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Éva a lu pour vous ..

Chroniques littéraires

Aujourd'hui ça s'appelle pas

Frédéric Gramazio

Voix Tissées

Le 23 mai 2025

128 pages.

journal

Chronique

21 août 2025

Paru dans la collection C'est-à-dire


Préface parfaite d'Antoine Duprez ; il est donc très difficile de faire mieux, tout est dit. 


" Ce journal est celui d'un poète. Un poète à la capacité d'émerveillement intacte ( malgré les épreuves) et infinie (malgré toute les preuves du contraire). La capacité à s'émerveiller n'a rien de suranné ou de naïf, au contraire, c'est l'un des meilleurs outils à disposition de l'espèce humaine pour supporter le réel et en traverser les nombreuses zones d'ombres. Avec la capacité à s'indigner. C'est même l'outil indispensable du poète. Les mots viennent juste après. [...] la poésie est une tentative constante de faire durer toute l'intensité d'un instant. 


Ce journal sonne comme un long poème où des voix viennent s'entremêler à celle de son auteur. " 


Ce journal est une splendeur !

Le poète se situe à la frontière de deux mondes semblant s'opposer, qui en réalité se ressemblent et se complètent. 

Je me demande toujours, ayant été hospitalisée en maison de repos avec des personnes survivant avec une maladie mentale, où sont les " fous " et les " handicapés " ? Dans les structures adéquates ou à l'extérieur dans la société normative ? 

Ne sont-ce pas eux qui voient notre univers correctement ? Leur " inaptitude " n'est-elle pas finalement don, capacité à percevoir des vérités cachées derrière le miroir des apparences ?


Ainsi, ayant expérimenté le statut d'éducateur ou d'hospitalisé, Frédéric Gramazio enraciné dans la réalité mais capable de s'en éloigner, de prendre de la hauteur, écrit régulièrement dans son journal ses impressions, ses interprétations d'une actualité terrible et terrifiante, ou intime et circonstanciée. 

Doué d'une empathie fabuleuse, qui doit être à certains moments épuisante, il réussit à se brancher sur les âmes de tous ceux qui croisent son chemin, enfants autistes, leurs proches, malades présentant des pathologies mentales, des personnes en situation de handicap, son frère le peintre, ses enfants, sa femme, ses amis. Ce dernier terme est à prendre au sens large car chaque artiste cité ici, auquel il rend hommage, dont il s'inspire pour nourrir sa propre réflexion, est comme un compagnon de voyage au pays de la Poésie. 


Samedi 07 octobre, 20h09

" Aujourd'hui, ça s'appelle pas" 


Suivent après l'évocation de l'horreur, un long chant d'amour pour le peuple palestinien, pour ceux piégés dans la bande de Gaza. Et l'on pleure avec lui, pudiquement, le cœur fracassé ; pourtant la vie continue mais la tristesse, la révolte ne nous quittent plus. 


Des voyages ponctuent ce périple spirituel et historique... Et nous voici, nous aussi, acteurs et en même temps spectateurs sans pouvoir, sans possibilité d'influencer les évènements, sauf en transmettant la lumière... 


La mission est totalement accomplie dans ces pages que j'ai longuement annotées, devenues trésors pour moi. 

Quand enfin notre pouls bat au même rythme d'un autre esprit, cela console et réconforte.

Ouvrage précieux et incontournable !

Quatrième de couverture

"Aujourd'hui ça s'appelle pas" est un journal poétique, son auteur Frédéric Gramazio est un poète contemporain. Dans ce journal d'une année entre fin 2023 et été 2024, il écrit presque chaque jour et nous offre ici une fenêtre ouverte sur sa construction du réel à vivre, sa conscience en somme à partager.Antoine Duprez écrit une préface qui aide le lecteur à entrer dans le livre. Divers chemins : les arts, le mal-être, la dépression etc. nous y conduisent. Ce livre est un plaidoyer vibrant pour la poésie de nos jours et sa place dans la société

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