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  • L'invitation | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'invitation Elizabeth Day Belfond Mai 2018 332 pages traduites par Maxime Berrée Thriller Chronique 8 octobre 2018 Bureau du prieuré de Tipworth, 1 heure du matin.... Le calme avant la tempête. L'électricité dans l'air. Une certaine lourdeur dans le ciel qui nous comprime le crâne tel un étau. La masse d'eau s'accumule dans les nuages, goutte à goutte, jusqu'à ce que le ciel crève. La tempête se ramasse sur elle-même comme les plis d'une jupe ajoutent chacun au volume, jusqu'à ce que soit atteint le point où celui-ci est trop gros pour être contenu. Ensuite ? Le coup de tonnerre." Cela commence comme une comédie de mœurs à l'anglaise, drôle, légère, caustique, puis peu à peu d'une simple acidité nous passons à l'amertume et au vitriol. La société britannique dans toute sa splendeur entre lutte de classes toujours d'actualité, hypocrisie et déni, mensonges pour parfaire son image et atteindre certains postes au gouvernement ou dans la jet set. Beaucoup de paraître pas beaucoup d'être. À force de refouler ses sentiments et sa vraie nature, la violence d'abord sourde, qui jaillit au détour d'une phrase ou dans un regard, devient fureur incontrôlable. C'est un roman entre "comédie sociale mordante" et thriller glaçant. Ménageant un suspens étouffant la quatrième de couverture le place entre le " Monsieur Ripley" de Patricia Highsmith et "Le Dîner" de Herman Koch. Une belle réussite bien équilibrée qui se lit très vite entre sourire et stupeur, les portraits psychiatriques de chacun sont d'une grande justesse d'analyse entre humour grinçant et frisson face à certaines noirceurs. On la sent se profiler la catastrophe ! Sont mis en exergue Martin et sa femme Lucy, l'un auditionné au commissariat, l'autre en séance psy. Chacun revient sur la genèse de cette histoire pour expliquer la tempête qui s'est abattue lors de la soirée donnée pour l'anniversaire de Ben, ami de Martin, en présence de sa femme Lucy si normale et pragmatique et Serena l'épouse de Ben, arrogante et sculpturale, dans leur magnifique prieuré. « Ben Fitzmaurice est devenu le meilleur ami de Martin Gilmour le jour où, dans la cour de leur chic école, Ben, héritier d'une prestigieuse dynastie a pris la défense de Martin, petit boursier, fils unique d'une mère célibataire sans le sou. Depuis Ben s'est fait un nom en politique, Martin est devenu critique d'art ; Ben a épousé la très parfaite Serena, Martin vit avec la très discrète Lucy. Et Ben est toujours le meilleur ami de Martin. Ce soir Ben fête ses quarante ans. Tout le gratin est présent. Martin aussi. Naturellement... Le lendemain, Serena est dans le coma ; Lucy est internée ; Ben est à l'hôpital ; Martin, lui, répond aux questions des policiers : que s'est-il passé durant cette soirée ? Pourquoi un tel déchaînement de violence ? Et si cette amitié en apparence parfaite cachait en réalité des sentiments bien plus troubles ? » Magistral thriller de société ! Quatrième de couverture Amitié trouble sur fond de lutte des classes, ambition politique, homosexualité refoulée et violence sourde, un roman original, grinçant et particulièrement palpitant, quelque part entre le « Monsieur Ripley » de Patricia Highsmith, « Le Dîner » de Herman Koch et « La Gifle » de Christos Tsiolkas. Martin Gilmour ne s’est jamais vraiment senti à sa place. Mais en réussissant à décrocher une bourse pour la prestigieuse Burtonbury school, ce fils unique d’une mère célibataire sans le sou s’est vu ouvrir un monde auquel il n’aurait même jamais oser rêver : celui de l’aristocratie britannique. Un monde clos, exclusif, sur lequel règne le très charismatique, populaire et séduisant Ben Fitzmaurice. Contre toute attente, entre l’héritier d’une dynastie et le working class héros va se nouer une forte amitié. Amitié qui va perdurer, quand Ben sera pressenti pour une haute fonction politique et que Martin se sera fait un nom en tant que critique d’art. Quand le premier épousera la très parfaite Serena et que Martin se mettra en ménage avec la très discrète Lucy. Ce soir, dans la somptueuse demeure familiale, Ben fête ses quarante ans. Tout le gratin est présent. Martin aussi. Le lendemain, Lucy est internée, Serena est à l’hôpital, Ben est à son chevet. Et Martin répond aux questions de policiers bien déterminés à comprendre : que s’est-il passé durant cette party ? Comment cette amitié a-t-elle subitement volé en éclats ? Pourquoi un tel déchaînement de violence ? Le vers était-il dans le fruit dès le départ ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • 1793 | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires 1793 Niklas Natt och Dag Sonatine 2019 442 pages traduites du suédois par Rémi Cassaigne Thriller Historique Chronique 18 septembre 2019 « Des personnages si vivants qu'ils jaillissent littéralement de la page ! Un livre sans pitié, magnifiquement écrit, impossible à lâcher. » Kirkus Reviews La beauté d'une œuvre ténébreuse, d'une immense fresque suédoise en cette année charnière de 1793, dans une cité labyrinthique noyée de fange, de noirceur, dans une atmosphère de terreur. Tout est organique, vénéneux, empoisonné, anxiogène... La corruption du pouvoir, la folie d'un roi, la révolution aux portes de la Suède dont les éclats et les victoires terrifient les monarchies d'Europe, la guillotine mise en œuvre à un rythme effréné en France, les régicides passés et à venir, créent un climat complotiste, tout le monde espionne tout le monde. Les vétérans de la guerre russo-suédoise revenus infirmes du front entrent dans une police parallèle et sont appelés des boudins. C'est l'un d'entre eux, Jean Michael Cardell, qui découvre le cadavre mutilé, inconnu, dans l'eau sale d'un lac.... Le chef de la police nomme un enquêteur exceptionnel aux méthodes d'investigation et de profilage préfigurant celles des futures polices scientifiques. Cecil Winge a peu de temps devant lui : atteint de phtisie, il est condamné. Le tandem, ainsi formé, va se mettre à la poursuite d'un criminel d'une espèce à part, dont les motivations restent incompréhensibles même aux yeux de ces deux hommes qui en ont déjà beaucoup vu. La deuxième partie est consacré à un jeune garçon tout juste adulte ; avec lui l'auteur brouille les pistes jusqu'à nous dévoiler l'effroyable... Cœurs sensibles s'abstenir... La partie suivante est consacrée à une toute jeune femme, Anna Stina, qui symbolisera à elle seule toutes ses sœurs et leur statut en cette société suédoise misogyne et corsetée... Une visite effarante dans une filature-prison, des rencontres avec des êtres haïssables et réels, tant gardiens, que boudins, commissaire, prêtre, dont l'auteur a retrouvé les traces dans les archives.... Puis, tous les acteurs, à part le grand marionnettiste de cette farce macabre, étant entrés en scène, le puzzle se complète sous nos yeux nous réservant cependant encore des moments de stupeurs et de tremblements comme dit l'autre. Un grand roman que, contrairement à la maison d'édition, je ne comparerai à aucun autre, car unique et original et se suffisant à lui-même, d'où une copie partielle voulue de la quatrième de couverture. Une réussite magistrale pour un premier thriller historique extrêmement bien écrit, d'un noir profond comme un ciel avant l'orage où persiste une toute petite trouée de ciel bleu. « Une grande terreur s'en est venue sur nous, ici-bas. Mille rumeurs affluent, l'une plus invraisemblable que l'autre. Il est impossible d'acquérir la moindre certitude, car même les voyageurs divergent et, à mon avis, chacun se fait un peu poète dans son récit. L'atrocité du crime, telle qu'elle est racontée, est trop grande, de sorte que je ne sais que penser. » Carl Gustav af Leopold, 1793. « Malice engendre malice, violence engendre violence. »Thomas Thorild, 1793 Quatrième de couverture 1793. Le vent de la Révolution française souffle sur les monarchies du nord. Un an après la mort du roi Gustav III de Suède, la tension est palpable. Rumeurs de conspirations, paranoïa, le pays est en effervescence. C'est dans cette atmosphère irrespirable que Jean Michael Cardell, un vétéran de la guerre russo-suédoise, découvre dans un lac de Stockholm le corps mutilé d'un inconnu. L'enquête est confiée à Cecil Winge, un homme de loi tuberculeux. Celui-ci va bientôt devoir affronter le mal et la corruption qui règnent à tous les échelons de la société suédoise, pour mettre à jour une sombre et terrible réalité. Un roman phénomène qui renouvelle le roman historique et le thriller nordique. Puissant, noir et fiévreux, 1793 évoque les univers de James Ellroy, de Tim Willocks et d'Umberto Eco. En tête des ventes dès sa sortie en Suède, célébré par une critique dithyrambique dans plus de trente pays, c'est un coup de maître. On n'a pas fini d'en entendre parler. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'étrangleur de Pirita | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'étrangleur de Pirita Indrek Hargla Gaïa 2016 383 pages, traduites par Jean-Pascal Ollivry Thriller Historique Chronique 17 avril 2017 Le quatrième tome « L'étrangleur de Pirita », tout aussi réussi et prodigieux, se situe en 1431 quelques jours avant la consécration du Monastère des brigittines à Pirita dans la vallée de Mariendal, encore en pleine construction, non loin de Tallinn. Celui-ci est sous les ordres de la Prieure Kandis, venue de Suède. Ce monastère obéissant aux préceptes de Sainte Birgitta qui disait recevoir ses ordres directement de la Vierge, est mixte, sous protectorat du souverain scandinave Erik de Poméranie et donc provoque bien des révoltes tant politiques, économiques que religieuses. Un Concile aura d'ailleurs lieu pour déterminer si cet ordre est hérétique quelques années plus tard. On en est pas là au début de cette histoire, effectivement les ennemis du projet pullulent, mais c'est surtout la mort par étranglement d'une nonne Taleke, d'une vieille famille estonienne, muette soudainement sauf lorsqu'elle prononce des borborygmes incompréhensibles, qui secoue comme un séisme la fausse sérénité des lieux. Venu pour un Conseil réunissant plusieurs autorités, la veille du meurtre, pour comprendre ce qui arrivait à la jeune femme, Melchior se trouve donc en bonne place pour commencer avec l'accord de la "Majesté" Kandis, de l'Ordre et du Conseil, une enquête dangereuse et passionnante. Là encore légendes, superstitions, luttes intestines géopolitiques, espionnage vont nous multiplier les pistes pour notre plus grand plaisir. C'est donc un Melchior de plus de 50 ans, que nous suivons, père de jumeaux : Agatha ( surdouée et d'une grande aide dans cette enquête) et Melchior junior (apprenti apothicaire), toujours aussi amoureux de sa femme, qui sera encore d'un grand secours pour comprendre que le passé se rappelle toujours cruellement et qu'il ne faut pas oublier les vieilles légendes ! La fin est très surprenante ! Quatrième de couverture Tome 4 - Hiver 1431. À une lieue de Tallinn, le monastère des brigittines abrite moines et religieuses, menés d'une main de maîtresse par une énigmatique abbesse. L'une des sœurs n'émet plus que borborygmes, et un collège de savants se réunit. Melchior l'Apothicaire découvre en chemin, sous la neige, le cadavre d'un homme, mort étranglé depuis l'automne. Melchior ne tarde pas à faire appel à sa fille Agatha, qu'il a initiée à l'obscur art de la médecine. Un polar médiéval sur fond de rivalités culturelles et religieuses, aux confins de la Baltique. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Au cœur de la folie | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Au cœur de la folie Luca D'Andrea Denoël 2018 442 pages traduites par Anaïs Bouteille- Bokobza Thriller Chronique 19 avril 2019 Collection Sueurs froides. « Lissy, ma douce, ma petite Lissy. » Entre « Hansel et Gretel » des frères Grimm et le livre de l'Apocalypse, un thriller envoûtant, extraordinaire... impossible de ne pas le lire d'une traite alors même que la peur grandit de page en page, nous laissant dans un décor très particulier, le Haut-Adige à la frontière italo-autrichienne, dans les montagnes inhospitalières, entourés de glace, de neige, de sang, de charognes... Une région où planent encore les âmes de toutes les victimes du nazisme, et de certains bourreaux. Une zone tampon hors limite. Luca D'Andrea, comme dans son premier opus, le magistral " L'essence du mal", flirte à nouveau avec le fantastique, le surnaturel, la folie, préférant suggérer l'horreur bien plus effrayante ainsi, que le trash inutile. Un roman grinçant, non dénué d'ironie, d'humour très noir, entre huis clos dans un maso à plus de 2000 mètres d'altitude et une traque lancée par la mafia appelée ici le Consortium. Les chapitres sont aisés à lire car courts, fluides, faisant partie d'une construction générale très réfléchie, favorisant le suspense, la terreur, avant une fin terrible et un épilogue non moins étonnant. Je suis scotchée, je sais que je viens de lire un texte exceptionnel, novateur, campant des personnages fascinants, d'une rare noirceur pour certains, et en même temps très proches, pour lesquels on pourrait ressentir de la pitié, de la peine... Histoire de damnation, de miséricorde, de deuxième chance. Un grand moment littéraire ! Quatrième de couverture Italie, hiver 1974. À bord d'une Mercedes crème, Marlene fuit à travers le Sud-Tyrol. Elle laisse derrière elle son mari, Herr Wegener, et emporte les saphirs qui lui avaient été confiés par la puissante mafia locale. Alors que, devenu fou, il retourne la région pour la retrouver, Marlene prend un mauvais virage et perd connaissance dans l'accident. Simon Keller, un Bau'r, un homme des montagnes, la recueille et la soigne. Marlene se remet petit à petit dans un chalet isolé, hors de portée de poursuivants pourtant infatigables, et fait un jour la connaissance de Lissy, le grand amour de Simon Keller." Si vous aimez les contes ténébreux border line, n'hésitez pas ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Commedia nostra | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Commedia nostra Sylvain Gillet Ramsay 18 août 2020 312 pages Polar Chronique 3 novembre 2020 Un jeu de dupes et tromperies distillé par une gouaille à la Audiard. Un style actuel et des situations délirantes. " Qui aime bien châtie bien, dit-on ! Je l'espère et le crois après avoir lu ce polar ébouriffant de Sylvain Gillet qui n'y va pas avec le dos de la cuillère : les comédiens et la faune qui les entoure en prennent pour leur grade, disons-le.... L'auteur déploie un arsenal impressionnant contre ses maudits théâtreux, intermittents du spectacle débutants ou sur le retour, mythomanes professionnels, tristes clowns et héros de pacotille, agents artistiques minables, metteurs-en-scène ratés, survoltés, techniciens de plateau sans espoirs.... Tout n'est que vanités, tromperies, apparences, égos surdimensionnés, ridicules, bêtises.... Pas joyeux, joyeux le tableau ! Mais si, au contraire, car le verbe est haut, la fantaisie et l'inventivité littéraires réjouissantes, le rythme enlevé, le scénario formidable et étourdissant, on rit des personnages, des situations, de nous-mêmes, comme en enfance... On se souvient de nos premières amours, nos premiers éclats de rire ou émerveillements à la découverte de Guignol, de Molière, de la comedia dell'arte, d'Audiard... Le plaisir est presque gustatif, on