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  • La Villa des Lauriers-roses | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Villa des Lauriers-roses Teresa Simon City Editions 14 juin 2023 480 pages traduites par Stéphanie Alglave Historique Chronique 8 juillet 2023 Le best-seller international qui a séduit des centaines de milliers de lecteurs. " La raison plutôt que les sentiments. La tradition à la place de la passion. Et bientôt, mon tour viendra de les imiter. Mais ce sera sans moi ! " Tous les ingrédients sont là pour faire de ce roman l'incontournable de votre été. On s'y plonge et on ne le quitte plus. Basculant entre juin 1936 dans les pas de Sophie et mai 2016 dans ceux de Jule, tout se passe à Hambourg, ville littéralement détruite par les bombes alliées pendant la Seconde Guerre mondiale aujourd'hui cité riante où il fait bon vivre et se mettre en terrasse pour prendre un bon café accompagné de douceurs. Jule compte bien que son petit établissement, "Perlette à la plage", séduira une clientèle de plus en plus variée grâce à la qualité de ses cafés et de ses pâtisseries. Déjà, au cœur d'un quartier populaire et sympathique, quelques habitués sont tous les jours au rendez-vous. Mais cela ne suffit pas lorsque le bailleur décide brusquement d'augmenter le montant du loyer de façon substantielle. Bien qu'elle ait lancé une nouvelle activité consacrée à écrire la vie des autres en s'appuyant sur tous les documents et photographies que l'on puisse mettre à sa disposition, cela n'est pas suffisant pour remplir son portefeuille. Jule est très inquiète malgré l'aide de ses amis et sa capacité à rebondir. Elle aimerait prouver qu'elle n'est pas une dilettante. Peut-être qu'une nouvelle venue dans son café, Johanna, sera l'élément déclencheur du changement ? Être une jeune fille en 1936 issue d'une famille aisée de commerçants de café, alors que le national-socialisme gagne du terrain, n'est pas une sinécure. D'autant plus lorsqu'on est secrètement amoureuse de Hannes, le fils de la cuisinière et que le petit frère Lennie se transforme en un triste représentant de la jeunesse hitlérienne. Sophie ne pense qu'à son amoureux, les hormones en folie, peu portée sur les études malgré l'aide de son meilleur ami Malte, un génie handicapé d'une jambe. En ces heures sombres, Sophie doit répondre aux exigences de son milieu et des nouveaux dirigeants du Reich. Tout se délite sous ses yeux ; ce n'est que le commencement, les éléments de la tragédie future se mettent inexorablement en place. L'ombre d'un certain Moers plane sur elle et ses amis, un être malsain et puissant lui faisant peur. L'ambiance est anxiogène, comme avant une catastrophe. Pourra-t-elle faire sienne la maxime gravée au fronton de la Villa des Lauriers ? « Dum spiro spero » « Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. » De Marcus Tullius Cicero, 106-43 avant J.-C. Sophie va devoir affronter et traverser des épreuves auxquelles sa jeunesse dorée ne l'a pas préparée. Le miroir des apparences va se briser, des vérités vont surgir comme d'une boîte de Pandore. Quel lien y-a-t-il entre une trentenaire de 2016 et une très jeune fille de 1936 ? Comment va-t-il se nouer ? Du bel ouvrage magnifiquement maîtrisé de bout en bout, un scénario au cordeau soutenant un suspense et une tension jusqu'aux révélations finales, des personnages très bien campés et attachants, une plongée dans le monde du café tout à fait passionnante, beaucoup de scènes vives et colorées concernant les aventures de Jule pour contrebalancer les ténèbres cernant Sophie. À mettre dans son sac ou sa valise absolument. En plus, l'autrice vous offre de délicieuses recettes de desserts en toute fin. Que demander de plus ? Quatrième de couverture À l'aube de la Seconde guerre mondiale, la jeune Sophie, fille d'un influent marchand de café de Hambourg, vit confortablement dans la luxueuse villa familiale. Les réceptions et les fêtes se succèdent, surtout pour trouver un bon mari à Sophie. Tandis que la jeune femme tente de faire bonne figure et de sourire aux invités, Hannes, le fils de la cuisinière, fait le service. Il est le confident de Sophie depuis leur enfance. Et au fil du temps, le sentiment très fort qui les a toujours liés s'est transformé. Mais comment une fille de la classe supérieure pourrait-elle imaginer épouser un homme qui n'a rien à lui offrir ? Un jour, le monde bien ordonné de la Villa des Lauriers-roses se fissure. Alors que le chaos de la guerre approche, Sophie découvre que ses parents dissimulent depuis des décennies un lourd secret. Un secret qui va bouleverser le destin de la jeune femme. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Pourvu que la nuit s'achève | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Pourvu que la nuit s'achève Nadia Hashimi Milady-Bragelonne 2017 540 pages traduites par Emmanuelle Ghez Roman Chronique 6 mai 2019 Thriller Afghan. « J'avais imaginé un million de morts pour mon mari : il aurait pu mourir frappé par la foudre. Ça aurait été tellement plus simple pour tout le monde : un éclair tombé du ciel. Une fin douloureuse mais brève. Hélas, les orages ne sont jamais là quand on a besoin d'eux. » En ces heures troublées où il semble que l'impensable puisse advenir au pays des droits de l'homme et de l'égalité des chances, où la femme perd tous les jours les acquis chèrement obtenus, où l'innocence des enfants est bafouée, par une justice, par des lois iniques favorisant les criminels pédophiles, lire ce roman puissant et terrible de Nadia Hashimi ayant pour toile de fond l'Afghanistan d'aujourd'hui, entre Moyen-Âge et XXI ème siècle, nous permet de ne pas nous aveugler quant à la possibilité toujours d'un basculement dans l'horreur, dans le Mal absolu, même chez nous. Les premières victimes des extrémismes religieux ou politiques ou des gouvernements et des grandes entreprises criminels seront toujours les plus fragiles, les enfants, les femmes, les personnes âgées, les minorités, l'étranger... Etc... Sommes-nous différents des Afghans ? Non, seulement encore en retard sur le chemin d'une certaine barbarie. Pourtant avant les années 70, ce pays était "en marche" comme l'Iran par exemple. On ne peut être que soufflés par les photographies de l'époque si joyeuses et modernes. Mais voilà, la guerre, la volonté de conquérir, d'être toujours plus riches, plus puissants génèrent une soif que l'on ne peut étancher, et si cela détruit toute une population, sa culture, sa civilisation, ses valeurs fondamentales, quelle importance ! Soyons vigilants à ce qu'aucune dictature ne puisse s'installer en France, faisons en sorte que le premier clivage, celui entre les sexes, tombe définitivement, pour que tous les autres disparaissent à leur tour dans un magnifique Strike. L'auteure est partie d'Afghanistan en 1970 avant l'invasion soviétique, pour rejoindre les USA. Avec ses parents, elle y est retournée en 2002, pour redécouvrir l'histoire et la culture afghanes. Le personnage de l'avocat, Yusuf, mandaté sur place par une ONG juridique est son double. Cette question de l'exil est un des thèmes forts de ce livre. Au cours du récit, nous le suivons dans un village retiré où le temps semble s'être arrêté, où des règles et des coutumes hallucinantes sont appliquées et respectées, ayant toutes pour but de contrôler les femmes, dès leur plus jeune âge, présumées coupables de tout par leur nature même, simple marchandise pour les hommes. Mieux, Nadia Hashimi nous entraîne au coeur d'une prison pour femmes où chacune va raconter son histoire tragique, ubuesque, à peine croyable au XXI ème siècle, ou revenir sur des évènements dramatiques de condamnation de femmes à Kaboul par des fous de Dieu, par une foule en délire. Tout est vrai comme l'assassinat d'une ex-journaliste il y a peu de temps dénoncé sur les réseaux sociaux. Un obscurantisme puissant qu'il faut combattre pour sauver ce peuple, voilà la mission de Yusuf et ses collègues de l'ONG. Mais sa cliente ne va pas lui faciliter les choses, loin de là, car elle obéit à un code de l'honneur bien particulier, que cet occidental ne peut pas comprendre, non seulement parce qu'il a été éduqué aux USA, mais aussi, parce qu'il est un homme. Zeba