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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Les Fleurs jumelles

Philippe Nicolas

Cohen & Cohen

26 août 2021

447 pages

Polar Fantastique

Chronique

13 septembre 2021

« Polar amoureux, technologique et boursier dans la New York flamboyante de la révolution numérique. »


Je me suis permise de copier une biographie plus complète de l'auteur que celle proposée par son éditeur afin que la légitimité de Philippe Nicolas à écrire un tel thriller, surfant sur plusieurs domaines de compétences, vous apparaisse évidente.


J'ai eu la chance d'avoir une longue conversation avec lui avant que je ne lise ce texte, et sans que nous n'abordions même son contenu ; j'avais eu la sensation, déjà présente lors de la découverte de son premier opus « Les Âmes peintes », que l'enfant qu'il fut était toujours là à nos côtés pendant cet entretien, que l'adulte n'avait en rien renié le petit Philippe, qu'il continuait à tout mettre en oeuvre pour réaliser les vœux de ce garçon. Je pense que celui-ci serait certainement fier du parcours de son double........


Son double : nous y sommes ! Dans ce roman les paires, tandems, duos, couples, binômes policiers ou criminels, jumeaux à l'instar des deux tours new-yorkaises, les fameuses fleurs du titre, se multiplient à l'infini. Chaque personnage a un référent, un reflet soit dans le passé soit à l'instant présent. De la même façon chaque idée, chaque pensée, chaque conviction peut être remise en question par son inverse. Chaque piste dans l'enquête et chaque raisonnement peuvent déboucher sur une réponse ou autre chose. C'est un univers en perpétuel mutation, les lignes peuvent bouger, la réalité perçue de prime abord ne peut être qu'une illusion trompeuse et potentiellement meurtrière.


L'auteur vous invite à chausser des lunettes particulières, à regarder le monde à travers un prisme qui lui est très personnel.

La construction, l'écriture et le style littéraire de Philippe Nicolas ne peuvent se comparer à d'autres : concernant la construction du scénario, par exemple, on devine l'informaticien pour qui la création d'un programme aux multiples arcanes n'a pas de secret. Idem pour la façon dont les personnages nous sont présentés comme dans la phase un d'un jeu vidéo ou d'un film à l'esthétique travaillée, ciselée tel ... au hasard ... Matrix.

Même l'utilisation de certains mots, de certaines formules et images est originale, déroutante et finalement d'une grande poésie.

Car aux descriptions très précises des cadres, des protagonistes, des détails apportés à leurs vêtements, leurs physiques, le moindre changement infime dans leur physionomie ou leur gestuelle, qui sont autant d'éléments enrichissant la forme sur un plan presque cinématographique, l'auteur ajoute soudain des pages oniriques, romanesques, purement émotionnelles qui enrichissent le fond et nous font percevoir l'invisible ou l'indicible.


De même, si le romancier nous expose très clairement les éléments ayant trait à des stratégies économiques et bancaires pointues, ou nous invite à sa suite à pénétrer dans l'univers du numérique jusqu'à nous rendre limpide les avancées technologiques et leurs conséquences bonnes ou mauvaises sur notre quotidien, Philippe Nicolas se refuse à faire l'impasse sur l'essentiel : l'humanité et l'amour quel qu'il soit.


D'un roman prenant pour cadre les géants de l'informatique, les nouvelles technologies et le microcosme de la haute finance, il réussit à nous offrir un thriller ténébreux, certes, mais aussi poétique, émouvant, s'adressant à notre part d'innocence et d'enfance. Le merveilleux affleure toujours, comme dans "Les Âmes peintes" où la frontière entre réalité et un autre monde parallèle était de plus en plus ténue.

Le personnage touchant et ambigu de Lawrence Vitti, adulescent à l'intelligence supérieure, aux failles intimes immenses, à l'imaginaire et à la créativité si développés est pour moi le pivot de ce récit, de cette plongée dans une autre dimension, où les repères et les perspectives sont proches et pourtant si éloignés.


À vous donc de sauter dans le vide, sans aucun risque... sauf celui d'ouvrir vos horizons.

Un grand merci à Philippe Nicolas pour sa confiance renouvelée et le cadeau de ce roman très différent du premier, tout aussi réussi, dans un style plus nerveux et direct.

Merci également aux Éditions Cohen & Cohen pour la qualité de leur mise en page, de leur relecture, et l'objet bien fini ainsi mis à la disposition des amoureux de beaux livres soignés.

Quatrième de couverture

Deux grands patrons tombent au même instant de la terrasse d’un building.
L’inspecteur Paul Askins retrouve dans leurs yeux une lentille étrange, sur laquelle est imprimée la photo d’un œil. Lawrence Vitti, un jeune Français traumatisé au pied de la victime qui a failli l’écraser, clame qu’il s’agit d’un meurtre. Par quels liens obscurs le touriste débarqué le matin même, dans un pays où il n’est jamais venu, se sent-il brutalement rattrapé par son passé ? Et complice de ce flic qui semble envoûté progressivement par la pupille mystérieuse ?
Quel produit ahurissant se disputaient en haut du gratte-ciel le président d’un groupe d’optique et le père d’un géant mondial des smartphones ?

Après Les Âmes Peintes, qui se passaient au Louvre, Philippe Nicolas livre un roman new-yorkais, au cœur de la nouvelle économie et de l’été indien.

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