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- Chaos | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Chaos Patricia Cornwell Libra Diffusio 9 janvier 2018 552 pages traduites par Andrea H. Japp Thriller Chronique 26 avril 2017 24ème livre de la série des enquêtes de Kay Scarpetta. Un récit très particulier et étonnant dans sa structure, sa construction, sa lenteur. L'enquête s'étale sur un peu plus de douze heures, un laps de temps court mais tout est ralenti sous une canicule écrasante, une électricité dans l'air anxiogène ; quasiment tout se passe au même endroit dans un parc où Kay va devoir examiner un corps évidemment. Au préalable, avant qu'elle ne soit appelée sur la scène, elle profite de son rituel dîner mensuel avec son mari Benton, profileur. On apprend ainsi, suite au dernier tome "Inhumaine", que depuis un an tous vivent dans l'inquiétude, puisque Carrie Grethen est toujours vivante. La psychopathe obsédée par Lucy, la nièce de Kay, et le mal qu'elle pourra commettre contre la famille et les proches de notre héroïne, utilise des intermédiaires manipulables et aussi déments qu'elle pour tuer. Depuis quelques semaines, un cyber tyran harcèle et détruit la réputation de Kay en mentionnant des surnoms et détails de son enfance. Est-ce encore Carrie qui frappe ou autre chose ? Tous vont être poussés au bout de leurs forces intellectuelles et psychologiques. Une découverte de taille vous attend dans les toutes dernières lignes. Surtout, un conseil : Pour apprécier ce thriller très original, ne lisez pas la quatrième de couverture qui donne des informations dès les premières lignes, que vous ne découvrirez qu'à la 140ème page ! Ainsi tout le travail patient effectué avec beaucoup d'adresse par Patricia Cornwell pour créer une ambiance est balayé par sa maison d'édition française. N'est-ce pas formidable ! Donc cultivez le mystère et laissez-vous pénétrer par cette atmosphère dérangeante et angoissante à souhait. Quatrième de couverture Par une chaude soirée d’été, le Dr Kay Scarpetta est appelée sur la scène du décès d’une cycliste. Il semblerait que la jeune femme ait été agressée mais les indices sont étranges : de petits éclats de verre sur le corps de la victime et une forte odeur de brûlé. Lorsqu’un proche de Scarpetta est assassiné à des centaines de kilomètres au sud, tout suggère qu’il s’agit du même tueur. Confrontée à un danger invisible et redoutable, Scarpetta arrivera-t-elle à surmonter le chaos qui règne ? Une nouvelle enquête aussi haletante qu’explosive ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Rosa Bonheur, l'audacieuse | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Rosa Bonheur, l'audacieuse Natacha Henry Albin Michel - Voir De Près 2020 - 2021 545 pages Biographie Chronique 27 janvier 2022 Très belle biographie romancée de Rosa Bonheur, peintre animalière, s'attachant particulièrement à ses années d'apprentissage auprès de son père jusqu'à sa reconnaissance flamboyante après le décès de ce dernier. La fougue, la passion, une prédestination, évidentes dès son enfance alors que les filles sont interdites même de baccalauréat, reléguées dans des formations domestiques ou dites féminines pour être ensuite considérées à vie comme mineures assujetties au bon vouloir des hommes de leur entourage. On ne peut donc qu'admirer la ténacité jusqu'à l'entêtement de cette artiste qui sera reconnue de ses pairs et aussi des vétérinaires tant la précision de ses reproductions animalières était extraordinaire. Elle ne ménage pas sa peine allant même jusqu'à se travestir pour se faufiler dans les abattoirs de Paris. C'est une bosseuse, elle ne lâche jamais tant elle aime capter la vérité par ses croquis et par dessus tout, les animaux. Elle voue également une adoration, qui ne tièdira jamais, pour son amie de cœur puis sa compagne, Nathalie Micas, artiste à part entière, qui sera aussi son agent, son assistante, celle sans qui rien ne sera possible. Si cette amante prête ses talents de peintre pour certaines portions des œuvres de Rosa, les ciels par exemple, ses frères et sœurs sont aussi de la partie, et c'est donc bien des œuvres familiales qui ressortent des ateliers, d'autant plus que les commandes sont de plus en plus importantes tant en nombre qu'en dimension. Cet entourage artistique, foisonnant d'idées et de créativité est un des éléments essentiels à la réussite exceptionnelle de cette immense peintre qui donne à l'art animalier ses lettres de noblesse. Exposée partout dans le monde, jusqu'aux Etats Unis, quelle revanche sur cette société corsetée et patriarcale ! Je n'ai pu m'empêcher d'ajouter des photos et reproductions. La famille Bonheur, la bien nommée, laisse à la France des œuvres peintes ou sculptées de toute beauté. Nathalie poursuivra aussi une carrière de décoratrice pour le théâtre. Comme il dut être exaltant de connaître ces femmes et leurs proches ! Un bel exemple d'une combattante de la discrimination faite aux femmes... Inspirante ! Un magnifique ouvrage très bien écrit, vif, enthousiasmant, intéressant à bien des égards. Bonne découverte à vous. Quatrième de couverture Rosa, 14 ans, veut vivre de sa passion: la peinture animalière. Le mariage ne rentre pas dans ses plans, d'autant que c'est pour Nathalie, la fille d'amis de son père, que son cœur bat. Mais dans le Paris du XIXe siècle, les femmes ne sont pas libres. Certaines formations, comme les Beaux-Arts, leur sont interdites. Certains lieux sont dangereux si elles s'y rendent seules. Quant à vivre libre? Ce serait le scandale assuré ! Malgré son jeune âge, Rosa compte bien imposer ses choix. Aidée de son père et de Nathalie, elle prend des cours de peinture et se rend au Louvre pour s'inspirer des plus célèbres tableaux de l'Histoire ! Rosa n'accepte aucun compromis. Entrer dans le monde de l'art, pour elle, c'est s'affranchir de la loi des hommes. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Femmes sans merci | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Femmes sans merci Camilla Läckberg Actes Sud Actes Noirs 2020 143 pages traduites par Rémi Cassaigne Thriller Chronique 30 septembre 2020 Toujours pour illustrer le phénomène #MeToo l'auteure a décidé de revenir sur un passage de son précédent roman « La cage dorée » : des femmes témoignaient sur un numéro d'appel des maltraitances, violences, crimes et délits dont elles étaient victimes au quotidien. Dans ce nouvel opus plus proche du format « nouvelle » , Camilla Läckberg pousse le curseur plus loin en détaillant en trois parties la vie, la prise de conscience et le passage à l'acte de trois femmes. Tout est parfaitement détaillé dans la quatrième de couverture ci-dessous. Le postulat est la vengeance ici jusqu'à la mort des maris. Bon ! C'est bien mené, on le lit vite... Je suis mitigée. J'avoue que je ne vois pas très bien l'utilité de ce roman surtout aussi court. Il n'ajoute rien à ce qui a déjà été évoqué dans le dernier opus. J'aurais préféré un vrai scénario long, bien tordu, qui soit plus axé sur la justice et non la vengeance. Un peu léger à mon goût. À vous de voir. Quatrième de couverture Prisonnières de leur mariage, trois femmes qui ne se connaissent pas échangent des confidences sur un forum internet. Ingrid, qui a sacrifié sa carrière de journaliste au profit de celle de son mari, découvre que ce dernier la trompe sans scrupules. Et n'aspire qu'à se venger. Birgitta se sait malade depuis plusieurs mois mais n'a cessé de repousser le moment de consulter un médecin. Les ecchymoses qui couvrent son corps pourraient trahir les violences qu'elle subit dans l'intimité ; or Birgitta a jusqu'ici préservé l'unité de son foyer. Victoria a quitté sa Russie natale pour venir s'installer en Suède avec un homme dont elle a fait la connaissance sur un site de rencontres. Mais il n'est en rien le mari qu'elle imaginait. Sa nouvelle vie a tourné au cauchemar. Humiliées, battues, blessées, elles échafaudent ensemble un plan. Et le mettent en œuvre. Un procédé imparable, sans mobiles apparents. Pour libérer chaque femme, il faut supprimer son bourreau. En réussissant des meurtres parfaits... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Underground Railroad | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Underground Railroad Colson Whitehead Albin Michel Juin 2017 398 pages traduites par Serge Chauvin Historique Chronique 26 mars 2018 Ce livre historique fut couronné du célèbre Prix Pulitzer en 2017 et plusieurs fois récompensé :« Un roman puissant et presque hallucinatoire. Une histoire essentielle pour comprendre les Américains d'hier et d'aujourd'hui. » Selon le New York Times. Je dédie mon modeste retour à toutes les femmes aventurières et courageuses qui ont contribué à ce que notre monde soit plus juste, et particulièrement à Harriet Tubman, esclave afro-américaine, fugitive, abolitionniste et« ravisseuse » du Chemin de Fer Clandestin ou the Underground Railroad. Les voiles claquent sous l'effet du vent, des cris et gémissements remontent du fond des cales, ainsi que les odeurs pestilentielles de pourriture, excréments et vomissures. Partout les relents ferreux du sang et de la terreur, avant que le désespoir de certains des futurs esclaves kidnappés par des razzieurs dahoméens ne fasse éclater leurs cœurs. Certaines âmes ne seront pas sauvées, la chute au fond du gouffre fut trop violente et vertigineuse. D'autres tiennent, on ne sait comment, réussissent à se relever enchaînées et à sortir de ce vaisseau fantôme, tombe flottante, pour respirer l'air "pur" de l'Amérique. La grand-mère de Cora est l'une de ces rescapées de l'enfer qui bientôt devra affronter un autre cauchemar. Ajarry doit subir l'impensable, l'indicible....un long périple de vente et reventes, de tortures, de deuils, de naissances la mène sur la plantation Randall en Géorgie, fin du voyage. Une de ses filles Mabel dépassera les dix ans et aura elle aussi une enfant nommée Cora. Nous voici donc face à cette gamine de dix ans au lendemain de la fuite abandon de sa mère ; celle-ci est partie sans elle la laissant dans cet univers terrible et terrifiant.Dès lors nous allons suivre Cora, ainsi que tous ses compagnons de route, vers la liberté, la découverte du respect d'elle- même, tout au long d'un parcours initiatique d'une esclave noire d'hier vers la femme afro-américaine de demain. Tout ceci fut possible grâce à Ceasar, qui lui tendit la main au moment où plus rien n'était supportable, où le futur s'annonçait pire encore ; il lui propose de s'enfuir pour gagner les États libres du Nord. Nous sommes à la veille de la guerre de sécession, des hommes et femmes de bien ont organisé un réseau souterrain de la Caroline du Sud à l'Indiana, pour faire passer les fugitifs de la barbarie à une vie d'êtres humains à part entière.Ainsi l'auteur réussit à nous décrire et nous rendre réel par le biais d'une voie ferrée the « Underground Railroad » , ce système clandestin d'aide aux esclaves. Un de ces justes, de ces résistants dit à Cora : « Si vous voulez voir ce qu'est ce pays, y a rien de tel qu'un voyage en train. Regardez au-dehors quand vous filerez à toute allure, vous verrez le vrai visage de l'Amérique. » Même si Cora ne le voit pas vraiment, elle le sent, elle devine les contours d'une nation nouvelle cachée sous l'ancienne. Mais une bête immonde la traque, un chasseur cruel et sociopathe d'esclaves, un récupérateur du bien d'autrui. La course poursuite haletante commence. Ce livre est un tour de force original mettant une femme au centre de tout, et choisissant un biais étonnant pour illustrer et dénoncer l'esclavagisme qui pourtant est un thème déjà beaucoup traité ; c'est également une démonstration effroyable contre le racisme. Époustouflant dans sa construction et sa maîtrise, ce drame humain de valeur universelle nous traumatise et en même temps nous donne un grand espoir. Il est impossible d'accepter ce que certains hommes, au nom d'une supériorité fictive, sont capables de faire à d'autres êtres humains, les considérant soit comme de simple objets, biens ou animaux, soit avec un paternalisme coupable insensé comme cobayes ou races à exterminer, à stériliser.Le plus insupportable est cette réplique de siècle en siècle jusqu'à aujourd'hui de ces phénomènes ignobles d'eugénisme, de cet esclavagisme, de cet anéantissement à grande échelle de populations innocentes. Un phénomène américain ? Quand comprendrons-nous ? À lire bien sûr, à méditer longuement... Quatrième de couverture Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord. De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le « misérable cœur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté. L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l’« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme. À la fois récit d’un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l’Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une œuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Maman a tort | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Maman a tort Michel Bussi Presses de la Cité 7 mai 2015 512 pages Thriller divers Chronique 2 mars 2017 1er mars au soir : Petite aiguille sur le 11 grande aiguille sur le 4 : Comme dirait Malone le petit garçon héros de ce livre. Michel Bussi crée encore l'étonnement au dernier moment dans ce récit, cette fois contemporain pour moi, après avoir lu Gravé dans le sable et Les nymphéas noirs. La mémoire enfantine avant trois ans est au centre de l'histoire. L' amour maternel réel, fantasmé ou désiré également. On retrouve la qualité de l'écriture, et aussi le parfum de l'enfance, les doudous, les extraordinaires contes, mode d'emploi pour affronter la vie. Un beau livre, de beaux portraits de femmes. J'ai peut-être moins accroché qu'aux deux premiers titres déjà cités, mais je suis consciente que c'est certainement moi qui étais moins réceptive. Donc à lire pour ses qualités littéraires, les trouvailles de construction, et l'humanisme de l'auteur. Bonne lecture. Quatrième de couverture Rien n'est plus éphémère que la mémoire d'un enfant. Quand Malone, du haut ses trois ans et demi, affirme que sa maman n'est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire le croit. Il est le seul... Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l'aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s'effacent. Ils ne tiennent plus qu'à un fil, qu'à des bouts de souvenirs, qu'aux conversations qu'il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l'engrenage se déclenche. Quel les masques tombent. Qui est Malone ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- L'enfant du sud | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'enfant du sud Amélie Grégoire City Editions 19 mai 2021 352 pages Historique Chronique 7 juillet 2021 « Deux femmes fortes et indépendantes. Deux destins liés à jamais. 1930-1952 deux années entre lesquelles vous basculerez jusqu'au final bouleversant. Deux héroïnes narratrices de ce double récit de jeunes femmes en quête de liberté, en recherche de leur propre identité dans une Amérique et une région sudiste où il ne fait pas bon être noir ou côtoyer la communauté afro-américaine. Joséphine et Joyce vont sans le savoir se transmettre ainsi, dans cette course à la vérité, un témoin : celui de la musique et plus particulièrement du Jazz. Une ombre tutélaire veillera sur elles deux : le saxophoniste Marvin Chanman. Nous assistons émus à plusieurs coups de foudre bien plus puissants que n'importe quel racisme, n'importe quelle ségrégation, n'importe quel régime politique blanc et patriarcal. L'amour au premier regard, la possession à la première note entendue ; l'harmonie magique entre deux êtres peut surgir dans n'importe quel club de Jazz de la Nouvelle Orléans. Les peaux au-delà de leur carnation se reconnaissent, l'évidence éclatante se rit de tout, traverse les années, les frontières de la mort. Ce pas de deux Joséphine-Joyce, d'une grande poésie et d'une indéniable force, est un bel hymne à la tolérance, au métissage des coeurs, des cultures, au Jazz, et un hommage à toutes ces femmes qui se sont battues pour nos libertés et le respect de nos droits les plus fondamentaux, quelle que soit notre couleur. Très beau roman historique, bien écrit et construit, ménageant avec un art consommé le suspense tout au long du scénario. Deux héroïnes originales car musiciennes et instrumentistes en plus d'une reconstitution soignée et d'une galerie de personnages très réalistes. Pour toutes ces qualités, vous ne pourrez qu'être attiré par ce récit et vous y attacher dès la première page. Quatrième de couverture Au cœur de l’Amérique des années 1950, Joyce est au chevet de sa grand-mère. Avant de rendre son dernier souffle, la vieille dame lui révèle qu’elle l’a adoptée à sa naissance. Un secret de famille bouleversant pour la jeune femme qui décide de retrouver ses vrais parents. Un seul indice la guide : une simple carte postale de la Nouvelle-Orléans que sa grand-mère lui a léguée. Avec son courage et sa détermination pour seuls bagages, Joyce part en direction du Sud en espérant trouver les réponses à ses questions. Peu à peu, elle remonte le fil de son histoire familiale. Une histoire commencée 23 ans plus tôt, alors qu’une jeune femme blanche issue de la bourgeoisie étouffe dans le carcan parental. En quête de liberté, elle tombe amoureuse d’un musicien de jazz. Noir. Le point de départ d’un drame dont personne n’est sorti indemne... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- L'homme est un Dieu en ruine | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'homme est un Dieu en ruine Kate Atkinson JC.Lattès Janvier 2017 511 pages, traduit par Sophie Aslanides Historique Chronique 15 juin 2017 Titre original A god in ruins ...... Pas tout à fait le même sens tout de même : " l'homme est un dieu en ruine. Quand les hommes seront purs et innocents, la vie sera plus longue et glissera dans l'éternité aussi doucement que l'on s'éveille d'un rêve. " Ralph Waldo Emerson dans Nature. "Le but de l'Art est d'exprimer la vérité de quelque chose, et pas d'être la vérité en soi" Sylvie Beresford Todd ( personnage du livre mère du héros) Une postface à ne pas manquer. Ce deuxième roman historique tout comme "Une vie après l'autre" premier opus du diptyque de l'auteure est consacré à la seconde guerre mondiale, et plus particulièrement aux pilotes et personnel naviguant de la RAF qui âgés d'à peine vingt ans vont partir se faire massacrer par les avions ennemis. Seulement 10% d'entre eux reviendront. Ils partiront au front dans leur bombardiers primitifs pour la bonne cause pensaient-ils, pour détruire des cibles allemandes stratégique militaires, mais bientôt on les enverra sans qu'ils le sachent massacrer des civils. Au retour la pilule sera plus qu'amère devant la réalité de leurs rôles. De héros ils chuteront au statut de tueurs. C'est ce qui arrive au jeune Teddy enrôlé en 1940 comme pilote de Bombardier dans la Royal Air Force. Vite promu commandant, il va mener son équipage dans toutes les batailles pendant quatre ans d'horreur et d'héroïsme. Après plus de 70 missions il revient chez lui avec l'obsession de ne plus faire de mal à personne, de ne faire que le bien. En glissant dans le temps à chaque chapitre voir à l'intérieur même d'un chapitre, la romancière nous livre un roman de guerre, historique, sociétal et d'amour. Car ce qui sous tend toute ce récit de la vie de Teddy comme un kaléidoscope de son enfance à aujourd'hui, c'est le lien aux autres, à sa famille, à ses descendants. Qu'est-ce que cette guerre va avoir comme impact sur ceux qui l'ont traversé mais aussi sur leurs enfants et petits enfants. En cela bien plus que les scènes de batailles épiques et frappantes, ou la description de la vie pendant et après guerre, c'est l'empathie que l'écrivaine fait naître en nous pour tous ses personnages et en premier lieu pour Teddy qui est remarquable. C'est l'histoire d'une résilience collective d'une famille sur trois générations, c'est un livre d'espoir qui de plus réserve une sacrée surprise en fin de récit. Pour ceux qui sont férus et très calés en littérature anglaise ce sera une vraie joie de lire ce texte qui s'y réfère tout au long. Pour moi ce fut malheureusement un peu hermétique. Ainsi le passage constant d'une année à une autre et quelque fois d'une page à l'autre