accrochée et la foi en soi-même sacrément chevillée au corps. Sa grande chance également, ce sont ses parents, Joshua et Joylette Coleman, qui porteront leurs quatre enfants à se dépasser. Leur Katherine est surdouée, saute allègrement les classes. De son côté de la montagne, à White Sulphur Springs, le racisme et la ségrégation ne sont pas aussi fortes, tout le monde vit en bonne intelligence, le grand hôtel Greenbrier attire des célébrités du monde entier venues prendre les eaux .... L'auteure nous conte le quotidien des Coleman, de leur fille, de la fratrie, et de la communauté noire en ces temps où des règles et lois insupportables étaient promulguées à leur encontre jour après jour, où l'accès aux études supérieures et à certains métiers étaient réservés aux seuls blancs. C'est dans cette Amérique, que tous vont devoir trouver des solutions, se battre quotidiennement pour atteindre leur but. Que d'intelligence, de patience, de bravoure il leur a fallu ! Vous retrouverez dans le film Les Figures de l'ombre des scènes décrites ici, mais le propos est complété dans ce livre par toutes les années précédant l'embauche de Katherine Johnson à la NACA qui deviendra NASA. Elle est ce qu'elle est, grâce à la vigilance, l'amour, le courage, l'opiniâtreté de ses parents, de sa famille, de ses professeurs.... C'est une chaîne d'entraide qui a permis à cette petite fille de devenir cette femme exceptionnelle... Elle a su saisir sa chance, son premier mari l'a soutenue lorsque la NACA cherchait des calculatrices noires.... Nous n'avons pas idée des obstacles qu'il a fallu dépasser encore et encore.... Un magnifique livre pour tous qui effectivement peut donner aux jeunes, face à un avenir angoissant dans la période difficile que nous affrontons, la certitude que tout est possible, qu'ils doivent toujours oser.... Le monde doit être réinventé, amélioré... Ce sont les rêveurs et les artistes qui doivent être nos guides. Je souligne le très beau tandem père fille, Joshua Katherine tellement touchant...À ne pas laisser passer.... Quatrième de couverture « l'Amérique où grandit Katherine Johnson n'est pas tendre envers les femmes noires. Mais la fillette aime compter, tout compter, et rêve de devenir mathématicienne. Alors, elle brave un à un les préjugés et les obstacles... Jusqu'à intégrer la NASA. En 1962, l'astronaute John Glenn refuse de décoller avant qu'elle ait vérifié en personne les calculs des ordinateurs. Et en 1969, c'est elle qui détermine les trajectoires de la mission Apollo 11, au cours de laquelle Neil Armstrong marchera sur la Lune. La légende de Katherine Johnson est en route... Katherine Johnson a eu 100 ans en 2018. Le film « Les Figures de l'ombre », sorti au cinéma en 2016, retrace son parcours à la NASA. Carole Trébor est notamment l'autrice de Jules et de Contagion dans la série « U4 », du roman historique Révoltées et de la trilogie Nina Volkovitch, qui a obtenu 13 prix littéraires. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Des femmes en noir | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Des femmes en noir Anne-Isabelle Lacassagne Editions du Rouergue 2017 224 pages Roman Chronique 7 janvier 2018 Je suis allée sur la page Facebook de l'auteure pour me faire une idée, puisqu'aucun élément de biographie n'était sur le livre. Donc jusqu'à cette fiction, elle écrivait des histoires pour enfants, c'est une femme croyante, catholique pratiquante, investie dans la vie de sa paroisse, et concernée par les décisions du diocèse des Hauts-de-Seine et du Vatican. En particulier, elle s'intéresse à la place des femmes dans l'Eglise et au sein de la communauté. Depuis Vatican II , les laïcs font partie intégrante de la vie et de l'organisation du presbytère et des manifestations, activités ou cérémonies de la paroisse sous l'avis éclairé normalement d'un curé qui depuis les années 70 n'est plus sensé se comporter en supérieur hiérarchique ou être suprême mais bien en pasteur du troupeau pour répandre la Bonne Nouvelle, les Évangiles. Forte de ces éléments biographiques et circonstanciels, on peut d'autant plus savourer ce petit bijou d'humour, de causticité, de transgression aussi, extrêmement bien écrit, joyeux et grave, qui débute comme une bonne blague, un dernier pied de nez peut-être d'un prêtre à sa hiérarchie et aux idées établies et reçues. En effet le père Pascal Foucher meurt après avoir été très malade, entouré et aimé de ses paroissiens ; un homme doux, éclairé de l'intérieur par sa foi, allant au devant des autres pour les écouter et les aider. Sauf que ce bon père n'était pas un homme mais une femme. Le médecin a bien coché la case X, d'où