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- Cette nuit là | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Cette nuit là Linwood Barclay Belfond Noir 2 février 2011 438 pages, traduites par Marieke Surtel Thriller Chronique 18 juin 2017 Diabolique et addictif ! Impossible de lâcher ce thriller, le premier que je lis de cet auteur. Je me suis déjà renseignée pour trouver ses autres titres. Pourtant le début semble classique : Cynthia une adolescente sortie sans permission avec un mauvais garçon est retrouvée par son père Clayton Bigge saoule, et ramenée au bercail manu militari. Le lendemain matin elle se réveille après une nuit comateuse, mais elle est seule dans la maison, ses parents et son frère Todd sont absents. Elle s'invente des histoires pour ne pas s'inquiéter, part au lycée mais là elle apprend que son frère n'est pas venu en cours. La peur enfle, elle court chez elle, le vide.... Ils ont tous les trois disparu. 25 ans après nous retrouvons Cynthia participant au tournage d'une émission reprenant le drame. Le narrateur est Terry, c'est lui que nous allons suivre tout au long de ce vrai cauchemar. Déjà leur vie n'est pas facile tous les jours, le mal être de son épouse, sa paranoïa, ses cauchemars rendent le quotidien insupportable et a des conséquences psychologiques également sur leur fillette Grace. Celle-ci pour protéger ses parents surveille les météorites susceptibles de tomber du ciel comme autant de malheurs potentiels et de dangers possibles. Le 25ème anniversaire de cette nuit terrible se profile et pour tous l'ambiance est délétère et anxiogène. Pour tante Tess qui a élevé l'adolescente abandonnée et déboussolée, pour l'entourage aussi comme le patron de Terry, Torry. En plus la famille n'étant pas sur liste rouge et habitant le quartier d'enfance de Cynthia, le passage à la télévision de toute cette histoire est un déclencheur pour toutes sortes d'évènements. Le problème est que les incidents dont se dit victime son épouse appel téléphonique, mot, .....ne peuvent être réellement pris au sérieux. Terry est fatigué, ne sait plus qui croire..... Et il n'est qu'au début de sa peine. Un détective est engagé par le couple, il faut en sortir mais......à vous de découvrir la suite. Le doute et la suspicion au sein d'une famille est ce qui est le plus terrorisant, quand ceux qu'on aime ne sont peut-être pas ceux qu'on croit, quand tout semble n'être que le reflet de la vérité et non la réalité elle-même, quand on porte une culpabilité sur les épaules en raison d'une responsabilité qu'on endosse à tort comme les trois membres de cette famille qui ne savent comment réagir. Une ombre plane, et un mystère doit être résolu, il en va de leur subsistance psychologique. Terrifiant, ce thriller illustre parfaitement l'expression " l'enfer est pavé de bonnes intentions". La fin est magistrale et même si vous avez pu comprendre certains aspects de cette histoire, l'écrivain garde les meilleures cartouches pour les dernières pages. Très très bon livre bien retors et diablement bien construit et écrit. À lire absolument pour les accros du genre.... Il serait bien en film. Quatrième de couverture Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le Contrat | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le Contrat John Grisham Robert Laffont 19 avril 2012 382 pages traduites par Johan-Frédérik Hem Guedj Thriller Chronique 13 mai 2020 Dans le monde du lobbying et des consultants en communication, aux USA, vous trouverez des groupes dont la mission est de faire élire à des postes de juges, des personnes souvent jeunes sans réelle expérience, manipulables, chrétiennes extrémistes, inattaquables sur le plan personnel, conservatrices proches des grandes entreprises, contre les procédures en civil visant à protéger les consommateurs et les citoyens. Ainsi, le paysage juridique américain en est transformé grâce à ces hommes (et ces femmes moins nombreuses), aux ordres de l'ultralibéralisme. Les sujets sur lesquels ils ne transigent pas sont : l'interdiction de l'IVG et du mariage homosexuel, la censure des progressistes, des opposants aux armes à feu et à la peine de mort, la promotion de la fermeture des frontières, et la défense de certains fondements passéistes du mode de vie américain. Toutes les méthodes de contrôle de l'opinion publique sont utilisées avec une indignité insupportable. Ainsi les campagnes et tournées d'élections des juges sont financées par des grands empires commerciaux et la justice se retrouve entre les mains des plus riches. Ajoutez à cela, une séparation de l'Eglise et de l'État inscrite dans la loi et la constitution mais non appliquée au quotidien, et vous pouvez commencer à avoir très peur. Ce thriller est paru en France en 2012 : aujourd'hui cette évolution déviante de la société ultra capitaliste américaine touche plusieurs pays, plusieurs démocraties occidentales. La France est infectée par cette épidémie, chaque jour la liberté et l'indépendance de la justice, par rapport à l'État et les grands groupes, sont mises à mal par les nouveaux amendements et lois. L'égalité des droits est bafouée. Nous nous dirigeons vers une société où la santé, la justice seront accessibles aux plus aisés et fermées au commun des citoyens. Ce thriller caustique, terrifiant, prédicateur, en plus de reprendre le thème traité magistralement dans le film Erin Brockovich, la pollution des eaux par des grandes entreprises irresponsables et criminelles, complète le tableau par la description des rouages et des coulisses de l'élection des juges, (qui en soit est une aberration), des recours collectifs, des cabinets d'avocats petits et grands, du quotidien des milliardaires propriétaires de multinationales et de leurs victimes broyées, courageuses, oubliées. John Grisham fait ainsi un portrait sans concession, dans ce thriller politique et judiciaire, du monde des affaires, souhaitant s'offrir des sièges au sein des Cours suprêmes, partout sur le territoire américain. Page 264 : « Il prend pour cible des juges [...], des juristes humains et modérés, qui prêtent une oreille favorable aux droits des travailleurs, des consommateurs, des citoyens victimes de la négligence d'autrui, des défavorisées, et des accusés. Le principe même de la loi était de protéger les membres les plus faibles de notre société. En règle générale, les riches ont de quoi se prendre en charge. Le monde des affaires, par le truchement d'innombrables organisations, coordonne une vaste conspiration en vue de modifier radicalement notre système judiciaire. Pourquoi ? Pour protéger ses intérêts. Comment ? En barrant l'entrée des salles d'audience, en limitant la responsabilité des entreprises malhonnêtes, des médecins négligents, des hospices indignes, des compagnies d'assurance arrogantes...La triste liste n'avait pas de fin. » Un scénario au cordeau d'une grande efficacité et clarté, un hommage aux victimes et leurs défenseurs, un signal d'alarme que nous ne pouvons plus ignorer. Un roman très actuel, malheureusement.... Une claque afin de nous réveiller rapidement... Quatrième de couverture Dans une salle de tribunal surchauffée, douze jurés rendent un verdict historique : l'entreprise Krane Chemical est lourdement condamnée pour avoir empoisonné l'eau d'une ville et provoqué des cancers mortels par dizaines. C'est le triomphe du Bien sur le Mal... Cependant Cari Trudeau, propriétaire de Krane Chemical, est prêt à tout pour que le jugement en appel tourne en sa faveur. Même à manipuler la Cour suprême du Mississippi. L'instrument de sa machination se nomme Ron Fisk. Aussi séduisant que naïf, ce gentil père de famille accepte imprudemment le financement de sa candidature au poste de juge à la Cour suprême. Mais bientôt Ron comprend ce qu'on lui demande en échange de sa compromission... Une mécanique subtile et perverse, une plongée dans les recoins les plus sombres de l'âme humaine... Le nouveau thriller de John Grisham a la dureté d'un diamant noir. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- L'Arbre à pain | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Arbre à pain Christian Laborie Presses de la Cité Le 13 février 2025 409 pages historique terroir Chronique 27 mars 2025 Paru aux Presses de la Cité dans la collection Terres de France. Paru en 2003 aux Éditions De Borée. Donc réédition de ce très beau roman de terroir d'une beauté stylistique indéniable. Un récit tantôt nostalgique, tantôt factuel, témoignant d'un art de vivre ensemble et de travailler durement, disparus aujourd'hui, d'un amour pour la magnificence des Cévennes et d'un respect pour ces aïeux sachant vivre au rythme des saisons même s'ils sont totalement conscients de la marche irréductible du progrès qui, tel un rouleau compresseur, écrasera tout sur son passage. Histoire d'une famille, les Monteil, sur quatre générations, mais aussi d'une région agricole qui, à l'instar de la France entière, passera d'un monde à l'ancienne perpétuant des traditions ancestrales, des modes de vie dépassés, à une ère de modernité et de mécanisation post Seconde Guerre mondiale. La Vieille Morte, montagne témoin des heurs et malheurs qui s'abattent sur les hommes, reste inchangée, immuable, présence successivement protectrice, menaçante ou réconfortante. Et les années passent, et les nuages traversent le ciel, et des générations de paysans tentent de survivre jusqu'à ce que la décision de partir s'impose. Mais entre temps que de rires, de joies, de pleurs, de cris, de souffrances entre les murs du Castanet, la ferme des Monteil ; que de rêves et de désillusions... Mais ce qui caractérise ces paysans protestants est leur capacité fascinante de résistance. Alors oui, ils aimeraient quelques fois fuir ces lieux, aller à la ville, ne plus s'user à la tâche comme le vieux Élie et son fils Étienne et son épouse Marthe, mais les racines sont là, la rage de vivre aussi. L'arbre à pain veille sur la maisonnée quelque soient les tourments du siècle, quelque soit la métamorphose de la société. Très beau roman écrit avec un supplément d'âme par un auteur amoureux de sa région de cœur, que l'on sent profondément admiratif de tous ceux qui nous ont précédé avec courage, ténacité. Cet ouvrage est aussi un hommage à une certaine simplicité de vie. Retour à l'essence des choses. Merci à Christian Laborie pour ces magnifiques pages si bienfaitrices. Quatrième de couverture : Début XXe siècle, une saga au coeur du quotidien et des traditions des paysans cévenols. Un hommage au courage et au labeur de gens humbles mais dignes, un grand "classique" de Christian Laborie. Il est l'arbre à pain, l'arbre généreux dont le fruit est la ressource nourricière des plus démunis. Il est le châtaignier, celui qui donne son nom au mas isolé du Castanet, propriété d'une famille de paysans huguenots, dans cette région reculée des Cévennes. Les Monteil vivent là, enracinés sur le versant aride de la montagne schisteuse, la Vieille Morte. Une existence immuable, égrenée au rythme régulier des saisons, que rien ne semble devoir perturber, tant elle est inscrite dans l'éternité. Samuel Monteil, témoin et héritier d'une époque révolue, raconte ses jeunes années entre les murs du mas ancestral avec les siens, la figure puissante de l'aïeul, Élie, les souvenirs de la guerre, le maquis, l'Occupation, les temps qui changent... Bientôt viendra pour Samuel le choix d'une vie : rester au Castanet ou partir ? Un magnifique roman de la terre, des Cévennes, et de ceux qui en sont l'âme. Quatrième de couverture Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Loin de Margaux | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Loin de Margaux Karine Lebert de Borée Le 13 novembre 2025 272 pages historique Chronique 29 novembre 2025 " Aux enfants perdus de l'exode de 40. À ceux qui ont retrouvé leur famille. Aux autres... " " Un roman aux multiples facettes, la Résistance, la collaboration, l'enfer des camps." " Jusqu'où une femme peut-elle aller pour devenir mère ? " Paru dans la collection Terres d'écriture. Le kidnapping d'une fillette par une femme en mal d'enfant n'est pas un sujet original, me direz-vous. Mais lorsque celui-ci survient en pleine débâcle de 1940 sur une route normande bombardée par les Allemands, lorsque la coupable est Clémence en pleine rupture psychique agissant en état second, dotée des moyens matériels de fuir loin avec sa nouvelle "fille" en remplacement de celle qu'elle a perdue, lorsque l'on sait qui sont les parents de la petite Margaux et les conséquences que cette information peut avoir sur le destin de tous les protagonistes de ce récit de guerre, tout à la fois fresque historique et roman intimiste, alors on sait que l'on tient entre nos mains un ouvrage original s'attachant à raconter la Seconde Guerre mondiale sous des jours nouveaux et singuliers. En suivant Liliane et Antoine Saurel ainsi que leurs deux fils à la recherche de Margaux, en mettant nos pas dans ceux de Clémence la fugitive et la petite, nous allons à la découverte de plusieurs personnages secondaires caractéristiques de cette période troublée, nous assistons à des étapes de ce conflit, certaines déjà rencontrées dans d'autres ouvrages, d'autres totalement incroyables, que j'ai lu avec un immense intérêt. L'analyse psychologique des émotions de chaque acteur de ce drame est d'une grande pertinence et finesse, la description des évènements, des lieux, de la vie quotidienne sous l'occupation dans les villages et petites villes mais aussi dans le maquis ou autres cachettes improbables trouvées par les Résistants est fabuleuse, le scénario menant à un dénouement étonnant, parfaitement imaginé. C'est véritablement un roman différent de ceux nombreux que j'ai pu lire au sujet de cette guerre, apportant sa pierre à l'édifice d'une narration nécessaire et indispensable de l'impensable au moment où celui-ci ressurgit dans des lieux où jamais cela n'aurait dû être possible. Pour tous les enfants sacrifiés sur l'autel de la haine et de la démence. Quatrième de couverture En 1940, durant l'exode, Margaux échappe à la vigilance des siens. Kidnappée par Clémence, elle se retrouve à fuir sur les routes avec une inconnue qui la chérit comme sa propre fille. Tout d'abord terrorisée, elle finit par accepter son sort, sans pour autant oublier sa vraie famille. Cette dernière est à la recherche de la petite disparue mais la France de l'Occupation recèle bien des zones d'ombre qui pèseront sur le destin des uns et des autres... Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Evanances Littéraires | chroniques littéraires
Site de chroniques littéraires. Plus de 1500 ouvrages décrits et référencés. Biographie des auteurs, résumé et avis, quatrièmes de couverture. É vanances L ittéraires Évangeline Brunoy Chroniqueuse littéraire En savoir plus ... Petite fille, j'avais trois passions : dessiner, chanter, lire. Imaginer des mondes grâce à mes crayons, exprimer mes sentiments enfouis par la voix et la musique, m'échapper dans les livres, était vital, autant que de respirer. Je suis littéralement passée de Oui-Oui à "La chambre des dames" de Jeanne Bourin. Je souris en l'écrivant ... Liste complète des ouvrages lus et chroniqués Nous remercions les sites Babelio, Wikipedia et tous les éditeurs Auteurs Éditeurs Chroniques Nouvelles lectures Loin de Margaux historique En lire plus L'intrus thriller En lire plus Le Cercle des Couturières historique En lire plus
- L'Homme de la plaine du Nord | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Homme de la plaine du Nord Sonja Delzongle Denoël 18 mars 2020 400 pages Thriller Chronique 2 mai 2020 Quatrième tome de la série consacrée à Hanah Baxter, profileuse new-yorkaise d'origine française, aux dons médiumniques. Après " Dust" (2015), "Quand la neige danse"(2016), "Récidive"(2017), cet ultime opus boucle enfin le long périple sensé mener cette femme vers la paix et l'acceptation d'elle-même. Toujours accompagnée de son pendule Invictus, protégée par l'ombre de l'aigle, animal totem de son mentor depuis les premières aventures africaines, elle va finalement devoir se confronter aux traumatismes de son enfance et au meurtre de son maître en profilage, Anton Vifkin. Ayant trouvé enfin une sorte d'équilibre et décidé de mettre fin à sa carrière afin de tourner le dos à la laideur et au mal, envisageant même l'impensable, être mère, elle prend une soudaine et imprévisible claque lorsqu'elle est arrêtée chez elle dans son loft par le FBI. Extradition vers la Belgique où l'attend de pied ferme le flic en charge, voilà plus de vingt ans, du dossier Vifkin. En effet, le commissaire Peeters a reçu une lettre anonyme accusant Hanah, l'affaire est donc relancée. Au même moment, une magnifique créature fait son show dans une boîte de nuit à la frontière franco-belge où les genres, la réalité quotidienne sont oubliés, laissant place aux rêves, aux paillettes, au glamour. Or la star de cet établissement vit une double vie : pendant la journée, elle redevient un homme très énigmatique et dangereux. Un professionnel du crime, un tueur à gages aux balles d'or. Mais cet artiste, pointilleux et perfectionniste, n'a pu honorer son dernier contrat, l'exécution de Hanah Baxter... Les cartes sont posées sur la table de jeu que mène de main de maître Sonja Delzongle, encore une fois. Avez-vous remarqué que dans les moments clefs, des réminiscences de l'enfance se manifestent toujours comme pour nous faire réaliser le chemin parcouru ? L'enfant est au centre de ce thriller sombre et bouleversant : Celui que nous fûmes, que nous sommes encore, et dont nous souhaitons réaliser les rêves dans le futur. Ne vous êtes vous jamais demandé ce que vous, enfant, serait susceptible de dire à vous, adulte ? Quel serait son regard sur vos actes, votre trajectoire ? Serait-il satisfait ou se sentirait-il trahi ? Il est aussi question du rôle de la mère, fantasmée, incapable, absente, endeuillée...et des pères meurtriers, violents, inconnus ou irresponsables. Que transmettent-ils, ses parents, à leur progéniture en plus des gènes ? Le mal est-il héréditaire ? Inné ou acquis ? Où va donc se situer Hanah Baxter ? Va-t-elle réussir à trancher définitivement entre blanc et noir sans plus naviguer à vue dans un camaïeu de gris ? Le choix d'une vie, l'instant crucial et central pour une femme borderline, qui a réussi plus ou moins à se tricoter une résilience mais qui doit absolument tisser une toile solide sur laquelle peindre sa nouvelle existence. Des personnages rares, doubles, particuliers, parfois monstrueux, qui pourtant ont tous été des enfants innocents, détenteurs de tous les possibles. Tout se joue dans un manoir incendié cerné de tombes et des brumes du passé, où les cris et les pleurs résonnent pour l'éternité... Une série parfaitement menée, déstabilisante dans le bon sens du terme, repoussant les limites tant sur le fond que la forme, empreinte d'un humanisme et d'une empathie précieuses. Toutes les caractéristiques d'une oeuvre à part, signée par une grande dame de la littérature noire française. » Quatrième de couverture Effrayant, troublant, ténébreux, ainsi va le monde selon Hanah Baxter. De retour à New York, la célèbre profileuse Hanah Baxter espérait reprendre le cours d’une vie normale, ou presque… Mais on n’échappe pas à son destin, encore moins à son passé, et celui d’Hanah est peuplé de démons. Baxter fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, accusée d’un meurtre commis vingt ans auparavant, celui de son mentor, Anton Vifkin. Rapatriée en Belgique, Hanah accepte de collaborer avec le commissaire Peeters, chargé de rouvrir l’enquête. La découverte d’un homme dévoré par des pit-bulls en pleine forêt de Seignes les lance sur la piste d’un manoir qui semble étrangement familier à Baxter. Elle est déjà venue ici, du temps de Vifkin. Tandis qu’Hanah et Peeters se débattent en plein mystère, quelqu’un les guette. Un tueur redoutable, à qui il reste une dernière balle passée à l’or fin, la balle qui aurait dû atteindre Hanah vingt ans plus tôt… Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le syndrome Copernic | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le syndrome Copernic Henri Loevenbruck Flammarion Thriller 2007 448 pages Divers Chronique 27 décembre 2017 Après un prologue qui vous happe immédiatement comme pris dans la déflagration d'une bombe, la première partie s'intitule: Le murmures des ombres « Toi, tu rêves ; souvent du fond des geôles sombres, sort, comme d'un enfer, le murmure des ombres. » Victor Hugo, les Châtiments, livre 7 Thriller scientifique et d'action avec des parfums de SF ; on le voudrait bien, mais non, c'est réel. Depuis la sortie du livre, les évènements à Paris, Nice, et ailleurs, nous ont rappelé que l'indicible était possible. Nous n'en sommes pas encore à l' Etat Islamique en 2006 lorsque la rédaction du livre fut terminée, mais tout se met en place depuis déjà des années pour son émergence. Ce roman n'est donc pas une fiction complète et s'appuie, comme toujours avec cet auteur, sur une érudition formidable résultante d'une immense curiosité pour les sciences, l'histoire mondiale, les figures célèbres à travers les siècles. Et en particulier un homme à part Copernic, génial révélateur de l'héliocentrisme. Pendant des années, il criera la vérité, mais comme Cassandre, il ne sera pas cru. Évidemment, les autorités voudront classifier cette obsession et la nommer : Syndrome de Copernic ; "trouble qui fait que vous vous mettez au centre d'un événement exceptionnel, comme acteur principal. Vous vous placez au cœur de l'attention du monde entier. Et quand ce trouble se double du sentiment que personne ne veut vous croire, on parle alors de ce syndrome Copernic" ( résumé de quelques lignes pages 98) . Notre héros est Vigo Ravel, il est