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  • Ahlam | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Ahlam Marc Trévidic JC.Lattès 2016 324 pages Historique Chronique 15 juillet 2019 Ahlam signifie les Rêves.Prix Maison de la Presse 2016,Ce roman a plus d'impact que n'aurait eu un essai ou un documentaire sur le Printemps tunisien, sur les attentats que nous avons tous gardés en mémoire et pour les victimes dans leur chair, sur les destructions des sites historiques inestimables pour l'humanité par des islamistes intégristes.Laurent Gaudé dans « Écoutez nos défaites » et Yasmina Khadra dans « Khalil » traitent tous deux avec sensibilité et précision de ces sujets, mais il est vrai que je n'avais toujours pas eu de réponse quant à la nécessité pour ces terroristes de détruire la beauté et les traces de leur propre histoire. Marc Trévidic apporte donc l'explication qui me manquait, nous rapporte la parole et les justifications folles de ces âmes perdues quant à leurs attaques contre des vestiges ou même contre des œuvres et artistes contemporains.... La beauté pour eux n'est pas le bien, elle est l'outil, l'arme utilisée par le shaytan, le diable, pour dévoyer les bons musulmans. Les artistes sont des mécréants, quelle que soit leur discipline, même chanter une berceuse à son enfant est sacrilège. Evidemment la femme par sa séduction, ses charmes, est impure, tentatrice, et en tant qu'inférieure à l'homme, elle doit se taire, se cacher sous des voiles noirs, rester chez elle. Ajoutez à cette description glaçante, celle de l'embrigadement de jeunes même éduqués, et de la mise en place des outils pour une guerre terroriste nouvelle, via internet et le Dark web, phénomène très bien expliqué aussi dans le dernier opus de Daniel Silva « La maison aux espions ». Ainsi la petite fille, Ahlam, au nom prédestiné, qui va rencontrer Paul le peintre français lorsqu'elle sera enfant, deviendra le symbole de cette Tunisie qui se bat pour se libérer du joug d'un gouvernement corrompu et des islamistes intégristes ; elle sera aussi la figure de lance des femmes œuvrant pour retrouver le statut d'égale à l'homme, acquis sous Bourguiba et perdu avec le nouveau régime. Elle incarne enfin la Tunisie ancrée dans le monde d'aujourd'hui, ayant un poids sur le plan international, tout en préservant ses richesses culturelles et historiques. Regarder vers l'avenir tout en sachant d'où l'on vient. Face à cette Tunisie se dressent des forces se complaisant dans l'obscurantisme, le Moyen Âge, dans la manipulation des opinions et de la pensée, pire, des textes sacrés, comme le font tous les intégristes de toutes confessions. Issam, le frère d'Ahlam, sera le jeune embrigadé alors même qu'il a touché à la liberté qu'offre la culture, l'art, la création... Un livre terriblement beau, un drame absolu, servi par une plume magnifique, souvent poétique, et le récit aussi de l'Amour immense pour un homme, une femme, des enfants, un peuple, une terre. l'Art comme une arme contre le terrorisme, évidemment.... Continuons à rêver et armons- nous ! Quatrième de couverture « Lorsqu'en 2000 Paul, célèbre peintre français, débarque à Kerkennah en Tunisie, l'archipel est un petit paradis pour qui cherche paix et beauté. L'artiste s'installe dans « la maison de la mer », noue une forte amitié avec la famille de Farhat le pêcheur, et particulièrement avec Issam et Ahlam, ses enfants, incroyablement doués pour la musique et la peinture. Peut- être pourront-ils, à eux trois, réaliser le rêve de Paul : une œuvre unique et totale où s'enlaceraient tous les arts. Mais dix ans passent et le tumulte du monde arrive jusqu'à l'île. Ben Ali est chassé. L'islamisme gagne du terrain. L'affrontement entre la beauté de l'art et le fanatisme religieux peut commencer. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Jacaranda | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Jacaranda Gaël Faye Grasset Le 14 août 2024 282 pages. roman Chronique 29 septembre 2025 Prix Renaudot 2024. Gratitude, Gaël Faye, pour ce texte d'une absolue nécessité en ces temps où l'horreur continue, où la barbarie frappe encore qui nous laissent horrifiés, sidérés, impuissants. Voici quelques mois, j'ai rencontré à Malakoff un homme et ses deux enfants. Nous parlons, il est rwandais revenu en France après un séjour professionnel à Singapour. Ils sont magnifiques, portant en eux toute la beauté du brassage des peuples, finesse des traits, peau dorée, regard direct. Et puis il a une phrase qui me laisse en suspens : "le Rwanda aujourd'hui est la Suisse de l'Afrique !" Et je me rends compte que j'ai dû manquer des épisodes depuis 1994, que c'est inacceptable d'être aussi ignorante alors que je suis la première à partager les posts des ami(e)s actuellement dans la tourmente en RDC ou en Argentine, la première à dénoncer les génocides où qu'ils soient perpétrés. Ce roman oblige tout le monde à s'interroger sur son positionnement face à l'innommable : Les occidentaux évidemment dont les pays sont bien souvent partis pris dans ces horreurs, les rescapés Tutsis exilés dans les pays voisins ou en Europe souffrant de syndromes post traumas ou du survivant, les enfants et petits enfants de ces derniers qui portent en eux cette histoire dans leurs corps, leurs âmes, sans savoir souvent ce qui s'est réellement passé. Et qu'en est-il des génocidaires Hutus et de leur descendance ? Comment survivre à l'impensable ? Technique de l'évitement, on n'en parle pas, ou au contraire on transmet, conscient du devoir de mémoire. Sans pathos, simplement, Gaël Faye fait ce travail, ravive les souvenirs d'une violence insupportable pour ceux qui n'ont plus de mot, plus de force. Les mots sont d'une terrifiante beauté. Son personnage principal, Milan, franco-rwandais versaillais ne réussit pas à établir le contact avec sa mère, lovée sur sa douleur. Lorsqu'en 1994, peu après le génocide, arrive Claude, un garçon de son âge en état de choc portant sur son crâne les stigmates de l'horreur, il croit avoir trouvé un frère, un ami pour la vie qu'il va protéger, consoler. Mais les adultes en décident autrement et ils sont séparés. Cependant, Milan ne sera plus jamais le même. Une longue quête commence pour lui en recherche de vérité, de compréhension, de lui-même. Il veut savoir, il veut forcer les barrages, il ne sait pas s'y prendre. Et puis enfin, le voici parti pour la terre de sa mère, direction Kigali : tout son univers, ses repères sont bousculés. Dans un pays où tout est à reconstruire, à inventer, où la parole est encore bloquée, auto censurée, l'attendent Claude, devenu un jeune adulte en colère, fracturé et bouleversant, et un arbre magnifique, un jacaranda, dans lequel murmurent les voix des disparus suppliciés. Un livre sur le pardon, sur la haine, sur la culpabilité sur la vengeance, sur la transmission entre générations, mais avant tout sur l'Amour. Un livre puissant et atemporel à transmettre comme un témoin, de main en main, pour résister au Mal, aux monstres, afin de ne pas en devenir un à son tour, et ne surtout plus être seul face à sa douleur. Quatrième de couverture Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude, et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu. Sur quatre générations, Gaël Faye raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Sur les chemins du monde | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sur les chemins du monde Robert Goddard Sonatine Le 5 juin 2025 528 pages traduites par Claude et Jean Demanuelli. espionnage historique Chronique 2 octobre 2025 Premier tome d'une nouvelle série : la Trilogie du Monde Un fils perd son père dans de curieuses circonstances et tous les projets du premier sont balayés par la recherche de la vérité concernant le probable meurtre du second. Période très particulière que ce printemps 1919 où les nations se retrouvent à Paris pour établir les conditions de la paix. Ainsi tous les politiciens, diplomates, membres des forces de l'ordre, espions, escrocs divers et variés et aventuriers, se concentrent dans la capitale devenue une véritable cocotte minute prête à exploser. Tractations officielles et en sous main, chantages, trafics d'influence, tous les moyens sont mis en œuvre par chaque gouvernement pour tirer son épingle du jeu. La révolution bolchévique a rebattu les cartes, l'équilibre des forces a changé, les alliances d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui, certains pays sont écartés des tractations. L'ambiance est à la méfiance, l'acidité remonte, les vieilles haines aussi. Des femmes et hommes sans états d'âme sont prêts à tout pour servir leur commanditaires, quitte à trahir pour de meilleurs tarifs et devenir des agents doubles. Que faisait donc Sir Henry Maxted à Paris, diplomate anglais, dans ce contexte explosif ? Tombé d'un toit par accident ou l'y a-t-on aidé ? Son fils cadet, James répondant au pseudo de Max, apprend sa disparition alors qu'il s'apprête à monter, avec un ancien compagnon de guerre, une école de pilotage. En effet, ex- lieutenant de la Royal Flying Corps ( rebaptisée depuis peu RAF ), pendant le conflit avec pour mécanicien de génie l'ex- sergent Sam Twentyman, il a toujours affronté la mort dans les cieux et ne compte certainement pas accepter la version incomplète de la police française et de l'ambassade anglaise quant au décès de son père. Repoussant à plus tard ses rêves, le voici parti immédiatement pour la France, avec la bénédiction officieuse de sa mère, en compagnie de son frère aîné Ashley, nouveau baronnet en titre. Tout oppose les deux hommes, l'entente fraternelle n'est donc pas vraiment au rendez-vous à l'instar de ce qui se passe entre les membres participant à la Conférence de la Paix. La douceur que l'on pourrait attendre de ce printemps se change en météo glacée : les frissons qui s'emparent de notre héros ne résultent pas seulement du froid mais bien de la suspicion et de la paranoïa. Voici un premier opus excellent comme toujours de la part de cet auteur absolument incontournable. Grand thriller d'espionnage, d'action et psychologique, où tout n'est que mensonges, pièges et apparences, où chaque geste d'amitié ou de sympathie n'est pas à prendre pour argent comptant. Des êtres sans moralité ni sentiments se tapissent dans l'ombre, prêts à se jeter sur Max et Sam. Les présences menaçantes ou intrigantes du tueur à gages Tarn, du voleur monte en l'air baptisé le Singe et d'un mystérieux Fritz Lemmer, empoisonnent l'air autour de nos deux acolytes, bien décidés à faire toute la lumière sur la disparition de Sir Henry. Du grand Art ! Vite la suite ! Quatrième de couverture Paris, 1919 : mort d'un diplomate anglais. Printemps 1919. La terre entière a les yeux rivés sur Paris. C'est en effet là que se tient la Conférence de la paix, où vont se négocier tous les traités entre vainqueurs et vaincus de la Première Guerre mondiale. Des empires disparaissent, des États sont créés, le monde se redessine. Dans ce contexte éprouvant, la communauté diplomatique britannique a besoin de tout sauf d'un scandale... Et pourtant, un de ses membres éminents, Sir Henry Maxted, est retrouvé mort à Montparnasse, après avoir chuté du toit de l'immeuble de sa maîtresse. Si tout est fait pour étouffer l'affaire, c'est compter sans James Maxted, le fils de Sir Henry, bien décidé à faire toute la lumière sur cet étrange accident. Mais à ce moment crucial de l'Histoire, où les enjeux et les intérêts sont immenses, il va lui être diffi cile de savoir à qui il peut faire confiance. D'autant plus qu'il lui apparaît bien vite que la mort de son père dépasse largement la simple histoire d'adultère... Avec Sur les chemins du monde, Robert Goddard dévoile son grand oeuvre. Nous entraînant dans les coulisses de l'Histoire, il mêle suspense et secrets de famille avec une épaisseur romanesque exceptionnelle. Le premier volume haletant d'une trilogie dont on a hâte de dévorer la suite. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le gardien invisible T1 | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le gardien invisible T1 Dolorès Redondo Folio Policier 15 janvier 2015 528 pages traduites par Marianne Million Thriller Chronique 8 août 2023 La trilogie du Baztán, Tome 1 : De chair et d’os: Une enquête de l'inspectrice Amaia Salazar « Oublier est un acte involontaire. Plus on essaie de laisser quelque chose derrière soi, plus cette chose vous poursuit. » William Jonas Barkley « Mais ma chère petite, cette pomme n'est pas comme les autres, car elle est magique. » Blanche-Neige de Walt Disney Premier épisode donc des enquêtes de Amaia Salazar originaire d'une vallée où superstitions, légendes et contes désenchantés sont encore d'actualité, où les morts murmurent aux oreilles des vivants, où des êtres terrifiants et surnaturels peuplent la forêt. Amaia, mariée à James sculpteur de renom, n'a qu'un regret : elle n'a pas encore eu d'enfants. Peut-être que son blocage trouve ses sources dans son passé cauchemardesque, dans ses paniques nocturnes. Elle a toujours évité de revenir dans la vallée du Baztan. Trop de mauvais souvenirs, trop de peurs. Mais le destin ne lui donne pas le choix, elle doit y mener une enquête sur un crime odieux, de plus celui d'une enfant. Le Yéti régional ou basajaun est désigné comme coupable car on a retrouvé des poils d'animaux sur le corps. Amaia en reprenant contact avec sa famille, sa tendre tante, et ses deux sœurs aînées, Flora l'insupportable et Ros la traumatisée, sait que sa mission va être très compliquée et qu'il faudra révéler à James certaines choses de son enfance. Heureusement que son époux l'accompagne sur place. Elle aura besoin de tout l'amour des siens pour découvrir la vérité sur ce qui se déroule dans cette vallée de la mort. De plus sa nomination à la tête de l'équipe ne fait pas que des heureux. Les jalousies se réveillent. Un premier thriller policier à l'ambiance surnaturelle et délétère qui place les personnages dans le décor et nous les présente. Une enquête difficile, retors, où les cadavres s'accumulent mettant en évidence l'existence d'un serial killer sévissant depuis des années. La voix des adolescentes parviennent jusqu'à Amaia et l'appellent. Une présence tutélaire résidant dans la forêt semble veiller sur la policière depuis toujours, depuis le jour J où tout a basculé dans l'horreur... Tant que l'on ne l'a pas affronté, le passé revient comme un leitmotiv entêtant vous empêchant de vivre, de construire. Moment charnière donc pour cette héroïne courageuse, instinctive et très entraînée, rompue aux techniques du FBI. J'aime beaucoup cette série que j'ai découvert Avec « La Face nord du cœur » paru en 2019. Je remonte donc moi-aussi dans le temps. J'apprécie particulièrement l'ambiance créée par l'auteure depuis « Tout cela je te le donnerai ». édité en 2016, son écriture magnifique, l'intelligence de la construction du scénario. Pas de trash, mais des atmosphères, des touches impressionnistes posées l'une après l'autre, lentement, artistiquement. À découvrir ! Quatrième de couverture Au Pays basque, sur les berges du Baztan, le corps dénudé et meurtri d'une jeune fille est retrouvé, les poils d'un animal éparpillés sur elle. La légende raconte que dans la forêt vit le basajaun , une étrange créature mi-ours, mi-homme... L'inspectrice Amaia Salazar, rompue aux techniques d'investigation les plus modernes, revient dans cette vallée dont elle est originaire pour mener à bien l'enquête qui mêle superstitions ancestrales, meurtres en séries et blessures d'enfance. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • N'avoue jamais | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires N'avoue jamais Lisa Gardner Albin Michel 5 janvier 2022 496 pages traduites par Cécile Deniard Thriller Chronique 2 juillet 2022 Trois femmes autour desquelles est bâti ce thriller policier et psychologique ; nous passons de l'une à l'autre jusqu'au chapitre où leurs trois noms sont en intitulé annonçant le dénouement : - Evie, (narratrice utilisant le Je), la jeune professeur de mathématiques enceinte qui découvre le corps de son mari dans le bureau de leur domicile et qui mystérieusement décide de prendre l'arme utilisée pour assassiner son conjoint afin de cribler de douze balles l'ordinateur de son époux alors que les sirènes des voitures de police se font déjà entendre. - Flora, ( également narratrice), une rescapée d'un kidnapping et de plus d'un an de sévices sexuels et de tortures qui a réussi à tuer le coupable avant d'être libérée par le FBI. Depuis elle vient en aide à d'autres victimes et tente tant bien que mal de survivre. Elle travaille comme indic pour l'héroïne de cette série..... - La Détective D. D. Warren, ( pour ce personnage Lisa Gardner utilise le Elle distancié), mariée à un profiler, mère d'un adorable petit garçon formant un tandem drolatique et si mignon avec le chien tout juste adopté. Elle est pour le moment, après sa dernière enquête, reléguée à former les jeunes policiers mais ronge son frein tant le terrain lui manque. Donc quand elle entend qu'un homme aurait été tué par sa femme une certaine Evie Carter, immédiatement ses sens s'éveillent et son instinct lui crie de se rendre sur la scène de crime. En effet, voici seize ans D. D. alors jeune flic avait été sur un autre dossier impliquant déjà Evie, jeune fille ayant vraisemblablement tiré par accident sur son père dans la cuisine de leur luxueuse maison coloniale de Cambridge. Pour D. D., tomber deux fois sur le même type de mort par arme à feu impliquant la même personne, ce n'est pas un hasard. Pour corser l'affaire, Flora reconnaît le visage du mari d'Evie, Conrad, lors d'un reportage aux informations ; elle l'a rencontré alors qu'elle était encore prisonnière du psychopathe Jacob Ness. Les apparences sont trompeuses, ce que l'on pense être la vérité n'est que mensonge. Que vont découvrir Evie et Flora sur leur propre passé, sur leurs proches... Nous voilà embarqués dans un scénario particulièrement bien concocté par cette diablesse d'autrice passée maîtresse dans l'art de manipuler nos petites cellules grises et de jouer avec nos peurs et nos certitudes. Un suspense psychologique qui offre également de belles scènes d'action, sans aucun temps mort sauf quelques scènes salvatrices de tendresse entre D. D. et sa famille qui nous rappelle ce qui doit être préserver à tout prix : les enfants. La maternité ainsi que l'importance du lien entre parents et filles ou fils sont au centre de ce roman ténébreux. Je n'ai pas lu tous les opus de cette série dont je vous redonne les titres en fin de chronique, mais cela ne m'a absolument pas dérangée. Excellentissime thriller ! Quatrième de couverture Un homme est abattu de trois coups de feu à son domicile. Lorsque la police arrive sur place, elle trouve sa femme, Evie, enceinte de cinq mois, l'arme à la main. Celle-ci n'est pas une inconnue pour l'enquêtrice D.D. Warren. Accusée d'avoir tué son propre père d'un coup de fusil alors qu'elle était âgée de seize ans, elle a finalement été innocentée, la justice ayant conclu à un accident. Simple coïncidence ? Evie est-elle coupable ou victime de son passé ? Maître en matière de suspense psychologique, Lisa Gardner signe un de ses thrillers les plus ambitieux sur la famille et ses inavouables secrets. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Requiem | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Requiem Patricia Rappeneau La Bouinotte format poche 1er mars 2020 256 pages Thriller Chronique 16 juin 2020 Imaginez que vous êtes enfermé dans une caméra embarquée sur l'épaule d'un détective privé dont vous allez suivre toutes les pérégrinations, tous les allers-retours, toutes les recherches, batailles, déductions, en live... Peu de descriptions, de l'action, de l'adrénaline, du vécu, des dialogues ... Vous êtes témoin de ce qui se passe, vous n'avez pas toutes les clefs, loin s'en faut, vous pouvez vous sentir paumé si vous n'êtes pas très vigilant. Aucun temps mort, aucune hésitation. Un Thriller policier comme un reportage sur le terrain. Original, perturbant quelques fois car dépaysant. Premier tome d'une trilogie dont j'ai copié la présentation par l'auteure elle-même en fin de chronique. Étonnant ! J'ai aimé ! « Dans la série des Nathan Malocène, avec Requiem, son triple meurtre et le passé trouble de Grégoire Fine, l’associé de Malocène, j’aborde les notions de l’honneur, du devoir, de l’amitié, de l’amour et de la justice, en proposant une histoire que j’espère toujours riche en rebondissements et sensations fortes. L’intrigue de Mission Malona, le second opus, propose, elle, une réflexion née des difficultés que peuvent rencontrer nos soldats et leur famille à leur retour à la vie civile. Nathan Malocène et Grégoire Fine, sont deux anciens des forces armées, devenus détectives privés. L’enlèvement de Noé, le neveu de Nathan Malocène, les force à plonger dans la plus douloureuse des enquêtes personnelles et ses surprises qui, d’une certaine manière, perdureront dans Coups de Lune. Ce roman sonde l’origine de la conquête de la Lune où le magnétisme occupe vite une place prépondérante... » Quatrième de couverture Dijon, de nos jours. Ex-militaire et désormais détective privé, Nathan Malocène est amoureux d'Aurore, la fille de son associé Grégoire Fine, comme lui ancien des forces spéciales. La jeune femme le contacte pour lui signaler les disparitions suspectes de sa mère et de son beau-père. Quand ces derniers sont retrouvés morts, assassinés, Malocène n'hésite pas à se lancer dans une enquête des plus périlleuse. Ses recherches vont révéler le passé trouble de Fine, bête noire de la gendarmerie dont il a quitté les rangs, après la mort tragique de son équipier Samuel Timarot. Sur leur route, Benjamin Vignal, toujours gendarme, ancien collègue de Fine auquel il voue une haine viscérale. Malocène ne doit fermer aucune porte : son associé est-il lié au crime ou victime d'une double vengeance ? Avec Requiem, Patricia Rappeneau noue une intrigue musclée, un récit riche en rebondissements et sensations fortes. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • SEL | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires SEL Jussi Adler Olsen Albin Michel 25 mai 2022 560 pages, traduites par Caroline Berg Thriller et Policier Chronique 25 juin 2022 Jussi Adler Olsen est un marathonien hors pair capable tout au long d'une série policière de 9 épisodes de soutenir notre intérêt sans aucune baisse de tension. Chaque enquête est unique, exceptionnelle et forme un tout cohérent avec le reste des opus. Peu à peu, se dessine devant nos yeux de fans absolus la trajectoire de chacun des membres du Département V. Comme l'auteur a réussi à créer un lien réel presque personnel entre nous et Carl, Rose, Assad et Gordon, nous tremblons pour eux, nous nous investissons émotionnellement dans ce récit qui par ailleurs est un thriller de haute volée où de mystérieux petits tas de sel de table sont le fil conducteur entre des victimes jusque là jamais reliées. Le contexte : anxiogène au possible dans un pays frappé par la pandémie qui bénéficie de quelques jours sans confinement en cette veille de Noël sombre, dramatique, crépusculaire. Heureusement, l'humour bon enfant et joyeusement absurde est toujours au rendez-vous et allège considérablement l'ambiance de fin de monde. Une femme de soixante ans, Maja, est retrouvée, suicidée chez elle par une de ses amies. Ce nom, Marcus, le supérieur hiérarchique de Carl Mørk, n'a jamais pu l'oublier. Il y a dans la carrière d'un policier une affaire qui vous hante toujours car non résolue et particulièrement bouleversante. C'est le cas du dossier de cette Maja qui a perdu tragiquement son fils lors d'une explosion dans un garage où sa voiture était en réparation. Marcus rafraîchit la mémoire de Carl qui était arrivé sur les lieux de la catastrophe dans les premiers et avait découvert la dépouille de l'enfant. C'est un dossier parfait pour le Département V, un cold case qui fera oublier un peu à Assad ses ennuis de famille, et à tous ce foutu covid. Mørk nouvellement papa est évidemment particulièrement touché par cette histoire qu'il n'a jamais pu mettre de côté. Très rapidement, cependant, l'affaire devient épineuse.... Il semble que du sel soit retrouvé sur d'autres scènes de crimes. Notre équipe formée d'êtres si cabossés ou inadaptés, à nouveau redevient un groupe d'élite qui décrypte les éléments et soulève des évidences que personne jusque là n'avait détectées. Parallèlement, Carl est dans l'oeil du cyclone sans le savoir... La foudre qui, en ce début d'épisode, s'est abattue sur un groupe d'étudiants en tuant tout le monde sauf une jeune femme voici trente ans, va encore frapper. La vieille affaire du pistolet à clous va refaire surface et plonger Carl dans la tourmente. Le Département V n'a donc pas beaucoup de temps devant lui pour résoudre le dossier qui s'alourdit de nouvelles morts inexpliquées à chaque jour qui passe. Un Serial Killer semble éliminer des cibles auprès desquelles il laisse du sel depuis des années.... Un neuvième épisode prodigieux, à la hauteur de tous les autres, méticuleux, magistralement organisé et imaginé qui nous laisse au bord du gouffre et en apnée jusqu'au prochain tome. Jussi Adler Olsen est un sadique ! Mais pas seulement, c'est celui qui pose toujours les bonnes questions ; ici il traite d'un sujet extrêmement douloureux et délicat : la haine qu'inspirent en ce moment tous les puissants cyniques, inhumains, tous les gouvernements irresponsables sourds aux cris des peuples, à leur souffrance, du haut de leur forteresse, peut-elle gonfler à un tel point que les barrages de la morale puissent céder et tout emporter ? Cela serait-il condamnable ou en quelque sorte de la légitime défense ? Quatrième de couverture "En replongeant dans une affaire non résolue datant des années 1980, Carl Mørk et l'équipe du Département V découvrent avec stupeur que depuis trente ans, un tueur particulièrement rusé choisit avec une régularité effrayante une victime et l'élimine en déguisant ce meurtre en accident ou en suicide. À chaque fois, sur le lieu du crime, un petit tas de sel. Sur fond de restrictions sanitaires dues au Covid-19, Mørk et ses acolytes se lancent dans une enquête dont ils n'imaginent pas l'ampleur." Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'Apothicaire | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Apothicaire Henri Loevenbruck Flammarion 13 novembre 2012 608 pages Divers Chronique 11 mars 2017 Adoncques j'ai fini L'Apothicaire de Henri Loevenbruck hier soir. La mémoire est très curieuse, j'ai été irrésistiblement attirée par ce roman, le cherchant dans les bibliothèques sauf que je l'avais déjà lu ! Tout me revenait au fur et à mesure. Ayant souffert d'une amnésie de 25 ans, ce nouvel oubli était un peu déstabilisant, comme pour le héros central de ce récit, l'Apothicaire Andréas Saint-Loup. Il découvre le 11 janvier 1313 une pièce dans sa maison dont il avait oublié l'existence, un tableau dont un personnage est effacé. Lui le scientifique un peu pédant et caustique ne comprend pas, et cela lui est insupportable. Nous sommes aux temps où voici un an Les Templiers ont été massacrés sur ordre de Philippe Le Bel aidé par l'inquisition, un temps où toute avancée scientifique, toute interrogation sur les textes sacrés est sacrilège et vous condamne comme hérétique au bûcher. Un temps où peu de possibilités étaient offertes aux femmes pour peu qu'elles aient de l'ambition. Un temps où pour remplir les caisses du Trésor royale on pille les juifs de France, on vole les biens des Templiers, tout est bon pour que les puissants rois, l'Église basée en Avignon s'enrichissent. Deux poids, deux mesures. Une france de privilège et une France d'en bas, que l'on découvre dans la rue Saint Denis où se situe l'apothicairerie de Andréas, mais aussi la maison des fillettes ou tapineuses, au vocabulaire truculent et imagé avec en tête la belle et courageuse Magdala ; ainsi allons nous suivre le parcours initiatique de Andréas suivi par son nouvel apprenti Robin Messenier et Magdala mais aussi de Aalis Nouet. Les uns partent de Paris en suivant le chemin de Compostelle, l'autre de Béziers. Tous sont poursuivis pour des crimes présumés ou réels et ce bel ensemble se formera à Bayonne pour poursuivre ce long voyage intérieur et épique jusqu'à Pampelune, St Jacques de Compostelle, le monastère sainte Catherine du Mont Sinaï.....on retrouve les accents gourmands de la langue comme chez Rabelais, on lit un conte, une légende en quête d'un objet sacré comme à la recherche du saint Graal. On découvre les villes, les campagnes, les paysages du XIVème siècle, on redécouvre l'immense érudition des gens de lettres ou de science, on se rappelle que le Moyen Âge n'est pas un temps obscure mais de lumières, de cosmopolitisme, de voyages aux confins des terres. Très beau livre, le 13eme de l'auteur, qu'il a porté en lui longtemps et lui a demandé beaucoup de recherches et de documentations. Une réussite que je conseille absolument.... Quatrième de couverture « Il vécut à Paris en l'an 1313 un homme qui allait du nom d'Andreas Saint-Loup, mais que d'aucuns appelaient l'Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes... » Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu'il avait oubliée... Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires. L'Apothicaire, poursuivi par d'obscurs ennemis, accusé d'hérésie par le roi Philippe le Bel et l'Inquisiteur de France, décide de partir jusqu'au mont Sinaï. Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L'Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Âge et les tréfonds de l'âme humaine. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Lignes de fuite | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Lignes de fuite Val McDermid Flammarion Mars 2015 440 pages traduites par Perrine Chambon et Arnaud Baignot Polar Chronique 10 septembre 2017 Titre original « The vanishing Points », paru en 2015 en France commençant par la déclaration « Si vous devenez célèbre sans savoir qui vous êtes, la célébrité vous définira ». De Oprah Winfrey . Cela donne froid dans le dos, mais il est vrai que certaines personnes parties de rien deviennent autres sous l'oeil des caméras. C'est de ce phénomène dont va être indirectement victime Stéphanie Harker, écrivaine de biographies dans l'ombre de ses clients célèbres ou nègre littéraire. Enfin elle décide de prendre des vacances avec son fils Jimmy et arrive avec lui a l'aéroport de Chicago pour la correspondance. Les américains frileux, obligent les voyageurs en transit à repasser par les points de contrôle et donc sous les portiques . Or Stéphanie ayant eu un accident et ayant des plaques et des vis pour réparer sa jambe sonne à chaque fois et a droit à une fouille en règle : Jimmy passe devant elle et doit l'attendre près des sacs le temps que sa mère soit fouillée. Mais pendant qu'elle attend qu'on vienne s'occuper d'elle, elle voit un homme s'approcher de son fils et l'enlever. Elle essaye de donner l'alerte mais les services de sécurité usent de tasers sur elle pour la calmer par deux fois. Le FBI prend l'affaire en main mais il est trop tard, Jimmy a disparu. Vivian McKuras en charge de l'affaire comprend vite que celle-ci est sérieuse, l'alerte Amber est donnée. Pour elle il est indéniable que Stéphanie est innocente mais quelque chose advenu dans sa vie est à l'origine de ce Kidnapping. Les six dernières années de la vie de l'écrivaine vont donc être épluchées et Vivian n'est pas au bout de ses surprises ; en premier lieu qui est véritablement Jimmy ? Une enquête en parallèle entre Chicago et Londres va se mettre en place avec pour correspondant de la police anglaise Nick Nicolaides. Formidable histoire et même si toutes les informations nous sont données, j'avoue ne pas avoir fait attention, portée par l'écriture et la rapidité de l'action. Lecture très agréable et haletante pour être tout de même bluffée par la fin. Elle aurait pu être prévisible bien plus tôt mais je n'ai pas chercher à avoir cette démarche de trouver la solution. Du grand art, un de ceux que est j'ai préféré de l'auteur. Une vrai réflexion également sur la célébrité télévisuelle. Belle lecture ! Quatrième de couverture Stéphanie Harker franchit les contrôles de sécurité à l'aéroport quand elle voit son fils, devant elle, se faire embarquer par un homme en uniforme. Prise de panique, elle sonne l'alerte. Mais les autorités mettent sa parole en doute. Alors que Stéphanie raconte sa version des faits au FBI, il devient évident que cette histoire est bien plus qu'un enlèvement. Pourquoi voudrait-on kidnapper Jimmy ? Qui est vraiment cet enfant pour elle ? Un thriller fiévreux et palpitant, dont on sort médusé. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Chanson Bretonne, L'enfant et la guerre, Deux contes | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Chanson Bretonne, L'enfant et la guerre, Deux contes J.M.G Le Clézio Gallimard 12 mars 2020 160 pages Historique Chronique 15 août 2021 Un splendide texte d'une grande sensibilité, une merveille impressionniste, composé de deux parties, axé sur l'Enfance... Ici l'auteur, au-delà de la simple et incomplète narration de souvenirs incertains, ce qu'il se refuse à faire, s'attache aux sensations qui furent les siennes, aux traces laissées dans son corps, dans son esprit jusqu'à aujourd'hui. Par petites touches délicates, il peint un autoportrait de l'enfant qu'il fut en temps de paix après ces neuf-dix ans, puis se replonge dans la période troublée de la guerre. Dans « Chanson Bretonne », J. M. G Le Clézio revient sur les terres bretonnes de ses étés lumineux, fouetté par les vents et les embruns, les yeux éblouis par la lumière changeante, par la beauté des paysages maritimes ou campagnards, l'ouïe encore excitée par le bruit des mouettes, du ressac, par l'accent minéral de cette langue bretonne parlée quotidiennement en ces années d'après guerre, la saveur toujours perceptible sur sa langue des galettes et spécialités culinaires de la région, les muscles encore tétanisés par le poids des brocs au retour du seul point d'eau du petit village perdu. Il reste marqué par l'authenticité de ce pays, des habitants, qui toujours ont gardé des temps anciens, lorsque Anne de Bretagne avait le pouvoir, cette autonomie morale, culturelle, ancestrale vis à vis de Paris et de la France. Ce n'est pas pour autant un texte nostalgique du style « c'était mieux avant », car lors de ses retours brefs, alors adulte puis homme dans la maturité, ce que la modernité, les nouvelles réglementations nationales ou européennes ont pu apporter à une frange de la population en très grande précarité, voire dans un dénuement extrême dans les années cinquante, n'est pas à négliger. La pauvreté était visible dans l'arrière pays, les gens étaient rudes à la tâche, se battaient contre les éléments, contre le destin. Souffraient-ils moins de la pollution ? Oui certainement, mais ils crevaient de faim. Les églises sont fermées, les prêtres étrangers au pays se partagent aujourd'hui entre plusieurs localités. Les petites exploitations agricoles et maritimes ont disparu effectivement pour laisser place à un autre type de structures, de moyens de commercer, de gagner sa vie. Le breton n'est plus parlé, remplacé par le français, mais des artistes, des intellectuels, des irréductibles continuent à faire vivre cette culture dans le cœur de tous, lui donnant même une aura internationale. Et Paris peut toujours exiger, les Bretons sont têtus et résistants à tout. Voici un premier extrait du conte, « Chanson Bretonne » puis je vous parlerai de la seconde partie « L'enfant et la guerre » : « Ce n'est pas par goût pour la nostalgie que je voudrais reprendre cette histoire, en ajouter les segments, retrouver le courant de la vie. C'est pour rendre compte de la magie ancienne, la voir apparaître à travers le reflet illusoire du présent. Hervé, cet homme dont je fais mon héros, doit ressembler trait pour trait à mes lointains ancêtres des bords du Blavet, je l'écoute me parler de son enfance dans une ferme du bord de mer, dans la commune de Poullan. Il en parle en hésitant, en choisissant ses mots, parce qu'il doit les traduire de la langue bretonne dans laquelle il est né. [...] J'aime écouter Hervé parler de magie du lieu. Quelque