un branle-bas de combat au Diocèse. Comment a-t-elle pu se jouer de tout le monde pendant quarante ans ? Comment est elle entrée au séminaire, comment ses "collègues" ou proches ont pu être aveuglés si longtemps ? La première à lire le certificat de décès est la chancelière, Charlotte, la juriste du Diocèse. Pour cette femme, bonne catholique bien rangée et obéissante cette histoire est incroyable ! Elle voudrait donc mener son enquête discrètement évidemment, l'honneur et l'image du Diocèse et de l'Eglise en dépend. Mais l'évêque et son conseiller ne voient pas les choses de cet œil : non, l'enquête ne peut être menée que par un homme, un vrai, un prêtre évidemment, bien conscient de sa mission, lui si imbu de sa personne, le père Bernard-Marie Chanson. Mais Charlotte la chancelière, qui aime tant son Église, mère de trois fils turbulents, maîtresse femme à son travail et chez elle n'entend pas être écartée ; ainsi chacun de son côté va poursuivre ses recherches sur ce mystère, et la solution ne pourra que vous interpeller et vous étonner. Une belle occasion, grâce à ce roman drôle et incisif, mais aussi touchant, de brosser une galerie de portraits hilarants des membres actifs d'une paroisse, de dresser un état des lieux de la place et de la considération des femmes au sein de L'église, de leur légitimité à être ordonnées, et d'analyser finement les raisons réelles d'un homme pour devenir prêtre, de la nature de sa foi et de la force de son engagement sur une vie. Une vision claire sans concession d'une auteure catholique impliquée, d'une femme évoluant dans notre société et parfaitement connectée aux réalités de notre temps. Charlotte et Bernard-Marie vont être profondément transformés par leurs découvertes, par ce père Foucher exceptionnel qui au-delà de la mort poursuit son ministère de femme de Dieu. À lire, croyant ou non, pour la plume et l'intelligence du propos. Quatrième de couverture A la mort d'un vieux prêtre, les responsables de son diocèse découvrent qu'il s'agissait d'une femme. Sans que personne ne s'en doute, elle exerçait paisiblement sa vocation de prêtre depuis des années. La chancelière de l'évêché et un prêtre plus jeune enquêtent pour comprendre comment et pourquoi cette usurpation d'identité a pu avoir lieu. Avec humour et tendresse, Anne-Isabelle Lacassagne évoque avec ce roman la place des femmes dans l'Eglise d'aujourd'hui. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Bibliothèque de Minuit | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Bibliothèque de Minuit Matt Haig Mazarine (Fayard) 6 janvier 2022 414 pages traduites par Dominique Haas Fantastique Chronique 23 avril 2022 Magnifique roman en cette période très particulière où la croisée des chemins se présente devant nous. Dans une société qui nous met en permanence en concurrence les uns par rapport aux autres, où tout n'est qu'apparence, matérialisme et individualisme, où l'on mesure son niveau de réussite en se référant à une échelle des valeurs erronée, en comparant stupidement le jardin du voisin au nôtre, où l'on nous fait insidieusement un beau lavage de cerveau via la pub et les médias, où l'on a du coup tendance à ne voir que ce que l'on a pas, à ne considérer que le vide du verre et non le plein, ce roman devient une cure de jouvence. C'est une leçon d'espoir appelant à ne rien lâcher ou abandonner, à être conscient de ce qui est positif dans notre vie, à changer la lentille de vue à travers laquelle nous regardons le monde qui nous entoure, en bref à rallumer la lumière alors que tout est fait pour nous éteindre. Nous sommes les seuls interrupteurs permettant d'éclairer notre existence. Vivre avec des regrets de ce que nous aurions pu faire ou ce que nous aurions pu réaliser ne mène à rien sauf à nous empêcher de considérer chaque nouvelle journée comme une page blanche sur laquelle nous allons écrire notre destin. En partant d'un postulat déjà vu mais particulièrement bien développé, l'auteur nous fait glisser d'une version de Nora Seeds à une autre, et insidieusement nous mène, tout en lisant, à nous interroger sur notre propre vie, sur nos regrets, sur nos blocages. Nous prenons conscience que nous pouvons être notre pire ennemi ou notre meilleur ami. C'est un livre poétique sur le fond, initiatique, surfant sur le concept d'univers parallèles ou multivers, extrêmement bénéfique et optimiste. J'ai pris un grand plaisir à le découvrir alors même que les évènements actuels me désespèrent et me terrorisent. Un texte qui va certainement m'aider à affronter demain. Ce serait un merveilleux film ! J'ai beaucoup aimé suivre cette héroïne attachante et touchante, si