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  • L'Écharpe oubliée | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Écharpe oubliée Laure De Pierrefeu City Editions 31 août 2022 288 pages Roman Chronique 23 septembre 2022 « Un roman intense et lumineux. Un humanisme bouleversant, nourri d'une expérience profonde. » « Je vais vous dire quelque chose qui va peut-être vous surprendre... On ne meurt que vivant. » La délicatesse et la justesse de ce texte sur le thème de l'appréhension, dans son sens large, de la mort sont extrêmes. Quelque soit l'âge de la vie où l'on se situe, le décès soudain, dramatique ou en douceur des autres ainsi que notre fin proche nous obligent inconsciemment ou dans un état de présence renforcée à nous positionner face à la disparition, à l'absence, à la possible culpabilité que l'on porte par erreur, ou à la faute que l'on nous a mise sur les épaules. À partir de certains faits historiques et familiaux, forte d'une expérience profonde de l'accompagnement en fin de vie, l'autrice trouve les mots que nous n'osons prononcer, exprime nos ressentis les plus intimes, honteux, désespérés parfois, réussit à créer des instants littéraires et émotionnels incomparables, rares, suspendus. Basculant entre des séances de thérapie de l'écriture pour enfants à des moments de rencontre, silencieux ou verbalisés, libérés de toutes parades et comédies sociales habituelles, dans un centre de soins palliatifs, Claire en aidant un petit garçon et un vieil homme à traverser une étape, trouve le chemin pour affronter ce qu'elle n'a jamais vraiment pris le temps d'incorporer physiquement et émotionnellement. Un deuil qui n'avait été au fond qu'acté mais non vécu totalement en tant qu'individu. La délivrance pour les uns et pour les autres, comme pour Laure de Pierrefeu, passe par l'écrit, l'écriture, le texte, la lecture, par ce qui est gravé noir sur blanc. Splendeur d'un roman réaliste, qui pourrait paraître crépusculaire et qui n'est que lumière étincelante. Un passage de témoin de l'écrivaine à nous, des morts aux vivants, d'une écharpe oubliée hier à une autre aujourd'hui. Quatrième de couverture Un magnifique roman sur la force du lien, la résilience et le don de soi. Une plume magistrale, d'une justesse et d'une force rares. Veuve depuis deux ans, Claire accompagne des malades en fin de vie. Paradoxalement, c'est dans un lieu où la mort est omniprésente qu'elle panse le mieux ses blessures. Ici, une immense intensité vitale émane des derniers instants. Un jour, son quotidien est bouleversé par Henri, un patient qui intrigue l'équipe médicale. À plus de 90 ans, il veut mourir mais ne « lâche rien ». Comme s'il était retenu par un dernier regret, une dernière tâche à accomplir. Peu à peu, Claire parvient à faire sortir Henri de son mutisme et le lien entre eux devient presque filial. Claire est prête à tout pour que le vieil homme puisse se réconcilier avec son passé. Y compris à réveiller un secret enseveli, remontant aux heures mouvementées de la Libération... Elle va l'aider à mourir en paix ; il va l'aider à vivre. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'étreinte de la bise | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'étreinte de la bise Alain Delage De Borée Terres d'écriture 15 juin 2023 368 pages Historique Chronique 17 juin 2023 Conspiration et vengeance au cœur de l'Aubrac. Pour les fans de cet auteur, bonne nouvelle ! Vous allez retrouver un héros que j'avais particulièrement aimé, rencontré dans « Le Banni des hautes terres » en 2021, j'ai nommé : Armand Ligourel. Le voici trois ans après de retour au pays après avoir fait son service militaire. Heureux de revoir bientôt les siens, sa mère, sa sœur et ses grands parents maternels. Mais à l'arrivée au village, un mauvais génie se charge à nouveau de détruire sa vie. Un drame terrible est survenu, sa famille n'habite plus dans la ferme ancestrale, les cartes ont été rebattues en son absence par le sort, bien aidé par le diabolique marquis de Macassargues, celui qui, déjà, lui avait tant nui par le passé. De fil en aiguille, le jeune homme remonte la piste et retrouve ses grands parents dans une bien triste situation. Sa mère, Rose, quant à elle, est plongée dans un état second, sa psyché s'est brisé par trop de malheurs. Marthe, la cadette, fait ses études en ville afin de devenir institutrice. Les grands parents l'ont éloignée après qu'elle ait été agressée par le marquis. Celui-ci voulait appliquer alors le droit de cuissage ; il continue par ailleurs à traiter les paysans, travaillant sur ses terres, comme des inférieurs inféodés. Armand ne décolère pas devant tant d'injustice et de bassesse mais bientôt le grand-père, après un accident de travail, est hospitalisé. Il restera certainement handicapé, finis les travaux des champs ! Heureusement que son petit-fils est revenu auprès des siens, mais l'avenir paraît bien sombre si la famille persiste à rester dans ce village où sa réputation est à jamais salie. Que faire ? Une mystérieuse lettre d'un notaire pourrait bien tout changer et dégager enfin le ciel au-dessus de nos amis. Cela paraît presque trop beau. Armand et Marthe héritent de la maison de leur grand-oncle paternel sur le plateau de l'Aubrac ! Celui-ci avait légué cette demeure et ses biens à Jeanne Gervais, une jeune femme qu'il avait recueillie, mais celle-ci ayant disparu depuis presque trois ans, le tribunal l'a déclaré morte. Ainsi, dans l'ordre de succession, c'est aujourd'hui le frère et sa sœur qui héritent des biens. Cela pourrait être le signe qu'attendaient enfin les Ligourel. Armand est heureux de retrouver l'Aubrac où il s'était caché pendant l'estive, en rejoignant les hautes terres avec les buronniers pour participer à la transhumance voici trois ans. Mais, dès son arrivée au village de Rieutort , chacun le met en garde contre la bise glacée qui immobilise la région chaque hiver. L'atmosphère est chargée de mystère, lourde de secrets honteux. Armand sent que l'énigme de la disparition de Jeanne est loin d'être résolue et que planent sur lui des ombres menaçantes. Les tempêtes de neige, le froid infernal, la suspicion, la paranoïa, étreignent notre ami qui, encore une fois, devra faire preuve de bravoure, de sens stratégique, et de ténacité pour sauver sa peau et faire éclater la vérité. Excellent thriller historique, roman de terroir fascinant, le suspense et la tension sont à leur comble tout au long de ce récit au scénario tortueux ménageant révélations et surprises jusqu'au bout. Une magnifique suite à l'opus précédent qui m'est resté en mémoire comme un excellent ouvrage remarquablement écrit et construit. Très belle reconstitution des us et coutumes de l'époque en cette région splendide, au climat rude, qui force à l'authenticité des rapports humains. Le piège dans lequel tombe Armand est complexe et se resserre inexorablement...mais ses ennemis ne connaissent pas cet homme qui nous a déjà prouvé sa valeur. Bravo à Alain Delage pour ce formidable roman. Quatrième de couverture 1893, un jeune conscrit revient au pays et reçoit de son grand-oncle un héritage qui ne lui était pas destiné. En 1893, Armand Ligourel, jeune conscrit libéré de son service militaire, est de retour auprès de sa famille. Le courrier d’un notaire lui apprend qu’il est l’héritier de biens provenant d’un grand-oncle, que celui-ci souhaitait léguer à sa servante avant qu’elle ne soit déclarée décédée quelque temps plus tôt. Mais rapidement, Armand trouve des indices troublants sur la destinée