Le « roman pas policier mais presque » idéal en ces journées ensoleillées, ou quand il fait moche pour faire entrer la lumière ; on aimerait tant se coucher dans l'herbe au bord de l'eau, regarder les reflets de l'onde sur la canopée, imaginer mille formes, mille histoires, se laisser enfin vagabonder dans un monde de joliesse, de fantaisie, de douce folie, où certains héros de la littérature ou de la politique, ou de l'art de la belle époque nous frôleraient où nous chuchoteraient une drôle de fable, dans une langue belle, mais belle !, précise, poétique, évocatrice....

Ce livre est un bijou, un sorbet au parfum exotique et original dans un paysage littéraire quelques fois fort convenu. Ce fut délicieux, gustatif, barré et un peu dingue, coloré comme un joli feu d'artifice.

Avec ce roman drolatique, de Giverny, on s'en va enquêter et chercher les solutions à ce casse-tête ou coupe- tête, ? , sur les chemins, en vélo, par la Roche-Guyon et son château, le long de la Seine, en traversant les faubourgs et enfin Paris par la porte de Vincennes jusqu'au Jardin des Plantes. Pour évidemment revenir à Giverny et rencontrer enfin le grand homme.

Il y a de l'oeil qui frise, qui pétille, le plaisir d'écrire, d'amuser, de mélanger les pinceaux du lecteur, de le faire tournicoter comme dans une partie de Colin Maillard. J'ai adoré ce retour à une époque, belle, porteuse de tous les espoirs et toutes les envies. Huit petites années encore avant le passage dans l'ère moderne et terrifiante. Profitez-en bien !