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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Sous la même étoile

Dorit Rabinyan

Les Escales

2 mars 2017

391 pages traduites par Laurent Cohen

Historique

Chronique

27 mai 2017

Le titre original est « Gader Haya » ou en français Mur végétal.


Canicule sur Paris pour être en adéquation avec la fin de ce beau roman qui se termine à Jaffa en été. Beau, bouleversant et terrible. Il raconte l'histoire d'amour passionné entre l'Israélienne Liat et le palestinien Hilmi en 2003 à New York, une parenthèse qui est enchantée au début mais doit se finir au départ de Liat pour Jaffa à l'expiration de son visa d'étudiante. Elle est l'archétype de la jeune femme israélienne issue d'une famille juive pratiquante d'origine iranienne, qui a émigré suite aux événements, en Israël terre promise. Elle a fait son service militaire pendant deux ans et est imprégnée de l'histoire des événements depuis la création de cet état telle qu'on la lui a transmise. Hilmi est non croyant laïc et artiste peintre. Il est déjà à New York depuis trois ans donnant des cours d'arabe. Il est originaire de Ramallah. Tous deux sont nostalgiques de leurs villes respectives, de leurs familles, de leurs traditions, des odeurs, des goûts ; l'amour n'est pas raisonnable et leurs certitudes vont prendre une sacrée claque, de disputes en caresses, de haine en adoration, de pleurs en fous rires. L'hiver terrible qui s'abat alors sur New York va avoir le mérite de leur faire prendre conscience qu'ils sont en fait deux orientaux levantins obligés de supporter le froid, la grisaille, la neige, alors qu'ils sont enfants du Soleil. Une explication de Hilmi quant au conflit entre leurs peuples serait en fait la guerre pour le soleil et non la terre.


Délicatement, courageusement l'auteure nous porte à une profonde réflexion sur cette situation devenue inextricable et grotesque de par des décisions prises en 48. Les enfants et petits enfants de ceux qui décidèrent alors de la création d'un nouvel État, mais nous aussi normalement hors conflit, supportons les conséquences sur notre sécurité et sur notre espoir ébranlé en une paix durable et indispensable. Certaines vérités sont dites par les deux protagonistes en recherche d'un terrain d'entente et surtout ce qui est bouleversant, c'est leur amour commun pour cette terre qui devrait être unique.


Ce roman s'est retrouvé au centre d'une immense controverse en Israël, mais évidemment et on le comprend a connu un succèspopulaireénormeetamêmeétésaluéparleprixNobeldelittératureSvetlanaAlexievitchquiécrit :"Lahainene nous sauvera pas. La haine n'engendre que la haine, alors que l'amour est sans limites. Je suis avec Dorit Rabinyan." En tout cas un livre plaidoyer de la paix et rempli de la beauté de cette terre de soleil. Regarder aussi la mini série Le Serment passée sur Arte.

Quatrième de couverture

Tout commence par le froid glacial d'un hiver à New York et tout se termine sur le sable brûlant des plages de Jaffa.
Le hasard a fait se rencontrer et s'aimer une femme et un homme qui ne se seraient jamais adressé la parole dans d'autres circonstances. La femme, c'est Liat, une Israélienne dévorée par une nostalgie profonde de Tel Aviv. L'homme, c'est 'Hilmi, un peintre palestinien originaire de Ramallah.
À New York, espace neutre hors du temps et de la politique, Liat et 'Hilmi décident de s'immerger, le temps d'un hiver, dans un amour impossible. Commence alors une vie commune dont la date d'expiration se rapproche chaque jour un peu plus. Dans cet univers clos qu'ils se sont créé, Liat et 'Hilmi ont décidé d'ignorer les à-côtés, les différences et les fissures. Mais la réalité finit toujours par s'imposer...

Après s'être retrouvé au coeur d'une controverse en Israël, Sous la même étoile a connu un immense succès populaire et a été salué par les plus grands. Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature, a notamment écrit : « La haine ne nous sauvera pas. La haine n'engendre que la haine, alors que l'amour est sans limites. Je suis avec Dorit Rabinyan. »

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