top of page

Trouverez-vous votre bonheur ?

Résultats trouvés pour la recherche vide

  • Après toi | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Après toi Camille Gallard City Editions 15 novembre 2023 272 Roman Chronique 31 décembre 2023 « Tendre et optimiste : un roman qui fait aimer la vie La vie offre toujours une seconde chance. Réapprendre à vivre et tout recommencer. » « Je dois avancer. Je dois être une mère, même imparfaite, une veuve qui pardonne, une amie... » Ce très joli roman français m'a beaucoup fait penser aux livres émouvants et addictifs de Jojo Moyes ou Anna McPartlin qui enchaînent les best-sellers depuis des années. Je souhaite le même succès à Camille Gallard qui réussit à nous faire sourire avec les larmes aux yeux, à analyser avec une justesse incroyable les moindres frémissements de l'âme humaine, à ne jamais tomber dans la facilité ou dans le pathos. Une belle histoire universelle, des personnages très attachants et parfaitement mis en situation, une écriture fluide, de l'optimisme, de l'espoir, du réalisme. Chacun de nous peut se retrouver dans ce récit, se sentir concerné par ce qui arrive à Chloé, veuve soudainement et mère de deux garçons, à Maxence, sœur de Claude l'époux disparu, à Renée, la femme de l'ombre mère d'une fillette, Charlotte. Voici les quatre narratrices de ce récit sachant que Chloé s'adresse à son mari défunt : en effet, après sa disparition soudaine et cruelle, l'horreur et la sidération qui en découlent, elle reçoit à nouveau un coup au cœur à la lecture d'un courrier du notaire. La surprise est de taille, le morceau bien trop gros à avaler alors que se lever le matin et assumer le quotidien et les enfants sont déjà insurmontables. Comment Chloé et tous ceux touchés par cette mort vont-ils réussir à se relever, à comprendre et peut-être pardonner à Claude ? La parole est également donnée aux enfants orphelins de père ; la façon dont ils réagissent, leur jugement sur les évènements, leurs actions et leur aptitude à adapter sont incroyables et très finement exposés là encore sans mièvrerie. Enfin, grâce à Chloé pâtissière et bientôt appelée à oeuvrer à la télévision, nous pénétrons à sa suite dans un milieu hors norme, dans les coulisses des plateaux. Le tragique, l'indicible, l'injustice se mêlent ainsi à des moments authentiques de grâce, de légèreté délicieuse, d'humour... Je vous recommande ce roman en ces temps de lourdeur et de pessimisme.... Rien n'est impossible... Quatrième de couverture Il suffit d'un instant pour que la vie bascule. Un jour de novembre, Claude, à bord de sa voiture, est percuté par un chauffard. Chloé se retrouve veuve et doit élever seule ses deux enfants. Même s'il n'est plus là et qu'il ne peut plus l'entendre, la jeune femme parle tous les jours à son mari absent. Peu à peu, elle reprend goût à la vie. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre posthume écrite par Claude. Une lettre qu'elle aurait préféré ne jamais lire. Dévastée, Chloé comprend que leur vie n'était que mensonges, trahisons et secrets. Pourtant, dans cette épreuve, Chloé peut compter sur l'amitié inattendue de sa belle-soeur et l'énergie débordante de sa voisine. Elle essaiera alors de réparer le passé. Au fil de leurs aventures, entre rires et larmes, résonne la force de la vie qui frappe toujours à notre porte dans les moments où l'on s'y attend le moins. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le grand feu | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le grand feu Léonor de Récondo Grasset 16 août 2023 224 pages Historique Chronique 12 décembre 2023 « Le grand feu, c’est celui qui m’anime, et me consume, lorsque je joue du violon et lorsque j’écris. » Léonor de Récondo « Love is anterior to life, Posterior to death, Initial of creation, and The exponent of earth. » Emily Dickinson Destin d'une enfant puis d'une jeune fille qui n'a pas choisi son parcours. Sa mère en voulant la préserver des vicissitudes de la vie, lui permettre de s'élever, d'avoir accès à la beauté, à l'art, à la musique, décide que son bébé sera placé dès trois mois à la Pietà de Venise, institution tenu par les religieuses, dispensant une éducation de premier plan a des orphelines ou des cours privés à des jeunes élèves de bonne famille. Or la petite Ilaria n'est ni orpheline ni riche, mais sa mère est la femme d'un drapier et, donc, elle propose un marché que la prieure ne peut refuser. Entrer à la Pietà revient à se couper de la réalité, à entrer dans un monde parallèle, avec ses règles strictes, ses horaires immuables, sa discipline... Pas de douceur excepté de Bianca, une proche parente gardienne du couvent, que la petite rejoint la nuit dans la douceur du lit au mépris des conventions. Heureusement il y a la musique, les voix, d'autant plus mystérieuses et troublantes qu'elles s'élèvent de derrière une grille lors des messes et concerts et que nul ne peut apercevoir les visages sous le chant céleste. Un chœur d'anges qui fait fantasmer le public mais aussi Vivaldi amené à travailler pour la Pietà. Le voilà avec à disposition un orchestre de cordes de premier ordre, des copistes et des musiciennes corvéables à merci et toutes prêtes à service le maestro et permettre à son génie de s'exprimer. Quelques fois, une légère brise de liberté souffle entre les murs de cette « prison » lorsqu'une élève de l'extérieur vient prendre sa leçon... Alors Ilaria rêvant d'abord de chanter, devenue violoniste, se met à rêver de parcourir la Sérénissime, de partir explorer la cité, en dehors des quelques visites qu'elle rend à ses parents et ses sœurs. Une occasion lui est offerte de sortir enfin , invitée par une de ses camarades dans le palais familial... Cette échappée va sceller son destin sans qu'elle le sache... Léonor de Récondo nous offre à nouveau un roman somptueux, riche d'émotions et de fragments d'éternité, reflétant, telles les eaux du canal, la réalité de la vie monacale imposée à des enfants puis des femmes qui n'ont pu choisir leur destinée, enserrées dans un carcan, réfreinant leur désir, leur corps. Il n'y a le choix que pour une vie de religieuse ou le mariage. La seule libération des âmes, des cœurs, réside dans la Musique.... Mais l'Amour frappe à la porte, pourra-t-il délivrer notre héroïne, se consumant d'un feu de passion et d'absolu ? Très beau et terrible à la fois Quatrième de couverture En 1699, Ilaria Tagianotte naît dans une famille de marchands d’étoffes, à Venise. La ville a perdu de sa puissance, mais luireste ses palais, ses nombreux théâtres, son carnaval qui dure six mois. C’est une période faste pour l’art et la musique, le violon en particulier. À peine âgée de quelques semaines, sa mère place la petite Ilaria à la Pietà. Cette institution publique a ouvert ses portes en 1345 pour offrir une chance de survie aux enfants abandonnées en leur épargnant infanticides ou prostitution. On y enseigne la musique au plus haut niveau et les Vénitiens se pressent aux concerts organisés dans l’église attenante. Cachées derrière des grilles ouvragées, les jeunes interprètes jouent et chantent des pièces composées exclusivement pour elles. Ilaria apprend le violon et devient la copiste du maestro Antonio Vivaldi. Elle se lie avec Prudenza, une fillette de son âge. Leur amitié indéfectible la renforce et lui donne une ouverture vers le monde extérieur. Le grand feu, c’est celui de l’amour qui foudroie Ilaria à l’aube de ses quinze ans, abattant les murs qui l’ont à la fois protégée et enfermée, l’éloignant des tendresses connues jusqu’alors. C’est surtout celui qui mêle le désir charnel à la musique si étroitement dans son cœur qu’elle les confond et s’y perd. Le murmure de Venise et sa beauté sont un écrin à la quête de la jeune fille : éprouver l’amour et s’élever par la musique, comme un grand feu. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Son nom sur la liste | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Son nom sur la liste John Grisham JC Lattès Le 4 octobre 2023 400 pages traduites par Carole Delporte thriller judiciaire Chronique 24 avril 2025 Pour information voici les titres de la Série Lacy Stoltz : - L'Informateur, Jean-Claude Lattès, 2017 ((en) The Whistler, 2016) - Son nom sur la liste, Jean-Claude Lattès, 2023 ((en) The Judge's List, 2021) J'ai réservé le tome 1 pour revenir à l'origine des faits. Je suis une fan absolue de John Grisham, admirative de son intelligence, de son talent littéraire, de sa capacité à rendre limpide ce qui, de but en blanc, était ardu. Caméléon, il n'a pas forcément traité à chaque fois des sujets judiciaires, pour notre plus grande joie, mais quand il revient à sa passion, nous ne pouvons que nous laisser porter en toute confiance. Auteur marathonien tenant parfaitement la distance, il choisit ici de nous entraîner dans son sillage sur la piste d'un serial killer très particulier, à peine crédible : un juge depuis dix ans bénéficiant de la confiance de la communauté, irréprochable, intouchable. Lacy Stoltz, fatiguée de l'ambiance délétère qui règne au sein du BJC ou Bureau de l'Inspection Judiciaire, en mal de financement, doutant des aptitudes de sa supérieure hiérarchique, en plein questionnement quant à son duo amoureux avec un agent du FBI, juge d'un oeil circonspect la demande d'une certaine Jeri Crosby. Lorsqu'elle lui donne quelques premiers éléments de l'enquête qu'elle mène depuis 20 ans sur celui qu'elle pense être le tueur de son père, Lacy reste sur ses gardes, dubitative. Cependant, si Jeri dépose une demande officielle auprès du BJC, celui-ci sera dans l'obligation d'investiguer pendant 45 jours avant de refiler le bébé à la police ou au FBI. Les enquêtes du BJC sur les juges d'instructions n'ont jamais concernées d'assassinats ou de crimes, d'autant plus ceux d'un tueur en série ! Une première donc pour toute l'équipe du bureau. Jeri a recensé huit meurtres à imputer au magistrat ! Celui-ci, d'une intelligence supérieure, ne doit surtout pas être sous-estimé. Il est très dangereux. Utilisant tous les pare-feux technologiques mis à sa disposition, multipliant les identités et les couvertures, ne laissant jamais de trace derrière elle, elle sait que faire appel au BJC pour enfin passer le témoin, car épuisée tant moralement que physiquement, la mettra dans une lumière potentiellement mortelle. Dès qu'elle a contacté Lacy, elle sait qu'elle a enclenché un compte à rebours. Le départ de la chasse est donné, elle prie pour ne pas être rattrapée. Un thriller psychologique passionnant dans les arcanes de la justice et du Dark Web. Un tandem de femmes face à un sociopathe d'envergure. Tous les ingrédients de ce récit ont été choisis avec soin s'articulant dans un scénario nerveux et extraordinaire, jusqu'à l'hallali ! Fabuleux ! Quatrième de couverture Éreintée par son travail pour le Bureau de l’Inspection Judiciaire, Lacy Stoltz à changer de voie lorsqu’elle rencontre une femme mystérieuse. Jeri Crosby se présente sous un faux nom depuis l’assassinat de son père vingt ans plus tôt. L’affaire, jamais élucidée, est désormais classée. Elle pense connaître l’identité du meurtrier, qu’elle traque depuis deux décennies. Jeri n’a cependant aucune preuve tangible. Le tueur a toujours une longueur d’avance sur la police et n’en est pas, selon elle, à une seule victime. Il connaît l’expertise médico-légale, les pro-cédures de police, la loi. Et pour cause, il est juge en Floride – dans la juridiction de Lacy. Lacy peut-elle mener l’enquête sans que son nom s’ajoute à la liste ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Ör | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Ör Audur Ava Olafsdottir Zulma 2017 236 pages traduites par Catherine Eyjólfsson Roman Chronique 17 avril 2018 L'islandaise Audur Ava Olafsdottir a été révélée au public avec « Rosa Candida » où déjà son talent à exprimer des choses sensibles et complexes simplement étonnait et ravissait. Elle nous amène lentement mais sûrement vers l'émerveillement et l'espoir. Son credo : le miracle renouvelé au quotidien de la vie, d'être en vie. Son style est simple, direct, sans fioriture, et parle à tous universellement. C'est de la magie, c'est incroyable.Ör signifie « cicatrices ». C'est un nom neutre. Il est identique au singulier et au pluriel. Il est utilisé pour le corps humain, mais aussi un pays, un paysage détruit par de grands travaux ou par exemple une guerre. « Nous sommes tous porteurs d'une cicatrice à la naissance : notre nombril - qui constitue pour certains le centre de l'univers. Au fil des années s'y ajoutent d'autres cicatrices. » Notre héros, Jonas Ebeneser, lui en a sept, chiffre assez normal. Il faut sept ans à un corps pour renouveler ses cellules, un hasard. Les cicatrices, si nous les regardons en face, si nous les affrontons et ne les cachons pas, disent que nous avons réussi à survivre, que nous sommes des résilients. Encore plus si nous arrêtons de regarder notre nombril. Mais en début de ce parcours, qui sera initiatique et non suicidaire, comme le souhaiterait Jonas, celui-ci va mal, très mal. Divorcé depuis 6 mois, sa fille Gudrun Nymphea n'est en fait pas sa fille. Joli cadeau de séparation de son ex Gudrun n°2 que cet aveu ! Sa mère Gudrun n° 1 perd la tête et ne le reconnaît pas.Il se fait tatouer, en réaction épidermique, un grand nymphéa de son nombril à son cœur, histoire de porter sa fille toujours sur lui, puis prend la décision d'en finir ; il imagine comment faire et évidemment il lui apparaît impossible d'imposer la vue de son cadavre à sa fille. Il n'espère plus grand chose des 3 Gudrun mais tout de même. Donc il choisit de partir, pas dans un lieu idyllique, non, mais dans un pays ravagé par une guerre, ou le cessez le feu est récent. Un mort de plus ne devrait pas déranger dans un tel endroit.Il part avec une caisse à outils et une perceuse en bandoulière. Cette perceuse destinée normalement à faire le trou où visser le crochet pour se pendre, va en réalité être une clef, un sésame vers ..... C'est un joli roman, fable ou conte, extrêmement poétique, juste, sensible, drôle, original, d'un anti héros, en quête de lui- même et de compréhension de son rôle sur terre. A méditer au moment de la lecture à haute voix, puis plus tard par vagues. Quatrième de couverture « Je n'ai pas touché la chair nue d'une femme — pas délibérément en tout cas —, je n'en ai pas tenu une seule entre mes bras depuis huit ans et cinq mois, c'est-à-dire depuis que Guðrún et moi avons cessé de coucher ensemble, et il n'y a aucune femme dans ma vie, en dehors de ma mère, mon ex-femme et ma fille — les trois Guðrún. Ce ne sont pourtant pas les corps qui manquent dans ce monde et ils ont assurément le pouvoir de m'émouvoir de temps à autre en me rappelant que je suis un homme. » Sans plus de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie — et inspiré par sa propre mère, ancienne prof de maths à l'esprit égaré, collectionneuse des données chiffrées de toutes les guerres du monde —, Jónas Ebeneser se met en route pour un voyage sans retour à destination d'un pays ravagé, avec sa caisse à outils pour tout bagage et sa perceuse en bandoulière. Ör est le roman poétique et profond, drôle, délicat, d'un homme qui s'en va, en quête de réparation. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Exil pour l'enfer | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Exil pour l'enfer Gwenaël le Guellec Nouveaux Auteurs 7 janvier 2021 597 pages Thriller Chronique 7 janvier 2021 Tout nouveau, tout chaud. La nouvelle fournée bretonne est arrivée.... DEAD FOR NO ONE « Tant qu'un homme pourra mourir de faim à la porte d'un palais où tout regorge, il n'y aura rien de stable dans les institutions humaines. « Eugène Varlin, communard fusillé par les « lignards » au dernier jour de la Semaine sanglante, un des précurseurs de l'anarchisme. En effet dans un monde où un être humain n'est plus qu'une statistique, que son individualité irremplaçable et unique est noyée de facto dans une masse informe, qu'il perd son visage sur ordre des gouvernements plus ou moins dictatoriaux, des grandes groupes et entreprises de tous les secteurs, un vent de révolte se lève dans les rangs des citoyens quelles que soient leurs origines, leurs conditions sociales. L'équilibre des puissances entre pays pauvres et riches, entre nations en guerre et en paix relative, bascule en cette période troublée. Des forces visibles mais aussi souterraines se mettent en mouvement pour empêcher le totalitarisme et permettre l'émergence d'un monde nouveau plus égalitaire, plus juste. Il n'y a pas de hiérarchie entre les êtres humains mais certains semblent l'ignorer, alors même que tous leurs millions, leurs milliards ne les empêcheront pas de finir en poussière... d'être NO ONE. Ainsi une tempête surgit au Nord, à la frontière entre la Finlande et la Russie en ce mois de décembre 2021 : trois corps pendus et scarifiés sont retrouvés par un éleveur de rennes Sami. Atmosphère anxiogène, déjà en noir et blanc, en cette nuit de cauchemar.... La tempête va rejoindre la pointe la plus occidentale de l'Europe, Brest, où la disparition d'un marin est signalée. Les vents se renforcent pour atteindre notre jeune héros, Yoran Rosko, photographe atteint d'achromatopsie, patient depuis un an et demi du Rotterdam Eye Hospital. Accepté dans un protocole à la pointe de la technologie, il pourrait peutêtre, grâce à un oeil électronique, l'Eyeborg, percevoir ce qui l'entoure en couleurs. Mais pour l'heure, à l'annonce de la disparition de son ami en mer il n'a d'autre choix que de repartir pour son pays, pour les côtes armoricaines, pour la cité où il a vécu une aventure aux confins de l'enfer racontée dans l'opus précédent de Gwenaël Le Guellec, "Armorican Psycho" paru en 2019 Pour ce thriller original et déjà parfaitement maîtrisé, l'auteur a reçu le Grand Prix du suspense psychologique en 2019 et le Prix Goéland Masqué en 2020. Avec ce deuxième roman, le talent rare de cet écrivain est diablement réaffirmé. En gardant les spécificités remarquables de l'épisode précédent qui sont - une bande son rock, techno et underground omniprésente, - un découpage en plans serrés et nerveux, - une impression de reportage caméra à l'épaule, avec un cadrage très particulier, - un goût certain pour les grands espaces, les terres sauvages aux climats rigoureux du grand Nord mais aussi pour les paysages industriels, lui inspirant des scènes inoubliables tant contemplatives que d'horreur ou d'action, Gwenaël Le Guellec traite d'un sujet terrifiant dont les conséquences sur la planète entière sont inacceptables tant elles sont inhumaines, amorales. On ne peut qu'être foudroyé par ce texte comme l'est Yoran, ce personnage fabuleux, touchant, exceptionnel, dont l'œil acéré posé sur le monde est capable de distinguer le moindre détail.... Le diable réside dans les détails dit-on. L'auteur en jalonne son récit telles des miettes de pains qui placées correctement à la fin forment un tableau prémonitoire et ténébreux. Ce n'est pas Yoran Rosko qui devra s'adapter à un environnement en couleurs mais bien nous, lecteurs, qui devrons absolument accepter de tout percevoir en noir et blanc, comme dans un film où le moindre mouvement ou le moindre frémissement est du coup perceptible. Un train vous attend pour vous porter jusque sur les terres glacées de Sibérie là où tombe la Black Snow. Un thriller virtuose d'un auteur passionné, investi, empathique et clairvoyant quant à notre monde. Je remercie Gwenaël Le Guellec pour sa confiance renouvelée et pour m'avoir emportée dans un voyage si dramatiquement et terriblement beau. Je remercie les Éditions Nouveaux Auteurs pour leur travail soigné de mise en page, de relecture du texte exempte de la moindre erreur, pour ce N à l'envers du titre sur la couverture nous rappelant le A de Armorican Psycho. Cohérence ! J'ai hâte de lire la suite... Quatrième de couverture Un thriller dense et implacable, où la vision en noir et blanc du personnage principal donne le ton, jusqu'à un final à couper le souffle ! Trois corps nus complètement gelés sont découverts pendus dans la taïga, à la frontière russo-finlandaise, l'inscription « DEAD FOR NO ONE » profondément gravée dans leurs chairs. Peu après, un navire à la dérive est retrouvé sans son équipage au large de Brest. Yoran Rosko, photographe solitaire atteint d'une maladie rare le contraignant à vivre dans un monde dénué de couleur, a quitté la pointe de la Bretagne après les terribles événements survenus dans « Armorican Psycho ». La disparition en mer de l'un de ses rares amis va pourtant l'obliger à rompre la promesse qu'il s'était faite de ne plus revenir dans sa ville natale. Sans le vouloir, Yoran va progressivement mettre au jour un commerce innommable, et se verra bientôt confronté à ce que notre humanité est capable de produire de pire... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'empreinte de l'ange | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'empreinte de l'ange Nancy Huston Actes Sud 5 mars 2025 (version collector) 336 pages roman Chronique 10 juin 2025 Première édition en 1998 ! Un extrait pour ouvrir cette chronique : "Ils sont sur le canapé, le vieux canapé-lit dont on sent et entend les ressorts à chaque mouvement. Saffie est allongée, la tête sur les genoux d'András, et ils écoutent un 45 tours qu'on vient de leur offrir : du Schubert jazzifié par le flûtiste Hubert Laws. Elle ferme les yeux. Du bout de son index, András se met à dessiner son profil, commençant par le front, à la naissance des cheveux, puis descendant entre les sourcils, suivant la fine arrête du nez et les lèvres. - C'est ici, fit-il, que l'ange pose un doigt sur les lèvres du bébé, juste avant la naissance - Chut ! - et l'enfant oublie tout. Tout ce qu'il a appris là-bas, avant, en paradis. Comme ça, il vient au monde innocent..." Si seulement nous pouvions rester innocents ! Mais dès notre premier souffle, nous sommes pris, désarmés, dans un engrenage terrifiant auquel nous ne pouvons échapper. Confrontés à l'horreur que l'humanité est capable de créer, nous restons traumatisés, marqués au fer rouge. Saffie, une allemande, fraîchement débarquée à Paris, trouve une place de domestique en répondant à l'annonce passée par Raphaël Lepage, un flûtiste concertiste destiné à une grande carrière. Le jeune homme est enfin libérée de sa mère partie définitivement en Bourgogne lui laissant l'appartement de la rue de Seine. Né dans un milieu privilégié, sans aucune expérience véritable de la vie, isolé dans son art, le voici face à cette énigmatique jeune femme si peu expressive. Il tombe amoureux au premier regard. Il voudrait tellement prendre soin de Saffie. "Allez, ne pleure pas, comme dit la musique." Ingeborg Bachmann Il ne voit que son propre désir et projette celui-ci sur cette femme qu'il veut posséder. Elle semble être anesthésiée, là, sans l'être vraiment. Que cache-t-elle ? Épouse, puis jeune mère, elle accepte sans réaction ou presque ces étapes de vie. Raphaël ne comprend pas cette inconnue avec laquelle il s'est marié. Il se leurre, espère que la maternité la sauvera. Leur petit garçon, Emil, est lui aussi très calme. Trop calme. Un jour, Raphaël demande à Saffie de se rendre chez un luthier dans le Marais afin de faire réparer, avant son concert du soir, sa flûte basse. C'est là que le destin... ou le diable... s'en mêle mettant en présence la belle indifférente et l'artisan, András. Un désir violent et immédiat s'empare de l'Allemande et du Hongrois de confession juive, que tout devrait séparer... L'enfant dans son landeau devient le témoin involontaire de cet amour. Sa mère se plonge à corps perdu dans cette passion mais bientôt le contexte politique explosif teinte l'idylle de rouge sang. András, en raison des malheurs qu'il a traversé pendant la Seconde Guerre mondiale, se rappelant l'entrée en terrain conquis des nazis dans son pays, se sent particulièrement révolté par le sort des Algériens. Des dissensions apparaissent alors entre les deux amants, Saffie refusant de voir, de comprendre, d'être concernée par le malheur d'autrui. Que lui est-il arrivé enfant en Allemagne ? Pourquoi semble-t-elle si indifférente, lovée sur elle-même et son histoire d'amour ? "Comment comparer les souffrances ? La souffrance de chacun est la plus grande. Mais qu'est-ce qui nous permet de continuer ? C'est le son, qui va et vient comme l'eau parmi les pierres." Göran Trunström Il suffit d'un rien pour mettre le feu aux poudres : la déflagration sera terrible. Chronique d'un drame pressenti, ce prodigieux roman à la noirceur envoûtante d'une tragédie atemporelle vient d'être réédité par les Éditions Actes Sud dans une belle version collector. Les