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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

L'enfant de l'aube

Fanny Leblond

City Editions

28 octobre 2020

240 pages

Historique

Chronique

17 novembre 2020

Une note en bas de page écrite par l'auteure laisse à penser que cette histoire n'est pas totalement une fiction...

Les notes suivant la fin de ce récit renforcent ce sentiment.

Quoiqu'il en soit, je garde, quelques jours après la dernière page tournée, une impression d'extrême beauté tant le style, l'écriture de Fanny Leblond sont somptueux.


Un roman dans la continuité des plus beaux ouvrages du début du XXe siècle, évoquant à merveille l'époque à laquelle se déroule l'action.

Dès les premières lignes le mot « splendeur » s'est imposé à moi et je n'ai pu m'empêcher d'enregistrer immédiatement en vidéo la lecture de ce début. Ce fut aisé en raison de la musicalité du texte, de l'évidence face à son caractère d'exception, du parfait équilibre entre le fond et la forme.

Rien que pour cela, « L'enfant de l'aube » doit être lu par tous.

Qu'il est bienfaisant, enthousiasmant de découvrir un tel roman dans la masse des titres édités aujourd'hui !


La quatrième de couverture recopiée ci-dessous évoque parfaitement les sujets abordés....

Au début, Hélène porte un lourd secret, révélé par ses parents bien malgré eux, forcés par les circonstances du mariage prochain de leur fille. Et ce qu'elle apprend, juste avant de convoler, va déterminer tous ses choix à venir en tant qu'épouse, femme, amie....


Pendant la première guerre mondiale, les femmes ont prouvé, ô combien, qu'elles étaient les égales des hommes, remplaçant ceux-ci au travail, faisant tourner le pays. La paix revenue, même si certaines réagissent selon d'anciens réflexes d'éducation dépassés, se reléguant elles-mêmes dans l'ombre, un retour à la situation patriarcale d'avant conflit est impossible.


Hélène se complaît, la première, dans une forme d'infantilisation... Peut-être en raison de son secret l'empêchant de grandir, peut-être à cause de l'éducation bourgeoise reçue ou d'un manque de maturité... Mais la vie, son sens de la justice et son intelligence vont se charger de la faire évoluer et la porter à prendre sous sa protection une jeune fille, Anna.


Fanny Leblond recrée à merveille l'ambiance de l'époque, entre passéisme et modernité, entre tradition héritée du XIXe siècle et nouvelles règles du jeu induites par la guerre.

Le chemin emprunté par Hélène devient sinueux en même temps que s'impose à elle la nécessité de comprendre, pardonner, mûrir et aider.

Un livre nécessaire également en mémoire de tous ceux venus des différentes colonies ou territoires sous mandat français projetés dans l'enfer des tranchées, dans un conflit abjecte, pour un pays qui s'empressera de les trahir ou de les oublier.

Mais les destins comme les sangs sur les champs de bataille se mélangent et ainsi, la vérité se rappelle toujours à nos consciences. Un texte et une héroïne inoubliables !

Quatrième de couverture

En 1921, Hélène a un destin tout tracé de jeune fille de bonne famille. Tout change lorsqu’elle tombe amoureuse d’un jeune pilote de la base de Cazaux, en Gironde. Faisant fi des convenances et de l’opposition familiale, elle part s’installer avec lui.

Elle y rencontre Anna, une jeune femme qui semble porter le poids du monde sur ses épaules. Pendant la guerre, Anna a eu un enfant avec un soldat sénégalais et l’enfant lui a été enlevé pour éviter le déshonneur et la honte. Comment sa famille aurait-elle pu accepter un bâtard, métis de surcroît ?

Les Années Folles font désormais souffler un vent de modernité et Hélène est bien décidée à aider son amie en retrouvant l’enfant. Entre émancipation et secrets familiaux, cette recherche est un difficile combat. Dans cette époque qui appartient aux hommes, les deux femmes devront êtres prêtes à en payer le prix…

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