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- Sans crier gare | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sans crier gare Gary D. Schmidt École des loisirs Le 14 février 2024 461 pages traduites par Caroline Guilleminot jeunesse historique Chronique 23 octobre 2024 Dans la collection Médium+, illustrations de Antoine Doré. Dieu, que le titre de ce roman jeunesse (et +) est bien trouvé ! Effectivement, arrivé sans crier gare dans ma vie de lectrice et de chroniqueuse, conseillé par l'une des fabuleuses bibliothécaires de la médiathèque Pablo Neruda de Malakoff qui se reconnaîtra, je l'ai terminé sonnée, totalement admirative, charmée. Ces pages resteront inoubliables. Un livre initiatique tant au plan émotionnel que philosophique, tout en poésie, en douceur. À lire absolument, un grand livre abordant avec finesse, tendresse, intelligence, humour, des sujets graves, tabous, décrivant des situations dramatiques, des sentiments qui peuvent détruire toute âme sensible non accompagnée, quel que soit l'âge. Atemporel tant son propos est essentiel, il se situe pendant la Guerre du Vietnam, aux États-Unis. Rencontre improbable entre deux adolescents en ruine, en fuite, en deuil, en révolte, entourés d'une galerie de personnages tout aussi perdus, paumés qu'ils le sont, sous des apparences de contrôle, d'autorité, de perfection extérieure. Un bas les masques salvateur s'opère tout au long du récit ! Le suspense et la peur vous tiendront également grâce à un personnage terrifiant dont l'ombre vous menacera, à l'instar de la mort omniprésente. J'ai beaucoup ri, pleuré quelques fois, j'ai adoré le style littéraire et la traduction au cordeau, je me suis beaucoup attachée aux protagonistes et particulièrement à Meryl Lee. À mettre entre toutes les mains adolescentes ou adultes sans modération. Quatrième de couverture Quand rien ne va, il faut partir. C'est ce qui arrive à Meryl Lee Kowalski à l'été 1968 : ses parents l'inscrivent au pensionnat pour jeunes filles de Sainte-Elene, sur la côte nord-ouest des Etats-Unis, pour qu'elle ait la chance de surmonter la situation dans laquelle elle se trouve. Son meilleur ami a disparu dans un accident, les informations ne parlent que de la guerre du Vietnam et elle doit lutter chaque jour contre le Gouffre qui la guette. A Sainte-Elene, un nouveau monde s'ouvre à elle, avec ses nouvelles règles, et avec de nouvelles amies, qui ont ou qui s'inventent des vies fantastiques. Quand rien ne va, il faut partir. C'est ce qui arrive aussi à Matt Coffin, un adolescent sauvage, livré à lui-même et fuyant un passé sur lequel il refuse de s'expliquer. La principale du pensionnat, une ancienne professeure de lettres, recueille Matt sous son toit et l'apprivoise en l'initiant à la littérature, lui faisant découvrir les chefs-d'oeuvre qui éclaireront son existence. Et quand Matt et Meryl Lee se trouveront, il sera peut-être trop tard. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Succion | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Succion Yrsa Sigurdardottir Actes Sud Mai 2019 416 pages traduites par Catherine Mercy et Véronique Mercy Thriller Chronique 18 août 2019 Succion : phénomène que produit le tourbillon de la vengeance sur ceux qui s'y abandonnent. Une petite fille qui disparaît après avoir suivi une camarade de classe chez elle, et douze ans après des mains retrouvées dans un jacuzzi... Le lien entre les deux n'est pas visible. D'autres disparitions, meurtres et même la découverte de pieds sciés à la tronçonneuse, vont ponctuer ce thriller islandais, terrible et en même temps non dénué d'humour, sous la neige et dans un froid glaçant. Ajoutez à cela une lettre dans une capsule temporelle remplie voici plus de dix ans par des élèves épris de SF, et vous voilà aussi perdus que l'inspecteur Huldar et la psychologue pour enfants Freyja. Le premier est dans une mauvaise passe, rien ne va plus dans sa vie tant sur le plan privé que professionnel, d'autant plus que son cœur bat toujours pour la seconde qui le snobe. Elle a d'autres chats à fouetter avec son frère en prison et son travail au Service de la protection de l'Enfance. Cependant, lorsque Huldar lui fait lire la lettre contenant un texte inquiétant et une liste de personnes à tuer dont ne figurent que les initiales, elle sait qu'elle va devoir dépasser son aversion, elle sait que l'auteur de cette missive pour le futur, un jeune garçon, est potentiellement dangereux ou en passe de le devenir. Ils doivent le retrouver à partir de son simple prénom. Plus ils avancent dans leur enquête, plus les ombres d'un passé terrifiant et monstrueux les enveloppent. Un tandem original, une histoire parfaitement imaginée et construite réservant une révélation finale qui me fait encore frissonner. Quatrième de couverture Assise sur les marches glaciales devant l’entrée de sa nouvelle école, Vaka regrette de n’avoir pas mis un manteau plus chaud. Apparemment, son père a oublié de venir la chercher, sa mère a oublié de lui donner de l’argent de poche cette semaine et l’école est déjà fermée. On ne peut décidément pas se fier aux adultes. Résignée à attendre, elle voit bientôt une petite fille approcher. Vaka la reconnaît tout de suite : elle est dans sa classe, c’est celle à qui il manque deux doigts. La petite fille habite juste derrière l’école, alors Vaka lui demande si elle peut venir chez elle passer un coup de téléphone pour appeler son père. Plus personne ne reverra jamais Vaka. Dégradé et relégué au plus bas de l’échelle après les polémiques qui ont entouré sa dernière enquête, l’inspecteur Huldar doit se contenter des chiens écrasés. Jusqu’au jour où on le charge d’une vérification de routine qui bascule dans l’horreur lorsque, après un signalement anonyme, il trouve deux mains coupées dans le jacuzzi d’une maison du centre-ville. Huldar ignore encore que cette mutilation n’est que la première d’une longue série. Après ADN, Huldar et Freyja, la psychologue pour enfants, reprennent du service dans une de ces intrigues glaçantes et addictives dont Yrsa Sigurðardóttir a le secret. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- L'enfant de l'aube | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'enfant de l'aube Fanny Leblond City Editions 28 octobre 2020 240 pages Historique Chronique 17 novembre 2020 Une note en bas de page écrite par l'auteure laisse à penser que cette histoire n'est pas totalement une fiction... Les notes suivant la fin de ce récit renforcent ce sentiment. Quoiqu'il en soit, je garde, quelques jours après la dernière page tournée, une impression d'extrême beauté tant le style, l'écriture de Fanny Leblond sont somptueux. Un roman dans la continuité des plus beaux ouvrages du début du XXe siècle, évoquant à merveille l'époque à laquelle se déroule l'action. Dès les premières lignes le mot « splendeur » s'est imposé à moi et je n'ai pu m'empêcher d'enregistrer immédiatement en vidéo la lecture de ce début. Ce fut aisé en raison de la musicalité du texte, de l'évidence face à son caractère d'exception, du parfait équilibre entre le fond et la forme. Rien que pour cela, « L'enfant de l'aube » doit être lu par tous. Qu'il est bienfaisant, enthousiasmant de découvrir un tel roman dans la masse des titres édités aujourd'hui ! La