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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Les Bâtards du diable

Daniel Cario

Presses de la Cité Terres de France

2018

317 pages

Thriller terroir historique

Chronique

1 décembre 2018

Un mot en début et fin de ce récit terrifiant et monstrueux : "Ténèbres".

Un roman d'une beauté terrible, malsaine, un thriller de grande qualité, sombre et cruel en pays breton en 1958, bien que ce point soit ici secondaire. 317 pages seulement magnifiquement rédigées, percutantes dès les premières lignes, frappantes tant les images évoquées sont puissantes et inoubliables.


Le postulat d'une rare originalité peut faire penser à "Misery" mais un court moment, car en effet les deux auteurs se ressemblent par leur imaginaire incroyable, leur talent indiscutable, leur exigence, mais chacun est unique. De plus, dans ce roman qui quitte le huis clos dès la deuxième partie, ce n'est pas un écrivain qui est kidnappé mais un personnage dont la fonction symbolique est à la source d'une profondeur d'analyse pour Daniel Cario quant à la foi, le sacerdoce et tout ce qu'il exige des prêtres, et un ressort dramatique exceptionnel pour multiplier les retournements de situation. Silvère se destine donc, vous l'avez compris, à la prêtrise.


J'ai découvert cet auteur pourtant incontournable il y a peu, et je m'engage doucement mais sûrement à lire son œuvre généreuse et exceptionnelle en entier. "Ancien professeur de lettres à Lorient, Daniel Cario a publié de nombreux romans nourris de culture traditionnelle bretonne, dont, " Les coiffes rouges" et " La légende du pilhaouer" [chroniqué il y a peu], et les trilogies "Le Sonneur des halles" et " Le Brodeur de la nuit" . C'est aussi un auteur de suspense reconnu avec " Trois femmes en noir", paru aux Presses de la Cité. "


Moralité : nul besoin de pondre des pavés indigestes comme d'autres lorsqu'on a autant de talent et d'inspiration. Un exemple à suivre...


" Une maison isolée dans une crevasse au fond des bois.... Une femme sans âge, visage impénétrable, vêture sombre, y retient captif un jeune séminariste. Heures, jours, nuits défilent sans repère. Dans une angoisse grandissante, Silvère Lavarec voit sa foi soumise à rude épreuve. Comment cette femme l'a-t-elle conduit jusqu'ici ? Pourquoi le séquestre-telle ? Pourquoi ne parle-t-elle pas ? Dans le plus grand secret, il va alors s'efforcer de reconstituer la vie, le parcours de Blandine de Quincy. Et tenter de sauver son âme...


Mais la mission de Silvère, aussi charitable soit-elle, n'est-elle pas risquée ? Certaines vérités ne devraient-elles pas rester enfouies au tréfonds des ténèbres ? "


Une maison lugubre, un chêne témoin d'horreurs anciennes, un étang cimetière nimbé de brumes... Tout pour frissonner !

Quatrième de couverture

Est-ce le hasard ou le diable qui les a fait se rencontrer ? Pourquoi le jeune séminariste enquête-t-il sur cette femme cachée au fond des bois ? Pour lui pardonner ce qu'elle lui a fait ? Il y a pourtant des vérités qu'il vaut mieux laisser aux ténèbres... La veine noire de Daniel Cario. En 1958. Dans une maison isolée au plus profond de la forêt, une femme tient captif un jeune homme d'une vingtaine d'années. Démence, vengeance... Que lui veut-elle ? Elle va jusqu'à abuser de lui.
Après des jours de doutes, d'angoisses et d'émotions troubles, Silvère Lavarec parvient à fuir. Mais comme pour redonner à cette pauvre âme égarée ?qui a contre toute attente réveillé ses sens endormis ? une certaine dignité, le religieux veut reconstituer l'histoire de celle dont il a découvert par hasard l'identité : Blandine de Quincy. Sous le sceau du secret de la confession auprès de ceux qui l'ont connue, Silvère entrevoit peu à peu le chemin qui a conduit cette femme de trente-six ans, bien née, vers la folie, la solitude et l'obsession de la maternité. Car sa vie est une succession de tragédies et de violences... La mission de Silvère, aussi charitable soit-elle, n'est-elle pas risquée ? Car il ne le sait pas encore, mais il est déjà damné..

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