fut un peu lassant, et fait que ce livre doit être lu d'une traite, autrement on s'y perd. C'est un beau livre foisonnant et original par son thème, virtuose et éblouissant à son terme, très émouvant et universel. Les notes de fin sont à lire. Le décompte des victimes de guerres quelles qu'elles soient est glaçant mais remet bien les pendules à l'heure, car enfin il s'agit aussi de la nécessité et du besoin primal de l'homme à se battre, à vouloir écraser. Pour la seconde guerre mondiale effectivement vaincre Hitler et son armée était malheureusement incontournable mais comment justifier la mort de civils pris pour cibles par les hauts commandements pour saper l'économie de l'Allemagne. Des millions de morts , de jeunes sacrifiés dans les bombardiers et pour les rescapés le poids de la culpabilité. Comment vivre ensuite, comment transmettre des notions de vie à ses enfants. Ce livre a remporté le Costa Novel Award en 2015. Quatrième de couverture Teddy a vingt ans lorsqu’il s’enrôle en 1940 comme pilote de bombardier. Vite promu commandant d’Halifax, lui et son équipage vont connaître quatre années d’horreur et d’héroïsme où chaque mission risque d’être la dernière. Il va pourtant vivre jusqu’à plus de quatre-vingt-dix ans sans jamais complètement accepter l’idée d’avoir survécu et avec une obsession : ne plus faire de mal à personne. Le formidable pilote va donc épouser celle qui l’attendait, devenir père puis grand-père tout en se frayant un chemin au milieu des périls et des progrès du xxe siècle. Mélangeant les genres avec maestria : roman de guerre et roman sociétal, passant avec virtuosité du futur au passé, des larmes aux rires, Kate Atkinson signe un roman éblouissant où l’ambition littéraire n’altère jamais l’empathie de l’auteur pour ses inoubliables personnages. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Une chance minuscule | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Une chance minuscule Claudia Piñeiro Actes Sud 2017 263 pages Roman Chronique 26 octobre 2017 Entre Boston, Buenos Aires très peu de temps, et Temperey aussi en Argentine. Le point de vue des éditeurs en quatrième de couverture en dit trop et surtout inverse la chronologie des évènements ce qui est dommageable pour ce très beau livre d'amours, sensible, délicat, simple, débutant comme un thriller. Qu'a-t-il pu arriver sur ce passage à niveau ? Une barrière qui ne se lève pas, une femme au volant et deux enfants à l'arrière de la voiture ? On n'ose pas l'imaginer et ce mystère revient en leitmotiv pendant un bon moment ; puis nous savons, et c'est pire.... Mary Lohan, veuve depuis peu d'un homme formidable et aimant Robert, entreprend le voyage de Boston à Buenos Aires. La cinquantaine, rousse aux yeux bruns, elle vient officiellement évaluer le collège de Saint-Peter à Temperley afin de lui donner l'agrément de qualité du Garlic Institute présidé jusque là par Robert.En réalité, Mary répond ainsi au dernier souhait de son époux de renouer avec son passé, de panser des plaies toujours à vif 20 ans après. Là commence l'histoire de Marile Lauria née Pujol (navrée mon clavier est français et il manque donc les accents). Un roman élégant, touchant, bouleversant sur l'amour d'une mère, d'un enfant, d'un mari, sur la culpabilité portée comme une croix, sur la fuite, sur l'oubli de soi, sur la gentillesse et tous les petits et minuscules cadeaux ou chances que nous offrent les gens ou le destin.Une fraction de seconde, toute la vie vole en éclats. Livre sur le pardon des autres et à soi-même, sur la rédemption, sur le regard que l'on porte faussement sur des événements, sur l'auto flagellation, sur la libération. Beau tout simplement ! Quatrième de couverture Mary Lohan, qui vit à Boston, est dépêchée en Argentine pour évaluer un collège souhaitant intégrer la prestigieuse institution pour laquelle elle travaille. Le problème est qu'elle a fui ce pays vingt ans plus tôt sous le nom de Marilé Lauría. Au bout du voyage : un homme qu'elle tremble à l'idée de rencontrer et le souvenir d'une faute jugée impardonnable. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- LaRose | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires LaRose Louise Erdrich Albin Michel 2018 512 pages traduites par Isabelle Reinharez Roman Chronique 6 juin 2018 Nouveau roman de cette auteure couronnée par le National Book Critic Circle Award, qui met un terme au cycle comprenant "La malédiction des colombes" et " Dans le silence du vent". Je dois dire que passé le drame du début qui évidemment retient l'attention, ainsi que la décision incroyable qui sera prise, j'ai ensuite trouvé la mise en place très longue, se perdant un peu dans des détails. Cette lourdeur, ce ralentissement figurant je pense après lecture le poids du deuil, de la perte, de la culpabilité, étaient obligatoires. Heureusement que j'ai persévéré car tout change à la moitié du roman, flashbacks vers 1870, l'histoire de la première LaRose, jeune indienne déjà rencontrée avant, mais dont on ne comprenait pas forcément la présence en pointillé en parallèle du récit principal. Car en réalité c'est le destin de cette LaRose et de toutes celles après elles, ses 3 descendantes du même nom qui est central dans ce roman. Celui-ci est la Saga de cette lignée de femmes se terminant par notre héros d'aujourd'hui, le petit garçon LaRose détenteur des pouvoirs de son aïeule, comme la projection hors de son corps et la capacité de voir et parler aux morts. Pour lui les époques se confondent à son présent. C'est donc lui qui sera balloté entre les deux familles, tel un trophée, tel aussi un lien avec le disparu, la rédemption et le pardon. À travers la description de la vie des deux clans voisins, l'auteure dresse un portrait des indiens d'aujourd'hui, de leurs trajectoires passées, des injustices et malheurs indicibles conséquences de la haine et du racisme des colons blancs, voleurs de leur Terre. Intéressant et plein d'espoir aussi car on sortira de cette victimisation normale, mais invalidante, avec la nouvelle génération. Celle-ci reste connectée au passé, aux ancêtres, présents, ombres protectrices, et se projettent également dans le futur des USA. La politique internationale est évoquée par tous , nous sommes au début de ce récit en automne 1999, et nous accompagnerons les personnages sur trois ans avec l'attentat du World Trade Center et la traque de Ben Laden. Donc Dakota du Nord, il commence à faire très froid et le paysage devient lugubre. Les coutumes et croyances chez les Indiens Ojibwe sont respectées. C'est pourquoi pour le passage de saison, à l'entrée de l'automne, on part à la chasse au cerf. Landreaux Iron n'y déroge pas, tout va bien en cette matinée, il se sent sûr de lui et de ses capacités. Il vise, tire et.... Il vient d'abattre le