quatrième de couverture recopiée ci-dessous évoque parfaitement les sujets abordés.... Au début, Hélène porte un lourd secret, révélé par ses parents bien malgré eux, forcés par les circonstances du mariage prochain de leur fille. Et ce qu'elle apprend, juste avant de convoler, va déterminer tous ses choix à venir en tant qu'épouse, femme, amie.... Pendant la première guerre mondiale, les femmes ont prouvé, ô combien, qu'elles étaient les égales des hommes, remplaçant ceux-ci au travail, faisant tourner le pays. La paix revenue, même si certaines réagissent selon d'anciens réflexes d'éducation dépassés, se reléguant elles-mêmes dans l'ombre, un retour à la situation patriarcale d'avant conflit est impossible. Hélène se complaît, la première, dans une forme d'infantilisation... Peut-être en raison de son secret l'empêchant de grandir, peut-être à cause de l'éducation bourgeoise reçue ou d'un manque de maturité... Mais la vie, son sens de la justice et son intelligence vont se charger de la faire évoluer et la porter à prendre sous sa protection une jeune fille, Anna. Fanny Leblond recrée à merveille l'ambiance de l'époque, entre passéisme et modernité, entre tradition héritée du XIXe siècle et nouvelles règles du jeu induites par la guerre. Le chemin emprunté par Hélène devient sinueux en même temps que s'impose à elle la nécessité de comprendre, pardonner, mûrir et aider. Un livre nécessaire également en mémoire de tous ceux venus des différentes colonies ou territoires sous mandat français projetés dans l'enfer des tranchées, dans un conflit abjecte, pour un pays qui s'empressera de les trahir ou de les oublier. Mais les destins comme les sangs sur les champs de bataille se mélangent et ainsi, la vérité se rappelle toujours à nos consciences. Un texte et une héroïne inoubliables ! Quatrième de couverture En 1921, Hélène a un destin tout tracé de jeune fille de bonne famille. Tout change lorsqu’elle tombe amoureuse d’un jeune pilote de la base de Cazaux, en Gironde. Faisant fi des convenances et de l’opposition familiale, elle part s’installer avec lui. Elle y rencontre Anna, une jeune femme qui semble porter le poids du monde sur ses épaules. Pendant la guerre, Anna a eu un enfant avec un soldat sénégalais et l’enfant lui a été enlevé pour éviter le déshonneur et la honte. Comment sa famille aurait-elle pu accepter un bâtard, métis de surcroît ? Les Années Folles font désormais souffler un vent de modernité et Hélène est bien décidée à aider son amie en retrouvant l’enfant. Entre émancipation et secrets familiaux, cette recherche est un difficile combat. Dans cette époque qui appartient aux hommes, les deux femmes devront êtres prêtes à en payer le prix… Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Cet infini passé toujours présent | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Cet infini passé toujours présent Jacqueline Lang Laurence Massaro 20 janvier 2015 190 pages illustrées témoignage Chronique 27 juillet 2024 Sous titre : Témoignage d'une jeune femme sous l'occupation Paru aux Éditions Laurence Massaro dans la collection Mémoires à vif. "Je gardais ma douleur et sans rien renier de mon identité, j'en avais peur. Malgré le temps, ce sentiment demeure encore aujourd'hui." J'ai eu la chance de rencontrer madame Claudine Rams, la fille cadette de Jacqueline Lang, surnommée la Rose dans ce récit d'une importance capitale pour la compréhension intime des évènements survenus pendant la Seconde Guerre mondiale. J'ai ressenti son extrême émotion alors qu'elle me présentait cet ouvrage cher à son cœur, trésor familial inestimable. Ce n'est pas un roman, non, voici le témoignage rédigé pendant plus de quarante ans avec courage, dans la joie ou l'extrême peine, l'attendrissement ou la sidération, ces sentiments étant aussi vifs qu'au moment où ils sont survenus, par une mère, une fille et petite fille, une sœur, une tante, en bref une Femme ordinaire et cependant héroïque, menacée de disparaître avec les siens sous le rouleau compresseur de l'Histoire. C'est le destin d'une jeune juive, maman de deux petites filles, Arlette (la Bleue) et Claudine, épouse d'André arrêté un jour chez lui avec son père par deux miliciens français ; elle fera tout ce qui est humainement possible pour sauver ces deux hommes puis sa vie et celle de ses enfants. Un texte d'une précision et d'une authenticité édifiantes où la narratrice avec élégance, peur quelques fois de heurter ou choquer, marquée d'une éducation stricte où la pudeur est omniprésente, raconte cependant avec une bravoure remarquable l'indicible, l'insupportable, l'inenvisageable. Après ces quelques jours où l'écho des bottes a à nouveau résonner aux termes des élections européennes et législatives, alors que la peste brune se renforce dans toute l'Europe, que certains défenseurs de la mémoire des victimes de la shoah se sont soudain ralliés au RN, nous laissant stupéfaits et démunis, un tel ouvrage est essentiel afin de ranimer la mémoire bien défaillante de certains et enseigner la vérité aux nouvelles générations. J'ai été obligée de faire des poses lors de cette lecture tant j'étais bouleversée ou en colère, tétanisée ou admirative par ce journal aux accents de thriller ou de course poursuite. Nos battements de cœur s'accélèrent alors que le danger se rapproche et que les aiguilles du temps s'affolent. Totalement identifiée à cette mère courage, je me suis sentie profondément concernée par ce récit qui, si nous ne restons pas vigilants, pourrait être un avertissement. Jacqueline Lang écrit ne pas comprendre comment ils ont pu être de tels moutons. Et comment pouvons-nous l'être encore aujourd'hui ? Quand comprendrons-nous ? 1940 : "Après plusieurs promulgations d'ordonnances, le statut des Juifs se dégrade. Suppression des fonctions électives, des fonctions publiques, des professions libérales, création de plusieurs commissariats aux questions juives. " Juin 1941 : "un statut très sévère qui élimine les Juifs de l'enseignement supérieur, des professions libérales et commerciales. Et toujours ceux qui nous gouvernent, ivres de pouvoir, appliquent des mesures discriminatoires visant à diviser pour mieux régner en dictateur, et toujours une grande partie de la population obéit, accepte l'inacceptable, des lois scélérates. Heureusement, des justes se battent dans l'ombre. J'ai été également très intéressée par la description des conditions d'enfermement d'André à Drancy et du rôle infâme que les nazis tentaient de lui faire jouer. Quel homme ! Ce texte est d'autant plus inoubliable que des photographies y sont adjointes. Très vite, nous imaginons qu'elles se mettent en mouvement, en couleur, nous entendons les voix qui éternellement résonneront dans nos cœurs. Merci infiniment à Claudine Rams, à l'éditrice et évidemment, plus que tout, à Jacqueline Lang. Vous avez rempli votre mission, madame. Quatrième de couverture Ce témoignage, c'est celui de l'impossible oubli et de l'amour invaincu. Il est écrit par Jacqueline, et c'est encore André qui a guidé sa main." Serge Klarsefeld Le 7 mai 1942, sur dénonciation anonyme le mari et le beau-père de Jacqueline Lang sont arrêtés par la police française. Internés à Drancy, ils seront déportés à Auschwitz. Puis ce sera le tour de ses parents. Aucun d'entre d'eux ne reviendra. A 27 ans elle reste seule avec ses deux filles. Des années plus tard, elle décide de ne plus occulter le souvenir de ses mois terribles, de rassembler ses notes et d'écrire avec sincérité, ses souvenirs d'une période tragique qui l'a totalement bouleversée. Ce témoignage poignant, toujours pudique, qui touche le lecteur au plus profond de lui même, est un véritable acte de courage et d'amour d'une mére pour ses deux filles, surnommées la Rose et la Bleue à cause de la couleur de leurs manteaux.C'est aussi l'émouvant récit d'une femme qui a tout tenté pour sauver l'homme qu'elle aimait. Le lecteur y trouvera une leçon de courage sans haine, sans amertume, et un bel exemple de vie. 