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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

La femme de l'Ombre

Arnaldur Indridason

Métailié

2017

331 pages traduites par Eric Boury

Thriller et polar

Chronique

1 mars 2018

Deuxième tome de la Trilogie des ombres comptant déjà « Dans l'Ombre ».

Prix Blood Drop du roman policier islandais en 2017.


C'est curieux, comme au théâtre ou à l'Opéra, la seconde représentation est celle de tous les dangers, la première étant passée on se relâche à tort, au lieu de monter en puissance. C'est bien cependant....


Un peu ce sentiment avec ce deuxième tome après « Dans l'Ombre » , je l'ai lu sans aucune difficulté, j'ai évidemment remarqué la qualité du récit, sa pertinence car répéter certaines vérités est toujours utile, sa construction parfaite, mais je ne sais pas..... J'attends la suite voilà et l'impression que l'auteur également annonçant déjà " Passage des Ombres" pour le printemps 2018.


Les éléments présents au premier tome le sont encore : cette occupation pénible par les troupes anglaises puis américaines en Islande, le décor aussi de baraquements, de bars, de prostitution, de racisme et d'incompréhension des deux côtés de la barrière, de la nécessité donc d'une police militaire incarnée par Thorson canadien et islandais, qui travaille en bonne intelligence avec la police du coin représentée par Flovent.


Le livre s'ouvre sur un quai devant le paquebot Esja, où attend une jeune femme de plus en plus inquiète, espérant voir son fiancé qui n'arrive pas. Ils sont rapatriés chez eux avec l'autorisation des Allemands en ce début de conflit mondial. Au printemps 43, trois affaires se présentent : la disparition d'une femme fréquentant les militaires signalée par sa logeuse, le corps d'un noyé recherché depuis quinze jours par Flovent à la demande de sa femme Agneta, et la découverte macabre du cadavre d'un jeune homme défiguré et horriblement assassiné derrière un bar à soldats.


Habilement l'auteur trace le portrait de toute cette population obligée de cohabiter, fait renaître cette ambiance particulière de camps de base étrangère dans un pays étrange, on s'attache à certains personnages, la résolution des énigmes est somme toute assez évidente. Du bel ouvrage oui !


J'aurais aimé que les caractères et la vie des deux policiers soient plus fouillés, détaillés, que cette histoire personnelle en parallèle des enquêtes soit aussi prolongée dans ce tome. Presque rien.... Attendons le prochain....

Quatrième de couverture

Un représentant de commerce est retrouvé dans un petit appartement de Reykjavik, tué d’une balle de Colt et le front marqué d’un « SS » en lettres de sang. Rapidement les soupçons portent sur les soldats étrangers qui grouillent dans la ville en cet été 1941.
Deux jeunes gens sont chargés des investigations : Flovent, le seul enquêteur de la police criminelle d’Islande, ex-stagiaire à Scotland Yard, et Thorson, l’Islandais né au Canada, désigné comme enquêteur par les militaires parce qu’il est bilingue.
L’afflux des soldats britanniques et américains bouleverse cette île de pêcheurs et d’agriculteurs qui évolue rapidement vers la modernité. Les femmes s’émancipent. Les nazis, malgré la dissolution de leur parti, n’ont pas renoncé à trouver des traces de leurs mythes et de la pureté aryenne dans l’île. Par ailleurs on attend en secret la visite d’un grand homme.

Les multiples rebondissements de l’enquête dressent un tableau passionnant de l’Islande de la « Situation », cette occupation de jeunes soldats qui sèment le trouble parmi la population féminine. Ils révèlent aussi des enquêteurs tenaces, méprisés par les autorités militaires mais déterminés à ne pas se laisser imposer des coupables attendus.
Dans ce roman prenant et addictif, le lecteur est aussi fasciné par le monde qu’incarnent les personnages que par l’intrigue, imprévisible.

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