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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Sur le toit de l'enfer

Ilaria Tuti

Robert Laffont

2018

399 pages traduites par Johan-Frédérik Hel Guedj

Thriller

Chronique

28 mars 2019

Collection La Bête Noire. Titre original « Fiori sopra l'inferno ».


Autriche 1978 : l'Ecole, un lieu glaçant, une infirmière Sarah Braun, 40 sujets bien alignés dans une salle à l'étage, un silence assourdissant, le n°39 est le seul à réagir, à mordre, « carnivore » pense Sarah. Dangereuse exception, et ce n'est pas une supposition mais une certitude.


De nos jours, dans la forêt près du village de montagne Traveni, un corps d'homme nu est retrouvé, les yeux absents. Ses vêtements ensanglantés ont servis à recouvrir un épouvantail.Entrée en scène d'un personnage principal formidable, original, auquel je me suis beaucoup attachée pendant la lecture : le commissaire Teresa Bataglia, la soixantaine, diabétique, en surpoids, présentant des symptômes de maladie d'Alzheimer, bourrue, acerbe en surface, tendre, fragile, bienveillante en réalité. Un drame l'a traumatisée pour toujours d'où un supplément d'âme.


Elle est un flic d'exception, respectée de ses hommes, vue comme une étrangère inopportune par les habitants de cette région qui vivent repliés sur leurs secrets, leurs coutumes. Elle s'en fiche totalement, seul l'intéresse ce dossier.


Arrive sur place en retard couvert de boue l'inspecteur Marini, jeune gravure de mode muté dans ce coin perdu. Il accumule les gaffes dès le premier pas sur la scène de crime. C'est mal parti, pourtant un tandem de choc vient de se former à l'insu des deux enquêteurs.


Bientôt d'autres victimes sont retrouvées mortes ou vivantes, auxquelles manquent toujours un nez, des oreilles, la peau.... L'enfance trahie, maltraitée est au centre de la toile tissée par le tueur instinctivement.Bataglia, profileuse de génie comprend peu à peu le fonctionnement du criminel qui ne semble pas être un banal serial killer. Autre chose l'anime que le simple besoin de tuer. La racine du Mal est à trouver dans le passé ténébreux de cette région. Effroyable cauchemar perdurant jusqu'à nos jours ...


Ilaria Tuti s'est appuyée sur des faits réels dont elle rappelle les détails dans ses notes finales. C'est un premier tome formidable d'une future trilogie, unique grâce à ce personnage atypique de Bataglia... J'attends impatiemment la suite.


Un grand thriller au suspense parfaitement dosé mêlant adroitement frissons, stupeur et émotions.

Quatrième de couverture

Les tueurs voient l'enfer que nous avons sous nos pieds, tandis que nous, nous ne voyons que les fleurs... "
Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, la langue acérée et le coeur tendre, est appelée sur les lieux d'un crime pour le moins singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde, des branchages... et ses vêtements ensanglantés.
Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s'en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut...
Une auteure au talent magistral.
Un thriller au rythme implacable.
Une héroïne d'une extraordinaire humanité.

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