top of page

Trouverez-vous votre bonheur ?

Résultats trouvés pour la recherche vide

  • Portrait | EvanancesLittéraires

    Portrait J'ai grandi entourée de bibliothèques, livres de poche, brochés, ou ouvrages d'Art et de Collection ...Des milliers d'issues de sortie, d'issues de secours ...Mes choix de carrière dans la mode puis l'Opéra, ma curiosité naturelle, mon goût de la découverte et ma soif d'apprendre, m'ont rendue éclectique. Je lis de tout, je m'informe sur tout, je vais au-delà des apparences, je lis entre les lignes, entre les portées. Je me mets à la place des compositeurs, des librettistes, des écrivains ...J'essaie de comprendre le processus de création chez les autres... je cherche dans leurs œuvres des réponses, une vérité, un geste parfait. La Transcendance de l'Humain par l'Art me fascine. En novembre 2016, immobilisée par une chute, je découvre sur Facebook le groupe de lecture les "Mordus de Thrillers". Je n'avais jamais partagé mes avis sur les romans et autres écrits qui pourtant m'accompagnaient depuis toujours. Je me lance. Les échanges sont nombreux et libérateurs; je crée donc la page "Éva Impressions Littéraires" en janvier 2017. Tout de suite, un ami auteur m'envoie son dernier opus, d'autres romanciers et éditeurs me contactent et six ans après, 3000 abonnés me suivent. Peut-être que ma capacité d'autrice de récitals à synthétiser une foultitude de documents tout en gardant en mémoire les détails importants, rend mes chroniques singulières. Peut-être ... Parallèlement, j'ai étendu mon champ d'aptitude vocale à la voix parlée. j'aime lire à haute voix les textes des autres, j'aime les interpréter, jouer avec d'autres couleurs; ce sont pour moi d'autres partitions. Ainsi est créée, en janvier 2019 la page "Éva Résonances Littéraires" constituée essentiellement de vidéos. Aujourd'hui, voici un nouvel espace où vous plonger : Évanances littéraires contraction de Évangéline et de Résonances, idée lumineuse et poétique de mon ami depuis 2006, photographe et vidéaste, Marlo Disch. Le trio ne serait pas complet sans Fabienne Palmieri, dirigeante de l'entreprise "Les mots qui marchent". Alors marchons ensemble, Bien à vous, Évangéline B. M on CV

  • Sadorski chez le docteur Satan | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Sadorski chez le docteur Satan Romain Slocombe Robert Laffont Le 26 septembre 2024 ‎512 pages thriller policier et historique Chronique 3 décembre 2024 LE PIRE DES SALAUDS, LE MEILLEUR DES ENQUÊTEURS " - Que voulez-vous dire ? - Rien... Qu'on ne sait pas, quand on remue la base du fond, ce qui montera à la surface... " Georges Simenon, Le Voyageur de la Toussaint " Entre la Toussaint et l'Avent, attends-toi à pluie et vent. " Dicton " À chaque jour suffit [sic] ses horreurs... " Alphonse Boudard, La Cerise (en argot la cerise signifie la poisse, la malchance). Après " La Trilogie des Collabos" 1942-43, " La Trilogie de la Guerre civile" 1943-44, voici le premier opus d'un nouveau triptyque intitulé La "Trilogie des Damnés" 1944-45. À venir : Tome 2, "Les Revenants de l'inspecteur Sadorski", et Tome 3, "Sadorski et la mort subite". Les chroniques concernant les six premiers épisodes consacrés à l'effroyable inspecteur Sadorski sont à votre disposition sur Évanances littéraires. Ainsi le revoilà cet anti-héros par excellence, cet enquêteur hors pair doublé d'un collabo des plus haïssables, symbolisant à lui seul tout ce dont a été coupable cette France pétainiste, antisémite, si longtemps niée. Je me souviens, après avoir lu le tout premier tome, " L'Affaire Sadorski ", avoir écrit que je ne pouvais pas dire que j'avais aimé ce texte basé sur des archives et des recherches faramineuses concernant un personnage réel, Louis Sadosky, dont s'était inspiré l'auteur. Je réitère ma déclaration d'alors pour ce septième épisode. Je n'aime pas ce livre justement parce qu'il est encore sidérant et effroyable de pertinence, parce que c'est un grand roman réaliste sur un sujet totalement terrifiant : la banalité du Mal, de l'inhumanité, l'absence totale de conscience, d'empathie. Notre époque étant des plus anxiogènes, nos écrans saturés d'horreurs et de crimes, nos dirigeants d'un cynisme détestable, et nous rabaissés au statut de simple statistique, sachant qu'aucune leçon du passé ne semble digérée ni comprise, la découverte de ce nouvel opus réussi et percutant de Romain Slocombe s'accompagne d'un profond malaise et, en même temps, d'une réelle gratitude pour le courage dont il fait preuve en mettant les mains dans les ordures afin de déterrer la vérité. On sent l'inquiétude malgré l'humour, l'ironie, la cocasserie de certaines scènes, on sent le désespoir face à l'aveuglement. Depuis le début, on attend le moment où Sadorski va s'avouer vaincu, va recevoir enfin le châtiment qu'il mérite... Impossible qu'il s'en sorte éternellement et, par extension avec lui, tous les autres monstres... C'est, je crois, ce qui me choque le plus. L'auteur pousse le curseur encore plus loin en imaginant la rencontre improbable entre le Docteur Petiot, tueur en série effroyable sous l'Occupation dont le nom nous fait encore trembler, et Sadorski. Celui-ci va-t-il enfin trouver son maître ? Ou cette confrontation va-t-elle lui donner un nouvel élan et l'inspirer quant à l'élaboration d'un nouveau coup fumant, rémunérateur, d'un nouveau crime sur l'humanité ? Acide, caustique, pertinent, diablement efficace, superbement intelligent et tellement dérangeant, ce septième épisode est un des plus percutants de la série. À lire le cœur bien accroché. Remerciements envers l'auteur : je ne sais pas comment vous pouvez ainsi affronter la noirceur, mais je suis persuadée de l'importance de votre œuvre. Quatrième de couverture Octobre 1944 : les polices gaulliste et communiste traquent Marcel Petiot, le tueur en série qui sous l'Occupation découpait et brûlait les malheureuses victimes de sa fausse filière d'évasion de Juifs. Ces mêmes polices recherchent activement Sadorski, flic collabo en fuite, qui pour leur échapper s'est joint à des Français pronazis parachutés en territoire libéré pour y commettre des attentats. Lâché par ses complices, il trouve asile chez un collègue, brillant jeune enquêteur de la PJ et marié à une femme ravissante... La fatalité veut que Sadorski et Petiot se rencontrent. Le " génie du Mal " va inspirer à l'inspecteur déchu une de ses plus monstrueuses entourloupes ; tandis que " Sado ", lui, compte bien mettre la main sur le trésor caché du docteur Satan. Sélectionné pour le Prix du Livre d'Histoire Contemporaine Une série palpitante. Chaque tome peut se lire indépendamment. Sadorski chez le docteur Satan est le premier tome de la trilogie des dammés (1944 - 1945). Portrait-robot de Léon Sadorski : anti-héros par excellence, odieux fonctionnaire, flic français, ancien combattant, collabo, mais pas pro-nazi, pervers, sadique, misogyne et capable de commettre les pires exactions. Il est inspiré d'un fonctionnaire ayant réellement existé : Louis Sadosky chef du " rayon juif " à la direction des renseignements généraux. Le personnage créé par Romain Slocombe est le véhicule idéal pour revisiter l'Occupation, la Résistance, puis l'épuration de l'après-guerre, et découvrir les vérités derrière la légende. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Marie Chavannes dans son siècle 1876-1966 - Transmission et liberté | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Marie Chavannes dans son siècle 1876-1966 - Transmission et liberté Sylviane Guillaumont-Jeanneney L'Harmattan Mémoires du XXe siècle 29 novembre 2022 296 pages Biographie Chronique 8 février 2023 Photographie de couverture : Marie Chavannes avec sa fille Marie-Laure, vers 1916, collection personnelle de Sylviane Guillaumont Jeanneney. Dernières lignes : « Je ne peux m'empêcher de croire au triomphe de l'esprit sur la matière, au triomphe définitif du bien, des forces d'amour, ce qui rend toute sa valeur au dévouement. C'est ce qui donne toute sa valeur à la vie du Christ, à son exemple et ses enseignements. » Quels qu'aient pu être ses doutes et ses indécisions, sa consolation au soir de sa longue vie est d'avoir aimé de « tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée. » Et en effet, Marie Octave Monod, nom sous lequel je l'ai découverte en tant qu'historienne et biographe avec l'ouvrage « Daniel Stern, Comtesse d'Agoult », paru en 1937 et réédité en 2022 aux Éditions des Femmes-Antoinette Fouque, ne peut qu'être heureuse et fière, en souffre sa modestie naturelle, du travail effectué, du rôle extraordinaire qu'elle a joué pour sa famille, pour ses proches, pour les femmes et toute la société. Un destin hors du commun pour cette jeune fille romantique, sensible, respectueuse des dogmes protestants et des règles de bienséance, qui aurait donc pu se contenter d'une vie comme nombre de ses contemporaines dans l'ombre de leurs maris confinées à la maison avec leurs enfants. Mais Marie a d'autres aspirations, est d'une intelligence vive, et déjà mature et instinctive dès ses seize ans. Elle est curieuse de tout, elle aime les gens, elle est généreuse et applique les préceptes de bienveillance et d'amour du Christ. Même si des doutes quant à la religion apparaissent peu à peu, même si la société érige des murs entre les femmes et l'accès aux études universitaires, à la connaissance, à l'aptitude à penser par soi-même, il est hors de question pour elle, comme pour les siens, d'être reléguée à un rôle de potiche. La rencontre avec Octave Monod est fondamentale et source d'un bonheur conjugal de 32 ans malgré les souffrances, les guerres, les difficultés du quotidien, la misère et la famine partout présentes. Un mariage qui tient malgré une longue stérilité apaisée cependant par une adoption, des plus rares à cette époque, d'un petit Noël, et la naissance inespérée d'une petite fille, Marie-Laure. Surtout son époux, moderne avant l'heure, applique des principes d'égalité totale dans leur couple et ne peut concevoir que Marie se sente inutile, sans but, sans émulations intellectuelles, malheureuse. Un tandem, une équipe soudée autour des enfants regardant dans la même direction et souhaitant apporter leur pierre à l'édification d'une société plus juste, plus solidaire, plus égalitaire. Ils sont de tous les combats et même après le décès d'Octave, la lutte, l'engagement politique et sociétal remplissent la vie de Marie vaille que vaille, pour ne pas sombrer, parceque d'autres sont plus malheureux qu'elle. Une abnégation, une bataille quotidienne jusqu'à sa mort alors que le cœur saigne, alors que la maladie et la souffrance prennent possession de son corps, alors que les finances ne sont pas joyeuses et qu'il faut se restreindre encore et toujours. Ses engagements auprès des jeunes filles abandonnées à elles-mêmes afin qu'elles ne soient pas victimes de la prostitution et de la traite d'êtres humains, sa lutte afin de favoriser l'accès des femmes aux études et à l'éducation et évidemment à une carrière, sans oublier sa loyauté sans faille envers ses amis tel Georges Clémenceau, ne sont pas que des mots. Ils remplissent tout son temps, lui prennent toute son énergie. Mais elle en a encore pour ses enfants bien-aimés, pour ses petits enfants. Elle est physiquement présente auprès d'eux, jouent avec eux, les instruit, les porte à forger leurs propres jugements, à devenir des êtres conscients du rôle qu'ils se doivent de tenir dans le monde en tant que citoyens. Lorsque je lis la biographie de ces enfants et petits-enfants, je mesure combien la victoire est totale, la mission accomplie au-delà des espérances. Des gens de bien ! Une Femme exemplaire, avant-gardiste, audacieuse, courageuse que je suis honorée de rencontrer via cette biographie mais aussi par mes entretiens et échanges avec trois de ses petits-enfants. Une Figure emblématique qui redonne l'espoir en l'humanité. Un ouvrage profondément touchant de par ce qu'il raconte mais aussi par ce qu'il tait pudiquement : des mots de tendresse entre une grand-mère inoubliable et sa petite-fille. Ma gratitude à Sylviane Guillaumont Jeanneney pour sa confiance. Quatrième de couverture Marie Chavannes a traversé près d'un siècle de bouleversements, de drames et de progrès. Historienne de formation, elle s'est attachée toute sa vie à analyser l'évolution du monde et a vécu une tension permanente entre deux aspirations, celle de jouer pleinement son rôle d'épouse et de mère et celle de son engagement en faveur des femmes. Profondément marquée par son éducation protestante, Marie Chavannes fut soucieuse d'en transmettre l'héritage moral, tout en rejetant les contraintes sociales attachées à la condition féminine. Ce récit, présenté en une série de séquences, rend hommage à l'itinéraire d'une femme attachée tant aux choses de l'esprit que de l'âme et du cœur. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le Chaudron militaire turc | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Chaudron militaire turc Pinar Selek Editions des Femmes Antoinette Fouque 5 octobre 2023 104 pages Roman Chronique 6 octobre 2023 Un texte d'une puissance folle qui m'a mise KO. Je n'ai pas arrêté de penser au livre de témoignages incroyable de Jean-Philippe de Tonnac, « Éloge de la vulnérabilité des hommes », traitant des moyens mis en place par certains d'entre eux afin de sortir du carcan masculiniste qui leur est imposé par la société et l'entourage depuis la naissance. J'ai découvert Pinar Selek grâce à son roman merveilleux faussement léger et d'une grande poésie, « Azucena ou les fourmis zinzines ». Quittons le sud de la France direction la Turquie, laissons la fiction pour la réalité. Ici, la sociologue au regard éclairé et acéré pose avec une infinie bienveillance et une réelle générosité ses yeux sur des hommes en souffrance, broyés par le rouleau compresseur d'un masculinisme violent, brutal, primaire. Le service militaire est une occasion parfaite pour faire subir un véritable lavage de cerveau à ces gamins, ces jeunes hommes. Toutes les techniques de tortures physiques ou mentales pour les casser, les formater, les réduire à leur seul genre, sont utilisées. Effroyable ! Courage ou honnêteté de ces victimes devenues parfois bourreaux à dévoiler leurs peurs, leurs fragilités, leurs erreurs... leurs crimes aussi ... Bravoure incroyable d'une femme en danger de mort animée de la mission de partager encore et toujours ses recherches et conclusions. En traitant de la condition masculine évidemment est abordé le sort qui attend les femmes qui seront liées, mariées, à ces hommes fracassés.... Un livre dur, effrayant, indispensable et incontournable d'une finesse d'analyse sidérante. Un électrochoc ! Gratitude