de la servante. Dans quelles circonstances Jeanne a-t-elle réellement disparue ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • De Gary à Ajar Le voyage de Romain | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires De Gary à Ajar Le voyage de Romain Valéry Coquant Ex.Aequo Éditeur Militant collection Hors Temps 2019 Biographie Chronique 23 février 2020 Un livre extrêmement émouvant réussissant à nous faire toucher du doigt la vérité de Romain Gary ou quelque soit le nom qu'il s'est donné. Je ne reviendrai pas sur les faits, les évènements, le contexte historique de cette vie extraordinaire, romanesque, intranquille... La quatrième de couverture est parfaite et je n'y ajouterais que des redondances. En revanche, je me permettrais d'évoquer, ce que je pense être évident quant à Valéry G Coquant, lors de la lecture de cette biographie : sa profonde admiration et sa " tendresse" pour Romain Gary. J'ai ressenti fortement son désir de le défendre, de lui redonner ses lettres de noblesse, plus que justifiées, que ce soit en tant qu'artiste, créateur, homme. L'enfant est toujours présent au côté de l'adulte, et j'ai eu la nette sensation que Romain cherchait toujours à consoler celui qu'il fut gamin et qu'il est resté. Les divers changements de noms l'ont été au début par nécessité, pour se protéger étant juif dans des sociétés, polonaise, russe puis française, antisémites. Un garçon à la croisée de plusieurs cultures, plusieurs langues, déjà caméléon, accompagné d'une mère volontariste, envahissante, à l'ambition démesurée pour son fils. Une femme prête à tout pour leur offrir une stabilité matérielle. Roman Kacew serait-il devenu Romain Gary sans la volonté et l'omniprésence, même morte, de sa mère ? J'ai découvert un homme blessé, fragile, faussement mondain, attaché à la France et sa culture, bien plus que certains français de souche, un surdoué, un homme doté de prescience et d'une analyse exceptionnellement fine, dès les années 1960, sur la société, la politique et les futures dérives du monde occidental, dont nous subissons aujourd'hui les conséquences. J'ai découvert son élégance avec Jean Seberg, qu'il a accompagnée jusqu'au bout de sa descente aux enfers... Sa fidélité envers ses principes humanistes et sa loyauté envers les autres.... Quant au pied de nez fabuleux adressé au petit monde littéraire français par la création du personnage de Émile Ajar, un Golem qui se retournera contre lui finalement, c'est tout de même bien plus qu'un simple canular, c'est le geste créateur poussé à l'extrême.... Un beau livre de coeur, mais aussi incontournable car très précis quant à l'Histoire, les faits, les notes en bas de pages instructives, édifiant par le destin même du héros que fut Romain Gary.... Le mieux est encore que vous le lisiez. Pour moi, je vais lire ou relire Gary et Ajar.... Une très belle réussite ! Quatrième de couverture « Si l'on vous dit Romain Gary, à qui pensez-vous ? À l'un des écrivains français les plus brillants du XXème siècle. Auteur, cinéaste, journaliste, diplomate, grand résistant, aviateur, Gary fut aussi l'ami de Malraux, de Kessel, et un grand admirateur de de Gaulle, le général isolé du 18 juin 1940. Surtout, Gary a reçu 2 fois le prestigieux prix Goncourt. Ce succès unique est à l'origine d'un malentendu... Gary aurait tout prémédité derrière le pseudonyme d'Émile Ajar, afin de piéger le monde des critiques et autres experts des belles lettres... Comme s'il n'avait été qu'un écrivain facétieux faisant son dernier tour, avant de quitter la scène par son suicide en décembre 1980. Pendant plus de 30 ans, certains ont réduit Ajar à un simple canular. En revenant à la source de l'œuvre de Gary, Valéry G. Coquant propose le plus simplement du monde, de dévoiler un autre regard sur Émile Ajar. Plus qu'un pseudonyme, Ajar est l'apothéose de Gary. Ajar dynamite les codes et cristallise les valeurs, pour lesquelles s'est battu toute sa vie Gary. Ce fut son grand œuvre ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'appartement oublié | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'appartement oublié Michelle Gable Editions des Falaises 19 octobre 2015 541 pages traduites par Christine Bouchareine Historique Chronique 1 août 2023 Illustration de couverture (détail) et en 4ème de couverture : Madame de Florian, Giovanni Boldini Titre original : A Paris Apartment Je lis tous les romans qui s'entassent chez moi pendant les vacances d'été. Je remercie donc par la pensée la personne qui a laissé ce roman dans la boîte à livres. Parfait pour les vacances, impossible à lâcher, basé sur des faits incroyables. Jugez-en vous-même : la découverte d'un appartement dans le 9ème arrondissement de Paris fermé depuis 70 ans dont il faut faire l'inventaire pour une mystérieuse cliente. Sont présents le notaire de cette dernière et trois employés de Sotheby's dont April commissaire priseur en charge de l'estimation des meubles et autres biens qu'ils trouveront sur place. Après avoir littéralement fui New York et un mariage chancelant, ce retour en France est une aubaine pour la jeune femme ; elle ne sait à quel point ce séjour parisien va changer sa vie et débloquer les rouages grippés de son existence. Comment ? En premier lieu l'émergence d'un tableau sublime de Boldini puis la trouvaille d'un journal intime au nom de Marthe de Florian. À partir de ce moment, l'autrice imagine les mots de la célèbre demi-mondaine moitié en reprenant des faits avérés, moitié en laissant vagabonder son imagination. Nous suivons ainsi les parcours entrepris par April et Marthe. L'américaine est littéralement obsédée par la propriétaire de l'appartement. Elle s'attache tellement à ce personnage qu'elle ne peut envisager, comme le préconise Sotheby's, de séparer les lots entre différentes ventes. Elle veut organiser un seul événement où tous les biens de Marthe seront mis aux enchères dont le fameux portrait. La bataille s'annonce rude pour obtenir gain de cause d'autant plus que la mystérieuse cliente tombe malade remettant tout en question. Pour compliquer la situation, April tombe peu à peu sous le charme du jeune et séduisant notaire tout en poursuivant par téléphone un dialogue de sourds avec son mari. L'appartement représente pour April la croisée des chemins, ce moment où le passé remonte, où les secrets se dévoilent, où l'avenir est encore incertain. Un très bon roman qui fait la part belle à la licence romanesque. Je vous recommande fortement de lire les dernières pages de l'ouvrage vous racontant l'histoire vraie de cette découverte et de faire vos propres recherches quant à Marthe de Florian. Je crois que la réalité dépasse la fiction quelques fois. Ce personnage est extraordinaire, préfigurant la femme de demain, usant de tous les stratagèmes que son genre lui offre pour s'en sortir au mieux. Elle utilise ses charmes, seul moyen d'être autonome et libre, elle fréquente toute la bonne société, les hommes forts ou célèbres du moment, elle est un modèle d'élégance pour toutes les épouses qui par ailleurs la jalousent ou la haïssent, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des sentiments, des amours. Marthe reste une magnifique énigme, cette splendide femme en rose peinte par Boldini. L'autrice nous offre un beau portrait même s'il n'est pas entièrement vrai et une parfaite description de la Belle Époque... Quatrième de couverture Un appartement fermé pendant 70 ans, une femme d'une beauté exceptionnelle, la folie de la Belle Époque, composent les ingrédients d'un roman éblouissant. Quand April Vogt, expert en mobilier, apprend qu´un appartement fermé depuis soixante-dix ans vient d´être découvert à Paris, elle est loin de s´imaginer les richesses et les secrets qu´il renferme. Au milieu des nombreux trésors, April trouve le journal de Marthe de Florian, la très séduisante demi-mondaine qui y vécut en multipliant les amants. Comprendre la tumultueuse histoire de cette femme libre conduit April à une véritable plongée au cœur du Paris des artistes et des hommes politiques de la Belle Époque. Ce premier roman éblouissant de Michelle Gable s´appuie sur une histoire vraie résumée à l´intérieur de l'ouvrage. Découvrez cette incroyable histoire d'un trésor artistique réapparu par hasard, 70 ans après, dans un appartement figé dans le temps. Un incroyable voyage temporel ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Tu n'auras pas peur | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Tu n'auras pas peur Michel Moatti Hervé Chopin Editions 2017 474 pages Thriller Chronique 14 novembre 2017 Prix du meilleur roman francophone à Polar, 22e édition du Festival de Cognac il y a peu, récompense plus que méritée pour un thriller vertigineux bâti sur des événements réels et monstrueux de1993, à Liverpool. Également construit comme un reportage de guerre édifiant, celle que se font les journaux et " pseudo médias" dans la presse écrite, à la télévision et surtout sur le net au mépris de la déontologie, dans une course effrénée à l'horreur montrée en exclusivité, au largage d'images chocs et d'informations réelles ou non, juste pour faire le buzz. Michel Moatti fut journaliste et son amour de cette profession en même temps que sa colère face à sa dérive sont évidents à chaque ligne. « Tu n'auras pas peur des frayeurs de la nuit, ni de la flèche qui vole le jour, de la peste qui marche dans les ténèbres, ni de la destruction qui dévaste en plein midi. Il en tombera mille à ton côté, et dix mille à ta droite ; Toi, tu ne seras pas atteint. » Psaume 91(90), 5-7 Des mots que doit se répéter chacun de nous mais spécialement Lynn Dunsday, ou Evangeline, tous les jours où elle part à la bataille, jeune journaliste de terrain, pour le Bumper sur le net, brillante, pugnace, sans aucune concession, déjà célèbre grâce à un de ses livres sur une tueuse d'enfants. Ils lui seront précieux ces mots pour affronter un criminel de la pire espèce qu'elle comparera à une Élytre, cette libellule au crochets empoisonnés et ensanglantés. Les réseaux d'informateurs en ce 24 janvier à 6h49 sont en émoi, le réseau Pierre de lune donne l'alerte quant à une scène de crime bizarre au Crystal Palace. Lynn y fonce et y retrouve son collègue, vieux routard de la presse écrite, Trevor Sugden. Tous deux tiquent à la vue de cette mise en scène : le corps immergé d'un métis de trente ans, attaché à un siège d'avion, vraisemblablement noyé. Leur conception à l'ancienne du métier et leur déontologique seront le moteur qui les poussera à poursuivre ensemble cette enquête. Pensant chasser le serial Killer qui commettra d'autres monstruosités spectaculaires pendant près de trois semaines, copiant des scènes de crimes ou d'accident des années 60/70, ils vont tomber peu à peu dans un piège monté avec brio par un esprit supérieur en mal de reconnaissance et de célébrité, adepte de toutes les techniques d'information et des lieux de diffusion sur le net. La description du monde de la presse aujourd'hui donne le tournis et fait réellement peur. La police et les médias doivent faire cause commune car les règles ont changé et la vitesse de propagation des derniers événements toujours plus rapide les y oblige. Cette soif du public de trash, de vidéos atroces, de sensationnel, lui qui semble si blasé et repu de nouvelles et exclusivités 24h/24 est obscène et le mette en danger. Comment être dans ce rush permanent, bombardé d'images, capable d'analyser les faits, d'exercer son libre jugement. Impossible ! Là commence la manipulation de l'opinion. Notre tandem très attachant va être renforcé par le fiancé de Lynn, Andrew Folsom, policier. La scène finale concernant la traque elle-même sur plus de cinquante pages, en extraits brefs, nous faisant osciller entre les différents protagonistes en plusieurs lieux dans le même espace temps est prodigieuse. On la voit, de par ses qualités proprement cinématographiques, on la lit dans l'urgence, tant les éléments donnés nous aident à élucider bien des points restés obscures pendant le récit, en particulier concernant Lynn. Le plus terrifiant dans ce thriller est qu'il découle d'un crime réel, battant tous les records d'ignominie et d'irrationnel. La fiction n'égalera pas ce que l'homme est quelques fois capable de commettre au nom du mal. Les zones d'obscurité nous entourent et nous cernent, peut-être est-ce la raison pour laquelle, nous faisons tant de bruit, nous exposons nous tant dans la lumière. Espérons qu'il n'y aura pas un prix énorme à payer. PS : Evangeline, mon prénom aussi, signifie messagère de vie. Quatrième de couverture Tout commence par la remontée d'un cadavre à demi-congelé, attaché à un fauteuil d'avion immergé dans un étang de Crystal Palace, au sud de Londres. Puis on découvre le corps d'une jeune femme défigurée dans un hôtel de Bournemouth. Son visage a été découpé au cutter et emporté. Tout commence par la remontée d'un cadavre à demi-congelé, attaché à un fauteuil d'avion immergé dans un étang de Crystal Palace, au sud de Londres. Puis on découvre le corps d'une jeune femme défigurée dans un hôtel de Bournemouth. Son visage a été découpé au cutter et emporté. Sur les réseaux sociaux et les blogs, les indices et les rumeurs circulent, bien plus vite que les informations officielles délivrées par la police et les journaux. Un mortel jeu de piste s'organise, dirigé par un assassin sans scrupules qui reconstitue avec autant de rigueur que de férocité les scènes de crime les plus choquantes. Quelle énigme se cache derrière ces sinistres « natures mortes » ? Lynn Dunsday, une jeune web-reporter fragile, aux lisières du burn-out, et Trevor Sugden, un journaliste qui travaille « à l'ancienne », se lancent sur les traces du meurtrier, anticipant les avancées de Scotland Yard. 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  • Tout ce qui nous répare | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Tout ce qui nous répare Lori Nelson Spielman Cherche Midi 2018 479 pages traduites par Laura Derajinski Roman Feelgood Chronique 21 septembre 2019 Titre original « Quote me ». Auteure de deux succès de librairie dont le premier fut adapté au cinéma par la Fox : « Demain est un autre jour » et « Un doux pardon », Lori Nelson Spielman aborde avec délicatesse et psychologie la question du deuil. Celui de son enfant, de sa sœur, de sa mère.... Les points de vue des différents protagonistes sont présentés, en particulier ceux de Erika Blair, petite quarantaine, agent immobilier à New York, divorcée, mère de deux jeunes filles et de l'une d'entre elles, Annie. L'impensable, l'inacceptable a lieu mais comment y croire. Chacune recroquevillée sur sa douleur et sa culpabilité ne réussit plus à communiquer, à respirer, à dire l'essentiel. Les mois passent et les deux survivantes de la mort de Kristen se croisent mais ne se voient plus. Les douleurs anciennes, les pertes du passé, soudain ressurgissent avec plus de violence... Une quête de la disparue qu'on voudrait penser encore vivante, qui sait ?, la course après l'ombre d'une mère morte voici des décennies dans un accident de voiture, la recherche d'un père bourru, incapable d'exprimer son amour depuis.... Nécessairement pour passer à l'étape suivante, les deux femmes devront affronter les fantômes et les ombres, l'une dans sa maison d'enfance à 1500 km de la grosse Pomme, l'autre à Paris en tant que fille au pair dans une famille de substitution. Sujet piége, parfaitement traité avec tact, sans pathos inutile, juste ce qu'il faut de scènes touchantes et poignantes pour faire naître une larme au coin de l'œil. Typiquement un roman feel good réussi, maîtrisé, bien écrit. Une très bonne idée est celle des cahiers remplis de citations et adages transmis depuis la grand- mère Louise jusqu'aux filles de Erika. Certaines de ses phrases sont à recopier. Quatrième de couverture Erika Blair a tout pour être heureuse : une carrière au sommet et deux filles magnifiques. Sa vie sombre brutalement lorsque l'aînée, Kristen, meurt dans un accident. Entre culpabilité dévorante et déni obstiné, Erika et sa fille cadette, Annie, s'éloignent peu à peu, chacune prisonnière de son chagrin. Erika reçoit un jour un mail anonyme : « chasse ce qui te pèse et cherche ce qui t'apaise. » Elle reconnait cette citation, tirée d'un cahier qu'elle a préparé avec amour pour ses filles, dans lequel elle a consigné les sages paroles de sa mère et de sa grand-mère. Qui peut bien lui avoir envoyé ce message et ceux qui suivront ? Des indices, semés entre les lignes, orientent Erika vers l'île de son enfance, Mackinac. Ce n'est qu'en remontant là-bas le fil de son passé torturé qu'elle pourra retrouver le chemin vers ses filles. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Six fourmis blanches | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Six fourmis blanches Sandrine Collette Denoël Sueurs Froides 22 janvier 2015 276 pages Divers Chronique 17 juillet 2017 Conseillé par le bibliothécaire de ma médiathèque, je l'ai pris pour ce monsieur espérant que j'arriverai à accrocher à ce thriller en montagne en pleine tempête. Deux éléments qui me font fuir normalement. J'ai eu peur pour rien ; dès le début, je fus happée par cette histoire de dingue, entre Mathias le sacrificateur albanais charismatique entouré de magie et de superstitions ancestrales, et le groupe de six français parti en week-end découverte en montagne, pour un trek intense offert par l'agence de voyage. Nous les suivons grâce au témoignage de Lou jeune architecte paysagiste venue avec Elias son compagnon. Le paysage est écrasant de majesté, leur cordée paraît très fragile menée par le guide Vigan ; malgré la difficulté de cette marche l'humeur est joyeuse mais bientôt le danger se rapproche et le sort frappe le groupe. L'un des leurs meurt. Pour Mathias également, tout tourne au désastre, la fuite éperdue est sa seule échappatoire. Comment les personnages vont-ils tous être mis en présence, comment vont-ils affronter l'indicible, la terreur qui ne les quitte plus ? Quelle est la nature exacte de la menace qui plane sur eux en plus de cette tempête infernale ? Extrêmement bien écrit sans baisse de régime, on s'identifie peu à peu à Lou puis Mathias. Quel livre ! Puissant, surnaturel à certains moments, violent et enivrant comme le vent glacial qui ne cesse jamais, hypnotique comme le chant de la montagne. Quatrième de couverture Le mal rôde depuis toujours dans ces montagnes maudites. Parviendront-ils à lui échapper ? Dressé sur un sommet aride et glacé, un homme à la haute stature s’apprête pour la cérémonie du sacrifice. Très loin au-dessous de lui, le village entier retient son souffle en le contemplant. À des kilomètres de là, partie pour trois jours de trek intense, Lou contemple les silhouettes qui marchent devant elle, ployées par l’effort. Leur cordée a l’air si fragile dans ce paysage vertigineux. On dirait six fourmis blanches… Lou l’ignore encore, mais dès demain ils ne seront plus que cinq. Égarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de leur compagnon, c’est pour leur propre survie qu’ils vont devoir lutter. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La mariée était en rouge | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La mariée était en rouge Thomas Stipsits City Éditions, Le 9 octobre 2024 260 pages traduites par Stéphanie Alglave Polar Chronique 6 novembre 2024 Série " Le gang des commères au foulard", Tome 1. Voici un nouvel enquêteur autrichien, le commissaire Sifkovitz, une petite quarantaine, légèrement enrobé, casquette Gavroche et tenue ocre assorties, marié à une doctoresse invisible car en Afrique pour Médecins du Monde, un enquêteur hors norme directement inspiré de Colombo : son flair est digne des meilleurs limiers, ses méthodes sont particulières, et cerise sur le strudel, il est aidé par une équipe de choc, le " Gang des commères au foulard " de la petite ville de Stinatz à la frontière avec la Croatie. Ce groupe est formé de sa propre mère, Baba, de Franz Maikits l'épicier, de Mme Resetarits et Mme Grandits, deux retraitées. Grâce à leur réseau dans toute la bourgade et la région, ils savent tout sur tout le monde et connaissent les secrets de chacun sur plusieurs générations. Une manne pour notre enquêteur en conflit avec son supérieur de l'Office régional de police criminelle d'Eisenstadt qui le contraint à s'occuper de vol de poules et autres joyeusetés. Une constante également, la gastronomie familiale et autres plaisirs de la table. D'ailleurs des recettes savoureuses et bien généreuses côté calories vous attendent en fin d'ouvrage. On comprend que l'auteur aime ce petit coin de paradis où il vécut des moments inoubliables pendant son enfance. Vous vous dites à ce moment de ma chronique que ces deux romans sont des exemples parfaits de polars de terroir sympathiques et légers. Que nenni ! Dans le premier tome, ouverture digne des thrillers les plus sombres, le tueur s'adressant directement à nous. Tremblez ! Il nous conte avec un total détachement glacial : " J'ai trouvé l'endroit où je vais la laisser. Bien sûr, elle sera rapidement découverte, du moins, ce qu'il reste d'elle. Je la regarde une dernière fois dans les yeux, puis je m'éloigne d'elle. On dit également que le meurtre parfait est celui qui n'est jamais élucidé. Dans mon cas, je ne suis pas sûr que ce sera le cas." Et il a raison, car l'arrivée du commissaire Sifkovitz au volant de sa vieille Peugeot 206 sur les lieux non loin de Stinatz, où reposent le tronc et la tête d'une jeune femme en robe de mariée, sonne le glas des possibles espoirs du coupable. Mais avant la victoire de notre héros assisté de "Maman et cie" , que de péripéties, d'horreurs, de violences mais aussi de moments cocasses, goûteux, et caloriques. Les us et coutumes de cette région frontalière d'Autriche n'auront plus beaucoup de secrets pour vous. Une autre victime est bientôt découverte, un climat de peur et de suspicion s'installe. Notre ami a bien du mal à comprendre l'enchaînement des évènements menant à cette double tragédie. La vérité est terrible, le mobile monstrueux, conséquence indirecte de l'intolérance. Style enlevé, tempo rapide, traduction réussie, descriptions aux petits oignons des différents intervenants, dialogues vifs et drôles, thèmes graves traités avec soin, jolies couverture et mise en page. Très bon premier opus avec en prime la recette du strudel aux pommes de terre, spécialité de la mère du commissaire Sifkovitz. Que demander de plus ? Quatrième de couverture " Dans les villages comme le nôtre, nous sommes au courant des meurtres avant même qu'ils ne se produisent ! " À Stinatz, petit village typique de la montagne autrichienne, la vie s'écoule paisiblement. Jusqu'au jour où un mariage vire au drame : la mariée disparaît et elle est retrouvée assassinée le lendemain matin, le corps à moitié déchiqueté par une moissonneuse-batteuse. C'est l'excentrique inspecteur Sifkovits, grand amateur de tisane d'herbe à fromage, qui est chargé de l'affaire. Et il n'est pas vraiment ravi car, dans son village natal, tout le monde le connaît... Sa mère passe ses journées sur un banc, à la tête d'une bande de vieilles commères, un foulard vissé sur le crâne et le regard acéré. Alors que l'enquête piétine, le « gang des commères au foulard » décide de prêter main forte à Sifkovits... pour le meilleur et pour le pire. Après tout, au village, les vieilles dames en savent plus que Facebook et Google réunis et elles sont incollables sur les ragots qui pourraient permettre de dénicher le coupable... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Je reviendrai sur tes pas | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Je reviendrai sur tes pas Liam McAllister Editions du 123 2016 314 pages traduites par Dominique Thomas Thriller Chronique 17 juillet 2019 Un thème central déjà évoqué maintes fois au cinéma, en littérature ( Franck Thilliez, Nicolas Beuglet, Vincent Hauuy, Naomi Klein, Sandrone Dazieri..... ), Donc je ne fus pas vraiment étonnée. Un peu dommage. Cependant ce premier tome d'une nouvelle série de Thrillers policiers ayant pour héros Martin Peterson et sa partenaire Kate Mulligan est très bien mené : le style, les rebondissements, l'empathie avec les personnages, la construction au millimètre très bien pensée, nous font tourner rapidement les pages alors même que la fin est prévisible. Mais pas entièrement, j'ai tout de même été surprise. Londres de nos jours : Tout commence par Adam que nous allons suivre dans les rues glaciales en cette nuit d'hiver peu avant Noël, sur le chemin de son prochain meurtre. Un accrochage avec une prostituée ne semble pas l'inquiéter, il prend même le temps de s'arrêter dans une cabine pour téléphoner à son psy.... Nous assisterons ensuite aux crimes, aux séances avec le thérapeute et à l'enquête elle-même, menée par l'inspecteur Martin Peterson à qui l'on adjoint une nouvelle partenaire issue du MI5, Kate Mulligan. Leur collaboration commence très mal, Peterson est un homme désagréable, veuf inconsolable de Suzan depuis des années. La jeune Kate est très jolie, a de la répartie, de l'humour distancié à revendre...pour toute famille, sa grand mère, Anna. Kate semble cacher des secrets et inquiète le MI5 et la CIA. Fuller un grand ponte demande à Peterson de la surveiller... C'était la meilleure façon de resserrer les rangs et de transformer ce mauvais duo en tandem très efficace. La ténacité et la logique de l'une alliées à l'intuition et l'expérience de l'autre forment une équipe d'enquêteurs hors pair. Mais les assassinats se poursuivent, la nasse se resserre soudain autour de tous les acteurs et particulièrement Kate. Pourquoi ? La solution se trouve t'elle dans les souvenirs oubliés de la jeune femme ou de ceux de Adam. Un final essouflant parfaitement maîtrisé, un duo de policiers exceptionnels aux portes d'une longue collaboration. Sur une bande son consacrée à Bowie, une mise en page et une couverture soignées, un thriller parfait pour cet été. Quatrième de couverture Un impitoyable tueur en série, des victimes sans lien apparent, une enquête saisissante.... Qui est cet assassin qui tue si froidement ? Comment choisit-il ses proies ? Et pourquoi ces macabres mises en scène ? Pour l'arrêter, Martin Peterson, inspecteur bourru et taciturne de Scotland Yard, doit collaborer avec la mystérieuse et séduisante Kate Mulligan envoyée par le MI5. Eux qui croyaient avoir tout vu ne sortiront pas indemnes de cette terrifiante affaire. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • A un cheveu | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires A un cheveu Maëlle Desard Slalom 28 avril 2022 317 pages Roman Jeunesse Chronique 12 décembre 2022 Âge minimum recommandé par le fabricant : 13 ans. Lecture du début de ce roman enregistrée en vidéo sur Eva Impressions littéraires et Eva Résonances littéraires : « Anis trop honnête ; Christophe trop présent ; père trop comique ; mère trop coincée ; Jacob trop craquant. Ma vie est un enchaînement d'hyperlatifs. » Dédicace : " À toi, qui doutes face au miroir : tu es magnifique. " Une phrase qui s'adresse à tout le monde quelque soit le genre ou l'âge. Un roman réjouissant, très drôle, bouleversant, émouvant, créatif littérairement, traitant de sujets graves : le harcèlement sexuel ou moral, la discrimination sous toutes ses formes, la différence rejetée par une société normative, la maladie et ses conséquences sur la cellule familiale, l'exposition des jeunes à la violence, à la sexualisation outrancière permanente, à l'américanisation caricaturale des modes de vie... L'héroïne, Emma, ancienne championne de natation, une battante, a pourtant eu bien du mal à se relever des deux dernières années cauchemardesques qu'elle vient de traverser. Ses parents et son frère Christophe ont eux aussi beaucoup souffert. Afin d'offrir un second souffle à leur petite tribu, un déménagement loin de Orange et du Sud est organisé. Direction Strasbourg. Emma a un secret : elle a perdu tous ses cheveux comme l'épouse de Will Smith. Une alopécie difficile à encaisser pour une fille. Alors, puisqu'elle peut repartir de zéro dans cette nouvelle ville, dans ce nouveau lycée, elle décide d'avoir recours à un objet magique, sa Précieuse, une perruque. Cette tête « Velcro » implique la fin de la natation et des compétitions, l'évitement de toute situation épineuse, la dispense de sport... Un sacrifice qui aux yeux d'Emma, si traumatisée par la cruauté de ses anciens « camarades » de lycée, paraît léger. Mais son frère si protecteur et empathique, sa nouvelle amie Anis du genre inclassable et cash et surtout le séduisant Jacob, vont changer la donne. On a beau tout prévoir, tout contrôler, la vie se charge de brouiller les pistes. Pour peu que l'on soit intuitive, intelligente, et mature même si inexpérimentée, de belles surprises pourraient surgir sur le chemin tout tracé forçant à emprunter de jolies déviations. L'autrice décrit parfaitement le mélange de force et de vulnérabilité qui anime ces futurs adultes quelques fois totalement perdus et paniqués par les épreuves de l'existence et par certains éléments symptomatiques d'une société décadente sur bien des points. Ils surfent sur internet, maîtrisent les nouvelles technologies mais sont toujours des gosses en quête de repères et de sécurité affective. Les personnages sont particulièrement attachants, l'histoire très bien menée, le texte à la fois hilarant, cocasse et tout en délicatesse. C'est un roman que je mettrai dans toutes les mains, parfait en cadeau de Noël tant il est enthousiasmant et positif sans être mièvre. Quatrième de couverture Un grand bain d'humour et d'empowerment À 17 ans, Emma aime la natation, son frère presque jumeau, le chocolat et dessiner dans les marges de ses cahiers. Elle serait à un cheveu de la belle vie si elle n'avait pas perdu les siens, de cheveux, deux ans plus tôt (tandis que le reste de ses poils a continué à pousser, merci bien !). Affublée d'une perruque avec laquelle elle entretient une relation d'amour-haine quasi mystique, Emma décide de profiter du déménagement de sa famille pour repartir de zéro. Nouvelle vie, nouveaux amis... et peut-être un premier amour ! Un roman lumineux sur l'acceptation de soi et de son corps, résolument féministe et universel ! Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Dernier des écrivains | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Dernier des écrivains Gwenaële Robert Presses de la Cité 10 mars 2022 198 pages Thriller Chronique 18 août 2022 « Un jour j'arracherai l'ancre qui tient min navire loin des mers. » Henri Michaux, Clown Dans l'ambiance « carcérale » de la ville fortifiée Malouine, sur laquelle plane encore l'ombre de Chateaubriand, Marie Rivalain, attachée de presse dans le domaine de l'édition, se sent prise au piège ayant accepté de rester dans « l'hôtel particulier Surcouf » appartenant à Pierre Le Guellec, écrivain, pour s'occuper de son chien pendant que lui-même ira recevoir le Prix Nobel de littérature. Un grand moment pour tous, maison d'édition comprise ; conclusion heureuse couronnant une vie de travail acharné, d'abnégation, et une œuvre incomparable. Ne dit-on pas que Pierre Le Guellec serait le dernier vrai écrivain !Un SMS de sa part assure la jeune femme de son arrivée sans encombres à Stockholm. Tout va bien. Marie va peut-être pouvoir renouer les liens quelque peu distendus avec son père malouin depuis sa retraite. Cependant bientôt un appel de l'éditrice : Pierre a disparu, pire il n'est jamais arrivé à l'aéroport suédois.Marie est chargée de chercher à son domicile une trace, un document qui expliquerait cette disparition... Peu à peu l'image que se faisait Marie du vieil homme se distord.... Tout n'était qu'apparence, jeu de dupes ? A-t-il décidé de disparaître, fort peu adepte des mondanités et des honneurs ?A-t-il été attaqué, agressé, tué et son corps n'aurait pas été retrouvé ? Doit-elle chercher une piste au sein même de l'hôtel particulier dont certains étages sont occupés par des locataires ? Avait-il des ennemis ? Le prix de 800 000 € a-t-il éveillé la cupidité criminelle d'un proche ? Une semaine d'angoisse débute en cette ville grise et froide où chaque recoin d'obscurité est source de terreur. Et brusquement l'autrice nous retourne comme une crêpe, normal à St Malo, et nous fait prendre une autre direction tout à fait imprévisible. Elle nous bouscule dans nos certitudes, nous remet en danger et va s'y consacrée jusqu'à la dernière ligne.Étonnant thriller fait pour nous dérouter totalement. Du bel ouvrage parfaitement maîtrisé. Une visite guidée de cette citée singulière et de ses alentours parfait ce récit déboussolant comme peut l'être le vent de l'océan.... Couvrez-vous bien et courage, vous n'êtes pas au bout de vos peines ! Bravo à Gwenaële Robert. Quatrième de couverture Lauréat du prix Nobel de littérature, Pierre Le Guellec s'est volatilisé alors qu'il se rendait en avion de Rennes à Stockholm. Menée entre les remparts et les plages de Saint-Malo, l'enquête sur sa disparition révèle l'obscure personnalité du « dernier des écrivains ». Qu'est-il arrivé à Pierre Le Guellec, nouveau lauréat du prix Nobel de littérature ? Déposé à l'aéroport de Rennes le matin du 8 décembre, il n'est jamais arrivé à Stockholm pour recevoir sa récompense. Enlèvement d'un écrivain devenu soudainement riche et célèbre ? Règlement de comptes entre les derniers terre-neuvas dont il est le descendant ? Disparition volontaire ? Inquiétante ? Définitive ? Marie Rivalain, son attachée de presse, est troublée. Contrainte de rester Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Impasse Verlaine | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Impasse Verlaine Dalie Farah Mon Poche 4 juin 2020 264 pages Roman Chronique 5 juillet 2020 « Sur le bateau, dans les yeux épuisés ma mère, je vois les bottes françaises, les tirailleurs français, les soldats de la pacification ; dans ceux de mon père silencieux, la traîtrise d’avoir manqué à son pays pour survivre en France. Ils sont vivants et veulent être heureux là-bas, là-bas d’où venaient ceux qui les ont mis à genoux au pied des Aurès. » Un premier roman terriblement beau, une plume magnifique, une justesse et une analyse foudroyante, un coup de poing dans le plexus solaire, qui m'a laissée aphone, subjuguée de lire dans ces pages ce que ma fratrie et moi-même avions vécu. Ici s'ajoute l'origine ethnique, berbère, de la mère mariée et exilée de force en France, à Clermont-Ferrand, loin de ses montagnes bien aimée. Ce qui est le plus dramatique c'est de constater de l'universalité de ce roman, de l'absence d'originalité quant à l'origine du mal qui se transmet en héritage de génération en génération, de cette nécessité irrépressible de se détruire entre femmes, au lieu de resserrer les rangs face au monde des hommes. Djemaa en arabe, Vendredi en français, comme sa mère avant elle, si forte, si libre dans sa tête, courant dans les montagnes après le troupeau dont elle est la fière bergère naît et grandit au moment de l'histoire où l'Algérie brise ses liens avec la France. Sa mère l'a eue très jeune et semble vouloir lui inculquer tout de suite que être femme signifie souffrir. Qui aime bien châtie bien. Alors elle doit énormément aimer sa fille car elle martyrise Vendredi, fait tout pour casser sa si grande et prétentieuse volonté. Une fille ça doit plier. Tant que le père est vivant, la gamine est plus ou moins protégée, mais c'est la guerre avec son cortèges d'horreurs et d'exécutions sommaires. Le père n'y coupe pas. La mère devient toute puissante et décide du destin de sa fille. Mariage avec un homme de vingt ans plus âgé puis exil en France, chez les ennemis, ceux qui ont mis l'Algérie à terre. Vendredi est pleine des larmes qu'elle n'a pu laisser couler, du chagrin inexprimable de la perte du père puis de la terre, de l'effroi de devoir suivre un mari qui lui fait mal toutes les nuits, et rejoindre un pays étrange et mal accueillant. Comble de malheur, elle qui a grandi avec l'idée qu'une femme est mauvaise, sale, inférieure aux hommes, elle apprend qu'elle attend déjà, alors qu'elle-même est encore une gamine analphabète, un enfant. Pire c'est une fille ! Une rescapée de cet utérus hostile, née prématurée et qui s'accroche.... Alors, Vendredi va perpétuer les gestes de sa mère avec la petite, lui apprendre ce que cela signifie d'être une femelle, et la prendre pour bouc émissaire de tout le malheur qu'elle a dû traverser jusque là. L'amour de Vendredi est corrosif, nocif, il laisse des bleus, des griffures sur la peau et dans l'âme de la petite qui grandit malgré tout dans cette tour de HLM de l'impasse Verlaine qui se referme sur elle comme un piège. Cependant une issue de secours existe pour la fille de Vendredi, l'école et surtout la littérature..... Vous allez assister aux chemins de croix de ces deux fillettes en parallèle. L'auteure analyse avec clairvoyance et intelligence l'origine de ce mal qui laisse les enfants battus à terre avant de pouvoir pour certains se relever et fuir. Vendredi n'a pu s'échapper mais sa fille le pourra-t-elle ? Il faut une âme forte pour écrire et lire ce roman qui interroge sur l'identité des femmes et précisément ici des femmes Berbères en France. Qui met en lumière les raisons de la maltraitance sur enfants, pour lutter contre. Comprendre pour ensuite effacer, éradiquer. Attention, ce n'est ni larmoyant, ni facilement complaisant ou victimaire. C'est le récit d'une guerrière non dénuée d'un sacré sens de l'humour, d'ironie qui regarde et analyse ce qu'elle voit, subit, et nous conte son histoire sans filtre. Et si vous avez du mal à prendre connaissance de ce qui va lui arriver, pensez qu'elle a tout affronté petite. Ayez le même courage, lisez ! Texte couronné de Prix Dubreuil du premier roman 2019 par la Société des Gens de Lettres. Quatrième de couverture Dans ses montagnes berbères, Vendredi, l’effrontée, cabriole parmi les chèvres pour faire rire son père adoré et subit à la maison l’œil redoutable et la main leste de sa mère. Jusqu’au jour où on la marie à un homme qui lui répugne et l’emmène vivre de l’autre côté de la Méditerranée. A seize ans, désespérée d’être enceinte, elle accouche d’une petite fille à qui elle portera un amour étonné et brutal. Impasse Verlaine, en Auvergne, la fille de Vendredi remplit les dossiers administratifs pour la famille et les voisins, fait des ménages avec sa mère, arrive parfois en classe marquée des coups reçus chez elle. En douce, elle lit Dostoïevski et gagne des concours d’écriture, aime un Philippe qui ne la regarde pas et l’école qui pourtant ne veut pas voir la violence éprouvée. C’est l’histoire de deux enfances cruelles et joyeuses, l’histoire d’une mère et de sa fille liées par un amour paradoxal. Un récit unique et universel où l’humour côtoie la poésie dans un élan d’une vitalité impérieuse et magnifique. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Psychologues du crime | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Psychologues du crime Florent Gathérias et Emma Oliveira Fayard 2018 270 pages Chronique 11 septembre 2019 Un extrait d'un passage marquant : « La matière psychocriminologique attire beaucoup. Neutraliser ce qui fascine est une façon d'incorporer la puissance attribuée au criminel. C'est un métier compliqué, car il implique une réflexion éthique constante, une remise en cause continuelle des outils utilisés comme de leur qualité, et la rigueur scientifique qu'exige cette combinaison de psychologie et de criminologie. » En 2005, grâce aux livres de Carine Hutsebaut, psychothérapeute, criminologue et profileuse de criminels j'ai pu prendre une distance nécessaire et salvatrice par rapport à ce qui m'arrivait. Afin de remettre cet événement personnel dans un contexte plus large, afin de comprendre intellectuellement que les criminels qui m'avaient attaquée n'avaient rien d'original, qu'ils n'étaient en rien surpuissants, omnipotents, afin de passer du stade de victime à celui de chasseresse, je devais étudier le portrait de ce type de délinquants dûment décrits dans les livres de cette femme fabuleuse. Grâce à son travail rigoureux, précis, sans pathos tétanisant, le travail pour me relever était enclenché. Également le fait qu'elle reste toujours ouverte à toute éventualité différente de ses premières impressions, qu'elle soit dans la remise en question permanente, qu'enfin elle reçoive également les criminels en thérapie, m'a aidée à ne vouloir aucune vengeance et à ne pas éprouver une haine destructrice. Le travail des psychocriminologues est essentiel et semble-t-il sans fin... Ce livre écrit à quatre mains où chacun prend la parole tour à tour, est une bonne entrée en matière pour ceux qui voudraient se consacrer à cette profession ou pour ceux qui s'intéressent simplement à ce métier, son évolution, son exigence, sa dureté, sa beauté. Je sais que Carine Hutsebaut a sauvé ma vie sans le savoir en recontextualisant par ses écrits l'indicible, l'impensable. Elle vient de faire paraître en 2019 " Profession profileuse, sur la piste des criminels sexuels". Pour un plan plus large, je vous recommande aussi le livre reportage de Jean-Christophe Portes " Les experts du crime" paru en 2018. Ici cinq affaires sont présentées, cinq cas typiques, de la découverte des victimes jusqu'à l'arrestation du coupable..Certains cas ont demandé des années, exigeant que la science évolue afin de pouvoir lire et comprendre les preuves matérielles. Un long travail de patience, de ténacité, d'abnégation, d'humilité, une mission où surtout, il faut éviter de se prendre pour celui qui sait... Les cinq parties s'intitulent : - Le tueur de l'Essonne - Un corps dans l'Yonne - Le violeur des balcons - Le cadavre du bois de Phalempin - J'aime la mort, vous aimez la vie Un beau tandem d'amis et de professionnels au service de la vérité et des victimes. Quatrième de couverture Ce mardi 22 février, au petit matin, une dépanneuse tracte une Peugeot 405 beige hors des flots de l’Yonne. L’habitacle est vide mais la voiture est connue des services de police. C’est celle de Marie-Laure que toute la région recherche. Dix jours plus tard, un corps féminin dérive, dos face au ciel. La jeune fille est identifiée et les résultats de l’autopsie révèlent qu’elle a été assassinée. Pour cette affaire, comme pour les quatre autres révélées dans ce livre, la police fait appel à deux psychocriminologues afin d’aider ses enquêteurs : Florent Gathérias et Emma Oliveira. Suivant leur rigueur méthodologique sans cesse renouvelée, les deux professionnels ont pour mission de traquer les détails permettant de cerner la personnalité du criminel. Comment le meurtrier a-t-il opéré ? Qui est sa victime ? Pourquoi elle ? Depuis l’affaire Merah jusqu’à celle du « tueur de l’Essonne », Florent Gathérias et Emma Oliveira lèvent enfin les mystères et fantasmes qui enveloppent leur profession. Une plongée haletante dans la psychologie des criminels. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Mes Jardins de Paris | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Mes Jardins de Paris Alain Baraton Mon Poche 27 mai 2021 370 pages Guide Chronique 3 octobre 2021 Un guide des jardins édité au format poche, idéal afin de l'emporter partout avec vous dès que l'envie vous prend de partir vous aérer, de vous reconnecter au végétal par le biais de ces espaces verts où la Nature, maîtrisée jusqu'à un certain point, vous offrira des cadres magnifiques d'autant plus en cet automne commençant. Des lieux où liberté du corps rime avec lâcher prise ; jardins, squares, parcs d'hier ou contemporains comme autant de carrefours de rencontres, de possibles, de réflexions, d'expositions, de joies et de peines. Des ponctuations dans la ville, dans le béton, où la mémoire des disparus est vivace, où l'hommage aux grands personnages de notre Histoire persiste, où l'oubli de ce qui fut créé, offert à la postérité est impossible, comme autant de cailloux blancs jalonnant le récit de l'humanité dans ce qu'elle a de plus remarquable, d'exceptionnel. La justice, par la création de certains de ces lieux et surtout leur baptême, est victorieuse en ce que certaines personnalités bien mal loties de leur vivant obtiennent la reconnaissance ad vitam eternam. L'organisation de ce guide est aussi à noter, préférant à un classement alphabétique ou par arrondissement des thèmes poétiques plus illustratifs et séduisants : Les voix des jardins où se retrouvent des artistes interprètes de scènes théâtrales, musicales, etc ... Jardins des auteurs de Péguy réhabilité en passant par Tolstoï pour finir avec le Square des poètes... Les jardins des Arts faisant la part belle à Emile Gallé, Renoir, Brassaï ou encore à certains musées et lieux d'exposition... Évidemment, les Jardins résistants sont incontournables car qui, plus que les combattants de la liberté et de la défense des droits de l'homme ou victimes de la barbarie, mérite que sa mémoire soit bénie ? donc Martin Luther King, Anne Franck, Ilan Halimi, Estienne d'Orves, Albert Schweitzer... Jardins féministes encore trop peu nombreux, Louise Michel, Suzanne Lenglen... Les jardins partagés eux aussi persistant à offrir un espace à quelques chanceux. Puis les jardins politiques et militaires, royaux, expression du pouvoir.... Plus touchants et moins ostentatoires, les jardins des îles, qui mènent évidemment aux jardins d'amour, enfin !!! Plus étonnants les jardins maudits dont font partie le Parc Montsouris, des Buttes-Chaumont, des Batignolles... !!!! Les jardins contemporains dont un de mes lieux préféré à Paris, le Parc de la Villette. Un ouvrage de passionné, d'érudit sachant rester accessible, à déguster lentement, à ressortir régulièrement. Un classique du genre regroupant près de 150 descriptions. Merci aux Éditions Mon Poche pour leur confiance renouvelée. Quatrième de couverture Voici le premier livre exhaustif jamais écrit sur les jardins de Paris. Et quel meilleur spécialiste que le jardinier le plus célèbre de France, Alain Baraton, qui est aussi le jardinier de Versailles ? à Paris, les jardins sont multiples et portent de multiples noms. Qu'ils soient parcs, squares, promenades ou jardins à proprement parler, ils recèlent bien des surprises et dévoilent un visage parfois méconnu de la capitale, cette ville que l'on ne croit que de pierre et de monuments : célèbres, ils abritent des recoins mystérieux ; ignorés du grand public, ils sont le délice des habitants du quartier. Alain Baraton s'en fait le guide passionné dans une série de balades thématiques allant des jardins féministes aux jardins maudits, en passant, entre autres, par les jardins de chanteurs ou les jardins de pouvoir. Dans cette promenade où nous apprenons en marchant, chaque lieu est l'occasion d'une anecdote historique, botanique ou personnelle. Cet ouvrage est beaucoup plus qu'un guide : il est aussi un merveilleux voyage dans le temps et dans l'espace qui conduit son lecteur de l'antique Lutèce à la Chine contemporaine et même à la lune, tout en ne bougeant pas de Paris. Il est enfin l'occasion de découvrir un Alain Baraton personnel et engagé, fervent défenseur de la nature mais aussi de certains militants ou de la cause des femmes. Ces jardins de Paris sont nos jardins, qui ne doivent plus rester secrets. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La Cavale du Babouin de Denis Langlois paru aux Éditions La Déviation, 176 pages. | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Cavale du Babouin de Denis Langlois paru aux Éditions La Déviation, 176 pages. Denis Langlois La Déviation le 22 août 2024 176 pages Roman Chronique 22 septembre 2024 " La traque du babouin est ouverte en Essonne " Le Figaro " Safari au Babouin en Essonne " Libération " Triste fin pour le babouin " France-Soir " Une autopsie devrait être pratiquée " Le Monde Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Mais où est donc aller se fourvoyer Denis Langlois, avocat et écrivain des plus sérieux et respecté ? Comment peut-il espérer pondre un bon livre avec un postulat aussi loufoque ? Non mais, vraiment, la cavale d'un Babouin en 1995 !!!!! Bon, il est vrai que, si le grand Clint Eastwood est capable de commettre un mauvais film à partir d'un bon scénario, rien n'est perdu ! Après tout l'histoire d'une apparition soudaine d'un être exceptionnel cela rappelle quelqu'un.... Je vous donne un indice : un Messie !?!? "En vérité, en vérité je vous le dis", l'auteur ne s'est pas tant perdu en se décidant enfin, après 24 ans d'attente, à coucher sur le papier le récit de la fuite éperdue de ce babouin venu d'on ne sait où, apparu dans un jardin le 31 juillet 1995 à Lardy, situé 40 kms au sud-ouest de Paris en Essonne. La Beauce, doux pays de l'enfance de notre écrivain qui, pas si étrangement que cela, se trouve des points communs avec ce singe, ce primate loin d'être primaire, cet alter ego, ce camarade de lutte contre les autorités, militaires, gendarmes et, ici plus spécifiquement, groupe animalier des sapeurs pompiers. Ainsi, pour enfin raconter la cavalcade d'est en ouest du département de notre Babouin, Denis Langlois décide de s'adresser au disparu, de le tutoyer évidemment, ne sont-ils pas amis à travers le temps et l'espace ? Ceci dans un style enlevé, joyeux, doucement ironique, drolissime, poétique, imagé, engagé, bouleversant, enchaînant les scènes loufoques, attendrissantes ou dramatiques avec un souci du détail et une volonté farouche de vérité. Car, cette cavale d'un innocent traité comme un potentiel coupable, à l'instar d'un individu dangereux, se termine par une tragédie encore incompréhensible : l'abattage pur et simple à Monnerville le 31 août 1995 de notre héros malgré lui. Refaisant le chemin de croix du fusillé, l'auteur en remettant les pas dans ceux du Babouin, revient également sur les siens propres, et refoule les territoires de son enfance et jeunesse dans cette Beauce si plate, et cependant jamais oubliée. En cet hiver de la vie, il se sent lié à cet animal au destin tragique qui, comme un kangourou en juillet 1998 ou un python royal en juillet 2000, a soudain éprouvé le besoin de s'échapper. Mais c'était sans compter avec le prédateur numéro 1 de notre planète : l'humain. Sous la légèreté du ton, l'humour de façade, la formule réjouissante, (par pudeur certainement ou pour contrer une émotivité paralysante), l'on sent le désarroi et l'incompréhension de Denis Langlois face à la bêtise et la violence de ses congénères. Honte à eux ! La mort d'un animal n'est pas secondaire, non ! Elle mérite un livre et quel livre ! hilarant souvent, bienfaisant par son propos et sa verve, nécessaire quoiqu'il en soit. Je suis heureuse de l'avoir découvert et d'avoir pu en lire un extrait en vidéo, car au plaisir de la lecture s'ajoute celui, gustatif, des mots qui claquent ou fondent en bouche. Un texte théâtral ou cinématographique à la Michel Audiard où résonne toute la beauté et la truculence de notre belle langue. Merci à l'auteur pour cet ouvrage insolite, trésor précieux pour ma bibliothèque. Quatrième de couverture Le 30 août 1995, un babouin en fuite est abattu par les gendarmes à Monnerville, petit village de la Beauce, dans l’Essonne, à soixante-dix kilomètres de Paris. Ce fait-divers intrigue et émeut Denis Langlois, avocat spécialisé dans la défense des droits humains qui s’est notamment occupé de l’affaire Seznec. Cela d’autant plus qu’il est né et a vécu non loin de Monnerville. Il consulte la presse, enquête, prend contact avec le Procureur de la République d’Évry qui lui communique le dossier de l’affaire et les résultats de l’autopsie du babouin. Écrivain, il envisage de consacrer un livre à cette affaire, mais hésite et en repousse longtemps l’écriture. C’est avec l’âge qu’il prend conscience du parallèle entre la vie de ce babouin et sa propre existence. Il décide de se rendre sur place (un pèlerinage pour lui plus que symbolique) et d’interroger les témoins. Une nouvelle investigation sous un angle différent qui lui permet d’écrire enfin un livre sur la cavale de ce singe et donc aussi sur la sienne, sa vie et sa mort qui approche. Nous sommes tous des babouins en cavale. L’auteur engage alors avec ce singe attachant maltraité par les hommes un dialogue où le tutoiement fraternel et complice s’impose naturellement. Très personnel le récit alterne humour et gravité. On y croise Clint Eastwood, Che Guevara ou Jésus. Autobiographie ? Testament ? Toute vie est une cavale, une fuite devant les gendarmes ou le temps qui passe. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

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