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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Sanguines

James Barnaby

Editions du 123

15 octobre 2020

348 pages

Thriller

Chronique

9 décembre 2023

« Cette histoire a commencé dans le sang

et se terminera dans le sang. » L'Appel de l'ange de Guillaume Musso


« Le sang parlera, la sang parle toujours. » Série Dexter, 2006-2013


« Sanguine : famille de pigments aux tonalités qui vont de l'orange à l'ocre en passant par le marron. Extraits de l'hématite, ces pigments sont utilisés en peinture. Par extension, une sanguine qualifie un dessin au pastel, à l'eau ou au crayon à mine de plomb mélangés à ce pigment. »


Voilà un vrai thriller policier sanglant, au scénario ciselé, au découpage précis, dans un monde underground, celui de l'art trash, événementiel, ostentatoire, malsain.

Entre passages en italique où le serial killer s'exprime, s'épanche, nous donnant toute la mesure de sa folie, et ceux racontant les enquêtes menées d'une part, officiellement, par la PJ sous la direction du commandant Peretti et d'autre part, personnellement, par Eleni Kokino, élève-officier stagiaire de police, nous n'avons pas le temps de souffler. Cela va très vite, nerveusement, dans ce roman d'action mais aussi psychologique.


Première trouvaille spectaculaire d'un buste embaumé de femme sensé représenter la déesse Athéna. C'est Eleni qui a reçu l'appel à Police-secours avertissant les autorités de la présence de "l'oeuvre d'art de chair" mise en scène à l'emplacement des colonnes de Buren. Immédiatement la jeune femme franco-grecque, ancienne guide touristique à Athènes, se précipite sur place faisant le lien avec sa propre histoire. Peretti et son équipe la reçoivent comme un chien dans un jeu de quilles et lui ordonnent de disparaitre, de laisser les professionnels s'occuper de ce dossier. Mais Eleni sait qu'un compte à rebours s'est enclenché et qu'elle pourrait être la prochaine victime.


L'épisode traumatique qui l'a poussée à fuir la Grèce revient la hanter et ce ne sont pas les réunions du groupe de parole Alma mater qui l'aident vraiment. Cependant, elle doit se rendre à la prochaine session car la première victime est l'une des participantes à ce programme d'assistance aux femmes blessées dans leur féminité. Sur le front de cette malheureuse suppliciée est imprimé le sceau des Amazones... Quand une deuxième déesse de l'antiquité est retrouvée, le doute n'est plus permis.

Eleni et ses « sœurs » sont en danger. Et Peretti qui s'obstine à ne pas l'écouter....! Que peut-elle faire ? Remonter la piste du monstre seule ? Celui-ci ne la quitte pas des yeux... Nous le savons, nous tremblons et frissonnons de peur pour notre héroïne. Une autre jeune femme du groupe, Emma, avoue à Eleni penser que son ancien compagnon, un artiste borderline très célèbre, pourrait être le coupable. À deux, pourront-elles déjouer les plans de l'assassin ?


James Barnaby mène parfaitement sa barque nous offrant un récit singulier et surprenant alors même que très rapidement nous connaissons l'identité du tueur. Mais pourquoi, comment, celui-ci a t'il agi ? Quel fut l'élément déclencheur de son passage à l'acte ? A-t-il des complices ou préfère-t-il procéder seul ?

Et enfin le commandant Peretti ouvrira-t-il assez vite les yeux sur Eleni pour la sauver malgré elle ?


Très bon roman d'un excellent auteur à ne pas mettre entre les mains des âmes les plus sensibles... Réflexion réelle sur notre société patriarcale, sur les violences faites aux femmes, sur un certain féminisme actuel.

Quatrième de couverture

Quand la mort se déguise en œuvre d'art... Le buste d'une femme embaumée est découvert au Palais-Royal, représentant la déesse Athéna. Cette mise en scène macabre viserait-elle l'élève-officier de police Eleni Kokino ? Car la Grèce antique a, pour celle qui fut guide touristique à Athènes, une résonnance particulière. Et ça, seul l'homme qui a brisé sa vie le sait parfaitement.
Macabre découverte de la PJ dans la cour du Palais-Royal, sur l'une des colonnes de Buren : le buste embaumé d'un corps humain représentant la déesse Athéna. Eleni Kokino, élève-officier de police en stage à Police-secours, s'invite sur la scène de crime et reconnaît immédiatement la victime. Il s'agit d'une des membres du groupe de paroles qu'elle fréquente, destiné aux femmes abusées. Elle ne connaît que son prénom : Peggy. Outre cette coïncidence, elle se sent visée par l'inspiration hellénique de la mise en scène. D'origine grecque par son père, la jeune femme a longtemps été guide touristique à Athènes, jusqu'à ce qu'un drame la pousse quelques années plus tôt à changer de carrière et à rentrer en France.
Le lendemain, une autre femme du groupe de paroles est retrouvée morte dans le jardin du Luxembourg, au pied de la statue d'Artémis, embaumée elle aussi. Eleni sent l'étau se resserrer autour d'elle et prend peur. Si elle ne veut pas être la prochaine sur la liste, elle n'a qu'une seule issue : traquer l'artiste pervers qui transforme les femmes en statues de chair.

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