envers l'autrice, remerciements aux Éditions des femmes Antoinette Fouque pour leur confiance renouvelée. Quatrième de couverture Un exemple de production de la violence masculine Pınar Selek s’intéresse aux différentes étapes de la construction de la domination hégémonique masculine, essayant de « sonder les ténèbres qui font d’un bébé un assassin ». L’enquête de terrain initiale menée en 2007, l’avait conduite à rencontrer des hommes d’origines géographiques et de milieux sociaux très différents sur plusieurs générations ayant seulement en commun d’avoir été obligés de faire leur service militaire, obligatoire en Turquie. Ce fut l’objet d’un premier ouvrage, Service militaire en Turquie et construction de la classe de sexe dominante – Devenir homme en rampant (L’Harmattan, 2014). L’autrice y étudiait les différents mécanismes à l’œuvre pour formater les individus : dépersonnalisation, violence, soumission, absurdité et arbitraire d’ordres auxquels les jeunes appelés ne peuvent se soustraire, nationalisme et culte du pouvoir, de la force. Avec ce nouveau livre qui réarticule les éléments de ses recherches précédentes, Pınar Selek élargit sa réflexion, nourrie de références philosophiques à nos sociétés toutes entières, régies par un capitalisme effréné et un mépris à l’égard des femmes dans un contexte mondial de guerres et une montée des régimes autocratiques. Un texte fort et nécessaire. C’est dans un cadre très particulier, celui du système répressif turc, que Pınar Selek a mené son enquête, défiant la censure omniprésente. Exilée en France depuis 2011, elle est victime d’un acharnement judiciaire de la part de l’État turc depuis 25 ans et menacée de mort. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Entre toutes | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Entre toutes Franck Bouysse Albin Michel Le 20 août 2025 288 pages historique Chronique 5 octobre 2025 " Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu. " Victor Hugo, "Booze endormi" " Si je parle de tant de personnes que je n'ai pas connues, d'événements que je n'ai pas vus, qui ne me sont pas arrivés à moi-même (...), c'est que tout cela je l'ai entendu dire et redire depuis le plus jeune âge : cela fait partie de mes souvenirs, même si cela remonte à cent ans et plus avant ma naissance. Et ce que j'ai vu, toute petite, j'en ai un souvenir vrai, une image qui n'a pas varié. " Marcelle Delpastre, Les chemins creux " Je crois que sans eux, je ne serai pas la personne que je suis aujourd'hui, peut-être que sans eux ma vie n'aurait pas été plus qu'une esquisse imprécise, une promesse comme tant d'autres promesses qui ne dépassent pas ce stade, finalement l'existence de quelqu'un qui aurait pu avoir été et qui n'est pas arrivé à être. " José Saramago, discours du prix Nobel Une vieille femme se meurt, le narrateur l'accompagne et remonte avec elle le cours du temps. Quels sont leurs liens ? On ne le sait pas encore mais ils partagent le langage du cœur. Texte intime pour l'auteur que cette plongée dans la vie secrète de son héroïne. Raconter Marie donc, c'est narrer également le destin de sa mère Anna, de leurs maris Clément et Louis, de leurs enfants et proches. C'est s'attacher, avec un immense respect et infiniment de délicatesse, au quotidien des humbles, des invisibles, d'agriculteurs et éleveurs de 1912 jusqu'à l'orée du XXIe siècle. Deux femmes donc, propriétaires de la ferme les Vieilles Granges qui, victimes du destin, deviennent capitaines de cette exploitation sans hommes, se battant contre les éléments, les tempêtes, pour maintenir le cap et offrir à leur descendance un avenir. Des figures féminines atemporelles, qui se voient voler leurs maris par une guerre ou par un accident, incapables de s'ouvrir à un possible nouvel amour, incandescentes de douleur, orgueilleuses, fières et d'un courage extraordinaire. Franck Bouysse fait renaître, sous nos yeux émus et admiratifs, le passé de nos aïeules, celles dont on garde la photographie jaunie en sabot sur le pas de leur ferme au sol en terre battue. Celles aussi, comme la fille de Marie, qui partiront à la ville certainement pour se construire un futur différent, fortes d'une éducation plus achevée que leurs mères et grand-mères. On assiste aux désastres qui ruinent une vie dus au vent de l'Histoire ou à la méchanceté des hommes, mais aussi à la transformation d'une société accentuée par la Seconde Guerre mondiale, les progrès scientifiques et technologiques, l'abandon des zones rurales par la jeunesse, la mécanisation de l'agriculture et de l'élevage, l'avènement du numérique... jusqu'à la situation que nous connaissons aujourd'hui. Des vies de labeur, âpres, mais aussi de partage, de camaraderie, sous le sceau de l'authenticité et de la simplicité. Des existences où le mot Amour est loin d'être galvaudé, peu prononcé peut-être, mais ressenti avec fougue et passion. Des femmes inoubliables que nous portons en nous comme tous ceux qui nous ont précédé, dont les âmes sont inextricablement tissées dans nos chairs. Nous avançons et construisons ensemble. Faisons en sorte de ne jamais perdre la mémoire de l'essentiel afin de ne pas sacrifier sur l'autel du progrès des valeurs humaines indispensables à notre survie physique et morale. Un texte splendide comme toujours ! Gratitude ! Quatrième de couverture Un coeur simple. Marie est née en 1912 dans une ferme de Corrèze. Elle n'en partira jamais. Franck Bouysse, une fois n'est pas coutume, livre avec une pudeur saisissante l'histoire de sa famille et prouve ici qu'il est aussi talentueux dans le récit de l'intime que dans la fresque romanesque. C'est beau et déchirant, c'est plein d'allégresse et de tragique : c'est la vie comme elle va. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Dans l'ombre D'Anshoë | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Dans l'ombre D'Anshoë Brigitte Joseph-Jeanneney Cohen & Cohen 13 juin 2019 285 pages Divers Chronique 4 février 2023 Masque de danse du Peuple Tsogho (Gabon) en couverture. Relecture et corrections de Agathe Roga. 8 mars 1977, Ronald revient en pleine nuit à son appartement parisien du boulevard Pereire. Catastrophe ! Il a été cambriolé et son amie Marlène est à terre semblant avoir été violentée. Deux magnifiques sculptures du Gabon héritées depuis peu de son père, deux merveilles, ont disparu. S'enclenche alors pour le jeune photographe un compte à rebours essoufflant car il doit les retrouver très rapidement. Novice dans le monde fermé et restreint des collectionneurs d'œuvres africaines, il ne sait par où commencer. Heureusement, des clichés personnels de ces œuvres sont encore en sa possession. Cette recherche de l'héritage perdu va peu à peu se transformer en une quête intime de vérité quant au passé de son père résidant au Gabon dans les années 1930. Marlène a laissé un mot en partant silencieusement au petit matin : ne pas la chercher, ne pas s'inquiéter, elle sait quoi faire... Ronald, stupéfait par ce message intrigant, suit ses propres pistes lors de ventes privées où se retrouvent tous les passionnés d'Arts Premiers, terme tout juste mis à la mode. Dans la vieille malle paternelle, source de découvertes étonnantes, se cache un trésor : s'en élève la voix de son géniteur, parfait exemple de colonialiste bon ton sans originalité, sous forme d'un journal. Des relents détestables de racisme ordinaire le prennent soudain à la gorge, les échos des exactions des puissances occidentales sur les "sauvages et les indigènes" envahissent son esprit. La photographie d'une magnifique gabonaise le fixe par delà le temps. Anshoë ! Pas sûr que Marlène, la belle métisse au comportement de plus en plus étrange, puisse lire la prose de l'aïeul avec flegme et détachement. Jour après jour, les voiles de l'ignorance sont écartés en même temps que l'exploration de l'histoire des Arts africains se poursuit. L'autrice nous amène à nous replonger dans une période où le passé colonialiste de la France n'était toujours pas digéré, assumé, si tant est qu'il le soit aujourd'hui, où la reconnaissance du patrimoine artistique et culturel des pays de l'Afrique subsaharienne était à ses balbutiements. Pensez donc ! Des sculptures, masques et autres artefacts non signés ! La dimension sacrée de ces pièces inestimables était en partie ignorée, le respect que l'on doit à ces civilisations anciennes et/ou disparues, à leur Histoire, à leur grandeur, n'allait pas de soi. La richesse patrimoniale de ces peuples et de ces ethnies était niée, moquée, méprisée. Leur importance pour les Africains contemporains sous-estimée. Le musée du Quai Branly - Jacques Chirac appelé musée des Arts et Civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques avant 2016, n'ouvrira ses portes dans le 7ᵉ arrondissement de Paris, le long du quai de la Seine qui lui donne son nom et au pied de la Tour Eiffel, qu'en juin 2006 !!! Ce roman, en un va-et-vient entre les années trente et soixante-dix, nous permet de mieux comprendre comment s'est effectuée la prise de conscience des occidentaux quant à l'apport inestimable des artistes africains à l'humanité. Ce polar historique porte les lecteurs à enlever leurs possibles oeillères, à voir le monde avec un autre regard, à faire preuve d'empathie et, surtout, à ne pas penser qu'une quelconque civilisation puisse être supérieure à une autre. Vaste programme ! Ce n'est toujours pas gagné. J'ai aimé ce texte, moi, la française d'outre-mer ! Quatrième de couverture Ronald hérite de la malle de son père, jadis forestier au Gabon. Il y trouve des sculptures sublimes, des photos, un journal intime relatant des exploits fabuleux. Il se prend de passion pour l'art africain et affirme sa vocation de photographe. Victime d'un cambriolage, Ronald débusquera seul le coupable. Marlène refusera de choisir entre trahir son oncle ou renoncer à son amant. Magouilles lucratives côtoient secrets de famille et amours illicites. On se perd dans un univers de masques, blancs ou noirs : escroc-justicier, policier-assassin, sorcier-échassier. L'œuvre appartient-elle aux descendants des artistes ou à ceux qui tel Picasso y puisent leur inspiration ? La polémique autour de la restitution des œuvres d'art s'incarne, frontale. L'histoire coloniale pèse lourd, autant que la mémoire des êtres chers. La vie, la mort, l'amour : éternelle équation. ?Et si la beauté partagée, forte de sa dimension spirituelle, était facteur de réconciliation. Un roman aussi envoûtant que l'art dit primitif. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'année où je t'ai rencontré | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'année où je t'ai rencontré Cecelia Ahem Milady-Bragelonne 2018 411 pages Feel-good Chronique 5 août 2019 Un premier chapitre extrêmement touchant où l'héroïne, Jasmine, apprend à cinq ans par son cousin Kevin qu'elle va mourir, en plus le jour de l'enterrement de son grand-père, qui du coup va servir d'engrais aux fleurs... Le ton est donné ! Il n'en faut pas plus à la petite fille pour que devenue grande, elle soit une obsessionnelle du travail, du gain de temps, s'épuisant en une course effrénée après elle-même, évidemment perdue d'avance, jusqu'au jour où STOP !!! elle est arrêtée brusquement dans son mouvement perpétuel par un de ses associés. Elle voulait revendre la startup qu'ils avaient créée ensemble, histoire de passer toujours plus vite à une nouvelle aventure sans surtout s'attacher, alors que lui au contraire souhaitait voir grandir et prospérer son entreprise. Elle a eu le tort de ne pas prendre le temps de l'écouter, prenant même des contacts avec un racheteur éventuel sans en référer à son partenaire, celui-ci décide donc de la larguer. Non pire, il continue à la payer pendant un an de " Mise en jardinage" nous dirions en jachère, pendant lequel elle ne peut ni travailler ni aller à la concurrence. Une sacrée tuile pour cette hyperactive se retrouvant du coup cloîtrée dans sa maison, à se réjouir du moindre fait insignifiant, des naissances aux baptêmes, dîners et cafés pris avec les copines maternantes.... Enfin, passer Noël et le jour de l'an, la folie la guette.... Et bien sûr, quand on tourne en rond, que fait-on... ? On épie ses voisins.... Quelle chance ! Celui d'en face n'est pas piqué des hannetons, un animateur de talk-shows à la radio, alcoolique, gueulard, détesté de sa femme et de son fils aîné. Elle le reconnaît ce fameux Matt, et elle le hait, elle le méprise, il la dégoute. Mais c'est pas tout ça, elle a devant elle une interminable année à traverser, pourquoi ne pas faire de son terrain devant son pavillon, très gris et minéral, un jardin coloré et joyeux comme celui de son papy. L'aventure commence vraiment, elle entrouve une porte vers un univers que sa grande soeur adorée et extra-ordinaire, Heather, maîtrise parfaitement depuis toujours. Oui ce roman est un pur exemple de livre feel good, ce n'est pas celui de cette auteure qui m'ait le plus tourneboulée mais il m'a fait passer un bon moment, m'a remise quelques vérités en mémoire, comme accepter les mains tendues, cultiver sa vie comme l'on ferait d'un jardin, prendre le temps de profiter des gens qu'on aime, être ouvert, sans préjuger des autres, voili, voilou.... Ça enfonce peut-être des portes ouvertes mais Cecelia Ahern le fait avec talent, justesse, humour, très douée pour camper un décor, des personnages attachants, écrire des dialogues savoureux. Le livre parfait après deux thrillers très sombres... Donc pour les vacances, idéal. Point noir : la traduction, mais chut... je veux rester de bonne humeur.... Quatrième de couverture " La plupart des gens n'ont pas besoin de faire" quoi que ce soit" pour nous transformer, ils n'ont qu'à être " là" j'ai réagi à ta présence. Tu m'as aidée. J'ai toujours cru qu'être aidé revenait à perdre le contrôle mais il faut laisser quelqu'un nous secourir, et alors seulement la transformation peut avoir lieu." Jasmine a deux passions : sa sœur, Heather, et son travail. Lorsqu'elle est licenciée, elle est désorientée et s'aperçoit qu'elle ne sait pas qui elle est réellement. Matt a deux passions : sa famille et l'alcool. Sans eux, il sombre. Jasmine et Matt se rencontrent le soir du réveillon du nouvel an. Tous deux au chômage, avec du temps à ne savoir qu'en faire, ils se trouvent à la croisée des chemins et vont devoir faire des choix. À l'instar du jardin dont s'occupe Jasmine, leur amitié, aussi surprenante qu'inattendue, éclot au rythme des saisons et des fleurs. Parfois, il faut savoir s'arrêter pour mieux repartir... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le tatoueur d'Auschwitz | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le tatoueur d'Auschwitz Heather Morris City Editions Témoignage 2018 284 pages traduites par Jocelyne Barsse Historique Chronique 16 septembre 2020 « Au cœur de l'enfer, un homme et une femme se battent pour l'espoir. » « On va survivre et on vivra dans un endroit où on sera libres de s'embrasser quand on veut... » Histoire d'amour et de passion réelle vécue dans un univers semblant faux, tant il est cauchemardesque et inhumain. La bête rôde sur les camps de concentration d'Auschwitz-Birkenau. ARBEIT MACHT FREI, bienvenus en enfer. Un brouillard gris, comme une neige sale, plonge les lieux dans l'obscurité du mal. Ce sont les cendres volantes des corps suppliciés et incinérés dans les fours crématoires. Preuves des crimes des nazis, elles se font aussi protectrices des ombres qui s'y cachent, comme celles de Lale, jeune slovaque s'étant présenté de son propre chef aux autorités de sa ville, croyant naïvement que cela sauverait sa famille, juive, et Gita déportée plus tôt dans ce cauchemar. Par un concours de circonstances, Lale, débrouillard, parlant plusieurs langues, doté d'un instinct de survie incroyable, réussit à devenir l'assistant du tatoueur du camps, un français. Ainsi passent-ils de Auschwitz à Birkenau au gré des arrivées des trains de la mort. La dépersonnalisation commence par ces matricules gravés dans les chairs... Un jour, une main tend à Lale un papier où est écrit un numéro. C'est celle d'une toute jeune fille, belle malgré les horreurs traversées et le crâne chauve, Gita, dont le tatouage s'est effacé. Il faut donc repasser de l'encre sur chaque chiffre. Le garçon, éduqué par sa mère bien-aimée dans le respect des femmes et un certain romantisme, tombe, immédiatement et pour la vie, amoureux fou de cette inconnue. Cet amour, bientôt partagé pourra-t-il sortir victorieux de la longue épreuve de la déportation, de l'Holocauste ? Nous avons tous lu tant de romans, témoignages sur cette période, sur la déportation, sur le nazisme, que se replonger dans ces heures crépusculaires par le biais d'une histoire d'amour lumineuse, hallucinante, bienfaitrice pour ceux qui la vivent et ceux qui en sont témoins, est unique, rare. Un immense cri d'espoir et de vie face au mal. Des scènes poignantes sans pathos inutile, où incroyables comme cette partie de football entre déportés et personnel carcéral, soudainement nimbée de cendres grises... Nous assistons terrifiés, en fureur, avec une émotion grandissante au quotidien insupportable de ces résistants à toutes les ignominies possibles. Et la vie, l'entraide, l'amitié, la tendresse, l'amour en sortent le plus souvent vainqueurs. Être tatoueur des camps de Auschwitz-Birkenau sauve certes Lale, Gita et bien d'autres ; en même temps cela fait peser sur les épaules du jeune homme une responsabilité et une culpabilité effroyables. Est-il considéré comme un collaborateur des nazis ? Jusqu'où devra-t-il s'abaisser devant les Mengele, gardiens, SS, kapos, pour sauver sa peau et celle de Gita et de leurs amis ? Une biographie romancée de Heather Morris bouleversante, redonnant espoir, à travers le temps, à toutes les victimes de dictatures, du racisme et du fascisme. Quatrième de couverture Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C'est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n'y a pas de place pour l'amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse : un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde. L’histoire vraie d’un homme et d’une femme qui ont trouvé l’amour au cœur de l’enfer. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Le jour où je suis devenu un animal | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le jour où je suis devenu un animal Thierry Desseux Bonneton 30 septembre 2022 205 pages Roman Chronique 23 novembre 2022 Roman court, concentré de noirceur et d'ambiguïté ; des personnages sulfureux, borderline et violents, ou dans une maîtrise tout autant terrifiante. Deux figures principales, Léonard et Maud. Quels sont leurs liens ? Dans quelle circonstance se sont-elles rencontrées ? Des intervenants loin d'être secondaires : La femme et les trois enfants de Léonard, Ada et les jumeaux, tous amants de l'étrange Maud. Un fil conducteur entre Léonard et Maud, la belle sœur de Léonard. Ancienne commerçante en poissonnerie devenue écrivaine à succès depuis la parution de son témoignage sur l'assassinat de sa sœur Clémence et de ses trois neveux. L'énigme de la disparition de Léonard n'a jamais été élucidée. L'atmosphère de ce thriller est délétère, malsaine, étouffante, empoisonnée par le Mal. Même en tant que lectrice, je me suis sentie en danger, persuadée, de par mon expérience, que les ténèbres peuvent toujours nous engloutir. Thierry Desseux, encore une fois explore les méandres d'un esprit malade fonctionnant selon ses propres lois, ses propres règles. Un sociopathe parfait qui semble attirer à lui, comme un aimant, d'autres criminels en puissance mais pas de la même veine. Il est un trou noir dans lequel tous sont aspirés. Mais le destin est farceur ... Roman noir, glaçant par excellence, non dénué, heureusement, d'ironie et d'humour comme toujours avec cet auteur. J'ai apprécié cette lecture, est-ce grave docteur ? Quatrième de couverture Traducteur, la quarantaine, marié à Clémence, père de trois enfants, Léonard a tout pour être heureux et épanoui. N'a-t-il pas annoncé qu'il organise en secret un voyage-surprise pour leurs 20 ans de mariage ? Mais dit-il la vérité ? Qui est-il vraiment ? Que prépare-t-il ? Quelques années plus tard, Maud, qui travaille depuis longtemps dans l'humanitaire, revient à Paris poser ses valises. La cinquantaine, libre, troublante, très désirable, elle vit avec deux jumeaux en rupture avec la société. A-t-elle connu Léonard autrefois ? Que cache son comportement parfois étrange ? Pourquoi esquive-t-elle certaines questions ? Arrivée à Paris, Maud rencontre une ancienne détenue, Ada, une rebelle aussi fantasque qu'affranchie qui s'éprend d'elle. De quel crime Ada est- elle coupable ? Tous les mystères planent. Jusqu'à la diffusion d'un reportage, qui fera soudain imploser l'improbable quatuor... Comment réagira Maud lorsque l'un de ses amants menacera de révéler toute la vérité et la stupéfiante énigme de Léonard ? Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • La statuette | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La statuette Victoria Hislop Les Escales 26 octobre 2023 496 pages traduites Alice Delarbre Roman Chronique 24 décembre 2023 « Dominant le reste ils sculptèrent une silhouette imposante, mère et déesse de la terre ... femme fertile et féconde, source de toute vie. » Nikos Stampolidis - Directeur général du musée de l'Acropole « Les dieux font mentir la plupart de nos prévisions Ce qu'on attendait ne s'accomplit pas tandis que la divinité trouve une issue aux solutions improbables » Euripide, Médée « Le beau est le vrai, le vrai est le beau » - c'est tout Ce que tu sais sur terre et que tu dois savoir. » John Keats, Ode sur une urne grecque « Helena se tenait tout en haut de l'escalier de l'avion, éblouie par le soleil, décoiffée par une brise chaude, les yeux fouettés par des mèches de cheveux. Pourquoi tout était aussi scintillant ? D'un éclat si aveuglant ? » Je suis comme cette petite fille qui arrive en Grèce pour la première fois... Ce formidable roman nous offre une découverte passionnante et aventureuse de Athènes et de l'histoire du XX ème siècle de ce pays. Helena est une enfant lorsque sa mère grecque mariée à un médecin écossais accepte de l'envoyer chez ses parents à Athènes. Elle n'est plus retournée dans son pays depuis 25 ans ne supportant plus d'être en présence de son père, refusant de vivre sous le régime dictatorial des colonels mis en place par la junte militaire. Helena à la chevelure de feu et à la peau laiteuse est ainsi projetée dans un univers à l'opposé de celui dans lequel elle vit en Angleterre. Sa grand-mère Eleni dite giagia est accueillante, Dina l'employée de maison protectrice et complice, mais le grand-père la terrifie. Lors de réceptions où toute l'élite collaborationniste défile, de mystérieux cadeaux sont offerts au maître de maison qui par sa seule présence menaçante contrôle son monde. Helena comprend que cet appartement recèle bien des secrets, certains dûment enfermés dans les tiroirs du bureau gigantesque de l'aïeul. La présence malsaine d'un cousin de sa mère la dégoûte également et lui fait peur. Malgré ces ombres au tableau faussement idyllique que pourrait représenter ces vacances à Athènes, Helena tombe amoureuse de la culture, des gens, de la cité, de certaines pièces présentées dans les musées et parfait son grec grâce à Dina. La mort du grand-père libère enfin les femmes de la maison et permet à Maria de renouer avec sa mère plus facilement. Giagia revit et semble avoir suffisamment d'argent. Mais elle a une mission à accomplir avant de disparaître : contrer les dispositions testamentaires de son mari déshéritant sa fille... De cette volonté découleront tous les évènements jusqu'en 1983 qui jalonneront l'existence de notre héroïne écartelée entre deux mondes et deux cultures. La porte de l'appartement ouvrira sur de terribles mensonges, de monstrueux crimes perpétrés officiellement au nom du régime dictatorial, en réalité par convoitise, soif de pouvoir et d'argent, mépris total de la vie humaine. Comment Helena pourra-t-elle vivre avec cet héritage, cette noirceur, cette culpabilité d'être la petite-fille du monstre. Et si les complices de celui-ci oeuvraient encore en coulisse menaçant la jeune femme ? Et si ces criminels, trafiquant toujours dans l'ombre, avaient comploté afin de faire taire notre amie....? Un nouvel acteur entre en scène qui ignore qu'une femme bafouée peut se métamorphoser en Médée vengeresse sans pitié. Roman totalement addictif englobant une période allant de la fin des années soixante jusqu'au début des années quatre vingt mêlant visions anglo-saxonne et grecque sur le monde, rappelant les évènements terribles ayant frappé la Grèce ainsi que Chypre, abordant un thème d'actualité, celui du vol et du trafic d'œuvres d'art à partir des sites archéologiques jusque dans certaines des plus célèbres salles de vente ou musées internationaux. Un marché juteux qui spolie un peuple entier de sa culture, de son âme, de sa richesse patrimoniale, de son Histoire. J'ai adoré ce roman ! J'ai déjà réservé les autres titres de cette autrice. Quatrième de couverture Le retour tant attendu de Victoria Hislop qui a conquis près de 5 millions de lecteurs français depuis L'Île des oubliés. Un voyage captivant aux origines de l'art grec, à travers le cheminement d'une héroïne attachante vers l'âge adulte. Quand Helena hérite de l'appartement de ses grands-parents à Athènes, elle est submergée par ses souvenirs d'enfance. Chaque été, alors que la Grèce subissait la dictature des colonels, elle séjournait auprès de sa giagia adorée et de son tyrannique pappou qu'elle craignait tant. Devenue adulte, Helena retrouve le chemin de la Grèce grâce au séduisant Nick, qui la convainc de l'accompagner sur un site de fouilles archéologiques. Elle redécouvre les beautés de ce pays, mais aussi un versant bien plus sombre, celui du trafic d'objets d'art. Et alors qu'elle pensait avoir définitivement tourné une page sinistre de son histoire familiale avec la mort de son grand-père, elle est conduite à mener une enquête qui lui fera croiser son terrible fantôme et les crimes qu'il a commis. En renouant étroitement avec ses origines grecques, Helena va peu à peu se révéler à elle-même et trouver sa place dans le monde. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Politique commerciale | EvanancesLittéraires

    Éditions. BINK Politique du magasin Section service client. Présentez ici votre entreprise et vos services, et surtout, n'oubliez pas de préciser comment vous contacter en cas de demande. Bien détailler votre service à la clientèle permettra de rassurer vos clients sur le fait qu'ils peuvent acheter chez vous en toute confiance. Deuxième paragraphe de votre section service client. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte. Cliquez sur " Modifier Texte " ou double-cliquez ici pour détailler votre politique et personnaliser les polices. Expliquez ici votre parcours et présentez votre activité à vos visiteurs. Confidentialité et protection Section confidentialité et protection. Informez vos clients de la manière dont vous utilisez, stockez et protégez leurs données personnelles. Pensez à parler du système de protection bancaire utilisé lors du paiement, de la façon dont les données sont collectées, et du délai dans lequel vous les contacterez après leur achat. La protection des données personnelles de vos clients est primordiale pour votre entreprise. Prenez le temps de détailler précisément votre politique. Privilégiez un langage simple et clair pour vous montrer digne de confiance et fidéliser votre clientèle ! Questions sur les ventes en gros Section vente en gros. Expliquez aux autres commerçants comment ils peuvent vendre vos produits. Utilisez un langage simple et donnez autant d’informations que possible afin de mettre votre entreprise en valeur et mousser vos ventes ! Deuxième paragraphe de la vente en gros. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte. Cliquez sur "Modifier Texte" ou double-cliquez ici pour ajouter votre contenu et personnaliser les polices. Déplacez-moi où vous le souhaitez sur votre page. Relatez ici votre parcours et présentez votre activité à vos visiteurs. Modes de paiement • Cartes bancaires • PAYPAL • Paiements hors ligne Service à la clientèle

  • Mentions légales | EvanancesLittéraires

    Mentions légales Evanances Littéraires Chroniques littéraires en ligne Propriétaire : Evangeline Brunoy - 06.82.37.49.07 Conceptrice du site : Fabienne Palmieri Hébergeur : Wix Online Platform Limited - Adresse : 1 Grant’s Row, Dublin 2 D02HX96, Ireland. Crédit photos (hors jaquettes) ©Evangeline Brunoy

  • Les villes de papier" de Dominique Fortier paru l aux Éditions Grasset,. Lecture du début de cet essai enregistrée en vidéo sur Éva Résonances littéraires. | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les villes de papier" de Dominique Fortier paru l aux Éditions Grasset,. Lecture du début de cet essai enregistrée en vidéo sur Éva Résonances littéraires. Dominique Fortier Grasset Le 9 septembre 2020 208 pages Essai Chronique 24 septembre 2024 Une merveille encore une fois de la part de cette autrice hautement inspirée par la poète Emily Dickinson. Et je ne peux que la comprendre. Comment ne pas se sentir bouleversée, secouée, ramenée à l'essence des choses par cette silhouette blanche qui de spectrale devient incarnation. J'ai chroniqué "Les ombres blanches" paru en 2022, ouvrage d'une grande beauté. Toujours le mot "splendeur" me vient à l'esprit lorsque j'ai la chance inouïe de lire de tels textes ! Oui, je comprends Dominique Fortier : découvrir ou interpréter un poème de cette femme est un honneur. En 1998, j'ai rencontré Emily, c'est ainsi que j'ai vécu la préparation et le concert donné à la Cité de la Musique de Paris dont j'étais l'interprète principale. Huit des "Twelve poems of Emily Dickinson" orchestrés par Aaron Copland. Depuis j'ai plusieurs fois repris ce cycle avec piano, ce fut même un de mes premiers récitals mis en scène, mêlant chant lyrique et Origami en 2009. Stupéfaction ! Dominique Fortier aussi associe le papier à Emily Dickinson comme cela m'est apparu essentiel pour le spectacle. Centaine de petits morceaux de pages comme autant de parts d'éternité, de vérité absolue, de fragments de lumière aveuglante. Emily Dickinson touche tant Dominique Fortier, intimement, que son texte livre autant de confidences sur sa propre vie que sur celle fantasmée, imaginée de la poète. Leurs destins se mêlent, les décors se superposent, le temps se fige. Dominique Fortier réussit fabuleusement à nous faire toucher du doigt toute la complexité, toute l'intégrité, toute la justesse de cet être d'exception capable de voir l'infiniment grand dans l'infiniment petit, de comprendre le monde en sa grandeur en regardant son simple jardin par sa fenêtre, de l'infime à l'immensité. Emily Dickinson pour moi, c'est un rire, un regard vif et ébloui, c'est un souffle, une ponctuation et un sens du rythme singuliers, c'est une force de conviction, c'est une âme incandescente et transfigurée, invaincue. C'est celle qui écrivit : Sleep is supposed to be, By souls of sanity, The shutting of the eye. Sleep is the station grand Down which on either hand The hosts of witness stand! Morn is supposed to be, By people of degree, The breaking of the day. Morning has not occurred! That shall aurora be East of Eternity; One with the banner gay, One in the red array, – That is the break of day. Traduction : Le sommeil est censé être par Emily Dickinson Le sommeil est censé être, pour les âmes saines, la fermeture des yeux. Le sommeil est la grande station En bas de laquelle de chaque côté Les armées des témoins se tiennent debout ! Le matin est censé être, pour les gens de haut rang, le lever du jour. Le matin n'est pas encore venu ! Cette aurore sera à l'est de l'éternité ; L'un avec la bannière gaie, L'autre dans l'uniforme rouge, - C'est l'aube. Il est difficile de transcrire un poème d'Emily Dickinson même en étant anglophone. Quelle chance donc d'avoir pu, grâce à Aaron Copland dans un premier temps puis à Dominique Fortier et bien d'autres écrivains de grand talent, toucher à la vérité de cette créatrice, capable du geste artistique dans toute sa perfection, sa pureté. La poète vit en nous, nous accompagne toujours. Profonde gratitude ! Quatrième de couverture Qui était Emily Dickinson ? Plus d’un siècle après sa mort, on ne sait encore presque rien d’elle. Son histoire se lit en creux : née le 10 décembre 1830 dans le Massachusetts, morte le 15 mai 1886 dans la même maison, elle ne s’est jamais mariée, n’a pas eu d’enfants, a passé ses dernières années cloîtrée dans sa chambre. Elle y a écrit des centaines de poèmes – qu’elle a toujours refusé de publier. Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des figures les plus importantes de la littérature mondiale. À partir des lieux où elle vécut – Amherst, Boston, le Mount Holyoke Female Seminary, Homestead –, Dominique Fortier a imaginé sa vie, une existence essentiellement intérieure, peuplée de fantômes familiers, de livres, et des poèmes qu’elle traçait comme autant de voyages invisibles. D’âge en âge, elle la suit et tisse une réflexion d’une profonde justesse sur la liberté, le pouvoir de la création, les lieux que nous habitons et qui nous habitent en retour. Une traversée d’une grâce et d’une beauté éblouissantes. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • Madame Curie | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Madame Curie Eve Curie Folio 24 septembre 1981 544 pages Biographie Chronique 8 mai 2022 Un grand "roman" d'Amour, ou plutôt d'Amours. Déclaration à travers le temps d'amour et de d'admiration d'une fille pour sa mère, récit d'une romance devenue passion partagée d'un couple inséparable devant l'éternité, manifeste d'amour de la vérité pure, de la Science, de la recherche, de la compréhension des mystères de l'univers, d'amour de son prochain, d'amour des siens, de la famille proche et de ceux que l'on coopte, d'amour indéfectible pour deux patries, la France et la Pologne..... La liste est infinie .... Un texte de 1938 dont la contemporanéité est stupéfiante, où l'on retrouve le souci du vrai, de l'excellence, de l'exactitude, d'une femme digne de ses parents. Texte élégant, magnifique, bouleversant aux larmes, empreint d'humilité, de pudeur, d'une immense tendresse, d'une nécessité à raconter les faits illustrés de lettres familiales ou personnelles, quelques fois officielles, d'extraits de carnets d'études... Marie, une femme extraordinaire doté d'une force de caractère exceptionnel, d'un altruisme incroyable, d'une résistance chevillée au cœur dès l'enfance en cette Pologne sous domination russe. Elle apprend très tôt à dissimuler ses sentiments, à faire preuve d'un stoïcisme indispensable pour survivre. Une petite Mania devenue Marya puis Marie. Sa force comme son intelligence géniale et sa mémoire hors norme sont des cadeaux de naissance qui la porteront vers un avenir si incroyable, si prodigieux, qu'il en parait presque fictif, imaginé par un écrivain fantaisiste. Sa loyauté, sa fidélité, sa conviction de faire partie d'une famille, d'un tout, d'une communauté d'êtres humains égaux, la poussent à des actes d'une admirable générosité. Pierre Curie est son double en tout, plus qu'une âme sœur. À eux deux, au mépris de leur santé, de leur enrichissement personnel, accumulant les difficultés matérielles, financières, menant une lutte harassante quotidienne, ils ont offert à l'humanité, humblement, librement, un moyen de vaincre le cancer. Ce souci des autres, ce sens des responsabilités poussé à l'extrême, cette conscience aiguisée du Bien et du Mal, ce refus des honneurs, bien loin d'une posture intellectuelle artificielle, cette timidité naturelle, font d'eux des génies d'une profonde humanité, inoubliables et inséparables devant la postérité. Et comme toujours avec les élites artistiques, scientifiques, etc... la France fait la fine bouche au moment même où les plus grandes distinctions Internationales couronnent le couple puis Marie seule. Là où l'on bâtit des ponts d'or à cette héroïne de par le monde, on ne peut comprendre les ergotages insultants français ne serait-ce que pour l'obtention d'un simple laboratoire. Notre pays, corseté, misogyne et paternaliste, ne sort pas grandi à nouveau de tout cela allant même jusqu'à oublier de décerner une médaille militaire à celle qui n'a pas hésité à conduire des ambulances équipées d'un appareil à rayon X sous le feu de la mitraille et des bombes. Les honneurs et des conditions de vie confortables ont enfin accompagné les dernières années de Marie Curie se donnant la tâche de passer le flambeau aux générations suivantes, sa fille Irène et son compagnon, Frédéric Joliot futurs prix Nobel également, mais aussi à Ève dont j'ai copié la biographie exceptionnelle. J'ai été profondément touchée par cet ouvrage singulier, rééditée heureusement chez Folio poche en 2019. L'autrice, avec un immense talent, dresse un portrait d'un grand réalisme tout en nous offrant une fresque historique étourdissante de la Pologne à la France, et à tout les lieux où furent fêtés et accueillis avec admiration le couple Curie puis la veuve inconsolable mais droite et digne. Magnifique biographie d'une femme d'exception que je vais m'empresser d'acheter. Un exemple à suivre, un visage galvanisant dont il faut se souvenir aux moments les plus sombres.... ou lumineux de nos existences. Quatrième de couverture « Elle est femme, elle appartient à une nation opprimée, elle est pauvre, elle est belle. Une vocation puissante lui fait quitter sa patrie, la Pologne, pour venir étudier à Paris où elle vit des années de solitude, de difficulté. Elle rencontre un homme qui a du génie comme elle. Elle l'épouse. Leur bonheur est d'une qualité unique. Par l'effort le plus acharné et le plus aride, Marie et Pierre Curie découvrent un corps magique, le radium. Leur découverte ne donne pas seulement naissance à une nouvelle science et à une nouvelle philosophie : elle apporte aux hommes le moyen de soigner une maladie affreuse. Au moment même où la gloire arrive, son merveilleux compagnon lui est ravi par la mort. Malgré la détresse du cœur et des maux physiques, elle continue seule la tâche entreprise, et développe avec éclat la science créée par le couple. » EC Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

  • L'étrange destin de Katherine Carr | EvanancesLittéraires

    Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'étrange destin de Katherine Carr Thomas H.Cook Seuil 17 janvier 2013 304 pages traduites par Philippe Loubat-Delfranc Thriller Chronique 3 juin 2018 « Tout dans la nature est art inconnu ; Tout hasard, sens indiscernable ; Toute discordance, harmonie incomprise, Tout mal particulier, bien universel. » Alexander Pope, Essai sur l'Homme. Le titre est prémonitoire, je dirais même qu'il fait de notre vie, en écho à ces lignes par la lecture que nous en faisons avec notre vécu et notre empathie, un moment extra ordinaire. Trois parties, trois histoires qui s'imbriquent l'une dans l'autre, un personnage central, le narrateur, l'écrivain journaliste voyageur George Gates, au début sur un bateau remontant un fleuve entre deux rives où s'étale la jungle. Lourdeur de l'air, chaleur poisseuse, un des passagers Mr Mayawati, vraisemblablement sans patrie, en mouvement constant, vient s'asseoir à côté de lui sur un transat.... Le temps s'étire.... Pour passer plus rapidement les heures de ce long périple, George se met à raconter un sombre mystère.... " Alors comme l'araignée lance le premier fil délicat de sa toile, je m'embarque dans mon récit." Histoire de George donc, inconsolable depuis la disparition de Teddy son jeune fils et la découverte de son cadavre plus tard dans la rivière.... Il travaille depuis pour un journal d'une petite ville , Winthrop, en écrivant des biographies de personnalités locales. Il survit donc, la douleur et la haine au ventre car le coupable n'a pas été arrêté. Pourquoi n'est-il pas allé chercher son fils à l'arrêt du bus comme promis ? Jamais il ne se le pardonnera. Les nuits nombreuses d'insomnie, on le retrouve au bar près de la gare, le O'Shea's. Un ancien flic, Arlo, jadis spécialiste des disparitions, lui rapporte alors un cold case d'il y a 20 ans, Katherine Carr évaporée près d'une grotte non loin de la rivière. Poétesse et écrivaine, elle a laissé derrière elle des feuilles manuscrites remises à George comme un témoin dans une course épuisante et interminable.... Donc après la vie de notre héros, celle de Katherine vient s'y encastrer. Toujours à la recherche d'un angle de vue original pour ses portraits, le journaliste est mis en contact avec Alice, douze ans, en fin de vie, atteinte de progeria, un vieillissement prématuré. C'est une enfant très intelligente, plongée dans les romans policiers dont elle réécrit les fins pour les améliorer. Afin de trouver une connexion entre eux et instaurer un climat de confiance, il lui raconte le mystère Katherine Carr. Tous deux vont donc former un tandem improbable et touchant de non-dits, de pudeur, l'une orpheline, l'autre prêt à être encore un père. Voici donc comment les destins de George, Katherine et Alice vont s'entremêler.... La disparition de la femme résonnera dans le cœur de George, ranimant sa soif de justice. Les écrits de Katherine sont prêtés au goutte à goutte ; peu à peu le brouillard se dissipe, éclaircissant un paysage flou et angoissant. Un thriller à l'atmosphère surnaturelle et troublante. Le thème du Mal incarné par des coupables qui s'en sortent tout de même malgré les crimes commis, la notion de jugement immanent, la croyance en une double perspective des mondes, ne sont peut-être pas nouveaux, mais la construction en poupée russe si je puis dire, " de l'histoire dans l'histoire dans l'histoire", offre à l'auteur toute latitude pour nous perdre. Les burannis pensent que "les choses non visibles de la vie étaient les plus puissantes de toutes. Pour eux, la Vie était invisible, comme la Mort, et on ne voyait pas davantage la force qui permettait à la douleur d'irradier d'une personne à une autre, et qui faisait qu'on ressentait la souffrance et le chagrin d'autrui." Je sais intimement que reconnaître le Mal dans le regard d'un étranger est possible, le fait d'avoir survécu donne une prescience, on lit à livre ouvert dans ces êtres sans humanité, les frissons glacent à nouveau notre échine, on se remet immédiatement en état de dissociation, de repli, pour mieux analyser l'être face à nous et le danger potentiel qu'il représente immédiatement. On sait par toutes les pores de notre peau, de toute notre âme vibrante qui il est .... À partir de là, il faut agir... Un très beau texte à découvrir avec beaucoup de patience, un livre très différent des cinq autres déjà lus et aimés. Celui-ci me trouble infiniment. Pas de pathos, pas de grandes explications, des demies teintes, de la délicatesse, de la pudeur... Quatrième de couverture Il y a sept ans, le corps de Teddy, le jeune fils de l'écrivain voyageur George Gates, a été repêché dans la rivière. On n'a jamais retrouvé le meurtrier. Depuis, Gates rédige des portraits de personnalités locales pour le journal de la petite ville de Winthrop où il s'est retiré. Et passe ses soirées au bar O'Shea's, accablé par le souvenir de cette journée terrible où il n'est pas allé chercher Teddy à l'arrêt du bus... Lorsqu'un flic à la retraite, jadis spécialisé dans les personnes disparues, lui parle de Katherine Carr, poétesse vue pour la dernière fois vingt ans plus tôt, près d'une grotte au bord de la rivière, il sort de sa torpeur. Katherine Carr s'est volatilisée, laissant un texte - fiction, expérience vécue? - qui va amener Gates à reconsidérer le drame de son fils et ses propres interrogations. Récit dans le récit où le surnaturel fait une incursion troublante, roman atmosphérique aux résonnances gothiques: L'Etrange destin de Katherine Carr donne des frissons dans le dos. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs

bottom of page