
Éva a lu pour vous ..
Chroniques littéraires
La princesse des glaces
Camilla Läckberg
Actes Sud Actes Noirs
2008
382 pages traduites par Lens Grumbach et Marc de Gouvernain
Thriller
Chronique
1 septembre 2017

Voilà donc le premier tome de la série consacrée à Erica Falck, 35 ans, auteure déjà de plusieurs biographies, installée dans une petite ville portuaire Fjällbacka, charmante de l'extérieur, mais qui garde pour elle beaucoup de vilains secrets. On s'ennuie ferme mais bientôt l'ambiance générale va devenir électrique et les passions vont pouvoir se déchaîner. Erica découvre le corps de son ancienne meilleure amie d'école, Alexandra, dans la baignoire de la maison familiale, les veines tailladées. C'est un choc énorme, le passé remonte dans sa mémoire concernant le changement de comportement de sa copine, 25 ans auparavant, devenue soudain froide, et disparue en pleine année scolaire. Les parents de la jeune femme ne croient pas à la version du suicide, car Alex avait une peur bleue du sang.
Plus tard Erica accompagne au poste de police la mère Greta et son gendre : Le meurtre est confirmé. D'autre part, la jeune femme était enceinte. La nouvelle fait l'effet d'une bombe, et pour Erica revoir dans ces circonstances son camarade d'école, Patrick, est une surprise agréablement bouleversante.
L'intrigue est en place, les parents d'Alex lui demandent d'écrire un article sur leur fille, galériste, et se faisant ne savent pas qu'ils offrent une occasion rêvée à cette miss Marple jeune mâtinée de Bridget Jones, de mettre son nez charmant, partout, au mépris de certaines conventions ou lois.
J'ai beaucoup aimé cette première aventure de cette héroïne drôle, attachante, maline et gonflée, sur les dix que comptera cette saga dès début novembre, avec la parution de La sorcière. Totalement en empathie avec cette girl next door, la suivant avec intérêt dans cette enquête inquiétante. Revenir sur ses pas n'est pas toujours une bonne idée et certains vont le comprendre. Il est vrai que l'on imagine vite plus ou moins ce qui a dû se passer un quart de siècle plus tôt, mais Camilla Lâckberg ménage tout de même de belles surprises au terme de cette histoire au goût d'amertume.