est en état d'urgence permanent de par sa féminité, elle doit faire preuve au quotidien d'un incommensurable courage pour survivre et protéger ses quatre enfants de la violence du monde et de son mari, Kamal. Même sa mère, possédant des dons de " magicienne", crainte par la société et les hommes, n'a pu mettre son pouvoir à son service, alors que les signes avant coureurs de la tragédie étaient bien visibles. De très beaux portraits de femmes mais aussi d'hommes tout autant pris au piège de l'absurdité de cette société afghane qu'il faut absolument faire évoluer. Un roman, un thriller inoubliable, sans concession, usant de l'humour et de l'ironie pour ne pas pleurer, de très belles scènes marquantes et bouleversantes, un récit qui serait formidable de transformer en film. L'obscurantisme guette tout le monde, toutes les sociétés, et la nôtre également. Ce roman est aussi le vôtre, ne vous leurrez pas Quatrième de couverture Lorsque Zeba est retrouvée devant chez elle, le cadavre de son mari est à ses pieds, il paraît évident aux yeux de tous qu'elle l'a tué. Depuis son retour de guerre, Kamal était devenu un autre homme, alcoolique et violent. Mais cette mère de famille dévouée est-elle capable d'un tel crime ? Présumée coupable, Zeba est incarcérée dans la prison pour femmes de Chil Mahtab, laissant derrière elle ses quatre enfants. C'est à Yusuf, revenu des États-Unis pour régler une dette symbolique envers son pays d'origine, l'Afghanistan, que revient la défense de ce cas désespéré. Mais la prisonnière garde obstinément le silence. Qui cherche-t-elle à protéger en acceptant de jouer le rôle du suspect idéal ? Et dans ces conditions, comment faire innocenter celle qu'on voit déjà pendue haut et court ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le régal des quatre saisons | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le régal des quatre saisons Laurent Occelli De Borée 11 avril 2024 aux Éditions De Borée dans la collection Beaux Livres, 144 pages illustrées. 144 pages illustrées Recettes Beaux Livres Chronique 10 avril 2024 35 plantes et 90 recettes pour les gourmands de naturel. Pour ceux ayant la chance d'habiter loin des villes ce recueil de recettes de cuisine réalisées à partir de plantes sauvages sera une vraie merveille. En effet les photographies et descriptions précises de chaque végétal vous attendent ainsi que des avertissements quant à leur utilisation. Pour les citadins, comme moi, cuisiniers à leurs heures, les préparations ont toutes l'air délicieuses, certaines très étonnantes et certainement fort goûteuses, adaptables à ce que nous réussissons à trouver chez nos primeurs et supermarchés. Ce livre, très pratique et d'un bon format, restera en bonne place dans ma cuisine, certaines recettes m'ayant inspirée. Quatrième de couverture Les plantes sauvages comestibles nous permettent de "pimper" et de diversifier notre alimentation : un joli programme pour les amoureux de nature et un but de promenade quand on veut apprendre à connaître le milieu naturel ! C'est ici un botaniste passionné qui vous accompagne. Voici donc 35 plantes faciles à déterminer grâce aux descriptifs, aux photos et aux dessins de l'ouvrage. Simples à réaliser, les recettes qui s'y rapportent sont gourmandes et originales. Salades, beignets, gratins, roulés, puddings, soupes et veloutés, omelettes, croquettes, tartes et cakes, gâteaux, tartines, pestos... Une touche d'exotisme avec raïta et dalhs, et quelques délices italiens... Vous trouverez entre ces pages bien des sources d'inspiration qui répondent à vos préoccupations : respecter l'environnement, découvrir la nature sous tous ses aspects, la respecter tout en la parcourant, mieux vous alimenter en limitant les protéines d'origine animale. Un livre pratique à emporter en balade et qui trônera ensuite en cuisine ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Comme si de rien n’était | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Comme si de rien n’était Alina Nelega Editions des Femmes Antoinette Fouque 2021 288 pages traduites par Florica Courriol Roman Chronique 10 avril 2021 « Comme si de rien n'était » reçoit en 2020 le prestigieux prix roumain Observator cultural. « Quant au titre, la formule consacrée devrait déjà nous mettre la puce à l'oreille : car comme si de rien n'était, nous sommes happé.e.s par cette narration dès les premières pages. Comme si de rien n'était, il s'y passe en fait énormément de choses. Dans une société apparemment lisse où le pouvoir veut que les citoyens soient heureux, on fait semblant de vivre comme si de rien n'était, on fait semblant de soutenir le système ; d'accepter sans broncher, comme si de rien n'était, les malversations, les combines des collègues et des proches ; on se rend chez un.e ami.e, comme si de rien n'était, alors qu'il.elle est arrêté.e où se trouve en domicile surveillé, on se met au lit sous les couvertures pour qu'il.elle puisse chuchoter, non pas des déclarations amoureuses mais les motifs et les circonstances de son arrestation ; comme si de rien n'était, on élève un enfant et on laisse croire à la famille et aux ami.e.s que son père est votre mari et pas le type du Parti qui vous a imposé sa loi de mâle ; on revoit l'amour de sa vie, on se comporte avec elle comme devant une quelconque ancienne camarade de lycée, alors qu'on l'aime à en mourir, on fait comme si de rien n'était... » Florica Courriol - janvier 2021 Oui comme si de rien n'était, on fait semblant de vivre une existence normale alors qu'on est piégé dans un univers grotesque, ubuesque où le roi est Ceaucescu, le "conducatorbienaimé" et la reine "notremèreànoustous" qui édictent des règles de fou, dont les ombres planent tels des vampires sur cette Roumanie, sur cette Transylvanie. On se dirait dans un roman de Science-fiction malheureusement ce n'est pas le cas. Les apparences ne sont pas trompeuses, nous sommes enfermés dans un asile d'aliénés à grande échelle, épiés nuit et jour par l'Organe, la Securitate, la Milice, le Parti. Votre destin ne vous appartient pas, vous ne vous appartenez pas, d'autant plus si vous êtes femme et le comble, homosexuelle. Votre vie intime appartient au Parti, votre sexualité est une question politique, vous êtes doublement criminelle et dans la ligne de mire de tous les petits chefs, de tous les violeurs et profiteurs en puissance. Votre terreur les fait jouir, ils sont intouchables, même si le régime s'écroule, ils savent qu'ils s'en sortiront... Alors vos pauvres menaces de dénonciation, ils s'en foutent totalement. Ils sont les dieux du communisme. Être femme libre n'importe où dans le monde est déjà en soi un sacré challenge à relever, dans une dictature cela tient du fantasme.Notre Alice, ou Cristina, n'est pas tombée au pays des merveilles et doit alors se transformer en Crocodila qui n'a peur de rien, personnage de conte sorti tout droit de son imagination fertile pour son fils Stefan, si innocent, si adorable. Ce qui fait de cette roumaine un être à part c'est son don pour l'écriture, sa capacité à inventer d'autres univers pour supporter celui où pénurie, corruption, abus sexuels et politiques, délation, paranoïa, saleté, désespérance, sont le pain quotidien de cette société malade.Son amour pour Nana aussi la soutient, la nourrit, en silence, cachée. C'est un sentiment criminel, une aberration... Alors elle fait comme si de rien n'était même si son corps, son coeur hurlent, se brisent..... Elle obéit sans réussir à convaincre de son innocence l'œil du Parti qui ne la quitte pas, la suit partout, sait tout d'elle. On suffoque, on a mal au ventre, on éclate soudain en rires libérateurs ou nerveux, en larmes intérieures le plus souvent. Y-a-t-il un avenir en ces années 80 pour les Roumains ?Le rouleau compresseur de l'Histoire ne va-t-il pas tous les écraser impitoyablement ? Qui s'en sortira ? Un texte sans discontinuité, sans annonce de changement d'idée, de cadre, une ponctuation capricieuse, le tout pour illustrer par cette linéarité infernale le sentiment d'avancer inéluctablement, comme si de rien n'était, vers sa chute. L'impuissance face au monstre communiste est une réalité, nous nous sentons peu à peu broyés.Puissance du message donc