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- Octobre | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Octobre Soren Sveistrup Albin Michel 2019 636 pages traduites par Caroline Berg Thriller Chronique 6 mars 2020 Le premier thriller de Soren Sveistrup !L'auteur est le créateur de la série exceptionnelle « The Killing ». Voici donc son premier roman, coup de foudre pour moi et pour beaucoup de lecteurs. Si vous avez aimé la série policière précitée et également "Borgen", vous allez retrouver un mixe des deux parfaitement réussi.Pourquoi un thriller, où tous les ingrédients habituels que d'autres auteurs de littérature noire utilisent aussi, nous interpelle-t-il particulièrement et provoque-t-il notre engouement ? Pour celui-ci, que je n'ai pu lâcher jusqu'à l'avoir terminé, je pense que cela vient du découpage des scènes extrêmement rapide, aucun temps mort, mais aussi parceque tout est très visuel, plan par plan : s'en extraire est tout simplement impossible. J'ai presque l'impression d'avoir regardé un très très bon film. La même ambiance anxiogène et ténébreuse des premiers épisodes de « The Killing » est recréée ici à l'écrit. On est également replongés dans le climat politique danois au sein même du pouvoir ministériel. Ce qui m'avait déjà frappée dans « Borgen », c'était le mélange du protocole très précis qui règne dans les bureaux et en même temps une forme d'effacement des frontières entre les élus et les citoyens. Même si, au Danemark, le vouvoiement reste de mise, c'est flagrant... Du coup, lorsque la ministre des Affaires sociales et sa famille sont dans la ligne de mire d'un tueur, la sensation de danger est renforcée. Egalement, en usant de tous les éléments propres à l'enfance, normalement intouchables, nous nous sentons attaqués dans ce qui nous est le plus précieux : les comptines, les petits bonshommes fabriqués avec des marrons d'Inde et des allumettes, ( vendus au Danemark traditionnellement ensuite en octobre par les enfants sur des stands maison), les tartines ( de pâté de foie) du goûter.... Soren Sveistrup joue avec tous les codes ayant trait à nos premières années, quelque soit le pays, et réussit l'exploit que l'adulte et l'enfant, que nous sommes encore, lisent ensemble ce récit terrifiant. Un tueur aux marrons va donc nous mener avec lui jusqu'au bout de ce conte désenchanté... Bien sûr, j'ai entrevu la solution, l'identité du criminel, mais je n'ai pas pu m'arrêter, j'étais ferrée.Je vous conseille cet excellent roman noir où les enfants sont au centre des inquiétudes et obsessions de tous, policiers et tueur. Un très bon tandem d'enquêteurs est ici imaginé, souhaitant les retrouver peut-être ultérieurement.Bonne chasse aux marrons.... Ils vous mèneront vers l'obscurité... Frissonnez ! Quatrième de couverture Début octobre, dans la banlieue de Copenhague, la police découvre le cadavre d'une femme amputée d'une main. À côté du corps, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons et d'allumettes. Chargés de l'enquête, la jeune inspectrice Naia Thulin et l'inspecteur Mark Hess découvrent vite que cette figurine est porteuse de mystérieuses empreintes : celle de la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires sociales, enlevée un an plus tôt et présumée morte. Thulin et Hess explorent toutes les pistes qui leur révèleraient un lien entre la disparition de la fille de la ministre et la victime à la main coupée. Lorsqu'une autre femme est tuée, selon le même mode opératoire, ils comprennent que le cauchemar ne fait que commencer... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La Terre des secrets | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Terre des secrets Agathe Dartigolles de Borée Le 6 mars 2025 256 pages saga familiale Chronique 12 avril 2025 Aux Éditions de Borée dans la Collection Terre de Poche. " Secrets, vengeances, révélations au coeur d’un vignoble " Premier tome de la trilogie incontournable du printemps-été 2025 qui comprendra également : - La Vigne des mystères (mai 2025) - L'Arbre des souhaits (août 2025) Comme cela fait mal lorsque l'on découvre soudain que tout ce que l'on savait de l'histoire familiale était faux. Des années de mensonges, les fondations de la vie explosant, comment continuer ? Comment atténuer la colère et la haine que l'on ressent devant cette trahison ? Dès les premières pages, nous assistons à la chute d'un être qui perd soudain tous ses repères ; nous voyons son chagrin et son incompréhension se muer en fureur. Se venger devient le but à poursuivre pour ne pas mourir, pour redonner un but à une existence bâtie sur du vent. 31 octobre 2014, sud-ouest de la France, la famille Millêtre, comme tous les ans, se réunit pour rendre hommage à leur chers disparus. La charmante matriarche Léonie sera entourée de sa sœur jumelle, Octavie, nonagénaire caractérielle et bien peu aimable, de Gabriel, son fils aîné et son épouse Louise, de leur fils Augustin, et de ses deux petites-filles, Capucine et Melody. C'est pour commémorer la mémoire des parents de ces dernières, Fantine et Tristan, ainsi que de Gabriel, le défunt mari de Léonie, que tous se retrouvent au Manoir. Mais, Capucine manque à l'appel, encore bloquée à Bordeaux : panne d'oreiller, épuisement et harcèlement au travail, ce n'est vraiment pas une bonne période pour la jeune femme. Et cela ne va pas s'améliorer. En effet, ce n'est pas au Manoir qu'elle doit se rendre en premier mais au cimetière où est enterré ce jour un des voisins de sa grand-mère, Félicien Ducats. Tristesse ! Des souvenirs remontent de moments privilégiés partagés avec le " Vieux Fêlé ". Notre héroïne ne sait pas que ce décès va mettre le feu aux poudres, que le souffle de l'explosion va tout emporter sur son passage et qu'elle devra rebattre les cartes de son jeu si elle veut poursuivre son chemin. Mais quel est-il ce parcours ? Pour le moment, sa vie est insatisfaisante, elle n'est pas épanouie, complètement perdue. Un grand malheur s'abat alors sur le clan. Celui-ci réussira-t-il à resserrer les rangs, à faire face contre l'adversité ? Le passé s'invite dans le présent, les mensonges éclatent au grand jour. Des coups de tonnerre terribles et répétitifs menacent ce paysage magnifique de vignes et cette famille au bord de l'implosion. L'autrice mène parfaitement son intrigue, ménageant plusieurs retournements de situations et révélations de dernière minute. Le rythme s'accélère peu à peu jusqu'au dénouement. Saga familiale réussie où chaque personnage est parfaitement décrit dans toute sa complexité psychologique. Après bien des colères, des malheurs, des inquiétudes et des peurs, les Millêtre seront-ils capables de ressouder leur clan ? Y-a-t-il un avenir commun pour eux ? Le pardon est-il envisageable ? Quatrième de couverture Capucine travaille sans compter ses heures dans une entreprise où règnent rivalités et exploitation. Un peu de repos est bienvenu ! C’est donc heureuse qu’elle retrouve au domaine familial, comme chaque année à cette date, sa soeur Melody, sa grand-mère Léonie et sa grand-tante Octavie pour célébrer la triste disparition de ses parents lors d’un accident de voiture. Mais cette année, la mort du voisin trouble les commémorations. Octavie semble la cible d’accusations, et Capucine va devoir fouiller le passé familial. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Sortir du rang | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sortir du rang Rodolphe Casso Aux Forges de Vulcain Le 7 mars 2025 336 pages roman Chronique 8 mai 2025 En mémoire d'Abdon Robert Casso et d'Abdon Sennen Casso " Je ne savais pas que c'était si simple de faire son devoir quand on est en danger " Jean Moulin, lettre à sa mère et à sa sœur, 15 juin 1940 Hier matin, 11 mai 2025, trois jours après les commémorations en hommage à tous ceux qui se sont battus contre le nazisme, je me suis réveillée avec une sorte de gueule de bois. Ça n'allait vraiment pas. Soudain les images du défilé des néo-nazis devant moi à Montparnasse le samedi après-midi, avec l'autorisation du préfet de Paris, me sont revenues. Il ne manquait plus que le bruit des bottes et on y était... Le hasard de mon programme de lecture a fait que je finissais, en cette belle journée ensoleillée de début de weekend, ce roman de Rodolphe Casso, course-poursuite haletante de Paris à une mine perdue en pays catalan après un passage éclair par le quartier tzigane de Perpignan, mais aussi thriller écologique pertinent et d'actualité alors que certaines vérités éclatent enfin nous rappelant les œuvres monstrueuses du Dr Mengele, récit historique enfin, bouleversant et édifiant de ce que fut la lutte des résistants dans ces montagnes des Pyrénées-Orientales, rappelant jusqu'où ils sont allés dans le sacrifice pour défendre notre pays et ses valeurs. Il était évident, dès la dédicace, que l'auteur allait relater des faits passés à la postérité qui cependant le touchaient de très près, des évènements qui évoquaient l'histoire familiale, l'intime. Il en faut du courage pour y parvenir. Et c'est une réussite : Rodolphe Casso, grâce à son style enlevé, ses dialogues ciselés, maniant l'humour et la formule drolatique sur un tempo très rapide, aborde des sujets terrifiants actuels, prenant racine dans notre passé commun lors de la Seconde Guerre mondiale et perpétuant des pratiques criminelles au mépris de la vie humaine. Nous basculons ainsi entre hier et aujourd'hui, entre les faits de bravoure de la Résistance en pays catalan et la fuite éperdue d'Almería sauvant sa peau après qu'elle ait découvert les projets de la société Sierra Vista pour laquelle elle était directrice de communication. Jusque là, gagner un très bon salaire avec tous les avantages que cela inclut, ne la dérangeait pas. Mais elle découvre qu'il y a une limite à son aveuglément. Elle ne peut pas cautionner cette horreur, elle doit être lanceuse d'alerte. Le compte à rebours est lancé ainsi qu'un trio de tueurs à ses trousses. Seule échappatoire : rejoindre l'Espagne en faisant un arrêt chez son cousin à Perpignan. Le sang tzigane coule dans ses veines, le sang de ceux qui résistent depuis des centaines et centaines d'années aux autorités successives. Le sang de ceux qui furent aussi envoyés dans les camps de la mort. En parallèle, nous découvrons le personnage d'Alex, dit Rambo, un survivaliste réfugié dans une ancienne mine quasiment introuvable, dans les Pyrénées-Orientales, avec son chien Larry. Il se suffit à lui-même, pourra bientôt vivre en autarcie, mais doit encore descendre au village pour l'achat de quelques denrées. Il n'est pas aimé par certains mecs du coin. Trop indépendant, trop grande gueule.... Lui s'en fout, il a de la musique plein la tête, ses armes, ses réserves de nourriture. Le monde peut s'écrouler comme il l'a déjà fait le 22 juin 1940, à la signature de l'armistice honteux par Pétain, à l'entrée des Nazis sur le territoire français. Qu'est-ce qui relie Almería, Alex et les résistants du réseau d'évasion Sainte-Jeanne dont nous allons découvrir le parcours dans des chapitres en italique ? La colonie minière et le bunker non loin du village de Valmanya. Certains lieux portent encore en eux les présences de tous ceux qui y ont traversé des instants de grâce ou de terreur absolue, qui y ont vécu des joies immenses ou une fin héroïque. Ce refuge, perdu dans les montagnes, dans un paysage idyllique, nous transmet, par le biais de l'auteur, son histoire extraordinaire. Lorsque l'intime rejoint la version officielle des évènements imprimée dans les livres d'école, alors le récit se teinte d'un supplément d'âme et devient particulièrement émouvant. Lorsqu'en plus il devient " film d'action ", il peut toucher toute un lectorat abreuvé d'images, en quête cependant, de réponse et de valeurs. Quatrième de couverture Almería, directrice de la communication de la corporation Sierra Vista, découvre des informations confidentielles concernant les risques pour la santé liés à un nouveau produit agro-industriel fabriqué par l'entreprise. Elle décide alors de renoncer à son ambition et de voler ces informations afin de les rendre publiques. Commence alors une chasse à l'homme - chasse à la femme ? - qui la mènera des tours de La Défense à la Pinosa, une colonie minière désaffectée, juchée sur une montagne des Pyrénées-Orientales, où un survivaliste attend la fin du monde dans un bunker flambant neuf. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Écouter les eaux vives | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Écouter les eaux vives Emmanuelle Favier Albin Michel Le 2 janvier 2025 352 pages roman Chronique 28 août 2025 Grand Prix de la ville de Vannes 2025 Première sélection du Prix Cazes 2025 Finaliste - Prix de la Closerie des Lilas 2025 " On se détourne de l'épouvante en perdant connaissance ou en s'abîmant dans le spectacle d'eaux vives. " Hubert Haddad, L'Invention du diable " Il y a deux types d'hommes : les sous-mariniers, et ceux qui claquent les portes. " Affichette à bord du sous-marin Émeraude " C'est l'immense désert où l'homme n'est jamais seul. " Jules Verne, Vingt Mille Lieux sous les mers Un roman envoûtant de par l'infinie beauté de l'écriture, déstabilisant de par sa noirceur, époustouflant de par sa sauvagerie et son animalité, inoubliable de par son originalité. Une œuvre singulière, sans âge, où se percutent des âmes en souffrance, en manque, en recherche. Trois personnages pris dans une triade infernale où chacun va se brûler. L'incandescence des sentiments exprimés ou tus, des corps soumis à leur désir, à leur fantasme, l'attraction venimeuse dont on ne peut se défendre, la perte de repères et de soi dans l'autre. L'autrice s'attache dans cette histoire d'attirance, peut-être d'amour, à rechercher ce qui peut provoquer l'étincelle entre deux êtres ; quels sont les éléments dans leur passé incitant à cette reconnaissance dès le premier regard ? Quel rôle jouent leurs similitudes ou leurs différences dans ce lien qui se noue soudain ? Et toujours l'eau présente, vive ou immobile, l'océan ou la mer, à l'instar de la femme et des deux hommes stagnant ou évoluant, dans leurs zones de confort ou expérimentant la nouveauté. La cécité, l'absence de mère, le besoin de rituel, l'importance de l'ouïe, rapprochent la militaire Adrian, "oreille d'or" dans un sous-marin, et Abel, l'ermite misanthrope aveugle, pervers et cruel avec son entourage sauf avec son chat, Miel. Quant à Arthur, jeune homme simple, timide, ancré dans la réalité scientifique de son métier de biologiste marin, il joue le rôle de lien entre ces deux êtres. Tous seront foudroyés par leur rencontre, emportés dans des courants tumultueux dont il est impossible de se libérer. La découverte du quotidien dans un sous-marin est passionnante, un monde où le temps se suspend, où les repères spaciaux sont flous. Seule l'ouïe extraordinaire d'Adrian permet de glaner quelques informations, de se rebrancher sur l'extérieur, sur le chant d'une baleine, sur les mille et un son émis par la faune somptueuse et dense de l'océan. Que de belles pages ! Gratitude envers Emmanuelle Favier pour ce magnifique et crépusculaire roman. Quatrième de couverture Adrian Ramsay est «oreille d'or» à bord d'un sous-marin nucléaire de la Royal Navy. Isolée du reste du monde, la jeune femme est chargée d'écouter et d'identifier les bruits des profondeurs. Jusqu'au jour où, par l'un de ces hasards que sait faire surgir l'existence, elle rencontre Abel Lorca. Il est aveugle et vit dans une maison loin de tout, au bord de la mer, en Bretagne. Une intense passion amoureuse, dévastatrice, naît entre eux, une passion qui les mènera des rivages de l'Atlantique à ceux de la Méditerranée, là où tout a commencé. Emmanuelle Favier renoue, de sa plume magnifiquement ciselée, avec la veine romanesque du Courage qu'il faut aux rivières. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Les Déviantes | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les Déviantes Capucine Delattre Mon Poche 19 août 2021 263 pages Roman Chronique 25 août 2021 Transcendant ! Scotchant ! Fabuleux ! Je suis restée sidérée par la beauté de l'écriture, la maturité et la profondeur d'analyse de cette si jeune Capucine Delattre, émerveillée de l'émergence d'un si grand talent. Découvrir une telle écrivaine, âgée d'une vingtaine d'années, dotée du génie de la formule, du don d'écrire et de transcrire le monde qui nous entoure mais aussi, les plus petites fluctuations de la pensée intime, est une réjouissance dont je ne me lasse pas. J'ai eu le même coup de foudre littéraire et émotionnel pour Cécile Coulon voici quelques années. Ces deux auteures semblent douées d'une sagesse hors d'âge, inouïe. Le plus beau réside dans le cadeau qu'elles nous font en nous offrant des ouvrages ciselés, intelligents, délicats, expression d'une capacité d'analyser frontalement la société et la position adoptée par leurs personnages, le tout sans complaisance, sans trash, sans cris.... La stupeur et les tremblements des protagonistes sont les nôtres aussi, ainsi sommes-nous amenés à nous interroger également sur nos choix de vie, sur les conséquences de nos actes. Ici, pour que Anastasia se remette en question, elle la fille aux dents qui rayent le parquet, le nez dans le guidon depuis quatre ans, il faut au moins un tsunami, un tremblement de terre ou plutôt du corps qui dit STOP !!! Un cancer du sein à 29 ans ! Boum, touchée coulée... ! Exit le petit ami Louis, retour d'une amie d'enfance, Iris, bossant dans la même boîte que Ana, incarnant la parfaite jeune femme en couple avec le parfait futur mari et père de ses enfants potentiels, qui pourtant a l'impression d'imploser, qui suffoque, qui comme sa camarade ne sait plus qui elle est en se regardant dans le miroir. Pour parfaire ce tandem, ajoutons la demie sœur de Anastasia, Lolita, bientôt 18 ans, qui déjà pressent qu'elle ne doit pas se louper pour aborder le tournant de vie qui se présente à elle. Ce cancer va être LE déclencheur pour ces trois femmes : retrouver le chemin menant vers elles-mêmes, ne plus s'enfermer dans des diktats sociétaux et réducteurs, ouvrir les frontières du possible, voilà l'essentiel. Un texte incontournable, doux amer, parfois caustique, toujours jubilatoire et exaltant, en Trois parties : DEDANS, DEHORS, AILLEURS, et une conclusion, AU-DELÀ. Quatrième de couverture Le monde d'Anastasia s'est effondré. À 29 ans, elle avait l'argent, la stabilité, le prestige. Hier encore, elle exerçait de hautes fonctions dans une grande entreprise. Une conquérante, Anastasia. Toujours en avance sur son monde. Même pour son cancer du sein. Pour la première fois de sa vie, la voilà limitée. Pourtant, la maladie n'est pas le sujet de son histoire. Plutôt un point de départ, un détonateur. Un accélérateur. Un catalyseur. Anastasia devient une déviante, celle par qui tout commence, capable d'attirer dans son sillage deux déviantes en germe, Iris, son amie, et Lolita, sa sœur. Ensemble, elles vont prendre goût au saccage de leurs courtes existences et s'autoriser à déployer leurs rêves. À elles trois, elles incarnent une jeunesse qui refuse de se laisser abîmer, une vocation en marche et, surtout, la possibilité de nouvelles trajectoires. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le Bal des Cendres | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Bal des Cendres Gilles Paris Mon Poche le 22 août 2024 304 pages roman Chronique 4 septembre 2024 "Le volcan n'est pas seulement dans la montagne. Il est en chacun de nous." Gaetano Conti Unité de lieu, personnages en état de métamorphose, pour un magnifique roman sensuel, charnel, où le silence et le mensonge règnent en maître, où le désir est omniprésent, celui de comprendre, de savoir, de se libérer, d'aimer, de transgresser, de se dépasser, le tout nimbé d'un brouillard soudain percé d'une fulgurance lumineuse avant de replonger dans l'obscurité. Ténébreux, vénéneux parfois, magique aussi ou maléfique, laissant sourdre une terreur réelle mais souterraine ; le passé est honteux, inavouable, incertain, le présent fait place à un parcours initiatique, difficile, à l'instar de cette escalade du volcan à mi-chemin du récit, frontière entre apparence et réalité. Les jeux sont faits, rien n'ira plus comme avant, le Schicksal (ou destin) frappe les âmes vagabondes en mal de vengeance et de vérité, passe à l'action. Seule émergeant du tumulte, une jeune fille, pure, ignorante de la vie, en quête d'elle-même, Giulia, la merveilleuse. C'est une tragédie grecque qui nous est contée si magnifiquement, sans âge, sans fin... Les cendres menacent de tout recouvrir... Les morts murmurent et veillent, les survivants essaient de trouver le chemin. Entre roman fantastique et thriller psychologique, sur une île à la splendeur crépusculaire où les voix grondantes des dieux résonnent et éclatent soudain. Quel beau texte ! Envoûtant ! Quatrième de couverture Lior, Thomas, Sevda, Anton, Ethel et bien d'autres passent leurs vacances à Stromboli, à l'hôtel Strongyle, dans l'intimité de ce lieu paradisiaque géré par un Français, Guillaume, et sa fille adolescente, Giulia. Ils sont sensibles, lâches, infidèles, égoïstes, enfantins. Elles sont fortes, résilientes, légères, amoureuses. Le volcan, menaçant et imposant, n'est pas seulement dans la montagne. Il est en chacun d'entre eux. Lorsqu'il gronde et que la ie ne tient plus qu'à un fil, que les mystères les plus sombres remontent à la surface, les actes, seuls, demeurent. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le club des pendus | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le club des pendus Tony Parsons La Martinière Fin 2017 328 pages traduites par Anne Renon Thriller Chronique 20 mai 2018 « Il y avait déjà foule sur la place ; les fenêtres étaient encombrées de gens occupés à fumer ou à jouer aux cartes pour tuer le temps ; on se bousculait dans la foule, on se querellait, on plaisantait : tout était vie et mouvement, sauf un amas d'objets sinistres qu'on apercevait au centre de la place : la potence, la trappe fatale, la corde, enfin tous les hideux apprêts de la mort. »Charles Dickens, Oliver Twist. « La peine capitale n'apporte rien de plus que la vengeance », Citation de Albert Pierrepoint qui sert d'exemple dans ce livre aux quatre membres de ce club particulier, ces quatre bourreaux qui vont décider d'appliquer une peine de mort, abolie depuis 1969, afin de palier aux manquements du système judiciaire anglais.Albert Pierrepoint, lui, savait de quoi il parlait car il fut le bourreau le plus célèbre d'Angleterre au milieu du XX ème siècle, exécutant avec une grande précision 435 personnes dont 202 nazis, coupables de crime de guerre. Pendre fut donc un art pour cet homme. La vengeance laisse un goût de fiel, ne fait pas revenir les morts, ne soigne pas les victimes détruites à vie.C'est ce qu'on dit !Donne-t-elle vraiment un sentiment de justice ? Certains pensent : « Quel mal y-a-t-il à se venger ? » , comme dirait le personnage John Cage, dans le Black Museum de Scotland Yard, dont j'ai ajouté des photos, édifiant pour les aspirants policiers : un musée du crime en quelque sorte. Il règne une ambiance très particulière dans ce Polar british, très XIX ème siècle, où la potence était montée et démontée plus ou moins au même endroit, où on pouvait être exécuté pour le vol d'une pomme, où la prison de Newgate dressait ses hauts murs, lieu de lamentations, tortures, douleurs. Celle-ci fut détruite au début de XX ème siècle et pourtant, nous parviennent toujours les cris des condamnés, comme si, tapis sous nos pieds, les morts attendaient de revenir nous hanter. La loi du Tallion ! Sujet maintes et maintes fois au centre de nombreux thrillers, moralement comdamnable, nul n'est censé se faire justice. Quand les juges libèrent ou n'appliquent que des peines légères, sous des prétextes fallacieux invoqués par des avocats tendancieux reinterprétant la loi, à des violeurs d'enfants multi-récidivistes, à des chauffards, à des tueurs et criminels, à des traîtres se réjouissant de l'exécution ignoble de soldats sur le terrain, en appelant au terrorisme, que sont sensés faire les citoyens ? Rien ? Quand tous ces suppôts du Mal s'en sortent avec l'aide des tribunaux, que reste-il aux victimes, parents, enfants, amis ? Le Silence, et la haine au ventre sans aucun espoir de soulagement. Le fonctionnement des forces de police lors des enquêtes, le sentiment d'inutilité face aux criminels, le découragement des inspecteurs et de leur hiérarchie sont parfaitement décrits dans ces pages terribles. Ces zones de gris permanentes sont de moins en moins supportables. Alors un groupe de quatre vengeurs va frapper, une première vidéo va être diffusée, l'exécution par pendaison d'un violeur de jeunes filles condamné seulement à six ans de prison alors qu'une de ses victimes ne s'en remettra jamais. Devenu chauffeur de taxi, noyé dans la foule, il va pourtant être pisté, piégé, pendu. « La conscience du détective Max Wolfe le tourmente. La justice est-elle vraiment là où on le croit ? Qui sont ces citoyens- vengeurs ? Pour y répondre, Max devra s'enfoncer dans les entrailles de la ville, là où les vestiges du passé ont encore une emprise sur les vivants. Dans un Londres caniculaire, plus que jamais le Bien et le Mal de confondent. » Cependant pour lui, pour sa fille Scout, pour son âme, il va bien devoir résoudre cette sombre enquête et trouver le moyen de se positionner en tant que policier et être humain. Toujours la même question du degré de civilisation réelle de nos sociétés modernes ?Un très bon thriller particulier non par le thème, mais par son ambiance et son traitement en demies teintes. Les interrogations perdurent après la fin de ce roman. Quatrième de couverture A Londres, les bourreaux sont de retour. Ils ont décidé de rétablir la peine capitale. Ils forment un étrange club avec pour modèle le célèbre bourreau anglais Albert Pierrepoint, responsable de plus de quatre cent cinquante exécutions au siècle dernier. Et c'est par la corde qu'ils ont décidé de punir violeurs d'enfants, chauffards et autres délinquants qui réussissent à échapper au système judiciaire. La conscience du détective Max Wolfe le tourmente. La justice est-elle vraiment là où on le croit ? Qui sont ces citoyens- vengeurs ? Pour y répondre, Max devra s'enfoncer dans les entrailles de la ville, là où les vestiges du passé ont encore une emprise sur les vivants. Dans un Londres caniculaire, plus que jamais le bien et le mal se confondent. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La brûlure du chocolat | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La brûlure du chocolat Barbara Abel Fleuve 14 octobre 2010 324 pages Divers Chronique 28 mars 2017 Ce roman est une délicieuse entorse au régime des livres sérieux, pompeux, qui pèsent lourd dans la littérature. Une friandise de quelques carrés nous laissant juste ce qu'il faut d'amertume en fond de gorge, comme une brûlure, la brûlure d'un baiser chocolaté, par exemple. L'histoire reprend des thèmes déjà exploités : - L'amnésie rétrograde de Zoé à la suite d'un choc émotionnel soudain un lundi à 11h45 du matin survenue au restaurant Poivre et Sel. - L'auteur qu'est Zoé devant rendre son deuxième manuscrit à son agent Liliane le plus vite possible. La découverte de parents, de frère et soeur et d'une amie ; chacun lui racontera sa version de l'histoire. Et il y a Julien celui qu'elle doit épouser le samedi suivant. J'ai pris ce livre à la bibliothèque parce que c'était cette autrice, et en raison de la beauté du titre. Je n'ai pas lu le résumé ; je me doutais bien que ce ne serait pas un livre poétique et mystérieux comme La mort en écho ou un livre traitant d'un fait de société avec humour et causticité comme dans Le bonheur sur ordonnance ou la Brûlure du chocolat. Non, nous sommes plus proches effectivement de Je sais pas. Quatrième de couverture Zoé Letellier est une jeune écrivaine dont le succès dépasse les frontières. Tout le monde se retourne sur elle dans la rue, lit sa vie dans les magazines, bref tout le monde la connaît sauf... elle ! Car depuis qu'elle a perdu la mémoire après un mystérieux choc émotionnel, elle est non seulement incapable de savoir qui elle est, comment elle s'appelle, où elle habite, mais aussi d'envoyer son très attendu nouveau manuscrit à son éditrice ou, accessoirement, d'éprouver le moindre sentiment pour le garçon qu'elle doit épouser... à la fin de la semaine ! Aidée de ses proches, notre héroïne s'attelle à la quête de toute une vie : apprendre en quelques jours qui elle est, ce qu'elle veut vraiment, et ce qu'elle aimerait changer de l'ancienne Zoé. Seulement voilà, entre ce que lui disent les uns et ce que lui taisent les autres, pas facile de s'y retrouver. D'ailleurs, ont-ils réellement tous intérêt à ce qu'elle recouvre la mémoire ? Une jolie leçon de vie à suivre à une époque où tellement de gens cherchent à faire le point. Et si la meilleure solution était de devenir amnésique ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La Viking | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Viking Jacques Olivier Bosco Fayard 24 avril 2024 368 pages Thriller Chronique 18 juin 2024 J'ai eu la chance de lire "Brutale" et "Coupable" dès leur sortie mettant en scène une héroïne borderline et hors norme bien avant que cela devienne une mode autant en littérature noire qu'en série télévisée. Monsieur Bosco était un précurseur ! Un style bien particulier, un rythme effréné, des scènes d'action et de "baise" crues et sans circonvolutions, c'est efficace et nécessite que vous ayez le coeur bien accroché et aucune tendance au mal des transports. Le bolide JOB file à toute vitesse, négocie des virages à 180° si ce n'est à 360, pile brusquement pour débrayer soudain et repasser les vitesses. On ne sait plus très bien où l'on en est, qui est la conductrice principale, et si le paysage derrière les vitres est réel ou virtuel diffusé sur un écran géant. Apparences ou réalités, à jeun ou sous amphétamines ? Je ne sais toujours pas, la fin nous laissant en apnée. On sent que l'auteur a pris beaucoup de plaisir masochiste à concocter ce thriller surfant avec talent et singularité sur le thème pourtant éculé de la gémellité. Préparez votre passeport, vos antinauséeux, faites vos rappels de vaccins car vous allez voyager loin. Si vous imaginez plonger dans un récit classique, oubliez immédiatement, vous vous leurrez... JOB franchit toutes les limites grâce à son imagination sans borne et son refus de s'économiser à l'instar de son héroïne, Samantha, prête à tout pour sauver ses enfants et comprendre ce qui est réellement arrivé à sa sœur Bianca... Et si la solution était nichée dans sa psyché ? Et si sa quête désespérée à travers le monde n'était qu'illusion ? Et si elle avait tout faux et nous avec elle, pauvres pions entre les doigts du diabolique auteur de ces lignes ? Hum, hum ! Respirez profondément, allez courage ! Quatrième de couverture Samantha, jeune mère divorcée, refuse de faire le deuil de sa sœur jumelle, Bianca, disparue depuis presque dix ans en Indonésie. Dans quelques mois, l’administration la considérera officiellement morte. Convaincue que Bianca est toujours en vie, Samantha redouble d’efforts et sillonne le monde pour la retrouver avant la date fatidique. Alors qu’elle commence à se faire une raison, un nouveau malheur la frappe : ses enfants sont kidnappés. S’engage alors une course contre la montre dans laquelle Samantha tente de démêler les mensonges et de découvrir les terribles secrets que lui cachent ses proches. Mais qui est cette femme blonde qui apparaît derrière chaque menace ? Et si c’était elle ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le soldat désaccordé | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le soldat désaccordé Gilles Marchand Aux Forges de Vulcain 19 août 2022 208 pages Historique Chronique 8 avril 2023 Livre crève cœur, livre désespérément beau. Plongée dans cette période très particulière de l'entre deux guerres, où l'on s'enivre, on danse, on vit à mille à l'heure après des années de boucherie, de barbarie... Et comme si cela ne suffisait pas, la cerise sur le gâteau : la grippe espagnole. Pendant que certains font tout pour oublier, d'autres sont obligés de gratter les cicatrices et les remettre à vif, de creuser dans la boue, de se plonger dans les écrits, archives, d'interroger les rares témoins du carnage pour retrouver une infime trace d'un disparu. Ne pas pouvoir enterrer son enfant, son mari, son fiancé.... Et revivre ? Impossible ! Accepter l'impensable, non ! Alors que les échos des combats résonnent encore dans la tête des rescapés, l'ombre d'une jeune femme plane toujours sur les champs et dans la mémoire des vétérans... Un livre qui nous laisse orphelins, brisés, à l'instar de certaines chansons célèbres accompagnées à l'accordéon.... Un long cri contre les guerres, toutes les guerres d'hier et d'aujourd'hui. Quatrième de couverture Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d'amour que le jeune homme a vécue au milieu de l'Enfer. Alors que l'enquête progresse, la France se rapproche d'une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, devenue sa seule source d'espoir dans un monde qui s'effondre. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le fil des souvenirs | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le fil des souvenirs Victoria Hislop Les Escales 18 avril 2013 432 pages traduites par Alice Delarbre Historique Chronique 26 mars 2024 Le scénario est souvent le même au début des romans de Victoria Hislop qui s'est donné pour mission de narrer l'Histoire de la Grèce depuis le début du XXe siècle en s'attachant à créer des personnages de fiction que nous allons suivre avec passion. Le challenge est de taille et parfaitement relevé depuis le succès mondial de "L' Île des oubliés" paru en 2012 aux Éditions Les Escales. Votre destination aujourd'hui est la ville de Thessalonique, au Nord de la Grèce. Deuxième agglomération du pays, elle était en 1917 un modèle de tolérance et de réussite car la paix régnait entre les communautés de chrétiens, de musulmans et de juifs, représentés à part égale. Trois décennies après, seuls les chrétiens sont restés. Que s'est-il passé ? Quels drames humains se cachent derrière cette précision historique édifiante ? Ce roman nous dévoile une partie de la vérité en nous racontant le destin de deux enfants qui vont se rencontrer, s'aimer, se perdre, se retrouver et lutter ensemble, ballottés par les vents et tempêtes de l'Histoire, jouets des décisions prises par les puissants, à l'instar des héros de la mythologie grecque victimes des Dieux. Katerina et Dimitris, deux âmes sœurs qui devront se battre pour enfin vivre côte à côte. Thessalonique. Naissance de Dimitris Komninos le jour du grand incendie de la ville. L'empire textile de son père vacille.... Katerina, petite fille ayant fui Smyrne détruite, arrachée aux bras de sa mère par la foule, recueillie par Eugenia, mère de jumelles, débarque à Thessalonique après un parcours cauchemardesque. Comment les chemins de nos deux héros vont-ils se croiser ? Comment le sort cruel se chargera-t-il de les séparer ? Comment enfin l'Amour réussira-t-il à les réunir ? Tout les oppose et pourtant ! Le fils de grande famille industrielle et la couturière surdouée sont destinés l'un à l'autre. Ils sont les dépositaires d'un trésor et d'un secret liés à la communauté juive de Thessalonique disparue dans les brouillards de l'Histoire. L'occasion pour l'autrice de revenir sur les heures tragiques traversées par ces juifs, sur les évènements de la Seconde Guerre mondiale survenus en Grèce. Déroulons avec eux le fil des souvenirs car l'on ne peut bâtir l'avenir sans fondations solides, sans que la vérité soit dite. Très beau roman bouleversant et essentiel à la compréhension de l'Histoire du XXe siècle qui nous est enseignée partiellement dans nos manuels scolaires. Quatrième de couverture Thessalonique, 1917. Le jour de la naissance de Dimitri Komninos, un terrible incendie ravage la cité, où chrétiens, juifs et musulmans vivaient jusque-là en harmonie. Cinq ans plus tard, à Smyrne, la petite Katerina est arrachée à sa mère en fuyant l’invasion turque et embarque seule sur le bateau qui la mène vers une destination inconnue. Dès lors, les destins de Dimitri et Katerina vont être liés à jamais, tandis que les guerres, les révolutions et la haine déchirent les habitants de leur ville, Thessalonique… De quels trésors et secrets du passé sont-ils les gardiens ? Comment les transmettre avant qu’il ne soit trop tard ? Katerina et Dimitri vont devoir trouver la force de dérouler le fil des souvenirs… Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Une cité si tranquille | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Une cité si tranquille Daniel Cario Presses de la Cité 17 mars 2022 360 pages Thriller Terroir historique Chronique 10 avril 2023 Troisième opus des enquêtes de l'adjudant de gendarmerie Philippe Derval récemment muté : Vannes, ses secrets, ses turpitudes, ses crimes sous l'apparence d'une coquette ville de Bretagne. Cependant, je ne classe pas ce polar dans la catégorie terroir car l'action aurait pu se dérouler dans une autre région dans une cité présentant les mêmes caractéristiques. Pour les fans de Chabrol, ce roman noir classique semble-t-il, prenant le temps de s'installer sur près d'un tiers de l'ouvrage, prend soudain de la vitesse et monte en puissance. La plume est vive, le regard acéré, le rythme essoufflant, le scénario tortueux et le final sidérant. Monsieur Cario est un maître en la matière, manipulant avec brio son lectorat, lui offrant une description acide et juste de notre société, de ses dérives. L'humanité peut être si fabuleuse et admirable et quelques fois si grotesque et désespérante. Que ce soit dans ses romans historiques ou contemporains, l'auteur provoque chez nous un sentiment angoissant d'inéluctabilité. Deux enquêtes parallèles donc pour le gendarme Derval, dans le collimateur de sa hiérarchie, et la séduisante lieutenante Héloïse Daubert en délicatesse avec la sienne au fur et à mesure que les indices désignent certains membres de la bonne société de Vannes. La menace latente devient réelle, les évènements se précipitent, notre adjudant Derval devra retrouver tout son instinct et son flair pour sauver leurs peaux et rendre justice aux victimes. Quatrième de couverture Troisième volet des enquêtes de l'adjudant Derval après « Trois femmes en noir » et « Les Brumes de décembre », entre univers du football et parties fines de notables... L'adjudant de gendarmerie Philippe Derval, muté depuis peu à Vannes, et la lieutenante de police Héloïse Daubert aiment se retrouver le soir au café pour évoquer les affaires qui les occupent. Pour le premier, c'est le corps d'une adolescente étranglée que l'on a trouvé au cimetière dissimulé sous une pierre tombale, pour la seconde le double homicide d'un couple sans histoire poignardé chez lui. Ces deux tragédies secouent la paisible ville de Vannes, d'autant que les mobiles paraissent incompréhensibles et que les cadavres ne tardent pas à s'accumuler. Isolés par leur hiérarchie, le gendarme et la policière échangent réconfort et entraide dans leurs enquêtes respectives. Et ne tardent pas à céder à l'attirance qui les pousse l'un vers l'autre. Un polar qui révèle les dessous d'une belle cité bretonne, entre univers du football et parties fines de notables... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La mort s'invite à Pemberley | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La mort s'invite à Pemberley Phyllis Dorothy James Fayard et Audiolib 2012 392 pages traduites par Odile Demange, lu par Guila Clara Kessous, 10 h 23 Polar Chronique 15 janvier 2019 Également adapté en série par la BBC en 2013. Comme d'habitude, je n'ai pas pris connaissance de la quatrième de couverture avant de découvrir ce texte pour être dans les mêmes conditions qu'une personne dans l'incapacité de lire. Également, c'est un choix personnel de lectrice. Dernier roman de P. D. James où celle-ci se donne le droit de reprendre, pour notre plus grande joie, des personnages célèbres créés par une de ses auteures favorites, Jane Austen, et pour le plaisir et avec beaucoup d'humour, du roman célébrissime, monument anglais, " Orgueil et préjugés", rien de moins. Il faut être gonflé. Ainsi, nous retrouvons Elizabeth, mariée enfin à Darcy après moult aventures récapitulées rapidement en début de roman. Il ont deux enfants et vivent dans le Derbyshire, à Pemberley, domaine familial des Darcy depuis .... toujours, semble-t-il ! La veille du grand bal de la duchesse Ann, événement annuel incontournable de la bonne société, attendu par tous avec impatience, des invités prestigieux à la domesticité, arrive enfin. Le château bruisse de l'effervescence des préparatifs, certains amis et proches débarquent déjà, dont un cousin de Darcy, le Colonel Fitzwilliam, et Jane, la sœur de Elisabeth. La soirée se déroule normalement dans la petite salle à manger, les hommes se retirent ensuite pour fumer et parler. Le colonel décide de faire une dernière promenade digestive... Peu après son départ, des cris hystériques retentissent sur le porche de la maison.... C'est la jeune soeur de Elizabeth et Jane, Lydie, mariée à l'affreux George Wickham. Elle est comme folle ! Haineuse qui plus est et incontrôlable ! On comprend aux bribes extirpées de ses lèvres, que son mari et un de leur ami, Denny, sont encore dans le bois de Pemberley. Dans le cabriolet, loué par Wickham, décidé à conduire sa femme chez les Darcy pour le bal, même si elle n'est pas invitée ni lui d'ailleurs, persona non grata, une violente dispute oppose les deux hommes. Denny est sorti brusquement de la voiture, armé et en colère. Le drame se noue alors.... Wickham part à sa recherche et tous deux disparaissent.... Et vous voilà au début d'un policier historique fleurant bon le mystère, la causticité, la truculence auxquelles nous a habitués la grande dame de la littérature qu'est P.D. James. Cette suite policière au chef d'oeuvre pré-cité est une formidable occasion pour l'auteure de compléter le portrait qu'elle dresse de cette société anglaise du début du XIX ème siècle, ancrant l'action dans une réalité événementielle, au contraire de Jane Austen qui jamais ne parla de Révolution française ni de guerre. Un flou artistique pour se concentrer sur la psychologie de ses personnages dans un imbroglio romantique. Ici, effectivement il y a toujours quelque idylle, en particulier concernant Georgiana, la sœur de Darcy, mais ce n'est pas le sujet. Un meurtre donc, un procès, un tsunami qui s'abat du côté des employeurs et de la bonne société, mais aussi du côté des domestiques. Les vies des uns et des autres sont inextricablement mêlées. Ainsi l'écrivaine peut traiter des sujets de société de l'Angleterre georgienne et du fonctionnement de la justice d'alors, qui vous laissera pantois. Le poids du passé sur le destin de tous est lourd, la limite entre la culpabilité et l'innocence ténue. Cette suite criminelle à " Orgueil et préjugés" m'a beaucoup plu, servie par la voix très agréable avec un grain reconnaissable de Guila Clara Kessous. De plus, sa précision dans sa diction un peu précieuse parfois, pour coller à cette ambiance anglaise du début du XIXe siècle, est parfaite. Elle campe avec beaucoup de verve et de drôlerie, tous les personnages des plus doux et féminins aux plus caricaturaux et hauts en couleurs. Un régal ! Une belle performance de comédienne ! Sa biographie impressionnante au service du théâtre, du spectacle vivant et de la littérature, l'a menée à recevoir les titres de Chevalier des Arts et Lettres et depuis 2012 d'Artiste de la paix de l'UNESCO pour l'ensemble de son travail. La femme idéale donc pour prêter sa voix à un fleuron de l'œuvre de la prestigieuse et étonnante P.D. James. Saviez-vous qu'elle exerça diverses fonctions à la section criminelle du ministère anglais de l'intérieur jusqu'en 1979 ? Transgressive mine de rien, maniant avec dextérité sadisme, humour anglais et analyse sociale caustique et avant-gardiste, elle est une incontournable de la littérature policière. Les Éditions Fayard ont publié ses 19 romans. Et la fin ? Me direz-vous ... Tout à fait insoupçonnable ! Régalez-vous ! Quatrième de couverture Rien ne semble devoir troubler l'existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maitresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins; sa sœur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l'imposante bibliothèque du château. Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d'automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune sœur d'Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s'invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- L'enfer du Commissaire Ricciardi | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'enfer du Commissaire Ricciardi Maurizio De Giovanni Payot & Rivages 2019 476 pages traduites par Odile Rousseau Polar Chronique 4 avril 2020 Titre original : In fondo Al tuo cuore. Inferno per il commissario Ricciardi. Septième tome de la série policière consacrée au commissaire Ricciardi. Les titres précédents sont : L'Hiver du commissaire Ricciardi Le Printemps du commissaire Ricciardi L'Eté du commissaire Ricciardi L'Automne du commissaire Ricciardi Le Noël du commissaire Ricciardi Les Pâques du commissaire Ricciardi. « Le commissaire Ricciardi, avec ses yeux verts d'ange ou de démon, contraint à voir ce que les autres - les vivants - peuvent éviter, se meut sur les marges d'une frontière. Nous avons le privilège ou la malchance de partager ses visions. » Donato Carrisi Un saut dans le vide ouvre ce nouvel opus : on ne sait si celui qui vole un court instant avant de s'écraser, est un ange ou un démon. On sait en revanche, comme dans tous les épisodes de cette série policière historique que nous sommes à Naples, dans les années trente, en un été étouffant tant par la température que par l'ambiance anxiogène créée par Mussolini et ses sbires. Dans cette Italie du Sud où la vie est si difficile, Napoli représente la porte d'accès à une autre existence emplie d'espoir, une issue vers l'Amérique fantasmée où déjà bien des italiens, se sont installés. Les jeunes rêvent d'y aller, de prendre un billet de la liberté loin de la dictature et de l'enfer qui se prépare. Bientôt les élections en Allemagne vont avoir lieu, ouvrant sur des années de cauchemar et de barbarie. Certains le pressentent, certains le savent. Cette ville saturée de lumière, de soleil, de chaleur, de cris, de bruits, de parfums, de saveurs, de liesse et de profonde tristesse est aussi le théâtre d'une tragédie intemporelle, universelle, celle de l'amour. Où plutôt de la passion insensée menant inéluctablement au drame. Les âmes des trépassés ont beau murmurer à l'oreille du commissaire Ricciardi, doté de la capacité de voir et entendre les morts, cela ne suffit pas à sauver ceux qui ne peuvent l'être. Et évidemment, le pauvre commissaire, qui voit son don comme une malédiction, ne veut imposer sa présence à personne. Il est seul, d'autant plus que Rosa, la femme qui l'accompagne depuis sa naissance se meurt. La jeune fille qu'il aime, Enrica, est partie faute de témoignage de sa part d'un quelconque attachement. Bien sûr, la belle Livia est là qui l'attend et l'espère. Mais rien n'y fait : l'Italie et le monde entier franchissent les limites menant aux ténèbres, aux enfers. C'est le crépuscule de l'humanité qui s'annonce. Maurizio de Giovanni nous ramène ainsi en 1932 dans cette cité qu'il aime tant, à une époque tragique. En pénétrant dans le décor, en parcourant les ruelles, les piazze, les différents quartiers de la ville, votre silhouette traverse un clair obscur répétitif, vertigineux, à l'image des sentiments opposés qui animent les deux enquêteurs, le commissaire Ricciardi et le brigadier Maione. Ils sont tous les deux perdus, sentimentalement, ce qui ne les rend pas très efficaces sur le terrain. Plus la température monte, plus leur sang se glace, plus ils ont peur. Ils sont terrifiés à l'idée de perdre, qui une amante, qui une épouse, qui une mère de substitution. Tétanisés par leur propre tristesse, ils sont incapables de lire immédiatement la scène de crime qui se dévoile à eux en ce matin, où ils découvrent le corps brisé d'un éminent gynécologue obstétricien, défenestré. Suicide ou crime ? L'homme avait manifestement des secrets inavouables et des ennemis... L'auteur réussit encore une fois à créer une atmosphère très particulière dans ce roman policier teinté de surnaturel, ressuscitant la vie des napolitains, leurs traditions, coutumes, nous abreuvant de détails savoureux sur les spécialités culinaires, drolissime quant aux manies des uns et des autres. Le commissaire est une figure dramatique tandis que le brigadier, personnage haut en couleur, nous fait rire. La comedia dell'arte n'est jamais loin, comme la tragédie est proche quelquefois de la comédie. Opera buffa où chacun essaye d'interpréter la partition parfaitement mais n'y parvient pas. Les changements de scènes sont très rapides, sur un tempo vivace. Les coeurs sont incertains en cette veille de fête de la Madonna del Carmine. L'enfer est pavé de bonnes intentions, nos deux policiers vont le découvrir à leur tour. Un grand plaisir pour la fan de cet écrivain que je suis, aimant cette nostalgie, cette tendresse, cet humour et ce sens du drame. Quatrième de couverture Au beau milieu d'une canicule estivale, alors que Naples se prépare à célébrer la Madonna del Carmine, un célèbre chirurgien est défenestré depuis son bureau. Pour le commissaire Ricciardi et le brigadier Maione, c'est le début d'une enquête qui les confrontera aux passions les plus torrides. Au fil des témoignages et des aveux, l'infidélité et l'amour se confondent au point de semer le doute dans l'âme des deux policiers, compromettant leurs propres tentatives sentimentales. Angéliques, infernales et passionnées, les notes d'une chanson napolitaine planent sur les destins de chacun, alors que tous risquent de basculer dans l'abîme. Car la chaleur, la vraie chaleur, vient de l'enfer. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- L'Écharpe oubliée | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Écharpe oubliée Laure De Pierrefeu City Editions 31 août 2022 288 pages Roman Chronique 23 septembre 2022 « Un roman intense et lumineux. Un humanisme bouleversant, nourri d'une expérience profonde. » « Je vais vous dire quelque chose qui va peut-être vous surprendre... On ne meurt que vivant. » La délicatesse et la justesse de ce texte sur le thème de l'appréhension, dans son sens large, de la mort sont extrêmes. Quelque soit l'âge de la vie où l'on se situe, le décès soudain, dramatique ou en douceur des autres ainsi que notre fin proche nous obligent inconsciemment ou dans un état de présence renforcée à nous positionner face à la disparition, à l'absence, à la possible culpabilité que l'on porte par erreur, ou à la faute que l'on nous a mise sur les épaules. À partir de certains faits historiques et familiaux, forte d'une expérience profonde de l'accompagnement en fin de vie, l'autrice trouve les mots que nous n'osons prononcer, exprime nos ressentis les plus intimes, honteux, désespérés parfois, réussit à créer des instants littéraires et émotionnels incomparables, rares, suspendus. Basculant entre des séances de thérapie de l'écriture pour enfants à des moments de rencontre, silencieux ou verbalisés, libérés de toutes parades et comédies sociales habituelles, dans un centre de soins palliatifs, Claire en aidant un petit garçon et un vieil homme à traverser une étape, trouve le chemin pour affronter ce qu'elle n'a jamais vraiment pris le temps d'incorporer physiquement et émotionnellement. Un deuil qui n'avait été au fond qu'acté mais non vécu totalement en tant qu'individu. La délivrance pour les uns et pour les autres, comme pour Laure de Pierrefeu, passe par l'écrit, l'écriture, le texte, la lecture, par ce qui est gravé noir sur blanc. Splendeur d'un roman réaliste, qui pourrait paraître crépusculaire et qui n'est que lumière étincelante. Un passage de témoin de l'écrivaine à nous, des morts aux vivants, d'une écharpe oubliée hier à une autre aujourd'hui. Quatrième de couverture Un magnifique roman sur la force du lien, la résilience et le don de soi. Une plume magistrale, d'une justesse et d'une force rares. Veuve depuis deux ans, Claire accompagne des malades en fin de vie. Paradoxalement, c'est dans un lieu où la mort est omniprésente qu'elle panse le mieux ses blessures. Ici, une immense intensité vitale émane des derniers instants. Un jour, son quotidien est bouleversé par Henri, un patient qui intrigue l'équipe médicale. À plus de 90 ans, il veut mourir mais ne « lâche rien ». Comme s'il était retenu par un dernier regret, une dernière tâche à accomplir. Peu à peu, Claire parvient à faire sortir Henri de son mutisme et le lien entre eux devient presque filial. Claire est prête à tout pour que le vieil homme puisse se réconcilier avec son passé. Y compris à réveiller un secret enseveli, remontant aux heures mouvementées de la Libération... Elle va l'aider à mourir en paix ; il va l'aider à vivre. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs















