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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Incandescentes

Hannah Kent

Presses de la Cité

Le 11 janvier 2024

576 pages traduites par Sarah Tardy

historique

Chronique

14 mars 2025

"Ce roman a été écrit sur les terres non cédées et souveraines Peramangk et Kaurna. J'aimerais rendre hommage aux Anciens, passés et présents, de ces nations. Je reconnais les peuples des Premières Nations, revendique et honore leurs liens spirituels au Territoire, leur communauté et leur culture, et en particulier leur transmission des histoires à travers le temps et les générations." HK


"L'amour est ta dernière chance. Il n'y a vraiment rien d'autre sur la Terre pour t'y retenir." Louis Aragon. 


Incandescentes est le troisième roman de Hannah Kent publié aux Presses de la Cité, après "Dans la vallée". Pour l'auteure, c'est " un retour à la lumière après deux livres axés sur l'obscurité ".


Et, en effet, une lumière aveuglante nous entoure alors que l'on referme cette merveille, ce roman splendide, hymne à l'Amour, à la tolérance, à la foi en la Vie. 

Par delà la mort, par delà les frontières, par delà les mers et océans, par delà les dogmes et les croyances religieuses ou superstitions séculaires, par delà la peur de l'inconnu, par delà l'horizon, Hanne nous ouvre un champs de vision extraordinaire, insoupçonné, son cœur battant au rythme de la Terre, de la Nature, forte d'une puissance et d'une connaissance que sa naissance dans un village de luthériens anciens en Pusse en cette deuxième moitié du XIXe siècle ne laissait pas présager. 


Les siens, vivant en autarcie selon des règles strictes d'un autre temps, sont perçus par la société en pleine mutation industrielle comme des membres d'une secte. 

Rejetés, harcelés, malmenés, non intégrés à la société, de fait, ils n'ont qu'une solution : partir. Mais pour cela ils doivent obtenir une autorisation du gouvernement. Celle-ci tarde.


L'arrivée d'une nouvelle famille au village donne de l'espoir à Hanne, ostracisée par les autres filles de par sa grandeur, son visage asexué, son regard singulier sur toute chose. Sa relation avec son frère jumeau la sauve de la solitude mais l'apparition de la sublime Thea, à la chevelure d'or, la métamorphose profondément. 

La mère de cette dernière possède des connaissances ancestrales pour guérir et voir ce que d'autres ne peuvent imaginer. 

Cette particularité, que partage Hanne sans le savoir, est vite condamnée par des âmes bien peu charitables cachées derrière le front de l'innocence et de la piété. Mais bientôt, l'autorisation tant attendue est donnée. Le grand voyage vers l'Australie commence qui mènera nos héroïnes bien au delà du monde tel qu'elles l'imaginent. 


Pour elles comme pour nous, ce roman est un parcours initiatique bienfaisant porteur d'espérance. À lire absolument ! 

Gratitude.


Quatrième de couverture

Même les fantômes ont un cœur...
1836. Dans un petit village de Prusse, Hanne, enfant de la nature, sent son destin de femme peser sur elle comme un fardeau. Entre corvées, sermons et injonctions, comment ne pas dépérir dans cette communauté rigoriste où tout lui rappelle sans cesse sa différence ?

Mais par un jour de neige et de brume émerge une silhouette. Thea sera un coup de foudre, une révélation. Deux âmes sœurs qui se trouvent, un amour qui se scelle. Et pour Hanne, une planche de salut.

Cette harmonie est cependant brisée par une annonce qui bouleverse l'existence de tous : le roi a consenti à l'exode de ces luthériens depuis longtemps persécutés. Exode lointain, sur des terres encore vierges, celles du sud de l'Australie. L'interminable traversée n'est pas sans danger, et l'avenir de la communauté est semé d'incertitudes. Malgré le lien indéfectible qui les unit, Hanne et Thea parviendront-elles au bout de l'aventure ?

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