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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

La bibliothécaire d'Auschwitz

Antonio G. Iturbe

Flammarion

10 juin 2020

504 pages traduites par Myriam Chirousse

Historique

Chronique

20 avril 2021

Après le Tatoueur, voici la Bibliothécaire d'Auschwitz et à chaque fois, malheureusement on découvre encore des faits inconnus, insupportables, sur ces années noires de crépuscule d'une certaine humanité. Et pourtant, les dieux de l'art, de la musique, de la littérature... veillent sur les déportés et toutes les victimes de dictatures et régimes de la terreur. Que sont les monstres tels Hitler, Staline, Franco, face à l'imagination, le savoir, la curiosité, la soif d'apprendre, face aux livres, partitions, face aux mémoires ? Ce thème passionnant de la victoire de la pensée sur la barbarie fut également traité par Carlos Ruiz Zafón et Ruta Sepetys.


Dans un univers carcéral, au bord du gouffre, soudain la beauté la plus extrême, infinie, l'onirisme le plus incroyable, nous subjuguent, tel ce vieil homme souriant, heureux, parti à la chasse aux flocons de neige avec son épuisette à papillons devenue attrape rêves ou espoirs. Comme cette bibliothèque constituée de huit livres brochés et de six livres vivants !

Ceux-ci étant des déportés racontant aux enfants, grâce à leur mémoire toujours vive, des romans et contes. Ce bloc 31, ancienne étable est un monde enchanté devenue école pour les petits d'Auschwitz sous la direction de Fredy Hirsh, éducateur spécialisé, gymnaste émérite et sioniste intégriste, ayant soif de revanche, rêvant de sa terre promise.


L'organisation souterraine du camps nous est parfaitement expliquée, avec ses résistants, ses différentes obédiences, ses quartiers, ses rues, ses braves et ses traîtres. Tout tourne autour de Fredy Hirsh, figure charismatique, magnétique, et énigmatique. Il a un secret inavouable, lequel ? Sa disparition brutale fait d'un coup basculer ce roman historique poignant. Nous sommes, à l'instar de Dita, emportés dans un thriller incroyable sur lequel l'ombre malfaisante de Mengele plane.


Récit romancé écrit à partir de la vie de Dita Kraus et d'autres déportés, de l'arrivée des nazis à Prague en passant par la « ville » de Terezin puis Auschwitz Birkenau et enfin Bergen Belsen. Une phrase en particulier, dont l'ampleur et l'impact concerne également les romans de Ruta Sepetys et Carlos Ruiz Zafón résonne en moi intimement : Notre haine serait la victoire des monstres. Le travail de mémoire est essentiel, le désir de vengeance, de prendre les armes, de faire subir aux autres ce que l'on a subi est une défaite dramatique qui peut entraîner le monde dans le chaos. De la connaissance surgit la lumière. Un livre à lire évidemment.

Quatrième de couverture

À quatorze ans, Dita est une des nombreuses victimes du régime nazi. Avec ses parents, elle est arrachée au ghetto de Terezín, à Prague, pour être enfermée dans le camp d'Auschwitz. Là, elle tente malgré l'horreur de trouver un semblant de normalité. Quand Fredy Hirsch, un éducateur juif, lui propose de conserver les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte. Au péril de sa vie, Dita cache et protège un trésor. Elle devient la bibliothécaire d'Auschwitz.

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