fils de ses voisins Peter et Nola Ravich, Dusty cinq ans. Tout vole en éclats, incompréhensible ! Pour alléger un peu la perte de l'enfant Landreaux et son épouse Emmaline vont choisir de réactualiser une coutume ancestrale : ils vont donner leur dernier né du même âge que Dusty aux parents endeuillés ! Drôle de solution à nos yeux, il nous semble d'un coup que le poids du passé, le respect de l'héritage culturel favorisent l'injustice. Les conséquences pour les deux familles et une partie de la communauté vont être imprévisibles et immenses. Cependant LaRose est un être exceptionnel qui par sa seule présence va permettre à tous de se retrouver, de se racommoder. « Ce récit puissamment évocateur, d'une subtilité et d'une grâce magistrales » comme dit par les Publishers Weekly, est aussi un formidable roman historique engagé et sérieusement documenté. Beauté du verbe, poésie ou violence, contemplatif ou dans l'action, celui-ci se mérite. Un très rare et beau personnage d'enfant symbole de tout un peuple en devenir. Quatrième de couverture Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le dernier chant | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le dernier chant Sonja Delzongle Denoël 31 mars 2021 480 pages Thriller Chronique 20 juillet 2022 « Actuellement l'humain mène une guerre contre la nature. S'il gagne, il est perdu. » Hubert Reeves « Du chaos naissent les étoiles. » Kim et Alison McMillen Dédicaces : « À l'Australie et à ses millions de morts animaux et humains. Never forget. N'oublions jamais. À Nicola Tesla, dont le génie visionnaire a inspiré le cœur de ce roman. » Être empathique, ultra-sensible, supra-conscient, est considéré par notre société occidentale et par certaines personnes concernées, comme étant une particularité négative, un défaut de fabrication, une tare voire une fragilité ou un handicap. Être capable de pressentir les évènements futurs, tiquer sans pouvoir forcément verbaliser son malaise face à certaines vérités assénées arbitrairement, être capable de se brancher sur les autres, de caler son propre rythme cardiaque sur celui du monde, d'écouter son sixième sens ou son instinct, quelque soit le nom que vous lui donniez, est en réalité des aptitudes qui peuvent devenir pouvoir. Je pense qu'à l'instar de nombre d'artistes, de créateurs, Sonja Delzongle fait partie de cette catégorie. Elle est une vigie dont la lumière tourne à 360°: ce roman en est la démonstration parfaite. En effet, pluridisciplinaire, curieuse de tout, compilant consciemment ou non les informations, elle réussit à restituer ce qu'elle a emmagasiné intellectuellement et émotionnellement pendant des années de façon synthétique mais aussi analytique. Ajouter à ce don celui d'écrire remarquablement et d'être humainement une belle personne, forcément le thriller qu'elle nous offre ici est singulier, hors cadre. Nous retrouvons dans ce récit diverses notions déjà évoquées dans les opus précédents touchant à la géopolitique, à la science, à l'écologie, à la responsabilité de chacun à protéger notre planète et nos semblables. Également, certains clins d'œil à des personnages mis en scène antérieurement inscrivent ce roman dans une continuité : l'œuvre littéraire au complet est ainsi d'une grande cohérence. L'autrice, sacrément courageuse et gonflée, aborde des thèmes épineux, concernant les cinq dernières années particulièrement, sans langue de bois, sans être hypocritement consensuelle, tout en réussissant à ne pas mettre mal à l'aise son lectorat présent et futur. Quoique vous pensiez de ce que nous venons de traverser sur le plan politique, sanitaire, etc..., quelles que soient vos convictions, rien dans ce texte ne vous heurtera, ne vous blessera. Au contraire, il vous portera à aller plus loin dans l'analyse, dans la critique constructive, à aller au-delà des apparences comme son héroïne, Shan. Donc une intrigue « policière » multipliant les pistes, les explications, les personnages, afin de traiter divers sujets sensibles tout en maintenant le cap vers la résolution finale ; le suspense est soutenu, la construction du scénario prodigieuse. D'une grande humanité, souvent poétique, toujours avec ce supplément d'âme qui le distingue, ce roman tout en étant d'une redoutable efficacité est un cri d'alarme. Pour celles et ceux qui sont éveillés, empathiques, informés, ces lignes sont réconfortantes car le sentiment de solitude face aux vérités s'estompe. Pour les autres, elles peuvent être un déclencheur ou simplement être une formidable histoire aux multiples rebondissements. À lire absolument. Gratitude. Quatrième de couverture Et si les animaux n'étaient que de malheureuses sentinelles..."C'est le bruit, qui tue. Le dernier chant. Il apporte la mort." Telle est la prédiction de la vieille Innu devant l'immense cimetière qu'est devenu le fleuve Saint-Laurent en ce matin d'août 2021. A perte de vue, des marsouins, des bélugas, quelques orques, flottent le ventre en l'air. Une hécatombe sans précédent. Deux mois après, dans une réserve du Congo, les gorilles succombent eux aussi à un mal inexpliqué. Et, chose stupéfiante, les survivants, prostrés semblent pleurer... Quel lien entre ces phénomènes qui se multiplient dans le monde ? A qui profite la disparition de ces êtres vivants ? C'est ce que se demande Shan, chercheuse à l'Institut de virologie de Grenoble, en découvrant le dossier déposé sur son bureau par un stagiaire. La voilà décidée à mener l'enquête, seule. Mais déjà, des yeux la surveillent, quoi qu'elle fasse, où qu'elle s'envole... Et à l'approche de la vérité, Shan mettra en jeu non seulement ses convictions, mais aussi sa propre vie. Entre peurs ancestrales et angoisses de fin du monde, une plongée vertigineuse aux confins de l'humanité. Un thriller intense et bouleversant. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- L'étrange locataire de Madame Eliot | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'étrange locataire de Madame Eliot Sylvie Baron De Borée Terre de Poche 10 février 2022 305 pages Polar de terroir et thriller Chronique 16 mars 2022 Je ne connaissais pas cette autrice, j'en ai un peu honte, et cette découverte d'un style original, d'une très belle plume, d'un univers mêlant romantisme, romanesque, terroir, thriller et polar m'a enchantée. Totalement maîtrisé de bout en bout, ce récit qui commence comme un roman feel-good bascule en thriller terrifiant des plus impressionnants. Sylvie Baron campe parfaitement les décors, crée des personnages réalistes apportant un soin particulier à l'analyse psychologique des intervenants, soignant les descriptions des modes de vie d'une communauté villageoise vivant lovée sur elle-même, prise peu à peu dans la tourmente provoquée par une âme damnée, démente. La peur monte crescendo, le doute et la paranoïa empoisonnent le quotidien de tous, une ambiance délétère, tel un brouillard épais et nocif, s'étend sur la bourgade et en particulier la demeure de Madame Eliot vivant seule avec sa fille adolescente. Le sentiment de fantastique se renforce petit à petit, les codes des textes de chevalerie sont repris, redistribuant les rôles aux différents protagonistes. À l'instar de l'héroïne, on ne sait que croire pendant un certain temps, on remet tout en question, on se méfie de chacun et en premier de l'énigmatique et séduisant locataire. Des paragraphes en italique consacrés au tueur font monter la pression inexorablement. Même si son identité devient évidente à un certain moment, l'autrice réussit le tour de force de maintenir notre attention, notre soif de lire jusqu'à la dernière ligne, grâce à un resserrement du rythme, grâce à une description apocalyptique finale extraordinaire.... L'incandescence de cette scène de dénouement est inoubliable. Beaucoup de métier doublé d'une connaissance bluffante de l'âme humaine et d'un plaisir sadique à jouer avec nos nerfs et nos petites cellules grises font de ce thriller de terroir une vraie réussite et un excellent moment de lecture. Quatrième de couverture Seule désormais avec sa fille, Madame Eliot se refuse à envisager de quitter «les Chênes», cette belle demeure où l'accompagnent tant de souvenirs de son bonheur perdu. Elle devra se résoudre, bien à contrecœur, à la seule solution qui s'offre à elle : louer la Tour, bâtisse attenante à la maison et pouvant disposer d'un accès particulier. Peut-elle imaginer qu'à compter de cette simple décision, elle se verra plongée dans un autre monde, rempli d'angoisse, avec cet étrange locataire qu'elle va choisir et ces trop nombreux accidents mortels qui vont désormais entourer son quotidien ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Luca | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Luca Franck Thilliez Fleuve Noir 2019 552 pages Thriller & Polar Chronique 7 août 2019 « Souviens-toi de cette nuit, c'est la promesse de l'infini. » Dante Alighieri « Les lumières qui sont en nous sont transformées en ténèbres, et les ténèbres dans lesquelles nous vivons sont terribles. » Léon Tolstoï Sur les réseaux sociaux j'ai lu qu'une scientifique était prête à prouver l'existence d'un monde parallèle : si seulement c'était vrai ! Après cette lecture et d'autres, compte tenu de la situation actuelle, il me prend une énorme envie de me projeter ailleurs ou d'effacer le tableau pour repartir à zéro.Anxiogène au possible ! La science et les technologies entre les mauvaises mains, voici ce qui est au centre de ce thriller policier. Mais aussi, le flicage permanent, les données personnelles engrangées sur le big data par les grandes compagnies dressant notre profil, manipulant nos envies, nos pensées, notre futur. Où tracer les limites à ne pas dépasser ? Qu'est ce qui est déontologiquement et humainement acceptable ? La nature semble nous donner la réponse en reprenant ses droits. Mais l'humanité n'écoute pas. Un très bon opus dans cette série, très professionnel, bons retournements aux moments opportuns afin de relancer les dés plusieurs fois... Les conséquences dangereuses de l'étendue de l'Intelligence Artificielle à tous les aspects de notre vie sont présentées, quelques scènes très hautes en couleurs à la manière d'un Luc Besson ou d'un Quentin Tarantino vous attendent. L'auteur vous invite à plonger dans le monde fou des transhumanistes et autres fêlés du même acabit, des relents de néo-nazisme gerbants sont rapidement évoqués. Ce ne sont pas des thèmes nouveaux, mais Franck Thilliez connaît son boulot et il le fait bien. On retrouve notre couple de flics Sharko/ Henebelle avec plaisir, l'équipe augmentée d'une nouvelle recrue au comportement tendancieux. La question du syndrome post trauma revient sur le tapis puisque deux des enquêteurs en sont atteints, traités par médicaments aux forts effets secondaires, d'où des répercussions sur leur self contrôle en mission active, (alors juste comme ça, la technique EMDR sans médocs existe aussi, j'dis ça, j'dis rien).Bien imaginé, bien construit, bien mené jusqu'au bout.« Existe-t-il encore un jardin secret que nous ne livrions pas aux machines ? » Quatrième de couverture « Partout, il y a la terreur. Celle d'une jeune femme dans une chambre d'hôtel sordide, ventre loué à prix d'or pour couple en mal d'enfant, et qui s'évapore comme elle était arrivée. Partout, il y a la terreur. Celle d'un corps mutilé qui gît au fond d'une fosse creusée dans la forêt. Partout, il y a la terreur. Celle d'un homme qui connait le jour et l'heure de sa mort. Et puis il y a une lettre, comme un manifeste, et qui annonce le pire. S'engage alors, pour l'équipe du commandant Sharko, une sinistre course contre la montre. C'était écrit : l'enfer ne fait que commencer. » Et comme le répète plusieurs fois Franck Thilliez, c'est dans les détails que réside le diable.... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le manuscrit inachevé | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le manuscrit inachevé Franck Thilliez Fleuve Noir 2018 525 pages Thriller & Polar Chronique 7 juillet 2018 Pour une fois je suis allée lire les avis de lecteurs sur les sites de vente de livres ou d'autre chroniqueurs, et ouf ça va, je ne suis pas la seule à être restée perplexe. Je pense que Franck Thilliez à dû beaucoup s'amuser à écrire ce livre et doit jubiler de constater de l'effervescence de tous à essayer de comprendre. Torture thilliezienne donc, histoire que nos petites cellules grises bouillonnent. Vous prenez un miroir, vous placez en face une autre glace, et vous voilà avec l'infini. Reflet du reflet de la vérité transformée jusqu'au bout du monstrueux concernant cette histoire. C'est le phénomène des poupées russes ou de la boîte dans la boîte dans la boîte.... Vous avez compris."Le manuscrit inachevé" est donc si nous comptons bien le titre de trois thrillers, celui de notre auteur sadique et génialissime, de Caleb Traksman terminé par son fils, et dans le récit raconté par celui-ci du dernier opus de l'écrivaine Léane Morgan alias Enael Miraure ( signifiant miroir !?! ) . Vous n'avez pas oublié votre paracétamol j'espère. Ce n'est que le début.Première ligne en préface et du roman de Franck et Caleb, aïe mes neurones, « juste un mot en avant : un xiphophore, » yes ! Merci ! Me voilà illuminée par la grâce. Ajoutez en ingrédients très prisés par notre serial writer adoré des palindromes disséminés dans tout le roman, qu'évidemment bien obéissants nous relevons consciencieusement. Au final, vous avez un lecteur hagard, perdu, au bord de la crise de nerf.« Tordu, labyrinthique, angoissant à souhait », tu l'as dit fils de Caleb, une prise de tête carabinée. Le récit en lui-même :23 Janvier 2014, 17h30 : Une jeune fille Sarah disparaît un soir enlevée dans la maison de ses parents « L'Inspirante » à son retour de jogging sur la côte du Nord, près de Berck-sur-mer. Sa mère est une écrivaine célèbre Léane, son père Jullian est chef de chantier en restauration du patrimoine. Leur couple bat de l'aile, ce drame va les détruire. Quatre ans plus tard, décembre 2017 :Un petit loubard qui vient de réussir un casse minable dans une station service appuie sur le champignon de la voiture qu'il a volée à la vue d'un barrage de police. Perte de contrôle, sur cette route de montagne près de Grenoble, l'auto s'encastre dans la barrière tandis que le gamin fait un magnifique vol plané à travers le pare-brise. Dans le coffre de la 308, le corps d'une femme sans main, le visage arraché. Dans l'habitacle un flingue, un portable cassé par le choc, un peu d'argent, un CD de Mozart dans le lecteur. Vic Altran et Vadim Morel, V &V pour les intimes, travaillent depuis dix ans dans le même bureau de la section criminelle de l'antenne de Grenoble qui dépend comme Chambéry, Annecy, Valence et Saint-Étienne de la direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon, soyons précis, il vaut mieux. Uneparticularité,Vicesthypermnésique,ilenregistretout,absolumenttout,mêmecequ'ilaimeraitoublier. Ilssont appelés sur les lieux de l'accident. Immédiatement l'évidence : qui est le propriétaire de la voiture, criminel potentiel, où sont les vidéos de la station service ? Sans ce braquage, ce corps aurait disparu dans les limbes. Le dernier thriller de Léane sous le pseudonyme de Enael Miraure est un succès d'édition encore une fois. Les interviews s'enchaînent à Paris où elle s'est réfugiée voici quatre ans, rester à Berck étant impossible. L'écriture n'a pas été facile, la page blanche pendant des mois suite à la disparition de Sarah, puis le déclic, soudain une évidence. « Judith Moderoi, femme banale, institutrice, qui entretient une relation avec un vieil écrivain solitaire, un homme au passé trouble qui vit dans une immense Villa sur une île bretonne, Bréhat, et n'a pas publié depuis des années.....Arpageon... fait lire à Judith son manuscrit dont il n'a parlé à personne : il s'agit d'une sordide histoire de viols et de meurtres d'adolescentes commis par un écrivain. Kajak Mœbius. » Là encore manquent les dix dernières pages .... Le roman de Léane est librement inspiré de « Misery » de Stephen King.Sa noirceur, le thème du tueur écrivain, est une belle mise en abîme dit la journaliste qui l'interviewe. Celle-ci veut gratter les cicatrices, aimerait dévoiler l'identité de Léane pour faire le buzz. S'en est trop ! Le traumatisme est encore énorme ; on a toujours pas retrouvé le corps de Sarah. L'incertitude la tue, pendant que son mari lui fait des recherches d'une manière obsessionnelle. La fuite ne résoud rien, il va falloir revenir à « l'Inspirante » , le destin s'en chargera.... Captivant, glauque à souhait, multipliant les retournements, les Indices, les pièges, un premier élément de réponse dont on se doute assez rapidement, si évidemment on connaît l'esprit tortueux de Thilliez, et puis l'impression tout de même d'avoir été achevé par l'auteur et qu'il gagne la partie d'échecs par la prise de la Dame. Des évocations d'autres écrivains Arthur Conan Doyle, King..... Une fin digne de celle de Moriarty en haut d'un précipice, une lumière blanche au milieu de l'obscurité soudain.... Et nous sur le carreau.... C'est pourtant là, devant vos yeux.... Evident ! Il est où mon Doliprane ? Quatrième de couverture Un manuscrit sans fin, une enquête sans corps, une défunte sans visage : voici le nouveau thriller de Franck Thilliez ! Une enquête sans corps. Une défunte sans visage. Un thriller sans fin. Aux alentours de Grenoble, une voiture finit sa trajectoire dans un ravin. Dans le coffre, le corps d'une femme. À la station- service où a été vu le conducteur, la vidéosurveillance est claire : l'homme n'est pas le propriétaire du véhicule. Léane Morgan et Enaël Miraure sont une seule et même personne. L'institutrice reconvertie en reine du thriller a toujours tenu sa vie privée secrète : un mariage dont il ne reste rien sauf un lieu, " L'Inspirante ", villa posée au bord des dunes de la Côte d'Opale, et le traumatisme de l'enlèvement de sa fille Sarah. L'agression soudaine de son mari va faire resurgir le pire. Dans le vent, le sable et le brouillard, une question parmi d'autres se pose : vers qui et vers quoi se tourner quand l'unique vérité est que tout vous devient étranger ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La ville orpheline | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La ville orpheline Victoria Hislop Les Escales 2015 368 pages traduites par Alice Delarbre Historique Chronique 31 janvier 2024 "Famagouste était, à une époque, une ville en plein essor de quarante mille âmes. En 1974, sa population entière prit la fuite lors de l'invasion de Chypre par la Turquie. Depuis quarante ans, Varosha, la cité nouvelle, demeure vide derrière les barbelés érigés par l'armée turque. C'est une ville fantôme." Chypre, île paradisiaque fut l'objet de toutes les attentions et convoitises internationales depuis 1878. Tous la veulent, tous souhaitant y installer des bases militaires. Les Turcs, Grecs et Anglais complotent, mènent des tractations, passent des accords afin de garder une main mise sur ce territoire, au détriment évidemment des populations. Chypre après avoir été une colonie britannique depuis 1925, devient en 1960 une république indépendante restant cependant sous contrôle de la Turquie, de la Grèce, de la Grande-Bretagne. L'Organisation nationale des combattants chypriotes ou l'EOKA, sous le commandement du colonel Grivas, aspire depuis 1955 à l'Enôsis, le rattachement de Chypre à la Grèce. En 1963, le président Makarios qui est plutôt en accord avec cette idée, propose des amendements à la Constitution. Les tensions augmentent alors entre les communautés grecques et turques. Rien ne va plus lorsque les chypriotes turcs se retirent du Parlement. C'est l'escalade, les Nations unies envoient des troupes. Le sang inonde la terre chypriote. Des enclaves turques et grecques se créent. Le putsch des colonels à Athènes en 1967 accentue les dissensions avec la Grèce ; en effet, le président Makarios est peu enclin, dès lors, à collaborer avec le nouveau régime totalitaire. Cependant certains rêvent encore à l'Enôsis. Le colonel Grivas rejoint en secret Chypre en 1971, et crée l'EOKA B afin d'œuvrer à l'union de Chypre avec la Grèce. Pourtant en ce mois d'août 1972, à Famagouste, station balnéaire réputée et paradisiaque, tout n'est que luxe, calme et volupté. L'argent coule à flot entre les mains de Savvas Papacosta et son épouse