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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

L’Invention des miroirs

Mérédith Le Dez

des femmes Antoinette Fouque

Le 16 janvier 2025

236 pages

roman

Chronique

18 janvier 2025

" Montrez-moi votre âme en la posant sur 

La paume de ma main. Telle une boule de cristal.

Et moi, je la dessinerai avec mes mots ... "

Yasunari Kawabata, Récits de la paume de la main, trad. Anne Bayard-Sakai, Le Livre de poche, 2001.


" Écrire ajoutait souvent une énigme à l'énigme."

Daniel Arsand, Moi qui ai souri le premier, Actes Sud, 2022


Sous le titre de " Prologue - Chambre avec voix ", l'autrice nous fait pénétrer dans une chambre d'hôpital ou règne une ambiance particulière, étrange, anxiogène. Un dialogue de sourds s'engage entre une femme et l'équipe soignante. L'hospitalisée est persuadée, après avoir eu un traumatisme crânien dû à un accident sur un quai de gare, de s'appeler Isaure Clément, jeune femme, alors que ses papiers d'identité la désignent comme Laurence Metis, 49 ans. Vertige ! 


Nous ne savons pas si nous lisons le début d'un thriller psychologique ou une autre forme de récit, et Mérédith Le Dez entretient parfaitement l'illusion jusqu'à la dernière page. Nous voici donc perdus, désorientés au même titre que l'héroïne : peut-être faudrait-il revenir à l'origine et donc savoir qui est cette Isaure Clément. C'est ce que se propose de réaliser notre guide en ces pages où tout n'est qu'illusion, un labyrinthe de miroirs où chaque reflet est celui d'un autre. Tout se mire en tout, le passé et le présent, les personnages, Isaure et Laurence, la réalité et la fiction...


Très bon roman sous forme de voyage au bout de nos limites émotionnelles, de nos frontières intimes. Ayant souffert d'amnésie, j'ai lu ce texte avec beaucoup d'attention. 

Quatrième de couverture

Une mémoire brisée dévoile une quête identitaire poignante.
Dans ce roman aux multiples facettes, Laurence Metis, quarante-neuf ans, souffre d’amnésie après un traumatisme. Elle se débat avec les fragments de son passé, où émerge constamment le nom d’Isaure Clément. Mais qui est cette mystérieuse jeune fille à laquelle la narratrice semble s’identifier ? Laurence, prisonnière de son passé brumeux et de son présent incertain, tente de reconstruire son existence éclatée. En mêlant réalité et onirisme, l’autrice tisse une narration captivante où chaque reflet de Laurence dans le miroir devient une clé pour déchiffrer son histoire bouleversante. Une immersion profonde dans les méandres de la psyché humaine.

« Au commencement était son nom. Un nom écrit dans un registre d’état civil cinq ans plus tôt, un nom perdu dans un agenda à présent. Un nom bien là pourtant. Isaure. Isaure Clément. Le sien nom, à l’enfant. Tout un petit monde en cinq syllabes. Une île où reprendre pied. À quoi se raccrocher comme à une branche quand on se trouve seul face à soi-même à parler dans un miroir pour vérifier qu’on est bien là. » M. L. D

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