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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

La soustraction des possibles

Joseph Incardona

Finitude

2020

400 pages

Thriller

Chronique

26 juillet 2020

Extraits significatifs :

« Les années 1990 préfigurent un système sur le point de perdre tout contrôle, où l'informatique s'apprête à révolutionner la planète, où les algorithmes emballent la combinatoire des transactions boursières. Plus personne ne sait vraiment ce qu'est devenu l'argent, un moyen, un but, un prétexte, une dématérialisation de nos existences. »


« ... C'est le premier pas, le leurre du beau associé au bon, car un des thèmes du roman est aussi celui de la superficialité au croisement de la tragédie. »


Le tout était de savoir si l'or de la couverture était juste plaqué ou massif. !?!

Le tout était de savoir qu'illustraient vraiment tous ces engrenages d'horlogerie de précision... ou d'un coffre fort. !?!

Roman d'amour au pays où le cœur ne bat plus qu'à l'idée de pouvoir, d'argent sale devenu hygiénique, dans ces années où tout était encore possible sans paramétrages et logiciels informatiques pour vous mettre des bâtons dans les roues dentées... Cupidon peut-il encore triompher ?


Joseph Incardona est notre guide dans les coulisses de ce théâtre des vanités qu'est Genève, des quartiers chics du centre aux résidences de luxe de Cologny, des cours de tennis aux zones populaires, des banques aux alcôves où tout n'est que tractations, marchés, deals, jeux, apparences. Difficile de ne vivre que d'amour et d'eau fraîche lorsqu'on est cerné par tout cet étalage de fric, de clinquant....


Notre couple de héros, Svetlana et Aldo, veulent tout ; leur ambition, leur soif de revanche sur la vie sont infinies. Ils pensent, alors qu'ils ont l'immense privilège de s'être rencontrés et reconnus, réussir un coup de poker...


Mais à Genève comme en Corse, on préfère les échecs... On tisse des toiles minutieusement, on met de l'huile dans les engrenages, on prépare des pièges longuement, avec délectation, puis, d'un coup, on tue.


Roman incarné, torride, sensuel là où tout est aseptisé, les décors comme les relations... thriller de sang où les pulsations cardiaques s'emballent....


Entre Ocean Eleven, L'empire des sens, et La haine, un texte très cinématographique à l'écriture effroyablement belle pour décrire l'innommable. L'humour et l'ironie en bouclier car c'est bien à une guerre que vous allez participer : vous serez au centre de l'action sur le champs de bataille, cernés par l'odeur de mort, de peur, d'entrailles, de merde, de l'argent qui pourrit tout. Méfiez-vous de Joseph Incardona, il se joue de vous, il s'amuse à vos dépens. C'est un maître en illusion, en perversion scénographique...


Conclusion, ce roman est de l'or en barre, massif. Essayez de ne pas être un dommage collatéral à ce carnage. J'ai aimé et cela m'inquiète.....


Prix Relais des Voyageurs Lecteurs

Finaliste Grand Prix RTL/Lire

Finaliste Grand Prix des Lectrices ELLE

Sélection Prix Le Point du polar européen

Sélection Prix des lecteurs L’Express/BFMTV

Sélection Prix Alexandre-Vialatte

Sélection Prix Nice Baie des Anges

Sélection Prix des Romancières

Sélection Prix du Làc

Quatrième de couverture

On est à la fin des années 80, la période bénie des winners. Le capitalisme et ses champions, les Golden Boys de la finance, ont gagné : le bloc de l’Est explose, les flux d’argent sont mondialisés. Tout devient marchandise, les corps, les femmes, les privilèges, le bonheur même. Un monde nouveau s’invente, on parle d’algorithmes et d’OGM.
À Genève, Svetlana, une jeune financière prometteuse, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s’aiment mais veulent plus. Plus d’argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Leur chance, ce pourrait être ces fortunes en transit. Il suffit d’être assez malin pour se servir. Mais en amour comme en matière d’argent, il y a toujours plus avide et plus féroce que soi.
De la Suisse au Mexique, en passant par la Corse, Joseph Incardona brosse une fresque ambitieuse, à la mécanique aussi brillante qu’implacable.
Pour le monde de la finance, l’amour n’a jamais été une valeur refuge.

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