répète les mots, les formules, les expressions truculentes, les traits d'esprit, les sorties imparables... C'est brillant, ciselé, au cordeau, une comédie de boulevard où tout est millimétré et maîtrisé, du grand Art, fruit d'un travail de longue haleine par un Artisan des mots qui remet inlassablement son travail sur le métier, qui peaufine avec amour, exigence, et tendresse oui, tendresse, ces lignes. Car ce qui fait la beauté d'un texte, tel que celui-ci, est évidemment la tendresse et l'empathie, réelles même si bourrues, de l'auteur pour tous ces comédiens, saltimbanques, artistes, incarnés ici par Antoine le Magnifique.... Comme dans une comédie irlandaise où rires et larmes sont intimement liés, où légèreté et drame sont inséparables, la réponse à une question universelle se dessine.... Nous tous, à certain moment de bascule vers la maturité, nous nous interrogeons, comédiens, interprètes ou citoyens lambda : qu'avons nous fait de notre vie ? L'avons-nous réussie ou avons-nous des regrets, des remords, des sentiments de culpabilité lancinants ? Savons-nous finalement, au terme de ce long parcours, qui nous sommes vraiment ? Ici, dans cette fiction drolissimme où tout le monde est le con, l'imbécile, le bouc émissaire des autres, où règnent l'autodérision, l'humour acéré sans possibilité de se fourvoyer ou d'être l'autruche de service, l'expression française "jouer un rôle" prend tout son sens. Être comédien devient un amusement auquel on s'adonne avec beaucoup de sérieux sans plus savoir quand arrêter la partie. Bienvenus chez les schizos incapables d'entendre le clap de fin, continuant à donner la réplique, à incarner un personnage fictif. Réalité, virtualité ? Pour Antoine Aria, rien n'est clair... Il n'y a plus de frontière, à l'instar de son agent aux méthodes peu orthodoxes, flirtant avec la filouterie et qui, inéluctablement, l'entrainera dans une aventure des plus périlleuses où les loubards deviennent maffieux, où les balles sont réelles, où les questions de vie ou de mort sont sur la table.... Mais notre Antoine a du métier, du panache, de la grandeur..... les parrains de tous pays auront du fil à retordre avec ce septuagénaire encore vert.... Préparez-vous à courir, à rire aux éclats tout en essuyant quelques larmes.... Préparez-vous aussi à user de vos petites cellules grises avec célérité, à oublier toute forfanterie, toute galéjade, et à vous regarder à travers le miroir des apparences... Vous l'avez compris : je suis fan ! Merci à l'auteur pour cette lumineuse découverte. Quatrième de couverture Pour Antoine Aria, vieux tragédien au chômage, la coupe est pleine. Jouer la carotte dans une publicité alimentaire est indigne de lui. Alors, quand on lui propose d'interpréter un ancien chef mafieux pour un cachet à nombreux zéros, il n'hésite pas. Seulement cette fois nous serons sur du live. Les partenaires n'auront que très peu connu le Conservatoire et les flingues seront bien réels. Une réconciliation des branches française et américaine de la "Famille" assez éloignée d'une quelconque distanciation brechtienne, qui pourra s'avérer...plutôt dangereuse. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Charles Frederick Worth L'Anglais qui a inventé la haute couture | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Charles Frederick Worth L'Anglais qui a inventé la haute couture Stephen Clarke PAF Le 15 avril 2025 320 pages traduites par Bérangère Viennot. biographie Chronique 11 octobre 2025 "Un jour, j'ai réalisé une robe dans laquelle étaient passé 100 mètres de soie." Charles Frederick Worth L'époustouflante exposition Worth qui s'est tenue jusqu'en septembre 2015 au Petit Palais m'a enthousiasmée et sidérée. Que de beauté, de créativité, de luxe, de perfection dans les tenues somptueuses qui furent offertes à notre vue. Je suis née dans le monde de la couture, celui des femmes qui chez elles en "free lance" réalisaient en 1940-50 des modèles pour des grands noms de la mode. Une tradition passée jusqu'à moi qui, dès mon plus jeune âge, réalisait des vêtements pour mes copines, mes voisines et moi. Diplômée d'une école de style à 19 ans, j'ai travaillé au sein d'une maison de haute couture, rue François 1er, puis suis partie vers d'autres horizons. Mais le goût de l'excellence, de la beauté, de l'harmonie, de la camaraderie, du travail bien fait, de l'extrême fatigue physique et de la joie de faire de mes mains, ne m'ont jamais quittée. Worth était un nom qui me faisait complètement rêver. Quel diable d'homme ! Cette biographie complète totalement le tableau en recontextualisant les évènements intimes ou officiels de l'existence de ce couturier avant gardiste dans le courant de la grande Histoire. Et surtout, ce fabuleux texte rend à son épouse incroyable la place qu'elle mérite, véritable faiseuse de la réussite de son époux, discrète, extraordinairement élégante, première mannequin, femme de tête et fine stratège. Charles doit énormément à Marie, et si le XIXe siècle nous a habitué à invisibiliser la gent féminine, aujourd'hui nous ne pouvons qu'oeuvrer pour corriger le récit officiel. Donc la succes story Worth est bien celle de Charles et Marie. Eux deux, portés par le génie du créateur qu'était Charles Frederick, ont changé l'artisanat de la mode en industrie, ont créé les concepts de Haute Couture, de mannequins vivants, de défilé et de griffe brodée sur des étiquettes cousues dans les vêtements. Le couturier n'est plus seulement un faiseur mais un artiste et un créatif unique, iconique. Ils furent à l'origine de l'enrichissement des soyeux de Lyon, eurent parfaitement conscience de l'importance des apparences en terme de vitrine politique et économique de la France. Ils ont porté au firmament l'étoile de ce pays sous domination de Louis Napoléon Bonaparte et de son épouse Eugénie, traversé toutes les vicissitudes et révolutions du siècle, sont apparus comme des prétentieux tout en favorisant et protégeant en réalité leur personnel, ont été conspués ou portés aux nues... En bref, quel couple ! " Les Britanniques saluent un magnifique ambassadeur de l'esprit anglais à l'étranger, et les Parisiens un grand acteur de l'économie française. Il fut l'un des hommes les plus célèbres de sa génération, de son siècle même." Mais n'oublions surtout pas Marie. Les fils et petits fils vont reprendre le flambeau puis la maison disparaîtra mais que de merveilles nous laisse-t-elle en héritage ! Cette biographie d'un être d'exception est également une fresque historique somptueuse engagée à rendre à chacun et chacune sa part de gloire et de lumière. Superbe ! Merci infiniment à l'auteur pour ce cadeau précieux. Quatrième de couverture Paris, 1860, la fête impériale bat son plein et un Anglais, Charles Frederick Worth, va révolutionner la manière dont les femmes s’habillent en société. Arrivé une quinzaine d’années auparavant en France comme simple apprenti, il sera le premier à proposer des modèles originaux de robes confectionnés à partir des tissus qu’il aura sélectionnés, devenant ainsi le fondateur de la haute couture parisienne. Mais cette réussite est aussi celle de son épouse Marie : avant elle, il n’y avait pas de mannequins, ni de défilé de mode. Et sans son entregent doublé d’une détermination toute auvergnate, jamais la maison Worth n’aurait connu le succès mondial qui fut le sien. L’impératrice Eugénie, consciente de devoir briller pour assurer sa légitimité, confie à Charles Worth sa garde-robe et deviendra bien plus qu’une muse : une égérie et une confidente. Leurs destins entrelacés font de ce livre un récit captivant, mêlant mode et politique, scandales et éblouissements, entre bals aux Tuileries et promenades sur les Grands Boulevards. Grâce à un accès unique aux archives de la famille, aux coupures de presse de l’époque et aux nombreux Mémoires des clientes de la maison Worth, Stephen Clarke raconte la véritable histoire de cet enfant pauvre du nord de l’Angleterre qui a façonné les silhouettes des femmes du XIXe siècle, faisant ainsi de Paris la capitale mondiale de la mode. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Dans l'ombre du brasier | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Dans l'ombre du brasier Hervé Le Corre Payot & Rivages Rivages/Noir 2019 492 pages Thriller historique Chronique 2 juin 2019 Un épisode de l'histoire de France qui n'est pas souvent traité, encore moins dans le cadre d'un thriller policier, celui de la Commune peu après la guerre contre la Prusse en 1870. Dix derniers jours de ce soulèvement populaire des parisiens au printemps 1871, afin d'obtenir une plus grande égalité de droits, une vraie République. Dans les premiers temps pas de réaction des gouvernants puis une répression terrible dans le sang et la barbarie par Versailles. Pendant ces dix petites journées, la capitale va palpiter de l'espoir de tout un peuple en quête de respect des valeurs de liberté-égalité-fraternité. Une police de proximité est organisée dans chaque quartier par cette Commune, et celle-ci va être mise à rude épreuve, car dans ce contexte explosif, un monstre kidnappe des jeunes femmes, les séquestre et on ne les revoit plus jamais. La population est paniquée, non seulement par une situation politique de plus en plus dramatique, mais aussi par cette ombre qui plane sur la ville. La description de cette cité, avec un grand souci de vérité et de détails par l'auteur, est tout simplement remarquable : on y est, et effectivement on redécouvre certains lieux, jusque dans les faubourgs proches, avec de nouveaux yeux. Le sang a coulé partout, nous marchons aujourd'hui en toute ignorance sur ce qui fut un charnier à ciel ouvert. Nous sommes invités à suivre trois Communards, (le Rouge, Nicolas Bellec et Adrien), puis des jeunes femmes enfermées dans une cave nous menant à faire la rencontre terrifiante avec leur tortionnaire et un mystérieux cocher, Caroline la fiancée de Nicolas et enfin Antoine Roques nommé commissaire depuis peu par la Commune. Tous vont se croiser sur les champs de bataille, sur les barricades, dans les rues et lieux sombres, dans les estaminets, dans les postes de secours médicaux, dans les appartements abandonnés ou les refuges de la dernière chance. Une fresque historique de grande envergure où souffle le vent de la folie mais aussi de l'espérance la plus pure, la plus innocente, où la rédemption n'est pas un vain mot. Une enquête également haletante et unique, car se déroulant dans des conditions exceptionnelles de soulèvement et de révolte populaire. Et enfin un grand roman d'amour, car celui-ci reste le moteur de chaque acteurs de ce drame face au Mal incarné par le serial killer et ses comparses. La menace de la répression du pouvoir ajoute à l'urgence, et évidemment on ne peut s'empêcher de faire un parallèle entre cette société de la fin du XIX ème siècle au bord du gouffre, en pleine mutation, et la nôtre. La question de savoir si nous vivons l'Histoire actuellement n'est plus à se poser, et l'existence de criminels opportunistes trop heureux de cet état de "guerre civile" est une évidence. Hervé Le Corre est incontestablement un très grand romancier, lauréat de tous les prix de littérature policière. À lire absolument ! Quatrième de couverture À Paris pendant les dix derniers jours de la Commune. Dans les rues de la ville bombardée où se dressent des barricades, le mal rôde. Des jeunes femmes disparaissent, enlevées par un personnage aussi pervers que repoussant. Parmi elles, Caroline la bien-aimée du sergent Nicolas Bellec qui combat dans les rangs des Communards. Antoine Roques, promu au rang de « commissaire » de police par la Commune, enquête sur l'affaire. Mu par le sens du devoir, il se lance à la recherche de la jeune femme, bravant les obus, les incendies, les exécutions sommaires... Et tandis que Paris brûle, Caroline séquestrée, puis "oubliée" dans une cave parmi les immeubles effondrés, lutte pour sa survie. C'est une course contre la montre qui s'engage, alors que la Commune est en pleine agonie. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Lazare | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Lazare Lars Kepler Actes Sud Actes Noirs 2019 455 pages traduites par Lena Grumbach Thriller Chronique 24 août 2020 J'ai découvert Lars Kepler avec le thriller fantastique Playground et je me souviens encore de passages extraordinaires, inoubliables. Ils m'ont réconciliée avec ce style de roman. À nouveau la magie du couple formant Lars Kepler agit dans ce thriller psychologique et d'action des plus ténébreux, terrifiants, d'une grande intelligence et acuité d'analyse, 7ème enquête de l'inspecteur Joona Linna, qui se retrouve dans la peau d'une Cassandre désespérée et dans l'urgence. Le premier qualificatif qui me vient à l'esprit est élégant. Cela peut paraître bizarre pour un roman ou torture, hémoglobine et violence sont légion. Mais c'est bien là où se reconnaît la signature de ces auteurs qui réussissent à nous offrir un thriller "classique" contenant tous les ingrédients espérés pour faire monter notre tension artérielle, mais heureusement dénué de vulgarité, de trash, de raccourci . On devine la grande culture littéraire, cinématographique et artistique de ce duo qui signe là une œuvre à part, très stylisée, dont chaque mot, chaque image créée sont ciselés, travaillés longuement. Tel un film d'action asiatique ou un Matrix pour l'esthétisme, ces lignes d'une grande précision, d'une parfaite maîtrise, décrivant l'indicible, nous plongeant dans un gouffre peuplé de nos pires cauchemars, nous permettent cependant de rester sur le bord, d'analyser les faits tout en nous faisant ressentir une immense empathie pour les personnages principaux, Joona et Saga. Le chemin de croix sera long, difficile, multipliant les précipices, les accidents de parcours, les allers-retours frénétiques, les pièges, les dangers. On souffre autant que les victimes, on est enfermé avec elles dans ce plan labyrinthique. Je n'ai pas lu tous les épisodes des enquêtes de Joona Lina, mais cela ne m'a pas empêchée de suivre parfaitement les enjeux de cette chasse à l'homme doublée d'une course poursuite haletante, paniquante. Le danger rôde et semble se pencher au-dessus de notre épaule tout au long de cette lecture qui devient nôtre. Même les figures de psychopathes, de serial killers évitent les poussifs, le côté grand guignol... Ce qui les poussent à agir est complexe, passionnant... Les codes des thrillers habituels sont ainsi cassés d'autant plus que les héros sont des êtres imparfaits aux nombreux secrets et zones d'ombre. C'est un roman extraordinaire, étonnant, qui m'a fascinée. C'est une œuvre artistique en soi. À lire absolument.... PS : j'ai cherché le rapport entre le serpent et Lazare.... Je pense que cela a un rapport avec les visions de Lazare revenu d'entre les morts, il existe des textes depuis la fin du moyen âge sur ce sujet. De plus le serpent figure le mal absolu donc comme le Serial Killer de ce thriller. Voilà ! Quatrième de couverture Un appartement d’Oslo, dont l’occupant a été trouvé mort, dans un état de décomposition avancée. Quand la police investit les lieux, elle fait une autre découverte macabre : la victime était visiblement un profanateur de tombes qui collectionnait des « trophées ». Au nombre desquels le crâne de l’épouse de Joona Linna. Quelques jours plus tard, une inspectrice allemande prend contact avec Joona pour solliciter son aide sur une troublante affaire de meurtre dans un camping aux abords de Rostock. Rien n’aurait pu le préparer au choc qui l’attend, car ce qui n’était d’abord qu’un pressentiment absurde va basculer irrémédiablement vers une certitude terrifiante : le redoutable tueur en série Jurek Walter est de retour. L’inspecteur sait qu’il ne lui reste qu’une chose à faire : mettre sa fille à l’abri. Et il ne peut compter sur l’aide de personne, car ses collègues le jugent en plein délire paranoïaque. Qui d’autre qu’un fou tremblerait devant un fantôme ? Mais tout le monde ne vit pas dans la même réalité. Si quelqu’un revenait d’entre les morts, certains crieraient au miracle, d’autres évoqueraient un cauchemar. Plus noir que jamais, Lars Kepler, maître incontesté du thriller scandinave, est de retour avec la septième enquête de l’inspecteur Joona Linna. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Prophétie des marguerites | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Prophétie des marguerites Alain Léonard De Borée 12 août 2021 288 pages Historique Chronique 12 août 2021 « Une jeune puydômoise nous fait découvrir le Paris ouvrier des années 1860 à travers son regard et ses aventures. » Un fort beau roman nous plongeant en début de récit dans le quotidien difficile d'une jeune fille, aînée d'une fratrie de cinq enfants, bientôt orpheline de mère, sous les ordres d'un père ivrogne, fermier près de Clermont-Ferrand, et de sa maîtresse. Cependant, l'horizon semble s'ouvrir lorsqu'elle rencontre au marché de Riom où elle vend des volailles, un beau jeune homme, Marius, commis de cuisine dans un célèbre restaurant. Bientôt une place de fille de salle se libère.... Au gré des amours de Jeannette, des opportunités de la vie, nous suivons notre héroïne jusqu'à la capitale alors que les portes de l'Exposition Universelle vont s'ouvrir célébrant la révolution industrielle, les débuts tonitruants d'un capitalisme effréné et prétentieux. Inéluctablement la métamorphose de Paris se poursuit suivant les plans du Baron Haussmann provoquant l'arrivée de milliers de paysans et provinciaux venus chercher de l'embauche dans la ville lumière. Mais la prophétie d'une bohémienne rencontrée au pays résonne encore aux oreilles de Jeannette qui semble ne pouvoir détourner son destin de son issue fatidique. Tout est-il prévu dans les astres ? Peut-elle espérer un avenir heureux dans cette cité industrieuse et souvent cruelle avec les plus pauvres et particulièrement les femmes ? Ce roman nous offre une très belle reconstitution de la vie des fermiers puis des ouvriers en cette deuxième moitié du XIXe siècle dans les pas d'une héroïne marquée, pourrait-on croire, du sceau du malheur. Un réel plaisir de lecture tant l'écriture est belle, fluide et élégante. Nous retrouvons ainsi dans ce texte contemporain les ambiances et univers créés par les plus grands écrivains dits romantiques, engagés politiquement, soucieux de d'écrire la société avec vérité, de donner la parole aux plus humbles, aux invisibles. Quatrième de couverture Aînée de 6 enfants, Jeannette a grandi dans une ferme près de Clermont-Ferrand. En 1867, elle part travailler à Paris avec Marius qu'elle a rencontré à Riom dans l'hôtel-restaurant où elle travaille comme fille de salle. Ensemble, ils vont découvrir la vie d'ouvriers dans une filature de Vaugirard, les premières grèves et aussi l'Exposition Universelle. Suite au décès accidentel de Marius, Jeannette, sans argent, est arrêtée pour vol et condamnée à 6 mois de prison... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • M le bord de l'abîme | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires M le bord de l'abîme Bernard Minier XO Editions 2019 557 pages hors notes de l'auteur Thriller et Polar Chronique 9 mai 2019 Un roman indépendant de la série policière, passionnant, qui reprend le thème des dangers possibles des nouvelles technologies, de l'Intelligence Artificielle, de la surveillance via les différents appareils électroniques et numériques que nous utilisons quotidiennement, de nos faits et gestes, de nos pensées, de nos habitudes, ceci menant évidemment à la perte de nos libertés fondamentales et la manipulation à grande échelle de l'opinion. Ici, Bernard Minier pousse l'idée beaucoup plus loin, le web devenant une arme dangereuse entre les mains de criminels en puissance. L'auteur tire ainsi l'alarme, comme le firent précédemment mais autrement, Sylvain Forge dans l'excellent « Tension extrême » qui m'a rendue encore plus paranoïaque et Sébastien Raizer dans sa magnifique « Trilogie des équinoxes », terrible et philosophique à la fois. Ici, ce qui a retenu toute mon attention est la ville de Hong Kong comme décor de ce thriller fantastique entre présent et futur déjà réel, s'appuyant sur des faits et des évènements avérés quant aux nouvelles technologies, la robotique, l'AI. J'étais très désireuse de découvrir cette cité incroyable rétrocédée voici 22 ans à la Chine, un contexte donc très particulier favorisant des situations de lutte de pouvoir entre le gouvernement chinois et les plus grandes familles ayant assis leurs anciennes fortunes sur le trafic d'opium du temps des anglais. Ambiance malsaine politiquement et judiciairement, quartiers de la cité en ruine, pourrissant, dérives multiples dûes à la présence des triades criminelles, une beauté vénéneuse qui ne donne plus forcément envie de faire le voyage. Visite des lieux et transmission de l'histoire de ce territoire, passionnantes, toute deux construites sur une documentation solide. Il est évident que ce thriller est le résultat d'un travail fabuleux et énorme. J'ajoute à ceci pour étayer mon avis plus que positif sur cette "fiction", une enquête qui nous happe immédiatement, une héroïne, Moïra, pour laquelle on ressent de suite de l'empathie, pour laquelle on a peur, conscients tout de même que certaines zones d'ombres nous sont cachées concernant son passé. Des points de détail nous sont lentement donnés, au compte goutte, favorisant le suspense, la tension, un dénouement en partie seulement prévisible dans l'œil du Typhon. Je dois dire que c'est le voyage que j'ai préféré, le dépaysement, dans une mégalopole encore dans le passé mais déjà projetée dans l'avenir à un point que les européens n'égalent pas. La poursuite de la colonisation économique du monde par les chinois est un sujet que l'on ne traite pas suffisamment et qui pourtant devrait tous nous inquiéter. Il faut vite réagir ! Un très bon Thriller policier, effectivement « vertigineux et fascinant ». Quatrième de couverture « Pourquoi Moïra, une jeune Française se retrouve-t-elle à Hong Kong chez Ming, le géant chinois du numérique ? Pourquoi dès le premier soir, est-elle abordée par la police ? Pourquoi le Centre, siège ultramoderne de Ming, cache-t-il tant de secrets ? Pourquoi Moïra se sent-elle en permanence suivie et espionnée ? Pourquoi les morts violentes se multiplient parmi les employés du Centre - assassinats, accidents, suicides ? Alors qu'elle démarre à peine sa mission, Moïra acquiert la conviction que la vérité qui l'attend au bout de la nuit sera plus effroyable que le plus terrifiant des cauchemars. » Et c'est justement avec un de nos cauchemars universels, la chute dans le vide, un saut de l'ange dramatique, que commence cette chasse au monstre, enregistré en lecture vidéo aussi sur ma page. Bienvenus chez M. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Ainsi fleurit le mal | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Ainsi fleurit le mal Julia Heaberlin Presses de la Cité 8 septembre 2016 554 pages traduites par Cécile Leclère Thriller Chronique Titre original « Black-Eyed Susans ». Le miroir est brisé et la femme qui s'y regarde y est morcelée, fragmentée. Il fut cassé lorsque Tessie fut retrouvée en 1994 mourante sur un tas d'ossements humains au côté d'un cadavre de jeune fille, dans une fosse emplie de marguerites jaunes aux yeux noirs. Elle ne se souvient de presque rien et devient dans la presse une des Marguerite, la victime rescapée d'un tueur en série. Nous sommes au Texas où la peine de mort est appliquée et donc, elle contribue par son témoignage devant la cours à la condamnation de Terrel Darcy Goodwin, afro américain, coupable parfait dans cet État. Tessa aujourd'hui est une artiste talentueuse et mère célibataire épanouie d'une adolescente Charlie. Évidemment tout n'est pas si simple, les Marguerite lui chuchotent toujours à l'oreille, elle est toujours sur le qui-vive, elle joue parfaitement le jeu social mais Tessie se réveille quelquefois en elle, cette jeune fille en colère, irrespectueuse, transgressive et violente qui joue avec son psychiatre, qui lui ment, qui feint d'avoir perdu la vue plus que nécessaire pour juger de l'honnêteté de son entourage, aidée en cela par sa meilleure amie troublante et dérangeante Lydia. Ainsi glissons-nous entre 1995 où le huis clos des séances avec le psychiatre en charge de la préparer au procès nous permet de découvrir par petites touches la personnalité complexe de Tessie victime certes mais aussi manipulatrice, puis le procès en lui même et le rôle que certains vont y jouer... et aujourd'hui où Tessa découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs planté devant sa fenêtre. Est elle vraiment libérée de son bourreau depuis 1995 ? Le vrai criminel est-il enfermé et prêt à être exécuté ? Son « Monstre » est-il toujours dehors à la guetter ? Une bénévole Angela Rothschild luttant pour une association contre la peine de mort a relancé le dossier de Terrel, persuadée de son innocence. A son décès, l'avocat William James Hastings accompagné du Dr Joanna Seger médecin légiste viennent informer Tessa de leur volonté d'innocenter celui qu'elle a envoyé en prison. Elle va donc les suivre sur ce chemin vers la vérité, vers son passé et celle qu'elle fut. Elle va affronter les ombres, les monstres et fantômes et tenter d'avoir enfin certaines réponses. Il en va de sa tranquillité d'esprit, de son avenir avec sa fille. Le passage entre les deux époques est très bien maîtrisé dans des chapitres de plus en plus brefs. Les informations nous sont distillées au compte goutte remarquablement, la fin est bien plus effrayante et originale que ce nous pouvions imaginer. Car le talent de l'auteure est de nous faire participer à la mise en abîme de Tessa/ Tessie alternant des scènes normales du quotidien à des moments de stress et de peur intenses. Nous basculons avec l'héroïne essayant de nous raccrocher a une planche glissante pour ne pas nous laisser submergés par la terreur. Notre empathie pour Tessa est au maximum, et comme elle, nous restons en mode contrôle tout le long du récit pour ne pas sombrer. Mais le vertige nous rattrape finalement. C'est un thriller très réussi abordant également le thème central aux Usa de la peine de mort dans certains États, de cette loi du Talion « oeil pour oeil, dent pour dent ». Sans entrer plus dans la controverse l'auteure donne des faits comme la journaliste qu'elle fut. Certains personnages sont directement inspirés de femmes et hommes réels luttant au côté des victimes et des prisonniers dans le couloir de la mort. Voir les notes de fin. Voilà très bonne découverte et lecture en ce qui me concerne Quatrième de couverture J'ai toujours pensé que la mort avait quelque compte à régler avec moi. » À seize ans, Tessa est retrouvée agonisante sur un tas d'ossements humains et au côté d'un cadavre, dans une fosse jonchée de milliers de marguerites jaunes aux yeux noirs. Partiellement amnésique, seule survivante des 'Marguerite', surnom que les journalistes ont donné aux victimes du tueur en série, elle a contribué, en témoignant, à envoyer un homme dans le couloir de la mort. Terrell Darcy Goodwin, afro-américain, le coupable parfait pour la juridiction texane. Presque vingt ans ont passé. Aujourd'hui, Tessa est une artiste et mère célibataire épanouie. Si elle entend parfois des voix celles des Marguerite qui n'ont pas eu la même chance qu'elle, elle est toutefois parvenue à retrouver une vie à peu près normale et à échapper à la curiosité malsaine de la presse. Alors, le jour où elle découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs planté devant sa fenêtre, le doute l'assaille... Son « monstre » serait-il toujours en cavale ? La narguerait-il ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage Maya Angelou Editions des Femmes Antoinette Fouque 17 mars 2022 Lu par Barbara Hendricks Biographie Chronique 25 mars 2022 Enregistrement réalisé en octobre et décembre 2021 d'une durée de 11h30 ; texte traduit de l'anglais ( États-Unis d'Amérique) par Christiane Besse dans la parution de 2009 aux Éditions Le Livre de Poche. Réalisation de Francesca Isidori : « Et puis, il y eut la douleur. Une rupture et un déchirement qui mettent les sens eux-mêmes en lambeaux. Le viol d'un corps de huit ans, c'est l'histoire de l'aiguille qui cède parce que le chameau ne le peut pas. L'enfant cède parce que son corps le peut et que l'esprit du violeur ne le peut pas. » M. A. J'ai commencé par écouter cette biographie puis la nécessité d'avoir le texte face à moi s'est imposée afin de comprendre ce qui était du choix de Barbara Hendricks quant à l'ajout de certains chants à cette lecture. J'ai donc acheté le livre et repris l'écoute. Je me sens pleine de gratitude et de respect admiratif pour Barbara Hendricks. Jeune fille puis étudiante en chant au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, j'écoutais attentivement cette artiste accomplie, je la regardais dans les films et dans les émissions culturelles et j'étais bluffée et éblouie par son parcours exceptionnel, son travail, sa voix, son humanité, sa liberté, son courage et ses engagements. Personne donc idéale pour incarner vocalement Maya Angelou dont la vie, les expériences sont tout simplement hallucinantes. Ce texte s'attache à l'enfance de l'autrice jusqu'à la naissance de son fils et le passage de facto à l'âge adulte, bien que le viol subi enfant lui ait forcément volé son innocence. Histoire donc d'une lutte intime, d'une résilience. J'aurais sous-titré ce témoignage, « Invictus » « Je suis le capitaine de mon destin, je suis le capitaine de mon âme. » Évidemment le récit du viol est un moment fort en émotions de ce livre. Cependant, il n'est pas, à mon avis, central. Le positionnement de l'écrivaine au monde n'est pas victimaire. Elle est une combattante. J'ai été incroyablement marquée par la description de la messe sous un chapiteau, illustrée magnifiquement par les cantiques interprétés par Barbara Hendricks, qui nous plonge littéralement dans ces ambiances très particulières régnant au sein de ces communautés ultrapratiquantes. Également, le chapitre consacré à la remise des diplômes, d'une puissance douloureuse, véritable profession de foi en soi, en l'humanité, contre toutes les discriminations raciales ou autres, m'a profondément secouée. « Élevez la voix chacun pour chanter Jusqu'à ce que terre et ciel retentissent Des accents de la liberté. Dur a été le chemin amers les coups de fouets subis quand l'espoir était mort-né. Et pourtant d'un pas régulier ces pieds en sang ne nous ont-ils pas portés là où nos pères espéraient aller ? Le sort qu'ont choisi les autres, je l'ignore, Mais pour moi ce sera la liberté ou la mort. Nous avons parcouru un chemin arrosé de larmes, et marché dans le sang de nos martyrs... » Tout est dit dans l'Hymne national noir : poème de James Weldon Johnson mis en