belle dans son imperfection ou grâce à elle, justement. Une grande bouffée d'oxygène. Quatrième de couverture « Entre la vie et la mort, il y a une bibliothèque, avec des rayonnages infinis et une multitude d'autres vies à essayer. » À trente-cinq ans, Nora Seeds a l'impression d'avoir tout raté. Lorsqu'elle se retrouve un soir dans la mystérieuse Bibliothèque de Minuit, c'est sa dernière chance de reprendre en main son destin. Si elle avait fait d'autres choix, que se serait-il passé ? Avec l'aide d'une amie bibliophile, elle n'a qu'à prendre des livres dans les rayonnages, tourner les pages et corriger ses erreurs pour inventer la vie parfaite. Pourtant, les choses ne se déroulent pas comme elle l'imaginait. Avant que minuit sonne, pourra-t-elle répondre à l'énigme la plus importante : qu'est-ce qu'une vie heureuse ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La fille sous la glace | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La fille sous la glace Robert Bryndza Belfond Noir 2018 434 pages traduites par Véronique Roland. Thriller Chronique 10 octobre 2018 Quand j'ai vu la couverture en passant, j'étais certaine de l'avoir déjà lu et en fait non ! Il y a un air de déjà vu quant au titre et au visuel, ce serait bien d'être un peu plus original, chers éditeurs. Premier volet d'une série policière qui s'est vendue à plus de deux millions d'exemplaires en Angleterre, ce roman est très bien mené. Robert Bryndza, nouveau venu en littérature noire, après avoir été acteur à Londres aujourd'hui vivant en Slovaquie, a écrit plusieurs comédies romantiques. Ces débuts dans la catégorie Thriller sont vraiment réussis. Je suis bien consciente que tous les ingrédients et choix rédactionnels propres à ce type de fiction sont là comme dans d'autres livres noirs, que l'héroïne correspond à un archétype déjà utilisé ailleurs, que tout commence comme habituellement, mais je ne sais pas vraiment pourquoi, j'ai sacrément accroché à ce thriller, me suis beaucoup attachée à cette détective paumée, malheureuse mais instinctive et tenace ainsi qu'à toute son équipe. L'auteur réussit parfaitement à créer le fameux lien d'empathie avec ses personnages, accentuant le suspens par quelques chapitres intercalés où le tueur s'exprime. L'histoire en elle-même est maîtrisée de bout en bout, très cinématographique, la description de la société anglaise et surtout de l'aristocratie est pertinente, la fin confine à l'horreur, liée à la situation géopolitique actuelle. Le malaise est bien présent tout au long de cette narration, on se révolte avec l'héroïne et on la suit pas à pas.... Un très bon thriller qui laisse présager une suite alléchante. Quatrième de couverture Le froid a figé la beauté de ses traits pour l'éternité. La mort d'Andrea est un mystère, tout comme l'abominable secret qu'elle emporte avec elle... Connue pour son sang-froid, son esprit de déduction imparable et son verbe tranchant, l'inspectrice Erika Foster semble être la mieux placée pour mener l'enquête. En lutte contre ses propres fantômes, la super flic s'interroge : peut-elle encore faire confiance à son instinct ? Et si le plus dangereux dans cette affaire n'était pas le tueur, mais elle-même ? Sur la glace, aucun faux pas n'est permis. Cassandre pour une fois réussira-t-elle enfin à se faire entendre ? Mark son amour disparu lui donnera-t-il la force de continuer ? Une étape de vie délicate où l'on se retrouve face à soi-même alors qu'il était prévu d'être deux pour affronter le Mal et ses adeptes. Des cris assourdissants de victimes s'élèvent sans fin dans le brouillard, de dessous la glace. Erika les écoute et se met en mouvement.... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'Iliade des femmes et L'Odyssée des femmes | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Iliade des femmes et L'Odyssée des femmes Homère Editions des Femmes Antoinette Fouque Bibliothèque des voix 2016 2h37, lu par Daniel Mesguich et Emmanuel Lascoux Classique Chronique 14 juillet 2019 Réalisation de Francesca Isidori. Est-ce bien la peine de présenter Daniel Mesguich ? Non évidemment, de magnifiques souvenirs de jeunesse pour ma part dans le rôle par exemple de Bonaparte... Un physique étonnant, marquant, un regard inoubliable, une voix et un phrasé uniques, un très bel interprète et grand homme de théâtre et de cinéma. Pour le plaisir je vous recopie sa biographie et ajoute celle de Emmanuel Lascoux, indispensable afin de comprendre le caractère exceptionnel et passionnant de ces deux enregistrements. " Célèbre acteur de théâtre et de cinéma, metteur en scène, Daniel Mesguich a été l'élève d'Antoine Vitez et de Pierre