terribles évènements survenus en Algérie et en France lors de la guerre d'indépendance ont donc été décrits par l'autrice voici plus de 25 ans, alors qu'un silence de plomb s'était abattu sur cette période honteuse de l'Histoire de notre pays. Aujourd'hui, de nombreux écrivains abordent ce sujet : je pense notamment à Robert Goddard dans "Les Dernières Pages", revenant en particulier sur les horreurs perpétrées dans la nuit du 17 au 18 octobre 1961 à Paris, (livre chroniqué sur Évanances littéraires). Extrême beauté d'un texte puissant, tour à tour sensuel, charnel, crépusculaire, flamboyant, mais aussi précis, analytique, factuel. Il éclaire d'une lumière froide les conséquences de toute guerre sur les êtres qui en sont les victimes directes ou collatérales. De circonstance malheureusement, tristement, désespérément... Prophétique. Quatrième de couverture Nous sommes à Paris, à la fin des années cinquante. Saffie, l’énigmatique et belle Allemande aux yeux vert d’eau, devient l’épouse du grand flûtiste Raphaël Lepage, profondément épris dès le premier regard. Mariée, puis mère, Saffie ne change pas : rien ne semble pouvoir illuminer son visage fermé et triste, éclairer des yeux qui en ont trop vu – qui ont tout vu. Rien, sauf l’amour fou qui l’embrase le jour où elle rencontre le luthier de Raphaël, un Juif hongrois nommé András. Ecartelé entre son histoire et sa passion inattendue pour cette Allemande, il tente d’apprendre – et de lui apprendre – à vivre avec leur passé. Cette bouleversante histoire d’amour et de musique, qui évoque la mémoire, les espérances et les crimes de notre temps, a été couronnée par le grand prix des Lectrices de «Elle» 1999. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La discrétion | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La discrétion Faïza Guène Plon 27 août 2020 256 pages Roman Chronique 29 janvier 2021 « Il faut beaucoup de souplesse spirituelle pour ne pas haïr celui qui vous hait et dont le pied écrase votre nuque, et ne pas apprendre à vos enfants à le haïr exige une sensibilité et une charité encore plus miraculeuse. » James Baldwin, La prochaine fois, le feu. C'est l'hommage d'une jeune femme française à sa mère, à toutes les mères nées algériennes et condamnées par le mariage et des difficultés économiques à l'exil. Et pas n'importe lequel, dans le pays des anciens colonisateurs de leur pays. Le parcours du village à la banlieue nord de Paris sera celui d'une combattante du quotidien dans la saleté, la pauvreté, le froid à supporter le racisme, l'irrespect. Pourtant elle fait tout pour ne pas être vue, remarquée, elle applique pour elle-même et ensuite ses trois filles et son garçon chéri la loi implacable de la Discrétion.... Seulement voilà, plus les années passent, plus cette règle est insupportable, plus on peut en mesurer les effets néfastes sur la vie de millions de français dont les parents immigrés ont participé à la puissance de la France. La discrétion de la mère se transforme en colère, en fureur chez la seconde de ses filles Hannah.... Celle-ci étouffe de devoir se taire, se rendre invisible, elle l'européenne . « Ça lui fait du bien d'entendre : « C'est normal, cette violence fait partie de votre histoire, vous portez en vous la violence et les humiliations vécues, d'une certaine façon, vous en héritez. C'est normal que vous soyez en colère, cette colère qui a été longtemps réprimée, tout ça, c'est très injuste, et l'injustice, de fait, ça met profondément en colère. Mais vous ne pouvez pas porter seule tout ce poids. Vous ne pouvez pas réparer seule l'offense. » » Des enfants qui pensent devoir réparer l'offense faite à leurs parents, des parents qui ne le souhaitent pas, qui veulent simplement que leurs enfants fassent mieux qu'eux, une société qui se ment en se voyant blanche alors qu'elle est depuis bien longtemps le fruit d'un métissage bien venu et salutaire. Un très beau livre d'une grande sensibilité qui pose les questions fondamentales à nous tous, immigrés sur cette terre de France voici des millénaires ou depuis peu de temps. Nous sommes tous venus d'ailleurs, nous le portons dans nos gènes ; nos origines ethniques multiples devraient nous rapprocher et non nous séparer artificiellement. À lire pour enrichir notre propre histoire personnelle et commune. Entretien avec l'auteure : Pouvez-vous nous résumer votre livre en quelques mots ? La discrétion, c’est un roman qui retrace le parcours d’une femme qui s’appelle Yamina qui est mère de famille, qui a 70 ans et qui vit à Aubervilliers. Je suis revenue à sa naissance en Algérie en 1949 pour essayer de comprendre l’existence de cette femme. Pourquoi avoir choisi de rendre hommage à ces femmes exilées ? Pour essayer de comprendre l’existence de ces femmes et pour raconter l’exil d’une manière intime, et par le point de vue d’une femme, d’une mère. J’ai cherché à comprendre les conséquences de cet exil sur ses enfants qui, eux, sont nés en France. Ça m’a permis aussi d’aller chercher un peu dans mon histoire et de laisser des traces de ces existences qui ont été invisibilisées. J’ai eu envie de rendre hommage à ces femmes, de la génération de ma mère. « Ses enfants, eux, ils savent qui elle est, et ils exigent que le monde entier le sache aussi. » Quatrième de couverture Yamina est née dans un cri. À Msirda, en Algérie colonisée. À peine adolescente, elle a brandi le drapeau de la Liberté. Quarante ans plus tard, à Aubervilliers, elle vit dans la discrétion. Pour cette mère, n'est-ce pas une autre façon de résister ? Mais la colère, même réprimée, se transmet l'air de rien. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Mes trente Glorieuses | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Mes trente Glorieuses Anne Gallois De Borée 6 mai 2021 280 pages Biographique et Roman Chronique 27 mai 2021 Prix de l'Académie Française Anne de Noailles 2020, Idée formidable de lancer chaque chapitre par une couverture de Paris Match de 1945 à 1975 et, de plus, de prendre pour premier événement marquant et malheureusement toujours d'actualité l'appel de janvier 1954 de l'abbé Pierre. La photographie sur la page de gauche représente cet homme exceptionnel, beau, jeune et bienveillant contre lequel se pelotonne une petite fille intimidée par l'objectif. Car au centre de ce livre est l'enfance, les yeux de l'enfance portés sur ce qui l'entoure. Également est en jeu son avenir, sa construction en tant qu'élément actif de la société. Ainsi la grande Histoire de notre pays se confond avec le chemin initiatique et l'apprentissage de la vie de Margot née en 1943, enfant de la guerre dans une famille nombreuse de Nevers, catholique pratiquante, de droite, bien représentative de cette époque. Les parents, des petits bourgeois aux idées très arrêtées se raccrochant à leur religion, aux paroles d'Évangile du curé, à des conceptions du début du siècle et au respect des personnages "héroïques" tel Pétain, ne réussissent pas à comprendre et accepter les changements de mentalités et le bouleversement de leur univers étriqué. Leur fille Margot est une énigme pour eux : elle est très différente de ses sœurs aînées rentrées dans le moule et de sa petite sœur Sylvette, ultra-sensible, intelligente, voulant tout contrôler face à des deuils, des pertes, des drames qu'elle ne réussit pas à affronter. Son désarroi est immense, sa terreur également, qu'elle tente de faire disparaitre en ne mangeant plus. Elle tient certainement de ce père trop sérieux, anxieux, dirigiste, en dépression, capable de s'enflammer soudain de colère et de haine, contre De Gaulle, contre la vie, contre le destin, contre ses filles aussi. La violence, les cris, les coups font partie de la panoplie éducative de cette famille dysfonctionnelle derrière ses apparences de normalité. La mère, femme au foyer endure cela comme la martyre chrétienne qu'elle imagine être, se réjouissant presque des épreuves insurmontables que son Dieu lui inflige. C'est bien connu, il faut souffrir pour atteindre le paradis. Et notre Margot dans tout cela... Elle veut vivre vraiment, quitte à être égoïste, oublier ce père dépressif, cette mère bénie Oui-Oui, cette sœur anorexique. Elle fuit Margot, cherchant des réponses dans ses amitiés