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  • American Gods | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires American Gods Neil Gaiman Audiolib 2018 19 h11 mn, lu par Valentin Merlet SF Chronique 14 février 2019 À l'origine il sortit en 2002 aux Editions Au Diable Vauvert, 700 pages traduites par Michel Pagel. Comme d'habitude je n'ai pas lu la quatrième de couverture avant la découverte de ce texte. Longue cogitation avant d'écrire ce texte. Je suis tiraillée car j'ai profondément aimé le livre tout en étant gênée et en désaccord avec la version audio. Ce grand roman inclassable est un monument de la littérature contemporaine anglaise ( et universelle) du XXI ème siècle, toujours d'une grande originalité aujourd'hui, pourtant de 2001. Prix Hugo, Nebula, du meilleur roman de Fantasy, Bean Stocker du meilleur roman fantastique en 2002, il méritait une version enregistrée de luxe, exceptionnelle. Le comédien Valentin Merlet est excellent, ce n'est pas lui ni sa performance pendant plus de 19h que je remets en question. C'est la direction artistique de ce projet. Ce texte est d'une densité phénoménale, multipliant les références, connaissances, clins d'œil, personnages. C'est un roman historique, philosophique, également de SF, de Fantastique, flirtant quelques fois avec le genre horrifique, ajoutant un propos d'ordre sociétal, faisant référence aux légendes et traditions du monde entier, mixant les dieux du panthéon mythologique universel en ajoutant des figures du Coran et de la Bible sans oublier toute une galerie de personnages vivants ou morts. Du coup était-il judicieux de ne prendre qu'un comédien pour cette version ? Un interprète talentueux, oui, mais à la belle voix bien grave, sans possibilité, évidemment, d'incarner des femmes jeunes comme Laura âgée de 27 ans l'épouse défunte du personnage principal, ou comme la Reine de Saba ou Bilquis au physique de bombe sexuelle en pleine action coïtale des plus chaudes avec un client, puisque maintenant prostituée. Valentin Merlet a beau adoucir sa voix ou la rendre rauque dans la scène au lit, ça ne fonctionne pas. Pire lorsque des Slaves, à l'accent au couteau apparaissent, la confusion est complète entre les hommes et les femmes. C'est très dommage ! Cet artiste méritait d'être mis en valeur avec, à ses côtés, une comédienne, tout simplement. Cela a été fait pour d'autres livres moins extraordinaires, pourquoi pas pour celui-ci ? Pour le confort d'écoute donc je ne suis pas positive et j'en suis désolée. D'autre part, les jingles marquant les débuts de chapitre, sont "datés" et vrillent l'oreille. J'aurais attendu un habillage sonore plus rock ou plus drôle, en référence à la publicité, et même à la musique sacrée de Bach ou Mozart que sais-je, en clin d'oeil à toutes ces déités que nous croisons dans ce récit. Pourquoi suis je allée au bout de cet enregistrement ? La qualité du livre ! Le plaisir de retrouver des références historiques, religieuses, légendaires, millénaires aux origines multiples : Egyptiennes, slaves, germaniques, nordiques, hindoues, africaines, irlandaises, indiennes d'Amérique... Je me suis beaucoup amusée à repérer chaque Dieu ou personnage folklorique, comme les Leprechauns, et de voir à quels métiers ils étaient réduits dans l'Amérique contemporaine après leur glorieux passé. Le style littéraire est très familier voire parfois ordurier, très rock en tous cas. Ajoutez à cela, la stigmatisation de la société américaine consumériste à outrance, grâce à l'utilisation de Marques de produits usuels à la place de noms propres, et je vous promets de bien vous régaler. Cet OVNI est aussi un road movie pendant lequel Ombre (ou Baldr dans la mythologie nordique) découvre les USA géographiquement, mais où il est aussi dans une recherche identitaire liée à sa propre histoire. Ainsi, l'auteur traite de la migration en Amérique du Nord, de son peuplement et des atrocités qui l'ont accompagné, de 14000 ans avant JC avec l'arrivée des premiers migrants nordiques, jusqu'à l'an 2000, avec l'arrivée d'un citoyen du sultanat d'Oman. Tous ces exilés, au cours des millénaires, ont apporté dans leurs bagages, leurs dieux, leurs figures de légendes, leurs contes de fées, leurs pratiques et coutumes ancestrales, qu'ils vont peu à peu abandonner pour les sacrifier sur l'autel de la matérialité et de la consommation boulimique. Les nouveaux dieux sont la télévision, internet, la voiture, les médias. Les humains ne font plus de sacrifices ou dons à leurs dieux, ils perdent leur temps affalés sur leurs canapés, dans leurs bagnoles ou dans les nouveaux temples que sont les centres commerciaux. La société mercantile dans toute sa splendeur ! Un sacré tour de force de l'écrivain. J'ai donc commandé la version papier de ce roman, un "classique" au même titre que 22/11/63 de Stephen King, à avoir dans sa bibliothèque. Je suis sûre que je suis passée à côté de beaucoup de détails et références, je doute donc de la pertinence d'un enregistrement audio pour un tel texte, qui nécessite beaucoup de concentration et en même temps, oblige à une lecture presque continue afin d'avoir une vision globale de l'oeuvre et de son propos. Débuts : Ombre après trois ans de prison doit bientôt sortir pour bonne conduite. Il a eu la chance d'être soutenu pendant toute cette épreuve par Laura Moon, sa femme, et son meilleur ami Robbie Burton, lui proposant un poste à la "Musclerie" dès son retour. Laura travaillant dans une agence de voyage, il bénéficie de billets d'avion électroniques gratuits. Tout s'annonce bien. Mais le destin s'en mêle, ou plutôt les dieux, et il apprend qu'il sortira deux jours plus tôt que prévu, car son épouse est morte la veille dans un accident de voiture. Lors des obsèques, il saura que Robbie était avec elle dans la voiture occupé à conduire pendant qu'elle lui faisait une gâterie. Pas malin ! Donc le voilà parti, mais des évènements successifs font qu'il se retrouve surclassé en première pour le dernier vol de son périple aérien. Son voisin, très étrange et un peu inquiétant, semble savoir énormément de choses sur lui. Nous basculons soudain dans le fantastique. Il se nomme Voyageur (dans la version originale il est Mr Wednesday, le mercredi où ils se rencontrent, étant le jour d'Odin ou Wotan selon le pays). Il lui apprend le décès de son futur employeur et lui propose un poste d'assistant ou garde du corps.... Ombre n'a pas tellement le choix, Voyageur se montrant très insistant. Ils partent après les funérailles dans une grande traversée des USA, à la recherche de tous les autres dieux et êtres légendaires abandonnés sur cette terre inhospitalière dans des rôles fort mal adaptés à leur divine nature. Odin souhaite ainsi battre le rappel de tous ses « collègues » pour qu'ils s'allient contre les nouveaux dieux américains ( télévision, médias, internet, automobiles.. ). On devine qu'un grand marionnettiste est derrière toute cette opération : qui est-il et que veut-il vraiment ? Ombre est en danger mais Laura veille... Quatrième de couverture À peine sorti de prison, Ombre rencontre Voyageur, un personnage intrigant. Dieu antique, comme le suggèrent les indices énigmatiques qu'il sème à longueur de temps, fou furieux ou bien simple arnaqueur ? En quoi consiste le travail qu'il propose à Ombre ? En acceptant d'entrer à son service, ce dernier plonge au cœur d'un conflit qui le dépasse, opposant héros mythologiques de l'Ancien Monde et nouvelles idoles profanes de l'Amérique. Mais comment savoir qui tire véritablement les ficelles : ces entités légendaires saxonnes issues de l'aube des temps ou les puissances du consumérisme et de la technologie ? À moins que ce ne soit le mystérieux M. Monde... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Régression | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Régression Fabrice Papillon Belfond 2019 407 pages Thriller Chronique 29 janvier 2020 « Ainsi les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers. » Évangile selon Matthieu (20.16) « Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Et quand ton regard pénètre longtemps au fond d'un abîme, l'abîme, lui aussi, pénètre en toi. » Par-delà le bien et le mal, Friedrich Nietzsche Vous ne vous êtes jamais dit que vous aimeriez trouver un endroit sans technologie, sans tous les gadgets et accessoires, sans WiFi, sans ondes, qui nous sont présentés par les entreprises et la publicité comme nécessaires et indispensables à notre existence effrénée ? Vous n'avez jamais eu envie de dire stop, game over, on recommence la partie, c'est trop mal embarqué ? Vous n'avez pas la sensation que, sous couvert de civilisation, nous endurons chaque jour un quotidien d'une extrême violence, conséquence d'une guerre économique et psychologique insidieuse aussi meurtrière qu'une guerre franche et déclarée ? Enfin, n'avez vous pas l'impression que l'homme fait la guerre à l'homme tout simplement, qu'il se suicide mine de rien, alors même qu'il sait qu'il va dans le mur ? Tout me fait dire que la sauvagerie et la barbarie ne sont pas là où on le pense. Qu'il faudrait redéfinir ces deux mots. Tout ce qui empêche la respiration de notre planète, de la faune, de la flore, est une barbarie, un crime contre la Vie, son cycle, son rythme....De là à ce que dame Nature nous donne une leçon .... reprenne ses billes..... Le thème évoqué ici dans ce grand roman policier, d'aventures, d'action, d'anticipation, basé sur des sources scientifiques et historiques vérifiables est majeur : la régression de notre espèce comme sauvegarde de celle-ci et de la terre...Un sujet traité différemment, moins complètement selon moi, dans « Erectus » de Xavier Müller... (Mais j'ai cru comprendre qu'il y a une suite). J'ai aussi retrouvé ici avec un immense intérêt des évènements et épisodes légendaires ou réels ( Noé, l'Atlantide ..) découverts il y a presque 25 ans lors de ma lecture de « Et Dieu ressuscita à Denderah » de Albert Slosman. D'où la question que je me pose depuis : les grands cataclysmes d'hier avec inondations, destruction du monde, que l'on retrouve illustrés dans le temple de Denderah en Egypte mais également dans toute l'imagerie chrétienne, ne sont-ils pas en fait un passage obligé pour une remise à zéro des compteurs ? Je trouverais cela dans l'ordre des choses.... L'homme tente de tout comprendre, de tout contrôler, se donne la place injustifiée d' « être supérieur », alors qu'au coeur même de son ADN déjà des zones d'ombres perdurent. L'on sait que certains gènes inactifs, depuis des temps très lointains, tout d'un coup se réveillent chez certains animaux et même chez l'homme ( voir ma chronique sur « Erectus »). Des régressions qui n'en sont peut-être pas vraiment. Evidemment, Fabrice Papillon, pour notre plus grand bonheur d'accros aux thrillers, aux polars et à l'Histoire, pousse ici le curseur très loin. Il a l'art de nous remettre en mémoire des principes fondamentaux découverts ou étudiés par Homère, Socrate, Platon, qu'il reliera à Jésus, l'apôtre Pierre, Rabelais, Buffon, Lamarck, Nietzsche.... Gonflé mais ça fonctionne parfaitement. Une course haletante pour la capitaine de gendarmerie à la section de recherches de Ajaccio, Vannina Aquaviva, un peu sorcière, et le commandant Marc Brunier de la PJ, muté du 36 quai des Orfèvres à la Corse, suite au drame survenu à la fin du « Dernier Hyver », Prix du meilleur Polar 2018 des lecteurs du Points. Erudition, passion, inquiétude, sont les maîtres mots de ce roman mêlant adroitement, avec beaucoup de talent et de clarté, des données disparates vérifiables, donc réelles, au surnaturel et à l'anticipation. Faites attention, guettez en vous les premiers symptômes de régression.... Heureuse d'avoir ces deux tomes chez moi dans ma bibliothèque... où les ranger est une autre question.... Inclassables ! Quatrième de couverture « Ils sont prêts. Ils reviennent d'un lointain passé, d'une époque glorieuse. Ils forment ce que Socrate et Homère nommaient déjà la race d'or. Ils viennent sauver la terre, et les hommes qui peuvent encore l'être. Pour les autres, ils n'auront aucune pitié. L'heure du Grand Retour a sonné... et, pour le commandant Marc Brunier, celle de son ultime enquête. Une chasse à l'homme exceptionnelle à travers le monde et les âges. 36 000 ans avant Jésus-Christ. Une famille résiste au froid au fond d'une grotte de la péninsule Ibérique quand des hommes font irruption et massacrent les parents. Fascinés par la peau claire et les yeux bleutés du fils, les assaillants l'épargnent et l'enlèvent. 14 février 2020, Corse. Vannina Aquaviva, capitaine de gendarmerie à la section de recherche d'Ajaccio, découvre un charnier dans une grotte de Bonifacio. De son côté, la police retrouve un cœur en décomposition au pied d'un olivier millénaire du site préhistorique de Filitosa. Des scènes de crime similaires apparaissent sur d'autres sites de la préhistoire en Espagne puis en Angleterre. Les premières analyses de la police scientifique sont stupéfiantes. Quelle est cette créature meurtrière dotée de capacités sidérantes ? Aux confins de l'Europe et jusqu'à la Russie des goulags et de Tchernobyl, une chasse à l'homme exceptionnelle commence à travers le monde et les âges, où l'on croise Homère, Socrate et son disciple Platon, Jésus et l'apôtre Jean, mais aussi Rabelais, Nietzsche ou encore le terrifiant Heinrich Himmler. Quel secret remontant à nos origines partagent tous ces hommes ? Après des millénaires de silence, une révélation est en passe de bouleverser l'équilibre même de l'espèce humaine... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Peindre, pêcher & laisser mourir | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Peindre, pêcher & laisser mourir Peter Heller Actes Sud 2015 380 pages traduites par Céline Leroy Thriller et SF Chronique 21 mai 2019 Titre original « The painter ». Beau, très beau ! Une traduction formidable qui nous permet de nous plonger dans le rythme, la musique des mots de cet auteur fabuleux, qui fit une apparition incroyable avec son premier titre " La constellation du chien" en 2013, salué par tous. La passion est au centre de tout, illustrée, exprimée par un style lyrique incomparable, un regard émerveillé sur le monde, la nature, un humanisme admirable.... Je suis fan d'autant plus que les longues descriptions ne sont normalement pas vraiment mon fort, mais avec Peter Heller, les mots sont si inspirés, que j'en redemande. J'ai l'impression d'avoir pris un grand bol d'air, de m'être ressourcée en ayant fini ce roman qui réunit l'action, l'humour, la poésie, le drame, l'art, l'amour.... Un parfait équilibre pour raconter l'histoire d'un homme en dérive, en deuil, qui commet l'irréparable et sera traqué, pisté dans un road trip essouflant, vertigineux dans les paysages extraordinaires du Colorado. Sauvé depuis la disparition de sa fille par la pêche à la mouche et la peinture, entouré de femmes bienveillantes, il réussit à rester en équilibre précaire. Chaque début de chapitre a pour titre celui d'un de ses tableaux. Une réflexion sur la perte, le manque de l'être aimé, la culpabilité, la spiritualité, sur le principe de création d'une oeuvre, sur l'inspiration, sur la mise en abîme, sur une certaine philosophie de vie simple, pure, sur la lutte contre la violence, l'injustice, sur le microcosme des galeries d'art et de leurs clients. Un thriller psychologique d'une grande finesse d'analyse, une fiction d'action, artistique m'ayant remis en mémoire des images de certains films de Robert Redford à couper le souffle. Un héros, mi Hemingway, mi Clint Eastwood, attachant, hypersensible qui ici va exploser subitement, faire un transfert d'amour inattendu de sa fille décédée à une petite jument en souffrance : ce ne sera pas sans conséquences, police et truands vont le prendre en ligne de mire.... Quatrième de couverture Peintre en vogue, pêcheur ardent, philosophe artisanal, Jim Stegner tombe dans un engrenage fatal le jour où, témoin accidentel, il prend la défense d'une petite jument maltraitée. C'est qu'il est un poil sanguin, ce père orphelin, en quête d'une sérénité à jamais perdue avec sa fille violemment arrachée à la vie, son mariage pulvérisé, son rapport au monde passablement conflictuel. Pour ne rien arranger, l'homme est profondément allergique à l'injustice, et dangereusement réactif à la violence. Pourtant, au large de la petite ville de Paonia, Colorado, concentré sur une discipline et une sobriété appliquées, c'est dans l'exercice de son art que le peintre tente de tout canaliser : la douleur, la colère, la peur même. Et voilà, que du jour au lendemain, son quotidien vire à la course poursuite permanente : Jim devient la proie mouvante - et la terreur numéro un - d'une bande de solides ordures qui ne plaisantent pas avec la vengeance. Mélange explosif de virilité tendue et de lyrisme écolo, d'humour noir et de métaphysique maison, d'action haletante et de poésie contemplative, « Peindre, pêcher et laisser mourir » raconte avec maestria les dérapages incontrôlables de la vie, le pied sur l'accélérateur et l'œil sur la beauté des paysages. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le verdict | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le verdict Nick Stone Folio 2020 800 pages traduites par Frédéric Hanak Thriller Judiciaire Chronique 28 janvier 2019 Excellentissime thriller judiciaire, très détaillé quant à l'enquête, le procès, les arcanes de la justice britannique, la psychologie de chaque acteurs de cette histoire, qui se révèle complexe, tel un mille feuilles très savoureux. Mais ce roman est si remarquablement construit, mené, écrit, imaginé, ne laissant personne sur le bas côté, que tout est compris, jusqu'à l'implication du moindre élément de ce récit. Dense, féroce, violent, choquant, brillant et les deux derniers chapitres, « les infos » sous forme d'articles de presse parus après le fameux verdict et « L'épilogue » finissent en beauté le livre.Très très bon ! Mission amplement remplie quant au plaisir de lecture, à l'ébullition des cellules grises, la soif d'apprendre étanchée. J'ai eu peur quand j'ai vu le pavé, vite oublié. Quatrième de couverture Après une jeunesse pour le moins erratique, Terry Flint s'est marié, a eu deux enfants et occupe depuis quelques mois la fonction de greffier chez KRP, un important cabinet d'avocats. L'associée chargée des affaires pénales le désigne pour la seconder dans un procès qui promet d'être retentissant. Vernon James, tout juste élu " personnalité éthique" de l'année est accusé d'avoir assassiné une jeune femme dans la suite de l'hôtel qu'il occupait après la remise de son prix. Mais ce que l'avocate ignore, c'est que par le passé Vernon a anéanti l'existence de Terry, dont il était pourtant le meilleur ami. Pour ne pas perdre son travail, Terry décide de ne rien dire. Mais sera-t-il capable de remplir sa mission sans se laisser submerger par son ressentiment ? Fera-t-il vraiment tout ce qui est en son pouvoir pour prouver l'innocence de leur client ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Par monts et par vaux autour du Léman... | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Par monts et par vaux autour du Léman... Jean Sesiano Slatkine Le 24 avril 2025 236 pages articles de presse et documents Chronique 12 mai 2025 Textes de Jean-Jacques Pittard choisis, assemblés, actualisés et illustrés par Jean Sesiano, géologue et géophysicien. Que vous soyez géologue, spéléologue, anthropologue, chimiste, physicien, géographe, ingénieur, que sais-je.... ou simplement un voyageur en admiration devant la nature et l'ingéniosité humaine, cet ouvrage est pour vous. Il est doublement intéressant et touchant : En premier lieu, en rassemblant des articles rédigés par Jean-Jacques Pittard, à la demande de nombreux médias, de 1955 à 1985, en tant que journaliste scientifique réinstallé au bord du Léman, ce livre dresse et offre, de fait, un état des lieux et un témoignage historiques quant à la région du Lac. Deuxièmement, comme Jean Sesiano, géologue et géophysicien, en fin de chaque chronique actualise et transmet les données que l'on possède aujourd'hui sur chaque thème, nous pouvons ainsi juger par nous-mêmes de l'évolution des lieux. Très bien illustré, ce texte ravira autant des professionnels quant à la constitution des sols, l'étude des minerais, l'origine et les changements des paysages, des cours d'eau, etc... mais aussi les néophytes, comme moi, qui ont eu la chance de séjourner plusieurs semaines à Genève et à Annecy. Scientifiques, les sujets choisis ne l'étaient pas seulement. Ils pouvaient traiter avec humour, causticité, truculence et toujours un souci du détail, de sujets historiques, de lieux célèbres, de légendes et folklore, de tout ce qui fait la richesse d'une région scientifiquement ou sur le plan humain. La passion de l'auteur d'origine, Jean-Jacques Pittard, et du passeur, Jean Sesiano, anime ces pages et les rendent réjouissantes, bouleversantes, émouvantes, riches et denses. Que de merveilles à découvrir en surface ou dans les grottes, tunnels, sous cette terre encore bien mystérieuse et enchantée malgré tous les enseignements et données récoltées par les professionnels et amateurs amoureux du Léman et de sa région ! Ayant bourlingué au bout du monde, curieux de tout, Jean-Jacques Pittard recontextualise toujours ses découvertes à l'échelle mondiale tant géographiquement qu'historiquement, nous offrant ainsi un horizon élargi. Partant donc du particulier pour atteindre l'universalité, il inscrit ce magnifique paysage dans l'espace et le temps. C'est pourquoi son oeuvre reste actuelle et fondamentale, base à partir de laquelle il est possible de prendre des mesures judicieuses pour la préservation des écosystèmes, de la nature et de ce patrimoine. Merci à Jean Sesiano pour ce magnifique travail de mémoire. Quatrième de couverture Le géologue genevois J.-J. Pittard a écrit pour la presse locale de 1955 à son décès survenu en 1985, de nombreux articles scientifiques traitant des Sciences de la Terre, mais aussi de sujets concernant la biologie au sens large du terme. Il nous a semblé utile de tirer de l'oubli et de rassembler un certain nombre de ses articles, plutôt orientés vers la géologie, et traitant de sujets et de phénomènes actuels présents autour du Léman, même si parfois nous nous en éloignons. Les articles originaux ont été actualisés si nécessaire et les photos les illustrant datent de ces dernières années. Enfin, les accès aux sites décrits sont donnés. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La femme à droite sur la photo | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La femme à droite sur la photo Valentin Musso Seuil Mars 2017 428 pages Thriller Chronique 8 août 2017 Dernier livre de l'auteur et premier pour moi, évidemment je vais rattraper cette bévue. C'est une belle histoire car elle raconte la rencontre à travers les années d'un fils et de sa mère décédée peu après sa naissance. C'est un petit garçon David Badina de 40 ans incapable de se projeter dans l'avenir ou de construire qui va devoir renouer les liens avec Elisabeth. Tout ce qu'il sait n'est qu'illusion, la vérité seule lui permettra d'aller de l'avant. C'est aussi l'occasion pour l'écrivain de décrire l'Amérique des années 50/60, Hollywood et les studios de cinéma, le tout baignant dans une ambiance délétère de chasse aux sorcières et d'obscurantisme sous couvert de morale. Ainsi Elisabeth Badina jeune actrice a décroché son premier grand rôle dans un film « La délaissée » du grand réalisateur controversé Harris Wallace. Mais un jour de 1959, elle ne vient pas au studio pour tourner, on ne la reverra pas. Enlèvement, meurtre, disparition volontaire, rien n'est écarté mais l'enquête stagne. 1999. A New York David Badina, scénariste connu pour un très grand succès au box office voilà cinq ans, fête son quarantième anniversaire. Mais en fait, même si tout semble aller bien, David ne réussit plus à créer et à écrire. La fameuse traversée du désert ! Le lendemain il reçoit un appel du bras droit de la légende vivante Wallace Harris, le metteur en scène du dernier film de sa mère. Celui-ci lui propose de collaborer à la reprise d'un ancien scénario dans le but de tourner son dernier film. La rencontre chez lui est curieuse et met mal à l'aise David d'autant plus que Harris ne fait pas une fois mention à Elizabeth. Au deuxième entretien, l'affaire semblant bien engagée et le contrat en bonne voie, Harris laisse de côté ce sujet pour demander à David de le suivre. Dans une salle de projection privée il lui passe des extraits du film La délaissée avec sa mère. David en colère et bouleversé par ces images, comprend que cette collaboration n'est qu'un prétexte. Il sait aussi que le moment est venu d'affronter le passé et d'enquêter sur la disparition de sa mère. À partir de cet instant, nous allons osciller entre 1959 et 1999, entre la mère et le fils, dans une organisation de l'histoire maîtrisée et ménageant parfaitement le suspense. Un très bon policier, bien documenté, et touchant également par la psychologie de Elizabeth et David tous deux perdus et en danger. Mais le lien entre eux va se tisser malgré tout. Je vous le recommande donc. Quatrième de couverture Los Angeles, 1959. L’actrice Elizabeth Badina se volatilise durant le tournage du film qui devait faire d’elle une star. Enlèvement ? Meurtre ? Disparition volontaire ? Malgré l’enquête conjointe de la police et du FBI, l’affaire ne sera jamais résolue. New York, 1998. Après un succès fulgurant au box-office qui a fait de lui la coqueluche d’Hollywood, le scénariste David Badina affronte une traversée du désert. Incapable de mener à bien le moindre projet, il est contacté par Wallace Harris, légende vivante du 7e art et metteur en scène paranoïaque, qui lui demande de travailler au scénario de ce qui sera sans doute son dernier film. Ils ne se sont jamais rencontrés mais un lien unit les deux hommes : Wallace Harris n’est autre que le réalisateur du drame policier qui devait lancer la carrière d’Elizabeth, la mère de David. Et l’un des derniers à l’avoir vue vivante. En acceptant son offre, le scénariste va tenter de découvrir ce qui est arrivé à sa mère quarante ans plus tôt. Quitte à déterrer de vieux secrets qui feront voler sa vie en éclats. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Mathilde et Napoléon D'alliance en trahison | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Mathilde et Napoléon D'alliance en trahison Aline Voinot De Borée 6 juin 2024 248 pages historique Chronique 9 juin 2024 Dans la collection Vents d'Histoire. Quel diable d'homme que ce Bonaparte ! Nous avons quitté Mathilde, épouse de l'archichancelier Cambacérès après quatre années d'intrigues, de complots, de manœuvres suicidaires ou désespérées afin de rester dans les bonnes grâces du tyrannique Napoléon jouant avec ses courtisans, les manipulant et les déplaçant selon son bon vouloir sur un jeu d'échecs que lui seul visualisait. Mathilde a réussi à tirer son épingle du jeu malgré tout, sous surveillance de l'intrigant et inquiétant Fouché, bien mieux que Juliette Récamier sa cousine ou Germaine de Staël, toutes deux incapables de cacher leurs opinions et leurs critiques à l'encontre du dictateur. Ce nouvel opus des plus passionnants et réussis, se focalise sur les onze années pendant lesquelles, Napoléon après son sacre et celui de son épouse Joséphine se met en tête, tel un nouvel Alexandre, de conquérir par la force toute l'Europe. Dans un premier temps, ses fidèles compagnons depuis des années le suivent dans sa quête de gloire et de pouvoir, ses frères et soeurs également, mais à être trop gourmand et trop tyrannique, il prend des risques et se met les dirigeants et monarques d'Europe ainsi que ses proches à dos. "Napoléon ne le savait pas encore, mais ce refus était l'oeuvre de son ministre des Relations extérieures, qui jouait un double jeu. Talleyrand était convaincu que l'Europe ne pouvait être dominée par une seule puissance. Le continent deviendrait sinon le théâtre d'une guerre capable de s'étendre au monde entier." Prophétique, n'est-ce pas ? Certains aujourd'hui devraient s'inspirer des leçons du passé ! "Terminé ! Louis Bonaparte était excédé. Ce frère tyrannique qui les avait placés, Joseph, Jérôme et lui, sur des trônes, dans le seul but de servir ses intérêts, l'insupportait. Les volontés de Napoléon étaient incompatibles avec leurs devoirs de rois envers leurs propres peuples. Que ce soit Louis en Hollande, Joseph en Espagne, Jérôme en Westphalie, ou Murat, le mari de Caroline, à Naples : tous étaient régulièrement humiliés par l'empereur. " Sans oublier Bernadotte en Suède. Nous assistons donc à la chute de ce despote par les yeux de Mathilde, qui tout en gardant les meilleures relations avec Juliette et Germaine, reste fidèle à Napoléon envers et contre tout. Est-ce la bonne stratégie sur le long terme sachant la versatilité du destin et la détermination des ennemis de l'empereur ? Celui-ci prend de plus en plus de risques au mépris des avertissements de sa garde rapprochée, au mépris de la vie de ses soldats. Narcissique, incontrôlable, obsédé par la naissance d'un fils et la création de sa dynastie, trop imbu de lui-même, il se fourvoie en Russie, sous estimant cet adversaire déterminé. Les dernières lignes de ce roman historique fabuleux, somptueux, nous laissent sans voix comme les contemporains de ce Bonaparte que l'on juge et en même temps admire pour sa capacité incroyable de résilience. Ce n'est pas un être ordinaire mais un phénix. Attention le retour de celui que tous pensaient à terre est annoncé ainsi qu'un troisième opus. J'ai hâte. ans la collection Vents d'Histoire Quatrième de couverture 1804-1815 : ascension et chute de Napoléon, revue des grands noms de l'histoire de France sous le regard de Mathilde, seul personnage de fiction 1804. Le règne de Napoléon est sur une pente ascendante. Tout réussit à cet homme qui se fait sacrer empereur des Français en décembre et place sa famille à la tête des territoires conquis. À Paris, Mathilde Cambacérès organise des salons où savants, inventeurs, mathématiciens, écrivains se croisent pour présenter les avancées du siècle. Elle vient d’avoir un fils avec son amant et devient bientôt dame de compagnie de Joséphine. Mais le vent finit par tourner pour Napoléon, qui a été trop gourmand. Certains diront que tout a commencé avec la répudiation de Joséphine… Et tandis que le Congrès de Vienne redessine la carte de l’Europe, Napoléon s’évade de l’île d’Elbe. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le mystère Fulcanelli | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le mystère Fulcanelli Henri Loevenbruck Flammarion Thriller 9 octobre 2013 416 pages Divers Chronique 13 mars 2017 Tome 3 des Enquêtes de Ari MacKenzie. Enthousiaste, mon retour sur ce livre va donc être plus long que d'habitude. Tout commence par le meurtre d'un vieil homme dans l'église de Santa Caridad à Séville sous le tableau de Juan Valdés Leal intitulé « Finis Gloiriae Mundi ». Tout continue à Paris avec la mort curieuse d'un Galériste célèbre dans sa bibliothèque personnelle, et la disparition incompréhensible d'un simple carnet de cuir marron manuscrit, qui aux yeux de cet homme était son bien le plus précieux. Crise cardiaque ou meurtre ? Le Brigadier-Chef Radenac, conscient des limites de ses connaissances va faire appel à un de ses amis Ari Mackenzie, ancien commandant des services secrets, à l'érudition sans limite en particulier dans le domaine de l'ésotérisme. Car en effet Gabriella Mazzoleni, la fille du défunt leur apprend que ce carnet aurait été rédigé par le mystérieux et fameux alchimiste du début du XXème siècle : Fulcanelli. Or depuis plus de cent ans les chercheurs et les scientifiques tentent de lever le voile sur l'identité sous ce pseudonyme. Ari Mackenzie, en chute libre sur les plans professionnel et personnel, en acceptant cette enquête, va faire une plongée vertigineuse dans l'Histoire de l'ésotérisme du siècle dernier, mais aussi être confronté à ses zones d'ombre, à ses faiblesses. J'ai tout aimé dans ce livre, les personnages, l'équilibre parfait entre le récit, le suspens, l'émotion, l'érudition. J'aime l'écriture, précise, émouvante, imagée, savante ou gouailleuse. J'aime le rythme rapide en chapitres courts et le glissement maîtrisé entre les différents acteurs de cette histoire. Pas un moment d'ennui, ou de lourdeur avec un thème qui pourrait rebuter. J'aime quand le roman, la fiction, sont au service de la narration de faits et de destins réels. Tout est vérifiable sur les réseaux et en bibliothèque, de l'existence de Fulcanelli et de ses ouvrages, de ses acolytes, des personnages célèbres et de leur accointance avec le milieu du spiritisme. C'est aussi la description d'une certaine société qui depuis le XIXème siècle, la révolution industrielle et la toute puissance de la science, semble vouloir équilibrer les forces en se passionnant pour la magie, l'occulte. Victor Hugo, Camille Flammarion le scientifique, Claude Debussy, Erik Satie, Emma Calvé la cantatrice, Ferdinand de Lesseps sont présents également dans ce récit..... Un vrai bonheur que ces 400 pages avalées en quelques heures quand Henri Loevenbruck a abattu un travail colossal de documentation, de recherche, et d'écriture pendant des années. Je suis maintenant une fan absolue de cet auteur, et mardi j'aurai les deux tomes précédents à ce livre « Le rasoir d'Ockham », et « Les cathédrales du vide ». Quatrième de couverture Après plusieurs meurtres mystérieux et le vol d'un manuscrit, Ari Mackenzie accepte de mener l'enquête dans les milieux ésotériques afin de percer le mystère de l'identité du plus mystérieux alchimiste du XXe siècle : Fulcanelli. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'héritier du Grand Hôtel | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'héritier du Grand Hôtel Julien Moreau De Borée Terres d'écriture 18 janvier 2024 224 pages Historique Chronique 26 janvier 2024 "Qu'importent les jalousies et autres ressentiments. Paul a pris sa décision : le Grand Hôtel rouvrira bientôt ses portes." "Pour Évangéline, Bienvenue à bord du funiculaire, direction la montagne du Sancy. Avez-vous pensé à réserver au Grand Hôtel ? Bonne lecture." Julien Moreau Quelle jolie dédicace ! Non je n'ai pas réservé, je le regrette, cher auteur, mais je ne vais pas y manquer .... J'adore les histoires de renaissance d'un lieu tel un hôtel ou un restaurant, car j'aurais adoré en avoir un et accueillir des clients émerveillés par le cadre et heureux d'être là pour une parenthèse enchantée. Cela pourrait laisser penser que ce roman est à classer dans les feel good.... Que nenni ! Profondément attaché à Charlannes et à son funiculaire, cadres rêvés de ce récit, Julien Moreau nous offre un vrai polar : suspense, frissons et mystère garantis tout au long de ces pages où la tension jamais ne se relâche. Paul et sa famille vont trembler, craindre pour leurs vies, obligés à une vigilance de tous les instants car la réouverture du Grand Hôtel semble insupportable pour certaines personnalités de cette station thermale qu'est La Bourboule. Paul ne peut accepter que cet établissement créé par son père Henri après la Seconde Guerre mondiale reste à l'abandon ou soit repris par la mairie. La réussite du père n'a pas fait que des heureux. La fermeture du funiculaire en 1958 a sonné le glas, à plus ou moins brève échéance, de l'hôtel. En 1972, Paul veut retenter sa chance. Plus de dix ans que le bâtiment est clos. Pour lui c'est une mission.... Sa femme Marie, sa sœur Jacqueline, ne sont pas d'accord. La faillite de 1961 a presque détruit le couple et la fratrie. Mais Paul ne peut aller à l'encontre de son destin ! Cependant, des ennemis le surveillent, l'épient, font peser une menace insidieuse sur le couple et leurs deux enfants. Plus le projet prend tournure, plus l'étau se resserre et la peur enfle. Paul ressent une présence tutélaire qui passe dans les couloirs du Grand Hôtel, la silhouette d'un jeune garçon se dessinant, glissant comme une âme égarée, suppliant Paul de ne pas abandonner.... Les incidents se multiplient, les criminels sont en pleine escalade, incapables de se raisonner. La situation risque de s'embraser... Une enquête de gendarmerie est ouverte.... L'auteur fait peu à peu surgir la vérité en nous faisant basculer, d'un chapitre à un autre, de l'époque fastueuse du Grand Hôtel sous la direction d'Henri à 1972, année de réouverture cahotique de l'établissement par Paul. J'ai lu ce polar de terroir avec beaucoup de plaisir. Quatrième de couverture Le Grand Hôtel surplombe la station thermale de La Bourboule, dont il fit les heures de gloire. Fierté d'Henri Kerjean qui lui a consacré sa vie, l'établissement a définitivement fermé ses portes en 1963. Quelques années ont passé et Paul, rongé par l'échec, claque la porte du restaurant où il est employé. Poussé par un besoin viscéral d'honorer la mémoire de son père, il prend la décision de rouvrir le Grand Hôtel. Alors que Paul rêve de ranimer la flamme d'une fabuleuse aventure familiale, de résistances en obstacles, il lui faudra puiser dans la force de ses souvenirs pour ne rien céder de ses convictions. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • N'oublier jamais | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires N'oublier jamais Michel Bussi Presses de la Cité 15 juin 2017 500 pages Thriller divers Chronique 8 février 2017 Pour retrouver une belle écriture, le plaisir de lire à haute voix et une construction de l'histoire toujours soignée j'ai entamé ce livre hier matin ... Je suis fan de cet auteur et encore plus à la fin de ce nouvel opus. Plus machiavélique et noir, peutêtre, je trouve, de par la personnalité du coupable. On pense avoir trouvé la solution vers les deux-tiers du récit et évidemment on est encore bien retourné à la fin du livre. Le décor quasi de théâtre avec ces falaises à pic porte au lyrisme, et certains passages de description du paysage doivent être lus et retenus : "André Jozwiak observa le jour se lever sur la plage face à lui, la legère couche de glace sur les voitures garées devant le casino, les galets serrés les uns contre les autres comme des oeufs grelottants qu'un rapace géant aurait abandonnés, le soleil mal réveillé qui se hissait péniblement au-dessus de la mer, après la falaise morte, en Picardie, à cent kilomètres plein est" . Et ainsi tout commence. Je dois trouver encore deux derniers livres : Un avion sans elle et Ne lâche pas ma main, et j'aurais tout lu de Michel Bussi et devrait attendre les prochains avec impatience. Quatrième de couverture Vous croisez au bord d'une falaise une jolie fille ? Ne lui tendez pas la main ! On pourrait croire que vous l'avez poussée. Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper. A Yport, parti s'entraîner sur la plus haute falaise d'Europe, il a d'abord remarqué l'écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Ils sont seuls au monde ; Jamal lui tend l'écharpe comme on lance une bouée. Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l'inconnue. A son cou, l'écharpe rouge. C'est la version de Jamal. Le croyez-vous ? Un jeu de piste ludique et vertigineux impossible à oublier. 2016, Prix du talent littéraire normand Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Des pierres, ils ont fait des étoiles | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Des pierres, ils ont fait des étoiles Daniel Tammet Les Arènes Le 19 septembre 2024 301 pages traduites par Clotilde Meyer témoignages Chronique 4 mars 2025 "Lentement le soir met son manteau noir Que lui tendait un rang de vieux chênes Le paysage se dérobe à ton regard Pour monter vers le ciel, ou couler vers la terre (...) Et te laisser (comme dans un dédale) Anxieux, la vie en toi immense, mûrissante Tantôt limitée, tantôt englobante Devenant tour à tour pierre, étoile " Rainer Maria Rilke, "À end" (1902), adapté en français par Daniel Tammet Note de l'auteur : " Le livre que vous tenez entre les mains s'intéresse à la neurodivergence : son présent, son passé et ses avenirs possibles, racontés à travers l'histoire véridique de neuf personnalités contemporaines, des hommes et femmes relevant de ce qu'on appelle le "spectre autistique". Ils viennent d'Angleterre, du pays de Galles ou d'Irlande, du Canada, d'Australie ou des États-Unis, de France, du Niger ou du Japon. " J'ai découvert Daniel Tammet lors de son premier passage à l'émission La Grande Librairie. Je m'en souviens parfaitement, je ressens encore l'enthousiasme et la réjouissance à écouter un être si brillant, accessible, bienveillant, illustrant une forme de candeur, parfaitement accessible... et puis, ce sourire ! Une bouffée d'oxygène, une aptitude à communiquer avec les autres, tous sans exception, résultat d'un long cheminement intime, psychologique et certainement de survie, dans un monde fait pour les neurotypiques. Me suis-je reconnue ? Pas forcément, peut-être dans mon côté Hautement Perchée Émotionnellement ! Intellectuellement, je n'en sais rien et j'avoue ne pas être intéressée à le savoir. Grâce à ce nouvel ouvrage, qui que nous soyons, neurodivergents ou non, nous ne pouvons être que touchés par le parcours du combattant que les différentes protagonistes et leur famille ont dû suivre afin de trouver un certain équilibre, la joie et le bonheur d'être et de se réaliser. Cette fois-ci, certains passages m'ont mise en apnée : j'ai reconnu des situations, des sensations d'enfermement dans une tête bouillonnante, de devoir se cacher, se rendre invisible, se taire, de se sentir profondément seule, quelques fois très en colère de devoir en permanence s'adapter, de devoir se faire la leçon avant de sortir, avant d'aller rencontrer des inconnus qui pourraient vous cataloguer comme bizarre, de bien regarder les visages pour ne pas les oublier, d'être vraiment là et non dans une autre dimension, d'être "normale" dans un univers où les autres semblent connaître des codes que l'on a pas. C'est épuisant ! Lassant aussi de se ralentir tout le temps. J'en suis à faire mes courses au supermarché pendant l'heure réservée aux autistes car enfin je peux souffler, respirer. Ce que la société impose comme rythme, comme méthode d'apprentissage, comme bruits permanents, comme obligations à rentrer dans des petites cases, comme type d'interaction sociale, est peu à peu remis en cause, car ce n'est pas humainement supportable au long cours. C'est pour moi comme ce diapason passé en 440 hz qui pousse les musiciens, les chanteurs lyriques en particulier dont je fais partie, à des prouesses physiques antinaturelles alors que le 415 hz est si agréable et évident. On tire sur les cordes vocales à l'extrême comme on étire un élastique à outrance. Attention danger ! Les neuf héros présentés par Daniel Tammet sont représentatifs d'un spectre assez large d'individus dits neurodivergents, "diagnostiqués" assez tard pour certains, ayant dû essayer de fonctionner dans un système qui ne leur correspondait pas, en souffrance, culpabilisés jusqu'à ce qu'enfin, ils comprennent qui ils sont. Admirables, courageux, indispensables à la progression d'une société normative qui aurait bien besoin de revoir ses critères. Ce livre est un hymne à la différence, à la liberté d'être, à la tolérance, et surtout démontre à quel point il faudrait ralentir, limiter le bruit, pour enfin pouvoir tous percevoir les battements de cœur des autres. En tant qu'écrivain et neurodivergent, Daniel Tammet sait qu'il faut sensibiliser le public à la question de l'autisme en décrivant une façon de voir, d'être et de vivre dans un monde de neurotypiques. Mais ces derniers également doivent s'interroger sur leur fonctionnement. Gratitude Daniel Tammet ! L'autisme n'a pas un seul visage. Voici donc ceux choisis par l'auteur : -Vaughan Bowen, chirurgien orthopédique de génie, un des meilleurs spécialistes au monde de la main et du poignet. - Kana, japonaise, diplômée en sciences de la Northeastern University à Boston, obtient un master en psychologie du Boston college ainsi qu'un autre diplôme de troisième cycle spécialité Autisme et syndrome d'Asperger de la Sheffield Hallam University en Angleterre. Chercheuse sur la solitude chez l'autiste adulte à l'University College de Londres. - Warren Hines, inspecteur de police des West Midlands. - Naoise Dolan, irlandaise, autrice de "Edith and Julian", romancière en lice pour le Women's Prize, le Dylan Thomas Prize, le Sunday Times Young Writer of the Year, entre autres. - Billy et sa mère Eve, une combattante incroyable. Le recours à la technologie et aux machines afin de permettre la communication est ici parfaitement expliqué. - Amanda, australienne, aveugle, écrivaine, doctorat : " Never Towing a Line: Les Murray, Autism and Australian Literature (Enjamber la bienséance : Les Murray, l'autisme et la littérature australienne). - Cédric Villani mathématicien de génie et homme politique pendant un certain temps, très touchant. - Ayo Sokale, ingénieure en génie civil spécialisée dans les aménagements côtiers, habitant la vallée de la Tamise, dans le Bershire. Au printemps 2021, l'Institution of Civil Engineers a mis en ligne le clip d'Ayo, presque trentenaire, 20 ans après qu'elle et sa famille ont fuit le Nigeria. La phrase choc : "Nous sommes tous différents." - Danny Aykroyd, acteur, producteur de télévision, producteur de cinéma, humoriste, chanteur, scénariste, ufologue, réalisateur de cinéma, nous le connaissons grâce au succès du box office "Ghostbusters". Quatrième de couverture Dans ce livre lumineux et inspirant, l'écrivain Daniel Tammet, l'un des plus célèbres autistes savants, nous plonge dans l'univers extraordinaire d'hommes et de femmes qui ont su faire de leur différence une force. En entrant dans la tête de ces esprits singuliers que l'on qualifie aujourd'hui de " neuroatypiques ", il révèle le monde intérieur d'un inspecteur autiste qui résout des affaires de meurtre en Angleterre ; d'un garçon pas comme les autres qui va conquérir Hollywood ; d'une mère et de son fils non-verbal qui déjouent le pronostic des médecins ; d'une ingénieure nigériane visionnaire ; d'un mathématicien français, lauréat de la médaille Fields, reconnaissable à son intrigante broche-araignée, et de bien d'autres... Autant de récits pleins de poésie, de justesse et d'empathie, à rebours des clichés, qui racontent le destin de personnes hors du commun. Chacune à sa manière témoigne de la puissance de l'imagination autistique et de la liberté avec laquelle elle invente sa vie. Une incroyable leçon sur la neurodiversité du genre humain. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'ivresse du vent | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'ivresse du vent Véronique Chauvy De Borée 10 mars 2022 368 pages Historique Chronique 24 mars 2022 « Mus par la passion de la course automobile, personnages fictifs et réels se côtoient dans un récit à découvrir à toute vitesse. » Véronique Chauvy continue, avec grâce et talent, à nous faire voyager et dans le temps, en 1905, et géographiquement, dans une région qui lui tient particulièrement à cœur, l'Auvergne. Pour information, les fameuses brigades de police motorisées seront créés deux ans après ce récit par la volonté de Georges Clémenceau. L'automobile fait de plus en plus d'adeptes privés ou professionnels, forcément fortunés ou sponsorisés. Elle représente pour tous la liberté, la modernité, symbole éclatant d'une certaine industrie, d'une réussite sociale, d'un savoir faire artisanal doublé d'une révolution technologique. Tout n'est pas facile entre multiples pannes et crevaisons, sans parler de la poussière, mais que ne ferait-on pour l'ivresse de la vitesse !? Les grands noms de l'industrie automobile d'hier nous laissent encore, à leur simple évocation, une sensation de luxe et de charme. Certains ont aujourd'hui disparu de la scène mais d'autres émergent après l'événement qui nous est raconté ici, la course Gordon Bennett de 1905 qui sera la dernière. Pour finir en beauté, autant choisir un circuit difficile et réputé dangereux, " le circuit de la mort" en Auvergne à Clermont Ferrand. Voilà l'occasion de nous offrir une escapade délicieuse et réjouissante dans cette région pittoresque, entre vaudeville, comédie sociale ou romantique, chronique provinciale, promenade champêtre, tour gastronomique... J'ai pensé à "Un dimanche à la campagne" pour le charme et la beauté des descriptions, à une pièce de Feydeau où les portes claquent, sans oublier pour le suspense aux Brigades du Tigre ou Arsène Lupin à l'humour caustique apparu également en 1905. Clermont-Ferrand et ses alentours deviennent pour quelques mois le lieu où il faut être et se faire voir, où les grands de ce monde et des célébrités internationales se croisent, se saluent, se côtoient, se jalousent, se concurrencent. L'organisation est énorme, c'est une chance inouïe pour la région sur le plan économique. Cependant, certains drames seront à déplorer, bien vite occultés, afin que l'ambiance ne soient pas gâchée. Véronique Chauvy nous fait suivre les quelques mois de préparation, puis les éliminatoires et enfin la course elle-même, par les yeux principalement de plusieurs femmes représentatives de cette société en mutation où la gent féminine compte bien prendre une place plus importante dans ce monde patriarcal et inégalitaire. Quelque soit leur statut, leurs origines modestes ou aisées, toutes ont à cœur de ne pas être mises de côté qui par un mari, qui par un amant, qui par un fiancé, qui par un père... Grâce à l'automobile, certaines entrevoient l'occasion de se libérer d'un carcan insupportable, de repousser les limites du possible tant personnellement que professionnellement, grâce à cette nouvelle facilité à bouger, à se déplacer. Une femme moderne, préfigurant celle qui oeuvrera pour la victoire de 1918 en tant qu'ambulancière, taxiste, infirmière, cheffe d'entreprise....ouvre les portes pour nous, leurs héritières, en usant de courage, d'inventivité, de charme, d'intelligence, sachant se jouer des codes et des hommes. En parallèle de cette course officielle, un événement charmant est organisé, la course des enfants apportant une note de tendresse à ce récit qui déjà ne manque pas de qualités. En cet entre deux guerres, dans un monde à cheval entre le XIXe siècle et une ère nouvelle de progrès multiples et incroyables, les français goûtent encore à une certaine paix bien que la défiance face aux Allemands soit toujours grande. Le monde n'a pas encore basculé, on n'entend que faiblement le sifflet de la cocotte minute que deviendra l'Europe dans les dix ans. Quelques premiers événements inquiétants en Russie résonnent au loin, très loin des routes auvergnates, des auberges et relais gastronomiques, des palaces ou chambres chez l'habitant. Un roman entre ruralité et vie citadine de province, où les protagonistes ont bien à faire déjà pour se dépêtrer de leurs difficultés personnelles, pour mener à bien leurs plans menant à une réussite éclatante, pour ne pas s'inquiéter de demain. Donc profitons bien de cette pause enchantée ! J'ai beaucoup aimé ce récit passionnant, parfaitement documenté, extrêmement bien écrit aux personnages attachants et pittoresques. Quatrième de couverture 1905 : la sixième édition de la coupe Gordon Bennett, du nom du célèbre homme de presse américain, se prépare. L'Automobile Club de France a choisi pour cadre Clermont-Ferrand et son «circuit de la mort». Début juillet, dix-huit pilotes, de six nationalités différentes, s'affronteront le long des 549 km du circuit. Alors que se dévoile en filigrane une rivalité franco-allemande à travers coureurs (Léon Théry vs Camille Jenatzy ) et constructeurs (Richard-Brasier vs Mercedes), l'enthousiasme et la curiosité suscités par l'événement prévalent. Ainsi, hommes, femmes et enfants se pressent pour assister à la course et admirer les bolides. Il faut dire qu'à l'époque, rares sont les privilégiés à posséder une automobile. Gabrielle, jeune femme audacieuse et émancipée, a cette chance et compte bien faire sa place parmi les hommes. Autour d'elle, d'autres femmes de tous âges et d'horizons divers, sont bien décidées à s'affirmer elles aussi, en cette période de progrès et d'évolution. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'écho du temps | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'écho du temps Kevin Powers Delcourt 9 oct. 2019 264 pages traduites par Carole d'Yvoire Historique Chronique 23 juillet 2020 Titre original est « A Shout in the Ruins », Grand Prix de Littérature Américaine 2019 . « Nous naissons en oubliant, et bientôt notre naissance et notre enfance deviennent des rêves dont nous ne pouvons plus nous souvenir. C'est une grâce que la nature nous accorde, l'un de ses rares cadeaux, parce qu'elle nous laisse croire que nous ne sommes pas faits d'un bloc, que nous aurons notre mot à dire, quand, en réalité, notre fin est écrite longtemps avant notre début. » Vous voilà projetés soudain en Virginie perdus dans un brouillard qui recouvre une Terre où reposent les corps des suppliciés, des guerriers, des esclaves et de leurs bourreaux, une Terre où s'élevait jadis la Plantation Beauvais juste avant la Guerre civile ou de sécession, une Terre où un vieil homme, George Seldom près de cent ans après, se dresse afin de se souvenir et comprendre qui il est .... Une atmosphère crépusculaire, poudrée nous enveloppe tout au long de ce drame terrible et splendide ; l'odeur de poudre, de sang, de mort perdure comme en écho de ce temps où la folie, la cruauté, l'impensable pouvaient s'abattre sur des innocents, persuadés que les évènements ne pourraient qu'empirer jour après jour. Une ère de désolation où le malheur est inéluctable pour ceux qui ne sont pas blancs, mais aussi pour les petits propriétaires de plantations qui seront, après la défaite, déshonorés, condamnés, expulsés de chez eux ; les cartes ont été rebattues, un nouvel équilibre des forces s'établit dans la violence et la douleur... Cet instant d'après guerre est idéal pour la vengeance et les exécutions sommaires. L'Histoire s'emmêle avec le destin d'inconnus qui voient d'un coup une opportunité pour se libérer, fuir et enfin espérer... Qu'ils soient esclaves, petits propriétaires ou épouse de planteur c'est l'instant T qu'ils ne peuvent rater. Et au milieu de cette tourmente, des enfants innocents.... Comment ceux-ci vont ils réussir à survivre ensuite ? Quelle mémoire consciente ou imprimée insidieusement dans chaque fibre de leurs corps va se manifester pendant le reste de leur existence et en influencer le cours ? Un roman dédoublé entre 1863/65 et les années cinquante, charnel, violent, nous plongeant dans la psyché tourmentée de chaque figure majeure de ce drame particulier et si universel... l'écho des voix du passé de l'Amérique nous attire irrémédiablement, nous voulons comprendre ce qui s'est réellement joué sur cette Terre de Virginie, qui a tué le maître de la plantation Beauvais, ce pervers de Levallois à l'âme si noire, à l'esprit si malsain se repaissant des tortures qu'il inflige à tous. Est-ce son épouse Emily Reid Levallois la coupable ? Ou le père de cette dernière, Bob, spolié de son bien par son gendre alors qu'il était sur les champs de bataille? Ou enfin Nurse et son époux Rawls, ses esclaves rêvant de liberté ? « Quelle empreinte laissons-nous sur terre » en effet ? Reinhold Niebhur dans « Beyond the tragedy » écrit : "Un des aspects les plus pathétiques de l'histoire de l'humanité réside dans le fait que chaque civilisation s'exprime avec le plus de prétention, renforçant ses valeurs universelles et partielles avec le plus de conviction, réclamant l'immortalité de son existence limitée, au moment précis où le déclin qui mène à la mort a déjà commencé. » Une immortalité qui est offerte ici par l'auteur à ces ombres renaissantes grâce à son imagination, sa générosité de coeur, son humanisme, son expérience de la guerre, des combats, de l'indicible, et par dessus tout, son talent immense de narrateur et sa plume splendide. Tout est d'une effroyable et immense beauté dans ce roman... Les noms de chaque protagoniste resteront gravés à jamais en moi.... C'est l'oeuvre d'un artisan d'art surdoué, humble, dans la lignée des plus grands auteurs américains, tout en ouvrant la voie à un renouveau.... C'est bouleversant et enthousiasmant à la fois. Texte court qui vous demandera une extrême attention et un cœur bien accroché. Quatrième de couverture J’ai grandi à Chesterfield County en Virginie. Au bout de ma rue, je pouvais apercevoir un champ et les ruines solitaires d’une plantation, datant d’avant la Guerre Civile, qui se détachaient au milieu de la banlieue en expansion de Richmond. Une image qui m’habite encore aujourd’hui. Cette plantation est au centre du second roman de Kevin Powers, dans lequel il tente d’approcher la vérité de ceux qui y ont vécu. Nul n’a jamais su par exemple ce qu’il était advenu d’Emily Levallois. A-t-elle péri en 1865 dans l’incendie criminel de la plantation, dont elle est la coupable désignée, et qui a causé la mort de son esclavagiste de mari ? Ou bien a-t-elle réinventé sa vie ailleurs, comme le suppose la rumeur. L’Histoire ne le dit pas, laissant au romancier le soin d’en décider. L’Histoire ne dit pas plus ce que sont devenus Rawls et Nurse, ce couple d’esclaves affranchis dont le destin est intimement lié à la plantation. Des années plus tard (dans les années 1950), à Richmond, un vieil homme cherche lui aussi à retracer sa propre histoire. De ses origines il ne sait rien, sinon qu’il a été recueilli par Miss Dolores à l’âge de trois ans, après qu’elle l’ait trouvé devant sa porte, avec ce mot : « Suffolk, Virginie 1866. Je m’appelle Georges. J’ai presque trois ans. Prenez soin de moi. » A travers les destins croisés de ces personnages à la dérive, Kevin Powers replonge dans l’histoire violente et déchirée du Sud et explore la question du sens de la vie. Quelle empreinte sur la terre laissons-nous derrière nous ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le piège de verre | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le piège de verre Eric Fouassier JC.Lattès 2017 475 pages Polar Historique Chronique 4 février 2018 Tome 2 de la « Saga Heloïse, l'apothicaire ». La belle couverture m'a attirée puis ce fut le résumé mentionnant une héroïne apothicaire au tout début de XVIe siècle. L'auteur est membre de l'Académie nationale de pharmacie et spécialiste de l'histoire de la pharmacie qu'il enseigne depuis vingt ans à l'Université. Il est aussi un passionné de jeux de piste et d'énigmes. Donc ce roman regroupe tout ce qu'il aime et pour notre très grande joie. J'ai lu exactement le livre que j'espérais découvrir. Un thriller historique fantastique aux couleurs ésotériques très bien construit et documenté, dont l'héroïne Héloïse peu banale se lance sur les routes de France, de son apothicairerie d'Amboise dont elle a hérité à la mort de son père et qu'elle a eu le droit de reprendre par autorisation royale, jusqu'à Reims et ses secrets. 1503, trois apothicaires sont assassinés, sur leurs fronts d'étranges inscriptions sont gravées. Anne de Bretagne, épouse de Louis XII après avoir été celle de son prédécesseur Charles VIII, comprend qu'un complot s'ourdit contre la couronne. Elle demande donc à Héloïse Sanglar, qu'elle a connue lors de précédents événements gravissimes au cours desquels elle a pu juger de son courage et de son intelligence, de mener l'enquête, accompagnée d'un fidèle de la reine le Baron de Comballec, un guerrier antipathique et brusque. Une âme dérangée et vicieuse mais cependant ingénieuse a monté toute une machination dans un seul but proprement incroyable. Ainsi un vrai jeu de piste périlleux et mortel avec pièges, énigmes, jeux de mots, faux semblants a été créé de toute pièce pour notre tandem accompagné du jeune Robin. Un vitrail mortel, un moine fou suivi d'un Jean Cousin dit l'Angelot, des sciences occultes, des secrets millénaires, des ordres anciens, des indices cachés dans l'architecture de monuments ou dans un poème, tous les ingrédients nécessaires au suspense sont là. Notre Héloïse toujours amoureuse secrètement du célèbre chevalier Bayard guerroyant en Italie pour le compte du roi à Garigliano, est aussi sensible au regard que porte sur elle Henri de Comballec tombé tout doucement sous le charme de la belle rousse si courageuse et intelligente. Les aventures de tous ces personnages issus de l'imagination fertile de l'écrivain croisent celles de figures célèbres de notre Histoire de France et des Arts. J'ai appris énormément et été amusée ou emportée par ce récit sous forme de course contre la montre. La fin imprévisible me laisse espérer une suite. Du très bel ouvrage donc que ce roman ! Quatrième de couverture 1503, trois alchimistes sont retrouvés assassinés, d'étranges lettres gravées sur le front. Convaincue qu'un complot se trame à l'ombre de la Couronne, la reine Anne de Bretagne fait appel, pour mener l'enquête, à la jeune apothicaire Héloïse Sanglar, accompagnée du baron de Comballec, un soldat autoritaire et rude. Afin de déjouer la machination conçue par un esprit dérangé, les voici contraints de décrypter les énigmes et codes secrets d'un mystérieux parchemin. Vitrail aux pouvoirs mortifères, sciences occultes, disparitions inexpliquées... les menaces pleuvent sur Héloïse, bien déterminée à venir à bout des adversaires du roi. Mais les temps sont difficiles quand on est une femme, et, et il lui faudra l'aide de tous ses alliés, jusqu'à celle de son amour de jeunesse, le chevalier Bayard. Dans ce récit captivant, entre roman historique et thriller ésotérique, Éric Fouassier nous entraîne dans une véritable course contre la montre au cœur de la France de la Renaissance. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Les Combattantes de l'ombre | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les Combattantes de l'ombre Margaret Collins Weitz Albin Michel 1997 Traduction de Jean-François Gallaud, préface de Lucie Aubrac Historique Chronique 30 janvier 2021 Ce fut particulièrement intéressant de lire cette monographie 27 ans après sa parution car alors, ce qui fut une analyse avant-gardiste et rare sur le sujet des femmes dans la Résistance, devient de facto, de par son ancienneté, à son tour témoignage et documentation historique très révélateur d'une certaine manière d'interpréter des faits à un instant T. Depuis certaines archives ont été mises à disposition des chercheurs, historiens, qui apportent un éclairage quelque peu différent sur les évènements et la personnalité de certains protagonistes pendant l'occupation. C'est un ouvrage extrêmement sérieux, documenté, honnête dans la démarche quant à transmettre les mots de certaines héroïnes de la Résistance, méconnues ou célèbres, avant qu'elles ne soient plus capables de passer le témoin aux générations à venir. Le travail de mémoire est donc réalisé ici avec respect, admiration, affection, émotion retenue mais à fleur de peau, et aussi étonnamment, avec à certains moments beaucoup d'humour. En effet, ces très jeunes filles, pour la plupart, aux caractères souvent bien trempé pratiquaient aussi avec brio, afin de se protéger de la monstruosité des évènements, une forme d'ironie distancée et d'autodérision. La Résistance fut, dès le départ au moment de l'armistice honteux de 1940 mais aussi, pour certains, dès l'avènement du nazisme et les premiers actes et crimes antisémites d'avant guerre, une réaction épidermique de rejet puis de lutte avec les moyens du bord : tout cela sentait l'amateurisme et exigeait des qualités indéniables d'adaptabilité rapide à n'importe quelle situation. Les femmes sont les championnes en la matière. Les Françaises sont condamnées, dans la société d'alors, à un rôle de faire-valoir, ne disposent évidemment pas des mêmes droits que les hommes, ne sont pas sensées avoir d'opinions politiques, de moyens financiers, de liberté d'action quelque soient leurs origines sociales. Dans un pays où la Révolution française fut patriarcale, où le droit de vote est une utopie inatteignable, si les femmes veulent à nouveau jouer un rôle pour leur patrie, comme en 1914-18, ce sera en catimini, en toute discrétion, avec humilité. C'est effectivement ce qu'elles firent : le bruit des bottes allemandes étaient plus insupportables que ce que leur éducation et toute la société des hommes hurlaient à leurs oreilles. Donc ce ne sont pas des guerrières en lumineuses armures qui vont agir en pleine lumière mais bien des ombres rompues à l'exercice du sabotage, de la comédie, de l'illusion, qui vont mener et gagner cette bataille de sape, de destruction lente mais inéluctable des forces ennemies. Bien vite, les réseaux s'organisent, les petites mains sont à l'ouvrage dans l'obscurité, certaines de ces résistantes en nombre restreint obtiennent des postes de commandement où leur genre est secondaire. On les a sous estimées, on les a maintenues dans des rôles très caricaturaux de saintes ou de putes, on les a, comme toujours accusées d'être à l'origine de la défaite n'ayant pas assez pondu de futurs soldats entre les deux guerres, on les a reléguées à n'être que des génitrices qui en plus devaient savoir tenir une maison, les comptes du ménage, être décoratives et à la disposition de leurs maris, et bien soit. Elles vont jouer de toutes ces règles gravées jusque dans leur inconscient, elles vont être extérieurement ce que certains hommes et particulièrement les Allemands de cette époque pensent qu'elles sont. L'analyse est parfaitement menée et malheureusement encore d'actualité dans la guerre économique et sociale que nous traversons, et il est vrai que ce jeu de rôle, auquel nous sommes obligées quelques fois de nous prêter, est lassant et insupportable. Mais en cette période monstrueuse d'occupation et de régime pétainiste et collaborateur, une patriote qui veut agir simplement parce qu'elle pense ne pas avoir d'autre choix, doit ruser et utiliser tous les moyens mis à sa disposition pour sauver sa peau, son pays, ses camarades de luttes. Sont-elles toutes conscientes de l'importance de leur action ? Non, évidemment non, habituées pour beaucoup à ne pas se mettre en avant et à laisser la lumière aux hommes. Ceux-ci ne sont pas tous des mysogines ou des machos bien au contraire, traitant ces guerrières comme n'importe quel autre soldat. Heureusement ! L'analyse de ce qui se déroula après la libération de Paris puis aux retours des déportés des camps, cette amnésie imposée ou souhaitée par toutes celles qui témoignent dans cet ouvrage, est une réalité que nous avons pu tous constater dans nos propres familles. Un silence assourdissant, une volonté d'oublier, de tourner la page de force, ont miné les français de l'après guerre, femmes et hommes. Des syndromes post traumas extrêmement graves ont touché certains rescapé(e)s après des mois, des années où ils/elles essayèrent de donner le change, de fonctionner normalement. Cette monographie remarquable, passionnante, pousse l'analyse des conséquences de cette vie de Résistantes puis de rescapées de l'horreur, sur le plan de la vie intime de chacune, et plus largement sur le plan politique, social et des mentalités jusqu'en 1995. Un bémol : Je dois dire que je suis très étonnée de cette constance des auteures anglo-saxonnes, historiennes, journalistes ou biographes, à portraiturer le Général de Gaulle comme un mysogine de première tout à fait détestable. Les faits, les lois qu'il a promulguées avant Giscard d'Estaing, toute sa vie, prouvent le contraire. Qu'il fut paternaliste comme beaucoup d'hommes de sa génération à certains moments ou très protecteur, c'est un fait, mais c'est aussi un homme qui a reconnu la vaillance des femmes lors du conflit, à l'instar de sa nièce Geneviève de Gaulle-Anthonioz et d'autres, et qui laissa entre les mains de Elisabeth de Miribel toute sa "campagne de presse" auprès des Canadiens et des Américains afin de le faire connaître des autorités alliées outre-Atlantique. Pour un mysogine, c'est curieux ! Je vous redonne le titre de l'excellent ouvrage de Gérard Bardy qui vient de paraître aux Éditions Mon Poche " Les femmes du Général" pour creuser ce thème de Charles de Gaulle "féministe". Peut-être qu'en 1995, certains faits n'étaient pas connus de l'auteure, je ne sais pas. Je n'ai pas senti chez cette histoirenne la moindre partialité comme chez d'autres ultra féministes. Quoiqu'il en soit, ce livre reste un travail de référence incontournable, extrêmement complet et intéressant qui a nécessité beaucoup d'intelligence, d'empathie, de courage et de ténacité à Margaret Collins Weitz. Donc gratitude et respect ! D'abord sa biographie puis le contenu du livre présenté par l'éditeur complètent cet avis. Quatrième de couverture Infirmière dans le maquis, agent de liaison, boîte aux lettres, convoyeuse d'évadés ou d'enfants juifs, rédactrice ou distributrice de la presse clandestine ... les femmes ont joué les rôles les plus divers dans la Résistance. Discrètes mais efficaces, la plupart de ces héroïnes reprirent simplement une vie normale après la guerre, sans jamais se glorifier de leurs actions ni se prévaloir d'un courage qu'elles estimaient bonnement " normal ". Quoi de plus normal, en effet, que recueillir un enfant, aider une femme dont le mari est en prison ou accueillir un fuyard ? Et pourtant, en ces sombres temps, chacun de ces gestes signifiait l'emprisonnement, la torture, la déportation peut-être, et parfois, la mort. A la lecture des nombreuses interviews de survivantes, recueillies par Margaret Collins Weitz, on constate que ces combattantes de l'ombre, presque ignorées par l'histoire, s'engagèrent souvent dans le combat dès 1940 et contribuèrent notablement par leurs actions incessantes à la lutte pour la Libération. Replaçant ces témoignages parfois très émouvants dans un contexte socio-historique où la responsabilité des femmes " était peu reconnue, l'auteur, historienne, reconstitue la vie quotidienne de celles qui, de tous horizons et de tous partis, devinrent des sœurs en résistance. Par ce document, où se retrouvent des femmes inconnues et d'autres devenues célèbres (Danielle Mitterrand, Lucie Aubrac, Françoise de Boissieu, Geneviève de Gaulle ...), elle comble une lacune de l'Histoire de France au temps de l'Occupation, et rend justice à celles qui ont péri sur le chemin de la liberté.. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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