schizophrène, a un travail de saisie de données des plus faciles dans une entreprise parisienne, et tous les lundis, il se rend au quarante quatrième étage de la Tour SEAM, à la Défense, pour son rdv avec son psychiatre le Dr Guillaume qui lui fait sa piqûre habituelle. Nous sommes donc le lundi 8 août, un peu après huit heures du matin, il fait une chaleur torride. Soudain, Vigo entend un message dans sa tête, et inexplicablement se rue vers la sortie, quand à trente mètres de la tour..... À vous de lire la suite.... Ce qui est confondant avec Henri Loevenbruck c'est sa capacité à nous mettre en empathie avec son héros, qui de prime abord n'en a pas les caractéristiques loin s'en faut, ( malade, amnésique, cassé, sous médication, avec la larme facile et une attitude infantile). Dés les premiers mots, on est pris dans son histoire sans fond. Et même si les thèmes évoqués l'ont été par d'autres, il réinvente le style, nous plaçant au plus près de Vigo, presqu'à le toucher. C'est imparable ! De plus de péripéties en rebondissements avec quelques digressions scientifiques ou historiques pour le plaisir, le sien et le nôtre, plus qu'utiles, on découvre peu à peu un nouvel homme, un vrai premier rôle. Intéressant aussi est le stratagème de passer le témoin entre plusieurs personnages secondaires pour que Vigo soit toujours aidé dans sa quête de lui-même et de vérités. L'une d'entre elles est qu'il sait très vite que les voix qu'il entend ne sont pas des hallucinations, mais bien les pensées intimes des personnes qui l'entourent.... Un très bon thriller d'action, scientifique en premier lieu, touchant également à notre histoire et notre destin commun, à certaines questions philosophiques et déontologiques et évidemment, à la géopolitique. Complet donc, avec un héros troublant dans ses interrogations et ses imperfections. J'ai également énormément aimé tous les passages écrits dans ses carnets de moleskine noir où il note tout, et particulièrement ceux où il pense perdre la tête, la conscience de la réalité. Là stylistiquement je dis chapeau maestro ! Les jeux de mots répétés, transformés, détournés, génial ! Grand plaisir donc de lectrice fan mais aussi critique, à la recherche d'un beau moment de littérature pure. Mission totalement remplie. Quatrième de couverture Ils lui avaient dit qu'il souffrait d'une schizophrénie paranoïde aiguë. Mais Vigo Ravel le sait : les voix qu'il entend dans sa tête ne sont pas des hallucinations. Ce sont les pensées des gens. Les vôtres. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Nouveaux Contes du Berry | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Nouveaux Contes du Berry Sébastien Degorce Degorce Bibliothèque Berruyère Novembre 2020 110 pages Roman Chronique 11 décembre 2020 Très bel ouvrage à la mise en page soignée. En premier lieu, la représentation en couverture d'un fragment d'une peinture murale ancienne, visible au Café du Commerce à Lignières : aspect craquelé de ce paysage, d'un environnement en danger, où l'on devine une forêt dans l'ombre et où se détachent deux hérons, en avant scène... Évident pour une Maison d'édition dont le logo est un de ces volatiles qui "....se tient parmi quelques plantes, le cou recourbé vers le sol et une patte suspendue à mi-hauteur." Cela allait de soi. L'origine de ce héron est une planche à motifs de grotesques du XVI ème siècle réalisée par Léonard Thiry et René Boivin. Le héron ici, vous le verrez, est un sage, un sauveur bienveillant... En second lieu, dès les premières pages tournées, le soin, la grâce, la délicatesse de la mise en page, de la police et du papier choisis, nous sautent aux yeux. Dans le contexte de la Bibliothèque Berruyère à laquelle appartient cet ouvrage, l'occasion nous est offerte de nous plonger dans un texte contemporain en six contes qui s'inscrit cependant dans une tradition artistique, artisane et littéraire, tant sur le plan de la forme que sur le fond. Des contes fabuleux ou des fables ténébreuses, à vous de choisir, héritages des oeuvres d'Ésope, plus sûrement de Jean de la Fontaine et de tout esprit libertaire, contestataire, doué d'une faculté d'analyse extraordinaire de notre société, de notre monde si risible, ridicule, vain, désespérant. Un monde en guerre, celle de ces hommes scrutés, détestés, craints ou adorés par les animaux sauvages ou domestiqués. Les défauts et qualités des uns comme des autres se mêlent, on ne sait plus faire la distinction entre l'humain et l'animal... la critique est acerbe, ironique, presque prophétique. Nous sommes bien loin des histoires à la Walt Disney, les lapins se changent en tueurs, la magie est noire, l'inéluctabilité du destin indiscutable.... Une mise au point sous forme de mise en abîme, de mise en garde. Six récits n'en formant qu'un illustrant avec brio, talent inouï et sans concession notre époque, ses dérives, et tous ses dangers.... Comme Alfons, le petit canard des Douves du Plaix, prenons notre envol, osons rêver, espérer, repousser nos frontières, afin d'atteindre de nouveaux rivages, d'autres vérités. Nous sommes prisonniers pour le moment, comme dans un bourbier, une mare aux eaux empoisonnées où règnent de faux monarques... Mais il faut savoir percevoir et écouter certaines voix de la sagesse .... Les Nouveaux Contes du Berry, tour à tour lumineux ou crépusculaires, sont une porte menant à une vérité intemporelle et universelle régissant la Terre et à laquelle obéissent la nature, les animaux. Quand l'être humain cessera-t-il de s'aveugler, de se mentir, de se croire supérieur ? Quand fera-t-il preuve d'humilité ? Les titres des contes : 1/ Les Douves du Plaix 2/ Lucienne et Garval 3/ Le Vieux Tilleul 4/ Le Vieux Cheval et l'enfant muet 5/ Le Meilleur Ami de l'Homme 6/ Jeannot et le vin vert À lire et relire..... Quatrième de couverture Avec ce recueil de contes dédiés au Berry, Sébastien Degorce nous plonge dans un univers hors du temps et nous dévoile des aspects encore méconnus d’une terre à la fois belle et inquiétante. De la Champagne berrichonne au Pays-Fort, en passant par le Boischaut sud et les Gâtines de l’Indre, l’auteur nous emmène dans un curieux voyage à travers un Berry sombre et merveilleux. On y découvre toute une ménagerie, peinte avec esprit et mouvement : un jeune lapin amoureux qui veut devenir un loup, un puceron épris de justice, un canard prisonnier de douves surpeuplées, un vieux cheval au grand cœur, ou encore un chien de guerre prêt à tout pour survivre. Ces Nouveaux Contes du Berry, nés d’une volonté de renouveler l’imaginaire régional, offrent un regard neuf sur une campagne mal connue, pourtant pleine de secrets, riche d’étonnants vestiges. Les personnages et leurs tribulations amènent le lecteur à méditer sur l’honnêteté, la bienveillance des animaux, sur la dureté et la fragilité du monde, que le merveilleux révèle ici sous des couleurs si parlantes et particulières. Libre à nous de pénétrer les domaines étranges que l’auteur a peints pour nous. Son invitation est un hommage à notre passé, à notre besoin de liberté et à nos liens avec un univers caché, dormant, pourtant à portée de main. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Les amants maudits de Spirit Lake | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les amants maudits de Spirit Lake Claire Bergeron De Borée 14 février 2019 449 pages Polar historique Chronique 7 mars 2019 Dédicaces de l'auteure « À ces peuples en marche, à ces ombres sans nom à la recherche d'une terre d'accueil. Puissent les pays où règne la liberté leur ouvrir les bras. » De Nelson Mandela « Que règne la liberté. Car jamais soleil ne s'est couché sur réalisation humaine plus glorieuse. » Des vœux pieux en ces temps troublés où des migrants en Europe, en Amérique du Nord ne sont pas accueillis avec la bienveillance et l'empathie indispensables, après toutes les épreuves déjà traversées. Oublions-nous que nous sommes tous les descendants de migrants, de réfugiés, que nous sommes tous le résultat d'un métissage bénéfique à l'amélioration de l'être humain, de ses capacités ? Nous vivons tous dans des pays en pleine mutation, à la croisée des chemins entre un passé aux valeurs pour certaines révolues et inégalitaires, et un futur à inventer dans le respect de toute vie, de la multiplicité des êtres, de la Nature. Ce grand roman d'amour, d'aventure, historique, et policier, a pour toile de fond une bien dramatique et honteuse période de l'histoire du Canada. À peine croyable ! Y-a-t-il un continent, un endroit sur cette planète où ce genre d'ignominie n'aie pas eu sa place ? J'en doute, et cela est douloureux. Ainsi en août 1914, l'Angleterre déclare la guerre à l'Empire Austro-hongrois et l'Allemagne. Des ressortissants de ces deux pays, des ukrainiens et turcs également, afin de se mettre à l'abri d'un conflit qu'ils avaient pressenti, ont émigré jusqu'en Amérique du Nord, une grande partie au Canada. Ils travaillent, font lentement leur place malgré les réactions violentes, racistes de quelques canadiens, ayant peur pour leur travail. La xénophobie s'accroît au moment de la déclaration de guerre, tous ces migrants deviennent ennemis de la patrie. Afin de calmer les esprits, le gouvernement va alors prendre une décision stupéfiante, ignoble : Enfermer ces innocents réfugiés dans 24 camps d'internement, avec miradors, barbelés, tirs à vue, gardiens violents pour quelques uns d'entre eux. Les conditions de vie y sont insupportables, la nourriture insuffisante, les protections contre le froid ou les moustiques ridicules, même dans les maisons construites en lisière des camps pour les familles des hommes enfermés dans ces baraquements devenus concentrationnaires. Moins de deux ans après cette décision inique, inhumaine, le premier ministre canadien, Robert Borden, ordonne la fermeture de ces camps et la libération des pauvres réfugiés politiques innocents de tout crime. Les bâtiments sont rasés, les archives détruites. Ainsi le souvenir de ce qui fut fait à ces ukrainiens, allemands, turcs fut effacé pendant plus de soixante ans dans les brumes de l'Histoire. Grâce à ce roman, que Claire Bergeron situe au camp de Spirit Lake, en Abitibi, au centre d'une forêt boréale, à 600 km de Montréal, l'écrivaine redonne la parole à tous ces oubliés, retrace leur parcours du combattant, ravive les mémoires pour que plus jamais cela ne puisse arriver. Encore un vœu pieux ! Je ne suis pas du tout romantique, les histoires d'amour, surtout dans la littérature m'ennuient profondément, je trouve cela un peu ridicule tant dans la vie que dans les livres. Cependant j'ai fini celui-ci avec les larmes aux yeux, touchée par le destin si terrible et romanesque de l'héroïne, symbolisant tous ces migrants, émue par un épilogue où toutes les pièces de la vie de chaque personnage rencontré réel ou fictif prenaient leur place définitive, formant un patchwork multicolore où certains carrés sont plus sombres et d'autres plus lumineux, ayant demandé beaucoup de courage et de travail, pour finalement créer le Canada d'aujourd'hui. Ainsi en ce 1er juin 1916, nous rencontrons à Amos, dans la chapelle du couvent des sœurs de l'Assomption, Alyona Loveneck, violoniste soliste ukrainienne au talent prodigieux. À dix huit ans, sous les instances de son père Anton, riche industriel, et sous la protection tutélaire de Oleg, son professeur d'anglais en Ukraine, elle a migré au Canada via Southampton avec son jeune frère Vitaly. Les débuts à Montréal en 1914 furent très difficiles, dans l'attente inquiète de l'arrivée de leur père. Deux ans après, une série de catastrophes et d'événements, que vous découvrirez dès le prochain chapitre, se sont enchaînés. Déportée à Spirit Lake, elle tombe amoureuse de Alexandre, le fils de Edmond Lavallière, épicier enrichi grâce à l'ouverture du camps, marié à Imelda haineuse et raciste. Elle-même a épousé un compatriote lors d'un mariage blanc qui vite a tourné au cauchemar. Enceinte, sur le point d'accoucher, elle sait que Alexandre et elle sont pour l'opinion publique les amants maudits de Spirit Lake. Aujourd'hui ils sont accusés du meurtre du mari de la jeune femme, Alexandre a déjà été arrêté et emmené à Montréal. Qui est le vrai coupable ? Comment vont-ils pouvoir s'innocenter ? Le destin va-t-il enfin leur être favorable après tous ces malheurs successifs ? Alyona Loveneck pourra-t-elle retrouver sa vie consacrée à la musique, à la beauté ? Je me suis sentie très proche de cette musicienne de par ma profession, et l'ai comprise également dans son désespoir et sa ténacité à tenir le coup vaille que vaille. Un magnifique portrait de femme donc, une galerie complète de personnages attachants ou inquiétants, une fresque aux teintes nuancées et subtiles pour traiter d'un sujet délicat, douloureux et honteux. Sans aucune mièvrerie ou faiblesse, ce roman vous emporte aux confins de cette forêt boréale, au camp près duquel l'Esprit du lac vous attend. Actuellement en cours de traduction en anglais et ukrainien, ce roman est un best-seller au Canada comme tous les livres de cette auteure Quatrième de couverture Contraints de quitter l'Ukraine en 1914, c'est vers une terre de liberté que croyaient voguer la jeune Alyona Loveneck, une violoniste prodige, et son frère Vitaly. Mais à leur arrivée au Canada, la guerre est déclarée et ils se retrouvent parmi les familles des prisonniers au camp de Spirit Lake. Trahie, dépouillée de ses biens, Alyona doit y prendre des décisions qui changeront à jamais le cours de son destin et celui de son frère. Malgré tout, quand elle fait la connaissance d'Alexandre Lavallière, elle est forcée d'admettre que, derrière la guerre qui fait rage, il y a encore des gens heureux. Dans le tourbillon des évènements qui bouleversent sa vie, a-t-elle toujours le droit de rêver ? Son amour interdit, dévoilé à la face du monde, devient source de mépris. Et lorsque son univers s'écroule, entraînant Alexandre dans la débâcle, ils sont désormais perçus comme des amants maudits ? Au début de la première Grande Guerre, poussé par la xénophobie croissante de la population, le gouvernement canadien érigea vingt-quatre camps de détention à travers le pays, dont celui de Spirit Lake, en Abitibi. Des Turcs, des Allemands, mais surtout des Ukrainiens y furent enfermés. Deux seulement parmi ces camps purent accueillir les familles des prisonniers, et Spirit Lake fut l'un d'eux. C'est autour de ce site peu connu que Claire Bergeron a choisi de camper ce roman captivant, instructif et émouvant. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Les garçons de Biloxi | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Les garçons de Biloxi John Grisham JC Lattès Le 5 mars 2025 512 pages traduites par Carole Delporte thriller historique et judiciaire Chronique 11 juin 2025 Quel roman ! Fresque historique sidérante de 1925 à 1985, récit intimiste crève-cœur touchant à l'amitié, thriller judiciaire époustouflant, portrait d'une certaine Amérique, analyse au scalpel des arcanes de la politique, de la justice, de la police. Comme toujours, John Grisham nous offre une oeuvre phénoménale, passionnante quant au fonctionnement des principaux organes du pouvoir, bouleversante quant à l'histoire des deux garçons de Biloxi, Keith et Hugh, réjouissante pour tous les mordus de scénarios à la Scorsese, pour tous ceux qui enfin aiment avoir tous les détails permettant de comprendre les tenants et aboutissants d'un récit. C'est l'histoire d'une ville, de ses habitants, de sa population issue de l'immigration, de deux lignées de Croates : Oron Malokovic devenu Aaron Malco dont le fils Lance se lancera dans le banditisme, père de Hugh. Le clan Rudic rebaptisé Rudy. Jesse Rudy, contemporain de Lance Malco, choisit quant à lui de servir la justice de son pays. Son fils Keith est l'ami de Hugh, partenaires au baseball, ils partagent leur rêve, leur espoir... Mais la vie va se charger de les séparer jusqu'au drame. En effet, Biloxi est une ville tranquille du sud tant que l'on reste éloigné du Strip, quartier chaud où fleurissent les bouges et boîtes plus ou moins sordides : alcool, jeux, drogue, prostitution de très jeunes filles. Ils sont nombreux à se partager le gâteau sous l'œil goguenard du shérif complice, Albert "Fats" Bowman. Ambiance glauque, délétère, sale et dévoyée où plonge Hugh dès son adolescence. Son père règne sur tout cela avec violence grâce à ses sbires, dont Nevin Noll, et ses amis corrompus. Dans un autre quartier, Jesse reprend des études de droit, devient avocat, monte son cabinet et enfin se présente à l'élection de procureur. Son but, mettre fin aux affaires de Lance Malco et de ses collègues. Keith admire son père et met ses pas dans les siens. Soif de justice évidemment mais aussi ambition politique, pour plus tard. Fatalement, la belle entente entre Hugh et Keith s'arrête dès que Jesse pose sa candidature au poste de procureur en présentant un programme "Mains propres". Nous allons suivre d'année en année tous les évènements qui mèneront à la tragédie ultime, ou plutôt aux tragédies car, par effet domino, les victimes directes et collatérales de cette guerre qui commence dans les années 1970 après le passage de l'ouragan Camille, seront nombreuses. Ascension pour l'un, chute inexorable pour l'autre, aurait-il été possible que l'histoire se déroule autrement pour ces deux enfants de Biloxi ? Nos parents influent-ils tant sur nos destinées ou avons-nous notre libre arbitre ? Y-a-t-il un moment clef où se présente à nous la fameuse bifurcation vers le bien ou le mal ? Au-delà de ces questions concernant chacun de nous, John Grisham aborde également les thèmes difficiles de la vengeance et de la peine de mort dans ce roman typiquement américain, dans un pays où les shérifs et procureurs sont élus, où donc ces fonctions sont politiques. Un système qui peut nous paraître, à nous Européens, hallucinant, porte ouverte à toutes les dérives. Notre fonctionnement est-il meilleur ? Comme toujours, John Grisham nous pousse à nous interroger, à pousser plus loin la réflexion sur des sujets complexes touchant à notre intimité ou à la société. Maîtrisant parfaitement ces sujets, l'auteur pousse les curseurs au maximum : ce n'est pas un roman simple et efficace qu'il a rédigé mais bien plusieurs en un, réussissant un tissage fabuleux de différents destins croisés. Grand livre, extraordinaire thriller judiciaire et policier, formidable tableau d'une ville du Sud des États-Unis sur près de 60 ans ! Chapeau bas, monsieur Grisham ! Quatrième de couverture Connue pour sa station balnéaire, ses plages et ses fruits de mer, Biloxi a un côté plus sombre, entre corruption et débauche, allant des jeux d’argent aux tueurs à gages en passant par la prostitution, l’alcool de contrebande puis la drogue.Nés dans des familles croates, Keith Rudy et Hugh Malco grandissent à Biloxi dans les années 1960, ils sont très amis et les vedettes de la Little League de baseball. À l’adolescence, leurs vies prennent des tournures différentes. Le père de Keith, devenu procureur de renom, est déterminé à « nettoyer la côte », alors que celui de Hugh prend la tête de la mafia locale. Les garçons suivent les traces de leurs pères, Keith étudie le droit et Hugh travaille dans les boîtes de nuit familiales. Inexorablement, les deux clans sont amenés à se confronter, et c’est finalement dans une salle d’audience qu’ils vont se retrouver. Une grande saga, un suspense addictif, le maître John Grisham est de retour. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- La Petite Voleuse de la soie | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires La Petite Voleuse de la soie José Frèches XO Editions 31 octobre 2019 348 pages Historique Chronique 31 octobre 2019 José Frèche signe ici, si j'ai bien compté, son 28 ème ouvrage, consacré à nouveau à sa bien-aimée Chine. La Soie, comme le Jade en un autre temps, était un trésor national, dont les secrets de fabrication étaient jalousement gardés. Malheur à celui qui divulgait des détails ou volait des exemplaires de la précieuse étoffe, sacrée aux yeux des chinois. … « symbole de beauté, de douceur, mais aussi de rayonnement et de domination. Jusqu'à ce qu'un coup de foudre ne vienne tout renverser. » En ce IIIème siècle de notre ère, trois courants spirituels se partagent la Chine : le Confucianisme, le Taoïsme, le Bouddhisme. Le premier est prépondérant et ne laisse pas beaucoup de place et d'importance aux femmes au service des hommes, au contraire du deuxième qui prêche une égalité entre les êtres dans tous les aspects de la vie publique et intime. Ce très beau roman d'amour, d'action, dépaysant, sensuel, poétiquement érotique, drôle, moral, est une formidable fresque historique nous narrant la chute de la dynastie Han, avec humour, beaucoup de détails réels dûs à l'érudition extraordinaire de l'auteur, en prenant comme angle particulier, en ce début de récit, le vol de pièces de soie dans les réserves de la Cité Interdite. Mais avant d'en arriver là, l'effet papillon va jouer son rôle, partant de la noyade de Pivoine, jeune femme prostituée dans une ville frontalière de la Barbarie, de l'ouest donc, dans le fleuve jaune, devant sa petite fille de quatre ans, Étoile du Nord. Ce nom particulier lui a été donné par son père qu'elle ne connait pas, qui pourtant à l'annonce du décès de Pivoine, va la suivre de loin et être une ombre tutélaire la protégeant, lui permettant de faire son chemin dans ce monde inhospitalier aux femmes. Nous la retrouverons bien plus tard comme brodeuse dans la Cité Interdite après avoir été ouvrière dans une manufacture de soierie pendant des années. Nous découvrons ainsi l'importance que revêtait cette industrie pour l'État, l'espionnage et les réseaux de vol dont elle pouvait être là victime. Seule la Chine peut alors produire cette étoffe sacrée, c'est ce que pense le fils du ciel, l'empereur Han Xiandi. Comment pourrait-il imaginer que de l'autre côté de la Grande Muraille, le souverain d'un petit royaume, le Khotan, rêve de se mettre sur les rangs ? Il mandate son fils, Yaguil, comme émissaire auprès de Han Xiandi afin de passer un accord pour réussir à produire lui aussi de la soie. Ce ne sera pas aussi facile que cela.... Un long chemin attend le jeune homme tant en kilomètres qu'en introspection et remise en question. De plus , un regard sur Étoile du Nord a scellé son destin.... Un ermite taoïste pourra certainement l'aider à progresser, à gravir les marches le menant à la hauteur de la belle et de sa mission. Étoile du Nord, sous l'influence du néfaste chiffre 4 lors de la disparition de sa mère, relance les dés sans le savoir et sort un 8. Ce chiffre sera-t-il un porte bonheur au même titre que le talisman qui lui a été remis par l'ermite déjà rencontré plus haut, figurant le yin et le yang, symboles du parfait équilibre en ce monde.... ? Quatrième de couverture Quelques œufs de ver à soie et graines de mûrier... Et voilà qu'un secret jalousement gardé en Chine pendant des millénaires finira par être divulgué au-dehors de la Grande Muraille, ce qui entraînerait la chute de la puissante dynastie des Han. Nous sommes au IIIème siècle de notre ère, et la " petite voleuse de soie" s'appelle Étoile du Nord. Menacée de mort, cette brodeuse aux doigts d'or fera le bonheur d'un roitelet du khotan et la richesse de cette oasis, l'un des plus anciens pays bouddhistes. Sa fuite est le début d'une étourdissante cavalcade sur la légendaire route de la Soie, épopée pleine de rebondissements, de fureur et de sensualité, où le lecteur croisera, tour à tour, un vieil ermite taoïste, un général sans peur ni scrupule, un empereur autiste et une redoutable Persane. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Le cas Fitzgerald | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Le cas Fitzgerald John Grisham JC.Lattès 2018 396 pages traduites par Dominique Defert Thriller Chronique 9 juin 2020 Un roman très réjouissant et divertissant, parfait pour l'été sans aucun sujet sombre ou terrifiant. Une récréation au soleil sur une île, dans le milieu des écrivains et des librairies, sur fond de vol et disparition de cinq manuscrits de Francis Scott Fitzgerald... On dirait le scénario d'une comédie avec Pierce Brosnan dans le rôle du libraire, Bruce Cable. C'est du champagne ! La jeune écrivaine Mercer Mann est un joli personnage féminin, intelligente, en panne d'inspiration pour son deuxième roman, avec des idées bien arrêtées quant au bien et au mal... La mission qu'une compagnie d'assurance va lui proposer va l'amener à réviser ses opinions, à grandir, à tourner certaines pages du passé et même à retrouver sa muse. Délicieusement amoral ! J'aimerais beaucoup partir pour cette île de Camino et entrer dans la librairie de Bruce Cable. Un style très rapide et suffisamment descriptif pour nous permettre de voir littéralement le film se dérouler devant nos yeux... J'ai beaucoup aimé cette légèreté de façade.... À vous de prendre un billet AR pour une escapade joyeuse et sexy... peut-être ne voudrez-vous pas revenir ? Quatrième de couverture Bruce Cable possède une librairie réputée à Santa Rosa sur l'île de Camino, en Floride. Bien que son affaire soit prospère, l'argent provient surtout du commerce de livres anciens et d'éditions originales. Peu de gens, toutefois, savent que Cable a parfois recours au marché parallèle dans sa quête d’ouvrages précieux. Lorsque des manuscrits de Francis Scott Fitzgerald sont dérobés à la bibliothèque de l'université de Princeton, Cable est rapidement suspecté par les enquêteurs. Mercer Mann, jeune romancière en panne d'inspiration, est contactée pour infiltrer le cercle d'amis du libraire. Sa mission : se rapprocher de l’homme et découvrir ses secrets. Mais Mercer va trop en apprendre, et les ennuis vont commencer. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Staccato | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Staccato Yaël Konig De Borée Marge Noire 16 janvier 2020 264 pages Policier Chronique 27 février 2020 Un roman noir dans les ors du théâtre d'opéra de Nice, une âme perdue semant des petites poupées sur chaque scène de boucherie comme un poucet damné dans un remake sanglant du célèbre conte, un policier obsédé par une enquête, la première qui plus est, jamais résolue, restant comme une épine dans le pied. Et le cauchemar reprendra à quinze ans de distance, le tueur s'attaquant cette fois à un baryton célèbre à la voix de bronze, après avoir tué un violoniste à la renommée internationale. Yaël Konig nous fait suivre parallèlement Nathan et son équipe, et le tueur dont nous découvrons la logique démente. Avec un plaisir évident, l'auteure nous perd, nous mène sur de fausses pistes, des culs de sac jusqu'à un dénouement totalement imprévisible. Cela lui permet ainsi d'aborder des sujets de société qui lui tiennent à cœur. Un bon thriller, dans le monde particulier du lyrique bien restitué sans exagération habituelle, caricaturale. J'ai bien retrouvé l'univers dans lequel je vis, j'ai été heureuse que l'auteure insiste sur l'abnégation et le travail acharné des chanteurs, sans se fourvoyer dans des détails, par exemple sur la technique vocale, qui invariablement tombe à côté et m'exaspère. Là, tout est à sa place, c'est bien écrit, les personnages sont parfaitement campés et l'écrivaine réussit à nous les rendre proches, le scénario est bien imaginé et réserve beaucoup de surprises. Je ne peux que le recommander à tous les accros aux polars et thrillers. Quatrième de couverture Commissaire de police à Nice, Nathan Godfine doit enquêter sur le meurtre d'Isaac Van Jong, baryton mondialement connu qui a été assassiné à l'Opéra de Nice quelques heures seulement avant le début de sa représentation. Signe distinctif : mort par strangulation, un découpage post-mortem précis sur le thorax de la victime, et une étrange poupée disposée à côté du corps. Pour Nathan, le temps fait un écart brutal de quinze ans, le ramenant à sa première enquête et à l'échec cuisant infligé à sa ferveur de néophyte. Il en est certain, il y a un seul et même tueur dans ces deux affaires ! La traque ne fait que commencer... « Une intrigue sans temps morts, menant le lecteur sur de fausses pistes. » Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- Marques de fabrique | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires Marques de fabrique Cécile Baudin Presses de la Cité le 9 mars 2023 432 pages polar historique Chronique 28 juillet 2024 Dans la collection Terres de France Prix Canut 2024 Prix littéraire régional Centre-Sud 2024 du Lions Club Prix Polar + du roman noir historique 2024 "Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre, Qui produit la richesse en créant la misère, Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !" Melancholia, Victor Hugo Une masure, des cris, du sang, deux hommes, une femme écartelée par la douleur... Un premier bébé émerge dans un monde cruel en ces années 1870 où la vie ne vaut pas cher, où né pauvre on le reste, où des prédateurs de toutes sortes guettent leur proie. Un deuxième