musique par J. Rosamond Johnson. Enfin le dernier chapitre relatant la grossesse puis la naissance du fils de Maya Angelou ouvre vers un avenir extraordinaire. Forte du parcours initiatique que furent ces dix sept premières années, formée et guidée par des femmes exceptionnelles, dures mais justes, (la grand-mère, la mère, une voisine), inséparable de son frère Bailey, elle va se dépasser, franchir toutes les frontières ou limites imposées par la société, par les nations, par les blancs. Une figure exemplaire et très impressionnante qui nous crie que rien n'est impossible. La voix, l'élégance, le souci de perfection de Barbara Hendricks apportent le charme, l'intelligence de cœur d'une artiste particulièrement généreuse envers nous, par les cadeaux vocaux qu'elle ajoute à ce récit. Je regrette que la liste des chants, cantiques et spirituals interprétés par la cantatrice ne soient pas spécifiée sur la pochette. Quatrième de couverture Dans les années 1930, Maya vit une enfance de pauvreté et de ségrégation à Stamps, dans l'Arkansas. Élevée avec son frère par leur grand-mère, elle désire retrouver la figure gracieuse de leur mère. Mais les retrouvailles s'entachent d'une nouvelle trahison : Mr. Freeman, son beau-père, viole la fillette. Quand ils l'apprennent, ses oncles assassinent le coupable relâché par la justice, traumatisme sur le traumatisme qui enferme Maya dans un mutisme profond. Qui pouvait deviner que cette petite fille blessée, muette, qui se méfie du pouvoir des mots et découvre en silence la lecture, deviendrait l'une des plus grandes voix de la littérature américaine ? "Cette misérable petite confrontation n'avait aucun rapport avec moi, mon moi profond, pas plus qu'avec cette employée idiote. L'incident faisait partie d'un cauchemar à répétition, concocté des années auparavant par des Blancs stupides et qui revenait éternellement nous hanter tous. La secrétaire et moi étions comme Hamlet et Laërte dans leur scène finale où, sous le prétexte du tort causé par un ancêtre à un autre, nous étions condamnées à nous battre en duel jusqu'à la mort." M. A. Biographie de Barbara Hendricks : Naît dans l'Arkansas en pleine ségrégation raciale. Quand elle quitte les sciences pour la musique, la pureté de son chant lyrique touche le monde entier. Elle connaît alors dans l'opéra une ascension fulgurante, aussi prestigieuse que populaire. Elle chante Mozart, Schubert, Strauss sur les plus grandes scènes, à New York, Paris, Vienne, Londres, Pékin et à la Scala de Milan. Au fil de ses triomphes, elle s'installe en Europe et prend la nationalité suédoise. À partir de 1990, elle élargit son répertoire et embrasse le jazz. Surnommée « la voix de la tolérance », elle met sa notoriété au service de nombreuses causes humanitaires. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Hamnet | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Hamnet Maggie O'Farrell Belfond avril 2021 368 pages traduites par Sarah Tardy Historique Chronique 1 août 2021 « Dans les années 1580, un couple qui habitait Henley Street, dans la ville de Stratford, eut trois enfants : Susanna, Hamnet et Judith, des jumeaux. Le garçon, Hamnet, mourut en 1596, à l'âge de onze ans. Quatre ans plus tard environ, son père écrivit une pièce de théâtre intitulée Hamlet. » « Il est mort et parti, madame, Il est mort et parti ; A sa tête une étendue de gazon vert ; A ses talons une pierre. » Hamlet, acte IV, scène 5 « Hamnet et Hamlet sont en fait le même prénom, parfaitement interchangeables dans les registres de Stratford de la fin du XVIII ème siècle. » Steven Greenblatt, « The Death of Hamnet and the Making of Hamlet », New York Review of Books ( 21 octobre 2004 ). ( Je vous indique la biographie « Will le Magnifique » de cet auteur). Splendeur et stupéfaction dès la dernière page tournée. Je reste statufiée. L'émerveillement est allé crescendo jusqu'à cette scène de clôture inoubliable, bouleversante.L'écriture, superbe, au service d'un thème universel : la perte d'un enfant, d'un frère, en bref : le deuil. Comment le vivre, le traverser, le dépasser. Nous voici dans l'Angleterre élisabethaine, entre Stratford et Londres. Un enfant court partout, cherche de l'aide, sa sœur jumelle est très malade. Son père acteur et auteur de pièces de théâtre est absent depuis longtemps, sa mère la belle et mystérieuse Agnes, est à l'extérieur, la bonne, les grands parents, la grande sœur Susanna sont introuvables. Vite, chercher du secours, se rendre hors d'haleine chez le docteur. Pendant que le monde d'Hamnet s'effondre, que l'impensable arrive à sa sœur adorée Judith, la vie continue pour tous jusqu'à ce que les différents univers s'alignent et que tous soient ensemble face à l'indicible : la pestilence venue de loin par bateau cachée dans des perles de Murano. Il n'y a pas de qualificatif pour nommer des parents qui perdent un enfant, il n'y en a pas non plus pour un garçon qui perd sa sœur jumelle. Comme si certains états de dénuement extrême, de peine sans fond étaient hors limite, imprononçables. L'auteure s'attache à nous raconter comment cette famille s'est formée, sa genèse, en commençant par les parents : donc flashbacks sur l'enfance du père, William, celle de son épouse Agnes, intrigante, savante dans l'art de soigner, capable de sonder les âmes et de pressentir l'avenir... Couple improbable qui pourtant reste solide malgré la distance, malgré les chagrins, malgré ce deuil inacceptable. Agnes ne voit rien venir cette fois, elle sait que deux enfants seront à son chevet le jour de sa mort, elle le sait, elle a eu une vision. Elle a mis au monde Susanna et ensuite les jumeaux. Quand elle comprend que Judith est victime de la peste, elle déploie tous ses talents de guérisseuse, elle attend l'arrivée de Will, elle se focalise sur sa fille.... Elle ne sait pas que les jumeaux ont passé un pacte : Hamnet donne sa vie à Dieu en échange de celle de sa sœur bien-aimée. La mort l'emporte, la petite est sauvée. De retour, Will en entrant dans sa maison découvre sa Judith saine et sauve, il se rassure pour un bref moment mais soudain il voit le linceul à demi fermé d'Hamnet... Agnes s'écroule, William déboussolé repart pour Londres afin de sauver sa troupe à l'approche de la rentrée théâtrale, Susanna prend la tête de la famille, Judith s'enfonce dans un monde imaginaire entourée de chats....La description détaillée de cette lente descente aux enfers de Agnes et de cette famille ne nous laisse aucune plage de repos. On ne comprend pas l'absence, la fuite ? de William. On suit ce clan Shakespeare pendant quatre ans au quotidien, dans cette ville de province au temps d'Élisabeth 1ère, on assiste au retours brefs de Will toujours amoureux, si prolixe dès qu'il s'agit d'écrire, si impuissant à s'exprimer dès qu'il est face à son épouse. Chacun est piégé dans la toile du chagrin, de la perte. Peu à peu le portrait de William Shakespeare intime se dessine, son enfance maltraitée, la violence et la malhonnêteté paternelle, la ruine et la déchéance sociale qui s'ensuit, la préférence maternelle envers son frère, le jugement définitif de tous quant à sa nullité, sa fainéantise, un moins que rien de l'avis général... sauf aux yeux de la belle et troublante Agnes. Une histoire d'amour rare, stupéfiante.... Cependant un jour, Joan la perfide belle mère de Agnes lui apporte un objet qui pourrait détruire à jamais leur couple.... Alors Agnes n'a plus le choix..... La fin de ce récit est d'une beauté à couper le souffle comme tout ce roman historique et psychologique superbe, d'une délicatesse extrême, où l'Art sublime l'horreur, où l'Amour repousse les ténèbres, rendant les amants éternels.Une histoire universelle en des temps de violence, de cruauté, de superstition, d'intolérance, d'épidémie où cependant la lumière, la beauté, l'espoir surgissent brusquement au travers des nuages. Roman, inspiré par l'œuvre de Shakespeare dont il est un vibrant hommage, somptueux et spectaculaire, dans tous les sens du terme, à l'instar du Hamlet, pièce déclaration d'amour éternel d'un père à son fils. Un des plus beaux livres lus cette année. Quatrième de couverture Le grand retour de Maggie O’Farrel à la fiction ! Inspiré de la courte vie d’Hamnet, le fils oublié de William Shakespeare, ce roman est une bouleversante méditation sur la famille, l’amour et le deuil. - Une autrice incontournable de la scène littéraire internationale - Une presse unanime et dithyrambique : lauréat du Women’s Prize for Fiction - Une histoire poignante portée par une écriture magnifique, avec l’Angleterre élisabéthaine comme toile de fond. Women's prize for fiction 2020. Un jour d'été 1596, dans la campagne anglaise, une petite fille tombe gravement malade. Son frère jumeau, Hamnet, part chercher de l'aide car aucun de leurs parents n'est à la maison... Agnes, leur mère, n'est pourtant pas loin, en train de cueillir des herbes médicinales dans les champs alentour ; leur père est à Londres pour son travail ; tous deux inconscients de cette maladie, de cette ombre qui plane sur leur famille et menace de tout engloutir. Porté par une écriture d'une beauté inouïe, ce nouveau roman de Maggie O'Farrell est la bouleversante histoire d'un frère et d'une sœur unis par un lien indéfectible, celle d'un couple atypique marqué par un deuil impossible. C'est aussi l'histoire d'une maladie « pestilentielle » qui se diffuse sur tout le continent. Mais c'est avant tout une magnifique histoire d'amour et le tendre portrait d'un petit garçon oublié par l'Histoire, qui inspira pourtant à son père, William Shakespeare, sa pièce la plus célèbre. Livre de l'année 2020 Librairies Waterstones. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Marquée à vie | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Marquée à vie Emelie Schepp Harper Collins Noir 2017 411 pages traduites par Louis Poirier Thriller Chronique 13 mai 2017 C'est le premier volume de la trilogie consacrée à la procureure Jana Berzelius. Trilogie ...? Je ne sais pas si l'aventure s'arrête vraiment là pour cette héroïne. Jana est appelée sur la scène du meurtre d'un haut responsable de l'immigration, assassiné dans sa maison au bord de la Baltique et les seules empreintes que l'on retrouve sont celles d'un enfant.. Quelques jours plus tard on découvre le corps d'un jeune garçon avec sur la nuque le nom de Thanatos scarifié. Jana est prise de vertige et tombe dans le puits de ses cauchemars ou souvenirs, elle ne sait pas comment les définir. Et c'est bien pour le découvrir qu'elle va rechercher la vérité en parallèle de l'équipe d'enquêteurs de la police. Elle va offrir aux autres l'image d'une jeune femme froide et professionnelle, mais deviendra loin des yeux de tous, une arme dangereuse et mortelle. C'est donc une course contre la montre pour être la première à comprendre, une course poursuite aussi après les monstres de son enfance. Très beau personnage toujours entre le contrôle et la fracture dans une sorte de transe schizophrénique. Histoire très bien menée et écrite avec beaucoup de précision dans le style et le choix du vocabulaire. Très violent évidemment, car le sujet des enfants meurtriers est toujours ultra sensible ; remarquable quant à l'analyse du parcours psychologique de tous les acteurs de ce premier tome. J'espère lire la suite bientôt car Jana reste intrigante et j'imagine que bien des mystères n'ont pas été dévoilés. La fin reste donc ouverte sur l'avenir. Quatrième de couverture Norrköping, l’hiver. La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d’un haut responsable de l’Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Le tueur n’a laissé aucune trace. Etrangement, les seules empreintes que l’on retrouve sont celles d’un enfant – or, la victime n’en a pas... Quelques jours plus tard, le meurtrier est identifié. Mais il est mort. On retrouve son corps sur un rivage désolé, l’arme tout près de lui. Il s’agit bien d’un enfant. Signe particulier, il présente sur la nuque une scarification énigmatique. Ce nom, gravé grossièrement à même la chair, provoque brutalement chez l’impénétrable Jana, pourtant réputée insensible et glaciale, un véritable séisme intérieur. Car elle porte la même scarification à la base du cou. La marque d’un passé qui ne lui revient que par flashes incontrôlables. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le disparu du bois de la Caillette | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le disparu du bois de la Caillette Judith Rapet De Borée 30 octobre 2015 288 pages Historique Chronique 30 juillet 2017 Dédicace : « À la mémoire de Jean qui m'a confié l'abondante correspondance de Georges, de Mathilde et d'Aristide ; À David, de l'association Ceux de Verdun, qui a fait de Georges le soldat centenaire de Verdun ; À la mémoire de mon grand-père Eutrope, musicien-brancardier, qui a connu l'enfer de Verdun ; À tous les poilus qui ont sacrifié leur jeunesse et trop souvent leur vie dans cette Grande Guerre ; Qu'on ne les oublie pas ! » Tout est dit dans ces quelques lignes qui nous font immédiatement comprendre que le récit qui suit sera bouleversant, illustrant par le biais du vrai destin de Mathilde et les deux frères Georges et Aristide, toute la cruauté, la barbarie de cette première guerre moderne et mondiale qui fait basculer la civilisation dans une autre forme de conflit en particulier par l'utilisation d'armes modernes, comme les gaz moutarde. Nous avons tous le souvenir des histoires racontées par les grands ou arrières grands-parents. Nous avons tous imprimées dans la rétine ces photos de mariages, de poilus, et quelques fois également encore des couronnes de mariage sous globes, des anciennes robes délicates, des voiles, des objets du front restés orphelins de leurs propriétaires. Quel courage a-t'il fallu trouvé au fond de soi pour partir au front, survivre à la bataille de la Marne, à la boucherie de Verdun puis comme une malédiction à la grippe espagnole de 1918 qui fit plus de victimes que la guerre elle-même. Drôle de Guerre oui, mais surtout totalement absurde, stupide. Pourquoi les hommes ne se révoltent ils pas lorsqu'on les envoie telle de la bidoche à la boucherie ? Pourquoi obéissent ils ? Incompréhensible cette acceptation du sort, de la volonté de politiques criminelles. Ce qui est aussi une particularité de ce témoignage est la description de la vie dans la région de Saintonge près de Bordeaux, de la culture de la vigne, de l'attachement au terroir. J'avais peur de lire un texte habituel sur un thème très rebattu, ce ne fut pas le cas, la vie pouvant être plus incroyable qu'une fiction. Je salue également la qualité de l'écriture et la délicatesse et pertinence avec laquelle l'auteure nous conte la fin d'un monde à l'ancienne pour plonger vraiment dans le XXe siècle. Quatrième de couverture Aristide et Georges n'ont d'yeux que pour la jeune Mathilde, avec qui ils ont passé leur enfance. Or, alors que les amitiés sincères se transforment en amour et qu'il serait temps que l'un d'eux se déclare, la Première Guerre mondiale éclate. Tandis que Georges est envoyé sur le front, Aristide est affecté à Bordeaux dans un hôpital militaire. Au bout de deux ans de combats, le premier disparaît à Verdun, dans le bois de la Caillette. Le sort en a décidé ainsi, Mathilde épousera Aristide. Mais le destin n'a pas fini de jouer avec nos amoureux... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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