chose du mystère de la Bretagne s'est transmis ici, est resté vivant malgré la modernité. Cela passe par certains hommes, certaines femmes, héritiers de traditions ancestrales, peut-être parce qu'ils ont été éduqués par la terre, par le vent et les saisons plutôt que par l'école communale. [...] Il garde un lien avec la nature, il ressent les changements de temps, les menaces d'ouragans, il interroge la mer, l'horizon. Comme les héros du roman de Stevenson, il est capable de s'émouvoir de la beauté de la lande, lorsque les bruyères fleurissent, ou d'écouter la musique que font les ruisselets après la pluie. Parler la langue bretonne, ou rêver d'un avenir politique pour la Bretagne, ce n'est pas ce qui est important pour lui. Il est de ce pays, naturellement, sans orgueil, sans plainte, aussi vrai que les rochers et les chênes, que les goélands et les chevreuils - où les lapins de garenne à qui il réserve toujours une part de ses récoltes. Grâce à son travail, et au savoir-faire de son épouse Marie-Ange, la maison où ils se sont retirés, après toutes ces années de dur labeur, est une oasis fleurie au milieu de la lande. C'est à eux que je voudrais dédier ce petit conte, non comme une confession ou un album de souvenirs, mais comme une chanson bretonne, un peu entêtée et monotone, de celle qui dit encore dans les tempêtes la Roche qui chante, ou de celles, j'imagine, que mes ancêtres ont répétées jadis en frappant la terre du pied, dans la chaleur des fêtes de nuit, avec le fond sonore aigrelet du biniou et de la bombarde, et que le vent a emportées. » Le deuxième texte, « L'enfant et la guerre », profondément bouleversant et malheureusement toujours d'actualité, aborde le sujet délicat, mystérieux, de la perception pour un tout petit enfant, de ce qu'est la guerre. L'auteur est né quelques mois après le début du conflit ; son père (aux origines bretonnes lointaines), vient de l'ile Maurice alors sous mandat anglais. Il est avec les troupes alliées posté en Afrique alors que sa femme et ses enfants sont à Nice. Être britannique est, en ces années 1940, aussi dangereux que être juif : les nazis haïssent au delà de tout, tous ressortissants du Royaume-Uni. Alors, la petite famille agrandie des grands-parents se tassent dans une gimbarde pour rejoindre un village de l'arrière pays. Les faits sont là, vérifiables, mais que garde l'écrivain de ces années de petite enfance ? Son intelligence est encore instinctive, réactionnelle, il n'a aucun moyen de comprendre ce qu'est la guerre, il n'a pas d'éléments de comparaison comme ceux qui ont connu la paix. Le voici donc en vase clos avec les siens dans un petit appartement, cocon protecteur et chaud, en confinement. Jusqu'à un événement toujours vif dans la mémoire sensorielle de l'écrivain : l'explosion d'une bombe dans la cour de l'immeuble, une bombe qu'il pensera être canadienne, larguée au moment de la Libération.... Un engin qui n'est pas de la même puissance que ceux lâchés sur les civils en Palestine, Syrie, Liban, Iran etc, etc ... L'adulte se pose la question centrale de la résistance et de la capacité de résilience des enfants d'aujourd'hui pris pour cibles de la barbarie. Comment survivent-ils psychologiquement, comment vont-ils aborder l'après-guerre si enfin elle survient ? Pour lui, cette état de sidération dû au conflit mondial va se poursuivre très longtemps du fait que l'armistice signée, le confinement, le dénuement, l'absence de nouvelles du père, vont perdurer au delà du supportable. Mais enfin, grâce à l'obtention par ce père d'un poste au Nigeria, le départ de la famille à nouveau complète est possible... C'est l'Afrique qui apprendra à l'enfant ce qu'est la paix, ce que peut être la Vie. Extrait : « Pour la France, la Seconde Guerre mondiale a commencé le 3 septembre 1939. Je suis né à Nice le 13 avril 1940. Les cinq premières années de ma vie, je les ai vécues dans une guerre. Pour moi, cette guerre - toutes les guerres - ne peut pas être un évènement historique. Je ne peux pas la comprendre comme un fait, dont j'analyserais les causes, dont je déduirais les conséquences. Je ne peux pas en parler objectivement, la relier à une situation politique ou morale, en faire un argument, en examiner le caractère inéluctable, en tirer les leçons philosophiques. Pour en parler, je n'ai aucun recul. Seulement des sentiments, des sensations, ce flux mouvant qui porte un enfant entre le jour de sa naissance et le tout début de sa mémoire consciente, à l'âge de cinq ou six ans. Il ne s'agit pas d'écrire des souvenirs d'enfance. » Quatrième de couverture « Pour rien au monde nous n'aurions manqué cette fête de l'été. Parfois les orages d'août y mettaient fin vers le soir. Les champs alentour avaient été fauchés et la chaleur de la paille nous enivrait, nous transportait. Nous courions avec les gosses dans les chaumes piquants, pour faire lever des nuages de moustiques. Les 2 CV des bonnes sœurs roulaient à travers champs. Les groupes d'hommes se réunissaient pour regarder les concours de lutte bretonne, ou les jeux de palets. Il y avait de la musique de fanfare sans haut-parleurs, que perçaient les sons aigres des binious et des bombardes. » À travers ces « chansons », J.M.G. Le Clézio propose un voyage dans la Bretagne de son enfance, qui se prolonge jusque dans l'arrière-pays niçois. Sans aucune nostalgie, il rend compte de la magie ancienne dont il fut le témoin, en dépit des fracas de la guerre toute proche, par les mots empruntés à la langue bretonne et les motifs d'une nature magnifique. Le texte est bercé par une douceur pastorale qui fait vibrer les images des moissons en été, la chaleur des fêtes au petit village de Sainte-Marine ou la beauté d 'un champ de blé face à l'océan. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Veuve | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Veuve Fiona Barton Fleuve Noir 12 janvier 2017 410 pages traduites par Séverine Quelet Thriller Chronique 22 octobre 2017 Vous connaissez cette odeur des Lys, à jamais pour moi écoeurante, entêtante, macabre comme de la viande faisandée. Un bouquet posé sur le cercueil d'une personne aimée m'a à jamais rendu ces fleurs insupportables et empoisonnées. Comme celles-ci, ce policier est venimeux et exhale des relents de pourriture et de malsain. En fait ce livre est parfaitement réussi, il se joue avec brio à nous mettre mal à l'aise et à nous perdre. Une petite fille Bella Elliott est enlevée devant sa maison de Winchester alors que sa mère Dawn n'est pas aussi attentive qu'elle le devrait, en 2006. L'enquête commencée alors par le policier Bob Sparkes et son équipe mène à Glen Taylor, qui aurait fait une livraison dans le coin avec sa camionnette bleue vue par des témoins. La presse également, en particulier la journaliste Kate Waters du Dayly Post, poursuit ses propres investigations pour retrouver la petite vivante ou morte. Juin 2010, Glen est passé sous les roues d'un camion alors qui faisait les courses avec sa femme Jane. Dés le 9 juin 2010, qui marque le début du récit, tout le monde veut connaître la vérité de la bouche de la veuve. Est-elle une victime collatérale d'une terrible erreur de la justice, ou une épouse naïve et obéissante, ou une femme déterminée et manipulatrice, est-elle complice