porté par une mise en place qui nous bouscule, nous maltraite, nous force à ne pas faire comme si de rien n'était. La note d'introduction de Florica Courriol est parfaite et exprime mieux que je ne pourrais jamais le faire ce que je voudrais vous dire sur ce roman. J'en sors évidemment révoltée, triste et prête à en découdre pour la sauvegarde de nos libertés de citoyen.ne.s face à un gouvernement qui se radicalise. Je tiens à vous rassurer, la poésie et l'humour, ne sont pas absents de cette narration, bien au contraire. Merci aux Éditions des femmes Antoinette Fouque pour leur confiance renouvelée. Quatrième de couverture « En écrivant, elle se dit qu’elle réussira à mieux comprendre – en interchangeant le personnage de Nana avec celui d’un garçon, peut-être, avec Dani ou Mits, par exemple, ce serait plus facile – ah non, ce ne serait pas plus facile. Elle devrait s’instruire davantage sur les corps et les émotions, comprendre pourquoi son ventre est serré, nœud de désirs et d’inquiétudes, elle les reconnaît bien, ils sont clairs ces mots, mais elle a peur de les exprimer. Ah, si elle pouvait courir, voler, se jeter sur le sable chaud d’une mer, écouter, éperdue, le bruit des vagues. Elle s’imagine les vagues et au dessus, la montagne. » A.N. Cristina traverse son adolescence dans les années 1980, durant la dernière décennie de la dictature roumaine. Élève dans un lycée de province, elle s’éprend d’une camarade de classe issue d’un milieu plus élevé et se découvre une passion pour l’écriture. Mais les diktats imposés par le régime lui barrent le chemin. Jeune adulte, elle s’efforce de naviguer entre les contraintes politiques, familiales et sociales qui pèsent sur les femmes. Elle essaie d’écrire, jonglant entre précarité, censure et autocensure. Avec un humour corrosif, les plus subtils rouages de l’oppression sont mis à nu. « Alina Nelega a chamboulé avec Comme si de rien n’était les habitudes littéraires roumaines par un sujet peu abordé jusque là : l’homosexualité féminine. Placé dans un cadre historique précis, mais qui s’éloigne du souvenir des Roumains – la dernière décennie du «règne » Ceausescu -, le livre se présente comme un arrêt sur image de toute la société roumaine. Il y est question de la fameuse Securitate, du contrôle de la sexualité par le Parti, de pénurie, de corruption, de relations interethniques en Transylvanie – où se déroule principalement la narration -, d’abus politiques, de révolte étouffée. Il y est question d’amour et de féminité mais surtout de liberté. » A propos de Florica Courriol : Traductrice littéraire du roumain. Née en 1952, Florica Ciodaru-Courriol enseigne le roumain à l'université Lyon II. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Félix et la source invisible | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Félix et la source invisible Eric-Emmanuel Schmitt Audiolib 2018 3 h 51, lu par l'auteur Roman Chronique 30 octobre 2019 Un nouveau conte du Cycle de l'invisible...Éric-Emmanuel Schmitt est un pluridisciplinaire talentueux et me ravit à chaque lecture ou écoute : dramaturge, romancier, nouvelliste, essayiste, cinéaste, et ici lecteur et comédien inspiré drôlissime ou bouleversant.En 2016, il a été élu à l'unanimité par ses pairs comme membre de l'Académie Goncourt. Les autres titres du Cycle de l'invisible sont : Oscar et la dame roseMonsieur Ibrahim et les fleurs du Coran L'enfant de Noé Le sumo qui ne pouvait pas grossirLes dix enfants que madame Ming n'a jamais eus Madame Pylinska et le secret de Chopin ( chroniqué sur mes pages) Un texte qui semble léger, qui nous fait rire ou sourire, qui fait du bien mais qui par ailleurs touche aux questions sensibles de l'intégration en France et du retour aux sources, ici au Sénégal. Ne pas se trahir tout en étant citoyen français. Se relever des horreurs du passé, ne pas faire des souvenirs douloureux des secrets, qui, pour les enfants deviennent des boulets très lourds à tirer, les désespèrent sans qu'ils sachent les raisons de leur mal être. Des enfants qui deviennent protecteurs pour leurs parents défaillants, des enfants malheureux qui voudraient tant sauver leurs pères et mères. Le héros de ce conte contemporain a douze ans, appelé Félix, pour qu'il soit toujours dans la joie et la félicité... Raté, il ne l'est pas, car sa maman, la magnifique Fatou, est très malade, dépressive. Elle est propriétaire d'un Bistrot à Belleville où entrent, comme en scène, toute une galerie de personnages plus cocasses, attendrissants, et profonds les uns que les autres. Même l'oncle venu du pays fera tout pour sa nièce qui s'enfonce dans une dépression sévère. Elle a voulu acheter le commerce à côté du sien pour s'agrandir mais à cette occasion elle apprend une nouvelle absolument abracadabrantes, comme seule l'administration française en est capable. C'est la goutte en trop, d'autant plus lorsque son ami meurt, comprenant qu'elle ne pourra pas acheter son magasin. Elle se culpabilise, rien ne la raisonne.... N'y a-t-il pas dans son passé une explication à cette réaction incroyable ? Elle ne parle jamais du Sénégal, de son enfance, évite les quartiers parisiens où réside la communauté venue d'Afrique.... Elle semble avoir perdu son âme, l'essence qui faisait d'elle une femme combative, joyeuse... Les Marabouts se suivent et échouent tous.... Puis un jour, un personnage beau comme un ange débarque au grand déplaisir de Félix.... Il l'appelle le Saint-Esprit, pensant que sa mère était telle la Vierge Marie.... Une grande aventure initiatique commence pour le garçon... Retour vers la source invisible de la vie de Fatou... Spiritualité, poésie, humour, pour ce beau texte délicat et philosophique, tout en nuances, en silence sous les mots. « Un chant d'amour d'un garçon pour sa mère ». Quatrième de couverture Félix, 12 ans, est désespéré. Sa mère, la merveilleuse Fatou, qui tient à Belleville un petit bistrot chaleureux et coloré, est tombée dans une dépression sans remède. Elle qui incarnait le bonheur n'est plus qu'une ombre. Où est passée son âme vagabonde ? Se cache-t-elle en Afrique, près de son village natal ? Pour la sauver, Félix entreprend un voyage qui le conduira aux sources invisibles du monde. Dans l'esprit de "Oscar et la dame rose" et de "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", Eric-Emmanuel Schmitt interroge les mystères de l'animisme, la puissance des croyances et des rites issus d'une pensée spirituelle profondément poétique. Il offre aussi le chant d'amour d'un garçon pour sa mère. (Quatrième de couverture de l'édition Albin Michel 2019) Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Clermont différent | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Clermont différent Patrick Miramand De Borée Le 6 juin 2024 144 pages illustrées roman graphique Chronique Broché avec rabat. "La vie d'une ville s'esquisse à travers les yeux d'un enfant dans les années 1970." J'aime beaucoup la forme roman graphique et celui-ci est la merveille des merveilles. Splendide ! À regarder, à détailler, à admirer, encore et encore. Mise en page somptueuse, très beau travail d'édition, bravo à l'auteur graphiste et aux Éditions De Borée. Ainsi entre passé et aujourd'hui, Patrick Miramand nous guide dans sa ville, dans les différents quartiers de son enfance ou emblématiques de la cité, nous faisant découvrir les transformations des lieux. Une douce nostalgie poétique enveloppe ce récit, le regard du gamin transparaissant toujours dans celui de l'adulte. Premiers béguins, vestiges attendrissants d'hier, attachement fidèle à Clermont d'aujourd'hui.. "Tournant les yeux vers la gauche, de nouveau, l'interférence dans ma tête, entre les souvenirs et ce que j'observais." À force de lire les auteurs édités chez De Borée, mon envie de découvrir cette ville a augmenté à chaque lecture. Cet ouvrage de toute beauté, hommage renversant, finit de me convaincre. Un immense merci à Patrick Miramand pour ce cadeau des yeux et du cœur. Quatrième de couverture Clermont différent est un roman graphique qui nous accompagne à la fois dans les souvenirs d'un jeune garçon d'une dizaine d'années et dans les rues de la ville de Clermont-Ferrand. L'auteur, dessinateur d'exception, a reproduit les lieux emblématiques de sa ville et les a teintés d'une pointe de nostalgie. Il se revoit enfant, courant dans des rues et sur des places qu'il connaît intimement et nous guide dans cette promenade, "sa" promenade... Une longue déambulation dans un Clermont-Ferrand qu'il voit encore un peu "différent"... Un hommage de talent à la vie d'une grande ville et à son patrimoine local. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le jeu de la dame | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le jeu de la dame Walter Tevis VDP Voir De Près 5 juillet 2021 736 pages traduites par Jacques Mailhos Thriller Chronique 2 février 2022 Paru sous le titre original « The Queen's Gambit » en 1983 puis paru en 2021 dans la traduction française de Jacques Mailhos aux Éditions Gallmeister. « Afin que les tours sans toit brûlent Et que les hommes se souviennent de ce visage, Marchez doucement si marcher vous devez En ce lieu solitaire. Elle pense, pour un quart femme,et pour trois quarts enfant, Que personne ne regarde ; ses pieds Font une danse de gitane Apprise dans la rue. Comme une mouche aux longues pattes posées sur la rivière Son esprit se meut dans le silence. » W. B. Yeats, « La mouche aux longues pattes » Comme Hélène de Troie décrite dans cet extrait, Beth est la proie et la victime sur laquelle les Dieux se sont penchés dès sa naissance pour lui offrir un don extraordinaire mais, aussi, la vie de solitude qui l'accompagne et les risques de chute que cela comporte.Car être un génie en quoique ce soit, même si cela amène à une célébrité et un nom gravé dans le marbre, n'apporte pas nécessairement le bonheur. Réfléchir plus vite, avoir une intelligence au-dessus de la moyenne ou un mode de pensée différent, original, lorsque l'on est bien entouré, n'est déjà pas forcément une sinécure. Jalousie, isolement, ennui, déprime sont au programme ; alors imaginez que vous êtes en plus orpheline, placée dans une Institution qui préconise la distribution de cachets de tranquillisants à des enfants, qui méprise vos particularités... vous comprendrez que c'est plutôt mal parti pour notre héroïne hors norme. Heureusement, la rencontre avec le factotum de l'orphelinat passionné d'échecs et l'amitié avec la magnifique Jolene, vont donner à la petite fille les bases pour très vite se construire et échafauder autant de stratégies de survie que sur un échiquier. Lorsqu'enfin et étonnamment, elle est adoptée à treize ans par un couple, dont le mari prend immédiatement la poudre d'escampette, sa vie semble enfin s'organiser un tant soit peu. Si l'interdiction de jouer aux échecs était tombée comme un couperet à l'orphelinat, il n'en est rien avec sa nouvelle mère, paumée mais bienveillante. Celle-ci bientôt l'encourage et l'aide à organiser les voyages vers les nombreux tournois que Beth remporte régulièrement. Elle n'a pas perdu, malheureusement, en même temps que son obsession des échecs, son addiction aux cachets, ceux de sa tutrice, et y ajoute bientôt celle à l'alcool. En fait, Beth semble être née pour être une droguée de jeu, de tranquillisants, d'alcool. Lorsqu'un des pions disparaît soudain de l'échiquier, la voilà en chute libre, personne à qui se raccrocher. Elle est si intelligente, si rapide, si douée, que les hommes en ont vite peur ou se sentent émasculés.C'est aussi elle qui ne sait reconnaître la bienveillance lorsqu'elle se présente sur son chemin. Il faudra qu'elle touche le fond, à quelques mois du championnat en Russie, pour qu'enfin elle demande de l'aide. La victoire est toujours une œuvre commune. Roman absolument fabuleux qui même pour les novices en échecs, comme je le suis, est passionnant, réjouissant, enthousiasmant. Un autre monde, comme une société secrète, qui n'est pas sans me rappeler celui des concours et productions lyriques internationales auxquels j'ai participé. Ici, être une fille puis une femme surdouée, génie d'un jeu où ne brillent principalement que des hommes dans les années soixante, soixante-dix, porte à un destin hors du commun. À l'instar de tout créateur, artiste, sportif de haut niveau, être un individu qui ne conçoit son parcours que dans l'excellence, qui se trace un chemin vers les plus hautes marches, parce que rien d'autre n'est envisageable, c'est se condamner à traverser des moments de souffrance, de terreur et de solitude extrêmes. Cependant, il n'y a pas que l'art, la création, les échecs, ou la discipline pour laquelle on est né qui doit régir notre existence mais, aussi, les rapports humains, la Vie tout simplement. Des sacrifices certes mais aussi des bonheurs, et nous assistons par le biais de ce merveilleux livre à la naissance d'une nouvelle Beth devant affronter bien plus que le champion du Monde russe des échecs en pleine guerre froide, devant s'affronter elle-même. Parcours initiatique long et douloureux. Va-t-elle être à la hauteur ?Un portrait de femme totalement cinématographique dans son traitement scénarisé et ses descriptions. Une plongée extraordinaire dans les arcanes d'un cerveau exceptionnel ! On comprend que cette fiction basée sur des personnes réelles ait été adaptée en série télévisée. Quatrième de couverture Kentucky, 1957. Après la mort de sa mère, Beth Harmon, neuf ans, est placée dans un orphelinat où l'on donne aux enfants de mystérieuses « vitamines » censées les apaiser. Un vieux gardien passionné d'échecs lui en apprend les règles. Beth commence alors à gagner, trop vite, trop facilement. Plus rien n'arrêtera l'enfant prodige pour conquérir le monde des échecs et devenir une championne. Mais, si Beth prédit sans faute les mouvements sur l'échiquier, son obsession et son addiction la feront trébucher plus d'une fois dans la vie réelle. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Souviens-toi de ton avenir | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Souviens-toi de ton avenir Anne Dufourmantelle Albin Michel 2018 487 pages Roman Chronique 26 mai 2018 Ce très beau roman mêlant l'Histoire et le surnaturel m'a beaucoup plu par la qualité de son écriture et l'ambiance magique créée en deux époques éloignées, en parallèle. De plus, la caractérisation des personnages très hauts en couleurs est finement ciselée ; j'ai cherché longuement qui étaient jumeaux par-delà les siècles. Et puis, la question suivante qui ne cesse de me passionner : comment peut-il y avoir autant de similitudes multiples et millénaires entre certains peuples habitant sur des continents si éloignés, qui normalement n'ont pas eu de contact en ces temps reculés ? En regardant par exemple certains clichés familiaux des années cinquante de montagnards cambodgiens, je retrouve des traits faciaux, des décorations, des costumes, des mœurs et croyances rappelant furieusement certains peuples sud-américains. Des rites, religions, coutumes, figures adorées ou déifiées par exemple de vierges, se retrouvent en plusieurs lieux et âges très espacés. Coïncidences temporelles ou hasards signifiants et créateurs comme le dit C.G. Jung ? Je n'irai pas plus loin dans mes interrogations, mais vous comprendrez donc que j'ai été particulièrement sensible à ce récit. Comment pouvons-nous être certain que notre notion du temps est réelle, que ce temps existe tel que nous l'imaginons ? Si nous perdons cette certitude, que devenons-nous ? "C'est notre croyance la mieux gardée. " Si celle-ci n'était qu'illusion ? Et si certains avaient dévoilé le secret ? « En Mongolie orientale, il y a six siècles, on appelait « Vent rouge » le signe que le même événement, invisiblement, coexiste sur plusieurs plans de l'espace et du temps. » Des espaces et des temps parallèles.... « Le futur, pris pour le présent par le rêveur, est formé par le désir à l'image indestructible de son passé. « Sigmund Freud « On s'approche, on sourit, la main touche la main. Et nous nous souvenons que nous marchons ensemble. Que l'âme est immortelle, et qu'hier c'est demain. » Alfred de Musset Le Vent rouge se lève donc en ce jour de 1321, jour d'éclipse. Sur le soleil passent les ténèbres. Sur les hauts plateaux de l'Altaï, dans le désert du Taklamakan, ce vent magique murmure aux oreilles du chamane Nûr qu'il ne faut pas partir tout de suite, qu'il faut rester encore trois jours