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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Les chiens de Belfast T1

Sam Millar

Seuil Policiers

9 janvier 2014

272 pages traduites par Patrick Raynal

Thriller et Biographie

Chronique

4 mai 2017

Premier de la tétralogie comprenant aussi Le cannibale de Crumlin Road et Un sale Hiver tous publiés au Seuil, Au scalpel. ( 260 /270 pages pour chacun).


Le premier mot qui m'est venu est « organique » pour le style, les images, les mots utilisés. Les hommes flics, criminels ou notre héros le détective Karl Kane, et même les femmes ne font pas dans la dentelle, dans leurs actes ou dans leurs propos. Ce peut être violent , ordurier, scatologique même, très explicite en matière de sexualité mais au fond, cela trahit une urgence de vivre, une angoisse latente ressurgie du passé, une façon de narguer le destin en démontrant sa force.

« Même pas peur » !

Mais en fait tout le monde crève de trouille que le mal se repointe, que les salauds s'en sortent, ou qu'on soit découvert. Tout n'est que façade et double jeu. Et Karl est le premier à rouler des mécaniques alors que c'est un homme cultivé, rêvant d'être édité, profondément épris de Naomi sa secrétaire, toujours traumatisé par son passé, et en ce début de ce récit dans une très mauvaise passe financière. Il serre les fesses au propre comme au figuré. ( Une scène chez le médecin concernant ce dernier point est d'ailleurs d'une drôlerie parfaite).

Cela finit de lui mettre le moral en berne lorsque se présente un certain Munday le payant grassement pour enquêter discrètement sur un corps retrouvé la veille. Évidemment Karl accepte la mission. Il comprendra que l'origine du mal est à chercher dans le passé. Ainsi son hyper sensibilité liée à son enfance lui permettra de pressentir des choses sans même les formuler. Sa grande force réside d'ailleurs dans cette double personnalité victime / chasseur. L'alternance entre 1978, des récits de cauchemars ou de flashbacks et aujourd'hui fragmente ce thriller en augmentant sa nervosité et la nôtre aussi.

L'humour et l'autodérision de Karl et les dialogues avec Naomi nous le rend très attachant et sympathique même s'il bougonne beaucoup. C'est donc une histoire cash, trash, tendre, drôle par moment et même truculente, très bien construite. On sent un Auteur amoureux de la vie, de sa ville, par forcément en amitié avec la police, et épris d'authenticité et de vérité. Je continue donc la trilogie tranquillement et vous en fait un retour ce soir également sur ma page Eva Impressions littéraires

Quatrième de couverture

Il s’en passe de belles, à Belfast, cet hiver-là…
Deux mains gauches sont découvertes dans les entrailles d’un sanglier abattu à la chasse. Vingt ans plus tôt, c’étaient des chiens sauvages échappés du zoo qui déchiquetaient les corps…
Et il ne fait pas bon s’attarder dans les bars : une femme mystérieuse — pute ou pas pute ? — attire plusieurs hommes de la ville dans ses filets , puis s’offre à leurs dépens des séances de torture raffinées avant de les achever.
Le soin de démêler les fils sanglants de cette série macabre échoit à Karl Kane, détective privé cabossé par la vie et hanté par un drame digne d’un fantasme de James Ellroy.
Et ce n’est pas la police qui va l’aider.
L’humour noir, très noir, mais cultivé, de Sam Millar est de nouveau présent dans ce premier volet d’une trilogie policière pas comme les autres.

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