vagissement.... Deux âmes pures jetées en pâture aux loups. Vite, l'un des acteurs de cette scène cauchemardesque s'en va avec les nourrissons, que va-t-il leur arriver ? L'autre reste avec la mère exangue.... Vingt ans plus tard, deux femmes des plus singulières : - Claude Tardy obligée en cette fin du XIXe siècle de se travestir ( costume, moustache, et autres accessoires masculins) afin de mener sa mission d'"inspecteur" du travail dans les usines, manufactures et ateliers employant des hommes. - Sœur Placide chargée de surveiller les jeunes filles et enfants nourries, logées et employées par les célèbres Soiries Perrin. Claude avec son superviseur, Edgar Roux, homme âgé un peu lunaire parfois, complice du subterfuge utilisé par sa collaboratrice sur le terrain, se rend dans une tréfilerie à l'annonce de la découverte d'un mort. Un jeune homme, en effet, avec une tâche de naissance caractéristique sur le visage, semble s'être pendu. Curieux suicide! Trois mois après, le cadavre gelé de son parfait jumeau est par hasard retrouvé affleurant sous la surface d'un lac glacé ! Là encore le tandem est dépêché sur place. Curieux accident ! Sœur Placide, quant à elle, est bouleversée à la vue d'une toute petite fille tout juste arrivée avec un groupe de nouvelles recrues. Celle-ci est le portrait craché d'une des protégées de la religieuse partie se marier voici quinze ans et disparue depuis. Elle sait qu'un événement terrible a dû advenir, la présence de cette enfant dite orpheline en est la preuve. Elle se met à enquêter auprès des archives, de sa hiérarchie, d'Olympe Perrin, l'épouse du propriétaire de l'usine... Parallèlement, des incidents au sein des dortoirs, en particulier la nuit, se multiplient créant un climat anxiogène. Des ombres blanches, des bruits, des fulgurances sont aperçues par les résidentes des lieux, paniquées et persuadées que des spectres d'ouvrières disparues hantent les lieux... Comment les enquêtes des uns et de l'autre vont-elles se rejoindre ? Comment reconstituer le puzzle avec des pièces aussi étranges si tant est qu'elles forment un tout ? Sont-ils armés pour affronter l'indicible, l'horreur absolue ? Ce polar et thriller historique est un brûlant plaidoyer contre l'exploitation des plus faibles et précaires, femmes et enfants, par une industrie broyeuse de vies, véritable rouleau compresseur aplanissant le terrain afin de faciliter la progression d'un capitalisme inhumain et d'une classe dirigeante criminelle. En pleine révolution industrielle, que représente l'existence d'un enfant, d'une jeune femme ? Pas grand chose. Ils sont juste une ligne dans un livre de statistiques. Premier opus d'une trilogie annoncée, premier roman également édifiant, terrifiant et passionnant, ce texte est une description fabuleuse et détaillée du monde industriel en cette fin du XIXe siècle charnière entre une société rurale, artisanale, fonctionnant en circuit court et un monde industriel, capitaliste et mondialiste. Très bon scénario, tension soutenue, personnages parfaitement campés, je ne peux que vous conseiller d'emporter ce roman avec vous cet été. Je vous invite à lire la biographie de l'autrice par elle-même très éclairante quant à sa légitimité à traiter de ces sujets sociétaux et à l'originalité de son parcours jusqu'à la rédaction de cet ouvrage évidemment multiprimé. Quatrième de couverture Un voyage dans le temps en pleine révolution industrielle. Deux héroïnes, sans se connaître, enquêtent sur deux mystères imbriqués l'un dans l'autre. Morts suspectes, disparitions inquiétantes dans l'univers de la soie et de la filature... Ain, 1893. Pour exercer son métier d'inspecteur du travail, Claude Tardy est obligée de se travestir en homme, avec la complicité de son mentor Edgar Roux. Lors d'un contrôle dans une tréfilerie, ils se retrouvent face à un étrange suicide : un jeune homme pendu, prisonnier dans des fils de métal. Plus étonnant encore, la découverte dans un lac, trois mois plus tard, d'un corps congelé... Celui d'un ouvrier, sosie du suicidé. Non loin de là, sœur Placide accueille les nouvelles pensionnaires des Soieries Perrin, des orphelines employées et logées dès leurs douze ans jusqu'à leur mariage. Elle est bouleversée par l'une d'elles, une fillette blonde qui ressemble à s'y méprendre à Léonie, une ancienne pensionnaire. Qui, partie pour se marier, n'a plus jamais donné de nouvelles... Deux enquêtrices pour deux mystères inextricablement liés qui révèlent la face sombre de la révolution industrielle. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs
- L'Année de la victoire | EvanancesLittéraires
Éva a lu pour vous .. Chroniques littéraires L'Année de la victoire Mario Rigoni Stern Gallmeister Le 29 août 2024 192 pages, nouvelle traduction de Laura Brignon. historique Chronique 28 novembre 2024 Paru aux Éditions Gallmeister dans la collection Totem. Enfin la guerre est terminée. L'action se situe dans la région très particulière du nord-est de l'Italie, au-dessus de Venise, là où se croisent différentes cultures, langues, un véritable carrefour des peuples. Ainsi le dialecte, la langue ancienne encore utilisée, traduit ces influences d'origines italienne et autrichienne. Matteo, un jeune garçon, sa famille et les habitants de son hameau espèrent enfin pouvoir reprendre leur vie ; ils pensent sincèrement que leurs conditions de travail et d'existence vont être améliorées. Ils croient dans les promesses du gouvernement, attendent les aides et primes annoncées. Mais les massacres terminés, la grippe espagnole frappe durement et fait plus de morts que les batailles. Le sort s'acharne mais l'espoir d'enfin pouvoir retourner dans le village dont on les avait exilés de force en 1914, leur donne la force nécessaire pour se remettre en mouvement. Quel n'est pas leur désespoir lorsqu'ils constatent la destruction de leurs demeures, de tous les bâtiments ! Dignes représentants d'un peuple fier, courageux, opiniâtre et dur à la tâche, ils se serrent les coudes, jouent la carte de la fraternité alors que l'administration et les autorités ne font que leur mettre des bâtons dans les roues sous forme de lois grotesques, de sanctions judiciaires inacceptables, de harcèlement pinailleur et minable. L'urgence est de finir les nouvelles maisons avant l'hiver. Les vétérans rentrent peu à peu au bercail, l'espérance renaît malgré tout mais déjà, se profile la peste fasciste. Bouleversant texte sur le pouvoir de l'amour et de la résilience, un fabuleux travail de mémoire sur ce que fut la vie dans ce terroir singulier à la fin de la Première Guerre mondiale, un magnifique hymne à la paix et à la solidarité. Quatrième de couverture 1919. Le jeune Matteo et sa famille retournent dans leur hameau. Après trois ans d’absence, le plateau d’Asiago n’est plus qu’un immense tas de décombres. De leur maison ne subsistent que des pierres, une louche en cuivre et une poupée. Matteo et les siens doivent retisser les liens, se réapproprier les lieux, pour espérer se relever des ravages de la guerre. En harmonie avec la nature, le village revient lentement à la vie. L’année de la victoire ne sera pas celle du triomphe sur l’ennemi, mais celle de la fraternité. Précédent Suivant < Retour < Vers les auteurs < Vers les éditeurs