de son époux, ou sont-ils tous les deux blancs comme neige depuis le départ ? La construction du texte nous faisant osciller entre chaque acteurs de ce drame ainsi que revenir sur les évènements passés de 2006 à 2010, est parfaitement maîtrisée. L'ambivalence de nos sentiments face à Jane est maintenue et favorisée jusqu'à la fin magistralement. Aucune fausse note. Tout et son contraire sont envisageable, donc que croire ? Thriller psychologique, premier roman de cette ancienne journaliste, fascinant car trouble, jouant des zones de gris et de la culpabilité et imperfection de chaque intervenant. Une remarquable analyse du métier de journaliste ou d'enquêteur dans un sens plus large est à souligner au passage. Il y a les apparences, les mensonges qu'on s'inventent pour soi-même jusqu'à la bascule dans une certaine folie, le déni, et la manipulation pure et simple de l'entourage. Un tableau complet qui fait froid dans le dos et laisse l'odeur de la mort persister même après le livre fermé. Quatrième de couverture Mari idéal ou parfait assassin ? Elle devait savoir… non ? La vie de Jane Taylor a toujours été ordinaire. Un travail sans histoire, une jolie maison, un mari attentionné, en somme tout ce dont elle pouvait rêver, ou presque. Jusqu’au jour où une petite fille disparaît et que les médias désignent Glen, son époux, comme LE suspect principal de ce crime. Depuis ce jour, plus rien n’a été pareil. Jane devient la femme d’un monstre aux yeux de tous. Les quatre années suivantes ressemblent à une descente aux enfers : accusée par la justice, assaillie par les médias, abandonnée par ses amis, elle ne connaît plus le bonheur ni la tranquillité, même après un acquittement. Mais aujourd’hui, Glen est mort. Fauché par un bus. Ne reste que Jane, celle qui a tout subi, qui pourtant n’est jamais partie. Traquée par un policier en quête de vérité et une journaliste sans scrupule, la veuve va-t-elle enfin délivrer sa version de l’histoire ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La souris qui voulait sauver le monde | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La souris qui voulait sauver le monde Sylvia Schneider Les Presses Littéraires Le 28 mai 2024 54 pages conte écologique Chronique 7 juin 2024 Dans la Collection : Caramel et Chocolat. Illustré très joliment avec un luxe de détails qui plairont à tous, petits ou grands, par Michel Audureau, un très beau conte vous permettant d'aborder avec les enfants la question du réchauffement climatique, de la déforestation sauvage, de l'absurdité et de la dangerosité de certaines mesures prises en terme d'urbanisme. Un texte qui suscitera une réflexion à long terme sur les conséquences néfastes de telles décisions sur notre monde comme ici la création d'une énième autoroute. Évidemment la magie n'est pas exempte de cet ouvrage et les animaux menés par Souriceau s'organisent pour empêcher le chantier de continuer. Celui-ci est le symbole de la destruction de notre planète, de la Nature, pour de fallacieuses raisons. Les enfants font montre de bien plus de sagesse que les adultes, pour eux le mot impossible n'existe pas, ils ne sont pas fatalistes. Ainsi ce récit ne pourra que les toucher et leur plaire. L'éducation des plus jeunes les mènera à penser bien et juste et à acquérir un sens critique constructif et surtout à inscrire leur réflexion dans la durée. À offrir sans modération à tous dès 6 ans je dirais. Merci à Sylvia Schneider pour sa confiance renouvelée. Quatrième de couverture : Conte écologique, à l’heure du réchauffement de la planète, de la fonte des banquises, de la montée des eaux des océans, et des dérèglements climatiques en tout genre. Après la publication de romans policiers et d’un recueil poétique, la romancière des Yvelines, Sylvia Schneider, diversifie son écriture pour proposer un conte malicieux. Des dessins aux crayons de couleur de l’artiste Michel Audureau parsèment cette histoire enfantine au cœur des questions environnementales. Quatrième de couverture Conte écologique, à l’heure du réchauffement de la planète, de la fonte des banquises, de la montée des eaux des océans, et des dérèglements climatiques en tout genre. Après la publication de romans policiers et d’un recueil poétique, la romancière des Yvelines, Sylvia Schneider, diversifie son écriture pour proposer un conte malicieux. Des dessins aux crayons de couleur de l’artiste Michel Audureau parsèment cette histoire enfantine au cœur des questions environnementales. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La malédiction d'Oxford | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La malédiction d'Oxford Ann A. McDonnald Michel Lafon Janvier 2017 362 pages traduites par Joseph Antoine Thriller Chronique 5 novembre 2017 Ann A. McDonnald native du Sussex a étudié à Oxford avant de devenir journaliste. Elle vit aujourd'hui à Los Angeles où elle travaille comme scénariste. Ses précédents romans parus sous le nom de Melody Grace ont été des best-sellers aux États-Unis. Étrange ambiance pour ce roman gothique impossible à refermer. Les coutumes et rites dans cette université sont parfaitement décrits, ce récit nous fait découvrir les coulisses de ce haut lieu de la culture et de l'enseignement. Le décor est magnifique mais ce côté élitiste que certaines familles font perdurer est dérangeant . Ainsi Cassandra Blackwell, américaine de 24 ans d'origine modeste intègre la prestigieuse université d'Oxford pour une année d'étude grâce à une bourse pour les étrangers. Elle évite les soirées estudiantines et les mondanités, donne le change quant à ses études, mais en réalité elle est là pour enquêter sur le passé de sa mère qui s'est suicidé voilà dix ans. Ayant reçu un étrange paquet adressé à la disparue, elle a tout quitté pour venir en Angleterre. Sa mère fut étudiante à Oxford dans les années 90 et a subitement fui, enceinte de Cassie, en changeant de nom, pour les États-Unis. Et depuis elle a vécu une vie d'errance comme poursuivie par des ombres. L'enjeu est primordial pour notre héroïne courageuse et à fleur de peau, connaître le nom de son père. Elle se lie rapidement avec l'élite anglaise et plonge dans un monde fascinant aux traditions séculaires et aux nombreux mystères. Ses recherches la mènent à comprendre qu'une force et un pouvoir inquiétants règnent sur le campus : L'École de la Nuit. Celle-ci est au centre d'une série de suicides tous les 25 ans. Cassie sent qu'elle est la seule à pouvoir attaquer et détruire cette société secrète. Elle va devoir laisser parler la noirceur en elle, cette force destructrice qui l'a déjà porter à commettre l'indicible. Ann A. McDonnald dans ce roman assez classique, mélange des faits historiques et de fiction. C'est un Oxford réel puis imaginaire. Sir Walter Raleigh a vraiment vécu mais pas le collège qui porte son nom dans le livre. En fait il est inspiré par le Magdalen College, au bord de la rivière Cherwell. Shakespeare a fait référence à une « École de la nuit » dans « Peines d'amour perdues ». Quatrième de couverture Cassandra Blackwell, jeune Américaine d'origine modeste, intègre la prestigieuse université d'Oxford pour une année d'études. Toutefois, la qualité de l'enseignement, les porches recouverts de lierre ou les soirées étudiantes ne figurent pas parmi ses priorités. Elle n'a qu'un objectif : découvrir la vérité sur le passé de sa mère, étudiante à Oxford dans les années 1990, qui a fui ce paradis d'un autre temps avant de se suicider quelques années plus tard. L'enjeu est important, car Cassie pourrait enfin connaître l'identité de son père. La jeune femme se lie rapidement avec l'élite anglaise et plonge dans ce monde fascinant aux traditions séculaires. Pourtant, au sein de ce campus légendaire, une force inquiétante est à l'œuvre : l'École de la Nuit, une société secrète qui semble liée à une série de suicides. Cassie pourrait bien être la seule à pouvoir y mettre un terme ? Mais à quel prix ? Dans la veine du « Maître des illusions », de Donna Tartt, un roman gothique et moderne impossible à lâcher. « Effrayant et très divertissant ! » Kirkus Reviews Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'ange blanc | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'ange blanc Louis Mercadié De Borée 14 février 2019 296 pages Historique Chronique 14 février 2019 « Ma petite fille est morte, ma petite fille est morte, on me l'a tuée ! « « Ce soir-là, le ciel se vida de toutes les larmes qu'il possédait, comme s'il lui fallait absolument se laver de ce crime affreux. Les trombes d'eau qui se déversèrent n'apaisèrent pas pour autant la colère, la douleur et l'incompréhension qui hantaient chaque villageois. Après le pansage dans les étables, chacun rentra chez lui en silence, la mine noire et renfrognée, une boule à la place du coeur. Les femmes fermèrent leurs volets et verrouillèrent leur porte... Le malheur était tombé sur la petite bourgade de Saint-Albrac... » L'auteur, originaire du Nord-Aveyron, au pied du Mont Aubrac, est fils d'un tonnelier dont il a conservé le savoir-faire et l'exigence du travail bien fait. Louis Mercadié, artisan d'excellence, est un amoureux du passé, il transmet la mémoire des petits choses comme des évènements marquants avec clarté et précision, tout en nous emportant dans un récit hautement romanesque. Chevalier des Arts et Lettres, membre de la société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron et historien, il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "Marie Talabot, une aveyronnaise dans le tourbillon du XIX ème siècle" , pour lequel il a reçu deux prix littéraires. Il s'attache à faire revivre devant nos yeux des femmes héroïques natives de son département, aux destins extraordinaires et aux actes exceptionnels. Ce livre n'est pas seulement un roman historique, de guerre ou de terroir, mais également une source d'information sur la condition féminine en 1914-1919 et le métier d'infirmière tel qu'il se dessine alors, préfigurant son statut actuel. Ajoutez à ces ingrédients, un crime inexpliqué d'une rare violence, l'arrestation arbitraire du seul étranger au pays et vous voici avec un thriller. Une fiction complète, remarquablement écrite et construite, des Terres de l'Aubrac, à la ferme familiale puis à l'usine de munitions, jusqu'à Paris à l'Hôtel-Dieu ou au Val-de-Grâce pour finir au Chemin des Dames, dans la boue et le sang des champs de bataille, où volaient à la rescousse des blessés tous ces Anges blancs, opiniâtres, téméraires, efficaces, plus de 100 000 infirmières et femmes selon les chiffres officiels. Ne négligez surtout pas les notes en bas de page qui regorgent de précisions souvent incroyables : par exemple que l'état accordait généreusement, pour la durée du conflit, l'autorité paternelle aux femmes restées au pays pour remplacer les hommes aux champs, dans les usines, dans les commerces....qui, de fait, devenaient chefs de famille mais qui restaient mineures aux yeux de la loi. Génial ce paternalisme ! Quatrième de couverture Touchés par un mystérieux crime, les habitants du petit village de Saint-Albrac, comme tant d'autres, vont devoir payer un lourd tribut au conflit qui se dessine en cette année 1914. Alors que les hommes tombent sur le front, Pauline veut participer à l'effort de guerre, à sa manière, en allant travailler dans une usine de munitions. Mais lorsqu'elle rencontre Guillaume, un jeune médecin, elle décide de le suivre en région parisienne et de se consacrer au soin des soldats blessés. Loin de son village natal et de sa famille, la jeune femme sait qu'elle a trouvé là sa vocation. Pourtant convaincue que l'affreux crime de Saint-Albrac n'a pas été résolu, elle ne se départit pas de l'idée qu'elle trouvera un jour le vrai coupable... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Miroir aux mirages | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Miroir aux mirages Philippe Lemaire De Borée Terres d'écriture 10 novembre 2022 288 pages Historique Chronique 10 novembre 2022 « Un voyage de tous les périls de Paris à Venise en passant par les Alpes, franchies à dos d'âne. » Lorsque nous visitons le château de Versailles et en particulier admirons la Galerie des Glaces, jamais nous ne pourrions imaginer ce que ces miroirs recèlent, derrière leurs reflets éblouissants, de mystères et de ténébreux complots. Savoir fabriquer des miroirs d'une telle eau est alors l'apanage des Vénitiens et une source de richesse incomparable pour la Sérénissime. Les secrets de fabrication sont jalousement gardés, l'Inquisition et le Doge y veillent assistés de leur police secrète. Les règles qui régissent donc la vie des artisans et maîtres verriers de Murano sont particulièrement strictes. Ne pas y obéir peut mener au cachot voire à la mort. Or, Louis XIV, jeune roi flamboyant, sûr de son bon droit, exige d'avoir le meilleur afin que sa splendeur brille de mille feux. Pour son bon plaisir et celui de ses maîtresses, Colbert doit tout mettre en oeuvre pour voler le secret des Vénitiens et le rapporter à Paris où le souverain veut ouvrir une manufacture royale. Un jeune noble désargenté va être donc missionné comme espion industriel. Direction Venise. La tâche est ardue, les artisans verriers méfiants et terrorisés. Mais un évènement au détour d'une ruelle lors d'une nuit de brouillard va offrir à notre jeune ami une opportunité inespérée. De Venise à Paris, l'histoire de ces vénitiens, bravant les dangers et l'autorité du Doge, guidés par cet espion français est méconnue et passionnante. Un roman en clair obscur, une cité où tout n'est que mascarade et complots, des hommes et femmes en péril ayant soif de liberté, de richesse, en quête d'une terre d'accueil. Mais ce rêve n'est-il pas une chimère, un fantasme, un simple reflet ? Le Miroir de l'avenir est trouble, imparfait. Le bonheur est-il au bout de ce périple pour les verriers, leurs familles et le jeune agent de Colbert ? Quatrième de couverture Afin que Louis XIV puisse se refléter dans des miroirs qui seraient enfin français, François est envoyé à Venise sur ordre de Colbert qui entend créer la Manufacture royale des glaces de miroir. Sa mission ? Dérober aux Vénitiens les secrets de fabrication des grands miroirs qu'ignoraient alors les artisans français. Mais ce n'est pas tout ! Il lui faut aussi convaincre quelques grands maîtres verriers de venir à Paris pour y transmettre leur savoir. Le pont d'or qu'il est prêt à leur faire sera-t-il suffisant ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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