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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Marie Octave Monod Une femme libre

Brigitte Joseph-Jeanneney

Editions Du Palais Mémoire De Femmes

22 septembre 2023

364 pages, version illustrée

Divers

Chronique

22 septembre 2023

Marie Octave Monod est entrée dans ma vie voici plus d'un an et demi par le biais de sa biographie rédigée en 1937 et rééditée par les Éditions des femmes Antoinette Fouque. Celle-ci intitulée « Daniel Stern, comtesse d'Agoult. De la Restauration à la IIIe République « m'avait frappée par sa qualité rédactionnelle, par sa franchise, sa modernité et son sujet principal, évidemment. Une rencontre entre Marie d'Agoult et Marie Monod avait eu lieu car les deux femmes étaient des amoureuses absolues,

entières.


La vie de Marie Octave Monod était donc relaté dans la préface écrite par son petit-fils, Jean-Noël Jeanneney, et je découvris une figure hors du commun, singulière et particulièrement attachante. J'éprouve une profonde admiration pour son courage, son engagement tout au long de sa vie. Pour le bien qu'elle a diffusé autour d'elle, pour ses convictions, sa bravoure et son sens de l'honneur malgré tous les malheurs et drames qui l'ont frappée.


Je l'aime également pour sa capacité à aimer, justement, à écrire ses propres règles se libérant sans violence du carcan imposé par la société et le milieu protestant dont elle est issue. Elle s'interroge sur certains principes immuables et se remet également en question cherchant à s'améliorer inlassablement, preuve, s'il en est besoin, de sa grande âme. Je pourrais reprendre les principales dates qui ont jalonné son existence mais ce livre le fait précisément et avec brio. Je préfère rester dans le domaine intime de mon ressenti.


L'idée magnifique de Brigitte Joseph-Jeanneney d'écrire ce texte sous forme d'une autobiographie fictive apporte un supplément de cœur, tisse un lien émotionnel particulier avec le lecteur. Je rêvais que ce fut ma grand-mère qui s'adressait à moi comme Marie écrivant à Brigitte, jeune fille.

Cette dernière explique que ce qui la rapprochait particulièrement de sa grand-mère était lié à leur veuvage et à l'adoption chacune d'un enfant.

Certainement.... j'ajouterai une empathie extraordinaire et une générosité exceptionnelle. Ainsi l'idée de cette petite fille imaginant ce que son aïeule aurait pu lui révéler est bouleversant.

C'est une biographie écrite à quatre mains à travers le temps et l'espace.


Merci infiniment à Brigitte Joseph-Jeanneney pour la confiance qu'elle a bien voulu me témoigner. Je renouvelle également ma gratitude envers Sylviane Guillaumont-Jeanneney autrice de "Marie Chavannes dans son siècle 1876-1966 - Transmission et liberté" paru le 29 novembre 2022 aux Editions L'Harmattan dans la collection Mémoires du XXème siècle, et à Jean-Noël Jeanneney, tous deux sœur et frère de l'auteure.

Quatrième de couverture

Cette autographie fictive, nourrie d’archives inédites, du journal et des lettres de Marie Octave Monod, se fait l’écho d’une forte personnalité qui fut confrontée à deux guerres et à de douloureuses épreuves personnelles. Une voix singulière qui nous parle, nous éclaire, nous bouleverse. Il constitue aussi le témoignage précieux d’une vie de femme, au tempérament fort et généreux, une femme soucieuse de « rester maîtresse de sa vie », d’imprimer sa marque. Situation rare dans cette génération de femmes : Marie Octave Monod, née en 1876, a su garder tout au long de sa vie sa liberté d’action et de création, exister par elle-même. Tout en restant profondément attaché à son mari, collaborateur de Marie Curie. Elle n’a eu de cesse de défendre la cause des femmes, de lutter pour leur accès aux études et aux professions supérieures, de prévenir la prostitution. Inspirée par un féminisme pragmatique et tenace, douée d’un tempérament à la fois ardent et mesuré, elle posa ainsi les premiers jalons de leur émancipation. Historienne, Marie Octave Monod est l’auteure d’une biographie de Daniel Stern, où elle met en valeur l’indépendance d’esprit et de cœur de la comtesse d’Agoult. Foncièrement républicaine, progressiste, elle fut dreyfusarde à 20 ans, et fervente de Clemenceau toute sa vie, dont elle s’attacha à honorer la mémoire.

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