enfantines avec des gamines de milieu modeste, dont la très charismatique Danièle, puis dans les milieux d'extrême droite dont son parrain est proche et enfin dans l'exacte opposé, l'ultra gauchisme... le peace and love, les paradis artificiels, les petits amis potentiels avec lesquels elle ne veut pas conclure, l'envie irrésistible d'écrire, d'être journaliste. Plus le quotidien est difficile, plus elle s'échappe dans ses rêves largement étayés par les photographies et articles de Paris Match. Alors nous la suivons dans ses pérégrinations d'événements politiques majeurs en faits divers ou news people... Ces trente glorieuses avant crise et chômage nous sont ainsi rappelées avec énormément de talent, d'intelligence, de drôlerie, de causticité, de gravité aussi. Quelques passages m'ont fait penser à « La vie est un long fleuve tranquille » surtout pour le côté ultra catholique de la mère et les certitudes quelques fois très naïves et « bas de plafond » des parents et de leur entourage. On rit et en même temps tout ceci a un parfum de déjà vu ou vécu car on ne peut que se reconnaître sur certains aspects de ce récit à partir du moment où l'on est issu d'un milieu bourgeois catholique... J'ai aussi beaucoup retrouvé des détails, des ambiances imprégnant les souvenirs de mes parents, de mes soeurs aînées. Formidable roman historique original, d'une grande sensibilité et justesse d'analyse quant à l'impact des évènements extérieurs sur nos vies mais également, concernant la compréhension de ces mêmes événements à la lumière de nos expériences intimes. Je comprends que ce texte léger ou dramatique ait été couronné du Prix de l'Académie Française Anne de Noailles. Très belle découverte qui m'a fortement marquée Quatrième de couverture À partir de couvertures de Paris Match, Anne Gallois raconte la vie d'une famille traditionnelle de province à l'époque des Trente Glorieuses, mêlant l'intime et le public, le feuilleton familial avec l'histoire politique et sociale de la France. Six sœurs, enfants, adolescentes puis jeunes adultes, plongées dans le bain bouillonnant de ces années mythiques où l'on vit apparaître la télévision, la pilule, les Beatles, les yé-yés... où la guerre d'Algérie faisait rage, où mai 68, les hippies, les premiers mouvements féministes révolutionnaient les têtes et les sens... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le soldat d'étain assassiné | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le soldat d'étain assassiné Valérie Valeix Palémon 19 mars 2021 648 pages en format poche Polar Historique Chronique 8 avril 2021 Tome 2 des enquêtes du capitaine Sabre, préface de Jean Tulard, Toujours la même truculence, érudition joyeuse, passion pour l'ère napoléonienne, souci du détail, précision de la reconstitution, personnages formidables réels ou fictifs mêlés dans des dialogues plus vrais que nature, jalonnés d'argot et tournures de l'époque. En résumé si vous aimez être transporté dans des décors en 3D avec options odeurs et goûts, être projeté dans un grand film d'action et de suspense, que vous aimez la belle littérature française, les bons plats, connaître l'origine des mots, des dictons, des expressions, que vous souhaitez étancher votre soif de savoir et votre curiosité des évènements qui ont fait le destin du peuple français et écrit l'Histoire, vous êtes à la bonne adresse avec Valérie Valeix. J'ai encore énormément appris, grâce aux souvenirs de notre capitaine Sabre et de ses amis, sur ces années particulières pendant lesquelles Napoléon dirigeait la France et faisait trembler les monarchies voisines. Ce qui reste aujourd'hui de ce qui fut décidé et légiféré en terme de loi, code civil, organisation de toute la société est proprement hallucinant. Seules les femmes, comme toujours, sont perdantes. Valérie Valeix s'attache à en brosser des portraits très contrastés grâce à plusieurs figures populaires ou nobles, apportant ainsi des éclairages multiples sur la condition féminine de l'époque. Un traitement spécial est apporté également, dans ce deuxième tome, au sujet des campagnes d'Égypte qui furent une déconfiture militaire mais un succès fou sur le plan scientifique et archéologique. Quelle époque terrible et passionnante ! L'action se déroule cependant au moment où Louis XVIII est revenu au pouvoir et où, avoir été bonapartiste met votre vie en danger. Talleyrand et Fouché se sont partagé le gâteau lors de leur fameux dîner chez le premier, Vidocq sévit toujours bien qu'il n'apparaisse pas dans cet épisode, parti semble-t-il en province, tout le monde surveille et dénonce tout le monde, la crise économique est catastrophique, les exilés royalistes et les ultras réclament vengeance.. Un climat délétère s'étend donc sur la capitale où se déroulera presque toute l'action de cette enquête menée par Jérôme Blain, devenu détective privé, aidé grandement par son ami le chirurgien Dominique-Jean Larrey, personnage réel exceptionnel tant pour ses valeurs humanistes que pour ses découvertes et inventions médicales. Je vous laisse découvrir la présentation de l'éditeur ci-dessous dont je salue à nouveau le travail soigné de mise en page et de relecture. Cela fait vraiment du bien.Exigence de l'auteure et des Éditions Palémon donc, afin de nous offrir un grand moment de plaisir à la lecture de ce polar historique de haut niveau. J'ai adoré cette suite et attend avec impatience le troisième opus... Quatrième de couverture Décembre 1815 : après l’exécution du maréchal Ney, dans un Paris en proie aux règlements de comptes entre royalistes et bonapartistes, Jérôme Blain, alias le capitaine Sabre, ancien de la Garde impériale, est amené à constater, chez son nouveau voisin, le marchand de jouets François Imbert, le décès du dernier colonel des dragons de l’Impératrice, au dos troué d’une balle de pistolet-tromblon égyptien. Or, voici qu’Imbert disparaît et que surgit la police qui accuse Jérôme de ce meurtre. S’échappant de justesse, il trouve refuge chez Dominique-Jean Larrey, ex-chirurgien de la Grande Armée. Ils ne seront pas trop de deux pour démasquer un réseau visant à assassiner l’ancien état-major de Napoléon. Une enquête qui les fera remonter jusqu’à l’expédition d’Égypte, dix-sept ans plus tôt... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La petite communiste qui ne souriait jamais | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La petite communiste qui ne souriait jamais Lola Lafon Actes Sud 2014 272 pages Historique Chronique 8 décembre 2017 Prix de la Closerie des Lilas 2014, le Prix Ouest-France Étonnants-Voyageurs 2014, le Grand prix de l'héroïne Madame Figaro 2014, le Prix Jules Rimet, le Prix Version Fémina-FNAC, le Prix du Café littéraire de Sainte-Cécile-les-Vignes (PRIX CALIBO) 2014 ainsi que trois prix des lecteurs dans divers salons du livre. Deux chocs pour commencer : celui de l'écriture de Lola Lafon comme pour son tout dernier opus lu le mois dernier. « On convoque les éléments : nage-t-elle dans un océan d'air et de silence ? On repousse le sport, trop brutal, presque vulgaire en comparaison de ce qui a lieu, on rature, on recommence : elle ne sculpte pas l'espace, elle est l'espace, elle ne transmet pas l'émotion, elle est l'émotion. Elle apparaît - un ange -, remarquez ce halo tout autour, une vapeur de flashs hystériques, elle s'élève au-dessus des lois, des règles et des certitudes, une machine poétique sublime qui détraque tout. » Tout est là, cet instant miracle où la grâce et la puissance de Nadia Comaneci se révèle au monde entier en cet été 1976, où la grâce aussi et la force de la romancière explosent également à nos yeux. Le deuxième coup au sternum est évidemment la description de cette première notation de la gymnaste alien, la machine Longines qui se détraque, hors norme, 10 ! Elle a obtenu 10 ! Électricité le long de l'échine et des bras me faisant croire que j'ai peut-être attrapé froid ! Mais non ! C'est bien la description de ce moment unique après une prestation parfaite, irréelle, qui me fait frissonner. Pour tous ceux qui cherchent le geste parfait, l'excellence dans leur discipline, ce premier chapitre est inspirant, redonne l'envie de vivre à nouveau un tel moment. Ensuite tout le livre se déroulant chronologiquement, intercalant les mots de l'auteure et ceux de Nadia C. soit au téléphone soit par écrit, retrace toutes les années Ceaucescu, vu par les occidentaux mais aussi par Nadia enfant du communisme et Nadia adulte. Que pouvait-elle faire ou penser ? Une enfant sans sourire, une enfant seule, et sa mère insiste sur ce point. Une fillette qui dès trois ans voulait tout accomplir seule. Communisme ou non, embrigadement et lavage de cerveau de la gamine, certes, mais au dessus de tout, sa volonté farouche d'être unique, de vaincre. La bonne rencontre avec son entraîneur Béla et sa femme Marta, un engagement total de cet être asexué pour dominer et contrôler chaque parcelle de son corps et de son esprit. Qui peut comprendre ? Quant à la vérité, la sacro sainte vérité, elle est multiple, ne nous leurrons pas, et c'est là où le bât blesse certainement pour cette femme, la perte de contrôle, plusieurs interprétations des faits. Elle en rajoute aussi, brouille les pistes, entretient peut-être ainsi sa légende. Et puis alors ? Il reste les moments d'éternité qu'elle a offerts au monde, cela est indiscutable. Et un coup de pied à la lune à défaut de l'envoyer dans la fourmilière. Je salue également dans ce livre, et ce fut extrêmement violent et dur à découvrir, tous les passages de descriptions historiques que ce soit en occident, tellement irrespectueux et prétentieux, ou en Roumanie. Les exactions, les lois et règles, les polices même pour vérifier l'intimité des femmes devenues des génitrices en puissance à la gloire du pays, proprement insupportables. Mais Lola Lafon réussit à raconter l'indicible, l'innommable. La puberté, le passage vers la féminité, une maladie insupportable tant pour le pouvoir en place qui perd sa poupée, que pour le monde olympique. À gerber, les articles de la presse internationale. L'ange sacrifié sur l'autel de quoi en fait ? De la perception malsaine des adultes sur les enfants, des années où Jodie Foster et Brooke Shield interprètent des gamines prostituées ! Puissant et sans concession donc, comme son héroïne, ce roman vous laisse avec un certain mal au cœur, dégoût et inquiétude mêlés. Mais aussi un respect pour la finesse d'analyse sur ce qui s'est déroulé. Je ne me souviens pas de cet été 76, pas la télé et pas en Europe à l'époque, en revanche l'épisode de 1980 et de la juge roumaine qui refuse de donner les résultats truqués par les russes, et le regard de Nadia à ce moment de trahison inimaginable, oui je m'en souviens parfaitement. Grand livre ! Quatrième de couverture Parce qu’elle est fascinée par le destin de la miraculeuse petite gymnaste roumaine de quatorze ans apparue aux JO de Montréal en 1976 pour mettre à mal guerres froides, ordinateurs et records au point d’accéder au statut de mythe planétaire, la narratrice de ce roman entreprend de raconter ce qu’elle imagine de l’expérience que vécut cette prodigieuse fillette, symbole d’une Europe révolue, venue, par la seule pureté de ses gestes, incarner aux yeux désabusés du monde le rêve d’une enfance éternelle. Mais quelle version retenir du parcours de cette petite communiste qui ne souriait jamais et qui voltigea, d’Est en Ouest, devant ses juges, sportifs, politiques ou médiatiques, entre adoration des foules et manipulations étatiques ? Mimétique de l’audace féerique des figures jadis tracées au ciel de la compétition par une simple enfant, le roman acrobate de Lola Lafon, plus proche de la légende d’Icare que de la mythologie des “Dieux du stade”, rend l’hommage d’une fiction inspirée à celle-là, qui, d’un coup de pied à la lune, a ravagé le chemin rétréci qu’on réserve aux petites filles, ces petites filles de l’été 1976 qui, grâce à elle, ont rêvé de s’élancer dans le vide, les abdos serrés et la peau nue. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Augustin | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Augustin Alexandre Duyck Mon Poche 11 novembre 2021 224 pages Historique Chronique 19 novembre 2021 Alexandre Duyck rend sa voix, ses pensées à un homme resté ombre, mort stupidement, pour obéir à un ordre inique, transmettre un message au contenu trivial et sans importance, dans le dernier quart d'heure avant l'armistice. En fait, depuis plusieurs heures déjà la paix était signée mais Foch a décidé que le cessez-le-feu serait effectif le 11 novembre à 11 heures. "Foch aime l'ordre, les symboles, ou la numérologie". Foch est l'assassin de Augustin Trébuchet, son complice est le capitaine Ariégeois le forçant à porter ce message le menant droit à la mort, au lieu d'attendre quinze petite minutes. L'obscénité ira s'inscrire jusque sur sa tombe où l'on falsifiera la date de décès l'avançant au 10 novembre, car on ne peut mourir le jour de l'armistice. Tout ce roman biographique crie, hurle : OUI, on peut être mort pour rien ce foutu 11 novembre, on n'a pas le droit de mentir sur la vie et la fin de ce français, ce berger de quarante ans qui ne savait ni lire ni écrire, qui ne savait pas parler aux filles, qui pouvait lire dans le ciel, les étoiles, écouter et voir la nature, qui portait en lui une science ancestrale, lui descendu de ses montagnes alors qu'il n'était pas obligé de le faire pour s'engager, normalement exempté puisque aîné d'une famille nombreuse. Déjà il n'a fait qu'un an de service militaire et tous se sont moqués de lui. Alors non, cette fois il veut se distinguer, revenir au pays victorieux, médaillé, de toute façon elle sera courte cette guerre et puis ainsi il verra du pays. Ce sera une bonne expérience avant d'entreprendre le grand voyage vers l'Argentine, ses belles femmes, son soleil, ses trésors. Il faut juste qu'il tienne encore, qu'il supporte l'indicible, qu'il se blinde, devienne indifférent, jusqu'à enfin être libéré et pouvoir vivre pleinement une existence qui jusque là fut difficile, âpre, injuste.... Il laissera le sang, la merde, la pourriture, les rats, les cadavres, le charnier derrière lui. Il faut juste qu'il porte ce foutu dernier message, qu'il court vite, qu'il vole.... Mais.... Un roman en hommage à cet être modeste et courageux, à cet homme plein d'avenir encore et de rêves, assassiné plus sûrement par sa hiérarchie que par la balle allemande qui le toucha. Un texte à la beauté crépusculaire comme un cri contre tous ces dirigeants, ces gouvernements qui nous voient comme des statistiques, des chiffres, des fourmis, de la chair à canon... Un réquisitoire puissant et passionné contre la guerre et la barbarie, contre le sacrifice de populations sur l'autel du pouvoir et de l'enrichissement de quelques uns. Magnifiquement tragique, d'une terrible beauté intemporelle. Quatrième de couverture Le 11 novembre 1918 à 5h15, la France et l'Allemagne signent l'armistice. Mais l'état-major français décide d'attendre onze heures, en ce onzième jour du onzième mois, pour que cessent les combats. À 10h45, le soldat de première classe Augustin Trébuchon est tué. Il est le dernier soldat français tué. Alexandre Duyck a fouillé les archives militaires et civiles, retrouvé tout ce qu'on pouvait savoir sur ce berger devenu soldat et imaginé le reste : les pensées de cet homme courageux, observateur, taiseux, blessé deux fois, qui fut de tous les combats, ne prit en 4 ans qu'une seule permission et obéit aux ordres jusqu'au bout. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Sommeil blanc | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sommeil blanc Emelie Schepp Harper Collins Noir Janvier 2018 409 pages traduites par Rémi Cassaigne Thriller Chronique 17 février 2018 Deuxième tome de la trilogie, « Sommeil blanc » suit « Marquée à vie » que j'ai chroniqué précédemment. Nous retrouvons donc ce personnage de procureure suédoise Jana Berzelius, femme double au passé trouble d'enfant-soldat, qui un temps est une guerrière cruelle et sans état d'âme, et à d'autres moments une bourgeoise au service de la loi en tenue de luxe et aux allures de gravure de mode.Et cependant, à bien s'y attarder, son regard trahit ses terreurs d'être découverte, sa solitude, ses blessures d'enfant non cicatrisées, sa souffrance quant aux secrets de sa naissance et de son adoption par Karl Berzelius, procureur général depuis trente ans, dans des conditions suspectes. Un ennemi du passé, Danilo, ressurgit, un garçon élevé avec elle devenu tueur. Elle n'a pas le choix, elle doit l'éliminer en premier. Son nom apparaît dans une enquête dont elle a la charge concernant la mort d'une jeune thaïlandaise à Norrkoping, dans un train entre Copenhague et Stockholm. Elle a fait une overdose, une des capsules qu'elle avait avalée s'étant ouverte dans son estomac. Puis c'est le corps d'un jeune punk qui est retrouvé dans son appartement, égorgé, lui aussi lié au trafic de drogue.Un nouveau chef semble en avoir repris les rênes. L'équipe de Jana va devoir mettre les bouchées doubles, mais il semblerait qu'elle ait toujours un métro de retard. L'atmosphère s'alourdit, l'étau se resserre autour de la procureure, les policiers commencent à douter d'elle... Thriller essoufflant, d'action, à la construction fragmentée, paniquant et judicieusement mené jusqu'à son point final ou plutôt de suspension.... Troisième tome se profilant déjà.J'ai eu du mal à me retrouver dans tous les personnages au départ, alors que j'avais lu le précédent en mai dernier. Me restait tout de même des scènes clés. Cette héroïne tout à fait originale est une sacrée trouvaille, ses méthodes sont particulières, violentes, on ne sait si on doit l'aimer ou non. En ressort, la souffrance de devoir en permanence jouer un rôle, de ne pouvoir se confier à personne, même si le très attentionné Per, lui aussi procureur, sape peu à peu ses défenses. Attendons donc la suite de ce récit, en souhaitant une rédemption et une vraie libération pour Jana.... Une très bonne lecture. Quatrième de couverture Une enquête de Jana Berzelius Quand une jeune Thaïlandaise utilisée pour faire passer de la drogue est retrouvée morte des suites d’une overdose, tous les indices tendent à prouver qu’un certain « Danilo » est lié à l’affaire. Un ennemi personnel que Jana Berzelius a bien l’intention de faire disparaitre. Ancien frère d’armes, il en sait trop sur son enfance sordide. En parallèle, l’équipe de Jana se concentre sur la recherche d’un magnat de la drogue qu'on dit d’une intelligence hors du commun. Tout en brûlant de connaitre son identité, Berzelius doit aussi veiller à ce que Danilo ne dévoile pas... la sienne. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Sous la même étoile | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sous la même étoile Dorit Rabinyan Les Escales 2 mars 2017 391 pages traduites par Laurent Cohen Historique Chronique 27 mai 2017 Le titre original est « Gader Haya » ou en français Mur végétal. Canicule sur Paris pour être en adéquation avec la fin de ce beau roman qui se termine à Jaffa en été. Beau, bouleversant et terrible. Il raconte l'histoire d'amour passionné entre l'Israélienne Liat et le palestinien Hilmi en 2003 à New York, une parenthèse qui est enchantée au début mais doit se finir au départ de Liat pour Jaffa à l'expiration de son visa d'étudiante. Elle est l'archétype de la jeune femme israélienne issue d'une famille juive pratiquante d'origine iranienne, qui a émigré suite aux événements, en Israël terre promise. Elle a fait son service militaire pendant deux ans et est imprégnée de l'histoire des événements depuis la création de cet état telle qu'on la lui a transmise. Hilmi est non croyant laïc et artiste peintre. Il est déjà à New York depuis trois ans donnant des cours d'arabe. Il est originaire de Ramallah. Tous deux sont nostalgiques de leurs villes respectives, de leurs familles, de leurs traditions, des odeurs, des goûts ; l'amour n'est pas raisonnable et leurs certitudes vont prendre une sacrée claque, de disputes en caresses, de haine en adoration, de pleurs en fous rires. L'hiver terrible qui s'abat alors sur New York va avoir le mérite de leur faire prendre conscience qu'ils sont en fait deux orientaux levantins obligés de supporter le froid, la grisaille, la neige, alors qu'ils sont enfants du Soleil. Une explication de Hilmi quant au conflit entre leurs peuples serait en fait la guerre pour le soleil et non la terre. Délicatement, courageusement l'auteure nous porte à une profonde réflexion sur cette situation devenue inextricable et grotesque de par des décisions prises en 48. Les enfants et petits enfants de ceux qui décidèrent alors de la création d'un nouvel État, mais nous aussi normalement hors conflit, supportons les conséquences sur notre sécurité et sur notre espoir ébranlé en une paix durable et indispensable. Certaines vérités sont dites par les deux protagonistes en recherche d'un terrain d'entente et surtout ce qui est bouleversant, c'est leur amour commun pour cette terre qui devrait être unique. Ce roman s'est retrouvé au centre d'une immense controverse en Israël, mais évidemment et on le comprend a connu un succèspopulaireénormeetamêmeétésaluéparleprixNobeldelittératureSvetlanaAlexievitchquiécrit :"Lahainene nous sauvera pas. La haine n'engendre que la haine, alors que l'amour est sans limites. Je suis avec Dorit Rabinyan." En tout cas un livre plaidoyer de la paix et rempli de la beauté de cette terre de soleil. Regarder aussi la mini série Le Serment passée sur Arte. Quatrième de couverture Tout commence par le froid glacial d'un hiver à New York et tout se termine sur le sable brûlant des plages de Jaffa. Le hasard a fait se rencontrer et s'aimer une femme et un homme qui ne se seraient jamais adressé la parole dans d'autres circonstances. La femme, c'est Liat, une Israélienne dévorée par une nostalgie profonde de Tel Aviv. L'homme, c'est 'Hilmi, un peintre palestinien originaire de Ramallah. À New York, espace neutre hors du temps et de la politique, Liat et 'Hilmi décident de s'immerger, le temps d'un hiver, dans un amour impossible. Commence alors une vie commune dont la date d'expiration se rapproche chaque jour un peu plus. Dans cet univers clos qu'ils se sont créé, Liat et 'Hilmi ont décidé d'ignorer les à-côtés, les différences et les fissures. Mais la réalité finit toujours par s'imposer... Après s'être retrouvé au coeur d'une controverse en Israël, Sous la même étoile a connu un immense succès populaire et a été salué par les plus grands. Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature, a notamment écrit : « La haine ne nous sauvera pas. La haine n'engendre que la haine, alors que l'amour est sans limites. Je suis avec Dorit Rabinyan. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'Hallali  | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Hallali Nicolas Lebel, Le Masque Le 8 mars 2023 280 pages thriller Chronique 16 juin 2025 Troisième tome de la Série Les Furies. La chasse reprend avec en fond sonore la fabuleuse danse des Furies extraite de Orfeo de Gluck. 20 phases vont être scrupuleusement respectées : Le ban - L'invitation - La réponse - Le festin de bienvenue - La lice - Les couleurs - Les hommages - La reine du tournoi - Le cri de guerre - La mêlée ouverte - Le tour des heaumes - La retraite - La tribune - L'embuscade - La percée - Le choix du héros - La sortie - Le duel final - La clôture du tournoi. Le banquet des adieux. De Paris à un château lugubre non loin de la riante ville de Colmar, un affrontement s'engage entre la DGSI et le trio de tueurs à gages des Furies formé du Colonel Oswald Spatz alias Alecto ou "le Menteur", un chef de groupe sans pitié sous les traits d'un vieillard bienveillant, de Kim Stuart alias Megara, une splendide comédienne aux allures de femme fatale, de Yoni Attia alias Tisiphone, un ex-agent du Mossad. Yvonne Chen, tourne en rond depuis son renvoi de la brigade criminelle. Elle a totalement foiré sa dernière enquête en Bretagne, Les Furies ont encore gagné. En réalité, elle est restée en relation avec Bougerol de la DGSI persuadés que la parties n'est pas terminée. Ils ont raison : Alecto prend contact avec Chen pour l'inviter à intégrer son groupe, misant sur son désir de vengeance envers sa hiérarchie qui l'a condamnée et rejetée. Mais pour cela, elle doit participer à une nouvelle danse cette fois-ci en Alsace. Évidemment elle accepte ; elle y met une condition : que personne ne soit tué. Direction un vignoble vosgien et son château. La mission n'est pas d'assassiner quelqu'un mais de pousser le propriétaire du grand cru à vendre. Le commanditaire est son