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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Bénie soit ma langue Journal intime

Gabriela Mistral

des femmes Antoinette Fouque

Le 24 octobre 2024

216 pages traduites par Anne Picard

journal intime

Chronique

27 décembre 2024

Format 17 x 24 cm.


Titre original : Bendita mi lengua sea (diario intimo de Gabriela Mistral, 1905-1956) Editorial Catalonia, 2019, Édition originale de Jaime Quezada.


"Le journal intime de Gabriela Mistral, prix Nobel de littérature : un document exceptionnel."


Quelle belle couverture joyeuse et accueillante ! 


"La présente édition mise à jour intègre trois nouveaux cahiers surprenants par leurs révélations et leur originalité ( Cahier de la Patagonie, Cahier de Santiago, Cahier du Palais); ainsi que plusieurs autres textes inconnus et inédits [...]

Avec Bénie soit ma langue, cet extraordinaire vœu de vie ou cet article de foi déterminé de Gabriela Mistral semble se réaliser : " Quand la vieillesse aura raison de moi et me clouera dans un coin, je dirai alors peut-être les nombreuses choses que j'ai vécues et que je n'ai pas encore dites." ... " 

Jaime Quezada, Santiago du Chili, avril 2019


"Tout ce que j'ai reçu de meilleur et de pire durant ma longue vie se trouve dans des cahiers qu'on lira après ma mort. Les miens - là-bas, au Chili - apprendront alors beaucoup de choses et ils comprendront mon absence de pays." G. M. 


Il me sera extrêmement difficile d'écrire une chronique plus complète que la présentation parfaite offerte par l'éditeur. Celui-ci nous fait découvrir, livre après livre, de grandes autrices cataloguées en littérature du monde, soit par leurs écrits, soit par des ouvrages biographiques ou ce journal intime de Lucila Godoy connue sous le pseudonyme de Gabriela Mistral. Je repense à Clarice Lispector, May Ziadé, Silvina Ocampo et tant d'autres, qui ont marqué leur époque, fait évolué la société, la littérature, la cause féminine, souvent exilées, représentantes de leur patrie à l'étranger, combattantes mais aussi souvent atteintes de saudade, de mélancolie, du manque de ... Presque toutes ont dû faire face à du harcèlement et de l'acharnement de certains hommes ne souffrant pas qu'une femme puisse penser, lire, analyser, proposer, innover.


Gabriela Mistral est l'exemple idéal de tout ce que je viens d'évoquer. Une existence de solitude, de labeur dès ses quatorze ans, d'exil forcé, de difficultés matérielles anxiogènes, de problèmes de santé graves, jouant avec peine un rôle en public du fait de ses fonctions diplomatiques, chef de famille aux épaules larges... Pas très glamour n'est-ce pas ? Mais l'art de la poète, de l'écrivaine couronnée d'un prix Nobel lui fait oublier toutes les vicissitudes de la vie, tous les deuils, les pertes, les échecs, les terreurs, les attaques de ses ennemis, les trahisons. 


"J'ai raconté 

tout cela pour vous 

au cas où un jour ma santé,

curieusement instable, réserverait une surprise.

Soyez ma langue vivante de morte." G. M.


Je vous conseille vivement de lire en premier les chronologie et biographie établies par Anne Picard en fin d'ouvrage. Cela vous permettra de mieux vous situer dans le temps, ensuite, à la découverte des mémoires, pensées, écrits de Gabriela Mistral se livrant ainsi totalement, intimement.



Quatrième de couverture

Gabriela Mistral, grande écrivaine chilienne du XXe siècle, enseignante, poétesse, diplomate et voyageuse, fut en 1945 la première femme d’Amérique latine à recevoir le prix Nobel de littérature. Elle a toujours pris le temps, au cours de sa vie, de consigner ses pensées matérielles et personnelles, ce qui nous permet aujourd’hui cette plongée dans son intimité et ses préoccupations quotidiennes. De l’amour passionné à la douleur profonde en passant par la maternité et la créativité artistique, Gabriela Mistral partage les émotions complexes qui ont façonné sa vie et son œuvre.

Lettres, notes, réflexions inscrites sur des carnets construisent ce récit kaléidoscopique de la vie de l’autrice mais attestent également de son attention toujours accrue à l’actualité politique du Chili. La langue intense et puissante de cette immense femme de lettres se déploie en une toile aux ramifications multiples que l’autrice tisse avec son incandescence habituelle.

«J’ai eu une enfance pauvre et heureuse dans les vallées de ma cordillère. Le paysage, si l’on peut parler de paysage quand on vit immergée dans une gorge montagneuse, offrait de violents contrastes : une centaine de collines et plus encore, une sorte de bouillonnement rocailleux, sauvage et coloré, et en contrebas, sans transition, une étendue idyllique de vignes, de figuiers et de vergers.
Ce contraste entre âpreté et douceur, on dit qu’il est en moi et je veux bien le croire, et il ne me déplaît pas à cause d’une certaine vanité : j’aime retrouver en moi les traits de mes lieux, de mes origines.» G.M

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