sur place. Cela rend furieux Akhan, le grand Khan, arrière-petit-fils de Gengis Khan. Son armée de 25 000 hommes attend pour se mettre en marche vers l'est et la promesse d'abondance. On en a appelé à Tengri, le Dieu du Ciel, mais rien y fait. Partir serait synonyme de catastrophe. Il va donc suivre les oracles et patienter avec ses troupes et tous ses gens. Mais Akhan a un projet plus grandiose que simplement partir vers le corridor du Gansu. Oui son but est tout à fait incroyable ! Et pour mener à bien cette mission, il va avoir besoin d'un vénitien, Adalberto, venu se perdre en Mongolie : cartographe, géomètre, latiniste, autant de raisons pour être enrôlé d'office afin de rendre l'expédition possible, mais aussi en relatant fidèlement en latin et phags-pa, qu'il devra apprendre, ainsi que les règles du Shantar, jeu d'échecs mongol, dans un carnet de bord, l'épopée à venir. Le voyage peut commencer.... Paris, juillet 2020, Joaquim lit à son amie-amante d'enfance Inès la traduction d'un manuscrit incomplet et déchiré : « L'expédition est en attente dans le désert. Le Vent rouge s'est levé. Nûr, le chamane, a été consulté. Des bêtes ont été sacrifiées. Nous espérons atteindre la vallée de Guzhe avec l'aide de Tengri avant la fin de la lune montante... » Joaquim, historien dont la spécialité était plutôt le XIVe siècle espagnol, a trouvé ce document mi latin, mi phags-pa, écriture rare utilisée quand la Chine était sous domination mongole. Son professeur de linguistique à la Sorbonne, Pierre Stokowski, capable de déchiffrer ces caractères est enthousiasmé par cette découverte incroyable. Quels mystères se cachent derrière ce carnet de bord ? Celui-ci étant partiel, il va falloir trouver d'autres pages. Donc direction "Syracuse" la librairie spécialisée en cartes anciennes tenue par Pierre Dupré et sa fille métisse tahitienne, Anja. L'équipe est constituée.... Bon voyage ! Quatrième de couverture Tout à la fois épopée initiatique et roman philosophique, cette œuvre ultime d'Anne Dufourmantelle nous mène aux confins du temps et de la terre. Deux quêtes s'y font écho, à des siècles de distance : quittant ses montagnes de l'Altaï, un roi mongol entreprend une expédition...... de nos jours, un groupe de chercheurs, fasciné par son périple tente d'en reconstituer le récit. D'un bord à l'autre du monde, entre le XIVe et le XXIe siècle, ce roman magistral nous fascine, nous captive, nous trouble profondément, tel un rêve chargé de vérité. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Un dangereux plaisir | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Un dangereux plaisir François Vallejo Viviane Hamy 2016 313 pages Roman Chronique 10 décembre 2018 313 pages avec la recette à la mode Vallejo : Escargots parfumés à la flûte.Voilà un roman qui réveille nos souvenirs anciens de repas de famille, de déjeuners dominicaux interminables, de réveillons où le silence s'installait autour de la table tant c'était bon, où la main maternelle se faisait généreuse et douce à travers l'art culinaire. Cuisiner est toute une affaire de goût, d'instinct, de joie rabelaisienne, que ce soit quotidiennement ou pour les grandes occasions, des produits cherchés amoureusement et avec passion, aux marchés, dans les commerces de bouches.... Autant de cavernes d'Ali baba où tous les sens sont en ébullition. Ce livre fort en épices, en saveurs, en fumets variés, ne peut que ravir en cette veille de période de fêtes. Il est complet sur ce sujet car abordant également la faim, la pauvreté, les sans logis, se nourrissant comme et quand ils peuvent, à l'instar du héros, et malheureusement aujourd'hui de milliers de Français. La nourriture est une source de joie, de partage, de plaisir incroyable, mais peut aussi, manquante, devenir un vrai cauchemar. Les restos du cœur s'ouvrent... ceux où Élie Élian va s'émerveiller, ressentir une attraction incontournable, se battre, s'imposer, aimer boulimiquement, ne sont pas toujours des lieux de partage et d'harmonie, loin s'en faut, mais finalement il va réussir à créer un restaurant répondant à ses espoirs. Charnelle, crue, relevée, leste, poétique, ironique, précise et imaginative, l'écriture de François Vallejo ne peut que vous faire frissonner et vous mettre en pâmoison. Une vision du monde des cuisines familiales ou professionnelles très originale, nous questionnant sur notre propre rapport à la nourriture, au plaisir et à l'abandon, aux autres, à la Vie tout simplement. J'ai lu dans une petite vidéo sur ma page le début de ce texte comme une mise-en-bouche. « En dépit de la nourriture que ses parents lui imposent et qu'il rejette avec constance, Élie Elian s'attarde à l'arrière du restaurant qui s'est ouvert dans son quartier. Les gestes qu'il observe, les effluves dont il se délecte sont une révélation : il sera cuisinier. » Une cuisine ce n'est pas forcément une brigade prête à faire la guerre, ce peut être un lieu d'amour et d'humanité..... Quatrième de couverture « À l'origine d'un roman, il y a toujours pour moi un croisement secret entre quelques détails de ma vie la plus intime, le goût du mythe le plus universel et la traversée du temps historique. Pour Un dangereux plaisir, où l'on mange et cuisine à tout-va, l'affaire personnelle touche à l'enfance : j'ai été un de ces enfants pour qui la nourriture a longtemps été problématique ; une tarte aux fraises surgie dans la main d'une inconnue me révèle le plaisir de dévorer : la scène fondatrice se retrouve dans le livre, elle est vraie. plus tard, une tante m'initie à l'art du fumet de poisson et fait de moi un amateur de préparations culinaires à la fois ordonnées et fantaisistes. » En dépit de la nourriture que ses parents lui imposent et qu’il rejette avec constance, Élie Élian s’attarde à l’arrière du restaurant qui s’est ouvert dans son quartier. Les gestes qu’il observe, les effluves dont il se délecte sont une révélation : il sera chef-cuisinier. Son passage dans l’établissement de la veuve Maudor sera déterminant. Elle l’initie à l’amour fou et lui offre d’exercer son incroyable génie culinaire. Puis ses errances dans un Paris en proie aux émeutes le mèneront jusqu’au Trapèze, le restaurant où son destin de magicien des sens, des goûts et des saveurs s’accomplira. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Police | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Police Hugo Boris Grasset & Fasquelle 2016 185 pages Roman Chronique 29 avril 2018 Simplement quelques heures et la vie bascule, seulement un échange de regards entre une flic et un tadjik raccompagné à la frontière, et la conscience se réveille. Trois personnages de policiers, trois portraits, symboliques et exemplaires. Ils sont eux aussi à une frontière, celle ténue à laquelle sont confrontés tous ceux qui doivent obéir à des ordres qui ont valeur de mise à mort d'un innocent. Ils sont à bout. « Ils sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l'on croise tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles sous l'uniforme. Un soir d'été caniculaire, Virginie, Érik et Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle, comprend que ce retour est synonyme de mort. Au côté de leur passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu'à la confrontation finale....» D'une tragédie intime que doit affronter Virginie, naît une situation de crise, dans la voiture... Gardiens de la paix au service d'une guerre contre des réfugiés politiques ou émigrés, hagards, épuisés, enfin arrivés après un périple cauchemardesque en France, cette terre de liberté-égalité-fraternité, cet état de droit. Une jungle de services administratifs, judiciaires, cours de justice, ONG, associations, où tous sont piégés. Cette mission exceptionnelle à laquelle ils n'auraient pas dû être confrontés, leur donne le coup de semonce, avant de se perdre. Un style très travaillé, des effets d'accumulation de mots, de virgules, dans des phrases interminables, comme pour accentuer le poids sur les épaules de ces policiers, mettre en exergue le vertige qui les prend devant l'ampleur de la tâche. Un mélange de termes techniques, professionnels et de vocabulaire recherché, inventif. La description de Aristide par exemple est un bijou de