Aphroditi à la tête du plus bel hôtel de la ville, Le Sunrise, tout juste ouvert. Tous les matins, les chypriotes turcs et grecs ainsi que les riches vacanciers étrangers admirent des levers de soleil somptueux des fenêtres de l'établissement, toutes orientées à l'est. Savvas est un homme ambitieux qui, en se mariant avec la fille de Trifonas Markides, un proche du président Makarios, s'est associé à l'une des familles les plus importantes de Chypre. Son désir le plus cher est de fonder une dynastie et un empire tel celui de Hilton. Aphroditi, sublime jeune femme bien née, remplit parfaitement son rôle d'hôtesse et de trophée décoratif. Une autre silhouette apparaît dans ce décor trop parfait : Markos Georgiou, bras droit de Savvas et directeur de la future boîte de nuit du Sunrise. Aphroditi se méfie de Markos qu'elle ne réussit pas à cerner. Mais bientôt, Savvas négligeant son épouse, le barrage cède entre ces deux êtres que tout oppose. Dans l'hôtel, des chypriotes turcs et grecs travaillent côte à côte, tissent des liens d'amitié. Il forment une communauté attachée à leur île, à leur terre. Ainsi Emine Özkan et Savina Skouros ont été choisies par Aphroditi pour tenir le salon de coiffure du palace. Hüseyin, plagiste, rêve de devenir un athlète reconnu. Tous vivent dans un monde parallèle, peu conscients de la réalité politique ou préférant s'aveugler, encore traumatisés par les massacres de 1963-64. Ceci est le cas de Irini Georgiou, mère de Markos, et de Emine Özkan, mère de Hüseyin. Cette dernière et sa famille ne vivent pas dans le quartier turc mais sont voisins des Georgiou. Ali Özkan, frère d'Hüseyin, s'engage auprès des résistants chypriotes turcs tandis que Christos, frère de Markos, rejoint l'EOKA B. Soudain après des semaines d'euphorie suite à l'inauguration du Sunrise, Famagouste s'embrase. Un putsch grec en faveur de l'Enôsis met le feu. Le brasier s'étend bientôt à toute la ville, c'est un sauve-qui-peut général, une débâcle. Le couple Savvas et Aphroditi prend la fuite après avoir laissé à Markos les clefs et codes d'accès à la chambre forte de l'hôtel. La jeune femme souffre de devoir être séparée de son amant. Les Georgiou et les Özkan, ignorant la présence des uns et des autres, sont bloqués dans leurs appartements. En effet, Emine et Irini attendent le retour de leurs fils respectifs, Ali et Christos. Les troupes turques entrent dans Famagouste, les deux familles se terrent et essaient de survivre... Encore un roman historique prodigieux de Victoria Hislop attachée à raconter l'Histoire grecque par la narration de destins particuliers, singuliers. Hymne à la tolérance, fresque épique dans une ville détruite, tragédie intemporelle, ce récit ne pourra que vous passionner, vous bouleverser profondément. Une immense tristesse à la vue de tant de vies brisées et sacrifiées sur l'autel du pouvoir vous prendra aux tripes. Je suis sortie de ces pages particulièrement émue, touchée et admirative de la force de ces peuples arrachés à leur pays, perdant tout et cependant capables de se relever, de continuer, de reconstruire. Quatrième de couverture Après l'incroyable succès de L'Île des oubliés, Victoria Hislop mêle avec toujours autant de brio les histoires de famille et les déchirures de l'histoire sur fond de romance et de tragédie. Chypre, été 1972. La ville de Famagouste héberge la station balnéaire la plus prisée de la Méditerranée, rayonnante et bénie des dieux, où Chypriotes grecs et turcs vivent en parfaite hamonie. Un couple ambitieux y ouvre Le Sunrise, hôtel dont le luxe surpasse tous les autres. Lorsqu'un putsch grec plonge l'île dans le chaos, celle-ci devient le théâtre d'un conflit désastreux. Famagouste est bombardée. Quarante mille personnes, n'emportant que leurs biens les plus précieux, fuient l'armée en marche. Parmi eux, Aphroditi, contrainte de suivre son mari sans savoir si elle pourra un jour revoir son amant. Dans la ville désertée, seules deux familles demeurent : les Georgiou et les Özkan. Voici leur histoire. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La jeune fille qui parlait aux singes | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La jeune fille qui parlait aux singes Benoît Grelaud Fleurus 2018 290 pages, illustré par Boris Zaiontchkovsky Jeunesse Chronique 9 septembre 2019 Je fais un essai en littérature jeunesse, plutôt pour adolescents, conseillée par une bibliothécaire passionnée de la Médiathèque Pablo-Neruda Malakoff. Ce livre est parfait pour sensibiliser les jeunes aux problèmes écologiques, à la protections des espèces en voie d'extinction, ici les gorilles, à la question de la supposée supériorité de l'humain sur le monde animal ; également le propos les pousse à une réflexion quant à l'acceptation de la différence, du handicap, de tous, dans une société où doit régner l'égalité des droits et des chances. C'est bien écrit ( peut-être un peu trop d'exclamation ha ha etc... à mon goût d'adulte), la mise en page aérée et la police choisie rendent la lecture très agréable. Les préoccupations des ados quant à l'amour, l'engagement dans une cause, le sens à donner à sa vie, sont bien traitées. En même temps, l'auteur n'édulcore pas ses descriptions des horreurs perpétrées sur les gorilles par les braconniers et chasseurs décérébrés, sans pour autant verser dans le trash. L'idée qu'une jeune fille sourde grâce à la langue des signes va permettre à des scientifiques de faire des progrès importants en terme de recherche et de compréhension des gorilles est belle et juste historiquement. Ajoutez une bonne dose d'humour, de danger et de romantisme, et ce roman a tout d'un très bon livre. Pour adultes, je ne peux m'empêcher de vous conseiller la lecture d'un de mes romans humanistes majeurs préférés, « Nos années sauvages » de Karen Joy Fawler. Quatrième de couverture Louise, quinze ans, est malentendante. Sa vie bascule lorsqu’elle rencontre Jérôme, fils d’un soigneur animalier à la tête d’un refuge pour gorilles. Il lui ouvre les portes d’un nouveau monde. Lorsque Louise rencontre Kiko, une femelle gorille isolée du clan, elle se lie d’amitié au grand primate auquel elle s’identifie et décide de lui apprendre la langue des signes. Grâce au soutien de sa famille et à son amour naissant pour Jérôme, Louise s’investit pleinement auprès des animaux. Malheureusement, une famille de chasseurs de la région n’accepte pas que le refuge occupe son terrain de jeu... L'auteur : Ancien basketteur de Nationale, Benoit Grelaud est actuellement enseignant. Dans ses romans P’tit Gros et La jeune fille qui parlait aux singes, il souhaite transmettre aux jeunes un message marquant : la différence est une force. Il ne faut donc jamais renoncer à ses rêves. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs















