Dans la collection Terres d'écriture.

L'action se déroule sur les dix premières années du XXe siècle dans la région d'Alès. 

Une jeune fille de bonne famille, Louise, destinée à un mariage avantageux avec un garçon bien né, n'entend pas accepter aussi facilement le destin tout tracé par son père, Mr Bourlanet, propriétaire et directeur de la fabrique de vases en argile du même nom célèbre dans toute la région. 

Non, c'est justement cet argile que la gamine puis jeune femme modèle de ses doigts ; avec talent et un œil infaillible, notre héroïne réussit à capter l'essence des êtres et peu à peu gagne ses lettres de noblesse. Sa renommée s'étend au grand dam d'un père, qui bien qu'enorgueilli des succès de sa progéniture, ne change pas d'avis quant à son avenir matrimonial. 

Cependant les bonnes fées après s'être penchées au-dessus du berceau de Louise dès sa naissance, continuent à influencer son destin et lui font rencontrer les bonnes personnes : esthètes, mécènes, artistes, édiles et enfin fondeur en la personne du très beau Marcelin. 

Mais le père Bourlanet campe sur ses positions, la jeune femme se retrouve à la rue. 

Réussira-t-elle à convaincre ses parents si obtus et traditionnalistes ? Pourra-t-elle tracé son chemin en tant que sculptrice ? Le passage de l'argile au bronze est-il même possible ? Va-t-elle se laisser séduire par une carrière à Paris ? 

Autant de questions auxquelles Michel Lacombe répond avec beaucoup de brio tout au long de ces 400 pages passionnantes, impossibles à quitter des yeux tant les descriptions des sentiments de chaque acteur de ce récit et la reconstitution du cadre et des usages de l'époque sont réussies. 

Je n'ai pas vu le temps passer et était un peu triste de quitter Louise et les siens à la fin de l'histoire. Celle-ci mise sur l'authenticité et l'intérêt que vous éprouverez pour la discipline artistique de modeleur et sculpteur dont on apprend ici les secrets. 

J'ai beaucoup aimé ce roman, vous l'aurez compris.