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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Le Gibier : Une meute ne lâche jamais sa proie

Nicolas Lebel

Le Masque

10 mars 2021

396 pages

Thriller et polar

Chronique

12 mai 2021

Excellentissime ! Joie de découvrir un tel roman !


« Furies : Quel est l'audacieux

Qui dans ces sombres lieux

Ose porter ses pas

Et devant le trépas

Ne frémit pas ?


Quel est l'audacieux [...]

Que la peur et la terreur

S'emparent de son cœur

À l'affreux hurlement

Du Cerbère écumant

Et rugissant ! »

Orfeo de Gluck, Acte II scène 1


Qui pénètre au Royaume des morts pour y rechercher un amour perdu, le ressusciter, risque tel Orphée de s'y perdre. Les Dieux guettent l'homme qui osera désobéir et croire que son destin est entre ses mains alors même que les Furies l'ont alerté et le traquent.


Nicolas Lebel vous invite à le suivre à un évènement exceptionnel : la Chasse du Grand Veneur dont les 20 phases sont clairement établies avant même le premier rassemblement. Vous en trouverez l'énoncé en page 192.


Ainsi la tradition et la mythologie se rejoignent ici au service d'un scénario époustouflant d'intelligence et de maîtrise. On ressent le plaisir de l'écrivain à imaginer ces pages, à se permettre d'être tour à tour sadique, mutin, terrifiant, prophétique... Un thriller policier opératique où tout semble inéluctable : autant notre perte de repères dans ce labyrinthe "lebellesque" ? que l'omnipotence de certains grands de ce monde. Mais il y a toujours un David pour tuer un Goliath, un talon pour fragiliser un Achille, bref un caillou dans la chaussure....

Le grain de sable qui peut enrayer tout le beau plan des participants de cette Chasse. L'appât peut se révéler chasseur, le gibier peut prendre les armes, la curée ne pas avoir lieu. Et la vengeance est un plat qui peut être réchauffé...


Mais tout d'abord, peut-être nous faut-il déterminer qui est l'appât, qui est le gibier, qui est le traqueur, qui est le chef de la meute, avant que ne résonnent les premiers accords de la Danse des Furies et que nos jours ne soient en danger.

Du haut de leur Olympe, les Dieux nous regardent nous débattre dans les eaux tumultueuses du destin qu'ils ont imaginé pour nous. Pouvons-nous les vaincre, déjouer leur plan, changer l'avenir, écouter les avertissements multiples que nous lance la Nature, tirer les enseignements des leçons de l'Histoire, être vigilants, nous méfier de ceux qui se croient au dessus des règles de l'humanité ?


Un roman édifiant, percutant, non dénué toujours d'humour, évidemment, avec cet auteur dont le sourire est élégance, fausse légèreté mise au service d'un récit terrifiant, presque prophétique tant réalité et fiction semblent emmêlées.

Un opus qui ne fait que confirmer le talent manifeste de cet auteur caméléon, curieux de tout, fin analyste des évènements passés et présents, conscient des dangers futurs, sachant entendre avant tous l'écho du chant des Furies. Le crépuscule du monde peut être évité, pour savoir comment, devenez pour quelques pages le gibier de l'auteur...

Quatrième de couverture

Trente ans après la chute de l’apartheid, les Furies, déesses du châtiment, viennent à Paris initier leur danse macabre. Qui sont-elles venues venger ?
La journée du commissaire Paul Starski commence assez mal : son épouse demande le divorce, son chien adoré est mourant et une prise d’otages l’attend dans un appartement parisien. L’âme morose, il se rend sur place avec sa coéquipière, la glaciale et pragmatique Yvonne Chen, et découvre les corps d’un flic à la dérive et d’un homme d’affaires sud-africain. Tous les indices accusent Chloé de Talense, une brillante biologiste. Starski n’ose y croire : Chloé était son grand amour de jeunesse. Afin de prouver son innocence, le commissaire prend l’enquête à bras le corps – et certainement trop à cœur –, tandis que les meurtres se multiplient. Car l’étau se resserre autour de la biologiste qui semble être le gibier d’une chasse à courre sanglante lancée à travers la capitale. Starski prend peu à peu conscience que rien n’arrêtera les tueurs. Pire, qu’à fureter au-delà des évidences, il vient peut-être lui-même d’entrer dans la Danse des Furies...

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