Éva a lu pour vous ..
Chroniques littéraires
La marque du père
Emelie Schepp
Harper Collins Noir
2020
426 pages traduites par Rémi Cassaigne
Thriller
Chronique
16 novembre 2020
Quatrième opus d'une série consacrée à la procureure Jana Berzelius :
Titre précédents :
Marquée à vie
Sommeil blanc
D'une mort lente
Emelie Schepp a créé une héroïne fabuleuse pour sa série, hors norme, femme de loi pour la galerie et criminelle dans l'ombre dès que les circonstances l'y obligent.Une guerrière spécialiste en arts martiaux au passé particulier d'enfant soldat, kidnappée puis entraînée. Tout ces faits sont rappelés dès les premières pages afin que les nouveaux lecteurs ne soient pas perdus.
Elle a donc un énorme secret à cacher pour que sa vie d'aujourd'hui ne vole pas en éclats. Le retour d'un des enfants de son passé devenu un tueur professionnel, Danilo Pena, ajoute du sel à ce tome, poussant Jana dans ses retranchements, lui faisant perdre pied, d'autant plus lorsque son ami Per, procureur devant instruire le procès de Danilo est menacé de mort et victime d'agression....
C'est la partie du livre qui fonctionne parfaitement avec le bémol que certains personnages sont un peu trop caricaturaux.
Concernant l'enquête elle-même sur le meurtre d'une mère et de l'enlèvement de son fils Jonathan pendant que le père Sam était parti acheter de la crème, rien ne va plus. Dès la première page en italique, je savais déjà ce qui était au centre du drame. Et les pages suivantes n'ont fait que confirmer ce que mon instinct m'avait fait anticiper.
La scène finale d'interrogatoire étant le récapitulatif de toutes les pages en italique entrecoupant le récit à proprement parlé, pas de surprise malheureusement.
Alors soit je suis médium, soit je lis tellement de thrillers qu'il est difficile aujourd'hui de me contenter, soit l'auteure a été maladroite en ajoutant ces paragraphes en italique et des détails gros comme des maisons, soit elle se fichait d'écrire un roman où suspense et révélation finale seraient au rdv. Du coup, à part les scènes concernant Jana, personnage au double visage, soit procureure, soit « Ninja » , je suis mitigée.
Attendons la suite....