Debauche au Conservatoire supérieur d'art dramatique de Paris où il enseignera avant d'en devenir le directeur de 2007 à 2013. Il a également dirigé le Théâtre Gérard-Philippe de Saint-Denis et le Théâtre de la Métaphore de Lille. En 2017, il inaugure une nouvelle école d'art dramatique, le cours Mesguich, et publie Estuaire, aux Éditions Gallimard, qui témoigne d'une riche carrière de plus de quarante ans de théâtre. Emmanuel Lascoux est helléniste, latiniste, récitant et pianiste. Il travaille aux confins du langage et de la musique et enseigne les langues anciennes en classes préparatoires à Rouen. Il est membre du CRLC ( Centre de Recherche en Littérature Comparée) Paris-Sorbonne et du jury de l'Agrégation interne de Lettres classiques." Ainsi donc ce duo d'exception nous laisse à redécouvrir, ou plutôt découvrir, deux textes d'anthologie dont nous pensions tout savoir, mille fois rebattus, mille fois étudiés et pourtant... Je fus Hécube, puis Cassandre et Didon dans les Troyens de Hector Berlioz, c'est dire si je porte en moi ces trois voix : celle de la mère universelle préfigurant la pietà et toutes les femmes en deuil, celle de la prêtresse visionnaire jamais entendue, celle de la reine amoureuse jouet du destin. Celui-ci s'abattant toujours selon les désirs et les complots des dieux mais aussi des déesses, que ce soit Vénus ou Aphrodite, que ce soit Athena, quel que soit le nom de la déité, le mauvais sort s'acharne sur l'humanité, sur les femmes. J'ai eu une grande joie à écouter ses récits d'après Homère, et ai été surprise, et d'abord décontenancée, par les premiers mots du récitant Emmanuel Lascoux en grec ancien, dont il connaît toutes les subtilités de prononciation et d'accents. Déclamation étonnante, lyrique, grandiloquente, qui me fit penser au théâtre No, je sais c'est curieux. Et tout de suite après, le texte en français interprété magistralement par Daniel Mesguich. Celui-ci, plus simple dans son jeu, semble-t-il, en comparaison avec l'éloquence grecque, rejoint peu à peu son partenaire dans l'intensité extériorisée, jusqu'à ce que les deux voix n'en fassent plus qu'une. Ainsi les langues antique et contemporaine s'entremêlent et les mots anciens deviennent actuels. Un sacré prodige ! J'ai été bluffée lorsque j'en été consciente.... Un vrai tour de force grâce à une adaptation et une découpe du texte au cordeau, et une mise en scène sonore luxueuse. Nous sommes dans le domaine de l'artisanat d'art, pas celui d'un simple enregistrement audio : il y a un supplément d'âme, une implication artistique et personnelle de chaque intervenant ayant collaboré à ce projet. Cela se ressent à chaque instant de l'écoute. D'autre part, le parti pris de regarder les évènements de la guerre de Troie puis du long voyage de retour de Ulysse vers sa patrie par le prisme féminin est d'une vérité évidente, criante, qui malheureusement n'est presque jamais choisi. Excepté chez Berlioz qui à l'instar de Homère, de Virgile, donne une place plus que prépondérante aux femmes, centrale, déterminante. l'Iliade, l'Odyssée et l'Enéide comme l'Opéra Les Troyens sont des œuvres profondément "féministes". Les figures de Hécube, Andromaque, Hélène loin d'être juste une belle potiche, Pénélope, ne sont pas faibles, même si elles doivent supporter les conséquences d'un destin ou plutôt des décisions des déesses et des dieux. Les femmes sont à égalité avec les hommes face aux malheurs, tous sont les jouets du sort, leur genre n'entre pas en ligne de compte face à la mort, au drame. Elles font preuve de courage, de ténacité, d'entêtement, d'amour immense, d'intelligence, ce sont des héroïnes, des guerrières, des symboles. l'Iliade est plus dramatique que l'Odyssée qui vous réserve de beaux moments de rires et d'humour. Ce deuxième volet est parfois une comédie truculente, possédant une faconde presque marseillaise ( je fais référence à la plage seize, drôlissime, à l'accent provençal), basculant soudain dans le drame touchant, bouleversant, beau, tout simplement. Dieu que cette fin est magnifique ! Comme ces deux voix murmurantes m'ont faite frissonner...! Oui j'ai redécouvert ce que je croyais bien connaître et magie du talent de deux artistes qui s'oublient eux-mêmes, ils n'ont plus été Daniel et Emmanuel, mais un seul être redonnant vie au poète et son oeuvre. Deux enregistrements à part, pour tous, jeunes, expérimentés, hellénistes ou non. Il y a des vérités qui sont éternelles et intemporelles. Quatrième de couverture - L'Iliade des femmes : « Qu'est-ce qu'une femme ? Une déesse mortelle. Une déesse ? Une femme immortelle. Qui parle ? Le poète ( inutile, autrefois, de préciser « Homère »), dans l'Iliade, notre naissance en littérature. Loin d'être là faiblesse des hommes et des dieux, la femme et la déesse sont la force du chant : tout part de la déesse invoquée ; tout remonte à Hélène, la femme désirée, selon le vouloir d'Aphrodite. Elles sont là, reines, mères et filles, sœurs et épouses, amantes ou solitaires. Inséparables des hommes et des dieux. Bien avant que Flaubert soit Emma Bovary, Homère est Andromaque, Hécube, Athena, Chryséis, toutes ! La guerre de Troie, il fallait mieux que de la lire, qu'on l'entende d'elles. Car l'Iliade n'est pas un livre : elle est femme, donc chant. Doublement... » - L'Odyssée des femmes : « Après l'Iliade des femmes, voici l'Odyssée des femmes. "Homère au féminin", comme le philosophe Raymond Ruyer le percevait dans ce duo de l'aède et du héros. Voici le premier retour d'un mari vers sa femme, sa vie, son île. Ulysse, l'homme de tous les lieux et de toutes les ruses, est celui d'une seule mortelle, Pénélope. Partout déesses, nymphes, sorcières, ogresses, sirènes, princesses même, lui voudront le meilleur et le pire, et tenteront de le garder près d'elles. Il n'aura pas trop d'Athena pour le guider, jusque chez les Mortes, et pour le venger des Prétendants, jusque dans son palais. Père, fils, serviteurs, nourrice, épouse, il faut entendre l'Odyssée pour apprendre la reconnaissance. Daniel Mesguich, fils aimé de la Muse française, déploie l'étoffe de notre langue tissée ici pour lui par Emmanuel Lascoux, helléniste rêveur à haute voix de grec ancien, et l'invite à y broder le fil antique. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le train des orphelins | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le train des orphelins Christina Baker Kline Belfond 1er octobre 2015 336 pages traduites par Carla Lavaste Historique Chronique 31 août 2017 « Je crois aux fantômes. Ce sont eux qui nous hantent, eux qui nous précèdent. Il m'est souvent arrivé de les sentir autour de moi, observateurs, témoins, alors que personne parmi les vivants ne savait ce qui se passait ou ne s'en souciait." Ainsi parle Vivian 91 ans et cela fait écho dans mon coeur. " Entre 1854 et 1929, des trains sillonnaient les plaines du Midwest avec à leur bord des centaines d'orphelins. Au bout du voyage la chance pour quelques-uns d'être accueillis dans une famille aimante, mais pour beaucoup d'autres une vie de labeur, ou de servitude. " Très beau et émouvant roman écrit et imaginé avec talent et sensibilité par l'auteure, soucieuse de refaire vivre et rendre hommage à tous ces enfants pour certains sacrifiés, pour d'autres chanceux, et enfin d'autres d'un courage et d'une volonté incroyable à se construire un avenir. Telle est l'histoire de Vivian Daly partie avec sa famille d'Irlande pour New York afin de se construire une nouvelle vie. Cependant le destin va s'acharner et Niamh de son vrai nom (prononcé Niv) va être mise dans ce train des orphelins en 1929 pour être l'objet d'une transaction entre de futurs parents ou plutôt exploiteurs et la société d'aide aux enfants. À 91 ans, elle voit arriver chez elle une jeune fille de 17 ans, Molly, placée dans une énième famille d'accueil. A moitié indienne, au look gothique, tel une armure, elle doit effectuer des heures de travaux généraux pour avoir volé Jane Eyre dans la bibliothèque municipale. Car Molly est spéciale et brillante. Elle doit donc ranger, trier les affaires entreposées dans le grenier de Vivian. Contre toute attente la vie de l'une va entrer en résonnance avec celle de l'autre, les deux orphelines vont devenir amies et s'entraider sur le chemin de la résilience et du pardon. La vie de Vivian recèle un secret, Molly doit réussir à l'en libérer. Très beau témoignage joliment et parfaitement romancé sur une histoire intime de l'Amérique. Poignant et porteur d'espoir. C'était mon dernier livre lu ce mois d'août 2017. Belle fin ! Quatrième de couverture De l'Irlande des années 1920 au Maine des années 2000, en passant par les plaines du Midwest meurtries par la Grande Dépression, un roman ample, lumineux, où s'entremêlent les voix de deux orphelines pour peindre un épisode méconnu de l'histoire américaine. Entre 1854 et 1929, des trains sillonnaient les plaines du Midwest avec à leur bord des centaines d'orphelins. Au bout du voyage, la chance pour quelques-uns d'être accueillis dans une famille aimante, mais pour beaucoup d'autres une vie de labeur, ou de servitude. Vivian Daly n'avait que neuf ans lorsqu'on l'a mise dans un de ces trains. Elle vit aujourd'hui ses vieux jours dans une bourgade tranquille du Maine, son lourd passé relégué dans de grandes malles au grenier. Jusqu'à l'arrivée de Mollie, dix-sept ans, sommée par le juge de nettoyer le grenier de Mme Daly, en guise de travaux d'intérêt général. Et contre toute attente, entre l'ado rebelle et la vieille dame se noue une amitié improbable. C'est qu'au fond, ces deux-là ont beaucoup plus en commun qu'il n'y paraît, à commencer par une enfance dévastée.. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Comme toi | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Comme toi Lisa Jewell Bragelonne-Milady 14 novembre 2018 384 pages traduites par Adèle Rolland-Le Dem Thriller Chronique 30 juin 2022 Titre original « Then She Was Gone ». Un roman noir totalement maîtrisé qui donne l'impression fausse et réconfortante d'être, au début, un parfait Feel Good. Style littéraire simple, direct, description d'un quotidien très anglais qui nous installe confortablement dans une impression de déjà vu, de sécurité, des personnages qui nous ressemblent par leur fragilité et leur imperfection... La certitude déstabilisante soudain que le drame qui nous est magistralement conté pourrait frapper n'importe qui, nous fracasser - nous aussi, malgré notre vigilance. Et c'est cela qui fait le plus peur ! Vivre son existence comme tous les jours sans détecter la ligne de faille qui ne cesse de s'agrandir jusqu'à nous avaler. Tout tourne autour de la famille et plus particulièrement de la maternité. Un seul membre du groupe disparaît et tout explose. Faire son deuil, expression stupide si usitée, est de toute façon inenvisageable pour la mère, la fratrie, le père et la grand-mère de Ellie. Quinze années d'incompréhension, de douleur insupportable pour ses proches tous en apnée : la jeune fille a-t-elle fugué, a-t-elle été kidnappée, tuée.... ? Un silence assourdissant s'est installé entre les membres de cette famille détruite... Et puis, on retrouve les restes d'un corps..... Est-ce la fin du cauchemar que représente depuis tant d'années la mort possible de Ellie ? Sa mère va-t-elle pouvoir tenter de reprendre sa vie en main ? Une rencontre dans un café, charmante, possiblement romantique semble effectivement indiquer à Laurel que les voyants sont au vert... Mais le destin est facétieux et cruel. Le chemin sera long jusqu'à ce que Laurel et Ellie se rejoignent enfin à travers le temps..... Un thriller au féminin palpitant et émouvant qui nous rappelle que rien n'est sûr, que les dés peuvent être à nouveau lancés..... Un scénario fouillé très bien imaginé, tortueux à souhait, une analyse de la psyché des intervenants toujours aussi bluffante. Une très bonne autrice à lire absolument. Quatrième de couverture « Une troublante impression de déjà-vu… » Ellie a disparu à l’âge de quinze ans. Sa mère n’a jamais réussi à faire son deuil, d’autant plus que la police n’a retrouvé ni le coupable ni le corps. Dix ans plus tard, cette femme brisée doit pourtant se résoudre à tourner la page. C’est alors qu’elle fait la connaissance de Floyd, un homme charmant, père célibataire, auquel elle se lie peu à peu. Mais lorsqu’elle rencontre la fille de celui-ci, Poppy, âgée de neuf ans, le passé la rattrape brutalement : cette fillette est le portrait craché de sa fille disparue… Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La ligne pourpre | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La ligne pourpre Wolfram Fleischhauer JC.Lattès 2005 454 pages traduites par Olivier Mannini Polar Historique Chronique 27 avril 2020 Roman historique sous forme d'enquête presque policière sur une énigme jamais élucidée : celle de la mort de Gabrielle d'Estrées, enceinte de six mois, à quelques jours de son mariage avec Henri de Navarre et donc de son couronnement. Éclampsie ou meurtre ? Et si oui, à qui profitait le crime ? C'est à mes yeux surtout le récit d'une passion dévorante de l'auteur, jeune homme, obsédé par ce mystère et menant jusqu'au bout la mission qu'il s'était donnée. C'est un historien qui doit crier au monde entier ce qu'il a découvert par hasard, par chance, dans une bibliothèque, en tournant une page. C'est tellement incroyable que l'anecdote n'est pas mentionnée dans le livre mais dans les notes finales de l'écrivain ; la réalité dépasse quelques fois de trop la fiction ! Jugez-en : notre auteur découvre sur un carton d'invitation à un vernissage, utilisé vraisemblablement comme marque page des années auparavant et oublié dans un ouvrage ancien de la bibliothèque royale de Bruxelles, quelques lignes manuscrites d'un certain Bolle, historien belge. Ces quelques mots donnent soudain à Wolfram Fleischhauer la clef ouvrant les portes vers la vérité sur cette nuit terrible de 1599. « La Ligne poupre » est un formidable et magnifique hommage à tous ces chercheurs universitaires tenaces, courageux et entêtés qui ne lâchent jamais une piste, nous permettant de comprendre le passé afin de mieux construire le futur et éviter les erreurs. C'est une plongée dans le monde des fous d'Histoire de l'art, tour à tour magique, terrible, sanglant, édifiant, où les évènements de la vie intime et amoureuse de personnages célèbres influent sur la destinée des peuples jusqu'à aujourd'hui. Ainsi tout commence avec un tableau énigmatique au Louvre, reproduit en couverture de ce roman. Nous le connaissons tous, nous avons tous lu son intitulé : Gabrielle d'Estrées et sa sœur, d'un peintre inconnu vers 1600, et nous l'avons accepté sans chercher plus loin. Pour le personnage principal de ce roman, double de l'auteur, cette image devient obsession. Aucune explication valable n'est donnée au sens réel de ce duo étrange de deux jeunes femmes aux bains, l'une tenant entre ses doigts une bague, l'autre pinçant le sein de la première de sa main gauche. L'une blonde à la peau d'albâtre, l'autre brune. En arrière plan une table ou un coffre recouvert d'un tissu vert, une femme rousse cousant, une cheminée au dessus de laquelle on devine le bas d'un corps d'homme sur une toile. Une peinture dans la peinture. Une oeuvre répondant aux codes du maniérisme, nous proposant un rébus à déchiffrer. Entrez dans le cadre. Afin de transmettre le fruit de ses recherches, l'universitaire va se faire romancier, souhaitant toucher le plus grand nombre de lecteurs. Il reprendra les évènements sous divers biais, par les yeux des différents protagonistes, s'attachant à appuyer la fiction sur une vérité historique intransigeante ; soudain tout devient aventure, suspens, thriller. L'auteur est un conteur surdoué suivant un plan très précis et clair. Petit bémol : dans un souci d'être parfaitement suivi, Wolfram Fleischhauer a tendance à répéter plusieurs fois les mêmes scènes et faits historiques, ce qui à mon avis, alourdit un peu le tout et ralentit l'action. Je pense aussi qu'étant donné que je suis très attentive quand je lis, cette insistance à revenir plusieurs fois sur un épisode n'était pas utile. Cependant, la démonstration est impeccable et claire touchant à une énigme extraordinaire survenue dans un contexte politique et historique complexe et difficile. Du très bel ouvrage ! Quatrième de couverture Nous connaissons tous ce tableau : deux femmes dans une baignoire, l'une pinçant le bout du sein de l'autre, laquelle tient une bague entre le pouce et l'index. Le narrateur de La Ligne pourpre, jeune universitaire un peu désabusé, l'a vu lui aussi au Louvre. Mais voilà qu'un étrange manuscrit dévoile son incroyable mystère : le tableau expliquerait la mort, quelques jours avant son mariage avec le roi Henri IV, de sa maîtresse Gabrielle d'Estrées. Quelle explication donner à sa mort à la veille de son couronnement ? Quel est le lien avec l'œuvre ? Gabrielle a-t-elle été empoisonnée par le grand duc Ferdinand ? Pourquoi les dépêches diplomatiques entre Paris et Florence s'interrompent-elles quelques jours avant ? Dans ce magnifique roman, Wolfram Fleischhauer emporte son lecteur dans un univers sombre et brutal, sur les traces de Vignac, un jeune peintre que son ambition va mener à sa perte. Dans la France d'Henri IV, encore troublée par les guerres de Religion et les manœuvres politiques des grandes puissances européennes, un artiste découvre que quelques coups de pinceau suffisent à vous entraîner dans les stratagèmes les plus machiavéliques de la grande politique. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'école de la nuit | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'école de la nuit Harold J.Benjamin Cohen & Cohen 15 février 2024 224 pages Historique Chronique 22 février 2024 " Black is the badge of hell The hue of dungeons and the school of night. " " Noirs sont le sceau de l'enfer La couleur du cachot et l'école de la nuit. " Love's Labour's Lost, IV, 3, William Shakespeare (1564-1616) " Hell hath no limits, nor is circumscribed In one self place. But where we are is hell And where hell is there we must ever be. " " l'Enfer n'a point de limite, et n'est point circonscrit En un seul lieu. Mais l'Enfer est où nous sommes Et là où il est, là nous serons à tout jamais. " The Tragedy of Doctor Faustus, I, 5, Christopher Marlowe (1564-1593) Troisième tome de la série parue chez le même éditeur. Celle-ci comprend : Le grand effroi de John Pickett (2021) Les Lunes de Jupiter (2022) C'est un réel bonheur de suivre à nouveau les aventures de la famille Pickett et plus particulièrement de Tobias, avocat, fils