12ème roman de Robert Goddard. 

"Le pouvoir est par nature criminel. " Marquis de Sade 

Une mécanique effroyable se met en mouvement ce jour maudit du 17 octobre 1961, jour rouge sang, jour de crime, jour où l'expression "mensonge d'état" n'aura jamais été aussi justifiée. 

Jour où des centaines de civils algériens à Paris, manifestant pacifiquement dans la capitale, vont être prises pour cible par les forces de l'ordre. Dérapage ? 

Robert Goddard revient sur cet épisode honteux de notre histoire française en s'attachant, comme toujours, à quelques personnages emblématiques, réels ou sortis de son imagination, liés à ce terrible événement.

Bien évidemment, il choisit de mener une double narration, hier et aujourd'hui, entre Alger, la France et l'Angleterre. Ainsi l'origine du mal et ses répercussions jusqu'à maintenant nous sont parfaitement présentées. 

Si vous aviez encore quelques illusions sur certaines figures mythiques, tel le général de Gaulle par exemple, vous les perdrez. Au-delà de raconter certain destins, ce roman s'attache, comme beaucoup d'autres aujourd'hui, à crier la vérité sur l'Histoire, loin des versions officielles que l'on nous a servies depuis des décennies. Ce roman illustre parfaitement le cynisme dont font preuve les pouvoirs et gouvernements afin de garder la main : leurs crimes contre l'humanité sont patents, leurs victimes innombrables. 

Parfaitement construit, très cinématographique, nerveux, vous ne pourrez pas lâcher ce texte. Un éclairage différent et édifiant est ainsi porté sur les conséquences actuelles de la colonisation et de l'indépendance de l'Algérie. À pleurer !