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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

N'éteins pas la lumière

Bernard Minier

XO Editions

27 février 2014

612 pages

Thriller et Polar

Chronique

18 mars 2017

Troisième tome de la série consacrée à Martin Servaz.

Un thriller comme un opéra en trois actes dont toutes les scènes ou tous les chapitres portent un titre se référant à un terme musical, une œuvre lyrique, la première phrase d'un aria. Un montage machiavélique qui par le harcèlement moral, la torture, la violence doit pousser une femme à se suicider.

L'âme diabolique à l'origine de ce cauchemar transforme sa cible en une héroïne digne d'un opéra (à partir du XIXème siècle) ou le premier rôle féminin se tue par amour, par désespoir, poussée par le destin, les conventions sociales, sa nature même de Femme, telle Madame Butterfly, personnage récurent et symbolique dans l'esprit malade du psychopathe.


La victime cette fois est Christine, Chroniqueuse à Radio 5 à Toulouse, heureuse fiancée de Gérald travaillant pour l'aéronautique. Tout semble lui sourire, car Christine sait cacher ses failles, ses peurs, ses phobies depuis une enfance trouble. Elle reçoit donc en ce jour de réveillon de Noël une missive dans sa boîte aux lettres annonçant le suicide d'une inconnue. Elle pense en premier lieu que c'est une méprise. Mais elle se trompe, et un tsunami violent, terrifiant, incompréhensible va s'abattre sur sa vie, la faisant voler rapidement en éclats.


Au même moment, nous retrouvons Martin Servaz, au plus bas, en maison de repos pour policiers dépressifs, après avoir reçu de son ennemi, le tueur en série Julian Hirtmann, un colis au contenu horrifique ; il a donc basculer. Mais une décharge électrique va le réveiller et le remettre sur les rails sous la forme d'un nouveau paquet contenant une clef magnétique d'un hôtel, A partir de là peu à peu, nous allons le suivre dans son enquête, en parallèle de celle que fera avec une détermination désespérée, Christine.


Une bande-son mêlant Puccini, Verdi, Couperin, Delibes, Brahms, Mahler, dans le décor étonnant de Toulouse, loin des clichés de la belle ville rose, s'appuyant sur une construction admirable du récit ( en particulier le prodigieux glissement entre les scènes concernant Christine et une autre actrice de cette histoire sur plusieurs chapitres sans essoufflement, et d'une virtuosité toute cinématographique), font de ce thriller psychologique et lyrique un livre à part, exceptionnel à mon avis. De plus, toute personne ayant subi un quelconque harcèlement, trouvera ce récit juste et jouissif. J'adore la fin, le retournement de dernière minute, la référence opératique (normal en tant que chanteuse), et l'épilogue. Un très bon opus, une merveilleuse partition de Bernard Minier. Je poursuis donc les aventures de Martin Servaz logiquement avec Nuit, nouvellement paru. Belle nuit tout le monde.

Quatrième de couverture

« Tu l'as laissée mourir... »
« Tu l'as laissée mourir... »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l'homme qui l'interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire... Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu'un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s'effondre.
Avant que l'horreur fasse irruption.

Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d'une chambre d'hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s'est donné la mort un an plus tôt. Quelqu'un veut le voir reprendre du service... ce qu'il va faire, à l'insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n'étaient pas ce que nous croyons ? Et si dans l'obscurité certains secrets refusaient de mourir ? Non, n'éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire...
Après les grands succès de Glacé et du Cercle, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l'emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions...

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