de John, peintre, qui fut le personnage principal du premier opus. Londres, fin du règne de Élizabeth 1ère, vieillissante, en mauvaise santé mais toujours au regard et au jugement acérés sur son temps, sa cours, ses courtisans, ses opposants, son peuple, sur la place de son royaume sur l'échiquier mondial. Elle aime jouer et se divertir ; ainsi le théâtre tient-il une place particulière en son cœur et l'arrivée d'un nouveau venu très talentueux, William Shakespeare, ne lui a pas échappé. Harold J. Benjamin nous offre une plongée somptueuse, passionnante, stupéfiante et haletante dans les coulisses de deux maisons de théâtre, à la rencontre de leurs troupes de comédiens et techniciens. J'ai nommé : - Le Rose playhouse où officient les " Lord Admiral's Men ". - Le Globe playhouse où officient les " Lord Chamberlain's Men " et notre cher Will. À vous la découverte de l'organisation matérielle, administrative, humaine de ces deux structures, de leurs loges, des artisans et artistes qui y vivent et y travaillent. Enthousiasmant ! Les bâtiments ronds en bois sont montés sur des terrains loués par leurs directeurs pendant un certain temps. Si le propriétaire du dit terrain veut le récupérer à la fin du bail, le démontage et le déménagement de l'édifice sont nécessaires. Ainsi les deux théâtres éloignés l'un de l'autre en ce début de récit, se retrouvent-t-ils voisins en raison des aléas de la vie difficile des playhouses, juste avant les premières disparitions d'une costumière, Hannah, et de son amoureux, Martin, comptable et acteur, après une représentation du Doctor Faustus de Christopher Marlowe au Rose playhouse. Peu de temps après, un corps casqué encore dans le costume porté par Martin est retrouvé dans le terrain voisin où est remonté le Globe playhouse. Tobias Pickett est appelé sur place et mandaté pour découvrir la vérité. Au même moment, lui et sa famille se voient obligés de répondre d'accusations calomnieuses de magie noire et d'abus par une certaine Agnes Bishop. Il sont, semble-t-il, dans le collimateur d'un juge de paix, Richard Harclyff. Mais pourquoi ? Alors que le peuple crie famine, que le pouvoir dictatorial écrase toute opposition, et que la guerre en Irlande prend de l'ampleur, le monde du théâtre bruisse de mille sons inquiétants. Un brouillard de suspicion, de peur l' enveloppera pendant plus de six mois pendant lesquels Tobias devra résoudre les énigmes de la mort de Martin, de la disparition de Hannah et d'un deuxième meurtre, tout aussi étrange. L'atmosphère anxiogène, paranoïaque et venimeuse de cette période élisabéthaine cependant si attractive et brillante, est toujours aussi parfaitement rendue par Harold J. Benjamin. Tout n'est qu'apparence, comédie de société, complots et vanités dans ce thriller historique. La dernière scène finale avant l'épilogue est fabuleuse : les pièces du puzzle se mettent en place sous nos yeux émerveillés, petites miettes de pain que l'auteur avait patiemment laissées sur notre chemin. Écoutez ! Les trompettes retentissent ! Bientôt le spectacle va commencer. Pénétrez dans l'école de la nuit ! Merci à Harold J. Benjamin pour sa confiance renouvelée. Quatrième de couverture L'École de la nuit, est un thriller historique, qui se déroule dans l'ambiance envoûtante de l'Angleterre élisabéthaine et le monde du théâtre, celui de Shakespeare et de Marlowe. Un mystère qui se dénoue sur la scène du théâtre Rose en un final étonnant. Angleterre, 1598. Le règne d'Élisabeth 1re s'achève. Sur la rive sud de Londres, dans le quartier des plaisirs, retentissent les bruits du chantier d'un tout nouveau théâtre, le Globe, mais soudain une découverte macabre bouleverse les ouvriers. Tobias Pickett, avocat de renom appelé pour démêler l'affaire, se trouve confronté à une galerie de personnages intrigants : Hannah Wynters, la belle costumière de la troupe du Rose, le rival du Globe ; pourquoi a-t-elle mystérieusement disparu ? Martin Slater, le régisseur au passé mystérieux ; qui donc est allé fouiller son précieux coffre ? Agnes Bishop, jeune fille de 12 ans maltraitée par la vie, accusée de pratiquer la magie noire. Et puis, il y a Richard Harclyff, le juge de paix manipulateur dont l'ambition dévorante ne connaît aucune limite. Tandis que des échos inquiétants de la guerre en Irlande parviennent à Londres, l'affaire attire l'attention des plus hautes sphères du pouvoir. Une enquête palpitante dans le monde du théâtre, celui de Shakespeare et de Marlowe, qui aboutit jusque sur la scène du Rose playhouse en un final étonnant. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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