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- Les imposteurs | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les imposteurs John Grisham JC.Lattès 27 mars 2019 400 pages traduites par Dominique Defert Thriller Chronique 4 juin 2020 Dans le contexte pénal, l'exercice illégal de la profession d'avocat était un délit très mineur. Personne n'était blessé. Et s'ils faisaient bien leur travail tous les trois, les intérêts de leurs clients seraient défendus. La justice serait protégée, respectée, rendue.... Mark et Todd avaient trouvé mille raisons de passer à l'acte." L'auteur a trouvé l'inspiration, pour ce nouvel opus, dans un article de septembre 2014 de The Atlantic intitulé : « L'arnaque des écoles de droit » signé Paul Campos. En prenant certaines libertés avec la vérité quant aux procédures juridiques, les textes de lois, les lieux décrits et les usages des avocats et professionnels des tribunaux, John Grisham signe encore un thriller très réussi, formidable, abordant des sujets gravissimes tout en nous divertissant, en nous faisant courir ...et ceci jusqu'au Sénégal. Évidemment, il continue ainsi à dénoncer mine de rien des pratiques détestables et ignobles, des injustices inacceptables. Ses trois héros n'en sont pas, étudiants ratés, endettés à mort, ils n'ont aucune perspective d'avenir dans la société américaine telle qu'elle est aujourd'hui. Todd, Mark et Zola ont cru à la propagande mensongère d'une école de droit, une boîte à fric onéreuse dont le diplôme ne vaut pas tripette et menant tout droit à des emplois subalternes ou inexistants. Des emprunts d'état remboursables six mois après leur première embauche leur ont été octroyés sans aucune vérification quant à leur aptitude à poursuivre et réussir des études supérieures. Des millions d'étudiants américains se trouvent ainsi dans un cauchemar hallucinant pour avoir voulu faire des études et avoir un bon travail. Ces écoles de droit minables obtiennent donc des subsides de l'état, donc des contribuables, pour un service surfacturés et inexistant. Une arnaque à grande échelle dénoncée en 2014. John Grisham ajoute comme ingrédients à cette situation catastrophique de départ, le suicide de Gordy, le quatrième mousquetaire de ce petit groupe, et l'arrestation de la famille sénégalaise de Zola, née aux usa et donc américaine : vous voilà face à un beau casse- tête. Gordy laisse en héritage à ses trois amis avant d'en finir avec cette vie, toutes ses recherches sur le propriétaire de leur école, Hinds Rackley, homme d'affaires richissime new-yorkais, aussi à la tête d'une société spécialisée dans les prêts étudiants et ayant des participations dans plusieurs cabinets d'avocats. Un montage imaginé de main de maître, légalement acceptable même si condamnable moralement et déontologiquement, car en réalité, en plus des étudiants victimes de l'arnaque ce sont aussi les contribuables américains qui payent la note. La mort de Gordy est le détonateur qui poussera les garçons, puis leur amie, à transgresser la loi pour le venger, pour stopper Rackley et ses sbires, et peut-être se construire un avenir.... Fabuleux scénario encore une fois, jubilatoire et réjouissant tout en prenant sa source dans une réalité immonde et à dénoncer. Chose faite avec cet excellent thriller !!!! Déjà en version lue chez Audiolib. Quatrième de couverture À leur arrivée dans leur école de droit, Mark, Todd et Zola voulaient changer le monde, le rendre meilleur. Mais aujourd’hui, alors étudiants en dernière année, les trois amis s’aperçoivent qu’ils ont été dupés. Ils ont contractés de lourds emprunts pour financer des études dans une école qui n’est qu’une vulgaire usine à fric, un établissement de troisième zone dispensant un enseignement si médiocre qu’à la sortie, personne, ou presque, ne pourra réussir l’examen du barreau, et encore moins trouver un travail décent. Et quand ils découvrent que leur école, comme d’autres, appartient à un financier de New York qui tire les ficelles dans l’ombre et a aussi dans son escarcelle une banque spécialisée dans les prêts étudiants, les trois amis comprennent qu’ils ont été pris dans la « Grande arnaque des écoles de droit ». Mais il existe peut-être une échappatoire, un moyen de se libérer du joug de cette dette écrasante, de révéler les magouilles de cette banque, et même de gagner quelques dollars au passage. Pour ce faire, toutefois, ils doivent quitter l’école. Bien sûr, abandonner ses études si près de l’examen final est une folie. Pourtant, dans leur cas, cela pourrait être une preuve de sagesse... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre Ruta Sepetys Gallimard Jeunesse 2011 424 pages traduites par Bee Formentelli Jeunesse Historique Chronique 17 avril 2021 Titre original « Between shades of gray ». Âge de lecture indiqué 14-18 ans. Premier roman de Ruta Sepetys adressé à la jeunesse mais qui pour moi concerne toute personne souhaitant vivre dans la vérité. Cette formidable écrivaine est une passeuse de lumière à l'instar des artistes, créateurs, intellectuels, apportant à l'humanité l'espoir et les armes psychologiques à la résistance face au Mal le plus absolu. Descendante de Janos Sepetys qui put se réfugier dans un camps en Allemagne dès l'arrivée des soviétiques en Lituanie, elle décide ici de nous conter l'histoire de tous ceux qui furent aussi déportés en Sibérie et dans l'extrême Nord, rendus à l'état d'esclaves sous la garde violente et hurlante des hommes du NKVD devenu plus tard KGB. Pour des raisons idéologiques, les États Baltes furent purement et simplement pulvérisés de par la volonté du dictateur Staline. La Lituanie, la Lettonie et l'Estonie ont été envahies et ont perdu plus du tiers de leur population pendant ce génocide soviétique dans un silence insupportable et assourdissant. Ces déportations, aussi monstrueuses que celles décidées par les nazis, touchèrent également la Finlande. Ce qui me semble le plus intenable est le refus de beaucoup de russes de reconnaître ces faits indiscutables comme autant de négationnistes décérébrés. Les Baltes, en majorité ne vivent pourtant pas dans la haine ou un désir de revanche.La liberté de ceux qui ont pu émigrer à temps aux USA ou ailleurs comme les aïeux de Ruta Sepetys a coûté la vie à tous ceux qui sont enterrés en Sibérie. Roman d'une guerre essentiellement idéologique, contée à travers la parole et le regard perçant d'une jeune fille de quinze ans, Lina, témoin idéal, capable de transcrire ce récit suffoquant par ses dessins. Nombre de Baltes ont écrit, illustrer leurs souvenirs, fait un travail