Titre original « Il buio dentro »

Un arbre.... Seul.... Un saule blanc, atypique dans cette région du sud de l'Italie. Il se dresse au milieu des ruines. Attention à vos têtes, ne vous cognez pas contre les cadavres de poupées pendues, aux bras arrachés, aux yeux crevés. Et puis l'odeur insoutenable, une jeune fille décapitée, des traces de maltraitance....une marque rouge comme un serpent.... Ses cris résonnent encore dans la forêt, un long écho.....

L'arbre a été planté délibérément à cet endroit, ce n'est pas un hasard. Les ruines se trouvent au centre de ce qui était la Grande-Grèce, elles sont au moins du VII ème siècle avant JC. Le serpent symbolique évocation de croyances anciennes ouvrira peut-être le chemin vers la vérité....

« Le Mal en soi n'est pas seulement l'histoire d'un meurtre, d'un tueur en série, de culpabilités qui prennent racine dans le passé, c'est aussi l'histoire de la perte de l'innocence ». Angelicaelisamoranelli.com

Un petit village Castellaccio au sud de l'Italie vers Naples, un vieux saule blanc. Nul ne sait comment il est arrivé là. Fin de l'été 1985, dans une chaleur caniculaire qui écrase tout, les services de police sont pourtant condamnées à œuvrer le plus vite possible. Le corps de Claudia est pendu aux branches de l'arbre maudit, sa tête gît au sol entre les racines.

Octobre 2016, une jeune fille Elina est retrouvée dans les mêmes circonstances, le Modus operandi semble être identique à celui d'il y a 31 ans, excepté cette marque rouge.

Un homme au regard froid, traînant une jambe brisée et au visage défiguré par des cicatrices, arrive sur les lieux du crime. Il inspecte la zone le corps, au grand dam du médecin légiste. Qui est-il ? Pourquoi le commissaire De Vivo le laisse faire..?

Damiano Valente, auteur de thrillers horrifiques, surnommé le Chacal, ne peut constater que l'impensable. Le tueur qui a hanté ses cauchemars depuis ses 15 ans a recommencé à torturer et tuer, comme il le fit avec son amie d'enfance Claudia

La nausée le prend, les souvenirs de cet été maudit ressurgissent plus nets que jamais. Les visages de la belle Claudia fille d'un professeur de latin érudit, de Stefano le fils d'un entrepreneur de construction, de Flavio le nouveau venu arrivé de Turin après le décès de sa mère pour vivre chez son grand père l'énigmatique Don Mimi. Et puis lui-même dans la force de son jeune âge, marathonien tout en muscles secs.

Que sont devenus les trois garçons ? Un été de douceur, de camaraderie, de bagarres avec les petits caïds du coin, les rires lors des baignades au moulin, puis les cris, le sang, la terreur, la vengeance, la haine, la Mort toujours.

De Vivo fait en sorte que la procureure demande au Chacal d'apporter son aide sur l'enquête.... La traque commence....

J'ai aimé ce livre très bien écrit, construit classiquement entre hier et aujourd'hui, les personnages bien ciselés, le lien est créé entre eux et nous ; j'ai adoré la description du pays, cette Italie du sud qui fut la Grande-Grèce, où des rites ancestraux ont perduré très longtemps et dont les vestiges sont encore visibles. l'Italie terre de feu, de passion, de folie, de superstition.... Le Bien contre le Mal, le Mal s'éveillant quelques fois chez des êtres purs afin de faire ressurgir le Bien, la lumière. Éternelle bataille entre les anges noirs et blancs.

Un long chemin de rédemption pour les trois garçons devenus des hommes blessés....

Entendez vous les cris.... Entendez vous la voix....sa voix...?