frère, en mal de liquidité, souhaitant récupérer rapidement sa part de la vente de la propriété. Tout semble simple, la DGSI et Chen pense maîtriser la situation, la jeune femme se lance avec rage en infiltration au sein de ce groupe responsable de la mort de son partenaire, Starski. Le festin de bienvenue les attend : Megara et Chen jouent le rôle de mandataires d'acquéreurs potentiels du vignoble, des bâtiments et surtout de la cave où reposent des milliers de bouteilles onéreuses de vin de glace. Les deux femmes sont sensées ne pas se connaître et être adversaires. Le châtelain est manifestement un excentrique colérique : il exige que tous soient déguisés pour le dîner et imposent des règles strictes. Interdiction jusque là de sortir de sa chambre glaciale à la décoration moyenâgeuse. Des tours de gardes armés ajoutent à l'ambiance très accueillante et sympathique des lieux. Lorsqu'enfin tout le monde est réuni dans la salle à manger, l'entrée du maître de maison laisse Chen sidérée bien qu'elle n'en laisse rien paraître. Mais dans quel guêpier s'est-elle encore fourrée ? Un très bon troisième opus truffé de dialogues savoureux, de retournements de situation imprévisibles, de suspense et de tension. Jubilatoire. Tout n'est qu'apparence ! La limite entre le Bien et le Mal est de plus en plus floue et imperceptible. J'ai hâte de lire la suite... Quatrième de couverture À jouer double, on perd de vue sa cibleYvonne Chen n’a pas d’amis et elle n’en veut pas : ils l’ennuient ou finissent par mourir. Lorsque, en ce 5 janvier, son téléphone sonne, elle sait donc que ce n’est pas un ami qui l’appelle. Les Furies, ces tueurs à gages sans foi ni loi, sont de retour et leur chef Alecto propose à Chen de participer à l’une de leurs danses. Deux frères se disputent le contrôle d’un prestigieux vignoble dans les Vosges et, d’après le commanditaire anonyme, il ne doit en rester qu’un. Chen, l’ex-flic de la Crim, aujourd’hui agent infiltré de la DGSI, accepte la mission : l’occasion rêvée pour elle de piéger enfin ces assassins. Lancée dans un jeu de faux-semblants au coeur d’un hiver glacial, Yvonne va devoir décider de quoi elle est l’instrument. La justice ou bien le châtiment ? Tout bascule quand les fantômes du domaine s’en mêlent. Eux aussi réclament vengeance. Un nouveau polar renversant porté par l’humour et le talent d’illusionniste de Nicolas Lebel, où chaque hypothèse du lecteur se voit pulvérisée page après page jusqu’à la révélation finale. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Une empreinte sur la terre | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Une empreinte sur la terre Pramoedya Ananta Toer ou Pram Zulma 2018 669 pages traduites par Dominique Vitalyos Historique Chronique 2 février 2019 Troisième tome de la tétralogie ou Buru Quartet.« Le monde des hommes » et "Enfants de toutes les nations" sont les titres des deux premiers opus. Début du XX ème siècle, Java, nous retrouvons Minke se présentant à l'école de médecine destinée aux indigènes. Éduqué, de par sa très grande intelligence et la position de son père, dans une école néerlandaise, donc à l'européenne, s'étant fait remarqué par ses premiers articles en néerlandais puis en malais, il est écartelé entre les deux civilisations, entre les deux langues. Il a adopté les vêtements des blancs mais arrivé dans ce lieu de formation, il doit reprendre les vêtements malais et rester pieds nus. Une insulte pour lui, tout ça pour être ensuite un médecin gouvernemental sous payé. Bien vite il comprend qu'être médecin n'est pas sa vocation. Les articles qu'il a déjà écrits ont fait de lui une personnalité et lui ont permis de se créer tout un réseau de relations utiles. Ainsi est-il invité dès son arrivée à l'école à un repas en présence du gouverneur général des Indes néerlandaises et du vainqueur et boucher de la guerre d'Aceh. Les autochtones ont perdu, ont été massacrés. Bali sera la prochaine étape visée par les colonisateurs. La rencontre avec l'assassin hollandais ne sera pas la dernière, celui-ci étant nommé plus tard gouverneur général. Minke intrigue énormément, autant ses frères que les occupants. Son destin va basculer lorsque, pour honorer une promesse faite à un ami chinois décédé depuis, il ira porter la dernière lettre écrite par le défunt à sa fiancée. Il découvre une jeune fille délicate, certainement en mauvaise santé, vivant de rien dans ce pays étranger, enseignant le chinois et l'anglais à des enfants de compatriotes également exilés. Il tombe vite amoureux de Mei, qui sous sa fragilité cache une volonté de fer et œuvre dans l'ombre avec des camarades contre l'impératrice chinoise. Elle est aussi séduite par ce futur médecin dont elle ouvre peu à peu la conscience politique ; elle l'aide afin qu'il puisse trouver enfin sa place réelle entre indigènes, tous blancs, et sangs mêlés. A partir de cet amour naissant, nous allons suivre le parcours psychologique, politique et patriotique de Minke : en 1906 il crée, inspiré par Mei, une association du nom de Syarikat Priyayi, qui est légalement une personne juridique égale à n'importe quel individu européen. C'est d'abord un succès : un journal, une fondation, des écoles, une assistance juridique et sanitaire voient le jour. Mais Minke a commis une erreur en n'invitant que des priyayis, des indigènes éduqués travaillant pour l'administration néerlandaise, car ceux-ci vivant dans une certaine sécurité, dépendant du pouvoir en place, cultivent une nonchalance coupable. Il aurait dû destiner cette association aussi aux agriculteurs, commerçants, entrepreneurs, étudiants. Les priyayis ne payent pas leurs cotisations, les fonds manquent. Malgré cela, les idées véhiculées par le journal en malais qui deviendra un quotidien sous le nom de Medam lu jusqu'à Paris, inquiètent les autorités et en particulier le nouveau gouverneur général des Indes. Il tente de circonvenir Minke en vain, puis des menaces se font plus précises et d'anciens ennemis refont surface, entre autres un sang mêlé, envieux des succès et de l'intelligence de cet indigène ne sachant resté à sa place. La guerre contre Bali commence, les consciences de tous, surtout celle de Minke, enfin clair avec lui-même et ses frères, se réveillent s'inspirant de " liberté égalité fraternité" gravé aux frontons des mairies françaises. Le combat pour l'indépendance est à ses débuts. Un troisième tome de ce Buru Quartet passionnant, plus aisé à lire peut être parce que je suis maintenant familiarisée avec ce style littéraire un peu précieux, dans les dialogues principalement, illustrant ainsi parfaitement ces années 1900 et la complexité des traditions de respect et de hiérarchie malaisiennes. Lorsqu'on relit la biographie de Pramoedya Ananta Toer, on est d'autant plus admiratif de l'auteur et de son œuvre majeure et essentielle pour l'humanité entière, défendant la liberté et l'indépendance de son île, de ses compatriotes. Une fresque historique nécessaire ! Quatrième de couverture Enfin la terre de Betawi se déploie sous mes pieds. J’inspire profondément l’air du bord de mer. Adieu, navire, adieu, mer, adieu à tout ce qui fait partie du passé, sans excepter les expériences des jours sombres. Adieu. Je pénètre l’univers de Betawi et j’entre dans le XXe siècle. À toi aussi, XIXe, adieu ! Je suis venu m’affirmer, chercher la grandeur et le succès. » Voici Minke en homme nouveau. Laissant derrière lui Surabaya pour la capitale des Indes néerlandaises, il entre à l’école de médecine – la seule école supérieure ouverte aux Indonésiens. Triste reflet du système en place : Minke doit renoncer à ses vêtements européens pour se vêtir à la mode javanaise, et marcher pieds nus. Où que Minke se tourne, même dans les cercles hollandais réformateurs, il se heurte au mur de la domination coloniale, à l’exploitation des terres et des hommes au service de l’industrie sucrière. Mais le sésame est ailleurs – dans cette lettre qu’il doit remettre à Mei, une jeune chinoise militante. Grâce à elle, Minke passe à l’action : il crée un premier syndicat, une association pour l’éducation des masses, un journal indépendant en malais ... L’heure de la révolution a sonné ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

bottom of page