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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

La Lettre oubliée

Nina George

Charleston

10 juin 2014

400 pages traduites par Amélie de Maupeou

Roman

Chronique

25 mai 2017

Titre original Das Lavendelzimmer.

Beau livre vraiment! C'est amusant comme certains écrits vous attendent ! Curieuse période où beaucoup de signes apparaissent sans que je les recherche. Lorsque j'ai vu le bandeau Roman Phénomène, cela m'a plutôt donné envie de ne pas le choisir, mais j'ai lu le résumé et tenté l'expérience.


Poétique, initiatique, philosophique, bien sûr sur l'amour, donc le romantisme est présent, sur l'addiction à la lecture, ses raisons, ses pièges également, afin de ne pas s'y plonger entièrement en oubliant de vivre vraiment, et non dans une virtualité sublimée. Présente aussi la passion presque gustative pour les mots, pour l'inventivité par exemple p 300, des mots inventés pour mieux exprimer les idées : mon préféré "Révabilité". Livre épicurien aussi, où le goût, les saveurs, la cuisine, la beauté du monde, les odeurs, le toucher, la VIE sont en première ligne.


C'est aussi un récit double concernant les personnages évidemment, mais également traitant de notre propre chemin sur un plan général : quelle voie choisir, en acceptant les étapes obligatoires imposées par le deuil, la perte, le vieillissement, la prise de risque ?

« Ainsi la notion de Monde intermédiaire, entre la fin et le nouveau départ. C'est le temps blessé, un marais dans lequel s'amassent les rêves, les soucis et les intentions oubliées. Quand on traverse cette période, on avance d'un pas lourd. Ne pas sous-estimer ce passage entre les adieux et le recommencement. Prendre son temps. Parfois ces seuils à passer sont si larges qu'on ne peut les traverser d'un seul pas. » p 333.


Je vous invite donc à suivre le libraire Jean Perdu, propriétaire d'une péniche "pharmacie littéraire" Lulu, où il soulage les maux des autres grâce aux livres remèdes, Max jeune écrivain de 20 ans paniqué par le succès de son premier roman, Catherine qui emménage dans l'immeuble de Jean rue Montagnard à Paris, après une rupture conjugale violente, et tous les autres personnages, voisins, clients, ou rencontrés au fil de l'eau. Car Catherine va retrouver une lettre envoyée à Jean il y a vingt ans mais qu'il n'a jamais eu le courage de lire. Grâce à ses encouragements il le fait, et tout bascule. Une autre leçon est que la peur est très mauvaise conseillère, et il le comprend douloureusement. Son chagrin d'amour il ne l'a jamais soigné malgré tous les livres lus, il se retrouve au pied du mur ou plutôt à larguer au propre et au figuré les amarres avec Lulu, Max et les deux chats pour descendre dans le sud jusqu'en Provence. Un beau voyage vous attend.

Quatrième de couverture

l a toujours un livre en tête pour soulager les maux de l’âme : dans sa « Pharmacie littéraire »
installée sur une péniche, le libraire Jean Perdu vend des romans comme on vendrait des remèdes pour vivre mieux. Il sait soigner tout le monde – à l’exception de lui-même.
Cela fait vingt-et-un an, déjà, que Manon, la belle Provençale, s’est éclipsée pendant qu’il dormait en lui laissant pour tout adieu une lettre qu’il n’a jamais osé ouvrir. Mais voilà qu’arrive l’été, un été pas comme les autres qui verra Jean Perdu s’échapper de la rue Montagnard pour s’engager dans un voyage au pays des souvenirs, en plein cœur de la Provence, avant de revenir à la vie.
Une histoire pleine de chaleur, de réflexion et de drôlerie, racontée avec beaucoup de finesse, qui va tout droit au cœur du lecteur.

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