
Éva a lu pour vous ..
Chroniques littéraires
La jeune fille qui parlait aux singes
Benoît Grelaud
Fleurus
2018
290 pages, illustré par Boris Zaiontchkovsky
Jeunesse
Chronique
9 septembre 2019

Je fais un essai en littérature jeunesse, plutôt pour adolescents, conseillée par une bibliothécaire passionnée de la Médiathèque Pablo-Neruda Malakoff.
Ce livre est parfait pour sensibiliser les jeunes aux problèmes écologiques, à la protections des espèces en voie d'extinction, ici les gorilles, à la question de la supposée supériorité de l'humain sur le monde animal ; également le propos les pousse à une réflexion quant à l'acceptation de la différence, du handicap, de tous, dans une société où doit régner l'égalité des droits et des chances.
C'est bien écrit ( peut-être un peu trop d'exclamation ha ha etc... à mon goût d'adulte), la mise en page aérée et la police choisie rendent la lecture très agréable. Les préoccupations des ados quant à l'amour, l'engagement dans une cause, le sens à donner à sa vie, sont bien traitées. En même temps, l'auteur n'édulcore pas ses descriptions des horreurs perpétrées sur les gorilles par les braconniers et chasseurs décérébrés, sans pour autant verser dans le trash.
L'idée qu'une jeune fille sourde grâce à la langue des signes va permettre à des scientifiques de faire des progrès importants en terme de recherche et de compréhension des gorilles est belle et juste historiquement. Ajoutez une bonne dose d'humour, de danger et de romantisme, et ce roman a tout d'un très bon livre.
Pour adultes, je ne peux m'empêcher de vous conseiller la lecture d'un de mes romans humanistes majeurs préférés, « Nos années sauvages » de Karen Joy Fawler.