de mémoire indispensable afin que plus jamais cela ne puisse arriver. En attachant nos pas à ceux de Lina, de son frère de dix ans Jonas, de leur mère Elena et de plusieurs personnages plus bouleversants les uns que les autres, Ruta Sepetys réussit à nous intégrer à cette foule, à ces millions de victimes du totalitarisme quelque soit son nom. L'auteur s'adresse à nous dans sa note finale : « En 1991, après cinquante ans d'occupation, les trois pays Baltes ont retrouvé leur indépendance et, avec elle, la paix et la dignité. Ils ont préféré l'espoir à la haine et montré au monde qu'une lumière veille toujours au fond de la nuit la plus noire. S'il vous plaît, réfléchissez à cela. Parlez-en autour de vous. Ces trois minuscules nations ont appris au monde qu'il n'est pas de plus puissante arme que l'amour. Quelle que soit la nature de cet amour - qui peut aller jusqu'à pardonner ses ennemis -, il nous révèle la force miraculeuse de l'esprit humain. » Gandhi, Nelson Mandela ont eu la même réaction de non violence et de réconciliation face à la barbarie, afin de bâtir l'avenir dans la plus pure clarté. Un dur chemin mais le seul même si, en ce qui me concerne, accorder un pardon éventuel à des criminels de guerres qui ne cherchent nulle rédemption me semble inutile. Ne pas haïr, choisir de transmettre la lumière, la beauté sont à mon avis déjà un exploit et la seule réponse aux suppôts du Mal. Un roman âpre, glaçant, ténébreux et menant pourtant au lever soudain du soleil polaire, à l'ambre réchauffant la terre et les survivants. Quel réussite émouvante, bluffante, pour un premier livre devenu un best-seller évidemment ! Quatrième de couverture Lina est une jeune Lituanienne comme tant d'autres. Très douée pour le dessin, elle va intégrer une école d'art. Mais un nuit de juin 1941, des gardes soviétiques l'arrachent à son foyer. Elle est déportée en Sibérie avec sa mère et son petit frère, Jonas, au terme d'un terrible voyage. Dans ce désert gelé, il faut lutter pour survivre dans les conditions les plus cruelles qui soient. Mais Lina tient bon, portée par l'amour des siens et son audace d'adolescente. Dans le camp, Andrius, 17 ans, affiche la même combativité qu'elle. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Chère Jane Austen | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Chère Jane Austen Béatrice Égémar City Editions Le 3 septembre 2025 304 pages historique Chronique 2 septembre 2025 Sous titre : Commérages et Confusion 1 " Je déclare qu'après tout, il n'y a pas de plaisir qui vaille la lecture ! " " La personne qui n'éprouve pas de plaisir à la lecture d'un bon roman ne peut qu'être d'une bêtise intolérable. " Jane Austen Pour tous les fans de la célèbre écrivaine, ce roman est particulièrement attractif. Hommage à cette fabuleuse analyste de la psyché féminine, il reprend les ingrédients qui ont fait la pertinence et la qualité incomparable de ses écrits en son temps jusqu'à aujourd'hui. Au plaisir de lire un texte contemporain ayant un indéniable charme vintage, s'ajoute l'originalité du scénario mêlant des faits historiques, des personnages réels à d'autres fictifs et enfin, pour ma part, le plus étonnant, une intrigue digne des meilleurs polars so British. La quatrième de couverture ne met pas l'accent sur ce dernier élément, cependant c'est pourtant ce qui m'a le plus plu, même si la correspondance puis la rencontre entre l'héroïne Anne et Jane Austen sont indéniablement des plus attrayantes. Dialogues savoureux, reconstitution historique réaliste, récits multiples s'entremêlant singulièrement, personnages bien campés, c'est donc une réussite donnant l'envie de se replonger dans l'œuvre de la célèbre écrivaine et d'espérer une suite à ce présent livre comme le laisse à penser le sous-titre " Commérages et Confusion 1 ". Une mention spéciale pour les très jolies couverture et mise en page. Quatrième de couverture Jeune femme romantique et grande lectrice, Anne Spencer va passer quelques semaines dans le Surrey pour aider sa cousine Jenny, un peu débordée par ses enfants. C’est là qu’elle découvre les romans de Jane Austen qu’elle dévore avec passion. Brûlant d’enthousiasme, elle écrit une lettre d’admiration à la romancière. Et, miracle, celle-ci lui répond ! Folle de bonheur, Anne entame une savoureuse correspondance avec elle. Et quand, lors d’un bal donné par la lady du coin, Anne fait la connaissance d’un beau et taciturne jeune homme, elle est persuadée d’avoir rencontré son Mr Darcy ! Mais ce n’est pas du tout l’avis de Jane Austen, qui tente de modérer les ardeurs de sa jeune et ingénue correspondante… Confrontée à ses premiers émois amoureux, promesses de bien des péripéties, Anne parviendra-t-elle à faire les bons choix ? Pas sûr. D’autant qu’une mort mystérieuse vient tout bouleverser… Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La Bistrotière | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Bistrotière Michel Lacombe de Borée Le 4 septembre 2025 320 pages historique Chronique 18 septembre 2025 Paru dans la collection Terres d'écriture Un long chemin attend Jeanne, vingt printemps, heureuse dans ses montagnes, respirant avec joie lors de ses promenades en forêt, les parfums de résine, écoutant avec délectation les chants des oiseaux et le murmure des cascades. Mais en ces années 1920 finissantes, alors que l'industrialisation massive pousse les jeunes à déserter le milieu rural, il lui faut enfin se déterminer. Veut-elle reprendre le bistrot de ses parents, lieu de socialisation incontournable de son village ? Veut-elle partir pour Saint-Étienne afin de se former à un métier ? Elle ne sait pas, bloquée entre l'enfance et le monde des adultes. Elle tape des pieds comme une gamine. Son père, à bout, ne lui laisse plus le choix. Puisqu'elle a appris les bases de la couture avec sa grand-mère, la proposition de sa tante maternelle stéphanoise, propriétaire d'un magasin de mode, de rejoindre son équipe de cousettes, est acceptée. Elle n'a plus voix au chapitre. C'est en traînant des pieds que la voici partie pour la cité minière lui semblant être l'enfer sur terre au regard de ses paysages du Pilat. Un parcours d'initiation à la vie, à la féminité, en recherche d'elle-même dans une société loin d'être tendre avec les femmes. Bien vite, Jeanne se révèle talentueuse mais son regard reste tourné vers les montagnes. De combien de courage, de ténacité, d'intelligence et d'humilité devra-t-elle faire preuve avant de savoir enfin qui elle est et ce qu'elle veut vraiment ? Roman de terroir historique au féminin déjà particulièrement séduisant, il devient intriguant lorsqu'une énigme, digne d'un bon polar, vient se greffer sur ce scénario. Alors que la société française est en pleine mutation, il est passionnant de suivre la métamorphose de Jeanne en une figure moderne et exemplaire, prête à tout pour réussir sa vie sur tous les plans. La reconstitution du quotidien tant au village qu'à Saint-Étienne est des plus réussies. On s'y croirait. Pour les gens de cette région, cette lecture sera d'autant plus délectable. J'ai beaucoup aimé ce texte et cette héroïne. Quatrième de couverture À bientôt 20 ans, il est grand temps pour Jeanne d'enfin travailler. En revanche, hors de question pour elle de seconder ses parents au café du village! Elle ira donc apprendre le métier de couturière à Saint-Étienne. Faisant très rapidement montre d'un talent certain, Jeanne semble alors destinée à une belle carrière. Mais pour cette amoureuse des grands espaces et de l'air pur, impossible de s'habituer à la ville, à la pollution et au bruit permanent! Retrouver ses montagnes devient sa priorité. Et un événement inattendu pourrait bien lui en donner l'occasion. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Rumeurs d'Amérique | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Rumeurs d'Amérique Alain Mabanckou Plon Août 2020 256 pages Autobiographie Chronique 26 octobre 2020 « Chacun a son Amérique à soi, Et puis des morceaux d'une Amérique imaginaire Qu'on croit être là mais qu'on ne voit pas. » Andy Warhol Rumeurs d'Amérique mais pas seulement... Rumeurs et réminiscences également de France et d'Afrique... Faussement léger et anecdotique, ce carnet de pensées, ce journal destiné à être dévoilé, édité, exprime au mieux ce que signifie être exilé, même consentant et dans des conditions optimales et de confort, dans un pays comme l'Amérique et particulièrement à Santa Monica et Los Angeles... Que signifie être un africain, ayant vécu préalablement en France, depuis quinze ans aux USA ? Quelles en sont les conséquences sur la vie quotidienne, sur la façon dont on se situe par rapport aux autres communautés et évidemment, vis-à-vis des Africains Américains comme les nomme l'écrivain Franco-Congolais, grand représentant des Sapeurs devant l'éternel. Élégance des tenues, de la pensée, du comportement, à ne pas se croire autoriser à juger de la politique étrangère d'un pays où il est invité à enseigner. Rappels à l'ordre ou à la conscience par ses " Frères" pour ce noir qui ne peut qu'entrevoir ce que signifie quotidiennement, depuis l'arrivée des premiers esclaves, être Afro-américain. Les us et coutumes des USA, leurs fêtes comme Halloween, leurs rapports décomplexés à la mort ne sont pas du goût de notre auteur, qui trimballe dans ses valises les contes, légendes, croyances de son enfance.... Certaines entrées de ce journal sont très légères, semblant inutiles, " triviales" dans une oeuvre littéraire... mais elles sont autant d'instants magiques, gratuits, joyeux, qui jalonnent nos vies, des respirations avant de revenir à l'essentiel, à la réflexion sérieuse. Magnifiquement écrit, j'ai lu ce texte doux amère apparemment facile, avec intérêt, plaisir... Et puis, soudain, les échos de l'épidémie du Covid nous rattrapent ... Interview : - Quels thèmes abordez-vous dans Rumeurs d’Amérique ? - Rumeurs d’Amérique est une sorte d’autobiographie américaine que j’ai écrite à travers ma vie aux États-Unis. C’est la première fois que j’ouvre les portes de mon Amérique à mon lectorat. J’essaye de regarder ce qui se passe autour de moi : les questions des inégalités, les questions politiques, les questions sociales. Cette comparaison est nécessaire parce que je suis un écrivain entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, j’ai souhaité que ce triangle puisse se refléter à travers mes œuvres. - Quel message souhaitez-vous transmettre à votre lectorat ? - Rumeurs d’Amérique est peut-être l’une des œuvres dans lesquelles j’essaye d’expliquer aujourd’hui que nous sommes plus que jamais liés dans le courant de la mobilité et que nous sommes définis par ce que nous englobons comme culture d’ici et d’ailleurs. Quatrième de couverture On n’enferme pas la littérature. La rentrée littéraire Plon 2020 s’affranchit de l’espace et du temps, pour dire le réel ou s’en échapper, parler de maintenant, d’ici et d’ailleurs, regarder hier et esquisser demain. Les auteurs à l’honneur cette année forment un ensemble éclectique, dont la cohérence naît d’une question que tous se posent : comment vivre dans un monde bancal, toujours au bord de la bascule ? Comment se construire dans un univers qui chancelle ? Chacun y va de sa vision et pose ses mots. « Ici, je me suis fondu dans la masse, j'ai tâté le pouls de ceux qui ont ma couleur, et de ceux qui sont différents de moi, avec lesquels je compose au quotidien. Certains lieux, de Californie et du Michigan, me soufflent leur histoire car je les connais intimement. D'autres me résistent, et il me faut quelquefois excaver longtemps pour voir enfin apparaître leur vrai visage. Mais ce périple n'a de sens que s'il est personnel, subjectif, entre la petite histoire et la grande, entre l'immense et le minuscule. Et peut-être même que, sans le savoir, j'entreprends ici ce que je pourrais qualifier d'autobiographie américaine, entre les rebondissements de l'insolite, la digression de l'anecdote et les mirages de l'imaginaire. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Julia Et la colère des Dieux | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Julia Et la colère des Dieux Santiago Posteguillo Cherche Midi 8 juin 2023 960 pages traduites par Hélène Serrano Historique Chronique 16 octobre 2023 Avertissement : « De façon générale, on emploie aujourd'hui le terme « césar » comme l'équivalent d'empereur ; des mots comme « tsar » ou « kaiser » dérivent précisément de ce vocable. Mais sous l'Empire romain, le titre de césar renvoyait uniquement à l'héritier ou aux héritiers désignés. Pour se référer à l'empereur, on employait le terme « auguste », en l'honneur du premier empereur de facto de Rome. Occasionnellement, la dignité d'auguste s'étendait à une femme, comme ce fut le cas de l'impératrice Julia Domnia, qui en reçut le titre dès le début du règne de Sévère. » Voilà qui est peu connu n'est-ce pas ? Une femme, impératrice certes mais femme, élevée au rang d'auguste, une Syrienne qui plus est. De qui se moque-t-on, c'est insupportable ! Et voilà que les dieux se réunissent en conclave sur le cas de cette Julia Domnia, de cette étrangère. Comme pour tous les humains, les divinités décident d'intervenir sur le destin des héros principalement ( Enée, Ulysse, Achille...), de leur envoyer des épreuves insurmontables, de les tester, de s'amuser à leur dépend. Qui prendra le parti de l'humain désigné, qui lui rendra l'existence infernale...? À vous de le découvrir. Vesta est contre la Syrienne, elle veut son anéantissement, sa destitution, sa mort, son effacement. Pourquoi tant de hargne et qui, dans l'Olympe, va s'opposer à Vesta et aider Julia à être victorieuse de toutes les calamités qui vont s'abattre sur elle et sa famille ? Un autre témoin de ces événements, et quel témoin ! le célèbre Claude Gallien, medicus de la famille impériale depuis des lustres, nous offre son point de vue dans un journal précis. Ainsi Santiago Posteguillo multiplie les perspectives sur les années de pouvoir de l'auguste Julia Domna auprès de son époux Septime Sévère, puis de son fils ainé, Antoninus, renommé par ses troupes Caracalla. Cinq épreuves terribles attendent notre héroïne qui en cette période de fin du Haut Empire romain use de tous les moyens envisageables même les plus immoraux à nos yeux pour assurer la pérennité de la dynastie des Sévères. Mais pourra-t-elle vaincre les Dieux ? Texte somptueux, hallucinant, fresque historique d'une sombre beauté, d'un hyper réalisme stupéfiant, je suis en admiration totale face au talent de l'auteur, qui comme les plus grands, rend son érudition accessible. Ce roman épique, « mythique » se basant sur des faits avérés, est un des plus beaux livres lus cette année, jubilatoire, exaltant, férocement drôle, sobrement bouleversant. Ne passez pas à côté de ce monument rédigé en l'honneur d'une femme inoubliable. Quatrième de couverture Grâce à son intelligence et à sa clairvoyance, Julia Domna a réussi à mettre son plan à exécution : son mari, Septime Sévère, est désormais l'empereur de Rome. Julia s'est hissée au sommet mais les trahisons et les divisions familiales risquent de tout gâcher. Tandis que ses fils se déchirent et que son monde menace de s'effondrer, Galien, le médecin grec de la famille, lui diagnostique une grave maladie. En plein chaos moral et physique, Julia a l'impression de se battre contre les dieux de Rome. Mais rien ne découragera cette femme exceptionnelle, prête à tout pour sauver l'empire... Intrigues, mensonges, passions amoureuses, trahisons : on retrouve tous les ingrédients qui ont conquis les millions de lecteurs de Moi, Julia. Le roman historique à son apogée ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Exil et Deuil | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Exil et Deuil Chahla Chafiq Metropolis Le 11 septembre 2025 respectivement 171 et 89 pages traduites par Zeinab Zaza nouvelles Chronique 9 novembre 2025 Réunis dans le coffret "Chemins et brouillard" lors de leur première parution en 2005, aujourd'hui épuisé, il était essentiel de les rééditer. Exil : difficile d'imaginer ce que s'exiler pour raison politique, afin de sauver sa peau, signifie, implique. Quitter son pays aimé basculant dans l'épouvante, comprendre lorsqu'une limite est franchie et qu'une course contre la montre s'enclenche, se mettre en route, trouver un passeur, commencer à mentir, devenir autre, et enfin, après bien des horreurs traversées, arriver à Paris, la ville fantasmée des lumières et de la déclaration des droits de l'homme... Une autre barrière s'érige entre les exilés de toutes nationalités et les Français, forts de leur petite vie bien sécurisée leur conférant l'impression fausse d'être supérieurs. De madame Girard qui profite du malheur de ces déracinés, à celui qui détient le pouvoir de donner son aval ou non à un dossier. Comment ne pas se perdre dans ce pays inconnu, comment préserver son essence, ses coutumes, son mode de penser alors que tout vous bouscule, vous fait chavirer, vous heurte ? Comment survivre matériellement alors que les diplômes d'hier ne sont pas reconnus par cette nouvelle patrie, comment supporter le manque violent de la terre d'origine, comment accepter les nouvelles de ceux qui sont restés et vous ont parfois effacés ? Avec infiniment de pudeur et de courage, Chahla Chafiq aborde tous ces thèmes si chargés d'émotions et de souffrances dans les 7 nouvelles de ce premier recueil. Deuil : Après le deuil d'un pays, d'un passé, l'autrice poursuit son analyse des sentiments en abordant le sujet de la perte d'un enfant, le pire, l'inacceptable. Cependant elle le fait sans tomber dans le pathos, non elle préfère traiter ce thème difficile en choisissant d'autres angles de vue. Se remet-on jamais d'une telle tragédie ? Comment celle-ci vous accompagne au quotidien, dans la plus insignifiante action ou rencontre ? L'ombre de l'enfant perdu plane toujours, sa présence est perceptible ; quand on se prend à vivre presque normalement soudain, un souffle glacé vous tétanise à nouveau de douleur. Le deuil est omniprésent mais n'est jamais le centre des nouvelles. Pourtant celles-ci crient silencieusement la souffrance incandescente et invisible. Bouleversant ! Quatrième de couverture Deux recueils de nouvelles, Exil, Deuil. Déracinement, arrachement. Le passé qui refuse de quitter le présent. L’ailleurs, toujours, dans l’ici. « C’est un recueil de nouvelles. Cela pourrait être un journal que la pudeur, ou la volonté de se tenir à distance, transforme en récits à la troisième personne », écrit très justement Simone Arous dans la revue Transfuge. Seuls deux récits sont au « je », Le mur et La blessure, ceux qui peut-être portent le plus l’épouvante : l’un face aux foules fanatisées s’en prenant à deux femmes dont l’une est enceinte, l’autre face à la perte d’une enfant de quinze ans. De Téhéran à Paris en passant par la frontière turque, Chemins et brouillard met en scène, sur fond politique, une humanité blessée dont les protagonistes traversent l’errance, les dangers et les chutes avec une profonde dignité. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Une Reine idéale | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Une Reine idéale Philippe Hugon De Borée Vents d'Histoire 13 octobre 2022 272 pages Polar historique Chronique 8 novembre 2022 Dans ce quatrième roman de Philippe Hugon édité chez De Borée nous retrouvons « Le Renard », personnage central dans « Le Pacte des gueux » paru en 2020. Il a fait bien du chemin depuis que nous l'avons quitté. Louis xv n'est plus un enfant, il est en âge de convoler. Mais un mariage royal est affaire d'état, d'autant plus lorsque le futur époux est de constitution fragile. Le temps presse, il faut un héritier au trône si celui en place vient à mourir. Nul romantisme là-dedans juste du pragmatisme, des intrigues de salon valant batailles sanglantes, de la diplomatie hypocrite, des méthodes de racaille et le recours à la violence si besoin est, voire à l'assassinat. Le cardinal Fleury qui fut le précepteur du jeune Louis, devenu son excellence le Ministre Fleury porte son choix sur notre jeune ami, René Baptiste devenu abbé. Un religieux que de nom, aux mœurs des plus libérées qui n'a pas oublié l'enseignement de son enfance dans les bas fonds de la capitale. Ainsi, convoqué de nuit dans le cabinet versaillais du ministre, René se libère des bras d'une belle aristocrate pour se rendre inquiet à cet entretien mystérieux. N'ayant plus de maître puisque le cardinal Dubois est mort, Fleury souhaite engager l'abbé connaissant ses qualités particulières et indispensables aux prochaines tractations concernant le futur mariage de Louis XV. Une longue liste de prétendantes au lit royal est établie, il faut donc aller chez chacune de ces fiancées potentielles pour vérifier sur place si elles répondraient aux exigences multiples de la fonction. Plusieurs hauts personnages de la cour ont des intérêt personnels dans l'affaire entre autres son Altesse le duc de Bourbon, chef du gouvernement et cousin du roi, et la marquise de Prie sa maîtresse. L'affaire est encore plus délicate lorsque l'on se rappelle que le cardinal Dubois, avait mené deux ans plus tôt des tractations pour fiancer la fille du roi d'Espagne, l'infante Marie Anne Victoire, à Louis. Une petite fille d'alors 3 ans. Or la donne a changé et on ne peut plus attendre qu'elle soit en âge de procréer. Il faut trouver sa remplaçante et vite, même si une crise dans toute l'Europe est à prévoir alimentée évidemment par l'Espagne. La question de la religion est aussi centrale. La jeune fille doit être catholique. Ainsi, afin de mener à bien l'évaluation des qualités réelles de la future reine de France, le Chevalier de Lozilières et notre abbé sont envoyés sur les mauvaises et dangereuses routes de France. Pour René direction l'Allemagne en passant par la Lorraine jusqu'au nord de Berlin. Le 9 août 1724, départ de Paris pour un voyage aventureux et périlleux, pendant lequel notre héros devra faire preuve de courage, de ruse ; mais pour un enfant du faubourg Saint Marcel, la chose n'est pas insurmontable même si les assaillants divers et variés n'ont aucune limite. Trouver l'épouse idéale de Louis xv peut être mortel. Un roman historique mêlant secrets d'état, diplomatie et action à la manière d'un récit de cape et d'épée, savoureux de par son écriture, réjouissant par son ton puisque le narrateur est René toujours aussi rusé, ironique et diablement intelligent. J'ai découvert avec délectation et passion toute une galerie de portraits hauts en couleurs, des descriptions ultra réalistes et édifiantes de la cour, de la France et des pays limitrophes.... Une très belle suite donc au « Pacte des gueux » qui, je n'en doute pas, sera suivie d'un troisième opus tout aussi fabuleux. Un seul regret que celui-ci ne comporte que 272 pages. Quatrième de couverture Il faut marier le roi ! En cette fin d'année 1724, la santé du jeune Louis XV vacille et on s'affaire à lui trouver une épouse afin qu'il engendre au plus vite un héritier au trône. Une liste de 99 candidates est dressée parmi les plus grandes familles d'Europe. Mais quelle princesse deviendra Reine de France ? Le jeune et séduisant abbé René Baptiste est désigné pour mener l'enquête. Bientôt, une inconnue polonaise est choisie, mais René va devoir la protéger de la vengeance des puissantes dynasties éconduites. Une course contre la montre s'engage avant le mariage. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le prisonnier du ciel T3 | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le prisonnier du ciel T3 Carlos Ruiz Zafón Robert Laffont 2011 343 pages traduites par François Maspero Roman Chronique 31 août 2020 Troisième tome de la série de quatre opus consacrée au « Cimetière des Livres Oubliés ».Un immense plaisir de retrouver les personnages du premier tome de cette tétralogie, « L'Ombre du vent », dont les destins s'entremêlent à celui du romancier maudit, David Martín, de l'épisode précédent « Le jeu de l'Ange » .Un thriller semblant faussement plus enraciné dans la réalité, moins gothique et fantastique, où la grande Histoire de l'Espagne franquiste impose sa brutalité et son injustice au peuple, et broie tout opposant du Caudillo. Le décor :Une cité loin des cartes postales, lieu de débauche, de crimes, de violence sous un ciel rouge, dans l'odeur nauséabonde de gasoil, d'excréments et de sang.Le fort où sont emprisonnées de pauvres âmes domine Barcelone telle une ombre maléfique et un avertissement constant. Et cependant la librairie des Sempere et fils et le Cimetière des Livres Oubliés résistent à tout. Bientôt le truculent Fermín, travaillant avec les Sempere, va se marier à la belle Bernarda. L'ambiance est à la fête. Daniel, sa femme Bea et son père se réjouissent du bonheur des fiancés. Cependant Fermín maigrit à vue d'œil, est inquiet, nerveux.Lorsque Daniel lui raconte qu'un inconnu est venu acheter " Le comte de Montecristo" pour lui, en laissant une dédicace curieuse en page de garde... " Pour Fermín Romero de Torres, qui est revenu d'entre les morts et détient les clefs du passé. signé 13"le futur marié blêmit et se voit obligé de raconter à son jeune ami son passé :Stupeur ! Il fut enfermé à la prison de Montjuïc en compagnie d'un certain David Martín..... Flashback immédiat en plein enfer ! Malgré le dramatisme de ce thriller policier et historique, ainsi que l'horreur des situations décrites, un humour féroce, plus fort que la mort et le Mal, et des dialogues enlevés, nous font sourire et même nous esclaffer à des moments terribles, monstrueux. L'humour est une arme, l'ironie est un geste plein d'élégance, et l'auto dérision la seule sauvegarde, le seul rempart à la victimisation. La rédemption et la résilience sont au bout de ce long chemin à travers le temps, de génération en génération..... Enfin avec le quatrième Tome « Le Labyrinthe des esprits », toutes les vérités nous seront révélées sur le Cimetière mythique des Livres Oubliés, sur l'Ange, sur l'identité réelle de certains. Daniel va-t-il réussir à se libérer de la haine et de son désir de vengeance ?Je me plonge dans la suite.... À bientôt..... Quatrième de couverture « Barcelone, Noël 1957. À la librairie Sempere, un inquiétant personnage achète un exemplaire du Comte de Monte Cristo. Puis il l'offre à Fermín, accompagné d'une menaçante dédicace. La vie de Fermín vole alors en éclats. Qui est cet inconnu ? De quels abîmes du passé surgit-il ? Interrogé par Daniel, Fermín révèle ce qu'il a toujours caché. La terrible prison de Montjuïc en 1939. Une poignée d'hommes condamnés à mourir lentement dans cette antichambre de l'enfer. Parmi eux Fermín et David Martín, l'auteur de La Ville des maudits. Une évasion prodigieuse et un objet volé... Dix-huit ans plus tard, quelqu'un crie vengeance. Des mensonges enfouis refont surface, des ombres oubliées se mettent en mouvement, la peur et la haine rôdent. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le papier peint jaune | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le papier peint jaune Charlotte Perkins Gilman Editions des Femmes Antoinette Fouque 12 mars 2020 43 mn, lu par Dominique Reymond Roman Chronique 29 avril 2020 Le texte français du Papier peint jaune date de 1976 par les mêmes éditions, réédité en 2007.Un texte court déroulant trois mois de la chute d'une jeune mère dans un profond gouffre intérieur, en pleine dépression post- partum, mal comprise et cernée à l'époque par le corps médical phallocrate. Comme toujours le spectre de l'hystérie est brandi, celui aussi de la fragilité intrinsèque de ses pauvres petites choses dépendantes que sont les femmes. Ainsi, sur les ordres du médecin, notre héroïne est conduite dans une maison louée pour trois mois d'été afin de se refaire une santé. Le bébé est entre les mains expertes d'une nounou dans une chambre voisine. La prescription est de ne rien faire et surtout de ne pas écrire, de rester dans un calme et un silence presque sépulcral pour ne pas favoriser l'ébranlement soudain des nerfs de la jeune femme. Son mari fait des allers-retours entre son lieu de travail et cette maison. Il veut bien faire, aime véritablement son épouse, comme un homme de son temps, paternaliste, souhaitant protéger sa femme, son bien... même d'elle-même.Il impose donc à son épouse si fragile la chambre du premier, alors qu'elle aurait aimé être dans celle du rez-de-chaussée si jolie et donnant sur une terrasse. Cette pièce fut celle d'un enfant, spacieuse certes, mais avec des barreaux aux fenêtres, un lit fixé au sol et surtout un papier peint à motifs, hideux, cauchemardesque, à prédominance de jaune.Condamnée à ne plus bouger, à se reposer de force, à ne recevoir aucune visite distrayante ni à écrire, sa seule occupation est de regarder ce papier peint inlassablement et peu à peu, imperceptiblement, elle s'y noie, submergée par des visions, certaine qu'il palpite et qu'une autre femme y demeure derrière les feuillages. Un texte très proche des romans gothiques, flirtant avec le surnaturel, le paranormal. Une oeuvre oppressante, coupante comme un scalpel où chaque mot est précisément et soigneusement choisi afin d'aller à l'os et ne pas se perdre dans un style ornementé. Ce n'est évidemment pas une oeuvre d'anticipation mais une dénonciation des traitements infligés à de jeunes mères frappées de dépression post-partum que l'on va littéralement traiter comme des malades mentales, séquestrées au lieu d'être écoutées et entourées de bienveillance. Pour l'auteure, certainement dans un désir de se libérer du souvenir de cette période terrifiante et dramatique, décrire dans ce roman très court ce que fut ces mois d'enfermement et les conséquences possibles sur des femmes plus fragiles qu'elle ne le fut, est vital. Il faut changer les traitements infligés à ces malades. Ce qui fut fait, lentement, à la suite de cette publication. Egalement, ce papier peint est un révélateur pour l'héroïne de l'enfermement du mariage et de la condition de femme au tournant du XX ème siècle. Les dialogues entre les époux sont édifiants, chaque terme employé par le mari faisant grincer les dents tant il révèle ce paternalisme étouffant et insupportable de l'époque. La voix de Dominique Reymond apporte, grâce à la précision de la prononciation, ses harmoniques graves, le ton calme puis de plus en plus inquiétant, une interprétation unique et ambiguë de la pensée d'une femme en perdition... Glaçant comme un thriller ! Quatrième de couverture Cloîtrée dans une maison de campagne isolée et tenue à l’écart de toute activité par son mari médecin, une jeune mère dépressive après la naissance de leur enfant brave en secret l’interdiction qu’il lui pose d’écrire. Désœuvrée, elle sombre dans la fascination pour l’affreux papier peint de la chambre à coucher. Elle finit par y voir, en miroir, une femme séquestrée derrière les arabesques... « Pendant longtemps, je n’ai pas compris ce qu’était cette forme dérobée derrière le motif, mais maintenant, je suis certaine que c’est une femme. À la lumière du jour, elle est calme, immobile. J’imagine que c’est le motif qui la bride. C’est si troublant... Et je m’y absorbe des heures... Parfois, je me dis qu’elles sont des multitudes, parfois qu’elle est seule. Elle fait le tour en rampant à une vitesse folle, ébranlant chaque motif. Elle s’immobilise dans les zones de lumière et, dans les zones d’ombre, elle s’agrippe aux barreaux qu’elle secoue avec violence. » C. P. G. Dominique Reymond monte sur scène à 10 ans dans « La Maison de Bernarda Alba », mise en scène par Germaine Montero à la Comédie de Genève. Elle y étudie le théâtre avant d'être admise au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique de Paris. Élève d'Antoine Vitez, qu'elle suit au Théâtre national de Chaillot, elle joue sous sa direction dans de nombreuses pièces. Elle travaille, entre autres, avec Klaus Michael Grüber, Bernard Sobel et Jacques Lassalle. Elle apparaît au cinéma pendant les années 1980, comme dans « Y aura-t-il de la neige à Noël ? » De Sandrine Veysset. Après « Aucun de nous ne reviendra » de Charlotte Delbo, « Le Papier peint jaune » est le deuxième texte qu'elle lit pour la Bibliothèque des voix, où revient la question de l'oppression et de la séquestration. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Jules Verne contre Nemo | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Jules Verne contre Nemo Céline Ghys Mon Poche Le 8 mai 2025 356 pages Polar historique Chronique 22 mai 2025 Quatrième roman historique de Céline Ghys, membre du collectif "Les Louves du Polar". J'ai eu un grand plaisir de mordue de lecture grâce à ce roman mêlant réalité historique et fiction, hommage certain à Jules Verne et tous les auteurs de ce type de littérature, faussement classique et pourtant toujours novatrice et instructive. Ainsi vous mettrez vos pas dans ceux du commissaire Gaston Chastagnol, nouvellement nommé à Amiens, de Claude Delafuye, jeune journaliste talentueux membre de la rédaction du Progrès de la Somme et, roulements de tambour, de Jules Verne himself, comme vous ne l'avez jamais vu. À vous les rues tortueuses et les hauts lieux de la culture amiénois, la découverte de la maison à la Tour d'Honorine et Jules, de sa bibliothèque privée, mais aussi de la toute nouvelle brigade criminelle de la ville, à la pointe du progrès. À vous aussi, en ce vendredi 27 octobre 1882, d'affronter le meurtre terrible de la comédienne Marie Nicolet, sur le chemin du retour à son logement après la dernière représentation de Michel Strogoff de Jules Verne au Théâtre de la ville. Toute à sa joie de quitter le métier alors que des mijaurées plus jeunes lui volent la vedette, elle se récite pour le plaisir : " Le monde s'endort Dans une chaude lumière. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. " Une invitation au voyage baudelairienne qui la ravit, certaine d'avoir enfin tiré les bonnes cartes et qu'une nouvelle existence s'offre à elle. Mais tout n'est qu'illusion : un machiavélique tueur a prévu un tout autre programme. Marie, morte poignardée, est retrouvée la gorge tranchée et éviscérée, rue du Logis du Roy, dans le quartier des prostituées. Le commissaire Gaston Chastagnol, au fait de toutes les dernières techniques scientifiques et chimiques utilisées par la police moderne est nommé sur ce dossier. Il faudra toute l'expertise et le courage de ce fin limier pour en venir à bout d'autant que, moins d'un mois après, l'éventreur d'Amiens frappe à nouveau et cette fois la victime est d'importance : Monseigneur l'Évêque assassiné dans les jardins de l'Évêché ! Il semble que le criminel se moque des forces de police. Au même moment, Jules Verne, se précipite à la gare afin d'accueillir sa nièce venue de Paris poursuivre des études d'infirmière. Quelle joie de pénétrer dans l'intimité d'une maison bourgeoise en cette fin du XIXe siècle ! Et quelle maison ! La jeune fille au fort caractère a des idées bien arrêtées, entre autres son refus du mariage et de toutes compromissions. Elle veut travailler, être libre... Une féministe en herbe à l'approche du changement de millénaire, bien représentative de certaines femmes ayant à cœur une métamorphose de la société corsetée qui convient tant à une Honorine Verne. Enfin, le journaliste Claude Delafuye, ambitieux, à la plume vive et acérée, est mis sur l'affaire par son rédacteur en chef. Voilà, le décor est planté, les personnages présentés, chaussez de bons souliers et ayez l'esprit vif, ça va swinguer ! Le tueur ne laissera aucun répit à notre trio d'enquêteurs. Quatrième de couverture Amiens, 1882. Une ombre rôde la nuit dans les rues de la capitale picarde et les meurtres s'enchaînent. Provocateur et sans limites, l'assassin signe ses crimes odieux du nom de Nemo, le célèbre personnage de Vingt mille lieues sous les mers, dans des lettres qu'il envoie à la presse. Jules Verne va devoir, bien malgré lui, se lancer à sa poursuite, avec l'aide du nouveau commissaire de la brigade criminelle et d'un mystérieux journaliste, tous deux fraîchement débarqués de Paris. Le drôle de trio ne reculera devant rien et exploitera au mieux les compétences de chacun pour élucider cette affaire et tenter d'arrêter Nemo, un des premiers tueurs en série de l'Histoire. Jules Verne comme vous ne l'avez jamais lu ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs















