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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Nous rêvions juste de liberté

Henri Loevenbruck

Flammarion

Avril 2015

432 pages

Divers

Chronique

6 décembre 2017

Un écrivain que j'apprécie vraiment, un artiste complet qui m'intrigue, me voilà repartie dans une nouvelle aventure en toute confiance...

En ces jours de tristesse et de deuil, je me souviens d'une question très justement posée :

« Si toi petit garçon ou fillette tu revenais te voir aujourd'hui adulte, que voudrais tu que tu te dises » .

J'avais répondu immédiatement :

« merci tu ne m'as pas trahie, tu as réalisé presque tous mes rêves et tu ne m'as pas oubliée. Nous sommes restées libres. »


L, H& R : Loyalty, Honor and Respect. Les fondamentaux d'une vie d'Homme et de Femme dignes de ces noms, et la Liberté. Mais laquelle ? Tous le livre de Henri Loevenbruck tente de répondre à cette question. Peut on séparer les trois qualités premières de tout à chacun, et des bikers de ce roman, de la liberté. Celle-ci a un prix, être entièrement soi-même dans l'honneur, la loyauté et le respect ce n'est pas donné à chacun. C'est ce que va découvrir Hugo dit Bohem, en référence à la roulotte dans le jardin de ses parents où il se réfugie et à Queen.


« Nous avions vingt ans et nous rêvions juste de liberté ».

Drôle d'explication lorsqu'on se retrouve devant un juge.

C'est le début du récit par la fin.... pourquoi comparaît il devant un tribunal ? Qu'est-ce qui s'est mal passé ?

Providence, ville sur le déclin, lycée catholique où vont se rencontrer quatre garçons, paumés, rêvant d'ailleurs, cumulant les conneries pour qu'on sache qu'ils existent. Freddy le chef de bande un castagneur au grand cœur, le chinois en fait vietnamien, toujours défoncé pour ne pas voir la misère où se trouve sa mère et ses petits frères et sœurs, Alex, le calculateur chétif et dingue de livres et enfin Hugo en mal d'amour et de reconnaissance, ses parents lovés sur leur deuil de leur fille, incapables de voir la souffrance de leur gamin de seize ans.


Une immense histoire d'amour- amitié naît entre Freddy et Hugo. Freddy lui fait découvrir le monde de la mécanique, des motos.... Le virus est attrapé et bientôt , le départ sur les routes pour rejoindre Vernon à l'autre bout du pays est envisagé. Après un passage de six mois en centre de redressement, la question ne se pose plus... Mais Freddy refuse de partir.... La quête amputée d'un de ses membres débute pour le groupe, la découverte des bikers, de leurs règles et hiérarchies, des guerres de gangs, des trafics de tous genres, de la dope, des filles.... Une fureur de vivre, pour certains de mourir, un road movie, le voyage de chevaliers en armures sur leurs beaux destriers, des gamins qui poursuivent leur enfance, qui se cherchent des racines, des codes de vie. L'absence de Freddy est insoutenable cependant Bohem continue jusqu'au bout de lui-même et trace son chemin..... Mais sa liberté va faire des envieux, un évènement tragique va tout remettre en question, les plus faibles vont se perdre et se faisant trahir la cause.....

Épique, sublime, poignant, dans un style parlé inventif et imagé, je suis très touchée à la fin de cette aventure, métaphore de ce qu'est la vie, la vraie, selon des critères d'humanité, de Loyauté, d' Honneur et de Respect. À part !

Quatrième de couverture

«Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.» Ce rêve, la bande d'Hugo va l'exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l'indépendance et l'amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paie cher. Nous rêvions juste de liberté réussit le tour de force d'être à la fois un roman initiatique, une fable sur l'amitié en même temps que le récit d'une aventure. Avec ce livre d'un nouveau genre, Henri Loevenbruck met toute la vitalité de son écriture au service de ce road-movie fraternel et exalté. »

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