virtuosité. Une façon efficace de rappeler à ceux dont la vie est baignée de normalité, que celle-ci est possible grâce à celles et ceux qui se plongent dans leurs poubelles, ou dans les zones d'ombre des villes, se mettent en danger tant physiquement que psychologiquement. Un texte court mais puissant et bouleversant. Un électrochoc salvateur. Quatrième de couverture Ils sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l’on croise tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles sous l’uniforme. Un soir d’été caniculaire, Virginie, Érik et Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle, comprend que ce retour au pays est synonyme de mort. Au côté de leur passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu’à la confrontation finale, sur les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s’apprêtent à basculer. En quelques heures d’un huis clos tendu à l’extrême se déploie le suspense des plus grandes tragédies. Comment être soi, chaque jour, à chaque instant, dans le monde tel qu’il va ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Harlem Shuffle | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Harlem Shuffle Colson Whitehead Albin Michel Le 4 janvier 2023 432 pages traduites par Charles Recoursé polar historique Chronique 9 septembre 2025 "Après un Nickel Boys aux tons graves, l’écrivain deux fois récompensé par le prix Pulitzer se frotte au polar et à la comédie dans un hymne au Harlem bouillonnant des années 1960, berceau de la lutte pour les droits civiques." J'ai commencé la trilogie à l'envers par le deuxième tome, "La règle du crime" chroniqué sur Évanances littéraires. J'ai été séduite par le personnage de Raymond Carney, anti-héros touchant, malchanceux mais malin, par le rythme endiablé, par l'humour décapant et un peu désespéré, par les moments de tendresse, par la plongée dans le Harlem de l'époque, par l'omniprésence de la musique, du design, par ce somptueux hymne au peuple afro-américain, à sa résistance, à son courage, à ses faiblesses. Je savais que je devais inévitablement revenir au début du récit pour mieux comprendre Ray et ses choix. Ray, fils d'un gangster et père désastreux, toujours dans l'autocritique et la sous-estime, souffrant du complexe de l'imposteur depuis qu'il est marié avec Elizabeth, issue d'un milieu bourgeois, ayant réussi contre vents et marées à ouvrir son magasin de meubles et accessoires de maison. Un succès qu'il doit à son travail mais aussi à ses magouilles et son activité de fourgue. Son but : s'élever dans l'échelle sociale et être accepté comme membre du très sélectif club Dumas où tous les afro-américains qui comptent à New York se retrouvent. Mais ce n'est pas gagné, car si les noirs souffrent jour après jour du racisme, des lois iniques encore en vigueur dans la réalité, ils se bouffent aussi le nez entre eux. L'absurde règne en maître dans ce monde à part où plus ta peau est pâle, plus tu es respecté. Un comble ! Alors que les violences policières augmentent dans une ville devenue poudrière dans certains quartiers, Ray essaie de tirer son épingle du jeu alors que son cousin Freddie le paumé, le drogué, la cause perdue de la famille, le met encore dans les embrouilles. Mais cette fois, c'est du lourd et les siens sont menacés. Vivant sous une double identité, celle du délinquant roublard et du commerçant respectable, paniqué à l'idée que son Elizabeth ne découvre sa vraie nature, rancunier et à l'âme vengeresse comme son père le fut, Ray avance au volant du pickup de son paternel dans les rues de Harlem au son de la Motown comme pris dans une chorégraphie de Harlem Shuffle, aux heures de la dorveille entre une heure et deux heures du matin, élaborant ses plans et essayant de garder son calme. Les mauvais garçons ne sont pas toujours ceux que l'ont croit, ce sont aussi des blancs friqués auxquels la grosse pomme appartient. Plongée fantastique de 1959, "Carney n'était pas un voyou tout juste un peu filou", à 1961, Une enveloppe est une enveloppe. Une seule personne perturbe sa circulation, et c'est tout le système qui s'écroule", et enfin 1964, "...Jouez peut-être pas le même numéro à tous les coups. Essayez autre chose, voyez ce qui se passe. Si ça se trouve, vous êtes à côté de la plaque depuis le début." Histoire de la métamorphose d'un p'tit gars des bas quartiers, oublié des bonnes fées à sa naissance, qui veut atteindre les sommets et gagner sa respectabilité aux yeux des autres et surtout aux siens. Les méthodes utilisées pour y réussir ne sont pas forcément très orthodoxes, mais a-t-on toujours le choix ? Fabuleux ! J'attends le troisième opus avec impatience. "Je décris un Harlem qui est en plein déclin dans les années 1950 et 1960. Aujourd’hui, c’est un quartier qui a profité de la gentrification et qui s’est revitalisé. Harlem Shuffle raconte l’histoire de la ville tout entière, qui ne cesse d’être mise K.-O. Mais à chaque fois, rebondit (…) Si on lit son histoire, on voit que c’est une succession sans fin de fléaux – des incendies, la fièvre jaune, la guerre avec les Indiens, la guerre avec les Anglais. La ville brûle. Et puis elle renaît de ses cendres. Et nous reconstruisons. Cette vitalité est, pour moi, une chose magnifique à garder en mémoire", a confié l’auteur au New York Times. Quatrième de couverture Petites arnaques, embrouilles et lutte des classes... La fresque irrésistible du Harlem des années 1960.Époux aimant, père de famille attentionné et fils d'un homme de main lié à la pègre locale, Ray Carney, vendeur de meubles et d'électroménager à New York sur la 125e Rue, « n'est pas un voyou, tout juste un peu filou ». Jusqu'à ce que son cousin lui propose de cambrioler le célèbre Hôtel Theresa, surnommé le Waldorf de Harlem... Chink Montague, habile à manier le coupe-chou, Pepper, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, Miami Joe, gangster tout de violet vêtu, et autres flics véreux ou pornographes pyromanes composent le paysage de ce roman féroce et drôle. Mais son personnage principal est Harlem, haut lieu de la lutte pour les droits civiques, où la mort d'un adolescent noir, abattu par un policier blanc, déclencha en 1964 des émeutes préfigurant celles qui ont eu lieu à la mort de George Floyd. Avec Harlem Shuffle, qui revendique l'héritage de Chester Himes et Donald Westlake, Colson Whitehead se réinvente une fois encore en détournant les codes du roman noir. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Nos cœurs disparus | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Nos cœurs disparus Celeste Ng Sonatine 24 août 2023 384 pages traduites par Julie Sibony uchronie Chronique 1 décembre 2023 Titre original : Our Missing Hearts D'aucun classerait ce texte dans la section uchronie, (Science-fiction) : « récit imaginaire prenant comme base de départ une évolution alternative de l’Histoire. Reconstruction historique d’événements fictifs, d’après un point de départ historique. » Définition de Wikipédia. Dans les notes finales, l'autrice expose les sources qui lui ont inspiré ce récit bouleversant et terrifiant à la fois, tout en constatant affolée et sidérée, alors qu'elle le rédigeait, que la réalité était en train de rattraper la fiction. Peu à peu, ce texte est devenu un appel au réveil, une mise en garde paniquée par ce qui se profile à nouveau. L'image des États-Unis ne sort pas indemne de ce roman tant les faits réels sur lesquels il est basé sont impensables et inexcusables. Le chantre de la liberté, le sauveur du monde perd de sa superbe. Décidément les auteurs nord -américains actuels ne prennent plus de gants, de Richard Powers dans « Sidérations » à Margaret Atwood dans « La Servante écarlate » citée par Celeste Ng, ils dénoncent les dérives étasuniennes, canadiennes d'hier avec leurs conséquences possibles demain. Mais ne nous leurrons pas, ces deux pays ne sont pas seuls concernés par ce retour à un autoritarisme dictatorial, à la manipulation de l'opinion publique, à l'ostracisme, à la discrimination, à la perpétuation d'une crise économique qui n'est plus un épisode historique mais bien un système mis artificiellement en place pour contrôler le peuple. Celeste Ng revient ainsi sur la technique bien connue utilisée par les gouvernements de pointer une partie de la population comme bouc émissaire, cause du malheur qui s'est abattu sur le pays ; ainsi le reste des habitants vont pouvoir la conspuer, la harceler, la traquer, la mettre au banc de la société. La covid et les origines du virus situées en Chine par les autorités ont favorisé un racisme et une violence incroyables contre tout Américain d'origine asiatique. C'est un phénomène glaçant que l'autrice a constaté et supporté. Ce n'est pas la première fois que cela arrive ( américains d'origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, ou d'origine moyen-orientale après le 11 septembre). Devenus des sous-citoyens complotistes aux idées séditieuses et antiaméricaines, il est absolument impossible de laisser les enfants sous l'autorité parentale d'êtres si dépravés. D'où emprisonnements ou disparitions des « terroristes » et rapts de leur progéniture. Les camps d'internement des Amérindiens puis des Américains d'origine japonaise sont deux exemples glacants de ce que les États-Unis d'Amérique et le Canada ont été capables de faire. Puis systématiquement lavage de cerveau des gamins volés à leurs familles et placés dans des établissements contrôlés. Il y a peu sous Donald Trump, des familles mexicaines ont été séparées violemment à la frontière.... La beauté extrême de ce roman apparaît dès la lecture du titre : 3 mots extraits d'un poème, oeuvre de Margaret sino-américaine, mariée à Ethan, un universitaire blanc, et mère d'un petit Noah rebaptisé Bird. Trois mots qui vont sonner, à l'insu de leur autrice, le glas de l'obéissance aveugle à l'insupportable. La littérature, les mots et l'art sont les seules armes à disposition des opposants au régime. Margaret, qui s'était faite très discrète pendant des années, va pourtant être obligée d'entrer dans la clandestinité, de disparaître pour mieux se battre. Ainsi son fils ne sera pas enlevé à son père, ainsi en œuvrant à réveiller les consciences lui permettra-t-elle d'avoir un futur. Le lien entre Celeste Ng et Margaret est évident. Nous sommes tous potentiellement des boucs émissaires possibles désignés par des politiques et des puissants pour lesquels nous ne sommes que des statistiques et non des individus. Les moyens mis en oeuvre pour lutter contre eux semblent dérisoires et pourtant.... Un roman crève coeur, essentiel et incontournable, magnifiquement humaniste, terriblement prophétique si nous ne prenons pas garde, si nous ne restons pas vigilants. Textes d'introduction : « Mais le PACT est bien plus qu'une loi. C'est une promesse que nous nous faisons les uns aux autres : la promesse de protéger nos idéaux et nos valeurs américains ; la promesse que, pour les gens qui affaiblissent notre pays par des idées antimaéricaines, il y aura des conséquences. Tout savoir sur le PACT : un guide pour les jeunes patriotes. » « Au cours des années terribles de règne de Iéjov, j'ai passé dix-sept mois à faire la queue devant les prisons de Leningrad. Une fois, quelqu'un m'a pour ainsi dire « reconnue ». Ce jour-là, une femme qui attendait derrière moi, une femme aux lèvres bleuies qui n'avait bien sûr jamais entendu mon nom, a soudain émergé de cette torpeur dont nous étions tous la proie et m'a demandé à l'oreille (là-bas, tout le monde parlait à voix basse) : « Et ça, vous pouvez le décrire ? » Je lui ai répondu : « Je peux » « Alors un semblant de sourire a effleuré ce qui avait été autrefois un visage. » Anna Akhmatova, Requiem. Traduction de Sophie Benech, Éditions Interférences, 2005. Quatrième de couverture L'histoire bouleversante d'une famille qui lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé à la peur. États-Unis d'Amérique, dans un futur pas si lointain. L'existence de tous est rythmée par des lois liberticides. Tout citoyen de culture étrangère est considéré comme dangereux pour la société. Les livres tenus pour séditieux sont retirés des bibliothèques. À commencer par ceux de la poétesse Margaret Miu, disparue mystérieusement trois ans plus tôt. Bien décidé à la retrouver, son fils, Bird, aidé par un réseau clandestin de bibliothécaires, va peu à peu prendre conscience du sort des opprimés et de la nécessité impérieuse de porter leur voix. Celeste Ng est de retour avec un nouveau roman bouleversant d'humanité et d'actualité. Porté par une écriture lumineuse, Nos cœurs disparus raconte le destin d'une famille en lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé au pire des conservatismes. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La grande Princesse | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La grande Princesse Julia Pietri Des femmes Antoinette Fouque 7 décembre 2023 52 minutes Jeunesse audio Chronique 8 décembre 2023 Musique originale de Vincent Henquinet. « Les héroïnes sont à l'honneur dans cet ouvrage jeunesse ! » Des héroïnes, oui, mais féministes... Une Grande Princesse rencontre sur une route terrienne une petite fille. Elle va lui raconter son histoire et sa quête d'une planète à la taille de ses rêves, la sienne étant trop petite. Commence ainsi le périple de ce personnage ambitieux et aventureux : huit planètes sont visitées, les sept premières habitées par des femmes d'exception : - Simone Veil - Rosa Parks - Janis Joplin - Les enseignantes de la planètes Écoles - Le Dr Helen O'Connell, professeure australienne d'urologie et pionnière dans l'étude de l'anatomie du clitoris - Antoinette Fouque - Chimananda Ngozi Adichie écrivaine et essayiste féministe nigérienne La dernière planète, de bonne taille semble-t-il à notre voyageuse pour y vivre à l'aise est pourtant peuplée de huit milliards d'humains qui doivent apprendre à vivre en bonne intelligence. Forte des différents enseignements qui lui ont été offerts lors des précédentes étapes de son parcours initiatique, elle sait maintenant comment se battre pour ses convictions et défendre sa cause. L'éducation est un témoin qui se transmet de l'une à l'autre dans ce conte féministe pour enfants, afin de les armer et les aider à créer une société égalitaire pour tous. Corinne Masiero est parfaite, voix posée ou enflammée, prononciation impeccable, une tessiture grave qui lui confère immédiatement une présence charismatique. J'aime beaucoup la femme, la citoyenne, l'artiste, j'apprécie aujourd'hui également la lectrice. Biographie de Corinne Masiero : Née en 1964 à Douai, Corinne Masiero est une actrice populaire et incontournable du cinéma français. En 2011, elle reçoit l'oeil d'or de la meilleure actrice du Festival du film de Zurich, le Prix d'interprétation du Festival du film de Dieppe et le Swann d'or « coup de coeur » du Festival du film de Cabourg pour son rôle dans le film « Louise Wimmer » de Cyril Mennegun. Elle est la célèbre « Capitaine Marleau » de la série réalisée par Josée Dayan. En 2020, Corinne Masiero fonde le groupe punk rock Les Vaginites, accompagnée des rockeuses Audrey et Stéphanie Chamot. Elles dénoncent les violences sexuelles Quatrième de couverture La princesse quitte sa petite planète pour chercher une grande planète à la taille de ses rêves. Durant son voyage, elle va atterrir sur huit planètes extraordinaires habitées par des femmes extraordinaires. De Simone Veil à Rosa Parks, chacune d'elles lui offrira de belles leçons de vie pour la guider dans sa quête. Êtes-vous prête à rêver ? Un conte qui déconstruit les normes sexistes que nous sommes habitué·e·s à lire dans les livres pour enfants. À partir de 4 ans. « Soudain j'aperçois une petite tache au loin... Je dois avouer que c'était sans doute la plus belle tache que j'eusse vu dans ma vie. Jen'ai pas peur car j'en suis sure, je le sens, c'est une grande princesse. » J. P. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'homme peuplé | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'homme peuplé Franck Bouysse Albin Michel Le 17 août 2022 320 pages roman Chronique 4 octobre 2025 Palmarès des libraires - Livres hebdo 2022 " C'est l'un des meilleurs romans de Franck Bouysse."Le JDD " C'est que je cherche une image et non un livre. Tous ceux dont les écrits sont emplis de sagesse N'ont rien d'autre que leur cœur aveugle et gourd. " William Butler Yeats, " Ego dominus tuus " ( Traduction Jean Briat) " Entre l'idée Et la réalité Entre le mouvement Et l'acte Tombe l'ombre Entre la conception Et la création Entre l'émotion Et la réponse Tombe l'ombre. " Les hommes creux de T.S. Eliot Un roman est toujours comme l'écrit Franck Bouysse : "Une boucle d'éternité piégée dans un instant." Ce texte très personnel, puisque traitant du principe de création d'une œuvre quelle qu'elle soit et de la mission de l'artiste en ce monde, m'a éblouie, je dirais, comme toujours avec cet écrivain incontournable. La langue charnelle, terrienne, singulière, lyrique et émotionnelle de l'auteur me surprend à chaque fois, me sidère. Tant de beauté au service d'une histoire étrange, rare, se jouant du temps et de l'espace, où la sincérité, l'authenticité se confrontent à la laideur, à la conformité, à l'hypocrisie, à la malhonnêteté. Le suspense est puissant dans ce roman de terroir aux accents de thriller fantastique où les frontières entre le réel et le monde où règnent des sorciers et des croyances ancestrales sont minces. Les morts chuchotent aux vivants, ne quittent pas les lieux après leur disparition physique. Leurs âmes frappent, déplacent les objets, soufflent de l'air glacé. Harry est l'homme peuplé de milliers de vies, de destins, qu'il peut choisir de raconter ou non, un romancier en mal d'inspiration, vrai citadin échoué au milieu de nulle part, ayant acheté cette ferme du centre de la France sans même l'avoir vue ; il ne peut imaginer ce qu'il va devoir affronter nuit après nuit, alors que la neige recouvre tout, efface les traces et étouffe les sons. Le bâtiment se referme sur lui presque comme un piège si ce n'est la présence d'un chien inconnu qui semble l'avoir choisi, et de Sofia, tenant l'épicerie du village. Les habitants sont loin d'être accueillants envers le nouveau propriétaire de la ferme du bélier, excepté le maire, un peu trop intrusif. Harry doit affronter ses craintes, sa solitude, les bruits étranges de la bâtisse, et les coups répétitifs provenant de chez son voisin invisible. Impossible d'en savoir plus sur ce dernier : on le dit sourcier, guérisseur comme l'était sa mère avant lui, sauvage et invisible depuis des années. Caleb voit l'écrivain arriver dans la ferme d'à côté d'un mauvais œil. En même temps, il est intrigué. Volontairement retranché du monde, l'apparition d'un voisin bouscule ses habitudes. Doit-il s'en méfier ? Comment savoir s'il est digne de confiance ? Et enfin, il y a Paul, celui qui a vendu la ferme en hâte en emportant très peu d'affaires personnelles après être retombé sur une mystérieuse veste tachée. Il fuit les lieux, honteux et terrifié. Franck Bouysse nous piège magistralement dans ce récit aux multiples strates. Un clair obscur où tout n'est que reflet d'une vérité tue pendant trop longtemps. Beau tout simplement et profondément humain. Gratitude ! Quatrième de couverture Harry, romancier à la recherche d'un nouveau souffle, achète sur un coup de tête une ferme a l'écart d'un village perdu. C'est l'hiver. La neige et le silence recouvrent tout. Les conditions semblent idéales pour se remettre au travail. Mais Harry se sent vite épié, en proie à un malaise grandissant devant les événements étranges qui se produisent. Serait-ce lie a son énigmatique voisin, Caleb, guérisseur et sourcier ? Quel secret cachent les habitants du village ? Quelle blessure porte la discrète Sofia qui tient l'épicerie ? Quel terrible poids fait peser la mère de Caleb sur son fils ? Entre sourcier et sorcier, il n'y a qu'une infime différence. Au fil d'un récit ou se mêlent passé et présent, réalité apparente et paysages intérieurs, Franck Bouysse trame une stupéfiante histoire des fantômes qui nourrissent l'écriture et la création. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Lettre ouverte aux animaux ( et à ceux qui les aiment) | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Lettre ouverte aux animaux ( et à ceux qui les aiment) Frédéric Lenoir Audiolib 2017 2 h 50 lu par C. Chêne-Cailleteau Essai Chronique 8 mars 2019 Un essai complet sur la relation de l'homme à la faune, d'un animal pensant et se décrétant supérieur par rapport au règne animal. Philosophe, sociologue, l'auteur de ce texte instructif et engagé est le fondateur de l'association Ensemble pour les animaux et co-fondateur de la fondation SEVE ( Savoir Être et Vivre Ensemble). Ce texte est parfaitement servi par la voix douce et convaincante à la diction parfaite de Christophe Chêne-Cailleteau, qui apporte une proximité et une intimité à cet essai évitant ainsi la sensation d'un possible didactisme dérangeant. L'histoire de l'humanité est retracée depuis les origines, jusqu'à l'abandon de la chasse et la cueillette s'accompagnant de croyances animistes pour une sédentarité de cultivateurs et éleveurs croyant en des dogmes "intellectuels" ; le lien avec la Nature est alors brisé, le respect de l'homme pour la faune, la flore, oublié sauf pour quelques civilisations et peuples encore enracinés dans la Terre. Nous vivons une période de remise en question indispensable de nos modes de vie, de notre rapport à la Vie, et en particulier de nos comportements face aux animaux. Êtres sensibles, ils sont toujours considérés comme des objets, des biens, sans intelligence, sans sensibilité, sans liens sociaux, sans moralité. Rien de plus faux. De Rabelais à Marguerite Yourcenar, de la pensée grecque (à l'origine des droits de l'homme) à une éthique du bien-être de l'animal aujourd'hui, Frédéric Lenoir rappelle les différents courants de pensée au cours des siècles. La nécessité de considérer les droits des animaux, de tout être vivant est urgente. Il en va de leur survie et de la nôtre : notre intérêt est commun, le nier est suicidaire. Bien entendu, en tant que omnivore, consommant de la viande, l'auteur ( moi aussi je dois le préciser) ressent une forme de culpabilité, sans vouloir pour autant sombrer dans un extrémisme à l'instar de certains mouvements vegan ultra violents, spécistes, abolitionnistes ( je vous laisse les découvrir) . Cependant, il est évident que la cruauté envers les animaux est un apprentissage de la cruauté envers l'homme. Que l'une et l'autre sont liées comme le souligne Marguerite Yourcenar. L'auteur insiste sur la création d'un label éthique assurant le respect du bien-être de l'animal, sur la formation d'un Secrétariat d'État à la condition animale. Plusieurs problématiques gravissimes sont abordées et doivent être résolues : En désordre... La maltraitance et l'enfermement des animaux pour notre distraction en zoos ou parcs animaliers où ils n'ont pas leur place, L'abattage des bêtes sans étourdissements préalables. De la création de fermes d'abattage spécifiques ou d'unités mobiles d'abattage dans les règles afin d'éviter toute souffrance intolérable, tant que le régime carnivore d'une partie de humanité est en vigueur, ( Frédéric Lenoir revient en détails sur la nécessité d'un passage à une alimentation vegan, une évidence bien difficile à mettre en pratique au quotidien, mais je pense incontournable pour le bien de la Terre et le nôtre). D'interdire formellement les tests de laboratoire sur les animaux d'une rare cruauté et bêtise crasse. Ce texte est dense, concis, il informe, il ne moralise pas, ne culpabilise pas. Il appelle à un réveil rapide et citoyen des consciences. Quatrième de couverture « Nous assistons probablement, et je le souhaite de tout cœur, au passage à un stade éthique supérieur où la pensée humaniste s'émancipe de son cadre anthropocentrique pour s'étendre à tous les êtres sensibles qui peuplent la Terre. Dès lors, faire preuve d' « humanité » ne signifie pas simplement respecter les autres êtres humains, mais tout être vivant, selon son degré de sensibilité et de conscience. La vie s'est exprimée sur Terre à travers une foisonnante diversité. Puisque l'être humain est aujourd'hui l'espèce la plus consciente et la plus puissante, puisse-t-il utiliser ses forces non plus pour exploiter et détruire ces formes de vie, mais pour les protéger et les servir. C'est pour moi notre plus belle vocation : protecteurs et serviteurs du monde. » Frédéric Lenoir Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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