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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Andréa ou L'Archipel des Mémoires

Sarah Jalabert

Unicité

11 mai 2022

144 pages

Nouvelles

Chronique

22 juillet 2022

Dessin de Pero Nikcevic en couverture.


« Sois reconnaissant envers tous ceux qui viennent car chacun est un guide qui t'est envoyé de l'au delà. » Rûmî « Les souvenirs qui surgissent et nous font revivre certains événements avec une intensité plus poignante et une plus grande richesse de détails à la faveur du soleil doré de la mémoire... » P.66


Cinq portraits de femmes à la veille d'emprunter un chemin sensiblement différent de celui suivi jusqu'alors. Cinq femmes qui consciemment ou non pressentaient, souhaitaient, envisageaient un virage dans leurs existences.

Un évènement, un hasard qui l'est si peu, un souvenir, une fulgurance, une rencontre, sont les déclencheurs de la future métamorphose de ces héroïnes toutes prêtes à poursuivre leur initiation à la Vie en choisissant une autre voie ou plutôt une bifurcation.


Encore faut-il qu'elles soient réceptives à la vibration née à l'approche du changement indispensable à leur survie tant matérielle que spirituelle. Toutes les âmes ne sont pas sensibles à l'indicible, aux signes, aux détails qui préfigurent les révolutions profondes d'une existence. Il faut être en état de suspension, de transe, capable de traduire un moment de beauté, de perfection, en instant T à partir duquel une frontière est franchie. Il faut être courageux, oser plonger vers l'inconnu.


Se souvenir d'un événement particulier, d'un regard, d'un psaume, d'un état émotionnel, permet d'analyser les éléments constitutifs de notre présent afin de poser les fondations d'une future maison intime.


« Quand me consoleras-tu, car je suis comme une outre dans la fumée... » Psaume 119-83


Sarah Jalabert possède le don de s'envoler soudain au-dessus du brouillard composé de ce qui est prosaïque et tangible.... et réussit ainsi à atteindre les vérités contenues dans l'indicible, les perceptions fugaces et sensorielles... Tel un peintre impressionniste, elle dépose sur les cinq toiles n'en formant finalement plus qu'une, des touches de couleurs, soit en chargeant son pinceau, soit en privilégiant les couches fines superposées dont la transparence multiplie les propositions visuelles, les interprétations.


Cet ouvrage poétique, pictural, baigné de spiritualité bienfaitrice, aussi étincelant qu'un rayon se posant sur les fragments d'un miroir intentionnellement brisé, longuement remis sur le métier, corrigé, transformé, fait appel à notre intelligence émotionnelle, notre ultra-sensibilité, notre instinct.


Avons-nous toutes et tous été capables de soudain intégrer que nous vivions un de ces moments clefs où tout peut changer... pour peu que nous écoutions attentivement le message délivré par l'Univers, les Dieux, le Grand Architecte, l'Energie vitale et première de toute vie... par notre Inconscient ; pour peu que nous sachions comprendre le sens réel de l'affleurement de tel ou tel souvenir ? Sommes-nous aptes à regarder les fleurs venant d'éclore dans le « jardin aquatique de notre mémoire » ?

Quatrième de couverture

Andréa, Héloïse, Thérèse, Clarisse, et Irène. Cinq figures de femmes dont la trajectoire va basculer dans une nouvelle voie, sous l'impact d'un événement ou d'une rencontre entrés en résonance avec la mémoire. Que la quête et la mémoire œuvrent de concert, c'est l'expérience que font chacune de ces femmes. Le chemin du cœur demande le chemin du corps, que ce soit le voyage pour Andréa, le regard par la fenêtre pour Héloïse, la visite de l'ossuaire pour Thérèse, le théâtre pour Clarisse, ou la marche en montagne pour Irène, toutes cheminent vers la découverte inattendue d'une histoire, dont les morceaux auront formé un archipel de possibles délivrances.

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